Charlotte d'Ornellas, journaliste et membre du conseil d'administration de SOS Chrétiens d'Orient, explique ses convictions chrétiennes.
Témoignages - Page 164
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Quand Charlotte d'Ornellas répond de sa foi sur un plateau de télévision
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Les trois maladies qui rendent stérile l’évangélisation de l’Amazonie
De Sandro Magister en traduction française sur le site diakonos.be :
Un missionnaire appelé par le Pape au synode sur l’Amazonie explique en quoi l’Église se trompe
Le P. Martín Lasarte Topolanski, l’auteur du texte que nous vous proposons est un Uruguayen en mission en Angola et il est responsable de l’animation missionnaire en Afrique et en Amérique latine de la Congrégation salésienne à laquelle il appartient.
Le Pape François l’a inclus parmi les 33 hommes d’Église qu’il a personnellement conviés à participer au synode sur l’Amazonie.
Le texte qui suit a été rédigé et publié avant de synode. Mais c’est comme si le P. Lasarte l’avait prononcé en séance ces jours-ci, vu la clarté limpide avec laquelle il aborde les questions cruciales, à commencer par la demande répandue – qu’il rejette d’ailleurs – d’ordonner prêtre des hommes mariés.
Le texte intégral de son intervention est sorti en langue italienne dans « Settimana News » le 12 août 2019. Et « Asia News », l’agence de l’Institut pontifical pour les missions étrangères en a publié un large extrait en deux épisodes le 10 octobre et le 11 octobre, notamment en langue chinoise.
En voici une synthèse encore plus abrégée. Mais il faut absolument la lire, si on veut aller au cœur de ce dramatique synode sur l’Amazonie.
Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.
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Les trois maladies qui rendent stérile l’évangélisation de l’Amazonie
par Martín Lasarte
On dit que dans les communautés éloignées, l’ordination sacerdotale de laïcs mariés est nécessaire parce que le prêtre peut difficilement les rejoindre. De mon point de vue, formuler le problème en ces termes, c’est pécher par excès de cléricalisme. […] On a créé une Église avec peu ou aucune participation ou sens d’appartenance des laïcs, une Église qui, sans prêtre, ne fonctionne pas. Mais c’est là une aberration ecclésiologique et pastorale. Notre foi, comme chrétiens, est enracinée dans le baptême et pas dans l’ordination sacerdotale.
J’ai parfois l’impression qu’on voudrait cléricaliser le laïcat. Nous avons surtout besoin d’une Église de baptisés actifs, de disciples et de missionnaires. Dans différentes régions d’Amérique, on a l’impression d’avoir sacramentalisé et au lieu d’évangéliser. […] Il faut élargir notre horizon et regarder la vie et l’espérance de l’Église.
Les exemples de la Corée, du Japon, de l’Angola et du Guatemala
L’Église de Corée est le fruit de l’évangélisation des laïcs. Le laïc Yi Seung-hun, baptisé en Chine, répand l’Église catholique dans le pays, en baptisant lui-même. Durant un demi-siècle après sa fondation (1784-1835), l’Église coréenne est évangélisée par des laïcs, avec la présence seulement occasionnelle de l’un ou l’autre prêtre. Cette communauté catholique a été florissante et s’est énormément diffusée, malgré de terribles persécutions, grâce à l’action des baptisés.
L’Église du Japon, fondée par Saint François-Xavier en 1549 a connu une croissance exponentielle pendant trois siècles sous les persécutions : les missionnaires avaient été expulsés et le dernier prêtre y a été martyrisé en 1644. Ce n’est que deux cent ans plus tard que les prêtres (des missionnaires français) sont revenus et qu’ils ont trouvé une Église vivante formée de « kakure kirishitan », les « chrétiens cachés ». Dans ces communautés chrétiennes, il y avait plusieurs ministères : un responsable, des catéchistes, des baptiseurs, des prédicateurs. Il est intéressant de noter le critère que les chrétiens avaient gardé jusqu’à l’arrivée des nouveaux prêtres au XIXe siècle : l’Église reviendra au Japon et vous le saurez grâce à ces trois signes : « les prêtres seront célibataires, il y aura une statue de Marie et ils obéiront au pape de Rome ».
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Canonisé aujourd'hui, qui est vraiment le cardinal Newman ?
