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Témoignages - Page 121

  • Pologne : réélu, le président s'est rendu aux pieds de la Vierge de Czestochowa

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    De FSSPX News :

    Pologne : à peine réélu, le président se rend aux pieds de la Vierge de Czestochowa

    21 JUILLET, 2020
    PROVENANCE: FSSPX.NEWS
     

    Réélu au terme d’un scrutin serré, le 12 juillet 2020, le chef de l’Etat a choisi de consacrer les premiers instants de son second mandat au sanctuaire marial de Czestochowa, le Lourdes polonais.

    Non sans raison : alors qu'au premier tour de scrutin, en juin, il avait obtenu une grande avance sur son principal opposant, le second tour, marqué par un taux de participation très élevé, a été très serré. Le 13 juillet, au lendemain d’un scrutin marqué par une très forte participation, la Commission électorale a annoncé 51,21 % de voix en faveur d’Andrzej Duda, contre 48,79 % à son rival. A 48  ans, le président sortant - issu du parti Droit et Justice (PiS) - se voit donc offrir un second mandat.

    « Nous vous remercions de votre présence ici, à Jasna Gora. Nous vous remercions pour le témoignage de foi que vous donnez. Nous remettons ce nouveau mandat qui débute entre vos mains, ô Marie, et vous confions toutes les affaires de notre patrie, confiants que vous serez toujours présente à ses côtés ». L’émotion est palpable dans la voix du père Waldemar Pastusiak, recteur du sanctuaire de Notre-Dame de Czestochowa. 

    L'évêque auxiliaire de Częstochowa, Mgr Andrzej Przybylski, s’est également exprimé, saluant le résultat de l’élection : « que Dieu bénisse notre patrie bien-aimée, la Pologne et tous les Polonais. Bénissez, ô Notre-Dame le président de notre très glorieuse République, dans ce nouveau cap au service de la nation. » 

    Les médias occidentaux dépeignent souvent Duda, 48 ans, comme le candidat de l'Eglise catholique. Même si cette image est très exagérée et loin de l'orthodoxie catholique, il se déclare en effet catholique. Son parti fait plutôt appel à des valeurs conservatrices ou moins progressistes, que la principale opposition - la Plate-forme civique (PO), d'où vient son adversaire, Rafał Trzaskowski. Depuis 2018, il est président de Varsovie (la capitale) et se déclare partisan de l'in vitro, des demandes LGBT et de l'éducation sexuelle dans les écoles.

    Mais la réélection d’Andrzej Duda fait apparaître tout le contraste d’une société polonaise, loin encore d’être immunisée contre le virus de la sécularisation : 64,4 % des 18-29 ans ont voté pour le candidat libéral Rafal Trzaskowski, lorsque 61,7% des plus de 60 ans ont voté pour le président sortant. 

    De même 66,5% des villes ont voté pour l’opposant à Andrzej Duda, tandis que 63,2% des campagnes ont choisi ce dernier. 

    Ainsi, le président réélu a eu une seconde chance de prouver son image et d'agir conformément à ce qu'il a montré à Czestochowa, devant la "Madone noire". Cette chance est peut-être la dernière. Jusqu'à présent, son parti a une majorité de voix au parlement polonais, mais dans trois ans, le pays sera le théâtre d'élections législatives générales, qui pourraient se transformer en une surprise inattendue, comme le montrent les circonstances de l'élection du président.

  • Une église du VIe siècle découverte près du Mont Tabor

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    D' sur le site du Times of Israël :

    Découverte d’une église près du site de la Transfiguration de Jésus

    Les fouilles de l'Autorité israélienne des Antiquités avant la construction d'un terrain de jeu dans le village de Kfar Kama en Galilée révèlent un monastère jusqu'alors inconnu

    Le mont Tabor est mentionné dans les livres de Marc, Matthieu et Luc comme le site où Jésus a emmené ses disciples Pierre, Jacques et Jean lorsqu’ils ont vu le visage et les vêtements de leur maître briller d’une lumière éblouissante. Selon l’Encyclopaedia Britannica, la Fête de la Transfiguration « célèbre la révélation de la gloire éternelle de la Deuxième Personne de la Trinité, qui était normalement voilée pendant la vie du Christ sur terre ».

    Sur la base des résultats des fouilles, les chercheurs de l’AIA et le professeur Moti Aviam du Kinneret Academic College pensent que l’enceinte de l’église était probablement un monastère qui a été construit à la périphérie de l’ancien village.

