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Témoignages - Page 23

  • "Choisissons la vie" : des dizaines de milliers de personnes ont marché pour la vie à Rome

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    De Chiara Bertoglio sur Vita Diocesana Pinerolese :

    Marche pour la Vie à Rome

    Pro Vita, in corteo contro l'aborto tra le strade di Roma: "Siamo in 30mila"

    La Marche pour la Vie annuelle de ProVita&Famiglia a défilé dans les rues de Rome le 22 juin 2024 dans une atmosphère festive de musique et de témoignages pour dire "Choisissons la vie".

    Des dizaines de milliers de personnes venues de toute l'Italie ont afflué dans une Rome torride et ensoleillée, bien que caressée par un souffle de vent frais qui a réconforté les manifestants audacieux. Le but de cette visite dans la capitale était en fait de participer à la manifestation annuelle de ProVita&Famiglia, intitulée "Choisissons la vie". Dans un contexte où les "pro-choice" ("pour le choix", lire les avorteurs) s'opposent aux "pro-vie", les organisateurs ont voulu, à juste titre, souligner que le vrai "choix", le seul vraiment libre, est d'accueillir la vie.

    La foule bigarrée des militants pour la vie est de tout âge et de toutes conditions. Il y a des bébés qui ne sont pas encore nés, des tout-petits dans des poussettes (auxquels les mamans offrent continuellement des boissons et des rafraîchissements), des enfants et des jeunes, de nombreux jeunes, des familles plus ou moins nombreuses, des personnes âgées, sans oublier quelques personnes handicapées, des religieux, des personnes consacrées et des prêtres. Tous unis par le même désir de dire qu'il faut une Italie qui croit en la vie, la promeut, la soutient et défend son unicité.

    L'ambiance est celle d'une joyeuse fête de rue : pas de polémique, pas d'agressivité, juste des sourires, des chants, et quelques chorégraphies proposées par les jeunes les plus vifs, prêts à s'enflammer.

    Trois témoignages

    Sur la Piazza della Repubblica, lieu de la rencontre, trois témoignages sont présentés, tous très significatifs.

    Tout d'abord, une femme qui a avorté il y a vingt-cinq ans prend la parole et raconte son histoire avec sobriété, efficacité et une force d'âme vraiment émouvante. Vingt-trois ans, étudiante à l'étranger, son fiancé l'a persuadée d'avorter ; au centre de consultation, personne ne lui a proposé d'alternative, personne ne l'a vraiment écoutée, et tout ce qu'ils ont pu faire, c'est lui dire de "se dépêcher" parce qu'elle avait atteint la limite des trois mois. Tous les détails de "ce jour-là" sont restés gravés dans son esprit et dans son cœur, et l'angoisse de ce qu'elle avait vécu n'a été atténuée que plus tard, lorsqu'elle a pris pleinement conscience de ce qui s'était passé dans une confession. L'espoir lui est revenu lorsqu'elle a compris que ces blessures pouvaient devenir des "failles" par lesquelles la grâce et son témoignage, qu'elle porte aujourd'hui avec courage et passion dans toute l'Italie, pouvaient passer. Un autre pas fondamental a été de donner un nom à cet enfant à naître, qu'elle appelle désormais "Marco" : comme beaucoup d'autres femmes qui ont vécu la même expérience, elle imagine ses anniversaires en le voyant comme un jeune homme qui aime le football et qui a terminé ses études. Un témoignage dont la vérité était palpable et qui a profondément ému de nombreux auditeurs.

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  • Pakistan : un homme lynché à la suite d'accusations de blasphème

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un homme lynché à la suite d'accusations de blasphème : une campagne d'influence pour promouvoir l'État de droit et la paix est envisagée

    21 juin 2024  
     

    Madyan (Agence Fides) - Une foule violente a lynché un homme accusé d'avoir prétendument blasphémé le Coran dans la ville de Madyan, dans le district de Swat de la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa. Il s'agissait d'un citoyen pakistanais de religion musulmane, identifié comme Muhammad Ismail, originaire du Pendjab, qui se trouvait dans la province septentrionale avec sa famille pour y faire du tourisme. Madyan est en effet un lieu touristique situé dans la vallée de Swat, à environ 250 km de la capitale provinciale Peshawar.

    Accusé d'avoir commis un blasphème alors qu'il séjournait dans un hôtel, l'homme a été arrêté hier, 20 juin, par les forces de sécurité et escorté à l'intérieur du poste de police pour le protéger d'éventuelles représailles. Cette protection n'a pas suffi. A l'instigation de messages diffusés par des haut-parleurs dans des mosquées et des centres commerciaux, une foule violente s'est rassemblée devant le poste de police, exigeant que l'homme soit remis à la justice. En cas de refus, la foule a mis le feu au bâtiment, obligeant les policiers en service à fuir pour sauver leur vie. L'homme n'avait plus rien à faire. Après avoir pénétré dans le poste de police, les militants ont lynché et tué le suspect, traînant le corps sur la place publique, où le corps déjà mutilé a été brûlé, comme le montrent des images terrifiantes diffusées sur les médias sociaux. L'arrivée ultérieure d'autres policiers en provenance d'autres lieux a permis de rétablir l'ordre. On ignore pour l'instant si l'un des agresseurs a été arrêté.

    Le ministre en chef de la province de Khyber Pakhtunkhwa, Ali Amin Gangapur, a regretté l'incident et a appelé la population à rester pacifique. "Cette violence est une folie, c'est un suicide pour notre société", a déclaré Fawad Chaudhry, homme politique et ancien ministre de l'information.

