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Témoignages - Page 162

  • Le WWF soutiendrait des programmes de stérilisation forcée

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    LE WWF ACCUSÉ DE SOUTENIR DES « PROGRAMMES DE STÉRILISATIONS FORCÉES » DE VILLAGEOIS

    de genethique.org

    Une enquête de l'émission Zembla, diffusée le 17 mai dernier à la télévision néerlandaise, a révélé que le WWF[1] serait « impliqué dans des programmes de stérilisation autour de parcs nationaux en Afrique et en Inde ». L’association aurait contribué à installer des « camps sanitaires dans plusieurs endroits du monde incluant une fonction de "planning familial" ». Le WWF Pays-Bas a lui-même confirmé que « trois programmes de "planning familial" sont en cours au Cameroun, au Congo et en Ouganda ».

    Parmi les témoignages, un médecin employé par le WWF entre 2005 et 2011 raconte qu’« en plus de son travail » habituel, parfois, il s’occupait « aussi de planification familiale » : « Pour la planification familiale, j’ai fait de la stérilisation sans scalpel chez les hommes. Un petit trou est fait dans la peau du scrotum […] La procédure ne prend que cinq à dix minutes ». Il précise avoir été payé 600 roupies, soit environ 8 euros par opération. Il ajoute qu’ « il est difficile de leur faire comprendre que ce n’est pas mauvais pour eux. (…) Après l’opération, ils sont convaincus ».

    WWF International a confirmé s’être engagé à travers le monde dans des projets de population santé environnement (PSE) dont des « services de santé reproductive incluant la planification familiale ». L’organisation a cependant déclaré que si « certains projets PSE comportent une composante de planification familiale », « la fourniture de services de santé relève de la compétence des experts du secteur » balayant ainsi toute responsabilité.

    De telles accusations ne sont pas les premières. En 2017, Survival International[2] avait accusé « des gardes forestiers financés par WWF de violation des droits humains envers les Pygmées au Cameroun, en RDC et en Centrafrique ».

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    [1]Ou  Fonds mondial pour la nature organisation non gouvernementale internationale créée en 1961, vouée à la protection de l'environnement et fortement impliquée en faveur du développement durable.

    [2] ONG de défense des droits des peuples autochtones.

    Sources : Libération, Jacques Pezet (21/05/2019) - L'ONG WWF mène-t-elle des programmes de stérilisation forcée aux abords de parcs nationaux en Inde ? ; Atlantico (19/05/2019) - L'association WWF accusée de soutenir des programmes de stérilisation forcée aux abords de parcs nationaux en Afrique et en Inde 

  • "Euthanasie, l'envers du décor ". Quand les soignants réfléchissent et livrent leurs expériences

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    "Euthanasie, l'envers du décor ". Quand les soignants réfléchissent et livrent leurs expériences

     Publié le : 12/06/2019

    Donner la parole aux professionnels de santé directement touchés par les questions relatives à l'euthanasie, à la fin de vie, et aux soins palliatifs : voici ce que propose l'ouvrage Euthanasie : l'envers du décor, coordonné par le Professeur Timothy Devos, hématologue à la KULeuven. La richesse et la force du livre résident dans le partage de leur vécu, et ils emmènent le lecteur dans la réalité de la fin de vie.

    « Les auteurs veulent prévenir les abus et percer les illusions et les idées simplistes », relève le philosophe et professeur émérite à la KULeuven, Herman De Dijn, dans la préface.

    Le Dr Catherine Dopchie, oncologue, responsable d'une unité de soins palliatifs à Tournai, a témoigné de son expérience dans le livre. Lors d'un entretien réalisé par Le Quotidien du Médecin, elle énonce : « L'euthanasie transforme une alliance en contrat de droits respectifs (…) L'euthanasie réduit la médecine à résoudre des problèmes, au lieu de s'intéresser à la personne qui souffre. L'euthanasie reste une tentation à laquelle il est juste et bon de résister. »

    Benoit Beuselink, docteur en médecine et chef de clinique au service d'oncologie médicale des Hôpitaux Universitaires de KULeuven, a lui aussi participé à la rédaction de l'ouvrage. Lors d'une interview réalisée le 29 mai 2019 sur La Première, il explique : « Nous croyons que le véritable soin est de s'occuper de la personne dans sa totalité, avec la santé physique, mais aussi psychique, sociale, spirituelle, que la fin de vie est plus qu'une souffrance physique (…) Nous sommes surtout en faveur des soins palliatifs ». Le médecin précise que cet ouvrage ne vise pas à formuler un dogme, mais plutôt une « opposition philosophique » « Nous pensons qu'il y a une transgression qu'il vaudrait mieux ne pas faire parce qu'elle devient incontrôlable ».

    De façon très humaine, la réflexion proposée apporte un éclairage unique et invite le lecteur à découvrir la réalité qui se cache derrière la normalisation de l'euthanasie.

    Le livre est accessible sur Amazon, à la Fnac, mais également sur le site internet de plusieurs librairies. 

    «Euthanasie : l'envers du décor. Témoignages de soignants», Parution 30/05/2019, Editions MOLS Collection(s) : Autres regards

    ...et sur RCF :

    Euthanasie, l'envers du décor

    Présentée par La rédaction de Cathobel

    En débat

    Le Professeur Timothy Devos a coordonné un ouvrage collectif intitulé "Euthanasie, l'envers du décor". Il explique la position du personnel médical face à cet acte.

