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Spiritualité - Page 96

  • Sainte Marguerite-Marie, grand témoin de l'Amour divin (16 octobre)

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    marguerite.jpgSur le site du Secrétariat des oeuvres du Sacré Coeur :

    En la fête de Saint-Jean, le 27 décembre 1673, à Paray le Monial, une religieuse du monastère de la Visitation, Marguerite-Marie Alacoque (que l'on fête aujourdhui ndblg) fit la rencontre du Christ et s’est approchée du Cœur de Dieu. "Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son cœur qu’il m’avait toujours tenus cachés jusqu’alors". (Autobiographie n° 53).

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  • "C'est la confiance" : la nouvelle exhortation apostolique du pape François à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de sainte Thérèse de Lisieux

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    EXHORTATION APOSTOLIQUE

    "C’EST LA CONFIANCE"

    DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA CONFIANCE EN L’AMOUR MISÉRICORDIEUX DE DIEU

    À L’OCCASION DU 150e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT JÉSUS ET DE LA SAINTE FACE

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    1 « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour ». [1]

    2. Ces paroles très fortes de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face disent tout. Elles résument le génie de sa spiritualité et suffiraient à justifier qu’on l’ait déclarée Docteur de l’Église. Seule la confiance, et “rien d’autre”, il n’y a pas d’autre chemin pour nous conduire à l’Amour qui donne tout. Par la confiance, la source de la grâce déborde dans nos vies, l’Évangile se fait chair en nous et nous transforme en canaux de miséricorde pour nos frères.

    3. C’est la confiance qui nous soutient chaque jour et qui nous fera tenir debout sous le regard du Seigneur lorsqu’il nous appellera à Lui : « Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même ». [2]

    4. Thérèse est l’une des saintes les plus connues et les plus aimées dans le monde entier. Comme saint François d’Assise, elle est aimée même par les non-chrétiens et les non-croyants. Elle a également été reconnue par l’UNESCO comme l’une des figures les plus significatives de l’humanité contemporaine. [3] Il nous sera bon d’approfondir son message à l’occasion du 150 anniversaire de sa naissance, à Alençon le 2 janvier 1873, et du centenaire de sa béatification. [4] Mais je n’ai pas voulu rendre publique cette exhortation à l’une de ces dates, ni le jour de sa mémoire, pour que ce message aille au-delà de cette célébration et soit compris comme faisant partie du trésor spirituel de l’Église. La date de cette publication, mémoire de sainte Thérèse d’Avila, a pour but de présenter sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face comme un fruit mûr de la réforme du Carmel et de la spiritualité de la grande Sainte espagnole.

    5. Sa vie terrestre fut brève, vingt-quatre ans, simple comme n’importe quelle autre, d’abord dans sa famille, puis au Carmel de Lisieux. La lumière et l’amour extraordinaires qui rayonnaient de sa personne se sont manifestés immédiatement après sa mort par la publication de ses écrits et par les innombrables grâces obtenues par les fidèles qui l’ont invoquée.

    6. L’Église a vite reconnu la valeur extraordinaire de son témoignage et l’originalité de sa spiritualité évangélique. Thérèse rencontra Léon XIII lors d’un pèlerinage à Rome en 1887 et lui demanda la permission d’entrer au Carmel à l’âge de quinze ans. Peu après sa mort, saint Pie X se rendit compte de son immense stature spirituelle, au point d’affirmer qu’elle deviendrait la plus grande sainte des temps modernes. Déclarée vénérable en 1921 par Benoît XV, qui fit l’éloge de ses vertus en les centrant sur la “petite voie” de l’enfance spirituelle, [5] elle fut béatifiée il y a cent ans, puis canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI qui remercia le Seigneur d’avoir permis que Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face soit la première bienheureuse qu’il ait élevée aux honneurs des autels, et la première sainte qu’il ait canonisée. [6] Le même Pape la déclara Patronne des Missions en 1927. [7] Elle fut proclamée l’une des saintes Patronnes de la France en 1944 par le vénérable Pie XII [8] qui approfondit à plusieurs reprises le thème de l’enfance spirituelle. [9] Saint Paul VI aimait rappeler son baptême reçu le 30 septembre 1897, jour de la mort de sainte Thérèse, et, à l’occasion du centenaire de sa naissance, il écrivit à l’évêque de Bayeux et Lisieux sur sa doctrine. [10] Lors de son premier voyage apostolique en France, saint Jean-Paul II se rendit à la basilique qui lui est dédiée, le 2 juin 1980 et, en 1997, il la déclara Docteur de l’Église [11] en tant qu’ « experte en scientia amoris ». [12] Benoît XVI reprit le thème de sa “science de l’amour” en la proposant comme « un guide pour tous, en particulier pour ceux qui, au sein du peuple de Dieu, exercent le ministère de théologiens ». [13] Enfin, j’ai eu la joie de canoniser ses parents, Louis et Zélie, en 2015 lors du Synode sur la famille et je lui ai récemment consacré une catéchèse du cycle sur le thème du zèle apostolique. [14]

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  • Tout est prêt, venez au repas des noces éternelles (28e dimanche du T.O.)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (Homelies.fr - Archive 2008)

    « Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils » : voilà qui devrait nous rassurer quant aux intentions de Dieu à notre égard ! Conformément au protocole, ceux qui avaient eu l’honneur d’être « invités », sont avertis très officiellement par les serviteurs du roi que le grand jour est enfin arrivé. Stupéfaction : ils refusent de venir ! Chacun d’eux poursuit ses occupations comme si de rien n’était ; certains même passent leur mauvaise humeur sur les pauvres émissaires du roi, trahissant ainsi la vraie raison de leur refus : ils n’ont aucune envie de partager la joie d’un roi pour lequel ils nourrissent plutôt du mépris, du ressentiment, voire de la haine. Aussi la réponse ne se fait-elle pas attendre et les présomptueux vont payer très cher leur insoumission.