    Grâce à ce qu’il a appelé une « grande et inhabituelle coopération », les fouilles de l’AIA ont été rejointes par Aviam, qui dirige un projet de recherche à long terme avec Jacob Ashkenazi, également du Kinneret Institute of Galilean Archaeology. Leurs recherches de grande envergure sur les églises de Terre Sainte et de Méditerranée orientale sont soutenues par la Israel Science Foundation, qui a également contribué au financement de cette fouille de Kfar Kama.

    « Nos recherches tentent de trouver le lien entre la ville/village et l’arrière-pays », a déclaré M. Aviam. « Si Kfar Kama dans l’Antiquité était une ville importante, quel est le lien avec les villages qui l’entourent ? Quel est le lien entre la ville et les moines ?

    Vue aérienne d’une église vieille de 1 300 ans dans le village de Kfar Kama, près du Mont Tabor. (Alex Wiegmann, Autorité israélienne des Antiquités)

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  • R.D.C. : Le clergé kinois soutient le Cardinal Fridolin Ambongo

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    D’Aimé Mbala, le 17 juillet 2020 sur le site Afrique Espoir :

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    (photo de Lwanga Kakule, lors d'une ordination à Kinshasa)

    « Dans un message intitulé «Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage, j’ai vécu le monde!» (Jn 16,33) adressé au Cardinal Fridolin Ambongo, le 14 juillet, les prêtres de l'archidiocèse de Kinshasa apportent leur soutien à leur pasteur suite à la campagne de ce qu’ils qualifient de «dénigrement» contre sa personne depuis qu’il a prononcé, le 30 juin dernier, son homélie à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RD Congo (*)

    Pour les membres du clergé, la campagne contre le Cardinal est une expression de mauvaise foi et d'absence de culture démocratique. C’est la raison pour laquelle ils lui assurent leur soutien et promettent de retransmettre son message aux fidèles: «Face à ce matraquage médiatique, nous tenons à vous exprimer notre totale adhésion à votre message prophétique, qui éveille les consciences aux valeurs de vérité et de justice. Dans notre action pastorale, nous veillerons à répercuter votre interpellation de telle sorte qu'elle ait un impact profond dans notre société.»

    En effet, dans l’homélie du 30 juin, le cardinal Ambongo avait dressé un bilan négatif de la gestion du pays depuis l’indépendance et a condamné la classe politique congolaise: “Nous avons connu la succession des régimes autocratiques, qui arrivent au pouvoir comme les colons sans aucun souci de la volonté du peuple, et cela continue jusqu’aujourd’hui : par la force, les guerres ou par la ruse, la fraude et en installant un système égoïste dans la gestion de la chose publique au lieu de promouvoir le bien-être commun du peuple congolais … A cela s’ajoute la culture de l’impunité pour les grands. On sanctionne le petit qui vole une poule, qui vole une chèvre ou qui donne un coup à quelqu’un. Il peut se retrouver à la Prison Centrale de Kinshasa –Makala-. Les grands, c’est l’impunité totale”, avait-il dit.

    Le message de soutien au Cardinal tombe dans un contexte de turbulence politique en RD Congo, où deux dossiers troublent l’opinion publique: un projet de réforme de la justice et la désignation d’un nouveau président pour la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Des manifestations ont été organisées à travers le pays pour protester contre l’entérinement, par l’Assemblée Nationale, de Ronsard Malonda comme nouveau président de la CENI. Les manifestants exigent des réformes au sein de cette institution, avant les élections de son président, ainsi que le retrait des projets de loi visant la réforme de la justice, car ils le jugent non conforme à la Constitution et inopportun. Une autre marche est pour ce 19 juillet 2020, organisée par le Comité Laïc de Coordination, une structure proche de l’Eglise Catholique"

    Ref. R.D.C. : Le clergé kinois soutient le Cardinal Fridolin Ambongo

    (*) Belgicatho a publié ici cette homélie d’une vérité sans concession qui dérange un certain establishment auquel on doit aussi une manipulation politicienne de l’histoire coloniale du Congo.

    JPSC

  • Covid19 : le retour de la fatalité ?

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    De Jérôme Poignon sur le site « Boulevard Voltaire » : 

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    Tremblements de terre, raz-de-marée, ouragans : catastrophes naturelles normales parce que naturelles. Elles possèdent à chaque fois un périmètre et l’on sait leur durée. Mais aujourd’hui, un danger mortel investit durablement toute la Terre.