    Les agressions extrajudiciaires contre des personnes accusées de blasphème sont récurrentes au Pakistan, où l'accusation de blasphème contre l'islam est également punie de la prison à vie ou de la peine de mort.

    Les organisations de la société civile et les chefs religieux affirment que les accusations de blasphème sont souvent fausses et qu'elles sont exploitées à des fins privées. Le mois dernier, dans la province pakistanaise du Punjab, une foule a attaqué un chrétien, Nazir Masih, 72 ans, après l'avoir accusé d'avoir profané des pages du Coran. L'homme est décédé à l'hôpital des suites de ses blessures. En août 2023, à la suite des accusations de blasphème du Coran, des attaques ont eu lieu dans le quartier chrétien de la ville de Jaranwala, où des foules ont incendié 86 maisons chrétiennes et vandalisé 19 églises et lieux de culte chrétiens.

    Le sénateur catholique Khalil Tahir Sandhu a déclaré à Fides : "Nous sommes choqués par un nouvel épisode de violence de masse. Nous pensons qu'il faut agir. Nous envisageons d'organiser une campagne de sensibilisation contre le lynchage et la violence collective. Nous avons formé une équipe de responsables de la société civile et des communautés religieuses, nous voulons impliquer des représentants du gouvernement, des universitaires et des responsables religieux musulmans. En nous réunissant, nous sommes arrivés à une conclusion commune : il est urgent que des chefs religieux crédibles et des "influenceurs" partagent une campagne médiatique pour lutter contre le problème de la violence de masse et promouvoir l'importance de l'application de la loi dans toutes les situations. Nous voulons élaborer des messages vidéo et des tables rondes sur la paix, l'harmonie interconfessionnelle et la tolérance, avec la participation de chefs religieux au niveau national. Nous pensons qu'il est nécessaire de diffuser des services vidéo sur les chaînes de télévision nationales et régionales, les stations de radio et les médias sociaux.
    (PA) (Agence Fides 21/6/2024) 

  • "Le sang des Congolais continue de couler" (cardinal Ambongo)

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    De Vatican News

    Cardinal Ambongo: le sang des Congolais continue à couler

    Près de 150 personnes sont mortes depuis début juin, dans l'Est de la RDC, dans des tueries attribuées au groupe armé ADF, affilié à l'organisation Etat islamique. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, il est déplorable et incompréhensible que le sang de Congolais continue à couler dans l’indifférence de la Communauté internationale. Les chrétiens qui y sont tombés sont des «martyrs», estime-t-il, en faisant le lien avec la béatification de quatre missionnaires en août prochain à Uvira.

    Entretien réalisé par Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

    42 personnes sont mortes au cours d'un massacre commis dans la nuit du 12 au 13 juin dans le territoire de Lubero, faisant passer à près de 150 le nombre des personnes tuées dans la province du Nord-Kivu depuis début juin, selon des autorités locales et la société civile. Lors de l’Angélus du dimanche 16 juin, le Pape François a déploré «les combats et les massacres» de civils dans de ce pays, dont «de nombreux chrétiens» qu'il a qualifiés de «martyrs» de la foi. L’Union Africaine a également condamné ces tueries. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, cette situation est déplorable et incompréhensible. L’archevêque de Kinshasa fustige l’indifférence de la Communauté internationale qui ne s’émeut pas des souffrances du peuple congolais. Il pointe également du doigt certains pays voisins de son pays, la RDC.

    Nous vous proposons l’intégralité de l’entretien qu’il a accordé à Radio Vatican - Vatican News.

    Suivre le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa (RD Congo)

    L’Eglise de la RD Congo se prépare à célébrer un grand événement au mois d’août, la béatification de quatre missionnaires. Et le Pape François vous a délégué pour le représenter à cette cérémonie. Qu’est-ce que cet événement représente pour l’Eglise congolaise?

    Au mois d'août prochain, il y aura un grand événement pour notre église nationale, la béatification des quatre martyrs d'Uvira. Nous savons que parmi ces quatre martyrs, certains ont été massacrés à Baraka et d'autres à Fizi. Mais dans le contexte actuel, vu le problème d'accessibilité, le problème de sécurité, les autorités ont décidé que la cérémonie se passe au siège du diocèse à Uvira. Je remercie le Saint-Père, le pape François, qui m'a fait confiance en me désignant comme son représentant pour un événement aussi important pour la vie de notre Église. Cet événement, qui s'est passé en 1964, la même année du martyre de la Bienheureuse Anuarite, nous donne vraiment à réfléchir. Nous avions cru que le sang des martyrs de 1964 allait aider le Congo à évoluer vers un avenir meilleur. Malheureusement, nous constatons 60 ans après que le sang du peuple congolais continue à couler et que de nouveaux martyrs continuent à tomber dans notre pays.

    Récemment, il y a eu des massacres toujours à l'Est de votre pays. Selon des témoignages, des chrétiens qui ont été tués pour leur foi par un groupe appartenant à l'État islamique. Comment se fait-il que dans un pays à majorité chrétienne, on puisse tuer des chrétiens par une petite minorité d'une autre religion?