    On pourrait objecter que la réaction du roi ne fait qu’entretenir la spirale de la violence ; s’il représente Dieu nous avons intérêt à nous tenir à l’écart ! Mais cette interprétation ne respecterait pas le genre littéraire utilisé par Jésus : le sens d’une parabole ne se livre pas au terme d’une étude analytique ; il jaillit plutôt d’une saisie d’ensemble du récit, sur l’horizon annoncé par le narrateur. Dieu à vrai dire n’a pas besoin de sévir contre ceux qui lui résistent : en refusant d’entrer dans la fête en réponse à son invitation, ils choisissent eux-mêmes de demeurer sous « le voile de deuil qui les enveloppe et sous le linceul qui les couvre » ; car c’est à ce banquet de noces où il fait alliance avec son peuple, que « le Seigneur effacera l’humiliation de la mort, et essuiera les larmes sur tous les visages » (1ère lect.). Dieu est le Seigneur de la vie, et il désire la donner en partage à ceux qui s’approchent de lui pour la recevoir ; mais ceux qui refusent de répondre à son appel, s’enferment eux-mêmes dans les ténèbres de la mort.
    Cependant, cet échec ne décourage pas le roi, qui tient absolument à ce que la salle de noce soit bondée ! Puisque ceux qui étaient invités de longue date n’ont pas voulu répondre à l’appel, faisant eux-mêmes la preuve de leur indignité, il se tourne vers le tout-venant parmi ses sujets. Il envoie ses serviteurs « à la croisée des chemins », les chargeant d’inviter tous ceux qu’ils rencontreraient, sans faire de tri entre « les mauvais et les bons ». On devine sans peine la surprise de ceux-ci ! Le stratagème semble réussir puisque les serviteurs parviennent à remplir la salle de ces convives improvisés.

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  • 50e anniversaire de l'apparition de la Vierge à Akita : un message plus opportun que jamais

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    De Joseph Pronechen sur le National Catholic Register :

    Le message d'Akita à l'occasion de son 50e anniversaire est plus opportun que jamais

    Le 50e anniversaire de l'apparition de la Vierge Marie à Akita, au Japon, nous incite à tenir compte de ses terribles avertissements à l'humanité pécheresse.

    ‘Virgin Mary Statue’
    Statue de la Vierge Marie (photo : Tanakorn Moolsarn / Shutterstock)

    13 octobre 2023

    Il y a cinquante ans, le 13 octobre 1973, notre Sainte Mère est apparue à Sœur Agnès Sasagawa dans un couvent d'Akita, au Japon. Ce n'est pas une coïncidence si la première apparition a eu lieu le 13 octobre, jour anniversaire de Fatima.

    Cet anniversaire est particulièrement significatif. À la lumière des nouvelles choquantes concernant Israël, de la guerre en cours entre la Russie et l'Ukraine, de la violence dans de nombreux autres endroits, des troubles dans l'Église et des catastrophes naturelles, prendre à cœur le message que la Vierge a donné à Akita devrait être une priorité - et le mettre en pratique.

    Comme à Fatima, l'avertissement de notre Sainte Mère à Akita était des plus terribles. Mais elle a aussi donné de l'espoir en donnant la solution à suivre.

    Notre Dame a dit : 

    Comme je vous l'ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s'améliorent pas, le Père infligera un terrible châtiment à toute l'humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, tel qu'on n'en a jamais vu auparavant. Le feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l'humanité, les bons comme les mauvais, n'épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se retrouveront dans une telle désolation qu'ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront seront le Rosaire et le Signe laissé par Mon Fils.

    L'oeuvre du diable s'infiltrera jusque dans l'Eglise de telle sorte que l'on verra des cardinaux s'opposer à d'autres cardinaux, des évêques à d'autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères... les églises et les autels seront saccagés ; l'Eglise sera pleine de ceux qui acceptent les compromis et le démon poussera beaucoup de prêtres et d'âmes consacrées à quitter le service du Seigneur.

    Le démon sera particulièrement implacable contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il n'y aura plus de pardon pour eux.

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  • 13 octobre 1917 : "Je suis Notre-Dame du Rosaire"

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    SAMEDI 13 OCTOBRE 1917 :
    « Je suis Notre-Dame du Rosaire »

    Jacinta le 13 octobre 1917Un chauffeur prit Jacinthe dans ses bras.

    « Le 13 octobre, raconte le père de Jacinthe et François, après beaucoup d'efforts, et après avoir été arrêtés souvent en chemin, nous parvînmes enfin à la Cova da Iria.

    « La foule était si serrée qu'on ne pouvait la traverser. Alors, un chauffeur prit dans ses bras ma Jacinthe et, à force de bourrades, s'ouvrit un passage jusqu'aux poteaux où pendaient les lanternes, en criant :

    – Laissez passer les petits qui ont vu Notre-Dame !

    « Je me mis à leur suite. Jacinthe, en me voyant au milieu de tant de gens, se mit à crier, effrayée :

    – N'étouffez pas mon Papa ! N'étouffez pas mon Papa !

    « L'homme qui portait Jacinthe la mit enfin à terre, près du chêne-vert. Mais là aussi, la foule était dense, et la petite pleurait. Alors Lucie et François la mirent entre eux.

    « Mon Olimpia était par là, d'un autre côté, je ne sais où. Mais ma commère Maria Rosa réussit à se mettre tout près de nous. Poussé par la foule, je me trouvai un peu écarté à un certain moment, et je remarquai un homme de mauvaise mine, qui appuya un bâton sur mon épaule. Je pensai en moi-même :

    – Cela pourrait être le commencement du désordre !

    « La foule faisait des remous, d'un côté et de l'autre. Mais au moment de l'Apparition, tout le monde se tut et resta tranquille. »

    Cova da Iria, le 13 octobre 1917Aperçu sur la Cova da Iria durant la matinée du 13 octobre 1917. Soixante-dix mille personnes seront témoins du grand miracle.

    Quant à Antonio, qui avait réussi à faire passer sa femme à travers la foule, il se trouva éloigné de Lucie par ces mêmes remous, et sa fille ne le revit plus jusqu'à ce qu'elle le retrouve le soir, au sein de la famille.

    Il était à peu près 1 heure de l'après-midi, heure légale, et il continuait à pleuvoir.