    De même qu’il y a cent ans, nous sommes impuissants devant un mal souverain – opportunément « couronné » – qui nous plonge dans la sidération, l’hystérie et le dénuement. Pourtant, c’est une catastrophe naturelle, elle aussi. Car il est inutile de savoir qui a vendu au marché un pangolin suspect ou qui a laissé une fenêtre ouverte dans un mystérieux laboratoire P4 : le marchand chinois ignore sa bévue et le laborantin négligent est couvert par le secret défense… L’ignorant et l’apprenti sorcier ploient ensemble maintenant sous un virus létal disséminé et invaincu depuis des mois.

    L’ubiquité du danger souligne douloureusement l’adversité essentielle de notre environnement. Tout notre labeur ne vise qu’à lutter, au moins pour survivre et au mieux pour aspirer à un éden mythique. Mais la nature n’est toujours que partiellement comprise et maîtrisée : on ne peut saisir intégralement que sa propre création et, en fait, nous ne créons rien de matériel. Notre génie scientifique est limité à l’observation et l’assemblage des éléments qui nous entourent et de ceux qui nous composent. Les savants poussent des frontières mais ne peuvent les traverser ; l’art seul permet d’entrevoir l’autre côté du miroir.

    Puisque être dans la nature, c’est être aussi de la nature, l’instabilité de cette dernière est consubstantielle à notre condition et le destin du puissant n’est pas plus assuré que celui du manant. De même que la tuile qui tombe du toit ne choisit pas sa cible, de même nul ne peut savoir « ni le jour ni l’heure ». 

    C’est bien un appel à l’humilité qu’inspire la tragédie : humilité à l’égard de la nature et compassion des uns envers les autres pour les vies arrachées. Mais après les bacchanales médiatiques, sportives et politiques célébrant une mobilité retrouvée, l’égoïsme, l’arrogance et la rancœur surgiront d’autant plus violemment que les suites du grand bond en arrière seront dures à supporter.

    Pour traverser les épreuves, les poètes et les artistes sont des soutiens lumineux : leurs chefs-d’œuvre renvoient parfois du monde une image décalée. Or, voir différemment, c’est sans doute voir autre chose »…

    Ref. Covid19 : le retour de la fatalité ?

    La vie en ce monde passe comme le songe d’une nuit d’été ou plutôt, selon le mot abrupt de sainte Thérèse d’Avila, comme une mauvaise nuit dans un mauvais lieu où la fatalité finit toujours par l’emporter sur la liberté. L’espérance n’est pas pour ce monde mais en l’autre. Un virus minuscule nous le rappelle. En exergue de l'avis mortuaire d'une personne proche décédée ce mois-ci, je trouve cette citation de Newmann qui exprime plus élégamment la même chose: " Ex umbris et imaginibus in veritatem", "loin des interrogations et des discussions stériles, enfin dans la vérité". 

    JPSC

  • La canonisation de Charles de Foucauld serait-elle un déni d’histoire ?

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    Le journal « Le Monde » offre une tribune complaisante à la contestation  de « l’ermite du Hoggar » :

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    " Déclaré vénérable en avril 2001, puis béatifié en 2005, Charles de Foucauld (1858-1916) sera prochainement canonisé après l’autorisation donnée le 26 mai par le pape à la publication de huit décrets de la Congrégation pour les causes des saints. L’un d’eux attribue un miracle à Charles de Foucauld : l’opération réussie, en novembre 2016, d’un jeune charpentier qui avait fait une chute de quinze mètres sur le chantier de restauration de la chapelle de l’établissement scolaire Saint-Louis, à Saumur.

    Un premier miracle imputé à l’intercession de Charles de Foucauld, celui d’une Italienne de Milan guérie en 1984 d’un cancer des os, avait été versé au dossier de sa béatification de 2005. La reconnaissance du second à Saumur ouvre la voie à sa canonisation.

    Lire aussi  Le Père Charles de Foucauld béatifié à Rome

    Celle-ci va inévitablement relancer le débat sur la complexité de l’œuvre politique et religieuse du prêtre. Etabli en 1905 à Tamanrasset, Foucauld installe son ermitage dans le Sahara algérien où il partage le mode de vie des Touareg, jusqu’à son assassinat en 1916. Depuis lors, il est magnifié par certains comme un « martyr » qui a dévoué sa vie à l’Absolu et à la paix entre les hommes (Jean-François Six, 2000), certains le qualifiant même d’« extraordinaire explorateur pénitent » (Bénédicte Durant, 2012).

    Les traumatismes de la colonisation

    Cependant, cette image d’exemplarité évangélique apparaît contestable pour d’autres, qui rappellent les profondes convictions nationalistes et colonialistes de cet ermite saharien, défenseur d’une guerre totale contre l’Allemagne lors de la Grande Guerre (Jean-Marie Muller, 2002). De plus, certains universitaires dénoncent son implication directe dans les opérations militaires coloniales contre les tribus rebelles (Hèlène Claudot-Hawad, 2002) et pour ses idées en faveur d’une désorganisation des structures sociopolitiques touareg (André Bourgeot, 2014).

