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Témoignages - Page 229

  • Mgr Lebrun à Assise : une parole à méditer

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    Hier, 19 septembre 2016, Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, était à Assise, invité par la communauté de Sant’Egidio pour ce rassemblement interreligieux auquel le Pape se joindra mardi. Dimanche, il s’est exprimé devant les délégations présentes à Assise. Le texte intégral de l’ intervention de Mgr Lebrun  se trouve sur le site de « Riposte catholique » :   

    «La Providence me conduit à Assise quelques semaines après l’assassinat du Père Jacques Hamel, à la fin de la messe, par deux jeunes hommes se réclamant de leur foi musulmane.  Oui, l’esprit d’Assise est bien présent, et il porte du fruit un peu partout ! Mais voilà que le mystère du Mal semble nous submerger et venir troubler ce chemin.

    Ici, je voudrais demander la grâce de continuer le chemin du dialogue, un dialogue qui soit plus fort et plus vrai, plus intérieur. Je demande quatre grâces :

    1. Je demande à Dieu, par l’intercession de saint François et du père Jacques Hamel, la grâce du pardon. Pardonner les assassins ? Ce n’est pas si difficile de pardonner deux assassins, mais ceux qui les commanditent, les encouragent, les approuvent, cela est plus rude. Que la Parole de Jésus s’accomplisse : «Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font» (Lc 23;34).
    1. Lorsque des responsables de Daech sont tués par des bombardements, quelle est ma pensée : ils ont ce qu’ils méritent ? Ouf, en voilà quelques-uns d’éliminés ? Ou bien que va-t-il se passer pour eux en paraissant devant Dieu ? Suis-je capable de prier pour leur salut, de les aimer ? Je demande la grâce de les aimer comme des frères, c’est à dire de désirer les retrouver dans le Royaume des Cieux. Que la Parole de Jésus nous stimule : «Moi, je vous dis : aimez vos ennemis» (Mt 5;44).
    1. Le père Jacques appartient à la lignée des martyrs. Il est bienheureux, dit le Pape François. Il n’est pas encore béatifié. Je reçois des lettres qui le demandent. Certaines m’incitent à demander la dispense de cinq ans. Je demande la grâce que la reconnaissance du martyre ne soit pas une bannière levée pour combattre et condamner ; mais la joie de rendre grâce pour le don d’un prêtre qui a donné sa vie comme le Christ. Que la Parole de Jésus m’habite : «Dieu a envoyé son Fils unique… non pas pour juger le monde, mais pour que par Lui, le monde soit sauvé» (Jn 3;17).
    1. Enfin, je demande la grâce d’un dialogue en vérité avec mes amis musulmans. Des questions se posent sur notre possible cohabitation. Dans la vie sociale et familiale, tout est-il compatible entre nos religions ? J’aimerais aussi interroger avec un infini respect ce qu’ils appellent leur soumission à un Dieu qui est au-dessus de l’humanité. Ce qu’ils perçoivent de Dieu n’est-il pas d’un tel absolu que toute réalité, même la vie humaine, n’aurait guère d’importance en comparaison ? Je voudrais, en même temps, témoigner de ma foi en Dieu qui s’est fait homme en Jésus : il est entré dans l’humanité, et ainsi dans ses limites. Quel beau mystère qui élève l’homme à la dignité divine et qui, en même temps, se mêle à son histoire chaotique.

    Je demande ces grâces, non sans remercier déjà pour celles reçues depuis l’offrande de la vie du père Jacques Hamel. Qu’il suffise de souligner la visite rendue par de nombreux musulmans à nos assemblées dominicales le dimanche 31 juillet. C’était bien une famille rendant visite à une famille en deuil,  et cela est bon. Nous sommes de la même famille humaine, promis donc à la même famille divine. Par Jésus le Christ.»

    Ref. Mgr Lebrun à Assise

    JPSC

  • Manif pour tous à Paris le 16 octobre 2016 : les Belges aussi se mobilisent

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    Un car est organisé depuis Bruxelles pour rejoindre la grande manifestation de défense de la Famille en France qui aura lieu le 16 octobre 2016 à Paris

    Toutes les informations sont disponibles sur l’événement Facebook suivant :

    https://www.facebook.com/events/1600329063597292/

    Face aux nouvelles offensives contre la famille
    La Manif Pour Tous appelle à manifester dimanche 16 octobre 2016

    Les dernières déclarations du Président de la République et de la ministre « des familles » en faveur de la PMA « sans père », la tolérance vis-à-vis de la GPA, le retour annoncé au Sénat de la proposition de loi APIE, les menaces sur la liberté éducative et sur la liberté scolaire ou bien encore la fiscalité anti-famille : les familles sont à nouveau menacées. C’est pourquoi La Manif Pour Tous invite toutes les générations à retrouver le pavé parisien dimanche 16 octobre pour dire « Stop, ça suffit ! »