    « Nous étions parvenus à la Cova da Iria, près du chêne-vert, raconte Lucie, quand je me sentis poussée par un mouvement intérieur, et demandai à la foule de fermer les parapluies pour réciter le chapelet. »

    Du haut de la route, abrités dans leurs voitures, tous ceux qui n'avaient pas eu le courage de s'aventurer dans le bourbier argileux de la Cova assistèrent alors à un spectacle stupéfiant :

    « À un moment donné, nota l'un d'eux, cette masse confuse et compacte fenna les parapluies, se découvrant ainsi dans un geste qui devait être d'humilité ou de respect, mais qui me laissa surpris et plein d'admiration, car la pluie, avec obstination, mouillait toujours les têtes, détrempait et inondait tout. »

    Cependant, quelques minutes avant le miracle, il cessa de pleuvoir. Le soleil perça victorieusement l'épaisse couche de nuages qui le cachait jusque-là, et brilla intensément.

    À l'heure des montres, il était presque 13 h 30, c'est-à-dire environ midi à l'heure solaire. En effet, pour adopter l'heure des belligérants, le gouvernement portugais avait alors imposé au pays une heure légale qui avançait de quatre-vingt-dix minutes sur l'heure solaire.

    Tout à coup, les trois enfants virent l'éclair, et Lucie s'écria :

    « Silence ! Silence ! Notre-Dame va venir ! Notre-Dame va venir ! »

    Maria Rosa, qui avait réussi à rester là, toute proche, n'oublia pas de donner à son enfant un conseil maternel :

    « Regarde bien, ma fille. Prends garde de ne pas te tromper ! »

    Mais Notre-Dame apparaissait déjà au-dessus du chêne-vert, posant ses pieds sur les rubans de soie et les fleurs, pieusement disposés la veille par la fidèle Maria Carreira.

    Alors, le visage de Lucie devint de plus en plus beau et prit une teinte rose ; ses lèvres s'amincirent. Jacinthe, dans un geste de sainte impatience, donna un coup de coude à sa cousine et lui dit :

    « Parle, Lucie, Notre-Dame est déjà là ! »

    Lucie revint à elle-même, respira deux fois profondément, comme quelqu'un qui n'avait plus le souffle, et commença son entretien, d'une politesse toujours aussi exquise, avec Notre-Dame.

    Apparition du 13 octobre à Fatima

    « Que veut de moi Votre Grâce ?

    – Je veux te dire que l'on fasse ici une chapelle en mon honneur. Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux.

    – J'avais beaucoup de choses à vous demander : de guérir quelques malades et de convertir quelques pécheurs, etc.

    – Les uns oui, les autres non. Il faut qu'ils se corrigent, qu'ils demandent pardon pour leurs péchés.

    Et, prenant un air plus triste :

    – Que l'on n'offense pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé !

    – Vous ne voulez rien de plus de moi ?

    – Non, je ne veux rien de plus de toi.

    – Alors, moi, je ne demande rien non plus. "
    Comme le 13 septembre, pendant que Notre-Dame s'entretenait avec Lucie, la foule put voir par trois fois se former autour du chêne-vert la même nuée qui s'élevait ensuite dans l'air avant de se dissiper.

    Un autre signe se renouvela pour la seconde fois, lorsque Notre-Dame remonta dans le ciel, au moment où Lucie s'écria :

    « Elle s'en va ! Elle s'en va ! »

    « À cet instant, rapporte Maria dos Anjos, ma mère sentit le même parfum que celui du 19 août ! »

    Puis Lucie cria :

    « Regardez le soleil ! »

    « Ouvrant alors les mains, raconte Lucie, Notre-Dame les fit se réfléchir sur le soleil et, pendant qu'Elle s'élevait, le reflet de sa propre lumière continuait à se projeter sur le soleil. »
    « Ce fut alors que l'on put regarder parfaitement le soleil, rapporte le père de Jacinthe et de François, sans en être incommodé. On aurait dit qu'il s'éteignait et se rallumait, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre. Il lançait des faisceaux de lumière, de-ci, de-là, et peignait tout de différentes couleurs : les arbres, les gens, le sol, l'air. Mais la grande preuve du miracle était que le soleil ne faisait pas mal aux yeux. »

    Nul n'aurait pu imaginer ce qui survint alors : le soleil eut quelques secousses puis se mit à tourner sur lui-même.

    « Tout le monde demeurait immobile. Tout le monde se taisait... Tous regardaient le ciel. À un certain moment, le soleil s'arrêta, et puis recommença à danser, à tournoyer ; il s'arrêta encore une fois, et se remit encore une fois à danser, jusqu'au moment, enfin, où il parut se détacher du ciel et s'avancer sur nous. Ce fut un instant terrible ! »

    Pèlerins lors de l'apparition du 13 octobre 1917 à FatimaQuelques pèlerins durant la danse du soleil.

    Maria Carreira décrit dans les mêmes termes la stupéfiante chute du soleil :

    « Il produisait différentes couleurs : jaune, bleu, blanc ; et il tremblait, tremblait tellement ! il semblait une roue de feu qui allait tomber sur la foule. On criait : “ Ô Jésus ! nous allons tous mourir ! ” “ Ô Jésus ! nous mourons tous ! ” D'autres s'écriaient : “ Notre-Dame, au secours ! ” Et ils récitaient l'acte de contrition. Il y avait même une dame qui faisait sa confession générale, et disait à haute voix : “ J'ai fait ceci, j'ai fait cela... et cela encore ! ”

    « Finalement, le soleil s'arrêta, et tous poussèrent un soupir de soulagement. Nous étions vivants, et le miracle annoncé par les enfants avait eu lieu. »

    La promesse de Notre-Dame s'était réalisée à la lettre. Tous avaient vu. Maria Rosa aussi ! Son témoignage fut donc d'autant plus probant que son opposition avait été, depuis le début, tenace et systématique.