    Qui est réellement Charles de Foucauld ? Comment sa future canonisation est vue depuis l’Afrique alors que les traumatismes de la colonisation affectent encore les sociétés touareg ? En quoi cette sanctification apparaît dissonante dans un contexte de remise en cause des figures colonialistes, cinq ans après la canonisation controversée de Junipero Serra (1713-1784) aux Etats-Unis d’Amérique ?

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  • L’Église a manqué son rendez-vous avec le covid 19 et avec l'histoire !

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    A découvrir dans l’Echo magazine.ch du 15 juillet, une interview de Nicolas Buttet qui décoiffe et met en lumière ce que la crise du Covid-19 a révélé.

    « L’ÉGLISE A MANQUÉ SON RENDEZ-VOUS AVEC LE COVID-19 ET AVEC L’HISTOIRE ! »

    Figure bien connue du monde catholique et fondateur de la communauté Eucharistein, le charismatique prêtre valaisan Nicolas Buttet porte sans concession son regard d’intellectuel et de mystique sur ce que la pandémie de Covid-19 a révélé à l’humanité en général et à son Eglise en particulier. Interview choc.

    Début juillet, le Père Nicolas Buttet nous a longuement reçu dans le chalet des hauts de Saxon (VS) où il entame une période sabbatique marquant la fin de ses 23 années à la tête d’Eucharistein, Fraternité d’inspiration franciscaine qu’il avait fondé du côté d’Epinassey en 1997. A la fin de ce mois et jusqu’à mai 2021, le Valaisan se mettra à disposition des sœurs missionnaires de la charité de Mère Teresa à Rome, au Kenya, à Madagascar, à l’île Maurice puis à Calcutta. Il reviendra ensuite comme simple frère au sein de sa Fraternité. En attendant, lové dans la solitude de cette nature puissante, qu’il aime tant, aux pieds de la Pierre Avoi et sous l’œil d’une magnifique icône orthodoxe de la Vierge trônant entre les livres et les notes dans son bureau improvisé, le prêtre a eu tout loisir d’analyser en profondeur la crise du coronavirus. Il nous livre ici sans filtre l’essence de ses réflexions.

    Qu’est-ce que la crise du Covid-19 a révélé selon vous ?

    L’une des choses les plus frappantes est que le Covid a réduit l’Homme à sa survie biologique et a méprisé ses facettes psychologiques et spirituelles que la médecine holistique avait pourtant enfin pris en compte ces dernières décennies. Les rapports humains s’en sont trouvés appauvris. Une grand-mère me disait : la meilleure façon pour mes enfants et petit-enfants de me montrer qu’ils m’aiment est de ne pas me toucher ni même venir me voir… Sur ce terreau a prospéré une épidémie psychique, attisée en bonne partie par la médiatisation anxiogène de la crise. Une étude de l’Uni de Bâle a révélé qu’en Suisse, 20% des personnes interrogées ont développé des symptômes de dépression.

    On a parfois l’impression que les citoyens ont renoncé étonnamment facilement à nombre de leurs libertés individuelles sur l’autel de la santé publique...

    Cette pandémie est marquée par le même conformisme social que toutes périodes de crises. Une vaste majorité silencieuse subissaient les évènements sans réussir à les comprendre. Beaucoup de lâches comprenaient mais n’agissaient pas. Et une minorité de « héros » faisaient ce qu’ils pouvaient. Cette ambiance délétère permet la mise en place pas à pas d’un totalitarisme sournois dans lesquels drones, hélicoptères, applis, reconnaissances faciales et autres outils technologiques sont mis à profit pour nous surveiller pour notre bien. C’est « L’empire du bien » de Philippe Muray : on va vous donner de la santé, du pain et de la sécurité mais il faudra céder votre liberté en échange, disait déjà le Grand Inquisiteur chez Dostoïevski...

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  • Je n'ai jamais été aussi déçu par l'Eglise...

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    Sur DomRadio (Cologne), un journaliste catholique dit toute sa déception à l'égard de l'Eglise en temps de coronavirus : 

    Heribert Prantl se livre à une critique sévère de l'Eglise

    "Je n'ai jamais été aussi déçu par l'église"

    Pas de services religieux pendant de nombreuses semaines, maintenant une interdiction de chanter ou de communier en état d'urgence : le journaliste catholique Heribert Prantl trouve des mots durs dans la crise de Corona. L'Eglise a réagi "timidement et sans imagination".