    Les deux dernières manifestations organisées par La Manif Pour Tous avaient réuni des centaines de milliers de personnes et le succès populaire s’était transformé en victoires politiques. Au lendemain de la manifestation du 2 février 2014, le gouvernement avait retiré son projet de loi « Familles » et la mobilisation du 5 octobre 2014 avait poussé le Premier Ministre Manuel Valls à dénoncer avec force le scandale de la GPA (Gestation Pour Autrui), c’est-à-dire le recours à des mères porteuses, qui revient à exploiter des femmes réduites à leur capacité procréative et génère un trafic international d’enfants. En appelant à retrouver le chemin de la rue, La Manif Pour Tous vise un nouveau succès politique et entend profiter des deux prochains mois pour expliquer concrètement les conséquences désastreuses pour tous de ces pratiques et projets. Famille (remise en cause de la filiation, PMA « sans père », GPA, multi-parentalité…), éducation (gender, liberté éducative et scolaire…) et politique familiale (congé parental, allocations, quotient familial, prélèvement à la source en vue de l’individualisation de l’impôt…) sont les trois piliers à défendre pour protéger l’enfant, la famille et la société.

    Marée bleu blanc rose

    Le dimanche 16 octobre 2016 sera une journée de mobilisation pour la famille et avec les familles. Une nouvelle marée bleu blanc rose est attendue pour exprimer avec détermination et enthousiasme son attachement viscéral à la famille.

    JPSC

  • Dimanche 2 octobre 2016: Pèlerinage familial de tradition à Foy Notre-Dame

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    Pèlerinage Foy-N-D 1,2-10-2016-page-001.jpg

    Toutes les infos ici: 

    www.pelefoy.be

    JPSC

  • "Comme un feu dévorant" : le témoignage fort d'un moine qui partage son expérience spirituelle

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    FIC117481HAB40.jpgComme un feu dévorant

    Propos d'un moine sur l'exercice de la miséricorde

    SAMUEL LAURAS

    Date de parution : 11.05.2016
    EAN : 9782360401352
    Nombre de pages : 300

    Présentation (source) :

    Dans une société en crise, les disciples du Christ, afin de garder contact avec le plus grand nombre de leurs contemporains, adoptent des attitudes et des slogans parfois étrangers à l'Évangile. Sincères mais imparfaits, ils se soumettent trop facilement à la pression des médias et d'une opinion publique pas toujours éclairée.

    Comme saint Antoine, au IVe siècle, qui sortit de son désert pour soutenir l'évêque Athanase en butte à l'arianisme, un moine témoigne. Il a éprouvé douloureusement les événements de ces dernières années qui ont secoué l‘'Église. Avec un recul serein mais sans mâcher ses mots, il partage son expérience : le bonheur d'une forte vie chrétienne, la fécondité du sacerdoce et de la vie religieuse, les bienfaits de la miséricorde et du pardon, la valeur irremplaçable de la paternité humaine et spirituelle.

    LIRE UN EXTRAIT TÉLÉCHARGER

    Dom Samuel Lauras, soudainement converti après quelques années tumultueuses, entré au monastère en 1983, fut novice de Père Nicolas, étudiant de Père Jérôme, prieur de Dom Patrick, abbé de Sept-Fons. Aujourd'hui abbé trappiste de Nový Dvůr en République tchèque, il a publié Qui cherchait Théophane (1992, réédité en 2009) et De tout coeur (2011).

  • La Salette : 170e anniversaire de l'apparition de la Vierge

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    Du 16 au 19 septembre, La Salette (Isère) célèbre le 170e anniversaire de l’apparition de la Vierge Marie à deux jeunes bergers. Recteur du sanctuaire, le Père Manuel dos Reis Bonfim invite à redécouvrir la profondeur de son message. Lu sur le site de « Famille chrétienne »:

    La Salette.jpg

    "Pourquoi le message de Marie à La Salette est-il méconnu aujourd’hui en France ? 

    En 1846, l’apparition à La Salette a parlé très fort au cœur de la France et du monde : seulement huit jours après, plus de mille pèlerins sont présents sur la montagne. Plus d’un an avant la reconnaissance de l’apparition par l’Église, l’évêque de Tours s’y rend en pèlerinage, et rapporte une statue de Notre-Dame de La Salette pour son diocèse. De nombreuses chapelles en son honneur sont construites dans les villages de France. Si le sanctuaire est moins connu aujourd’hui, je crois que c’est à cause de la rupture de la transmission que nous vivons dans de nombreux domaines, dont celui de la foi.

    Qu’est-ce que Marie est venue dire au monde à La Salette ?