    « Maintenant, déclarait-elle, on ne peut pas ne pas y croire ; car le soleil, personne ne peut y toucher. »

    Durant les dix minutes où la foule put contempler le grandiose miracle cosmique, les trois voyants jouissaient d'un spectacle différent. La Vierge Marie réalisait pour eux ses promesses du 19 août et du 13 septembre. Il leur fut donné d'admirer, en plein ciel, trois tableaux successifs. Écoutons Lucie :

    LA VISION DE LA SAINTE FAMILLE

    Vision de la Sainte-Famille le 13 octobre 1917 à Fatima

    « Notre-Dame ayant disparu dans l'immensité du firmament, nous avons vu, à côté du soleil, Saint Joseph avec l'Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l'Enfant-Jésus semblaient bénir le monde avec des gestes qu'ils faisaient de la main en forme de croix. »

    LA VISION DE NOTRE-DAME DES DOULEURS

    « Peu après, cette Apparition ayant cessé, j'ai vu Notre-Seigneur, et Notre-Dame qui me donnait l'impression d'être Notre-Dame des Douleurs. Notre-Seigneur semblait bénir le monde, de la même manière que Saint Joseph. »

    LA VISION DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL

    La vision de Notre-Dame du Mont-Carmel

    « Cette Apparition disparut, et il me sembla voir encore Notre-Dame sous l'aspect de Notre-Dame du Carmel, parce qu'Elle avait quelque chose qui pendait de sa main. » Ce “ quelque chose ” était le scapulaire.

    Lorsque le soleil reprit sa place, mais pâle et sans éclat, se produisit un fait inexplicable naturellement. Tous ces gens, qui avaient été trempés par la pluie, se trouvèrent soudain, avec joie et stupéfaction, complètement secs. La Très Sainte Vierge avait ainsi multiplié les merveilles, en Mère attentive et bienfaisante, pour confirmer la vérité des affirmations des enfants.

    On remarqua aussi avec étonnement et soulagement que, dans la masse des gens qui empruntèrent des moyens de transport si nombreux et si divers, pas un seul accident ne fut à déplorer ni un seul désordre à enregistrer.

    « Alors, raconte le docteur Carlos Mendès, je pris Lucie dans mes bras pour la porter jusqu'à la route. Ainsi, mon épaule fut la première tribune d'où elle a prêché le message que venait de lui confier Notre-Dame du Rosaire.

    « Avec un grand enthousiasme et une grande foi, elle criait :

    – Faites pénitence ! Faites pénitence ! Notre-Dame veut que vous fassiez pénitence. Si vous faites pénitence, la guerre finira... »

    Faire pénitence, en portugais, équivaut à “ se convertir ”, “ revenir à Dieu ”,“ fuir le péché ”, et non “ faire des pénitences, des mortifications ”.

    « Elle paraissait inspirée... C'était vraiment impressionnant de l'entendre. Sa voix avait des intonations comme la voix d'un grand prophète. »

    Aussitôt après le miracle, les témoins harcelèrent de nouveau les voyants d'innombrables questions. Autour d'eux, la foule des curieux était comme une fourmilière.

    « Un souvenir que j'ai conservé de ce jour, rapporte Lucie, est que j'arrivai à la maison sans mes nattes, qui me tombaient plus bas que la ceinture. Je me rappelle le mécontentement de ma mère quand elle me vit avec encore moins de cheveux que François ! Qui me les a volés ? Je ne sais pas. Dans la foule qui nous serrait, il ne manquait pas de ciseaux ni de voleurs. Mon foulard, lui, aurait pu se perdre facilement, sans qu'il fût volé. Mes tresses avaient été pas mal écourtées les deux derniers mois. Patience ! Rien ne m'appartient. Tout appartient à Dieu. Qu'Il en dispose donc comme il Lui plaît ! »

    Une telle presse autour des trois petits et cette avalanche de questions avaient commencé dès le matin et n'avaient pas cessé depuis, sans leur laisser le moindre instant de répit. Ils passèrent ensemble l'après-midi de cette journée, mais la multitude cherchait à les voir et à les observer, comme s'ils étaient des bêtes curieuses. Le soir, ils étaient épuisés.

    « Plusieurs personnes qui n'avaient pu m'interroger, dit Lucie, restèrent jusqu'au lendemain à attendre leur tour. Quelques-uns voulurent encore me parler à la veillée. Mais moi, vaincue par la fatigue, je me laissai tomber sur le plancher pour dormir. » (...)

    Extraits de Francisco et Jacinta, si petits et si grands !,
    Sœur Françoise de la Sainte Colombe, p. 265-276

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  • Le lauréat norvégien du prix Nobel de littérature s'est converti au catholicisme en 2013. Ses œuvres respirent la transcendance.

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    De Kath.Net/News :

    Le lauréat norvégien du prix Nobel de littérature s'est converti au catholicisme en 2013. Ses œuvres respirent la transcendance.

    11 octobre 2023

    Par Petra Knapp

    Linz (kath.net /pk) Ses « pièces de théâtre innovantes » et sa prose donnent « une voix à l'indicible ». C'est ainsi que l'Académie suédoise de Stockholm a justifié l'attribution cette année du prix Nobel de littérature à Jon Fosse. Le prix décerné à l'auteur norvégien, qui affirme qu'un grave accident dans son enfance a fait de lui un écrivain, a été une surprise pour beaucoup.

    Cela fait plus d'une décennie que la maigre littérature de Fosse n'a pas été inscrite à la programmation des théâtres germanophones et n'a pas été célébrée avec enthousiasme. Depuis, la situation est plutôt calme pour l'auteur, qui vit à la fois à Oslo et à Hainburg, près de Vienne.

    Il est également surprenant que le prix décerné à l'écrivain né en 1959 ait mis en lumière le monde de la transcendance et de la religion. Pour le dogmatique viennois Jan-Heiner Tück, c’est « le signe que la présence culturelle de la religion résiste à la sécularisation ». Il y a « une présence constante de thèmes religieux » dans l’œuvre de Fosse, a-t-il expliqué dans une interview à « domradio.de ».

    La religion a accompagné l'auteur de 64 ans dès son plus jeune âge. Il a grandi dans une famille d'agriculteurs appartenant aux Quakers, un mouvement de renouveau chrétien. À la vingtaine, il s’est tourné plus profondément vers la foi chrétienne et s’est converti au catholicisme en 2013.