Dans les faubourgs boisés du sud d’Oxford, non loin de la Tamise, s’étend le district de Littlemore. De belles maisons en pierre claire entourées de jardins très verts bordent les ruelles de ce village paisible que rien ne semble pouvoir troubler. L’une d’elles, longue et basse, est surmontée de ces deux mots : « The College ». C’est dans ce havre de paix que se déroula en 1845 un événement majeur pour l’histoire du christianisme anglais : la conversion de John Henry Newman (1801-1890), grande figure de l’Église d’Angleterre, au catholicisme.
Retour au port
« Lors de ma conversion, je n’ai pas eu conscience qu’un changement intellectuel ou moral s’opérât dans mon esprit. Je ne me sentais ni une foi plus ferme dans les vérités fondamentales de la Révélation, ni plus d’empire sur moi-même ; je n’avais pas plus de ferveur, mais il me semblait rentrer au port après avoir traversé une tempête, et la joie que j’en ai ressentie dure encore aujourd’hui sans qu’elle ait été interrompue. »
Extrait de Apologia pro vita sua, par John Henry Newman
« Ai été admis dans l’Église catholique », note sobrement Newman dans son agenda personnel à la date du 9 octobre 1845. La veille, depuis sa chambre de Littlemore, il écrit à plusieurs amis : « J’attends ce soir le Père Dominique [Barberi], ce passionniste qui depuis sa jeunesse a été conduit à se préoccuper plus spécialement et d’une façon plus directe, d’abord des pays nordiques, puis de l’Angleterre. [...] C’est un homme simple et d’une grande sainteté : de plus, il est doué de facultés remarquables. Il n’est pas au courant de mes projets, mais j’ai l’intention de le prier de m’admettre dans l’unique bercail du Christ... Je ne vous enverrai cette lettre que quand la cérémonie sera accomplie. » Puis, en fin de journée : « Le Père Dominique est venu [c]e soir. J’ai commencé ma confession. » « Entamée lors de leur rencontre dans la bibliothèque, celle-ci se poursuit le lendemain dans la petite chapelle attenante à sa chambre, où il assiste à la messe et fait sa première communion », raconte Ingrid Swimmen, responsable de la communauté à laquelle est aujourd’hui confié ce lieu. Elle témoigne de l’intérêt qu’il suscite. « Nous accueillons régulièrement des visiteurs seuls ou en groupe, venant de tous les horizons, parfois des anglicans. »
Au moment de sa conversion, Newman a 44 ans et réside à temps plein au College depuis deux ans. Mais l’histoire de sa présence à Littlemore est plus ancienne, débutant en 1828. Âgé de 27 ans, le jeune vicaire anglican de l’église Sainte-Marie-la-Vierge, au centre d’Oxford, sur la High Street, en est alors nommé curé. Par les hasards de l’histoire, Littlemore relève du territoire de la paroisse. Il s’y rend donc régulièrement, y fait construire une église, s’emploie à développer l’éducation de la jeunesse et s’y retire de temps à autre, par exemple pendant le Carême. Il est attiré par ce lieu silencieux, à l’écart des controverses du centre d’Oxford (dont il est un acteur majeur), et par ces paroissiens plus authentiques que le public académique des Colleges oxfoniens. Il réfléchit à y bâtir un monastère, achète un terrain à cette fin. « Depuis des années, treize au moins, écrit-il en 1842 à son évêque, je désire me vouer à une vie religieuse plus régulière que celle que j’ai menée jusqu’à présent », évoquant des « études théologiques », alors qu’il vient de se livrer à la traduction des œuvres de saint Athanase. La proposition qu’il fait à l’évêque consiste à s’installer à Littlemore, tout en restant curé de Sainte-Marie-la-Vierge, avec l’aide d’un vicaire qu’il déléguera en ville. « En faisant cela, je crois agir pour le bien de ma paroisse, dont la population est pour le moins égale à celle de Sainte-Marie à Oxford. La population de Littlemore en entier est le double.Cette paroisse a été très négligée et, en pourvoyant Littlemore d’un presbytère [...], j’estime que je fais un grand bienfait à mes paroissiens. » Suite au refus de son évêque, et alors qu’on le soupçonne toujours davantage de vouloir rejoindre Rome, il choisit, en 1843, de renoncer complètement à sa charge de curé pour s’installer à Littlemore.
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La laïcité nous casse les pieds
De Gabriel Matzneff sur le site du Point :
Matzneff - Les trompettes de la laïcité nous cassent les oreilles !
CHRONIQUE. La nature a horreur du vide : si l'islam nous semble envahissant, c'est parce que le catholicisme, vidé de toute ferveur, lui a laissé la place.