    Cette situation qui a révolté la conscience de l'humanité, particulièrement la conscience chrétienne, nous laisse pratiquement sans voix. Et l'image qui a circulé de la tuerie de ces jeunes dans une brousse, je crois, du côté de l'Ituri, révolte profondément, d'autant plus que notre pays, le Congo, est un pays où il y a plus de 90 % des chrétiens et qu'une petite minorité d'islamistes se permettent de massacrer des Congolais, qui filme l'événement et balance sur les réseaux sociaux, c'est tout simplement incompréhensible ce qui s'est passé pour nous. Si nous faisons la relecture avec ce qui s'est passé il y a 60 ans à Uvira, mais aussi dans d'autres diocèses comme le diocèse de Bondo, où des missionnaires ont été massacrés, à Buta où des missionnaires ont été massacrés, on se dit que ces gens sont de nouveaux martyrs et nous devrons penser à promouvoir leur cause pour qu'ils soient présentés comme de nouveaux témoins de la foi des gens qui ont versé leur sang pour la foi en Jésus-Christ.

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  • Thomas More, champion de la Contre-Réforme

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    Saint Thomas More

    Saint Thomas More (source)

    Le 15 juin 1520, Léon X signe la bulle Exsurge Domine contre Luther. Dès le 24, celui-ci rédige son Appel à la Noblesse chrétienne de la Nation Allemande pour l’amélioration de la Chrétienté. C’est une déclaration de guerre à la Papauté. Puis, il lance un violent réquisitoire contre l’Église et ses Sacrements, suivi de la revendication d’une totale liberté du chrétien par rapport à toute autorité ecclésiastique, et d’un appel à la libération des moines par rapport à leurs vœux. Le 10 décembre, à Wittemberg, il brûle la Bulle de l’Antéchrist  !

    Le Roi d’Angleterre a jugé de son devoir d’intervenir. Le 12 juillet 1521 paraît son Assertion des Sept Sacrements, en réponse au réquisitoire de Luther, et se voit décerner le titre de “Defensor fidei” par le pape Léon X.

    Luther répond en lançant avec insolence et mainte grossièreté un défi au roi (…). Celui-ci ne peut décemment relever le défi sans déchoir  : il en laisse le soin à son ami et conseiller l’honorable Sir Thomas More, qui, sans négliger aucune de ses charges publiques répond par un énorme pamphlet  : l’Adversus Lutherum, sous le pseudonyme de Guilelmus Rosseus, le donneur de rossées. L’ouvrage parut en 1523. (…)

    L’ADVERSUS LUTHERUM

    Les sept premiers chapitres du Livre Premier nous apprennent beaucoup sur la personne de Luther. Pour y être vivement rossé, il n’en est pas moins fort exactement observé et critiqué. (…) More fustige l’incommensurable orgueil de ce Docteur. (…)

    Mille détails le dépeignent dans sa pleine vérité, n’en déplaise à ses admirateurs. Thomas More lui reproche sa conduite vulgaire, nous le montrant écrivant ses livres dans la compagnie des buveurs de bière. Puis, plus sérieusement, il lui reproche, à lui qui n’est pas un saint et loin de là, de ne pas distinguer les vices répréhensibles des gens d’église de leurs fonctions toujours saintes et du dépôt de la doctrine et des sacrements qui sont choses divines.

    More manie la langue verte, pour répondre à Luther en son propre langage, parce qu’il jugeait que l’autre le méritait.

    Sur le fond doctrinal, More démontre l’absurdité d’un système selon lequel il ne faudrait rien tenir pour certain qui ne soit prouvé par un texte évident de l’Écriture. Et d’autant plus que Luther falsifie et truque les textes, les oublie ou leur fait dire le contraire de ce qu’ils signifient  ! Avec force, More déclare qu’un tel principe autorise et provoque une destruction totale de l’Église, comme Magistère de vérité, Autorité législative, Dispensatrice des sacrements…

    More défend la primauté et l’antériorité de la Tradition sur l’Écriture. (…) Là, il atteint la vérité la plus profonde  : ce libre-examen fondé sur l’Écriture est une nouvelle forme de rationalisme  !

    Luther fait encore appel à «  l’Église  », mais «  l’Église du Christ  », qui n’est pas l’Église Catholique, devenue à ses yeux Babylone, la Synagogue de Satan. Son Église, c’est l’Église invisible, parce qu’elle doit être sans péché  ? Mais, rétorque Thomas More, Luther veut une Église sans péché  ? Mais pour lui toute œuvre bonne est péché et orgueil et damnation  ; toute œuvre mauvaise au contraire est principe d’humiliation et de salut par la foi. La foi seule sauve, même sans confession  ! Alors, l’Église romaine qui est saturée de péchés devrait être la vraie, dans la foi  ! L’Église des Purs, selon Luther, n’en est que la diabolique caricature, pleine d’orgueil, qui n’a pas besoin de prier et ne peut avoir la foi  ! L’Église romaine se sait pauvre et faible, elle croit, et elle prie…

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  • "Tout est un cadeau" : Les leçons de Chiara Corbella sur la souffrance

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    De Joseph Pronechen sur le NCR :

    "Tout est un cadeau" : Les leçons de Chiara Corbella sur la souffrance

    Humainement, nous ne pouvons rien faire d'autre que de prier et de demander à Dieu la force de vivre cette épreuve en toute sainteté".

    Pope Benedict XVI greets Chiara Corbella with her family in Vatican Square after the General Audience.
    Le pape Benoît XVI salue Chiara Corbella et sa famille sur la place du Vatican après l'audience générale. (photo : Vatican Media / chiaracorbellapetrillo.org)
     
    20 juin 2024

    Une autre cause de sainteté pour une jeune personne progresse rapidement. Le 21 juin, la phase diocésaine de la cause de la Servante de Dieu Chiara Corbella, Petrillo, décédée en 2012, sera officiellement clôturée dans le diocèse de Rome.