    Enfant, a déclaré Fosse, il a vécu une expérience existentielle qui a ensuite eu une forte influence sur lui. Il a glissé avec une bouteille à la main et s'est coupé les poignets. «Je crois encore aujourd'hui que je suis devenu écrivain grâce à cet accident», dit l'auteur. « La perspective principale de mes textes est celle de quelqu’un qui se trouve à la frontière entre la vie et la mort. »

    Plus tard, il se passionnera particulièrement pour le mysticisme chrétien de Maître Eckhart. Son épouse a contribué à l'entrée de Fosse dans l'Église catholique, affirme le dogmatique viennois Tück. "Je sais que sa femme, qui était catholique et qui avait également une dévotion particulière pour les icônes et une spiritualité mariale, l'a évidemment influencé à se convertir à l'Église catholique."

    Tück voit dans les textes de l'auteur norvégien « une attitude catholique envers le monde qui laisse calmement, calmement les choses dans le monde s'exprimer », par exemple dans le roman « Je suis un autre », qui ne contient aucune phrase au sens complet. arrêt.

    « Tout comme la respiration est essentielle à la vie, le mouvement d’écriture est également un mouvement sans fin. Des prières latines comme le Pater noster ou l'Ave Maria s'inscrivent alors dans ce mouvement d'écriture. Quand on s’implique dans ce mouvement lent du langage, on entre presque dans une atmosphère de prière.

    Les œuvres de Fosse sont diverses. Il est dramaturge, poète, auteur de prose et de livres pour enfants, essayiste et traducteur. Dans le livre « Le secret de la foi », Vosse raconte son acceptation dans l'Église catholique. En 2015, il a révélé sa vie spirituelle dans une interview avec « Deutschlandfunk ». À l’âge de 23 ou 24 ans, se souvient-il, il est devenu une personne « religieuse ». Il dit du protestantisme qu’il voulait « faire disparaître le mysticisme et la poésie de l’Église et de la foi ». « Avec pour résultat qu’aujourd’hui, à notre époque éclairée, personne ne peut plus croire littéralement. »

    La foi doit être vécue « comme un mystère », « non comme quelque chose d’objectif, comme un fait mondain », souligne Fosse dans l’interview. Il était membre de longue date de l'Église évangélique norvégienne ; Les Quakers, dont il a été membre jusqu’en 2013, lui semblaient être une « porte de sortie », mais il cherchait et s’est engagé pendant des décennies dans l’Église catholique.

    « D’une part, la distance entre les réunions silencieuses quakers – sans prêtres, sans sacrements, sans liturgie – et le « théâtre » de l’Église catholique semblait assez grande », dit-il. « D’un autre côté, elle ne l'est pas – car au centre de la foi quaker se trouve ce qu’ils appellent le Dieu intérieur, ou la lumière intérieure, qui, comme le croient les Quakers, est la lumière de Dieu intérieur d’une personne. A travers les rencontres, vous essayez de vous rapprocher le plus possible du silence, de la lumière intérieure en vous - et chez les autres, bien sûr. Et dans le catholicisme, on essaie de se rapprocher de Dieu par la communion.

    Dans les années 80, Fosse commence à lire Maître Eckhart et son cœur se met à battre pour l’Église catholique. "Je me suis dit : s'il pouvait être catholique, alors je peux l'être aussi !" En Autriche, l'auteur norvégien et son épouse assistent depuis sa conversion aux offices catholiques à Vienne et à Hainburg, ainsi qu'à Oslo, où l'église catholique L'Église compte environ 5 000 membres.

    La grande différence est qu'en Norvège, il n'y a presque que des étrangers à la foire, comme des Polonais, des Asiatiques ou des Latino-Américains. Ici en Autriche, les choses sont différentes, dit-il à « Deutschlandfunk ». Fosse dit qu'il peut comprendre qu'en Autriche, de plus en plus de personnes quittent l'Église catholique. En tant qu'Autrichien, cela aurait pu lui arriver aussi.

  • Porter un fruit qui demeure pour la vie éternelle

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 27e dimanche A, 8 octobre 2023 :

    Portons un fruit qui plaît au Seigneur ! 

    J’entends des personnes se demander : pourquoi voit-on si peu de fruits à l’action pastorale dans l’Église ? Si peu de conversions, si peu de signes de la présence de Dieu ? C’est une vraie question, que les Écritures abordent aujourd’hui. Comme dimanche passé, le Seigneur s’adresse aux chefs juifs, les grands prêtres et les anciens. En tirerons-nous quelque chose pour notre communauté, qui n’est pas une assemblée de dirigeants de l’Église ? Oui, car en parlant de ce que les chefs religieux devraient faire, de la façon dont en bons vignerons ils devraient traiter la vigne de Dieu, le Seigneur parle de sa vigne, c’est-à-dire de nous tous son Église.

    La première chose que nous pouvons apprendre est qu’il aime sa vigne. Il est devant elle comme le bien-aimé (Is 5,1). Loin d’abandonner son Église, il veille sur elle, il lui donne de quoi porter le meilleur fruit.

    La deuxième chose que nous apprenons est que sa vigne le déçoit. Dans la parabole d’Isaïe, elle ne porte pas les fruits qu’elle devrait porter. Et dans la parabole de Jésus, ce sont ses vignerons qui détournent ses fruits plutôt que de les présenter au Seigneur. D’un côté l’Église ne porte pas de fruit ; de l’autre l’action des responsables est sans fruit puisqu’elle fait perdre les fruits que le Saint-Esprit a fait produire à l’Église. On comprend pourquoi on voit peu de fruits. Mais au fait, quels sont les fruits qu’il faudrait attendre ?