En France, tout est affaire de mode. Casanova et Stendhal l'ont écrit avant moi. Présentement, nous avons, chez les hommes, la mode de porter la barbe ; la mode de ne plus mettre de cravate. Les barbes, quand elles sont dûment taillées, peignées, parfumées, peuvent être un précieux ingrédient de l'élégance masculine. La cravate peut, en certaines occasions, être heureusement remplacée par une pochette signée par le Napolitain Marinella (qui est à la cravate et à la pochette ce que le pape de Rome est au catholicisme, ce que Freud est à la psychanalyse) ou, si l'on veut acheter français, Hermès. Nous pouvons même soutenir sans crainte d'en recevoir le démenti qu'un homme qui porte une longue barbe, vu que celle-ci cacherait une éventuelle cravate, a tout intérêt à donner sa préférence à une jolie pochette.
Je pourrais dater avec précision ces modes des poils au menton et du col de chemise ouvert. En revanche, je prie les sociologues de nous éclairer sur la date de naissance des logorrhéiques éloges des « vertus républicaines » et de la « laïcité » dont les politiciens, tant de droite que de gauche, nous cassent quotidiennement les oreilles.
Les chefs d'État de ma jeunesse – Auriol, Coty, de Gaulle, Pompidou – parlaient de la France, et seulement de la France.
Enfant, adolescent, je n'ai jamais entendu de tels discours. Comme tous les petits Français – en particulier ceux d'origine étrangère, fils et filles d'émigrés russes, italiens, polonais, arméniens, espagnols –, je fus élevé dans l'amour de la France, mais personne, ni à la maison, ni à l'école, ni ailleurs, ne me parlait des valeurs républicaines, et moins encore de la laïcité. Les chefs d'État de ma jeunesse – Auriol, Coty, de Gaulle, Pompidou – parlaient de la France, et seulement de la France. Les trois derniers, catholiques, allaient à la messe ; le premier, socialiste et franc-maçon, n'y allait pas, mais, quand, élu président de la République, il reçut le titre, hérité des rois de France, de chanoine d'honneur de Saint-Jean-de-Latran, il l'accepta avec simplicité, bonhomie, comme l'acceptera plus tard François Mitterrand. Aucun de ces hommes lettrés, patriotes, pour qui l'histoire de France ne commençait pas en 1789, ne se serait abandonné à la goujaterie laïcarde du Pingouin qui, avec la vulgarité qui le caractérise, se drapant dans l'hypocrisie vertueuse de Tartuffe, refusa le titre : « Cachez ce sein, cachez cette croix que je ne saurais voir ! »
La laïcité nous casse les pieds. Certes, la plupart des catholiques français ne vivent plus leur catholicisme, sont trop mous, trop douillets pour se soumettre aux sévères exigences de l'Église, ne pratiquent plus le jeûne du carême pascal. Est-ce une raison pour anathématiser les Français mahométans qui observent le jeûne du ramadan ?
Un Dieu mort
Si Paris est devenue une ville si triste, si ennuyeuse, c'est parce que les grandes fêtes du calendrier liturgique – Noël, l'Annonciation, Pâques, la Transfiguration, l'Assomption de la Vierge, l'Exaltation de la croix – n'y sont plus célébrées qu'en catimini, quasi clandestinement. Où sont les processions, les chœurs d'enfants chantant sur le parvis des églises, la joie communicative qui rend si merveilleusement allègre, vivifiante une ville telle que Naples ?
Si les chrétiens orthodoxes ne célébraient pas de manière solennelle, spectaculaire, la résurrection du Christ, saurions-nous encore en France ce que représente la fête de Pâques ?
Un Dieu qui n'est plus prié, sur les autels duquel ses disciples ne viennent plus déposer de fleurs et brûler de l'encens, est un Dieu foutu, un Dieu mort.
Où sont les prêtres ? Où sont les fidèles ? S'il y avait plus de curés passionnés, plus de paroissiens enthousiastes dans nos banlieues, on y rencontrerait moins d'imams.
Si les églises sont vides et les mosquées pleines, ce n'est pas la faute des sectateurs de Mahomet. Toute la responsabilité en incombe à ceux qui se prétendent chrétiens mais qui, dans le secret de leur cœur, n'ont plus foi en la résurrection du Christ, n'ont plus le cœur brûlant d'amour pour le Christ ressuscité.
S'il y avait plus de curés passionnés, plus de paroissiens enthousiastes dans nos banlieues, on y rencontrerait moins d'imams.
