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Témoignages - Page 122

  • Michael Lonsdale, une voix, une foi... sur KTO

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    Michael Lonsdale : une voix, une foi...

    Publié le 22/09/2020

    "Le coeur, c'est pour moi l'essentiel", confiait en 2017 Michael Lonsdale au micro de KTO.

    Le comédien, qui s’est éteint lundi 21 septembre dernier à l’âge de 89 ans, signe une carrière riche de brio et empreinte de spritualité.

    Un homme de cœur et d'esprit

    Michael Lonsdale aura interprété avec brio les rôles les plus variés. Il aimait être là où l’on ne l’attendait pas. De la comédie, avec Louis de Funès dans Hibernatus, au rôle de méchant sadique face à Roger Moore dans James Bond. Mais Michael Lonsdale aura surtout marqué le cinéma français par son empreinte spirituelle, concrétisée par son rôle de Frère Luc, l'un des moines de Tibhirine assassinés, dans Des Hommes et des Dieux. Une expérience bouleversante pour laquelle il obtiendra le César de meilleur acteur dans un second rôle en 2011. Il confiera à la presse que ce film "est entré dans nos vies saturées de mouvements et de bruits comme une respiration, où la rencontre et la prière sont essentielles".

    Itinéraire d'une conversion

    Homme de cœur et d'esprit, Michael Lonsdale a fait de sa foi un moteur essentiel de sa vie. Baptisé à l'âge de 22 ans, il apprend peu à peu à ouvrir son coeur et le laisser parler. Une spiritualité qu'il met au profit de son art, qu'il s'agisse de cinéma ou de peinture. Parrain des JMJ à Madrid en 2011, Michael Lonsdale assume pleinement sa foi. Ami de KTO, il s’est d'ailleurs régulièrement confié auprès de la chaîne sur sa façon bien personnelle de penser la spiritualité, sur le grand écran comme dans la vie réelle.

  • Bruxelles : une exposition consacrée à Carlo Acutis

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    Le jeune italien Carlo Acutis, décédé en 2006 à l’âge de 15 ans, sera béatifié le 10 octobre prochain.

    Amoureux de l’Eucharistie, il a créé une exposition sur les miracles eucharistiques qui ont eu lieu de par le monde au cours des siècles.

    Plusieurs miracles se sont déroulés en Belgique. Ces miracles sont des signes visibles de la Présence Réelle de Jésus dans l’eucharistie.

    L’exposition, qui comprend 56 posters, sera visible en entrée libre à l’église Saint-Pierre à Woluwé, tous les weekends jusqu’au 22 novembre 2020. Et en semaine sur demande.

    Des bénévoles vous proposeront des visites guidées, des animations pour enfants de tout âge, un temps de prière, des livres à acheter… dans le respect des normes sanitaires. L’église est accessible aux PMR.

    Visitez notre site web www.ExpoAcutis.be  pour connaitre les dates des conférences et autres évènements spéciaux.

    Venez découvrir qui est Carlo Acutis, cet ado exceptionnel, et sa collecte de phénomènes inexplicables par la science, qui révèlent la présence de Dieu.

  • Michael Lonsdale et son chemin de foi

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    Michael Lonsdale est mort à 89 ans; la RTBF lui rend hommage :

    Le chemin de foi de Michael Lonsdale

    Le chemin de foi de Michael Lonsdale

    Le chemin de foi de Michael Lonsdale - ©

    L'acteur Michael Lonsdale s’est glissé dans la peau de plusieurs religieux au cours de sa longue carrière. Il a, par exemple, interprété le rôle de frère Luc, l’un des moines trappistes de Tibhirine assassinés dans les années 90. A 88 ans, il se confie sans tabous à propos de sa foi et sa relation avec Dieu.

    Michael Lonsdale exprime sa foi dans ses récents ouvrages : 'Pèlerin à Tibhirine' (Salvator), 'L’âme de Tibhirine' (Les éditions du Cerf), 'Mes étoiles. Les rencontres qui ont éclairé mon chemin' (Bayard), et 'Sur la voie de la Beauté et de l’Amour', des entretiens avec le cardinal Paul Poupard, menés par Anne Facérias (Pierre TEQUI éditeur).