    Les fruits, ce ne sont pas d’abord des manifestations extraordinaires, mais les progrès de l’amour pour Dieu et de l’amour pour le prochain, selon le grand commandement de Jésus. Les fruits, c’est la diffusion du royaume de l’amour autour de nous. Ils sont finalement plus nombreux qu’un regard superficiel le ferait penser. Pourtant, nous devons continuer d’accueillir la question que nous posent ces paraboles de la vigne : que se passe-t-il si notre vie ne porte pas de fruit ? Est-ce simplement une opportunité perdue, un manque à gagner ? Pourrons-nous simplement dire au Seigneur : tu vois bien que mes affaires m’ont occupé toute ma vie et que je n’ai pas eu de temps pour étendre le règne de l’amour ?

    En interpellant les grands prêtres et les anciens, le Seigneur nous montre le drame d’une vie qui ne porte pas de fruit, qui en outre méprise ceux qui en porteraient, et qui pourtant se croit pure et bonne. Elle est grande encore de nos jours dans l’Église la tentation d’être les hommes de l’appareil, des chrétiens notables, les champions du bon sens et de la bonne entente avec la société, qui regardent avec mépris les petits, les charismatiques, les conservateurs ou d’autres encore. Le pape François appelle cela la mondanité spirituelle, et il dit que c’est « la maladie la plus détestable que l’on voit aujourd’hui dans l’Église »1. Une Église qui agit dans cette direction ne porte pas de fruit.

    Quant à nous, pour ne pas ressembler à ces adversaires du Christ, méfions-nous de cette mondanité spirituelle qui voudrait que l’Église se fonde dans le monde et s’adapte à lui ! Méfions-nous tout autant de ceux qui partent en croisade en se considérant comme les seuls purs et en condamnant tout le monde ! Travaillons humblement à aimer, à pardonner, à encourager… Enseignons avec douceur les exigences de l’Évangile, sans jamais nous résigner au sujet des limites des autres ou de nos limites ! Encourageons à reprendre avec persévérance le chemin de la conversion et de la foi ! Et prenons-le nous-mêmes ! Rien n’est perdu pour Dieu, sauf de ne pas vouloir. Mais si nous désirons l’Esprit Saint, si nous luttons pour l’accueillir, si nous le laissons transformer notre vie, elle s’illuminera et elle s’illuminera et portera un fruit qui demeure pour la vie éternelle.

    1Discours aux participants du Synode, 5 octobre 2023.

  • 27e dimanche ordinaire : "Une allégorie touchante de l'alliance de Dieu avec son peuple"

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    193__400x300_01-worker-vineyard_0.jpg27e dimanche ordinaire : homélie prononcée par Benoît XVI le 5 octobre 2008 lors de la messe d'ouverture de la XIIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques :

    La première Lecture, tirée du livre du prophète Isaïe, tout comme la page de l'Evangile selon Matthieu, ont proposé à notre assemblée liturgique une image allégorique suggestive des Saintes Ecritures:  l'image de la vigne, dont nous avons déjà entendu parler les dimanches précédents. La péricope initiale du récit évangélique fait référence au "cantique de la vigne" que nous trouvons dans Isaïe. Il s'agit d'un chant situé dans le contexte automnal de la vendange:  un petit chef-d'œuvre de la poésie juive, qui devait être très familier aux auditeurs de Jésus et à partir duquel, ainsi qu'à partir d'autres références des prophètes (cf. Os 10, 1; Jr 2, 21; Ez 17, 3-10; 19, 10-14; Ps 79, 9-17), on comprenait bien que la vigne désignait Israël. A sa vigne, au peuple qu'il s'est choisi, Dieu réserve les mêmes soins qu'un époux fidèle prodigue à son épouse (cf. Ez 16, 1-14; Ep 5, 25-33).

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  • La joie parfaite selon saint François d'Assise

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    Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu'est la joie parfaite :

    saint François 220px-StFrancis_part.jpgComme saint François allait de Pérouse à Sainte Marie des Anges avec frère Léon, au temps d'hiver, et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appela frère Léon qui marchait un peu en avant, et parla ainsi : « O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n'est pas point la joie parfaite. »

    Et saint François allant plus loin l'appela une seconde fois : « O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait voir les aveugles, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l'ouïe aux sourds, la marche aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est un plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Marchant encore un peu, saint François s'écria d'une voix forte : « O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu'il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures, mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Allant un peu plus loin, saint François appela encore d'une voix forte : « O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand même le frère parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu'il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Et faisant encore un peu de chemin, saint François appela d'une voix forte : « O frère Léon, quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu'il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris que là n'est point la joie parfaite. »

    Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon, fort étonné, l'interrogea et dit : « Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. » et saint François lui répondit : « Quand nous arriverons à Sainte-Marie-des-Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira : « Qui êtes-vous ? » et que nous lui répondrons : « Nous sommes deux de vos frères », et qu'il dira : « Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres ; allez-vous en » ; et quand il ne nous ouvrira pas et qu'il nous fera rester dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu'à la nuit, alors si nous supportons avec patience, sans trouble et sans murmurer contre lui, tant d'injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement, et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

    Et si nous persistons à frapper, et qu'il sorte en colère, et qu'il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : « Allez-vous-en d'ici misérables petits voleurs, allez à l'hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez », si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

    Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l'amour de Dieu, avec de grands gémissements, de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu'il dise, plus irrité encore : « ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent », et s'il sort avec un bâton noueux, et qu'il nous saisisse par le capuchon, et nous jette par terre, et nous roule dans la neige, et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris qu'en cela est la joie parfaite.

    Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de l'Esprit-Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l'amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu'ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon ce que dit l'Apôtre : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? et si tu l'as reçu de lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ? ». Mais dans la croix de la tribulation et de l'affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c'est pourquoi l'Apôtre dit « Je ne veux point me glorifier si ce n'est dans la croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. » : à qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen.