Je préfère cent fois un prolétaire mahométan au nom exotique sans cesse fourré à la mosquée à un grand bourgeois catholique au nom fleurant le terroir qui se tape une entrecôte saignante chez Lipp le Vendredi saint. Une religion, que ce soit celle de Shiva, de Vénus, de Moïse, du Christ ou de Mahomet, est faite pour être pratiquée, et pratiquée avec ferveur. Un « croyant non pratiquant » est une couille molle, le nec plus ultra du pauvre type, et sa prétendue religion, une coquille vide. Ne comptez pas sur moi pour pleurnicher sur « la montée de l'islamisme ». Où sont les prêtres ? Où sont les fidèles ? S'il y avait plus de curés passionnés, plus de paroissiens enthousiastes dans nos banlieues, on y rencontrerait moins d'imams. La nature a horreur du vide.
À Cherchell, l'antique Césarée du roi Juba, se dresse un très beau temple de Minerve. Quand les fidèles de la déesse se firent rares, ils furent remplacés par les disciples du Christ. Pendant la guerre d'Algérie, j'ai souvent prié dans cette église où les parachutistes, avant d'aller communier, déposaient leur PM sur leur chaise. Quand j'y suis retourné en 1964, deux ans après l'indépendance, le temple de Minerve et de Jésus était devenu celui de Mahomet, mais c'est le même encens qui y chatouille agréablement les narines du Divin. Telle est la vie, messeigneurs, et ce ne sont pas les discours enflammés sur « l'hydre islamiste » qui arrêteront son cours inexorable.
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Liège, 16 octobre : Tim Guénard "La force du pardon"
Liège - Tim Guénard - La force du pardon
Conférence-Témoignage exceptionnelle de l’auteur de "Plus fort que la haine" et "Tagueur d'espérance".
le mercredi 16 octobre 2019 à 20h00
sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon
rue de Robermont 2, 4020 Liège
Il est recommandé de réserver vos places via ce formulaire et d’arriver 20 minutes a l’avance:
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeNgMGwrLbyIj79faM2SHhGLRSwMbr4IkaiZFpehG4iZSfyig/viewform
La participation est gratuite et une collecte est organisée à la fin.
«Ma vie est aussi cabossée que mon visage. Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures. Vingt-trois proviennent de la boxe ; quatre de mon père. Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire "je t'aime"». Tim est une «mauvaise graine».
Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à 5 ans un enfant de l'Assistance. De familles d'accueil en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine. Pourtant, son immense soif de liberté et d'amour l'entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d'une humanité perdue et d'un accès au bonheur... Poignant témoignage d'une enfance dévastée, son témoignage est aussi un magnifique éloge de l'amour, du pardon et de la vie. -
Offensive turque à la frontière syrienne : "ce sont nous, les chrétiens, qui en subirons les conséquences"
Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :
Syrie: « Je crains un nouvel exode de chrétiens » Mgr Hindo, archevêque émérite d’Hassake
11 octobre 2019
«Comme toujours, chacun a ses propres intérêts, mais ce sont nous, les chrétiens, qui en subirons les conséquences». C’est avec une profonde amertume que Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque émérite syro-catholique de Hassaké-Nisibis dans la région kurde de la Syrie, s’est exprimé sur la situation à la frontière entre la Turquie et la Syrie où deux chrétiens ont été tués dans l’attaque qui a eu lieu hier à Qamishli.
En mars dernier, Mgr Hindo avait rencontré les dirigeants du Parti de l’Union démocratique kurde syrienne (PYD). «Je les ai invités à renoncer à leurs projets, déclare-t-il, car ils estiment avoir droit à une région autonome, dans la mesure où il existe un Kurdistan irakien et un Kurdistan turc. Mais la population kurde de ces régions en Syrie ne représente que 10% de la population». L’évêque est convaincu que les Kurdes perdront leur conflit avec la Turquie, notamment en raison du manque de soutien des États-Unis et des autres forces occidentales. «Ce n’était pas intelligent d’abandonner les Kurdes, il était clair que personne ne les aiderait. Maintenant, ils vont tout perdre, comme c’est arrivé à Afrin».
« C’est un plan pour détruire la Syrie… »
C’est aux 5 000 familles de son diocèse que pense l’archevêque. «Ces derniers jours, beaucoup d’entre eux s’étaient déjà enfui des villes frontalières pour trouver refuge à Hassaké. Aujourd’hui, les combats se sont amplifiés et je crains que beaucoup ne quittent le pays. Depuis le début de la guerre en Syrie, 25% des catholiques de Qamishli et 50 % des fidèles de Hassaké ont quitté le pays, tout comme 50% des orthodoxes de ces villes. Je crains un exode similaire, sinon plus important encore».