    Cependant, il faut que ma joie demeure. Un homme âgé n'est qu'une chose misérable, à moins que son âme chante (Frère Luc)

    Michael Lonsdale est Frère Luc dans le magnifique film Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois, sorti en 2010. Cela a été pour lui une grâce de l'incarner au cinéma et de faire passer les messages merveilleux de cet homme qui aimait le genre humain. Il est entré dans sa vie, comme un trésor, et est devenu comme un ami. Il confie aujourd'hui : "Plus le temps passe et plus la figure de Luc m'habite, c'est très troublant."

    Les sept moines de Tibhirine ont été béatifiés en décembre 2018. Michael Lonsdale était allé peu avant se recueillir au monastère de Tibhirine et fleurir la tombe de Frère Luc. 

    La joie, la foi

    Michael Lonsdale a été baptisé à l'âge de 22 ans à Rabat, par un père dominicain qui a été son père spirituel pour toute sa vie. La vie monastique aurait pu lui plaire, mais il n'a pas voulu abandonner sa famille ruinée, qui avait besoin de son aide. "Ma mère malade et mes soeurs ne pouvaient pas gagner leur vie, elles étaient comme des enfants. Je ne pouvais pas les abandonner pour satisfaire mes besoins à moi."

    Maintenir en vie la joie n'est pas toujours facile, il faut demander au Seigneur de nous aider. C'est lui qui nous offre de la joie, qui nous touche au plus profond de notre âme.  Michael Lonsdale remercie sans cesse le Seigneur. Il veut témoigner de sa foi parce qu'il souhaite à sa mesure faire voir aux gens ce qu'est la présence surnaturelle de Dieu.

    "Je sens ma foi dans mon corps et dans mon coeur, comme une paix. Il n'y a plus de trouble, plus d'angoisse, c'est un moment de grâce, de lumière intérieure. C'est un état physique où tout est relaxé dans une attention émerveillée, dans la sécurité d'avoir trouvé l'essentiel. L'essentiel, c'est de faire ce que le Christ demande : aimez-vous les uns les autres."

    Le silence, la prière

    "Dans le silence, il y a une oreille qui s'ouvre toute seule et puis qui ressent, c'est comme la musique. Il y a une telle paix, un tel bien-être physique de tous nos membres, de notre coeur, de notre tête. C'est délicieux."

    "La prière est la façon d'énoncer ce qu'on ressent, de dire : "Je suis avec toi et j'écoute, je sais fortement ce que tu souhaites". C'est comme une évidence. Je prie tous les jours, dès que je peux, dans le métro, dans le train... "

    "Chacun porte Dieu en lui, il faut le laisser vivre. L'homme est une créature voulue par Dieu. Il a voulu chacun de nous précieux, imbattable. Il attend, il a tout le temps, il n'est pas pressé. Son réservoir d'amour est énorme."

    L'amour, la beauté

    A l'origine de tout amour, il y a Dieu. La scène où Michael Lonsdale parle de ce qu'est l'amour à une jeune Algérienne est tout à fait improvisée. C'est l'une des scènes les plus fortes du film, où il a laissé son coeur s'exprimer.

    La nature est le reflet de Dieu. Pour lui, les fleurs sont comme un cadeau, une invention adorable de Dieu, une évocation de l'au-delà. Michael Lonsdale est aussi peintre, les végétaux l'inspirent, 'les paradis perdus', dit-il, à l'image de ceux du Douanier Rousseau. 

    Les regrets, la mort

    Michael Lonsdale regrette plein de choses de sa vie : des moments d'égoïsme et de paresse, des moments où il aurait pu sauver quelque chose. "Je ne suis pas parfait, vous savez."

    "Je ne crois pas que la mort ait sur nous le dernier mot", dit Frère Luc. Et comme lui, Michael Lonsdale croit en la résurrection : "Nous ne sommes qu'un passage".

  • Chine : les catholiques non enregistrés doivent obéir au Parti Communiste Chinois ou subir les conséquences

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    De WANG YONG sur Bitter Winter :

    Les catholiques non enregistrés doivent obéir au PCC ou faire face aux conséquences

    16 septembre 2020

    Alors que l'accord Vatican-Chine de 2018 expire ce mois-ci, les prêtres qui refusent d'adhérer à l'Association catholique patriotique chinoise sont menacés de nouvelles restrictions.