    (Thomas de Celano, biographie de saint François d’Assise)

    Ref. la joie parfaite selon saint François d’Assise

    Le pape Benoît XVI a écrit : « En disant que la souffrance est une face intérieure de l’amour nous comprenons pourquoi il est si important d’apprendre à souffrir et, inversement, pourquoi éviter à tout prix la souffrance rend l’homme inapte à la vie : il connaîtrait le vide de l’existence qui ne peut entraîner qu’amertume et refus, et non acceptation et maturation : celui qui a intérieurement accepté la souffrance mûrit et devient compréhensif envers les autres et plus humain. Celui qui a toujours évité la souffrance ne comprend pas les autres : il devient dur et égoïste ». En ce sens, nous pouvons répéter cette parole si mal comprise de saint Josémaria Escriva : « bénie soit la douleur, aimée soit la douleur, sanctifiée soit la douleur » (Chemin, n° 108) qui accomplit en nous l’Homme nouveau. Car depuis le matin de Pâques, nous le savons : sa croix et ses plaies sont devenues glorieuses. Alleluia.

    JPSC

  • Conseils pour maintenir la paix et la confiance en Dieu lorsque les inquiétudes nous pèsent.

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    Cet article (site web National Catholic Register) est basé sur le dernier livre de dévotion d'Edward Sri (*) « Quand vous priez : confiance, abandon et transformation de votre âme »:

    « Pour moi, la prière est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le ciel, un cri d'action de grâce et d'amour dans les moments d'épreuve comme dans les moments de joie (Sainte Thérèse de Lisieux).

    Y a-t-il quelque chose qui vous perturbe en ce moment : une certaine relation, un problème au travail, un défi avec un de vos enfants, un stress financier ? Y a-t-il quelque chose qui vous fait perdre la paix ? 

    Jésus dit : « Ne vous inquiétez pas » (Matthieu 6 :35), mais comment pouvons-nous maintenir notre paix et notre confiance en Dieu alors que tant de soucis nous accablent ?

     L'anxiété ne vient pas de Dieu

    Bien entendu, Dieu veut que nous accordions l’attention voulue à nos responsabilités dans la vie et à nos projets d’avenir. Cela fait partie de la vertu de la prudence. 

    Mais chaque fois que nous perdons notre paix intérieure, c'est le signe que nous tombons dans l'anxiété. C'est comme si le voyant moteur de notre voiture s'éteignait. C'est une indication que quelque chose ne va vraiment pas. 

    De la même manière, lorsque nous perdons notre paix intérieure, c'est le signe que quelque chose d'important ne va pas bien dans notre vie spirituelle. Nous sommes trop attachés à quelque chose et nous nous abstenons de confier cet aspect particulier de notre vie entre les mains du Père. Nous voulons garder cette partie de notre vie entre nos mains. Ainsi, nous nous retrouvons à essayer de contrôler et de gérer les choses par nous-mêmes et nous finissons par « nous inquiéter et nous inquiéter de beaucoup de choses » (Luc 10 : 41). L'anxiété ne vient pas de Dieu.

    Saint Thomas d’Aquin enseigne même que notre anxiété peut être un péché lorsque nous accordons trop d’importance à une préoccupation – lorsque nous craignons de manquer de ce dont nous avons besoin ou que nous pensons que nous devons absolument avoir quelque chose pour être heureux : « À moins que je n’obtienne ceci. travail, garder cette relation ou obtenir cette opportunité, ma vie est ruinée. J’ai peur de ne jamais être heureux si cela n’arrive pas.

     Faire confiance à Dieu

    La plupart de nos peurs s’avèrent imaginaires. Les choses ne finissent généralement pas aussi mal que nous le redoutions au début. Mais même si nos plus grandes craintes se réalisaient, nous devons garder à l'esprit les paroles de saint Paul : « En toutes choses, Dieu œuvre au bien de celui qui l'aime » (Romains 8, 28). 

    Le croyons-nous vraiment ? Croyons-nous vraiment qu’en toutes choses – peu importe ce qui se passe actuellement et peu importe ce qui pourrait arriver dans le futur – Dieu peut l’utiliser pour notre bien ? 

    Avons-nous confiance que notre Père céleste travaille toujours pour notre bien ? Avons-nous confiance que même si nous devons faire face à une certaine perte, à un chagrin ou à une déception dans la vie, Dieu peut toujours en tirer du bien : du bien pour les autres, du bien pour l'Église, du bien pour le monde et même du bien pour nous. ? Nous disons croire en Dieu, mais dans les différentes épreuves qui se présentent à nous, notre confiance en Lui est souvent complètement ébranlée. 

    Thomas d'Aquin enseigne que la clé pour lutter contre l'anxiété est de faire davantage confiance aux soins providentiels de Dieu pour nos vies. Mais comment?

    S'abandonner dans la prière

    S'il y a quelque chose qui vous pèse, une inquiétude qui vous cause de l'anxiété, il y a quelques choses pratiques que vous pouvez faire pour confier davantage cette préoccupation à Dieu.

    Tout d’abord, nommez votre peur. Parlez-en à Dieu dans la prière. Admettez-lui humblement votre faiblesse, votre manque de confiance, votre anxiété. 

    Deuxièmement, dites au Seigneur que vous voulez lui faire davantage confiance. Dites-lui que vous ne voulez pas être si anxieusement attaché à votre projet ou à votre rêve. Demandez-lui de vous aider à vous abandonner à son projet pour votre vie. 

    Troisièmement, même si vous ne pouvez pas contrôler votre émotion de peur, vous pouvez toujours faire un acte de volonté – dès maintenant – et exprimer votre désir de faire davantage confiance à Dieu : « Jésus, je veux te faire davantage confiance . … Je ne veux pas être l'esclave de cette peur. … Je veux faire confiance à ton projet pour ma vie plus qu’à mon propre projet. S'il vous plaît aidez-moi." Dites-lui que, même si cette souffrance que vous pouvez prévoir devait survenir, vous voulez avoir confiance qu'il vous donnera la grâce de vous aider à la surmonter et qu'il pourra en tirer du bien pour votre vie.

    Quatrièmement, armez-vous d'un verset biblique comme « Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien » (Psaume 23 :1) ou Romains 8 :28 cité ci-dessus ou la prière du chapelet de la Divine Miséricorde : « Jésus, j'ai confiance en toi. .» Remplir notre esprit de vérité aide à percer les pensées les plus sombres qui conduisent à l’anxiété.