Le nombre élevé de combattants liés à Daech dans la région suscite également de vives préoccupations. «J’ai appris que la prison de Chirkin, où sont détenus des djihadistes de l’État islamique, avait apparemment été touchée. Pourquoi cela ? Peut-être que la grande majorité des prisonniers est désormais libre. C’est un plan pour détruire la Syrie mais pas seulement la Syrie. Désormais, les terroristes vont aussi arriver en Europe, via la Turquie et avec le soutien de l’Arabie saoudite».
Mgr Hindo a également appelé la communauté internationale à prendre leurs responsabilités. «Les États-Unis, l’Italie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne devraient tous faire leur mea culpa. Ils ont agi en Syrie pour leurs propres intérêts, se cachant derrière les idéaux de liberté et de démocratie. Au lieu de cela, ils n’ont rien fait d’autre qu’affaiblir notre pays. Pourquoi ne se battent-ils pas pour la liberté et la démocratie en Arabie saoudite ?»
Lire également : La prière des chrétiens kurdes au coeur de l’attaque turque : « Que le monde ne nous abandonne pas ! »
et
Les ressorts de l’offensive turque contre les Kurdes en Syrie
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Mieux vaut en rire...
Lettre de Rome 1 (source)
« Mon cher cousin,
« Comme vous le savez, grâce à mon oncle qui est évêque de ce beau diocèse de France, je peux assister sur un petit strapontin, à côté des journalistes, au synode sur l’Amazonie qui se déroule actuellement à Rome. Je vous écris ces quelques lignes pour vous montrer à quel point notre Eglise semble enfin prendre conscience de l’étendue du monde et des peuples au dehors de son vieux carcan européen ! Ce n’est que du bonheur.
« Il faut bien le dire ; tout cela, c’est grâce au pape François qui ne mesure pas sa peine. Après avoir enfilé un couvre-chef fait de plumes, regardé une femme dansant pieds-nus avec l’Evangile dans la basilique St Pierre, processionné suivi d’une pirogue et précédé d’un filet arc-en-ciel, s’être recueilli devant l’adoration des divinités aztèques (ou incas, je ne sais plus), il mène maintenant les débats d’une main de maître. Pour promouvoir l’écologie intégrale et libérée de toute idéologie, il a été décidé de recevoir hier au synode le chef Ranoï Kapakaye du Liberdas de Grosso Bouto ; quel grand moment ce fut ! Le chef est arrivé en costume traditionnel, particulièrement emplumé, suivi de quelques-unes de ses femmes, qui marchaient seins nus. L’une d’elles allaitait un petit chimpanzé et tout le monde fut touché… » Lire la suite ici.
Lettre de Rome 2
« Bien cher cousin,
« Quelle vie trépidante, ici ! Le synode ressemble à une fourmilière ; chacun va et vient avec de nouvelles idées et de nouvelles découvertes et l’on se prend à penser que ces vieilles pierres et statues vaticanes vont d’un coup s’écrouler pour laisser place à une jungle verdoyante et foisonnante...Pourtant, les nouvelles de cette lettre commenceront cette fois-ci à Sainte Marthe, où j’ai pu assister à la messe du Saint-Père l’autre matin.
« Vous avez sans doute entendu parler, mon cousin, de ces quelques prélats conservateurs et bornés, qui critiquent sans cesse le bon pape François et veulent que l’Église s’arc-boute sur la prédication de l’Evangile, l’annonce de Jésus-Christ et le salut des âmes... C’est vraiment un nuage noir dans notre beau ciel amazonien. Il faut voir ce que le pape leur a mis dans la figure lors de cette messe ! C’était un régal… » La suite est ici.Lien permanent Catégories : Actualité, Clin d'oeil, Débats, Eglise, Foi, International, Témoignages 2 commentaires -
Le Cardinal Newman : l'itinéraire spirituel d'un futur saint
Deux émissions de RCF :
Cardinal Newman, itinéraire spirituel d'un futur saint
Présentée par Sarah Brunel
1 OCTOBRE 2019 - DURÉE ÉMISSION : 25 MIN
© Wikimédia Commons - Le cardinal Newman dans ses dernières années, portrait par Emmeline Deane
Figure majeure du christianisme, John Henry Newman sera canonisé le 13 octobre. Qu'est-ce qui a poussé ce pasteur de l'Église anglicane au XIXe siècle à devenir catholique? Explications.