    Alors que la date de renouvellement de l'accord provisoire Vatican-Chine de 2018 se rapproche, les prêtres non enregistrés du diocèse catholique de Yujiang, dans la province du Jiangxi, au sud-est du pays, subissent des persécutions accrues. L'archevêque Claudio Maria Celli, principal négociateur du Vatican, estime que l'accord devrait être renouvelé pour un ou deux ans, alors que les objecteurs de conscience catholiques de Yujiang et d'autres diocèses non enregistrés redoutent le nouvel accord. Ils craignent que les demandes d'adhésion à l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), que le PCC applique en ignorant les directives du Vatican de 2019 qui demandent de respecter ceux qui refusent pour des raisons de conscience, s'accompagnent de répressions encore plus sévères.

    Un prêtre des diocèses de Yujiang a déclaré à Bitter Winter qu'il avait été convoqué trois fois en seulement deux semaines par les autorités locales, qui l'ont informé que le nouvel accord avec le Vatican ne serait plus provisoire. "Ils m'ont dit qu'il me serait interdit de célébrer la messe si je refusais d'y participer", a déclaré le prêtre. "Ils m'ont même menacé de me punir selon la loi de sécurité nationale si je le faisais."

    Les fonctionnaires ont également souligné que les églises non enregistrées en Chine sont illégales, et que tous les lieux de culte doivent obéir au Parti communiste et fonctionner selon ses règles ; ceux qui ne le font pas seront considérés comme des xie jiao. Selon eux, la liberté de religion ne peut être exercée que sous la direction du Parti communiste, et toutes les églises catholiques en Chine doivent être "sinisées".

    "Le renouvellement de l'accord Vatican-Chine menacera à la fois le développement de l'Église et l'avenir des prêtres", a ajouté le prêtre. "Le PCC vise à éliminer les églises non enregistrées. Les prêtres qui refusent de rejoindre le PCCA n'ont pas d'autre choix que de retourner chez eux et de vivre en isolement, incapables d'exercer leurs fonctions pastorales".

    Les membres de la congrégation s'inquiètent de l'avenir du prêtre. "S'il résiste au gouvernement et refuse de rejoindre la CPCA, il sera certainement arrêté", a déclaré un catholique local à Bitter Winter.

    Un membre de l'église a ajouté que les autorités locales avaient prévu d'arrêter huit prêtres du diocèse qui refusent de rejoindre le CPCA, menaçant de détenir les membres de la congrégation qui ne révèlent pas leurs allées et venues.

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  • Plus politique que chrétienne, la gestion du Vatican crée tensions et insécurité

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register (NCR) :

    La culture de gestion du Vatican crée des tensions et de l'insécurité

    Les employés passés et présents affirment que la culture reflète davantage une entité politique que chrétienne.

    16 septembre 2020

    "Je n'avais aucun droit", a déclaré Eugenio Hasler, un ancien fonctionnaire laïc qui a travaillé aux plus hauts niveaux du gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican, le principal bureau administratif du Vatican.

    Un fonctionnaire respecté, licencié en 2017 sans raison formelle après une décennie de service, Hasler aurait été licencié parce qu'il aurait attiré l'attention sur la corruption présumée de son supérieur. Il a été convoqué à la résidence du Pape à Santa Marta où le Saint-Père lui a posé plusieurs questions avant de le licencier et d'attribuer au supérieur de Hasler une responsabilité accrue le lendemain.

    "Dans une monarchie absolue, malheureusement, que peut-on faire ?" a déclaré Hasler au NCR.

    D'autres ont reçu un traitement aussi brutal, notamment l'ancien médecin papal, Patrizio Polisca, que le pape François a renvoyé soudainement et sans raison en 2015, ainsi que trois fonctionnaires de la Congrégation pour la doctrine de la foi, renvoyés pour des raisons non précisées en 2017. Peu après, le pape a décidé de ne pas renouveler le mandat de cinq ans de l'ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Gerhard Müller, également sans motif précis. Le cardinal Müller a qualifié ces deux cas d'"inacceptables".

