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Témoignages - Page 231

  • Ce n'est pas la force de l'islam mais bien la faiblesse du christianisme qui pose problème en Europe

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    L’« évêque d’Arabie » regrette la « faiblesse du christianisme en Europe »

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, basé à Abou Dhabi, dans les Émirats arabes unis, témoigne dans un livre paru en allemand, de sa longue expérience avec l’islam.

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud.

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud. / Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC/

    « Paul Hinder, als Bischof in Arabien ». Tel est le titre du témoignage que Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud (AVOSA) depuis douze ans, vient de publier aux éditions allemandes Herder Verlag, à Fribourg-en-Brisgau. Un livre qu’il a dédié aux quatre Sœurs de Mère Teresa assassinées le 4 mars 2016 à Aden, au Yémen.

    Ce capucin suisse – il est originaire du canton de Thurgovie – a été ordonné en janvier 2004, dans la « cathédrale » d’Abou Dhabi, évêque pour le vicariat apostolique d’Arabie du Sud, correspondant aux Émirats arabes unis, au sultanat d’Oman et au Yémen, soit une superficie de plus de 3 millions de km².

    Au moins 2,5 millions de catholiques

    De passage en Suisse cet été, et interviewé par l’agence kath.ch, Mgr Hinder rappelle que 85 % de la population des Émirats arabes unis sont des étrangers, principalement des Indiens, des Philippins, des Pakistanais et des Sri-Lankais de condition modeste. Parmi ces immigrés, les chrétiens représentent environ 3 millions (10 %) de la population totale (sans oublier les Libanais, Palestiniens, Irakiens, Syriens ou Égyptiens), dont au moins 2,5 millions de catholiques.

    Avec le développement économique de la région, l’Église voit une augmentation constante du nombre de ses fidèles. « Les chrétiens ont le même statut que les autres étrangers ; nous sommes là pour un temps limité et pour travailler. Les visas sont délivrés pour une durée maximale de trois ans et doivent être renouvelés. »

    Le manque de lieux de culte

    Dans les Émirats et dans le sultanat d’Oman, la liberté religieuse existe, mais « avec des restrictions », souligne Mgr Hinder. On ne peut pas, par exemple, célébrer une messe n’importe où. Le problème du manque de lieux de culte et de locaux paroissiaux est réel. Ainsi, pour les sept petits États des Émirats arabes unis, il n’y a que huit paroisses pour près d’un million de catholiques. « Nous serions très heureux de pouvoir trouver des locaux à louer mais ce n’est pas si facile ! »

    De même les édifices religieux dans les Émirats sont soumis à certaines contraintes architecturales et sont obligatoirement dépourvus de croix et de cloches. « Si quelqu’un se comporte de façon inappropriée, par exemple en distribuant des bibles ou en cherchant à convertir des musulmans, il est aussitôt expulsé du pays. J’aurais parfois des choses à dire, mais j’évite de le faire… En pays d’islam, le travail missionnaire a une tout autre signification et tout prosélytisme est interdit. Et quand des évangéliques s’affranchissent de ces règles strictes, cela retombe alors sur les autres chrétiens. »

    Prendre soin des racines chrétiennes de l’Europe

    Interrogé sur la présence musulmane de plus en plus forte en Europe, « l’évêque d’Arabie », comme on le surnomme, estime que « le problème n’est pas la force de l’islam, mais plutôt la faiblesse du christianisme en Europe ». Il invite ainsi les Européens à se poser la question de leurs racines : « ce patrimoine chrétien n’est pas sculpté dans le granit une fois pour toutes : il peut s’évaporer ».