"Selon Paul VI, il n'y a pas de conversion, de passage dans l'Église aussi important dans l'histoire de l'Église depuis saint Augustin." Béatifié en 2010 par Benoît XVI, l'Anglais John Henry Newman (1801-1890) sera canonisé le 13 octobre 2019. Figure majeure du christianisme, ce théologien, poète, musicien et homme d'Église est un anglican converti au catholicisme. La pensée de ce précurseur peut nous aider à répondre aux questions spirituelles de notre temps. Ce que nous montre Grégory Solari, auteur de "John Henry Newman - L'Argument de la sainteté" (éd. Ad Solem).
"Cette conviction qu'il n'y a que deux êtres absolument réels, soi-même et Dieu"
NEWMAN, L'ANGLICAN DEVENU CATHOLIQUE
La vie de Newman a été marquée par deux grandes périodes : l'anglicane et la catholique, avant et après "une décision, qu'on appelle conversion, qu'on appelle passage". Quand, le 9 août 1845, Newman demande à entrer dans l'Église catholique, "pour lui ce n'est pas véritablement quitter son Église mais d'une certaine manière accomplir ce que son Église ne lui permettait plus, à titre personnel de baptisé, de vivre."
Newman est de ceux qui ont participé au mouvement d’Oxford, un courant de renouveau au sein de l'anglicanisme. Déclenché en 1833 par une loi qui autorise les non anglicans à entrer au Parlement. Or, en Angleterre, le Parlement a le pouvoir de légiférer en matière religieuse et ecclésiastique, car l'anglicanisme est une religion d'État. Face à ceux qui veulent défendre l'institution, d'autres, dont Newman, proposent de retrouver les fondements véritables de l'Église. "De tous les acteurs du mouvement d'Oxford, Newman est seul à être allé jusqu'au bout de ce questionnement."
Newman est en effet convaincu qu'il n'y a qu'une seule Église chrétienne capable de prendre des formes différentes tout en restant fidèle à ce qu'elle est, c'est l'Église catholique : "C'est pour ça qu'il devient catholique, c'est la seule raison."
MYSELF AND MY CREATOR, "MOI ET MON CRÉATEUR"
En réalité, Newman a vécu une conversion à l'âge de 15 ans - "dans le fond l'unique conversion, nous dit Grégory Solari, dont il n'a fait que déplier toutes les implications, toute la richesse." En 1816, donc, "il découvre que l'activité de l'esprit, quand il pense, est essentielle à la religion, à la démarche spirituelle". Devenu professeur agrégé en 1821, ("fellow" en anglais), d'Oriel College, "le plus intello de tout Oxford", Newman est ordonné pasteur de l'Église anglicane en 1828. Ses sermons "attirent une foule immense", mais selon Grégory Solari, sa vision du tutorat "va le mettre progressivement au ban de sa propre université et de sa propre Église" ; Newman est convaincu que "le cœur et l'intelligence vont ensemble".
Au début du XIXe siècle, l'anglicanisme vient de traverser une crise de rationalisme profond. "Cette religion établie un peu installée, abstraite et desséchée" a vécu un "réveil spirituel" notamment grâce à John Wesley (1703-1791). À la suite duquel Newman est convaincu que la sagesse repose sur une seule chose : nous connaître nous-mêmes et connaître Dieu. "Cette conviction qu'il n'y a que deux êtres absolument réels, soi-même et Dieu." Dans son "Apologia Pro Vita Sua" (écrite vers 1865), il écrit : "Il n'y a que deux êtres absolus dont l'existence s'atteste et s'éclaire mutuellement, moi-même et mon créateur."
Ses lectures des Pères de l'Église - "il est un des plus grands patristiciens du XIXe siècle" - mais aussi ses rencontres et ses combats au sein de l'anglicanisme l'amènent à considérer, comme l'explique Grégory Solari, que "parler de soi, c'est parler d'un autre en nous, c'est parler de Dieu aussi". Le Christ de Newman "c'est le Christ qui est en vous". Newman invite à "se découvrir devant la vérité d'un autre qui nous regarde". "Sa parole n'a pas d'autre fonction, en dépliant le mystère de la parole de Dieu, de nous faire prendre conscience, comme Augustin, qu'il y a quelqu'un en nous de plus intime que nous le sommes à nous-mêmes."