    Après avoir donné naissance à un fils puis à une fille, qui n'ont vécu que 30 minutes et ont été baptisés pendant cette période, Chiara et son mari, Enrico, sont devenus les parents de Francesco. Pendant cette période, Chiara a terriblement souffert d'une tumeur cancéreuse qui s'est propagée et qui lui a causé de grandes douleurs et d'intenses souffrances. 

    Pourtant, elle a été un modèle d'amour pour tous au cours de ses épreuves. 

    Elle est décédée le 13 juin 2012, à l'âge de 28 ans. Le cardinal Agostino Vallini a célébré sa messe de funérailles et l'a appelée "la deuxième Gianna Beretta", en référence à sainte Gianna Molla.

    Voici quelques-uns de ses écrits sincères sur la souffrance, glanés sur ChiaraCorbellaPetrillo.org et surtout sur Chiara Corbella Petrillo : A Witness to Joy de Charlotte Fasi, de Sophia Institute Press.

    Dans ses notes, elle écrit

    Aimer une personne signifie
    accepter de ne pas comprendre
    tout d'elle,
    être prêt à être changé et à souffrir,
    renoncer à quelque chose pour elle

    Dans l'écoute de Dieu, il faut
    accepter de ne pas comprendre,
    être disposé à souffrir, à renoncer au mal, c'est-à-dire à choisir [le bien].
    le mal, c'est-à-dire choisir [le bien]

    Aimer une personne signifie :
    accepter de ne pas comprendre
    tout ce qui la concerne,
    être prêt à être changé et à souffrir,
    renoncer à quelque chose pour elle

    Communicante quotidienne, Chiara a affronté sa souffrance sans craindre sa tumeur, notant : "Humainement, nous ne pouvons rien faire d'autre que de prier et de demander à Dieu la force de vivre cette épreuve en toute sainteté."

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  • Deux prêtres tués en haine de la foi en Albanie seront béatifiés

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    De Vatican News (Tiziana Campisi) :

    Deux prêtres tués en haine de la foi en Albanie seront béatifiés

    Au cours de l'audience accordée ce 20 juin au matin au cardinal Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape a autorisé la promulgation des décrets concernant le martyre du père Luigi Palić, de l'Ordre des frères mineurs, et du père Gjon Gazulli, ainsi que ceux sur les vertus héroïques de trois religieux et d'une laïque appartenant à un institut séculier.

    Deux prêtres tués en haine de la foi en Albanie au siècle dernier et donc martyrs seront béatifiés: le père Louis Palić, de l'Ordre des frères mineurs, qui a été arrêté, battu, torturé puis assassiné en 1913 par des soldats monténégrins pour s'être opposé aux exactions perpétrées sur la population et à la campagne de conversions forcées à l'orthodoxie à laquelle les catholiques et les musulmans monténégrins ont été contraints, et le Père Gjon Gazulli, prêtre diocésain, condamné sur la base de fausses accusations et pendu en 1927 parce que ses activités étaient considérées par le gouvernement comme un obstacle à la réalisation du plan pour l'unité de la population, qu'il voulait, à des fins politiques, libérer de toute appartenance confessionnelle.

    Au cours de l'audience accordée ce matin au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape François a autorisé la promulgation des décrets reconnaissant leur martyre et ceux concernant les vertus héroïques de quatre serviteurs de Dieu: Isaia Columbro, frère mineur ; Maria Costanza Zauli, fondatrice des Servantes adoratrices du Très saint Sacrement (Ancelle Adoratrici del Santissimo Sacramento) ; Ascensión Sacramento Sánchez Sánchez, de l'Institut séculier Cruzada Evangélica ; Vincenza Guilarte Alonso, religieuse de la Congrégation des Filles de Jésus. Elles sont aujourd'hui vénérables. Nous vous proposons un bref portraits de ces hommes et femmes.

    Un religieux fidèle à sa mission

    Louis Palić, est né à Janjevo, au Kosovo, le 20 février 1877. Il grandit dans un milieu très religieux, à tel point que deux de ses frères choisissent également de se consacrer à Dieu. Il demande à être admis dans l'Ordre des Frères Mineurs à Cortemaggiore, en Italie, et est ordonné prêtre en 1901. Envoyé pour exercer son ministère dans la mission albanaise, il est nommé en 1907 recteur du couvent franciscain de Gjakova et, en 1912, il devient collaborateur de la paroisse de Peje, un territoire qui, après la première guerre des Balkans, avait été occupé par les Monténégrins, alliés des Serbes, qui avaient lancé une politique très répressive à l'encontre de la population albanaise, contraignant catholiques et musulmans à des conversions forcées à l'orthodoxie. Le père Palić prend la défense des uns et des autres et les exhorte à rester fidèles à leurs croyances. Conscient des dangers qu'il encourt, il reste à son poste et continue d'exercer son ministère par fidélité à sa mission. Les autorités monténégrines ordonnent son arrestation le 4 mars 1913. Emmené en prison, le frère mineur est battu et torturé, et le 7 mars, avant même son procès, dépouillé de son habit religieux, les soldats le tuent.