    Une telle tendance s'étend également aux supérieurs d'autres départements du Vatican.

    En juillet, le NCR a fait état de la manière dont une culture générale de mauvaise gestion au Vatican contribue à favoriser la corruption, en particulier dans le contexte des finances, ce qui a conduit à des affaires très médiatisées telles qu'un accord immobilier mal géré à Londres, récemment rendu public.

    Pour cet article et celui-ci, plus d'une douzaine de fonctionnaires du Vatican, actuels et anciens, ont été interrogés avant et pendant la pandémie COVID-19. Presque tous ont parlé de l'absence d'"État de droit" et de responsabilité de certains hauts fonctionnaires de la Curie romaine. La plupart des sources ont parlé sous couvert d'anonymat par crainte de représailles.

    "Le comportement n'est ni catholique ni chrétien - ni même simplement humain", a déclaré l'une d'entre elles au NCR dans un café près du Vatican. Le fonctionnaire a déclaré qu'il connaissait des personnes qui avaient été "licenciées avec très peu de préavis ou de raisons, on leur dit juste de rentrer chez elles dans les semaines qui suivent, le meilleur scénario étant quelques mois, alors qu'elles auraient pu travailler ici pendant huit à dix ans".

    Selon lui et d'autres membres du personnel, la culture de la direction ressemble à celle d'un tribunal où ceux qui ont les oreilles du pouvoir ont de l'influence. D'autres sont allés plus loin, la décrivant comme plus proche d'un environnement mafieux que de l'Eglise. Certains cadres moyens et inférieurs ont déclaré qu'ils se sentaient vulnérables aux caprices de supérieurs sans scrupules et sans comptes à rendre, et incapables de s'exprimer par crainte de représailles, y compris un probable licenciement.

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  • Liège, dimanche 20 septembre 2020 : Solennité de la Fête de saint Lambert en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Messe en grégorien, plain-chant liégeois et orgue  

    Exposition photographique

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    consacrée à la châsse et au reliquaire du saint Patron du diocèse de Liège

    Ce dimanche 20 septembre 2020 à 10h00, l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132 à 4000 Liège) organise la célébration de la Solennité de la Fête de saint Lambert, dont le martyre au lieu même de la place qui porte aujourd’hui son nom au cœur de la Cité ardente est à l’origine de la Ville de Liège devenue ensuite le siège du diocèse.

    La messe sera chantée en grégorien et en plain-chant liégeois, accompagnés à l’orgue par Patrick Wilwerth.

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  • Marthe Robin : une mystification ?

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    Sept 2020 : L’attaque du Père Conrad de Meester contre la béatification de Marthe Robin (1902-1981) (21 mn) En septembre 2020, les éditions du Cerf publient un manuscrit retrouvé dans la cellule du Père Conrad De Meester, carme, docteur en théologie, décédé récemment. C’est un ouvrage qui prétend dénoncer, au nom de la vérité, « l’immense falsification » que serait la vie de Marthe Robin. Cette jeune fille, atteinte d’hystérie, aurait été isolée par Père Georges Finet, son père spirituel, qui aurait construit ensuite pour se valoriser toute son histoire emplie de faux phénomènes mystiques extraordinaires. Le Père Conrad De Meester aurait adressé son rapport circonstancié à Rome, qui l’aurait enterré, reconnaissant l’héroïcité des vertus de Marthe. Cette vidéo donne des repères avant que ce livre ne devienne un brûlot médiatique.

    Se souvenir que l'enquête canonique de l'Eglise est en trois étapes :
     
    1° Vérification de l'enseignement >>> Aucun problème pour Marthe Robin.
     
    2° Vérification de l'héroïcité des vertus >>> L'Eglise en a débattu et a conclu (sans engager son autorité définitive), en la vérité surnaturelle de ce qu'a vécu la Vénérable Marthe Robin. Le Père De Meester construit en se servant des mêmes faits, le portait inverse. On sait à quel point la psychologie est une science molle... 

     C'est pourquoi l'Eglise attend la troisième étape qui sera définitive en engagera l'infaillibilité pastorale de l'Eglise : Dieu doit prouver sa volonté de béatifier Marthe par un ou plusieurs miracles reconnus canoniquement comme indubitables. 
  • Y a-t-il un génie du catholicisme ?