    Les premiers mots de Marie sont ceux que Jésus n’a cessé de prononcer durant sa vie terrestre : « Avancez mes enfants, n’ayez pas peur. » Alors qu’ils aperçoivent une belle dame toute lumineuse, semblable au soleil, Maximin et Mélanie, deux jeunes bergers de la région, sont d’abord saisis de peur. Mais dès que la belle dame prononce ces mots, toute leur crainte se dissipe. Marie vient d’abord redonner courage et espérance aux hommes. Dans un second temps, elle les invite avec insistance à la réconciliation avec Dieu. « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. » 

    Durant toute l’apparition, Marie pleure. Ses larmes se dirigent vers le Christ en croix qui apparaît sur sa poitrine. Ce Christ, que les enfants voient respirer sur la croix, est le centre de l’apparition : toute la Lumière vient de Lui et les larmes de Marie vont à Lui. Si nos larmes rencontrent la croix du Christ, elles sont transfigurées. Si nous nous mettons sous sa lumière, notre souffrance trouve la résurrection dans le Christ. 

    Comment interpréter ces larmes ? 

    Au pied de la croix, Marie est devenue celle qui prie avec son Fils pour les hommes. « Femme, voici ton fils. Fils, voici ta Mère. » Ces larmes ne sont pas là pour nous culpabiliser. Elles manifestent que Marie est intimement liée au mystère du salut, et ce, jusqu’à la fin des temps. « Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de Le prier sans cesse. »

    La souffrance de la Vierge, c’est de voir que ses enfants ne vont pas à la lumière. Ses larmes manifestent à quel point Dieu nous aime : le Christ veut nous offrir le bonheur et nous le cherchons ailleurs ! À cette époque, les agriculteurs de la région travaillent quatorze heures par jour, sept jours sur sept. Le travail prend toute la place, les hommes ne s’en remettent plus à Dieu. Les paroles et les larmes de Marie provoquent alors chez un grand nombre d’entre eux une conversion immédiate : ils cessent de travailler le dimanche et recommencent à prier chaque jour. La Vierge est venue rappeler aux hommes l’essentiel, c’est un appel à la conversion qui reste évidemment très actuel. 

    La Vierge leur annonce ensuite les mauvaises récoltes de l’année suivante, la famine, des décès d’enfants… Comment entendre ces prophéties de malheur ?

    Durant toute la première partie de son dialogue avec les voyants, la Vierge parle en français, un langage auquel ils ne comprennent pas grand-chose, d’autant plus qu’ils ne sont pas catéchisés. Dans ce premier temps, on peut dire qu’elle s’adresse au monde urbain, qui lui aussi s’est détourné de Dieu en plongeant dans les idéologies, en considérant que « Dieu est mort ». Ce n’est que dans la seconde partie qu’elle se met à parler en patois pour que les enfants la comprennent : elle s’adresse ainsi plus particulièrement au monde rural. Il ne s’agit pas de les faire entrer dans une culpabilisation malsaine. Elle veut seulement leur rappeler que s’ils veulent la vie en plénitude, ils doivent se réconcilier avec la terre qui est un don de Dieu et non pas un dû. C’est là encore très actuel ! Nous devons tous revenir à notre source de vie qui est le Christ. C’est uniquement en se soumettant à Lui que l’on trouve le vrai bonheur et la vraie liberté.

    Peu avant de les quitter, la Belle Dame a confié à chacun des voyants un secret. Qu’en sait-on aujourd’hui ? 

    Dans de nombreuses apparitions, la Vierge laisse un secret aux voyants. C’est une grâce qui leur est accordée personnellement et l’Église a toujours voulu respecter cela. À l’époque, ils ont écrit ces secrets et les ont envoyés au Saint-Père. Il serait très compliqué aujourd’hui de les retrouver dans les archives du Vatican. Mais le contenu de ces secrets ne peut pas être différent de ce que Jésus nous a déjà dit à haute voix durant sa vie terrestre. Une chose est sûre, « même le Fils ne sait ni le jour ni l’heure », a dit Jésus dans l’Évangile, la Vierge n’a donc pas révélé aux voyants la date de la fin du monde ! L’essentiel est d’entendre ce qu’elle a voulu que le monde sache, en demandant explicitement aux voyants : « Faites-le bien passer à tout mon peuple ! »  

    Un an de commémorations

    Chaque année, entre 100 000 et 150 000 personnes se rendent en pèlerinage au sanctuaire Notre-Dame de La Salette, haut lieu de la spiritualité et du tourisme isérois. En plus des traditionnels pèlerinages et célébrations liturgiques, teintés toute l’année par l’action de grâce pour cette Année jubilaire, plusieurs dates auront particulièrement marqué le 170e anniversaire de l’apparition à La Salette.

    Ainsi, la Saint-Joseph le 19 mars a rassemblé des centaines de pèlerins, venus assister à l’ouverture annuelle de l’hôtellerie et à la bénédiction officielle de la Porte sainte de la Miséricorde. Au mois de mai, une délégation de membres des Missionnaires de La Salette voués à répandre le message de Marie à travers le monde s’est rendue à Rome pour faire bénir par le pape François une ancienne statue de la Vierge, rénovée pour l’occasion. 