  • "Coming out" : quand un musulman converti au catholicisme témoigne sur scène

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    Du site de France Catholique :

    Musulman converti au catholicisme, Mehdi Djaadi témoigne sur scène

    Ce samedi 15 juin à Paris, pour une date unique, Mehdi Djaadi accomplira sur scène son « coming-out » catholique. Une démarche courageuse, pleine de souffle et d’humour, à ne manquer sous aucun prétexte.

    « Coming-out ». D’emblée, le titre du spectacle de Mehdi Djaadi interpelle. Car la déclaration publique à laquelle il se livre n’est pas celle qu’exige notre époque des personnes homosexuelles. A bien des égards, elle est bien plus intempestive et, disons-le, risquée. Né musulman, ce comédien qui a rencontré le Christ en passant par la case du protestantisme, est désormais un catholique passionné. Et il a à cœur de le proclamer.

    Repéré au cinéma ou à la télévision dans plusieurs succès récents, comme La Prière de Cédric Kahn ou encore la série Hippocrate sur Canal+, sélectionné parmi les révélations des César 2016, Mehdi Djaadi a voulu livrer au public le récit de son « odyssée spirituelle » qui l’a conduit jusqu’à l’Église et à Dieu. Son propos est dénué de toute ambiguïté, « Coming-out » est un one-man-show, « corrosif, subversif (ou plus exactement contre-subversif), rempli d’humour, et plus encore porteur d’espérance ». Espérance pour les musulmans de France en particulier dont seule la conversion, estime-t-il, sera porteuse d’un « avenir radieux ».

    De l’école coranique à l’Église

    Élevé à Saint-Étienne (Loire) dans une famille d’origine algérienne, Mehdi Djaadi allait à l’école privée catholique en semaine et à l’école coranique le week-end. Habité par les préoccupations religieuses, il s’éloigne pourtant de l’islam et bascule dans la délinquance. Il découvre le christianisme grâce à un pasteur évangélique qui lui remet une Bible, avant d’évoluer progressivement vers le catholicisme et de demander le baptême. Au-delà de sa rencontre avec le Christ qui surpasse tout, Mehdi Djaadi aime aussi à dire qu’en « ouvrant la porte du catholicisme, (il a) ouvert la porte de la France ». Y compris du point de vue gastronomique : « J’ai pris 15 kilos en devenant catholique » déclara-t-il un jour devant un public hilare.

    Attention, il n’y a qu’une seule date – ce samedi 15 juin - pour assister à ce spectacle. L’entrée est libre, mais la générosité est de mise puisque tous les dons sont destinés à la paroisse du Cœur Eucharistique (Paris 20e) et au conseil Saint Louis Martin des Chevaliers de Colomb qui lui est rattaché. L’année dernière, une quinzaine de jeunes avaient ainsi pu partir à la découverte du Puy-du-Fou.

    « Coming Out », samedi 15 juin, 20H00, salle Montbeillard – 22, rue du lieutenant Chauré ou 13, rue Alphonse Penaud – 75020 Paris. Métro : Porte de Bagnolet.

  • Chine : 45 prêtres du diocèse de Zhangjiakou contraints de suivre des « cours de conversion idéologique »

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    De  sur Bitter Winter :

    45 prêtres catholiques du diocèse de Zhangjiakou sont détenus et endoctrinés

    Quarante-cinq prêtres du diocèse de Zhangjiakou ont été contraints de suivre des « cours de conversion idéologique » conçus pour les obliger à rejoindre l’Église patriotique.

    Le 21 mai, la municipalité de Zhangjiakou, dans la province du Hebei, dans le nord du pays, a convoqué 45 prêtres catholiques à une réunion d’endoctrinement dont l’objectif était de les forcer à rejoindre l’Association patriotique des catholiques chinois(APCC) contrôlée par le gouvernement.

    Selon un prêtre qui a souhaité garder l’anonymat, on les a rassemblés dans un hôtel, le personnel assigné par le gouvernement montait la garde à l’extérieur et personne n’était autorisé à entrer ou sortir à son gré. Un grand nombre d’employés étaient présents pour mener des activités d’endoctrinement de groupe et des entretiens individuels avec chacun des prêtres.

    Suite à l’accord entre le Vatican et la Chine de 2018, le Saint-Siège et le PCC reconnaissent de fait l’autorité de l’un et de l’autre. Alors que pour le premier l’émergence d’une « nouvelle » Église fidèle tant au pape qu’au gouvernement semble acquise, pour le second, l’accord signifie que tous les catholiques doivent rejoindre l’Église patriotique des catholiques chinois. Pour ce faire, les autorités continuent de harceler le clergé qui refuse de la rejoindre.