    Un prêtre courageux

    Gjon Gazulli est originaire d'un petit village près de Shkodra, Dajç de Zadrima, en Albanie. Né le 26 mars 1893, il devient prêtre en 1919. Curé à Gjader, à Qelez di Puka et à Koman, il réussit partout à se faire aimer de la population en lui apportant aide et encouragement. Il crée une école paroissiale pour l'enseignement de la religion catholique, mais est tenu à l'œil par le gouvernement pour avoir prétendument entravé l'éducation commune des musulmans et des chrétiens. Détesté par les autorités politiques pour la forte influence qu'il exerçait sur la population locale et les autres curés au niveau moral et religieux, alors que de nombreux prêtres quittaient l'Albanie, soumis au régime instauré par le président de la République Ahmet Zogu, le père Gazulli resta parmi les siens. Arrêté le 28 décembre 1926 et soumis à un simulacre de procès, il fut condamné sur de fausses accusations et pendu sur la place de Shkodra le 5 mars 1927.

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  • Mgr Delville, évêque de Liège, sur KTO

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    De KTO TV :

    Mgr Jean-Pierre Delville - Diocèse de Liège (Belgique)

    17/06/2024

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque du diocèse de Liège, est l’invité de "La vie des diocèses" pour parler de l’actualité et des enjeux pastoraux de l’Eglise catholique dans la Province de Liège, en Belgique.

    REPORTAGE à la rencontre des prêtres retraités, âgés de plus de 75 ans, accompagnés le service pour la Santé des acteurs pastoraux, l’organe prévu par le diocèse pour aider ces prêtres dans leurs démarches du quotidien, mais aussi pour leur permettre d’assumer une mission, quelle qu’elle soit. Céline Matthieu, assistante sociale et responsable de l’équipe pour la santé des prêtres au sein du Vicariat, et le père Matthias Schmetz, 83 ans, lui-même responsable des prêtres visiteurs, expliquent leur mission.

    INTERVIEW : Dans le cadre du Synode, le diocèse de Liège a choisi d’entamer une réflexion spécifique sur la question des « ministères institués », en lien avec le motu proprio « Spiritus Domini », promulgué en 2021, dans lequel le pape François a notamment ouvert aux laïcs le lectorat et l’acolytat. Eclairage de Delphine Mirgaux, doctorante en droit canonique, sur la mise en oeuvre de ces ministères institués... Projet européen, Fête-Dieu à Liège, avenir des églises et des chapelles, pastorale des jeunes, Mgr Jean-Pierre Delville revient sur les principaux sujets de la vie du diocèse à l’occasion de cette émission, présentée par Honorine Grasset.

  • Sous la basilique Saint-Pierre de Rome repose l’Apôtre Pierre

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    De Maria Milvia Morciano et Jean-Benoît Harel sur Vatican News :

    «Pierre est ici»: comment les ossements de l'Apôtre ont été identifiés

    Sous la basilique Saint-Pierre de Rome repose l’Apôtre Pierre. Cette vérité n’a été prouvée que tardivement, au milieu du XXe siècle, après les fouilles lancées par le Pape Pie XII. Une découverte sensationnelle, qui est venue sublimer presque deux millénaires d’une tradition de prière et de dévotion.

    Du sommet de la coupole, à plus de 133 mètres, jusqu’à l’endroit où reposent les restes de saint Pierre, à quelques mètres sous le sol de l’actuelle basilique, se devine un fil invisible qui retrace des siècles d'histoire. Aujourd’hui visitable, la tombe de saint Pierre n’a pourtant été redécouverte qu’il y a quelques dizaines d’années.

    À sa mort en 1939, Pie XI demande à être enterré près de la tombe de saint Pierre. Un an plus tard, Pie XII, son successeur ose alors lancer des fouilles inédites sur le lieu supposé de la tombe de saint Pierre, presque 1900 ans après son martyre. 

    Crucifié dans le cirque de Néron, sur la rive droite du Tibre à Rome, l’apôtre Pierre est enterré non loin, sur la colline avoisinante faisant office de nécropole, au milieu de nombreux anonymes. Aucun signe n’a été conservé dans les archives de l’Empire romain concernant cet insignifiant pécheur galiléen. Mais les chrétiens ont gardé la trace de ce lieu hautement sacré, lieu de pélerinage depuis presque deux millénaires.

    Le Pape François en prière devant la tombe de saint Pierre, au début de son pontificat.

    Le Pape François en prière devant la tombe de saint Pierre, au début de son pontificat.

    Le triomphe de Gaïus

    Signalé d’abord par un simple édicule, forme de petite chapelle, appelé le triomphe de Gaïus, la tombe de l’Apôtre s’est vue honorée par différents autels dans la basilique constantinienne, puis celui actuel, commandé par Clément VIII en 1549, à l’ombre du baldaquin du Bernin.

    Le triomphe de Gaïus.

    Toutefois seule la transmission orale prouvait la réalité de la tombe de saint Pierre, jusqu’aux fouilles des années 1940, compliquées par la Seconde Guerre mondiale, et surtout jusqu'à l’annonce retentissante de Pie XII lors du message radiophonique de Noël du 23 décembre 1950, à la fin de l'Année Sainte: «la tombe du Prince des Apôtres a été retrouvée». Mais, le Pape poursuit en expliquant qu’il est impossible d’affirmer que les ossements retrouvés parmi tant d’autres dans cette nécropole du premier siècle ont appartenu à saint Pierre.

    La découverte des ossements

    En 1952, l’archéologue et épigraphiste florentine Margherita Guarducci prend la direction des fouilles et va faire une découverte extraordinaire. Spécialiste des inscriptions réalisées de main d’homme, elle travaille sur les nombreux graffiti retrouvés sur les murs du triomphe de Gaïus. Ces inscriptions témoignent de l'activité dévotionnelle et de tout un mouvement des premiers fidèles de la communauté de Rome qui se sont rendus près de cet édicule, pour honorer la mémoire du premier pape.