    Le 15 août, ce sont entre deux et trois mille pèlerins qui ont gravi la montagne pour célébrer la fête de l’Assomption au sanctuaire. Les commémorations se terminent le 19 septembre après trois jours de célébrations exceptionnelles, présidées par le cardinal Stanisław Ryłko, ancien président du Conseil pontifical pour les laïcs, et Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble. Pour se préparer à l’événement, une neuvaine de prière a été proposée aux fidèles du 10 au 18 septembre.

    Ref. La Salette : 170e anniversaire de l'apparition de la Vierge

    La Salette, c’est aussi un site alpestre impressionnant cerné par la montagne, ce lieu symbolique où l’homme – et le Fils de l’Homme lui-même-  a toujours aimé situer l’expression du sacré et du divin ou, pour reprendre les mots de Barrès, le lieu ou souffle l'Esprit...

    JPSC

     

  • Le pape régnant vu par son prédécesseur

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    pape émérite.jpgDans le livre d’entretiens que Joseph Ratzinger a publié ces jours-ci, il y a peu de choses concernant le pape François. Mais elles sont toutes significatives. Le point de vue de Sandro Magister sur son site « chiesa » :

    « Pour commencer, Ratzinger dit qu’il n’avait pas le moins du monde envisagé que Jorge Mario Bergoglio soit son successeur.

    Il le connaissait, bien sûr, "grâce aux visites 'ad limina' et à la correspondance". Mais il avait de lui une image différente de ce qu’il a pu découvrir après l’élection pontificale : "Je le connaissais comme un homme très décidé, quelqu’un qui, en Argentine, disait avec beaucoup de fermeté : ceci, on le fait et cela, on ne le fait pas. Sa cordialité, l’attention qu’il porte à autrui, sont des aspects de sa personnalité qui ne m’étaient pas connus".

    Ratzinger ramène à de justes proportions la rumeur selon laquelle François le consulterait fréquemment. "Il n’y a pas de raison qu’il le fasse", dit-il. C’est ainsi qu’il indique, par exemple, que Bergoglio ne lui a pas envoyé de manière anticipée "Evangelii  gaudium", l’exhortation apostolique qui constitue son programme : "Cependant il m’a écrit une lettre personnelle… très affectueuse, ce qui fait que, d’une certaine manière, j’ai reçu l'exhortation apostolique sous une forme particulière. De plus sa reliure était blanche, ce qui, habituellement, ne se fait que pour le pape. Je suis en train de la lire. C’est un texte qui n’est pas court, mais il est beau et passionnant. Il n’a certainement pas été écrit en totalité par lui, mais il y a beaucoup d’éléments qui lui sont personnels".

    Inversement – dit-il – "à propos de certains sujets, il m’a posé des questions, notamment pour l'interview qu’il a accordée à 'La Civiltà Cattolica'. Dans ces cas-là, je lui donne mon opinion". Et il conclut, en tout cas, en gardant ses distances : "D’une manière générale, je suis très heureux de ne pas être prié d’intervenir".

    D’autre part Ratzinger dit qu’il ne constate pas de rupture entre le pontificat de François et le sien, mais il précise:  "Bien entendu on peut mal interpréter certains points et affirmer que, maintenant, les choses se passent de manière complètement différente. Si l’on prend certains événements en les sortant de leur contexte, on peut construire des oppositions, mais cela ne tient plus lorsque l’on prend tout l’ensemble en considération. On met peut-être l’accent sur certains aspects, mais il n’y a aucune opposition". Si le pape François a introduit une nouveauté, voici en quoi elle consiste : "Oui, il y a une nouvelle fraîcheur au sein de l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui s’adresse aux hommes, c’est déjà une belle chose".

    Plus loin, Ratzinger décrit de la manière suivante la différence qui existe entre lui et son successeur : "Chacun de nous a son charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et il a également l’état d’esprit voulu pour mettre en œuvre des actions en matière d’organisation. Et ce dernier point n’était pas, je le savais, mon point fort".

    Mais il persiste à dire que la priorité du pontificat actuel doit être la même que celle du pontificat précédent : "L'important est de préserver la foi aujourd’hui. Je considère que c’est notre mission centrale. Tout le reste, ce sont des questions administratives". 

    En tout cas, il évite de dire qu’une nouvelle ère a commencé avec François: "Le découpage du temps en différentes époques a toujours été décidé a posteriori. C’est pourquoi, aujourd’hui, je ne me risquerais pas à lancer cette affirmation… Je n’appartiens plus au vieux monde mais, en réalité, le nouveau monde n’a pas encore commencé".

    *

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  • Spa, septembre-octobre : "l'adoption au-delà de la différence", une conférence et une exposition

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  • Le pape a rendu hommage au père Jacques Hamel, victime d'une violence satanique

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    De Radio Vatican  (Manuella Affejee):

    L'hommage du Pape au père Jacques Hamel, victime d'une violence «satanique»

    (RV) «Tuer au nom de Dieu est satanique» : c’est ce qu’a répété avec force le Pape François dans son homélie, au cours de la messe qu’il a célébrée tôt ce mercredi matin, dans la chapelle de la maison Ste Marthe. Cette messe du 14 septembre 2016, en la Fête de la Croix glorieuse, était célébrée à l'intention du père Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet dernier.