    « Ils ont utilisé l’accord entre le Vatican et la Chine pour faire pression sur nous en nous laissant entendre que même le pape avait accepté l’unification des Églises officielles et clandestines. Ils nous ont dit que si nous n’adhérions pas à l’APCC, cela signifierait que nous désobéissons au pape. Mais ce n’est pas du tout le cas ! », explique le prêtre à Bitter Winter. Il ajoute : « Le pape a appelé à l’unification des deux Églises, en vue d’une meilleure évangélisation, mais le gouvernement se sert de l’accord comme d’un prétexte pour obliger les évêques et les prêtres non-membres de l’APCC à jurer allégeance aux chefs du Parti communiste et à adhérer au principe d’une Église indépendante, autogérée et auto-administrée. Pour les évêques et les prêtres qui ont une conscience, c’est absolument inacceptable. »

    Comme le rapporte UCANews, un document du Vatican envoyé récemment au diocèse de Fuzhou indique que des négociations sont toujours en cours pour savoir si tous les prêtres devraient être obligés d’adhérer à l’APCC. Le Saint-Siège s’oppose à l’idée que des fonctionnaires locaux fassent pression sur les églises et les paroisses qui relèvent de leur juridiction pour qu’elles rejoignent l’organisation contrôlée par le gouvernement. De telles mesures pourraient faire dérailler les négociations en cours, a averti le Vatican.

    « Le gouvernement nous a également donné l’ordre de hisser le drapeau national, de chanter l’hymne national et les chants patriotiques dans l’Église. Ces instructions seront appliquées dans toutes les églises du pays », a ajouté le prêtre, impuissant. Il a également mentionné que certains prêtres qui avaient refusé de faire des compromis avec le gouvernement ont été contraints de rentrer chez eux et de trouver un autre emploi. Les autorités ont continué de les harceler et leur ont donné l’ordre d’écrire une « déclaration de garantie » affirmant qu’ils ne sont pas prêtres.

    « En fait, c’est de cette manière que le gouvernement nous pousse à trahir Dieu », poursuit le prêtre. « Le 13 octobre, le père Su Guipeng de la paroisse de Shadifang a été assigné à résidence pour avoir refusé d’adhérer à l’APCC et a dû y rester pendant plus de deux mois. Par la suite, il a été chassé et forcé de rentrer chez lui. Cette fois, le gouvernement l’a aussi convoqué pour qu’il participe à la classe d’endoctrinement. »

    Même lorsque les prêtres acceptent de rejoindre l’APCC après avoir subi des pressions continues, les représentants du gouvernement les obligent quand même à participer aux réunions d’endoctrinement pour diverses raisons, comme l’existence de lacunes dans leur formation cléricale.

    « Le PCC est en train de faire subir à ces prêtres un endoctrinement intensif pour les “partifier” complètement », a dit le prêtre. Il a ajouté que des événements de transformation idéologique sont organisés à tous les niveaux de pouvoir, pour s’assurer que tous les prêtres subissent une transformation en profondeur.

    Malgré les fortes pressions, les prêtres en Chine continuent à résister et les autorités à les punirBitter Winter s’est entretenu avec un prêtre du diocèse de Yantai, dans la province orientale de Shandong, qui a reçu l’ordre d’adhérer à l’APCC fin avril. Il devait signer une déclaration d’engagement dans laquelle il promettait de garantir que le nombre de croyants dans sa congrégation n’augmenterait pas, de ne pas organiser d’activités religieuses à grande échelle ou de cours de formation religieuse. Dans ce document, il devait aussi s’engager à recueillir des informations sur l’identité des fidèles et à les envoyer au Bureau des affaires religieuses tous les six mois, ainsi que d’autres renseignements sur les activités religieuses.

    Le prêtre a refusé de rejoindre l’APCC. Par conséquent, certains des lieux de rassemblement dont il était responsable ont été repris par l’APCC et d’autres ont été obligés de fermer.

    Alors que les autorités et les médias du Vatican ont récemment nié l’existence d’une Église clandestine séparée de l’Église patriotique en Chine, certaines voix dissidentes pensent autrement.

    « La persécution du catholicisme clandestin en Chine continuera de s’intensifier. Que Dieu m’en soit témoin, cette persécution ne prendra fin que dans un bain de sang », prédit un catholique du diocèse de Yantai.

    Reportage : Yang Xiangwen

  • Trois nouvelles bienheureuses, fusillées en haine de la foi, inscrites au martyrologe de la Guerre Civile espagnole

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    De zenit.org ( :

    Causes des saints : trois infirmières espagnoles reconnues martyres

    Tuées en haine de la foi durant la Guerre civile

    Le pape François reconnaît le martyre de trois laïques infirmières, Pilar Gullón Yturriaga et ses deux compagnes, tuées en haine de la foi à Pola de Somiedo (Espagne), le 28 octobre 1936. Cette reconnaissance ouvre la voie à leur béatification.

    En recevant le préfet du dicastère, le cardinal Angelo Becciu, le 11 juin 2019, le pape a autorisé la publication de 8 décrets de la Congrégation pour les causes des saints : un pour le martyr des trois laïques espagnoles et sept autres pour les « vertus héroïques » de sept baptisés, religieux, religieuses et laïcs.

    Pilar Gullón Yturriaga (25 ans) et ses compagnes, Octavia Iglesias Blanco (41 ans) et Olga Pérez-Monteserín Núñez (23 ans), étaient des infirmières de la Croix-Rouge qui ont servi à l’hôpital de Pola de Somiedo, où elles sont arrivées le 18 octobre 1936, durant la guerre civile espagnole. Elles auraient pu être remplacées après une semaine du travail, mais elles ne voulaient pas être séparées des blessés. Le 27 octobre, peu de temps avant que la ville ne tombe entre des mains des républicains, les infirmières ont eu la possibilité de fuir, mais, pour la même raison, elles sont restées.