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    Aymeric Pourbaix et ses invités Jean-Robert Pitte, géographe, l’Abbé William Slattery​​, théologien, et Véronique Jacquier, journaliste, abordent ensemble le sujet du génie catholique (via Le Salon Beige):

  • L'ordination de Quentin Collin

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    De l'Avenir.net :

    15 septembre 2020

    Quentin, ému par son ordination 

    Quentin Collin, 30 ans, de Habay-la-Neuve, a été ordonné prêtre dimanche, à Namur. … Dans son homélie, l’évêque a eu ces mots: « Bien cher Quentin, tout porte à croire que tu seras, pour le plus grand bonheur de Dieu et des communautés chrétiennes, un prêtre rayonnant. Non sans émotion, je vais maintenant accueillir et rendre effective ta volonté d’être prêtre.» … L’abbé Quentin Collin s’est, à la fin de l’ordination, adressé à l’assemblée: « Je confie à votre soutien à tous et à vos prières mon ministère à venir: l’aventure commence, mais avec beaucoup de joie. Oui, MERCI… 5 petites lettres anodines mais qui brûlent de toute la charité avec laquelle je veux vraiment vous les adresser. De tout cœur, à votre service, pour la gloire de Dieu et le salut du monde, merci! »

    Récit détaillé sur le site du Diocèse de Namur

  • Ethiopie : 500 chrétiens massacrés depuis le mois de juin

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    Du BarnabasFund.org :

    Au moins 500 chrétiens éthiopiens auraient été massacrés lors d'attaques incessantes dans leurs lieux de résidence depuis le mois de juin

    Un dirigeant chrétien éthiopien a demandé une enquête internationale sur le meurtre de centaines de chrétiens, dont des femmes enceintes, des enfants et des familles entières, lors des attaques extrémistes oromo-musulmanes en cours dans les régions de l'État régional d'Oromia, qui s'étend au sud, au sud-est et à l'est d'Addis-Abeba, depuis la fin juin. Selon les rapports, plus de 500 personnes ont été tuées.

    Ces assassinats coordonnés, qui visent des chrétiens de diverses ethnies, y compris des chrétiens oromos, ont commencé peu après l'assassinat présumé d'un chanteur oromo populaire, Hachallu Hundessa, qui a été abattu le 29 juin, alors qu'il conduisait dans la périphérie de la capitale.

    Ethiopia map

    Les agresseurs sont issus du groupe ethnique oromo, traditionnellement musulman, et sont membres de Qeerroo (signifiant "célibataires"), un mouvement de jeunesse masculin oromo.

    Lors d'attaques de porte-à-porte contre des foyers chrétiens, les extrémistes Qeerroo sont arrivés en voiture et, armés de fusils, de machettes, d'épées et de lances, ont recherché et massacré des chrétiens. Les enfants ont été forcés de voir leurs parents être sauvagement assassinés à coups de machette.

    Les contacts régionaux de Barnabas ont confirmé des attaques dans de nombreuses villes, dont Arsi Negele, Ziway, Shashemane, Gedeb Asasa, Kofele, Dodola, Adaba, Robe, Goba, Bale Agarfa, Chiro, Harar, Dire Dawa, Adama, Dera, Asela et Kembolcha, s'étendant à l'extrême sud-est et à l'est du pays.

    Certains des militants de Qeerroo détenaient des listes de chrétiens et ont été aidés par les autorités locales, souvent dirigées par des musulmans dans la région d'Oromia, à trouver des personnes, en particulier celles qui s'impliquent activement dans le soutien à l'Église.

    Les chrétiens de l'ethnie oromo ont également été ciblés. Un chrétien oromo a été décapité pour avoir refusé de renier sa foi en arrachant le fil autour de son cou (porté par de nombreux chrétiens éthiopiens en signe de baptême). Sa veuve a déclaré à Barnabas : "Les agresseurs ont dit que seul celui qui se prosterne avec nous devant Allah pour la prière est considéré comme un Oromo".