    La célébration s'est tenue en présence de Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, et d’un groupe de 80 pèlerins du diocèse, dont deux sœurs et un neveu du père Jacques Hamel.
     

    L’Église compte aujourd’hui plus de martyrs qu’aux premiers temps. Depuis les premiers siècles, jusqu’à nos jours, des chrétiens, hommes et femmes, sont assassinés, emprisonnés, torturés, égorgés, parce qu’ils ont refusé de nier le Christ. Le père Jacques Hamel, dont la photo était simplement disposée sur l’autel, est l’un d’eux. Ce prêtre «doux, bon, fraternel, qui cherchait toujours à faire la paix» a été tué comme s’il était un criminel, égorgé, alors qu’il célébrait justement le sacrifice suprême du Christ sur la Croix. Cette Croix glorieuse que l’Eglise fête aujourd’hui.

    Et le Pape François de remarquer : le père Hamel, au milieu de ses souffrances, «n’a pas perdu la lucidité, et a nommé son assassin : "Va t’en,satan !"», aurait-il lancé à deux reprises à ses bourreaux. Car la cruauté de la persécution qui vise les chrétiens est «satanique», a affirmé le Pape. Et«comme il serait bon, a-t-il poursuivi, le visage grave, que toutes les confessions religieuses disent que "tuer au nom de Dieu est satanique"».

    Le père Hamel a donné sa vie pour ne pas renier le Christ. «C’est un martyr, lancé le Pape, et les martyrs sont bienheureux ! Nous devons le prier pour qu’il nous donne la douceur, la paix, la fraternité, et aussi le courage de dire la vérité  : tuer au nom de Dieu est satanique», a répété le Saint-Père, revêtu d'un chasuble rouge, couleur liturgique de la mémoire des martyrs.

    Pour revoir la messe dans son intégralité :

  • Le pape François s’investit dans la situation au Congo

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    nonce_apostolique_visite_beni_rdc_pape_massacre_0.jpgL’Eglise réagit au milieu de l’indifférence générale  (voir notre post Congo : l’Eglise « ne sera pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un » ). Lu sur RFI Afrique :

    « Il sera question de la RDC ce dimanche 11 septembre au Vatican. Le pape François reçoit son représentant à Kinshasa, monseigneur Luis Mariano Montemayor. Le nonce apostolique l’avait annoncé lors de sa dernière visite à Beni où il avait été envoyé par le souverain pontife après le massacre de Rwangoma, qui avait fait plus de 50 morts selon l’ONU. Au menu des discussions, la situation sécuritaire dans l’est du pays, mais aussi la crise politique. Ce sont les deux axes sur lesquels l’Église catholique s’investit en RDC.

    Le pape François avait parlé de « silence honteux » deux jours après le massacre de Rwangoma, et après deux ans de tueries dans le territoire de Beni. « Preuve que le pape suit de près la situation dans les Grands Lacs », dit monseigneur Montemayor.

    Au lendemain de sa visite sur les lieux du drame, le nonce n’avait pas mâché ses mots. « Premier responsable de la sécurité : le gouvernement, aucun doute là-dessus », avait-il dit. Il avait également demandé à la Monusco de faire plus pour protéger les civils et annoncé que le Vatican allait envoyer une délégation à New York pour interpeller le conseil de sécurité qui « dort un peu », avait commenté Monseigneur Montemayor.

    Mais ce n’est pas le seul front sur lequel l’Eglise catholique est engagée et entend avoir son mot à dire. La conférence épiscopale (Cenco) a une mission de bons offices auprès des acteurs de la crise congolaise, mais a posé ses lignes rouges concernant sa participation au dialogue national qu’elle souhaite plus inclusif. L’Eglise appelle le gouvernement à faire plus en termes de libération de prisonniers politiques. Mais surtout, la Cenco demande le respect strict de la Constitution, notamment dans ses articles verrouillés comme l’alternance politique et la durée du mandat du président, menaçant de claquer la porte. »

    Ref. Le nonce apostolique en RDC reçu par le pape au Vatican

    Pour la « communauté internationale », la carte de l’Afrique centrale serait-elle redevenue vierge comme sa forêt au temps de Stanley et de Livingstone ?