    Arrêtées et torturées pendant plusieurs heures par les miliciens du Front populaire, Pilar, Octavia et Olga ont été fusillées nues pour davantage d’humiliation. Avant de mourir, elles ont crié « Viva Cristo Rey ! » et « Viva Dios ! » (Vive le Christ Roi ! Vive Dieu !)

    L’histoire des martyrs de Somiedo, dont les dépouilles sont inhumées dans la chapelle San Juan de la cathédrale d’Astorga, est racontée dans un livre en espagnol de Laura Sánchez Blanco, professeure à l’Université pontificale de Salamanque : Roses et marguerites. Femmes-phalangistes, traditionalistes et de l’Action catholique tuées pendant la guerre civile.

    Le processus de béatification des femmes martyres a été demandé par une fondation promue par les neveux de l’une d’elles.

  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres 2019 : Notre-Dame de Chrétienté a réuni près de 14.000 participants

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    PÈLERINAGE DE LA PENTECÔTE : JEAN DE TAURIERS RÉPOND À QUELQUES QUESTIONS

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    Pour commencer, pourriez-vous nous faire un court récit quant à l'histoire du pèlerinage de Pentecôte? 

    Le Centre Henri et André Charlier est à l’origine de ce pèlerinage,  Notre-Dame de Chrétienté est arrivée ensuite en 1993. Le premier pèlerinage a eu lieu en 1983. Nos fondateurs voulaient reprendre les pas de Péguy, marcher de Paris à Chartres, créer un élan missionnaire à l’imitation du pèlerinage de Częstochowa en Pologne. Jean-Paul II était pape depuis 1978, il venait de subir une tentative d’assassinat, le monde communiste commençait à l’époque à craqueler en Pologne. L’Eglise traversait une profonde crise de la foi dont nous ne sommes d’ailleurs pas sortis. Le pèlerinage de chrétienté voulait développer, dans ce contexte, une société chrétienne, être missionnaire, en s’appuyant sur la Tradition de l’Eglise.

    Quel est le sens de faire le pèlerinage de Chartres aujourd’hui ? Pourquoi avoir choisi le thème « La paix du Christ par le règne du Christ  »

    Notre vie est un pèlerinage, nous sommes tous des pèlerins sur cette terre. Les pèlerins de Notre-Dame de Chrétienté marchent vers Chartres mais surtout vers le Ciel dont la cathédrale de Chartres n’est qu’un symbole. L’effort physique, spirituel et intellectuel du pèlerinage est une nécessité pour chaque homme qui réfléchit à sa vocation, à sa finalité. Nos jeunes pèlerins le savent bien et donnent bien volontiers ces 3 jours au Christ. Ils vous diront que nous avons tous besoin d’une pause spirituelle dans nos vies parfois agitées qu’invente la société moderne. Le pèlerinage est notre retraite annuelle, certes un peu fatigante et bruyante mais très enthousiasmante.

    Le thème de cette année « La paix du Christ par le règne du Christ » reprend les premiers mots de l’encyclique de Pie XI Quas Primas de 1925. Cette encyclique insiste sur la nécessité de la royauté sociale du Christ sur nos sociétés. La royauté sociale du Christ signifie qu’une société ne peut exister sans se fonder sur la Vérité du Christ. Une société chrétienne est une société qui met en pratique la Doctrine Sociale de l’Eglise. Nul besoin d’être chrétien pour comprendre la nécessité d’une réflexion sur le sens de nos sociétés. En revanche, pour apporter cette paix il est essentiel d’écouter ce que dit le Christ.

    Le cardinal Sarah qui nous avait fait l’honneur d’être pèlerin avec nous en 2018 rappelle cet enseignement quand il dit dans son dernier livre « Un État qui prétend fonder le droit uniquement sur son bon vouloir, qui ne cherche pas à fonder la loi sur un ordre objectif reçu du Créateur, risque de sombrer dans le totalitarisme ».

    Combien de personnes regroupez-vous chaque année ? Il paraît qu’il y a de plus en plus de monde ?

    Nous attendons environ 14000 pèlerins à Chartres, en nette progression par rapport à 2018. Notre monde athée et laïcard génère une réaction du monde catholique attachée à sa civilisation, ancrée dans son histoire, exigeant sur ses engagements. A la surprise de beaucoup, le pèlerin de Chartres est à la fois jeune (environ 20 ans), attaché au rite tridentin, militant et pas du tout effrayé par les enjeux actuels. Des livres récents comme celui de Yann Raison du Cleuziou (Une contre-révolution catholique), de Guillaume Cuchet (Comment notre monde a cessé d’être chrétien) permettent de comprendre ce que je vois comme une réaction salutaire des catholiques français.

    Comment organisez-vous la logistique pour l'accueil de tous les pèlerins ? Y-a-t'il uniquement des bénévoles ?

    Notre-Dame de Chrétienté repose sur le travail de près de 1500 cadres bénévoles dont un grand nombre travaille toute l’année à la réussite du pèlerinage. Nous sommes en train de travailler sur 2020 et 2019 n’est même pas commencé !

    Les sujets les plus variés occupent ces cadres comme l’encadrement pèlerins, la formation, la logistique, le service d’ordre, les cuisines, les tentes, la communication, … Tous les corps de métiers travaillent sur cet événement qui est le premier pèlerinage itinérant actuellement en Europe.

    Vous accueillez évidemment des prêtres dans le pèlerinage. Viennent-ils principalement de paroisses où on célèbre la messe dans la forme Saint Pie V ? Les curés qui célèbrent sous la forme ordinaire font-ils beaucoup de pub dans leur paroisse ?