    Des témoins locaux ont déclaré que la police est restée sur place et a assisté au déroulement des meurtres. Cependant, des contacts ont rapporté qu'à Bale Agarfa, certains chrétiens ont été sauvés grâce à l'intervention de courageux musulmans locaux qui ont risqué leur propre vie pour les protéger.

    Les locaux commerciaux et les maisons des chrétiens ont été brûlés, vandalisés ou détruits par les extrémistes. Des milliards de dollars de dommages ont été causés aux biens, notamment aux entreprises appartenant à Haile Gebreselassie, athlète chrétien de renommée internationale, dans les villes de Ziway et Shashamahe.

    La gravité des atrocités a choqué les témoins locaux qui ont relaté des scènes poignantes. À Dera, un témoin a décrit comment les tueurs ont profané des cadavres en "dansant et chantant, en transportant les parties de corps coupées ou coupées en morceaux de ceux qu'ils ont massacrés". Un autre témoin a raconté comment les corps découpés d'un couple de chrétiens âgés, qui ont été battus à mort chez eux, ont été traînés dans les rues de Gedeb Asasa.

    Des milliers de survivants traumatisés ont fui pour sauver leur vie, y compris des enfants orphelins, et beaucoup sont hébergés dans des églises et des centres communautaires. Un contact régional a déclaré à Barnabas : "Beaucoup vivent encore dans la peur. Des responsables chrétiens de toutes les confessions se sont rendus dans ces régions. J'ai regardé les nouvelles où des prêtres et des pasteurs pleuraient physiquement en écoutant les horreurs des familles des victimes".

    Le gouvernement éthiopien a suspendu l'accès à Internet dans la région pendant plusieurs semaines afin de réduire l'incitation à la violence par le biais des médias sociaux. Les forces de sécurité du gouvernement ont été lentes à intervenir pour mettre fin à cette atrocité, qui est comparée à la vague de meurtres qui a conduit au génocide rwandais. Cependant, des milliers d'arrestations ont été effectuées depuis, selon des rapports régionaux, y compris des fonctionnaires locaux impliqués dans les attaques.

    En date du 27 août, les contacts de Barnabas affirment que le "génocide ciblé" des chrétiens par les extrémistes se poursuit dans le sud, le sud-est et l'est d'Addis-Abeba. Les chrétiens éthiopiens en contact avec Barnabas demandent instamment aux lecteurs et aux sympathisants concernés de contacter leur ambassade éthiopienne, pour demander une action immédiate afin de mettre un terme aux atrocités qui se poursuivent dans l'État régional d'Oromia en ce moment.

    Le magnat des médias Oromo, Jawar Mohammed, a provoqué des troubles en Ethiopie en octobre 2019 lorsqu'il a critiqué le gouvernement dans des tweets adressés à ses partisans. De violentes protestations ont suivi, faisant 67 morts. Au même moment, deux pasteurs ont été décapités à Sebeta, dans la région d'Oromia, au sud-est d'Addis-Abeba. Un contact de Barnabas a ajouté que de nombreuses églises ont été brûlées cette année-là.

    Depuis septembre 2018, de violents affrontements ethniques ont entraîné le déplacement de quelque deux millions d'Éthiopiens à l'intérieur du pays.

  • Euthanasie : pourquoi Alain Cocq n'intéresse plus les médias

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    De Benedetto Frigerio sur La NBQ, traduction de "Benoît et moi" :

    Cocq, sponsor de l’euthanasie, ne veut plus mourir.

    11 septembre 2020

    « Le chemin de la libération commence et, croyez-moi, je suis heureux », avait dit le Français Alain Cocq, 57 ans. C’est ainsi que l’homme avait fait savoir au monde qu’à cause de sa maladie, il se laisserait mourir de faim et de soif. Mais maintenant, il a changé d’avis. Une histoire qui montre beaucoup de vérités cachées par les promoteurs de la mort.

    « Le chemin de la libération commence et, croyez-moi, je suis heureux », avait dit le Français Alain Cocq, 57 ans. Ainsi, comme nous l’avons déjà dit, l’homme avait fait savoir au monde qu’en raison de sa maladie, il se laisserait mourir de faim et de soif. Mais maintenant, il a changé d’avis.