INVITÉS : Grégory Solari, essayiste, éditeur, fondateur des éditions Ad Solem
BIBLIOGRAPHIE : John Henry Newman - L'Argument de la sainteté - Grégory Solari, éd. Ad Solem (2019)
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Synode : un chef tribal amazonien dénonce l'idéologie du primitivisme
D'Edward Pentin sur le site du National Catholic Register :
Un chef tribal amazonien concernant le synode : une volonté de promouvoir l'idéologie du primitivisme
Jonas Marcolino Macuxí, le chef de la tribu Macuxi, a affirmé que la promotion du "primitivisme" avait provoqué des conflits dans la région depuis les années 1970.
ROME - Un chef de tribu amazonien a déclaré samedi, lors d'une conférence à Rome, qu'une "dictature" de travailleurs missionnaires enseignant la théologie de la libération avait empêché le développement de la région, maintenant ainsi les populations autochtones dans la pauvreté et la misère.
Jonas Marcolino Macuxí, le chef de la tribu Macuxi, a affirmé que la promotion du "primitivisme" (idéologie selon laquelle les traditions et les mœurs indigènes préchrétiennes étaient en grande partie nobles et bonnes et qu'il fallait les conserver) a provoqué un conflit dans la région à partir des années 1970, rejetant tout ce que les missionnaires et les peuples autochtones avaient réalisé auparavant en termes d'assimilation culturelle positive pendant plus d'un siècle.
Il s'est également inquiété du fait que beaucoup de ceux qui conseillent le pape sur le synode adhèrent à cette même idéologie et que les autochtones invités à y assister ont été «endoctrinés pour rester dans leur état primitif».
Marcolino, qui était illettré jusqu'à ce qu'il reçoive la chance d'être éduqué et qui est maintenant un juriste et mathématicien qualifié, a pris la parole à la conférence intitulée "Amazonie: les enjeux", organisée par l'Institut Plinio Correa de Oliveira, qui fait partie du mouvement brésilien "Tradition, Famille, Propriété.
Il a été baptisé catholique mais est devenu protestant, en partie à cause de l'état de l'Église catholique dans la région, selon l'Institut Plinio Correa de Oliveira, qui a déclaré qu'il restait «très respectueux du catholicisme traditionnel et sérieux».
Dans cet entretien avec le National Catholic Register au cours d'une pause durant la conférence, Marcolino explique que les tribus indigènes amazoniennes continuent de vivre une vie très difficile, en grande partie parce qu'elles ne sont pas autorisées à se développer à partir de ressources trouvées dans leurs propres réserves. Il explique comment l'infanticide dans les tribus indigènes, alors qu'il allait prendre fin, s'est perpétué en raison de l'idéologie du primitivisme.
Quelle est votre vision globale du Synode Amazonien et croyez-vous que cela sera positif pour la région?
Les sujets qui ont été discutés jusqu'à présent sur l'Amazonie sont, à mon avis, plus négatifs que positifs, tels que l'approche de la question des infrastructures. À partir de 1980, la tendance a été de voir tout développement en Amazonie - routes, grands projets, etc. - dans une perspective selon laquelle le progrès est mauvais.
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Selon Gad Elmaleh, Lourdes est une expérience qu'il faut vivre
D'Arnaud Bevillacqua sur le site du journal La Croix :
Gad Elmaleh : « Lourdes, c’est une expérience qu’il faut vivre »
Entretien
L’humoriste est coproducteur discret de la comédie musicale consacrée à Bernadette de Lourdes. De passage dans la cité mariale pendant le Pèlerinage national, il a répondu aux questions de « La Croix » dans les coulisses du spectacle.
La Croix : Est-ce la première fois que vous vous rendez à Lourdes ?
Gad Elmaleh : Oui, c’est la première fois. Je découvre. J’ai toujours été curieux et j’ai toujours voulu y venir ici mais sans le spectacle, auquel je suis associé, je pense que je n’aurais jamais fait le voyage. C’est une expérience. Je suis vraiment très heureux et j’ai hâte de revenir. J’ai vraiment envie de revenir avec des amis de plusieurs religions pour partager une expérience humaine de fraternité, d’échange.
Je me sens privilégié car j’ai eu la chance de rencontrer des gens incroyables comme le recteur, des prêtres, des gens qui travaillent ici. J’ai pu visiter tous les lieux : la basilique souterraine, hors du temps, monument d’architecture et de modernité, la grotte, les piscines…
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RDC : le Congo compte désormais deux cardinaux
Ce lundi 7 octobre 2016, le cardinal congolais Laurent Monsengwo, bon pied, bon œil, fête ses 80 ans mais il perd, du fait de son âge, le droit de participer au conclave électeur du prochain pape.