    JPSC

  • « Dernières conversations » : le « Figaro » consacre une pleine page au nouveau livre d’entretiens de Benoît XVI avec Peter Seewald

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    Benedict_Encyclical.jpgDe cet ample panorama (indisponible sur le net) réalisé par Jean-Marie Guénois nous retiendrions, en évitant de redire ce que nous avons déjà noté par ailleurs, ces quelques extraits parlant de

     sa renonciation 

    « Le plus stupéfiant en définitive, est « la certitude intérieure » qui a conduit à cette décision. Acquise et mûrie par un Joseph Ratzinger priant : « J’en avais discuté avec le Seigneur assez longtemps ». Il confie : «je me sens si intimement lié au Seigneur. Il est toujours là » et pose le point final : « j’agissais en toute liberté ». 

    son successeur 

    Sur son successeur, autre élément neuf du livre, le pape émérite est peu disert. Il rappelle que « le pape est le pape, quel qu’il soit » et qu’il lui a promis obéissance. Aucun commentaire donc sur le fond des réformes engagées, en particulier sur la question des divorcés-remariés ou sur la réforme de la curie romaine. Il récuse toutefois le terme de  « rupture » ou d’ « opposition » entre les deux pontificats mais admet celui d’ « infléchissements ».

    Benoît XVI ne cache toutefois pas que « la surprise a été grande pour moi » de voir élire le cardinal Bergoglio : « je n’avais pas pensé à lui » parce que « personne ne s’y attendait ». Il n’était « pas considéré comme un des candidats les plus probables. En entendant son nom, j’ai été un peu hésitant dans un premier temps », note Benoît XVI, mais cela n’a pas duré : « quand je l’ai vu s’adresser d’une part à Dieu et d’autre part aux hommes, la joie m’a envahi. Et le bonheur »

     lui-même

     Oui, c’est un « professeur », qui ne fut peut-être pas la « personne idéale » pour être pape mais « ce n’est pas non plus inconcevable » puisque l’axe de son pontificat fut  de « mettre en évidence la centralité de la foi en Dieu ».

    Celui qui  a toutefois subi son élection comme un « fardeau » -il n’a pas de mots assez forts pour en dire le poids- n’aura jamais été un politique : « je suis fondamentalement hostile aux conjurations et à ce genre de choses, surtout pour l’élection d’un pape et je n’ai jamais fait de politique en aucune façon ».  Au sujet des querelles intestines de l’Eglise, et parlant de lui-même, il note : « les gens savent que ce type-là n’est pas dangereux ».

     « le » concile

    « Les évêques voulaient renouveler la foi, l’approfondir. Mais d’autres forces ont joué, de plus en plus fortes, en particulier les journalistes qui ont réinterprété beaucoup de choses… »

    « A partir  de 1965, j’ai donc considéré de mon devoir d’exposer clairement ce que nous voulions réellement et ce que nous ne voulions pas. On se demande évidemment si on a bien fait les choses. C’était une question  à laquelle on ne pouvait pas se dérober, surtout quand on a vu que tout allait à vau-l’eau… »

    « … nous n’avons certainement pas évalué correctement les conséquences politiques et les répercutions concrètes, nous avons trop pensé aux aspects théologiques et insuffisamment réfléchi aux effets que tout cela risquait d’avoir. »

    l’ Europe

    «  La culture dans laquelle nous vivons aujourd’hui est positiviste et agnostique, elle se montre de plus en plus intolérante  à l’égard du christianisme.  La société occidentale, en Europe tout du moins, ne sera donc pas simplement une société chrétienne. Les croyants devront  d’autant plus énergiquement continuer à former et à porter la conscience des valeurs et de la vie. Les différentes  communautés et les Eglises locales devront être plus déterminées dans leur foi. La responsabilité est plus grande ».

    la France

    « Je dois l’avouer, oui : j’aime la culture française et je m’y sens comme chez moi.

    C’était tellement beau, la grand’messe sur l’esplanade des Invalides avec deux cent mille personnes (lors de son voyage de septembre 2008 NDLR). La réception à l’Académie, où nous étions tous réunis, simplement, comme des amis, c’était très émouvant. Puis la rencontre au Collège des Bernardins, les anciens présidents étaient également présents. Giscard me connaissait et il m’a encore rendu visite par la suite. J’avais préparé mes interventions en m’appuyant sur la tradition théologique française, de sorte que le contact spirituel s’est noué de l’intérieur, pour ainsi dire…

    Ma première visite à Paris fut en 1954 pour un congrès Augustinien. Cette introduction dans le grand monde de la science internationale et dans l’univers intellectuel spécifique des Français reste pour moi un souvenir vraiment marquant ».

     JPSC

  • SOS FSA - Relais de prière pour la Fraternité des Saints Apôtres

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    Les amis et  paroissiens de l’église Sainte-Catherine à Bruxelles communiquent :

    Bruxelles paroisse ste catherine.jpg

    Mgr J. De Kesel : Non à la dissolution de la Fraternité des saints Apôtres ! Oui à son maintien dans l’Eglise de Belgique !

    9 SEPT. 2016 — Chers paroissiens, amis de Sainte-Catherine et de la Fraternité des Saints Apôtres,
    Vous imaginez que cette rentrée pastorale ne fut pas facile à vivre pour les Prêtres et Séminaristes de la FSA, avec toutes ces incertitudes concernant toujours l'avenir des Séminaristes.