    DOMRADIO.DE : Comment vivez-vous votre foi et l'Eglise à l'époque du Corona ?

    Prof. Dr. Heribert Prantl (journaliste) : C'est la première chose que je veux dire à ce sujet : Je n'ai jamais été aussi déçu par l'Eglise qu'à l'époque du Corona. J'ai trouvé la réaction de l'Eglise, de l'Eglise officielle, des diocèses, des évêques et aussi de nombreuses paroisses douce, timide, réservée, trop peu, sans imagination. Je pense que c'est formidable que les services religieux se déroulent désormais en plein air. Je me demande : pourquoi n'était-ce pas le cas avant ? Même lorsqu'il fait froid, vous pouvez organiser des services à l'extérieur. Pourquoi des personnes ont-elles été privées de la communauté ? Pourquoi les a-t-on laissés seuls ?

    DOMRADIO.DE : Vous souvenez-vous du début de la période Corona pour vous ?

    Prantl : Je me souviens du premier dimanche de la Corona. Je suis allé à l'église de Berlin à Sankt Ludwig, une paroisse que j'aime bien, et toutes les portes étaient fermées. Qu'était-il dit à l'extérieur ? "Fermé pour Corona." Aucune explication, rien du tout. Pas une chance d'aller à l'église ou de s'asseoir quelque part. Pas de musique d'orgue. Rien qui n'aurait pu se substituer à un service ou à une pensée pour soutenir la prière.

    Pour être honnête, je trouve que tout ce qui s'est passé officiellement du côté de l'Eglise ces derniers mois est assez cruel. Et je pense qu'avec cette réaction timide et sans imagination, la distance par rapport à l'Eglise s'est plutôt accrue.

    DOMRADIO.DE : Avez-vous recommencé à assister aux services religieux, avec des masques et une interdiction de chanter ?

    Prantl : Si c'est à l'extérieur, vous n'avez pas besoin de masque. Dimanche dernier, j'étais à Ratisbonne dans une église qui appartient à l'école de musique et j'ai assisté à un magnifique service avec des chants à l'extérieur. Je me suis dit : c'est une possibilité, et je ne comprends toujours pas pourquoi les initiatives pour des actions aussi inhabituelles en des temps étranges ne sont pas beaucoup plus fortes et pas beaucoup plus nombreuses.

    L'interview a été réalisée par Verena Tröster.

  • Un prêtre enlevé au Nigéria sur fond d'insécurité croissante

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Nigeria : le père Amadasun Idahosa a été enlevé, les fidèles prient pour sa libération

    16 juillet 2020

    Le père Amadasun Idahosa, prêtre dans l’état d’Edo, dans le sud-est du Nigeria, a été enlevé le 9 juillet.

    Au Nigeria le climat d’insécurité qui règne est loin de s’affaiblir. Le père Amadasun Idahosa a été enlevé le 9 juillet sur la route reliant Benin-City à Auchi, dans l’État d’Edo, dans le sud-est du pays. Alors qu’il se rendait au grand séminaire d’Uhiele Ekpoma, dans le sud, où il devait dispenser des cours, il a été enlevé par des ravisseurs qui n’ont pas été encore identifiés. Un enlèvement loin d’être isolé : d’après la presse nigériane, au moins 30 autres personnes ont été enlevées le 12 juillet dans l’État de Kaduna par des hommes lourdement armés qui se sont faits passer pour des agents de police effectuant des contrôles.

    Plusieurs initiatives de prière ont été lancées dans l’état d’Edo afin de demander la libération immédiate et sans condition du prêtre. En effet, alors que les ravisseurs demandent bien souvent une rançon pour libérer un otage, la conférence épiscopale du pays a rappelé qu’aucune rançon ne pouvait être versée aux ravisseurs en cas d’enlèvement d’un prêtre, d’un religieux ou d’une religieuse.

    6.000 chrétiens tués depuis 2015

    Alors que les enlèvements perpétrés dans un but d’extorsion progressent dans le pays (+40% d’après un rapport de la société Constellis spécialisée dans les services de gestion du risque), les évêques du pays ont dénoncé à plusieurs reprises l’insécurité du pays. Le 1er mars dernier, l’Église nigériane avait ainsi organisé une manifestation massive et appelé les catholiques du pays à marcher, tout de noir vêtu, dans les rues d’Abuja, la capitale du pays. Pour mémoire, depuis 2015, quelque 6.000 chrétiens ont été tués, « principalement par Boko Haram et par les bergers militants Foulanis qui ont commis des attaques terroristes à l’encontre des agriculteurs chrétiens », a rappelé une lettre envoyée par le président de la conférence des évêques européens (Comece), le cardinal Hollerich, à l’épiscopat nigérian il y a quelques jours.