    Le « Et si ? » Je

    Enfin, vivez le moment présent. Chaque fois que je tombe dans le piège de m’inquiéter pour l’avenir, ma femme me rappelle ce point important. Elle ne me laisse jamais jouer à ce qu’elle appelle le jeu « Et si » (« Et si cela arrivait à nos enfants ?… Et si cela arrivait avec nos finances ?… Et si cela arrivait au travail ? »). Elle dit souvent : « Si ce scénario finit par se produire, nous pouvons nous en inquiéter à ce moment-là. Dieu nous donnera la grâce d’y faire face lorsque nous en aurons besoin. Mais cela n’est pas encore arrivé, donc nous n’avons pas la grâce de nous en occuper maintenant. Cela ne vaut tout simplement pas la peine de consacrer trop de temps à y réfléchir en ce moment.»

    En effet, vivre le moment présent est un autre moyen essentiel d’éviter de sombrer dans l’anxiété face à l’avenir. »

    (*) Edward Sri Edward Sri est un théologien, auteur et conférencier catholique bien connu qui apparaît régulièrement sur EWTN. Il a écrit plusieurs livres à succès, dont À son image : Soyez transformé en disciple , Marcher avec Marie et Qui suis-je pour juger ? Répondre au relativisme avec logique et amour . Sa dernière publication est Quand vous priez : un chemin clair vers une relation plus profonde avec Dieu . Il est l'un des dirigeants fondateurs de FOCUS avec Curtis Martin, où il est actuellement vice-président de la formation. Il est titulaire d'un doctorat de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin à Rome et est professeur adjoint à l'Institut Augustin. Il réside avec sa femme Elizabeth et leurs huit enfants à Littleton, Colorado.

  • Octobre, mois du Rosaire

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    Octobre, le mois du Rosaire!

    Octobre, le mois du Rosaire - BELGICATHO

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    1 oct. 2014 - Octobremois du rosaire ! ( source ) Le rosaire est le nom d'une prière composée de quatre chapelets d'oraisons....

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    30 sept. 2013 - Sur le blog du « Petit Placide », ce texte (extraits) du Père Garrigou-Lagrange (1877-1964) ) : « Parmi les formes...

    Mois d'octobre, mois du Rosaire - BELGICATHO

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    1 oct. 2012 - Sur prierenfamille.com : OCTOBRE, LE MOIS DU ROSAIRE Dans la tradition de l'Eglise, le mois d'octobre est plus...

    Octobre, mois du rosaire : "Récite ton chapelet, dit Dieu ...

    belgicatho.hautetfort.com/.../octobre-recite-ton-chapelet-dit-dieu.html
     
    2 oct. 2011 - Récite ton chapelet, dit Dieu, et ne te soucie pas de ce que raconte tel écervelé : que c'est une dévotion passée et qu'on va...
  • Ce que Dieu cherche c’est notre cœur

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 26e dimanche A (1er octobre 2023) :

    C’est donc à des responsables religieux très énervés par son rayonnement et par la façon dont la foule le considère que Jésus s’adresse maintenant. Il prend en exemple ceux qui avaient un mauvais comportement et qui ont changé de vie à la parole de Jean le Baptiste. Pour les grands prêtres et les anciens, c’est l’inverse : ils se croient de dignes enfants de Dieu, mais en réalité ils ne font pas ce qu’il demande et en plus, la vue de ceux qui se convertissent ne les interpelle même pas. Si on veut faire une transposition rapide, on peut penser aux prêtres d’aujourd’hui, à qui le pape François lance souvent l’appel à se convertir, car il ne s’agit pas d’annoncer l’évangile de l’extérieur de nous-mêmes, mais du fond de notre cœur, d’un cœur qui se laisse transformer par l’appel de Dieu. Vous, les fidèles du Christ, n’hésitez pas à secouer les prêtres, lorsque vous voyez qu’ils ne vivent pas selon l’Évangile. Faites-le pour leur bien et pour le bien de l’Église : qu’ils n’encourent pas la colère de Jésus pour avoir mal conduit ses brebis, pour avoir été mous, tièdes, exploiteurs, pactisant avec l’esprit du monde ou avec leur égoïsme et leur orgueil !

    Si maintenant nous étendons à tous l’appel du Christ, nous constatons que vraiment, ce que Dieu cherche c’est notre cœur. Il n’a que faire des apparences. Il n’a que faire de la quantité de bonnes actions ou de réussites que nous pourrions étaler devant lui pour cacher la négligence de notre cœur. Ce qu’il cherche, c’est un cœur brûlant d’amour, un cœur qui est toujours prêt à l’aimer davantage.

    Quand je dis un cœur brûlant, peut-être certains s’inquiètent en se disant : mais je ne sens rien de brûlant en moi, je me sens tiède plutôt ! Ne nous laissons pas emporter par nos impressions et nos sentiments. Ce qui compte n’est pas comment nous nous sentons, mais ce que nous donnons de nous-mêmes au Seigneur. Veux-tu rendre ton cœur plus brûlant ? Regarde toutes les fois où tu dis : il ne faut pas exagérer, le Seigneur ne demande pas tout ça. Voilà la tiédeur : non dans le sentiment, mais dans le désintérêt de la volonté. Seigneur, pardonne-moi toutes les fois où j’ai dit secrètement dans mon cœur : bien que je pourrais prier davantage, bien que je pourrais davantage rendre service, je ne vais pas le faire parce que je préfère mon confort et mes petites occupations ! Seigneur, fais-moi revenir ! Fais-moi vivre comme ton Église me le demande, car elle connaît tes chemins !

    Finalement, quoi de plus grand que d’imiter le Christ ? « Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus », vient de nous dire saint Paul. Ne soyons pas fille et fils de Dieu en paroles seulement, mais en imitant le Fils Unique ! Son chemin a été de devenir serviteur, obéissant à son Père. C’est ainsi qu’il a trouvé la joie et la gloire. Ne cherchons plus notre bonheur par nous-mêmes, mais dans notre fidélité toujours plus grande au Père dans l’Église de son Fils. À l’heure du nouveau synode, ne rêvons pas que l’Église transforme son enseignement, mais laissons-nous transformer par son enseignement. Ainsi nous serons heureux.