    Nous vous invitons à les soutenir dans la prière, en vous inscrivant pour une heure de prière (ou plus) via un des "Doodle" suivants: 
    1. Du samedi 10 à 13h jusqu'au dimanche11 septembre à minuit:http://doodle.com/poll/fuansnwsb3ehq57d
    2. Le lundi 12 septembre :http://doodle.com/poll/66f3su4mhfqxmtk3 
    3. Le mardi 13 sept.: http://doodle.com/poll/9vh7c7r5u492376y 
    4. Le mercredi 14 sept. :http://doodle.com/poll/v864yuasy8xpvr55 

    Nous vous invitons à prier chez vous, dès ce samedi 10 septembre, à partir de 13 heures jusqu'au 14 septembre, fête de la Croix Glorieuse. Vous pouvez prendre une heure parmi ces cinq jours ou une heure chaque jour ... :-) Merci pour votre (ou vos) inscription(s) !
    De votre domicile (ou ailleurs) et sous la forme de prière que vous privilégierez, vous porterez devant la Croix du Christ ces jeunes qui veulent Lui donner leur vie dans le sacerdoce, ainsi que les Prêtres de la Fraternité des Saints-Apôtres et l'année pastorale qui commence.
    Merci de choisir de préférence une heure où aucune personne n'est inscrite.

    Nous espérons que cette douce intercession montera vers le Père, jour et nuit, sans discontinuer, avec Espérance et dans la Charité.
    Merci pour votre mobilisation tellement utile !

    Les paroissiens de Sainte-Catherine

    Doodle: Relais de prière pour les prêtres et séminaristes de la FSA

    Les Prêtres et Séminaristes de la FSA vivent des moments importants en ce début d'année pleine d'incertitudes. Merci de les porter en vous...

    http://doodle.com

    Ref. SOS FSA - Relais de prière pour la Fraternité des Saints Apôtres

    JPSC

  • A propos du livre événement : Benoît XVI par lui-même

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    livre B XVI.jpegSur ces "Dernières conversations" avec Benoît XVI, publiées chez Fayard, nous avons déjà relaté ici le commentaire du « Corriere della Sera » reproduit en français par notre confrère Diakonos.be. et notre consoeur de "Benoît et moi". Sur le site web de  « Famille Chrétienne » Charles-Henri d'Andigné présente son propre éclairage dont nous extrayons les aspects complémentaires à ceux que souligne le journal italien (les intertitres sont de Belgicatho) :

    Un livre important

    « C’est un livre événement. Probablement pour la dernière fois, le pape émérite se confie. Dans un dialogue très vivant avec le journaliste allemand Peter Seewald, il s’exprime sur les raisons profondes qui l’ont poussé à renoncer, sur les relations qu’il entretient avec François, sur Vatican II, sur son itinéraire de théologien surdoué, sur l’importance de la liturgie, sur son « progressisme », à ses débuts, sur son conservatisme supposé, l’âge mûr venant... On le retrouve tel qu’en lui-même, bienveillant, humble, et surtout très libre et ouvert d’esprit. Voyant les choses de très haut, il désamorce tranquillement, avec le sourire, toutes les questions polémiques que son interlocuteur, en bon journaliste qu’il est, se fait un plaisir de lui poser. S’en dégage une image attachante, celle d’un homme affaibli par les années, certes, mais accessible, simple, totalement dénué d’ambition personnelle. Ses réponses courtes, directes, vont droit à l’essentiel, et, en dépit d’une supériorité intellectuelle évidente, il ne cherche jamais à s’imposer, mais à expliquer avec douceur et persuasion. « Il n’est évidemment pas question de dire "Je détiens la vérité", rappelle-t-il. C’est la vérité qui nous détient. »

    Originaire de Bavière, dont il parle le dialecte avec Benoît XVI, le journaliste et écrivain Peter Seewald, 62 ans, a réalisé trois livres d’entretien avec ce dernier : Le Sel de la terre (1997), longue interview du cardinal Ratzinger, Lumière du monde (2010), et enfin DernièresConversations (2016). Il est revenu à la foi catholique à la suite de ses rencontres avec le pape. »

    François

    « Comme tout le monde, Benoît XVI a été surpris par l’élection du pape François (« Je le connaissais, bien sûr, mais je n’avais pas pensé à lui »), et refuse d’un sourire de confirmer que les Pères du conclave de 2005 avaient déjà pensé à lui, ce que murmurent les gens prétendument bien informés... »

    « …Le style assez peu conventionnel de son successeur ne lui pose aucun problème. Il se réjouit qu’un pape du Nouveau Monde — jésuite qui plus est soit élu au siège de Pierre. Toutes ces nouveautés, pour lui, sont le signe que « l’Église n’est pas immobile, qu’elle est dynamique et ouverte et qu’elle est le lieu de nouvelles évolutions. Voilà, résume-t-il, qui est beau et encourageant. »