  • La religion la plus persécutée au monde

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    De KathNet :

    "Eglise en détresse": le christianisme est la religion la plus persécutée au monde

    16 juillet 2020

    Selon le Président-directeur général de l'organisation humanitaire pontificale catholique Heine-Geldern: plus de 250 millions de chrétiens vivent dans des pays où sévissent la persécution et la discrimination - une détérioration massive de la liberté religieuse en Afrique

    Vienne (kath.net/KAP) Le christianisme est la religion la plus persécutée au monde. C'est ce que souligne le président exécutif de l'organisation caritative pontificale internationale "Church in Need", Thomas Heine-Geldern. Plus de 250 millions de chrétiens vivent dans des pays où règnent la persécution et la discrimination, "où ils sont des citoyens de seconde zone", comme Heine-Geldern l'a souligné dans une interview pour le journal de l'Eglise viennoise "Der Sonntag" et "Radio klassik Stephansdom". Les minorités religieuses sont souvent opprimées et «les chrétiens le sont dans de nombreux pays», explique l'avocat. Le message de Jésus-Christ est souvent considéré comme "une nuisance" en soi.

    Il incombe donc à l'organisation humanitaire catholique, active au niveau international, de dénoncer les atteintes à la liberté religieuse, "non pas pour approfondir le fossé et faire voir la haine et les conflits, mais pour donner une voix à ces personnes".

    "Church in Need" publie tous les deux ans un rapport sur la liberté de religion dans le monde, qui fournit des informations sur la situation des chrétiens persécutés, mais aussi sur d'autres minorités religieuses. Heine-Geldern: "Nous nous préoccupons du droit humain à la liberté religieuse. Il ne s'agit pas seulement de soutenir les chrétiens, mais aussi les bouddhistes, les hindous et les musulmans, qu'ils soient persécutés ou victimes de discrimination dans un pays."

    Heine-Geldern a expliqué que les conclusions du rapport de 800 pages constituent la base des discussions avec les politiciens et les décideurs. "Church in Need" insiste sur la demande selon laquelle "la liberté de religion, la liberté de pratiquer une religion ou de ne pas pratiquer une religion est un droit humain fondamental qui doit être protégé".

    En principe, les droits de l'homme ne peuvent être protégés que par des organisations étatiques ou internationales, mais la fondation de l'Eglise pourrait souligner "qu'il s'agit et doit rester un atout qui mérite absolument d'être protégé".

    Le pays actuellement prioritaire pour "Church in Need" est le Pakistan. Là-bas, les chrétiens ne représentent que 2% de la population, mais en raison de la grande population, ils comptent quelques millions de personnes. Ils "sont très faibles sur le plan social et sont donc discriminés". Surtout au moment de la crise de Corona, cela a des effets négatifs, par exemple les chrétiens sont exclus de l'assistance normale de l'État. "Church in Need" fournit actuellement "de l'aide" aux familles chrétiennes afin qu'elles puissent survivre.

    L'aide est impossible dans d'autres pays. Le chef de "l'Église en détresse" a cité l'exemple de l'Iran. Les minorités chrétiennes reconnues telles que l'Église apostolique arménienne peuvent y pratiquer largement leur religion, mais elles ne devraient pas être missionnaires. Les projets pastoraux ne sont donc pas possibles.

    On connaît actuellement une détérioration massive de la situation des chrétiens dans la région du Sahel en Afrique. Dans des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger ou le Nigéria, les prédicateurs islamistes étrangers ont alimenté la haine des minorités. "Les incidents se multiplient : des chrétiens sont blessés collatéralement en raison de la destruction des institutions publiques, des écoles et des soins de santé." Et: "Les chrétiens qui y vivent se retrouvent également de plus en plus dans la ligne de mire des gangs."

  • Les paras belges en RDC : quand les révisionnistes réécrivent l’histoire au Musée de Tervueren

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    Lu sur le site web de « La Libre Afrique » :

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    Sept associations représentant d’anciens para-commandos et officiers ayant servi en Afrique se sont déclarées jeudi « particulièrement choquées » par la nouvelle présentation d’une des seize sculptures ornant la grande rotonde du Musée royal d’Afrique centrale (MRAC, alias AfricaMuseum) à Tervueren. Il s’agit de la sculpture « La Belgique apportant la sécurité au Congo » d’Arsène Matton représentant la Belgique protégeant dans les plis de son drapeau un homme et un enfant endormi. A cette statue, comme aux quinze autres, est maintenant superposé un voile semi-transparent sur lequel est imprimée une image post-coloniale censée créer « un choc visuel et sémantique, permettant une lecture nouvelle d’un lourd patrimoine ».