    Margherita Guarducci se met au travail et déchiffre les différents graffiti parmi lesquels, «Petros eni», c'est-à-dire en grec «Pierre est ici». Près de cette inscription, elle retrouve une boîte précieusement décorée de porphyre insérée dans un trou creusé dans un mur du triomphe de Gaïus. Les ossements contenus dans cette boîte sont ensuite analysés et correspondent à un homme d’une soixantaine d’année et perclus d’arthrose, la maladie des pêcheurs. Saint Pierre est retrouvé. 

    Saint Pierre retrouvé

    Pour Fiocchi Nicolai, professeur de topographie des cimetières chrétiens à l'Institut pontifical d'archéologie chrétienne, «lorsque la capsule constantinienne a été créée, on aurait pris ce qui restait des ossements de Pierre dans la fosse du tombeau et on les aurait placés dans la boîte murale pour les sauvegarder pour l'éternité».

    Une découverte corroborée par les textes les plus anciens, comme celui d’Eusèbe de Césarée au IVe siècle, qui dans ses Historiae ecclesiasticae (II 25, 5-7) fait parler un certain Gaïus, qui assure qu’il peut montrer les tombeaux des apôtres Pierre et Paul, respectivement au Vatican et sur le chemin d’Ostie.

    Lors de l'audience générale du 26 juin 1968, le Pape Paul VI, rappelant les enquêtes et les études passées, tout en précisant que «les recherches, les vérifications, les discussions et les controverses ne s'épuiseront pas avec cela», a fait une «heureuse annonce»: «il nous faut être d'autant plus prompts dans notre joie que nous avons toute raison de croire que l'on a retrouvé les restes mortels -réduits mais sacro-saints- du Prince des Apôtres, de Simon fils de Jonas, du pêcheur appelé Pierre par le Christ, de celui qui fut choisi par le Christ comme fondement de l'Église, à qui le Seigneur a confié les clefs de son royaume, avec la mission de paître et de réunir son troupeau, l'humanité rachetée, jusqu'à son retour final et glorieux».

    Depuis les années 1980, les fouilles de la basilique Saint-Pierre sont accessibles au public, proposant aux fidèles un véritable pélerinage au plus près des origines de l'Église. 

  • "L’Europe doit repartir du christianisme et des valeurs conservatrices." (cardinal G. Müller)

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    De Luca Maurelli sur Il Secolo d'Italia :

    L'interview. Cardinal Müller : « L’Europe doit repartir du christianisme et des valeurs conservatrices. En Pologne, la dérive laïque"

    18 juin 2024

    Dans la pièce il y a lui, Gerhard Ludwig Müller, sur le meuble une photo de son frère décédé dans un accident souriant dans un cadre avec des petits coeurs roses qui semblent avoir été dessinés par un enfant, devant lui le Cardinal a un un verre d'eau au citron avec lequel il digère un certain mécontentement causé par le pape Bergoglio, derrière lui une échelle avec laquelle il cherche des livres sur les étagères alors que même ses six pieds de hauteur ne suffisent pas pour atteindre le but. Au-dessus, tout autour et en lui plane l'esprit de Joseph Aloisius Ratzinger, le maître spirituel, qui a vécu pendant 24 ans dans cette maison juste à l'extérieur du Vatican et qui, sur ce bureau, respire le même air que lui et appuie ses coudes sur ce même bois où il il écrivit ses encycliques Deus caritas est , Spe salvi, Caritas in veritate, rochers de la pensée chrétienne.

    « Sept ans après être devenu pape, Ratzinger a voulu me confier sa maison, restée vide pendant sept ans. Il m'a dit qu'il attendait la personne la plus appropriée. C'est lui-même qui me l'a montré, en m'accompagnant à travers les chambres", dit Son Eminence, trahissant une émotion qu'il a du mal à admettre mais qui se lit sur le visage sévère qui se fond dans des sourires soudains, comme un vrai Allemand, né en 1947. "Je sens sa présence, ici, je sens sa protection, je me déplace là où il a écrit des choses importantes et j'aime penser qu'il m'a jugé apte à prendre sa maison...".

    En s'exprimant, le cardinal Müller laisse voir de nouveau son côté émotif et nostalgique et les accueille, cette fois, avec le sourire. Lui, ancien évêque de Ratisbonne, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, membre du Tribunal suprême de la Signature et du Tribunal suprême de la Signature apostolique, auteur de 40 livres et de 800 autres publications scientifiques sur la théologie et la philosophie, est peut-être aujourd'hui le cardinal le plus « conservateur » du Consistoire, dans le sillage de Ratzinger, mais attention à ne pas assimiler cette définition à une quelconque idée de vieux, dépassé, obsolète. « L'anthropologie, qui est aussi l'origine de la morale, n'a rien à voir avec le temps, avec les conservateurs ou les progressistes, la morale catholique a à voir avec la nature qui ne se mesure ni à l'ancien ni au moderne… », explique-t-il en feuilletant un livre sur le Pape. Benoît XVI par le sénateur Pedrizzi, avec qui il passe du temps à discuter d'anecdotes sur ce Pontife si peu explorées par les médias officiels.