    « Les papes se suivent et ne se ressemblent pas. Faut-il les opposer, comme le font souvent les médias, et parfois les fidèles, dans les commentaires un peu faciles, ou souligner leur complémentarité ? Dieu corrige chaque pape à travers son successeur, fait remarquer Peter Seewald, lui demandant en quoi François le corrige. Le pape sourit, approuve et souligne ce qui le frappe chez François : son attention directe aux hommes. Sous-entendu : ce n’était pas mon fort. « Mais, poursuit-il, c’est aussi fondamentalement un pape de la réflexion », comme le prouve, parmi d’autres textes, l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, parue en 2013. Tout de même, insiste Peter Seewald, n’est-il pas trop impétueux, trop excentrique ? « Chacun son tempérament », répond Benoît XVI en riant. Ajoutant : « Il y a une nouvelle fraîcheur dans l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui plaît aux gens. »

    Dieu de la Foi et Dieu de la Raison

    « Impossible d’oublier en lisant ce texte que Benoît XVI est un grand théologien, même s’il parle de son brillantissime parcours d’universitaire avec modestie. Le 24 juin 1959, tout nouveau professeur de théologie à l’université de Bonn, il donne son cours inaugural. Thème : le Dieu de la foi et le Dieu de la philosophie. Le jeune intellectuel est nourri de Pascal, qui dans son Mémorial traite du « Dieu de la foi », du « Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob », par opposition au « Dieu des philosophes ». Le pape théologien explique : « Il était à l’époque très moderne de considérer la Grèce comme un fourvoiement, une intrusion erronée dans le christianisme. On s’attachait au contraire à rechercher le message biblique originel, ce qu’il y a de vivant dans le Dieu d’Abraham [...] et qui est complètement différent du Dieu des philosophes. » On songe ici au célèbre discours de Ratisbonne (2006), qui traitait des rapports entre foi et raison, et de l’apport décisif sur ce plan de la pensée grecque : « Je pense que nous pouvons voir ici l’harmonie profonde entre ce qui est grec, au meilleur sens du terme, et la foi en Dieu fondée sur la Bible », disait le pape. Cette harmonie profonde est au cœur de la pensée de Benoît XVI, qui s’appuie sur saint Augustin. « J’en suis arrivé à la conviction que nous avons évidemment besoin du Dieu qui a parlé, qui parle, du Dieu vivant. Du Dieu qui touche au cœur, qui me connaît et qui m’aime. Mais Dieu est également accessible à la raison. » Nulle opposition, donc, entre le Dieu de la foi et le Dieu des philosophes, pas plus qu’entre la foi et la raison.

    « Il n’est pas question  de dire "Je détiens la vérité" : c’est la vérité qui nous détient. » Benoît XVI »

    Il faut évangéliser

    « …Cette nouvelle évangélisation, autrement dit la rechristianisation des nations anciennement chrétiennes, n’est-ce pas un vœu pieux ? lui demande Peter Seewald. Pas du tout, rétorque le pape émérite, « il ne faut pas renoncer à annoncer l’Évangile ». Et de prendre l’exemple du monde gréco-romain, dont il était plus qu’improbable qu’une poignée de juifs démunis réussissent à l’évangéliser... Improbable à vue humaine. Benoît XVI enfonce le clou : « Il est absolument indispensable d’annoncer cette Parole qui porte en elle la force de construire l’avenir et de donner du sens à la vie des hommes. » 

    Ses prières jésuites préférées

    « Benoît XVI apprécie particulièrement la prière de saint Ignace :

    « Prends, Seigneur et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté. Tout ce que j’ai et possède, c’est Toi qui me l’as donné... » Il aime à réciter aussi celle de saint François Xavier : « Je t’aime, non parce que Tu peux me donner le paradis ou me condamner à l’enfer, mais parce que Tu es mon Dieu. Je t’aime parce que Tu es Toi. »

    Sa préférée est la prière de Pierre Canisius : « Vous, mon Sauveur, vous m’avez, en quelque sorte, ouvert le cœur de votre corps très saint. J’avais l’impression d’en voir l’intérieur. Vous m’avez dit de boire à cette fontaine, m’invitant à puiser les eaux de mon salut à votre source, ô mon Sauveur. Pour moi, j’éprouvais un grand désir de voir couler de là dans mon âme, à flots, la foi, l’espérance et la charité. J’étais assoiffé de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, et je vous priais de me purifier, de la tête aux pieds, de me couvrir et de me parer. Puis, j’osai approcher de votre cœur, tout rempli de douceur et y apaiser ma soif ; et vous m’avez promis une robe tissée de paix, d’amour et de persévérance, pour couvrir mon âme dénudée. Avec cette parure de salut, je sentis grandir en moi la confiance de ne manquer de rien et que tout tournerait à votre gloire. Amen. »

    Benoît XVI. Dernières conversations, avec Peter Seewald, Fayard.

    Ref. Livre événement : Benoît XVI par lui-même

    En attendant la suite des réactions dans la « cathosphère » et ailleurs...

    JPSC