    L’image superposée à la statue représente un militaire en arme et est explicitée par le texte « Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères ».

    C’est cette première phrase qui parait « particulièrement tendancieuse et offusquante », affirment sept associations dans une lettre ouverte adressée mercredi au directeur général du MRAC, Guido Gryseels, avec copie à la Première ministre Sophie Wilmès.

    Selon les signataires, cette phrase porte « atteinte à l’honneur des para-commandos belges de l’époque, pour la plupart de jeunes miliciens, soit l’émanation de la Nation ».

    La lettre ouverte rappelle que l’intervention des para-commandos belges au Congo – les opérations américano-belges « Dragon rouge » et « Dragon noir » qui ont permis de libérer des centaines d’otages aux mains de rebelles dans une large zone du Congo ex-belge, dont Stanleyville (aujourd’hui Kisangani) et Paulis (désormais Isiro) – s’est faite en plein accord entre les gouvernements belge et congolais. « Il s’agissait d’une opération humanitaire visant à sauver les otages aux mains des rebelles et dépourvue de tout objectif militaire. »

    Cette intervention humanitaire a permis de libérer 2.375 otages, alors que certains venaient d’être exécutés, et que malheureusement d’autres le seront encore par la suite.

    « C’est pour ces raisons, dont la vérité historique ne peut être mise en doute, que nous vous demandons de supprimer texte et image actuels de la statue +la Belgique apportant la sécurité au Congo+ », soulignent les associations, dont l’Amicale nationale para-commando.

    « Nous ne pouvons en aucun cas admettre que l’honneur de nos soldats dont beaucoup sont encore en vie et à qui feu le Roi Baudouin avait tenu à rendre un vibrant hommage, puisse être bafoué par un établissement scientifique fédéral », conclut la lettre.

    Ref.Les ex-para-commandos mécontents de changements à une statue du Musée de Tervueren 

    Alexandre Dumas violait allégrement l’histoire, sûr de lui faire de beaux enfants. Quand la politique se mêle à la science ce l’est moins :  de quels monstres va donc accoucher la commission parlementaire et ses commis scientifiques chargés de « réécrire » celle du Congo pour satisfaire l'idéologie anticoloniale ?

    Selon « La Libre Belgique » du vendredi 17 juillet, cette Commission, à peine instituée, a connu des premiers pas difficiles : « après un début marqué par un consensus général, la réalité a vite repris le dessus au moment de trancher certaines questions. Ainsi, l’épineuse question des experts chargés de réaliser un premier rapport n’a pas tardé à prendre une tournure politique, chacun accusant l’autre de mettre en avant des spécialistes de son bord ».

    Le député CDH Georges Dallemagne (membre de la commission sans voix délibérative) a exprimé sa crainte que le débat ne réduise le Congo aux membres de la diaspora émigrée et prenne finalement une tournure belgo-belge « alors que l’objectif initial est de tendre la main et de parvenir à une mémoire partagée ».

    Ces clivages ont surpris l’écolo Simon Moutquin dont le groupe politique assure (au titre de son expérience coloniale?) la présidence de cette commission. Mais sûrement pas Georges Dallemagne, qui, sauf erreur, est né au Congo. Sur la liste des membres de cette curieuse commission  il est vrai qu’on trouve aussi le député CD&V Jan Briers (jr), ancien directeur du Festival des Flandres, sans doute choisi pour son expérience du monde musical: il est bien connu qu’un peu de musique adoucit les mœurs.

    La palabre devrait s'échelonner tout au long de l'année à venir: pour reconnaître les responsabilités des uns et des autres et partager une mémoire belgo-congolaise réconciliée, vraiment ? 

    JPSC

  • Le point de vue de jeunes catholiques hongkongais sur la situation dans leur pays

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Points de vue sur la situation à Hong-Kong

    13/07/2020

    Un prêtre de Hong-Kong a interviewé deux jeunes de sa paroisse, James, jeune diplômé́ de 24 ans, et Mary, étudiante de 20 ans. En exprimant leurs opinions sur le sens et les raisons des protestations, ils donnent mieux que nous ne pourrions le faire des éléments pour comprendre la situation. Certaines de ces opinions sont peut-être choquantes, mais les entendre permet de percevoir le ressenti et la colère de beaucoup de jeunes Hongkongais.