    Le pèlerinage de chrétienté accueille plus de 300 clercs, religieux, religieuses, prêtres, séminaristes parmi lesquels plus de 150 prêtres. Très international, nous accueillons des prêtres du monde entier avec 20 langues parlées. Environ un quart des prêtres viennent des diocèses, les autres des Communautés dites traditionnelles, pour faire simple les ex-Ecclesia Dei. Tous ces prêtres sont des amis de notre pèlerinage, nous travaillons toute l’année ensemble pour former et animer les chapitres qui se réunissent pour certains en dehors du pèlerinage.

    Notre pèlerinage est missionnaire par la messe traditionnelle. En reprenant les mots de Benoît XVI (mais nous aurions pu aussi bien citer Monseigneur Lefebvre) nous sommes convaincus que la perte du sens de la foi aujourd’hui explique la grave crise spirituelle de notre monde. Nous pensons qu’il existe un lien entre la liturgie, « prière de l’Eglise » disait Saint Benoît, et la foi. « Lex orandi, lex credendi » selon l’ancien adage. Nous croyons finalement comme nous prions. Pour dire les choses autrement, je pense qu’il est plus simple d’être catholique au pèlerinage de chrétienté. Notre attachement à la messe tridentine, le rit extraordinaire, s’explique par cette exigence. Nos pèlerins, les jeunes comme les moins jeunes, viennent pour prier dans cette forme liturgique qui les attire spirituellement vers le Ciel, le but de notre vie sur terre.

    Quelles sont les relations entre Notre Dame de Chrétienté et l’Eglise? Quelles sont vos relations avec l’évêque de Chartres et l’archevêque de Paris ?  

    Nos relations sont excellentes. Le motu proprio de Benoît XVI en 2007 a voulu apaiser les incompréhensions du passé. Je tiens à remercier chaleureusement Monseigneur Aupetit qui a fait tout ce qu’il pouvait pour nous accueillir à Saint Sulpice pour le lancement du pèlerinage (la messe est à 7 heures du matin). Nos pèlerins seraient très heureux de lui faire découvrir le pèlerinage de chrétienté. Peut-être l’année prochaine ?

    Monseigneur Christory, évêque de Chartres, sera pèlerin tout l’après-midi du dimanche. Avec Monseigneur Léonard, ancien archevêque de Malines-Bruxelles et ancien primat de Belgique, il participera au Salut du Saint Sacrement du dimanche soir, un des grands moments du pèlerinage. Et il nous accueillera dans sa cathédrale pour le lundi de Pentecôte pour la Sainte Messe célébrée par Monseigneur Léonard...

    L'Incorrect - Angélique Cottin - 7 Juin 2019 »

    La Messe de clôture a été retransmise en streaming sur le  site  www.nd-chretiente.com/ ce lundi 10 juin à partir de 15h30. Dans son homélie, Mgr Léonard lance un appel au combat à mener dans le monde et au sein même de l’Eglise où règne aujourd’hui une confusion qu’il dénonce:

    JPSC

  • Dans le coma, Suzanne se réveille juste avant d'être débranchée

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    DANS LE COMA, ELLE SE RÉVEILLE JUSTE AVANT D'ÊTRE DÉBRANCHÉE

    07 juin 2019  Fin de vie

    Les médecins considéraient qu’il n’y avait pas d’améliorations possible et ses deux enfants, 22 et 23 ans, ont été confronté à la douloureuse nécessité de devoir choisir entre « maintenir en vie leur mère en souffrance » ou de la laisser mourir. « Ça a été déchirant, t’as même pas idée », explique son fils de 23 ans.

    Au Canada, Suzanne Desjardins, presque 54 ans, qui souffre d’emphysème pulmonaire. Elle est à l’hôpital pour une grippe. A cause de la maladie dégénérative qui l’affecte depuis de nombreuses années, sa situation se complique. Le 23 mai, les médecins pensent qu’elle ne passera pas la nuit. Ses enfants, en accord avec la famille, prennent la décision d’arrêter les traitements.

    Une demi-heure avant qu’elle ne soit débranchée, son frère qui est auprès d’elle la voit ouvrir un œil. Il bondit et la secoue : « C’était vraiment le désespoir. Je ne voulais pas la perdre. Au bout d’une dizaine de secondes, elle s’est comme réveillée », raconte-t-il. Confuse encore quelque jours, la patiente revient totalement à elle : « Je veux vivre ! J’ai encore plein de choses à faire, j’ai juste la moitié de ma vie de faite ». Elle attend encore les résultats d’un examen avant de quitter l’hôpital.

    Pour aller plus loin :

    Dans le coma pendant 27 ans, une femme se réveille miraculeusement

    « J'étais au-dessus de mon corps », le témoignage de Krystel Cahanin-Caillaud après 5 semaines de coma

    Un anglais sort de son coma juste avant d'être "débranché"

    Sources: Journal de Montréal, Antoine Lacroix (07/06/2019) - À 30 minutes d'être débranchée

  • Succès inattendu du film consacré à Lourdes

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    Résultat de recherche d'images pour "lourdes film"

    Selon Aleteia.org, le film documentaire Lourdes n’en finit pas de faire des miracles ! Initialement projeté dans une centaine de salles, il fait désormais l’objet de plus de 300 copies dans toute la France et vient de franchir le cap des 135.000 spectateurs. Loin des blockbusters américains, ce film qui parle de fragilité et de corps abîmés a su trouver son public, bien au delà de la "cathosphère".