    Cocq avait annoncé qu’il cesserait de se nourrir le 4 septembre dernier: cela faisait 30 ans que le Français, souffrant d’une pathologie qui avait paralysé ses membres inférieurs, luttait pour l’élargissement de la réglementation au sens euthanasique. Lui, qui se présentait toujours seul et sans famille à son chevet, avait fait de ce combat sa raison de vivre en s’associant aux militants radicaux de l’Association pour le Droit à mourir dans la Dignité, qui lui étaient proches comme on l’est d’un sponsor très efficace. Pourtant, à la toute fin de son combat, Cocq a abandonné et a demandé à être à nouveau nourri et hydraté.

    Ainsi, tandis que Marco Cappato (homme politique italien d’exrême-gauche, membre du Parti Radical) l’invitait à mourir en direct sur Facebbok, dernière chance qui lui restait de changer la loi française (évidemment et cyniquement Cappato le fait toujours sur le dos des autres), il a décidé de ne pas mourir. Préférant littéralement sa vie de malade à une telle mort : « Je n’étais plus capable de mener cette bataille ».

    C’est pourquoi, lundi dernier, l’homme a été admis à l’hôpital de Dijon, où il réside. Et si Sophie Medjeberg, vice-présidente de l’association Handi-Mais-Pas-Que, qui a soutenu Cocq dans son combat mortifère, avait déclaré à la presse qu’elle craignait qu’il ait été « emmené à l’hôpital contre sa volonté » (montrant ainsi qu’elle n’avait pas été à ses côtés alors qu’il souffrait de l’absence de soutien vital), il l’a ensuite démenti lui-même, soulignant que tout s’était passé « avec son consentement » et que « dans 7 jours, dans 10 jours au plus, je serai chez moi ». Car, poursuit-il, « il est temps de se remettre un peu et de créer une équipe d’hospitalisation à domicile ».

    Bien entendu, les projecteurs des médias se sont brusquement éteints et certainement pas grâce à Facebook, qui avait interdit à Cocq de montrer la mort par faim et soif, non pas parce qu’il était contre, mais plutôt parce que le fait de la montrer pourrait bouleverser beaucoup de gens sur ce que cela signifie vraiment de mourir ainsi.

    L’affaire montre en effet qu’en plus du mensonge de la « compassion » alimenté par les promoteurs de l’euthanasie, qui utilisent les personnes désespérées comme des chevaux de bataille politiques et les abandonnent ensuite à eux-mêmes dans les heures les plus difficiles, l’idéologie s’écrase souvent contre la réalité. Que la mort par la faim et la soif, méthode par laquelle Eluana Englaro, Vincent Lambert ou Terry Schiavo ont été tués, est une fin terrible. Exactement comme la mère de Lambert, Viviane, l’a déclaré : « Nous avons été obligés d’assister au crime commis sur Vincent. C’était terrible pour nous. Nous sommes bouleversés et en colère ». Et que face à la maladie et à la souffrance, l’homme peut décider qu’il vaut mieux vivre, même s’il pensait autrement auparavant. Enfin, on comprend que les hommes, surtout ceux qui veulent une euthanasie légale, ne craignent pas la souffrance (comme on le dit souvent) mais la mort, c’est pourquoi ils veulent la vivre inconsciemment et sans y penser. Pas étonnant que Cocq, qui l’a vue en face, ait changé d’avis.

    Mais ce qui ressort surtout de cette histoire, c’est combien il est difficile de vivre avec la maladie et d’affronter la mort tant qu’on pense en termes d' »autodétermination », car la seule façon de le faire est une compagnie qui vous aide à les accepter et qui veut vous accompagner jusqu’au bout, comme le disent ces quelques mots d’un homme qui, après une bataille qui a duré des décennies, a décidé en quatre jours seulement que maintenant « il est temps de se remettre un peu et de créer une équipe d’hospitalisation à domicile ».

  • L'Italie est-elle encore catholique ?

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    D'Alexander Pitz sur KathNet :

    L'Italie est-elle toujours catholique ?