    De jeunes manifestants sont assis devant la paroisse d’un père de Hong-Kong qui sera ensuite le lieu de violents affrontements avec la police

    Quelles sont pour vous les raisons des manifestations à Hong-Kong ?

    James : Les gens de Hong- Kong voient leur société s’effondrer et se sentent envahis de tous côtés par la Chine. Ils craignaient que si la loi sur l’extradition en Chine avait été adoptée, les libertés individuelles des Hongkongais auraient été davantage affaiblies. Avant cela, il y a eu une affaire montrant que des Hongkongais pouvaient être enlevés et amenés en Chine (comme l’affaire des libraires de Causeway Bay). Les Hongkongais craignaient donc qu’ils puissent également « disparaître » et se retrouver on ne sait comment en Chine où ils seraient accusés de crimes. La raison principale des grandes manifestations est donc une perte totale de confiance dans le système judiciaire chinois. Mais je crois qu’il y a aussi d’autres causes, notamment la méfiance que les Hongkongais ont depuis longtemps développée envers le gouvernement de Hong-Kong et le régime chinois, leur insatisfaction à l’égard de leur système judiciaire, l’ingérence croissante de la Chine dans les affaires de Hong-Kong, la décadence de l’assemblée législative de Hong-Kong, la déception et la stagnation qui ont suivi le mouvement des parapluies (2014), etc. Au bout du compte, les manifestations contre la loi sur l’extradition sont la catharsis de problèmes qui n’avaient cessé de s’accumuler.

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  • Le combat de Black Lives Matter contre la famille

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Black Lives Matter ne combat pas le racisme, mais la famille."

    15-07-2020

    "Dans le manifeste de Black Lives Matter, il y a la promotion de l'idéologie du genre et du programme anti-famille" et il semble que son idéologie "veut présenter tous les blancs comme des ennemis des noirs et tous les noirs comme des ennemis des blancs". Mais la seule façon de lutter contre le racisme est de savoir que "chaque personne est créée à l'image et à la ressemblance de Dieu". Le cardinal Wilfrid Napier, l'un des témoins directs de la fin de l'apartheid en Afrique du Sud, aborde dans un entretien avec la Nuova Bussola Quotidiana les questions les plus brûlantes de 2020, des contradictions du BLM (dont l'avortement) à l'absolution de Pell.

    Le cardinal Wilfrid Fox Napier est un homme qui a souffert, combattu et vaincu le racisme en première ligne. Évêque en Afrique du Sud de l'apartheid, il a eu le courage en 1988 de déconseiller une visite papale dans son pays par respect pour les noirs de confession catholique qui auraient dû assister à la scène de leur chef spirituel escorté par ces mêmes forces de sécurité dont ils étaient contraints de subir quotidiennement une "terrible répression". Pourtant, face aux protestations du mouvement Black Lives Matter qui atteignent tous les coins du monde, le franciscain auquel Saint Jean-Paul II a donné le pourpre il y a 19 ans a suscité plus d'une perplexité. Qu'est-ce qui ne convainc pas le prélat qui a signé l'accord de paix national de 1991 destiné à lancer le processus de normalisation de l'Afrique du Sud ?

    Napier l'a expliqué dans une interview avec la Nova Bussola Quotidiana sur les principaux thèmes de cet épisode de 2020.

    Votre Éminence, vous êtes l'un des témoins directs de la fin de l'apartheid en Afrique du Sud : trouvez-vous une quelconque affinité entre cette expérience et la campagne contre le racisme menée par Black Lives Matter ?

    Combattre le racisme de l'apartheid, c'est combattre un système politique qui peut être identifié, dont il est facile de montrer les circonstances dans lesquelles il fait du mal aux gens. Les revendications de Black Lives Matter sont cependant si générales que je ne suis pas sûr de comprendre comment elles entendent lutter contre le racisme. Ils devraient commencer par concentrer la protestation sur des domaines thématiques spécifiques où ils peuvent faire la différence et changer les choses. À mon avis, par exemple, si vous voulez éradiquer le racisme, vous devriez commencer par le comportement appris et vécu dans la famille et ensuite étendre le changement au reste de la société. Cependant, lorsque je suis allé lire le manifeste du BLM, j'ai réalisé que leur finalité n'est pas seulement l'éradication du racisme : j'y ai trouvé, en fait, des objectifs tels que la destruction de la famille nucléaire vue comme une imposition occidentale. Mais il n'est pas vrai que la famille nucléaire soit le seul type de famille qui existe en Occident. Dans le manifeste, il y a donc la promotion de l'idéologie de genre et l'agenda anti-famille. Telles sont, à mon avis, les principales faiblesses du BLM.

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