    Après quatre semaines d’exploitation, le film documentaire Lourdes frôle désormais la barre des 145.000 entrées en France. À ce rythme, il est en passe de devenir une des petites surprises cinématographiques de l’année ! Réalisé par Thierry Demaizière et Alban Teurlai, le film plonge les spectateurs pendant 1h30 dans le cœur de l’humanité « vraie », celle qui pleure, qui souffre et qui rit aussi. Cette humanité, on la retrouve symboliquement dès le premier plan du film avec toutes ces mains qui caressent le rocher de la grotte. Des mains âgées, des mains d’enfant, des mains de couleurs… (lire la suite sur aleteia.org)

    Et, sur le Figaro Vox : Le documentaire sur le sanctuaire de Lourdes a réalisé plus de 140 000 entrées en un mois, un succès auquel même les réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai ne s’attendaient pas. Ceux-ci racontent au FigaroVox l’aventure étonnante de ce film émouvant. (lire la suite sur le site du Figaro Vox)

    Prions pour que ce film soit distribué en Belgique...

    Pourtant, le pèlerinage à Lourdes enregistre un certain recul et le pape a cru bon de nommer un délégué pontifical à ce sanctuaire : http://www.imedia-info.org/depeches/pape-francois-envoie-delegue-pontifical-sanctuaire-lourdes,40913.html

  • Catherine Dopchie (oncologue) : "L’ambiance euthanasique nous pousse à céder à la peur et « l’à quoi bon »"

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    Du site "Le quotidien du médecin.fr" :

    Le point de vue du Dr Catherine Dopchie L’ambiance euthanasique nous pousse à céder à la peur et « l’à quoi bon »

    03.06.2019

    Cette oncologue, responsable d'une unité de soins palliatifs à Tournai refuse de pratiquer des euthanasies comme la loi de son pays le lui permet. Elle explique pourquoi et estime que la nouvelle législation a modifié la perception de la fin de vie en Belgique.

    Cathy Dopchie

    L’ambiance euthanasique nous pousse à céder à la peur et « l’à quoi bon »

    « Guérir parfois, soulager souvent, consoler toujours ». Le médecin œuvre pour le bien-être physique, psychologique, social et spirituel du malade avec détermination, persévérance, humilité et patience. Il est bien placé pour être acteur et témoin de l’évolution d’une société. C’est pourquoi je dis, avec d’autres soignants (1), que le modèle belge n’est pas la solution pour la fin de vie.

    L’impasse thérapeutique est un moteur pour la recherche, pour le don de soi. Or, un collègue, pour échapper à sa peur anticipatoire de ne pas pouvoir soulager une souffrance qui pourrait être vécue par sa patiente, s’apprêtait à aller à l’encontre de sa conscience en prescrivant des morphiniques à visée létale. L’ambiance euthanasique, modifiant l’échelle des valeurs, nous pousse à céder à la peur et « l’à quoi bon » qui coupe les ailes. Beaucoup de soignants n’ont pas acquis ou perdent leur expertise auprès des grands souffrants au lieu de l’améliorer et leur seuil de tolérance, tout comme celui des citoyens, ne fait que chuter. L’euthanasie tue l’imagination thérapeutique.

    Être médecin, c’est s’adresser avec ses compétences spécifiques à la personne malade dans la globalité de sa souffrance. C’est œuvrer pour que la vie qui nous habite puisse circuler en nous et entre nous, tissant ce lien d’humanité qui nous relie. Ainsi, ensemble, nous pouvons remobiliser, faire évoluer, guérir ce qui peut l’être dans le corps et la psyché, dépasser les pertes et réorienter les attentes. Madame F. souffre de relire sa vie comme celle d’une femme enfermée dans une cage dorée de pouvoir et d’argent. Entourée de soignants attentifs et de proches qui l’aiment, elle choisit la mort plutôt que de s’investir dans un autre vécu auquel son cœur profond aspire tant. L’euthanasie avorte l’accomplissement humain.

    Que reste-t-il de la relation thérapeutique ?

    Que veut dire aujourd’hui la promesse hippocratique d’être là jusqu’au bout ? Face à l’incontournable finitude, le malade peut accéder à une vie transformée et la faire sienne, pour retrouver son unité qui l’ouvre à une guérison intérieure. Avec nous Madame S. a appris à recevoir en plus de donner, à accueillir ce qui advient et non le dénier, cela a été vivifiant et salutaire pour elle, pour les siens, pour les soignants. Comme un roseau qui plie mais ne rompt point, elle a déployé sa personnalité et fait un pied de nez à la mort qui voulait l’écraser. On veut nous faire croire que c’est de promettre l’euthanasie qui donne le courage de lutter. Pourtant, la société humaine ne peut s’appuyer et rester solide qu’au travers du paradigme médical humaniste qui respecte l’être humain simplement parce qu’il est tel, indépendamment de tout. L’euthanasie n’est pas fruit d’une autonomie responsable et libre mais acte désespéré de deux personnes piégées par l’impuissance.