    7 septembre 2020

    L'Italie est traditionnellement considérée comme un pays catholique. Mais une nouvelle étude le montre : La sécularisation progresse. Le Coronavirus peut-il arrêter la tendance ? - Par Alexander Pitz

    Rome (kath.net/KAP) Presque aucun autre pays n'est aussi traditionnellement lié au catholicisme que l'Italie. Elle abrite les plus beaux édifices religieux du monde et une culture de la foi qui remonte aux premiers siècles après le Christ. Mais même cette nation méditerranéenne, avec le Vatican en son cœur, n'est pas à l'abri d'une sécularisation sociale progressive.

    Le sociologue de la religion Franco Garelli, basé à Turin, a documenté cette évolution dans son livre récemment publié "Gente di poca fede" ("Les gens avec peu de foi"). Les résultats de l'étude qu'il contient parlent d'eux-mêmes : le nombre d'athées en Italie a ainsi triplé au cours des 25 dernières années, pour atteindre entre-temps 30 %. Seul un cinquième des citoyens assiste encore régulièrement à la messe.

    Déclin de la loyauté envers l'église

    Alors que dans les années 90, environ la moitié des habitants du "Belpaese" priaient quotidiennement, aujourd'hui, près d'un quart d'entre eux le font. En outre, presque une personne sur quatre est d'avis que la foi en Dieu n'est quelque chose que pour les "gens naïfs". Il y a un quart de siècle, seuls cinq pour cent des Italiens avaient une vision aussi critique de la religion. La proportion de ceux qui considèrent encore la religion comme un élément essentiel dans la recherche du sens de la vie est passée de 80 à 65 %.

    L'examen des flux financiers fournit des preuves fiables de la diminution des liens avec l'Église catholique. Contrairement à l'impôt ecclésiastique en Allemagne, en Italie, une telle contribution n'est pas automatiquement prélevée sur les membres. Chaque contribuable peut décider lui-même à qui il veut payer l'impôt culturel obligatoire "Otto per mille". Il peut attribuer les huit pour mille avec sa déclaration d'impôts soit à une communauté religieuse, soit à l'État, soit à des fins sociales. Le taux pour l'Église catholique n'était récemment que d'un peu plus de 30 %. Beaucoup moins qu'il y a quelques années.

    Lors de la publication des recettes fiscales pour 2019, il y a quelques semaines, le journaliste Antonio Socci résumait avec ironie : "Le pape François a toujours prêché le désir de rendre l'Église pauvre. De toute évidence, il a réussi". Le scientifique Franco Garelli, qui coopère également avec la Conférence épiscopale italienne, fait certes une analyse différenciée. L'homme de 74 ans parle d'une certaine "fatigue religieuse" dans le pays, qui se manifeste de plus en plus au fil des ans. Le rapport à la foi était devenu "plus incertain et plus fragile" à l'époque moderne.

    Garelli n'est pourtant pas très pessimiste. Il évoque plutôt un phénomène qu'il appelle la "sous-culture catholique". Ce cinquième de la population est une sorte de "cellule germinale" qui cultive avidement les rituels religieux, considère la foi comme essentielle et la transmet aux enfants. Ces catholiques "convaincus et actifs" ont constitué les piliers de nombreuses paroisses. Des sujets comme la famille, la bioéthique, la solidarité et l'éducation sont particulièrement importants pour le milieu. "Ce monde catholique engagé joue un rôle précieux dans le pays", a souligné Garelli. Nous pouvons construire sur cette base. Surtout lorsqu'il s'agit de faire face à des urgences sociales.

    Le coronavirus comme espoir pour l'église ?

    L'expert voit donc une chance pour un renouveau du catholicisme dans la crise de la Corona. Et les chiffres soutiennent sa thèse : selon une évaluation actuelle, la pandémie a sensiblement augmenté les besoins religieux des Italiens. 16 % déclarent qu'ils prient plus que d'habitude pendant cette période. Un quart d'entre eux ressentent un désir spirituel accru.

    Garelli considère la soirée du 27 mars comme une indication remarquable. Lorsque François a donné la bénédiction "Urbi et orbi" sur la place Saint-Pierre, presque vide, quelque 17 millions d'Italiens (28 %) ont suivi ce moment en direct à la télévision. "Surtout dans les moments difficiles, beaucoup de gens cherchent des sources de sens", conclut le sociologue. L'Église catholique doit maintenant montrer ce qu'elle a à offrir.