    Dans cette maison, on s'exprime aujourd'hui plus en polonais qu'en allemand, et moins en italien que jamais, mais aussi beaucoup en latin. Le secrétaire particulier du cardinal Müller est un théologien très connu, professeur à Cracovie, Don Slawek, ses sœurs assistantes sont également polonaises, ce qui n'est pas surprenant, étant donné que le cardinal consacre des voyages et des réflexions à cette même nation, malheureusement très inquiète. Son regard sur le monde, sur l'Europe qui oublie ses valeurs, sur les guerres dont certains ont du mal à identifier les méchants, sur les droits individuels imposés et non justifiés par la morale, qui menacent l'existence même de la société, son regard part précisément de l'endroit où là où tout a commencé, avec Jean-Paul II, le lieu où le Pontife a réécrit l'histoire qui risque aujourd'hui de reculer et qui connaît aujourd'hui aussi la menace de l'invasion russe ainsi que du socialiste Tusk .

    "Poutine peut envahir la Pologne à tout moment, il est une menace pour tout le monde, il faut défendre l'Ukraine à tout prix, rien à voir avec des drapeaux blancs...", s'alarme le cardinal allemand.

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  • En Slovaquie : communisme, consumérisme et évangélisation de ceux qui cherchent

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    En Slovaquie : communisme, consumérisme et évangélisation des "chercheurs".

    18 juin 2024

    Pour beaucoup de gens, la Slovaquie n'est pas la première nation qui leur vient à l'esprit lorsqu'ils pensent aux pays catholiques d'Europe. Ils pensent peut-être d'abord à l'Italie, où se trouve la Cité du Vatican, au Portugal, où est apparue Notre-Dame de Fatima, ou à la Pologne, où a grandi le pape saint Jean-Paul II.

    Mais la Slovaquie, petite nation d'Europe centrale, s'enorgueillit d'une profonde tradition catholique, qui s'est maintenue même pendant les décennies de communisme du XXe siècle.

    La figure catholique la plus connue en Slovaquie aujourd'hui est sans doute l'évêque Jozef Hal'Ko, 60 ans, évêque auxiliaire de Bratislava, la capitale du pays.

    La défense publique de la foi catholique et l'activité de Mgr Hal'ko sur les médias sociaux ont fait de lui une personnalité bien connue dans son pays.

    La principale activité de l'évêque sur les médias sociaux est sa série Na minútku - "Une minute" - dans laquelle l'évêque prêche brièvement sur l'Évangile de chaque dimanche.

    L'évêque Hal'Ko a parlé avec The Pillar de ses activités pastorales, de la sécularisation en Europe et de la mission d'évangélisation.

    Cet entretien a été édité pour des raisons de longueur et de clarté.

    Pour beaucoup de gens, la Slovaquie n'est pas un pays très connu. Pourriez-vous d'abord nous donner un aperçu général de l'Église catholique en Slovaquie ?

    Pendant 50 ans, l'Église catholique a vécu sous la domination du communisme en Slovaquie ; cela ne fait que 25 ans que nous nous sommes libérés de ce régime. La Slovaquie est un pays majoritairement catholique - 62 % de la population est catholique.

    Le pays compte de nombreuses écoles catholiques et une université catholique, ainsi que de nombreuses aumôneries dans des universités non catholiques. Nous essayons toujours d'atteindre ceux qui sont plus éloignés de l'Église.

    Nous avons des cours d'éducation religieuse dans les écoles afin que les enfants puissent être préparés à recevoir la première communion et la confirmation dans les écoles.

    Actuellement, la conférence épiscopale de Slovaquie compte 17 évêques et environ 2 000 prêtres officient dans le pays.

    L'Église catholique comprend également une minorité de catholiques byzantins.

    Vous êtes récemment rentré de votre visite ad limina avec le pape François, en compagnie des autres évêques slovaques. Quelle est la vision du pape pour l'Église en Slovaquie ?

    Il nous a dit, à nous évêques, une chose très fondamentale : soyez proches.

    Soyez proches de Dieu, soyez proches de vos prêtres et soyez proches les uns des autres.

    Il nous a montré l'image du bon berger. Un bon berger va devant le troupeau pour le conduire, derrière lui pour le protéger et au milieu de lui pour le comprendre. C'est l'image de base de la mission d'un évêque.

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  • Le président de la Conférence épiscopale polonaise a participé à la Marche pour la vie à Gdańsk

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    De kath.net/news :

    Le président de la Conférence épiscopale polonaise a participé à la Marche pour la vie à Gdańsk

    18 juin 2024

    Exemplaire : la Conférence épiscopale polonaise est le parrain de cette grande manifestation pro-vie, l'archevêque Woja l'accompagne personnellement et est l'un des orateurs de l'événement.

    Gdansk (kath.net/pl) Des milliers de personnes ont participé à la 12e Marche pour la vie à Gdańsk, parmi lesquelles le président de la Conférence des évêques catholiques polonais et métropolite de Gdańsk, Mgr Tadeusz Wojda. L'événement est placé sous le patronage de l'épiscopat polonais, de l'archidiocèse métropolitain de Gdańsk et de la maire de Gdańsk, Aleksandra Dulkiewicz. Des marches similaires pour le mariage et la famille ont lieu dans toute la Pologne. Cela a été rapporté par « Radio Gdańsk ». La Marche pour la vie a été suivie d'un Festival pour la vie.

    Mgr Wojda a souligné que le droit à la vie est le plus important : chacun a le droit de naître et de connaître le monde. Ceci est également important en ce qui concerne le débat social sur l’avortement et l’euthanasie.

    La Marche pour la vie est « un événement social organisé à l'initiative des fidèles de l'archidiocèse de Gdańsk et dont le but principal est de confirmer l'attachement des catholiques aux valeurs fondamentales de respect de la vie humaine depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, comme ainsi que « le caractère unique de la vocation conjugale, qui repose sur l'union d'un homme et d'une femme », a encore expliqué le président de la Conférence épiscopale polonaise.