    Que reste-t-il de la relation thérapeutique ? Madame S., dont nous prenons soin avec bienveillance et respect, s’assure, à notre insu, que l’oncologue vienne l’euthanasier. Monsieur V. débarque avec ses valises pour organiser son euthanasie et se met en colère quand son fils et moi objectons à son projet. La loi n’exige pas que le médecin connaisse la personne qu’il va euthanasier, mais qu’il vérifie si elle fait partie du groupe « euthanasiable sans poursuite ». Le médecin n’est plus que l’instrument d’une volonté désincarnée. L’euthanasie transforme alliance en contrat de droits respectifs.

    L'euthanasie réduit la médecine

    Madame V. est effondrée. En lui annonçant son cancer ORL, on lui a proposé radiothérapie-chimiothérapie ou euthanasie. L’éthique actuelle voudrait imposer l’euthanasie comme une simple option dans la planification anticipée des soins, non plus comme une transgression. En situation de fragilisation extrême certains malades sont objectivés par une idéologie macabre. On les présente comme des spectres à éliminer car ils remettent en cause l’utopie de la vie idéale sans souffrance, contredite par notre vécu dans la chair.

    Mais le médecin peut-il se retirer pour ne plus laisser que son agir quand il n’a plus que son humanité à mettre au service de celui qui souffre ? Pris au piège d’une idolâtrie qui le veut sauveur tout-puissant, peut-il se faire instrument d’une volonté et abandonner la finalité thérapeutique du prendre soin de l’Homme tel qu’il est pour tendre vers une promesse d’amélioration de la condition humaine, conçue comme un idéal subjectif, détaché du réel, libéré de toute dépendance, de toute référence commune ? Cette recherche de maîtrise absolue nie la finitude inscrite dans l’homme et nie l’homme en tant qu’être relié, et ne peut que sacrifier l’homme fragilisé en faveur d’une image idéalisée et abstraite.

    L’euthanasie réduit la médecine à résoudre des problèmes, au lieu de s’intéresser à la personne qui souffre. L’euthanasie reste une tentation à laquelle il est juste et bon de résister.

    [1] «Euthanasie : l'envers du décor. Témoignages de soignants», Parution 30/05/2019, Editions MOLS Collection(s) : Autres regards

    Dr Catherine Dopchie, 
    Oncologue, 
    Tournai

    Source : Le Quotidien du médecin n°9754

  • Quand le pape, de retour de Roumanie, s'exprime...

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    D'i.media :

    Œcuménisme, émigration, Europe,… : la conférence de presse du pape de retour de Roumanie (VERBATIM)

    “Marcher ensemble, c’est déjà l’unité des chrétiens”, a affirmé le pape François le 2 juin 2019 au cours de la conférence de presse tenue à bord de l’avion le reconduisant à Rome après son voyage en Roumanie. Le Souverain pontife a répondu aux questions des journalistes pendant près de 35 minutes.


    © I.MEDIA

    Sur les relations avec l’Eglise orthodoxe roumaine :

    Sur les relations en générales, je dirais : les relations de la main tendue quand il y a des conflits. Aujourd’hui un pays en développement, avec un niveau de naissances élevé comme le vôtre [la Roumanie], pour l'avenir ne peut se payer le luxe d’avoir des ennemis à l’intérieur. Il faut faire des processus de rapprochement, toujours, entre diverses ethnies, diverses confessions religieuses, surtout les deux [confessions] chrétiennes. C’est le premier point : toujours la main tendue, l’écoute de l’autre.

    Avec l’orthodoxie, vous avez un grand patriarche, un homme de grand cœur, un grand savant qui connaît la mystique des pères du désert, la mystique spirituelle, il a étudié en Allemagne… mais c’est aussi un homme de prière, il est facile de se rapprocher de Daniel, c’est facile, parce que je le sens comme un frère, et nous avons parlé comme des frères. Je ne dirais pas : mais pourquoi, vous… ? Et lui ne dira pas : pourquoi, vous… ? Nous avançons ensemble en ayant toujours cette idée : l’œcuménisme ce n’est pas arriver à la fin d’un match, d’une discussion. L’œcuménisme se fait en marchant ensemble : en marchant ensemble, en priant ensemble. L’œcuménisme de la prière. Nous avons dans l’histoire l’œcuménisme du sang. Quand ils tuaient les chrétiens, ils ne demandaient pas : tu es orthodoxe ? Tu es catholique ? Tu es luthérien ? Tu es anglican ? Non, tu es chrétien. Le sang se mêlait, c’est l’œcuménisme du témoignage, un autre œcuménisme - de la prière, du sang, du témoignage… puis l’œcuménisme du pauvre comme je l’appelle, travailler ensemble là où nous pouvons le faire, pour aider les malades, les infirmes, les gens qui sont à la marge du minimum du bien-être.

    Aider. Matthieu 25 est un beau programme œcuménique (donné par) Jésus. Marcher ensemble, c’est déjà l’unité des chrétiens. Mais pas attendre que les théologiens se mettent d’accord pour arriver à l’eucharistie. L’eucharistie se fait tous les jours, par la prière, par la mémoire de nos martyrs, par nos œuvres de charité, et aussi en s’aimant. Dans une ville d’Europe, il y a une bonne relation entre l’archevêque catholique et l’archevêque luthérien. L’archevêque catholique devait venir au Vatican un dimanche soir, il a appelé pour dire qu’il arriverait le lundi matin. Quand il est arrivé il m’a dit : “excusez-moi, mais hier l’archevêque luthérien a dû s’en aller à une de leur réunion, il m’a demandé s’il te plaît, viens à ma cathédrale et fais toi-même le culte”. Il y a de la fraternité, arriver à cela, c’est beaucoup. Le catholique a fait la prédication, il n’a pas fait l’Eucharistie mais il a fait la prédication.