Après avoir désigné (1er novembre 2018) Mgr Fridolin Ambongo pour lui succéder comme archevêque de Kinshasa, le pontife romain a aussi élevé le nouvel archevêque à la pourpre cardinalice, avec 12 autres prélats, lors du consistoire public réuni ce samedi 5 octobre 2019 à la Basilique Saint-Pierre de Rome.
De nombreux congolais s’y sont retrouvés à la fête avec leurs désormais deux cardinaux et…en présence de deux présidents de la république : l’un nommé, Félix Tshisekedi (flanqué de son chef de cabinet Victor Kamerhe) et, selon le commentaire de KTO, de l’autre, revendiqué : Martin Fayulu.
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RDC : les laïcs chrétiens se mobilisent et lancent un avertissement au Président Félix Tshisekedi
Lu sur le site de « La Libre Afrique » :
Conformément à son avertissement, le CLC (Comité laïc de coordination), qui avait organisé en 2017 et 2018 les grandes manifestations pour les élections, appelle les Congolais à participer, le 19 octobre, à une journée de protestation contre la corruption.
Le CLC [issu essentiellement des milieux catholiques (50% de la population congolaise) et parrainé par l’épiscopat, NdB], avait donné aux autorités jusqu’à la fin septembre pour fournir aux Congolais « des garanties fermes » de leur résolution à s’opposer à la corruption. En vain.https://afrique.lalibre.be/24874/rdcongo-nouvel-appel-du-clc-des-elections-credibles-ou-rien/
Les 15 millions de dollars disparus
« Les signaux attendus concernaient : la suspension, à titre conservatoire, de toutes les personnes impliquées dans le détournement des 15 millions de dollars » disparus des caisses de l’Etat depuis plusieurs mois – un scandale dans lequel est impliqué le directeur de cabinet du chef de l’Etat, son allié politique Vital Kamerhe, qui a tenté de faire cesser l’enquête – « et la démission des soi-disant juges constitutionnels de la République », qui ont cautionné le hold up électoral début 2019.
Or, rien ne s’est passé en ce sens. Au contraire: dans une interview à TV5 Monde, rendue publique le 22 septembre, le président Félix Tshisekedi avait affirmé: « Selon mes informations, il s’agit non pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétro-commissions. Nous sommes certains que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor. En réalité, il y a eu de la maladresse. L’inspecteur général des Finances (NDLR: qui a lancé l’enquête) est un peu sorti de sa mission et je l’ai d’ailleurs appelé pour le lui dire, tout en l’assurant de mon soutien face aux menaces inacceptables qu’il a pu recevoir. Avant de lancer son enquête, il aurait dû m’en informer car il est sous ma resposabilité. Il a agi un peu comme un procureur. Mon directeur de cabinet, contre qui je n’ai aucune preuve de méconduite jusque-là, a voulu le lui rappeler. Ce qui a semé cette confusion regrettable ».
« Vous savez, les rétrocommissions d’une affaire », a-t-il aussi indiqué, « bien qu’illégales sous d’autres cieux, est (sic) légale au Congo ».
Marchés de gré à gré illégaux
Par ailleurs, au cours de la première moitié de cette année, des documents de la Présidence avaient « fuité » indiquant que celle-ci avait attribué plusieurs marchés, portant sur des sommes importantes, de gré à gré au lieu de recourir à un appel d’offres comme le veut la loi.
https://afrique.lalibre.be/38869/rdcongo-palais-presidentiel-lautorite-des-marches-publics-saisie/
« Pour que le règne de l’impunité ne continue pas d’avoir raison de l’exigence commune au (sic) changement , la croisade contre l’impunité, contre le règne de la corruption, contre l’impuissance de la justice est devenue un réel impératif, écrit le CLC dans un communiqué daté de ce 3 octobre, dénonçant ces « pratiques qui enfoncent de plus en plus notre société sous domination de la loi de la jungle ».
Cette croisade « nous la mènerons jusqu’au bout, sur l’ensemble du territoire national », assure le CLC, qui appelle « tous et chacun » à participer à « la grande journée populaire de protestation », le 19 octobre prochain, en marchant « avec nos bibles, croix et chapelets, symboles de la justice pour tous ».
Ref. RDCongo: le CLC appelle à manifester le 19 octobre contre la corruption
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