    Depuis début avril, ces manifestations pro-vie ont déjà eu lieu dans 50 villes polonaises. Selon le portail de la Conférence des évêques catholiques "Opoka", les participants "s'expriment d'une voix forte contre les tentatives de l'opposition d'introduire une loi sur l'avortement [plus libérale], contre la démoralisation, contre la déconstruction du système éducatif, contre la déchristianisation de la Pologne et contre les atteintes à l'identité du mariage ».

    Dimanche dernier, la Conférence épiscopale polonaise a fait lire sa lettre pastorale ProLife dans toutes les églises. L’ensemble de l’épiscopat polonais s’oppose clairement à l’avortement : « Nul n’a le droit de décider de la vie d’autrui au nom de la liberté personnelle. »

    Lien vers la lettre pastorale complète :La Conférence épiscopale polonaise publie une importante lettre pastorale de ProLife

  • Le Sacré-Cœur, une dévotion qui unit l'affection et la raison

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Le Sacré-Cœur, une dévotion qui unit l'affection et la raison

    Le monde offre "une vision superficielle et illusoire de l'amour", où le sacrifice n'est pas envisagé. "Mais l'amour chrétien est plus profond et signifie imiter le Christ". Dans la spiritualité du Sacré-Cœur, l'affection, l'intelligence et la volonté travaillent ensemble. La Bussola s'entretient avec le cardinal Collins.

    19_06_2024

    Juin est le mois consacré au Sacré-Cœur de Jésus. Un culte qui a apporté de grands fruits de sainteté à l'Église et dont la diffusion est particulièrement due à sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690). Benoît XVI a rappelé que "dans le cœur du Rédempteur, nous adorons l'amour de Dieu pour l'humanité, sa volonté de salut universel, son infinie miséricorde". Cette dévotion profondément eucharistique est particulièrement chère au cardinal Thomas Christopher Collins qui, lorsqu'il était archevêque de Toronto, a écrit une belle lettre pastorale sur le Sacré-Cœur de Jésus intitulée "Le cœur parle au cœur". Le cardinal canadien revient sur l'importance de ce culte, surtout aujourd'hui, dans cet entretien accordé à la Nuova Bussola Quotidiana. 

    Cardinal Collins, que peut enseigner la couronne d'épines avec laquelle est représenté le Sacré-Cœur de Jésus à une société comme celle d'aujourd'hui où la souffrance fait peur ?

    L'amour véritable implique le sacrifice, et cet amour généreux et sacrificiel implique souvent la souffrance. Nous lisons l'amour sacrificiel de Jésus dans la lettre aux Philippiens (2,6-11), où saint Paul dit que la deuxième personne de la Trinité ne s'est pas accrochée à son égalité avec Dieu, mais qu'elle s'est vidée d'elle-même et est venue dans notre monde, jusqu'à accepter la mort sur la croix. Une couronne d'épines entoure donc le Sacré-Cœur de Jésus, comme lors de sa crucifixion, car l'amour qu'il offre n'est pas autoréférentiel, mais généreusement sacrificiel, comme devrait l'être le nôtre si nous vivons à l'imitation du Christ. Nous partageons la souffrance des autres, et parce que nous vivons dans un monde qui se détourne de Dieu, aujourd'hui comme dans la vie du Christ sur Terre, ceux qui sont fidèles peuvent faire l'expérience de la souffrance. Il y a plus de martyrs aujourd'hui qu'au premier siècle. Notre monde offre souvent une vision superficielle et illusoire de l'amour qui évite la possibilité d'une couronne d'épines ; mais l'amour chrétien est plus profond et signifie imiter le Christ ; il a offert un amour généreux dans un monde de gens au cœur dur, et cela a conduit à une couronne d'épines. Nous, chrétiens, ne devons pas essayer d'éviter le risque de souffrance que courent ceux qui offrent l'amour du Christ dans ce monde parfois froid.

    Un cœur blessé pour symboliser l'amour véritable, l'amour divin. Pourquoi ne s'agit-il pas d'une contradiction ?

    La blessure dans l'image du Sacré-Cœur nous rappelle le fondement biblique de cette dévotion, qui n'est pas un simple exercice de piété, mais qui, comme la dévotion à l'Eucharistie et la dévotion à Marie, a un solide contenu doctrinal enraciné à la fois dans l'Écriture et dans la tradition. En Jean 19, 34, nous lisons qu'un soldat a transpercé le côté de Jésus avec une lance et qu'il en est sorti du sang et de l'eau. Cette blessure au cœur physique de Jésus sur la croix a été considérée à juste titre comme représentative non seulement de sa souffrance, au même titre que la couronne d'épines, mais aussi de la grâce sacramentelle qui découle de la souffrance, de la mort et de la résurrection du Christ. La grande encyclique du pape Pie XII sur le Sacré-Cœur s'intitule Haurietis aquas, d'après le verset du prophète Isaïe (12, 3) : "Vous puiserez avec joie l'eau aux sources du salut". L'amour du Christ se déverse sur nous et, surtout à travers les sacrements, en particulier le baptême et l'eucharistie, nous offre une source de salut dans notre voyage à travers le désert séculaire, dans ce territoire hostile à notre foi, dans lequel nous sommes en route vers la terre promise. L'amour chrétien s'enracine dans la réalité et non dans l'illusion, et cette réalité implique à la fois la lutte contre le mal et la réalité encore plus grande de l'expérience de la grâce de Dieu.

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