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  • L'hommage de François à Benoît XVI

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    Lu sur aleteia.org :

    François sur Benoît XVI : « En l’écoutant je sens les racines qui m’aident à aller de l’avant »

    C’est une belle marque de respect dont a témoigné le pape François à l’égard du pape émérite Benoît XVI ce dimanche 2 juin au cours de la conférence de presse qu’il a donnée à bord de l’avion le ramenant de Roumanie.

    Comment François voit-il Benoît XVI ? Répondant à la question d’un journaliste voulant savoir si le pape émérite Benoît XVI était comme un grand-père pour lui, le pape François a affirmé : « Il est plus que cela ! Chaque fois que je vais le voir je lui prends la main, je le fais parler. Il parle peu, il parle lentement mais avec la même profondeur et lucidité que toujours. Il a une grande lucidité ».

    Pour le pape François, le problème de Benoît XVI « ce sont les jambes, pas la tête ! ». « En l’écoutant parler je sens les racines qui m’aident à aller de l’avant je sens cette tradition de l’Église qui n’est pas une chose de musée », a encore souligné le souverain pontife. « La tradition c’est comme les racines qui te donnent la sève pour grandir. Tu fleuriras, l’arbre grandira et donnera des fruits. Les graines seront des racines pour les autres. La tradition de l’Église est toujours en mouvement. »

    La tradition, « garantie de l’avenir »

    Développant cette notion de tradition, il a rappelé qu’elle était « la garantie de l’avenir » et non « le gardien des cendres ». « [La tradition] n’est pas un musée, elle ne garde pas les cendres. La nostalgie des intégristes [est] de revenir aux cendres. Je répète ce bout de poème argentin que j’aime citer: “Ce que l’arbre a de fleuri vient de ce que l’arbre a d’enterré”. »

  • Sept évêques roumains emprisonnés et torturés par le régime communiste ont été béatifiés

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Roumanie : sept évêques gréco-catholiques martyrs du communisme, béatifiés par le pape

    Une invitation à « vaincre la rancœur par la charité et le pardon »

    Le pape François a présidé la béatification de sept évêques gréco-catholiques roumains, martyrs du régime communiste, ce 2 juin 2019, à Blaj, dans le centre de la Roumanie. Leur exemple, a-t-il affirmé, est « une invitation pour tous à vaincre la rancœur par la charité et le pardon, en vivant avec cohérence et courage la foi chrétienne ».

    Pour le troisième et dernier jour de son voyage apostolique dans le pays, le pape s’est rendu comme la veille en Transylvanie, au delà des Carpates. Il a rejoint le « Champ de la Liberté », lieu où les Roumains demandèrent leur liberté nationale en 1848 et lieu à haute teneur symbolique pour les gréco-catholiques : en 1948, c’est là que le régime communiste leur demanda de s’unir à l’Eglise orthodoxe en abandonnant leur foi. L’un des nouveaux bienheureux, Mgr Ioan Suciu, quittant le rassemblement en signe de protestation, choisit la voie du martyre, suivi par de nombreux fidèles.

    Dans ce domaine, le pape a célébré une messe en rite oriental gréco-catholique – divine liturgie – entouré de quelque 60 000 personnes qui l’ont accueilli chaleureusement, agitant des drapeaux roumains, à son arrivée en papamobile. Quelque 20 000 autres suivaient la célébration sur des écrans à divers endroits de la ville.

    Au début de la liturgie, le pape a proclamé bienheureux évêques Valeriu-Traian Frentiu, Vasile Aftenie, Ioan Suciu, Tit-Liviu Chinezu, Ioan Balan, Alexandru Rusu et le cardinal Iuliu Hossu, dont les portraits étaient brandis çà et là dans la foule. Les sept évêques ont été tués sous le régime communiste, entre 1950 et 1970, et reconnus martyrs par l’Eglise en mars dernier.

    Sous les applaudissements des fidèles – dont beaucoup étaient en tenue traditionnelle, les femmes couvertes d’un foulard bariolé – une icône représentant les sept évêques a été apportée en procession, tandis que résonnaient les cloches.

    « Face à la féroce oppression du régime, ils ont fait preuve d’une foi et d’un amour exemplaires pour leur peuple », a souligné le pape dans son homélie, synthétisant leur « précieux héritage » en deux mots : « liberté et miséricorde ».

    « Les nouveaux Bienheureux ont souffert et sacrifié leur vie, en s’opposant à un système idéologique totalitaire et coercitif en ce qui concerne les droits fondamentaux de la personne humaine », a-t-il encore rappelé. Et le pape de dénoncer aujourd’hui « des colonisations idéologiques qui déprécient la valeur de la personne, de la vie, du mariage et de la famille et qui nuisent, par des propositions aliénantes, aussi athées que par le passé, surtout à nos jeunes et à nos enfants en les privant de racines pour grandir ».

    En refusant la haine envers leurs persécuteurs, les nouveaux bienheureux, a-t-il souligné par ailleurs, sont « une invitation pour tous à vaincre la rancœur par la charité et le pardon, en vivant avec cohérence et courage la foi chrétienne ».