    Certes, admet-il, des valeurs séculières comme la solidarité ou la non-violence appartiennent aussi à ces racines, mais peuvent-elles subsister quand la religion chrétienne qui les a produites n’est plus maintenue ? « Vous pouvez laisser un terrain en friche pendant un certain temps. Mais arrive un moment, si vous ne vous en occupez pas, où une forêt se constitue… Prendre soin de ses racines et de son patrimoine signifie, par exemple, que l’on transmet des connaissances sur la Bible et le christianisme. »

  • Beauraing : la simplicité du coeur

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    JPSC

  • Burkini : une histoire stupide

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    Lu sur le site de « La Vie » , sous le titre  «Cannes, sa plage et ses tenues  non laïques :

    Copacabana.jpg« La ville de Cannes interdit l’accès à ses plages aux personnes ayant une tenue non « respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». Selon l’arrêté, signé par le maire David Lisnard le 28 juillet dernier, « dans [un] contexte particulier justifiant le maintien de l’état d’urgence, une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse alors que la France et les lieux de culte religieux sont actuellement la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des troubles de l’ordre public ». Le texte évoque particulièrement les attentats de Nice le 14 juillet et de Saint-Étienne du Rouvray, le 26 juillet, au cours duquel le père Hamel a été égorgé.

    Mais qu’est-ce qu’une tenue qui « respecte » la laïcité ? Interrogé par Nice Matin, David Lisnard précise : « On n'interdit pas le voile, ni la kippa, ni les croix, j'interdis simplement un uniforme qui est le symbole de l’extrémisme islamiste. Il faut arrêter de vouloir caricaturer cet arrêté. Nous vivons dans un espace public commun, il y a des règles à respecter. » Ces détails n'apparaissent cependant pas dans le texte de l'arrêté. Contactée par La Vie, la mairie de Cannes n'était pas en mesure de donner d'autres précisions.

    Les « bonnes mœurs »

    Ce sont donc certaines tenues "musulmanes" qui sont visées. Marwan Muhammad, directeur exécutif du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), annonce déjà que la justice va être saisie : « Pour contester la validité de l'arrêté du maire de Cannes, notre avocat local va mener une action en référé. Un appel à la mobilisation des Cannois va être lancé pour peser sur cet arrêté. » Il ajoute : « Tout cela est assez inquiétant car si les polémiques vont vite s'essouffler, les conséquences sur la vie sociale seront à plus long terme : on peut craindre qu'à Cannes, les femmes voilées ou en burkini n'oseront plus sortir à la plage, même si l'arrêté municipal est abrogé. »

    L'initiative cannoise pose aussi question pour d'autres confessions. Pour le père Louis-Marie Guitton, responsable de l'Observatoire socio-politique (OSP) du diocèse de Fréjus-Toulon, il s'agit là d'« une polémique inutile et offensante ». Auteur d'un texte sur la pudeur, disponible sur le site de l'OSP,  il s'étonne aussi de l'imprécision et de l'usage de l'expression « bonnes mœurs ».

    Raphaël Cornu-Thénard, président d'Anuncio, un mouvement catholique connu notamment pour ses actions d'évangélisation sur les plages, dénonce quant à lui « une réaction de peur de la part de la mairie, qui ne peut être que néfaste au dialogue interreligieux et aux activités de l'Église catholique ». Anuncio n'a pas d'activités à Cannes pour le moment mais « s'il faut envoyer quelques missionnaires, nous le ferons ! » assure Raphaël Cornu-Thénard qui rappelle que « personne n'a jamais accusé Anuncio de contrevenir à la laïcité ». Ce sujet sera d'ailleurs abordé par les membres d'Anuncio lors de leur prochain Congrès Mission, en octobre.

    Un contexte national tendu 

    La décision du maire de Cannes attire l'attention dans un contexte national particulièrement tendu. « Si l'on prend un peu de perspective, il y a une répétition des situations islamophobes depuis quinze jours : l'interdiction de la privatisation de la piscine par une association musulmane, la CAF qui suspend les allocations d'un centre de vacances accueillant une association musulmane...», estime Marwan Muhammad. Il y a quelques jours, la polémique sur la « journée burkini » près de Marseille avait fait réagir toute la classe politique. Aux Pennes-Mirabeau, une association de femmes des quartiers nord de Marseille avait prévu une sortie piscine en burkini au parc aquatique Speedwater Park. L'initiative, repérée et relayée par le sénateur FN et maire du 7e secteur de Marseille Stéphane Ravier et Valérie Boyer, la députée (Les Républicains) et maire du 6e secteur, a finalement été interdite par arrêté municipal afin d'éviter les « troubles à l’ordre public ».

    L’arrêté municipal cannois rappelle surtout l’affaire de « Wissous Plage ». En 2014, deux femmes voilées avaient été interdites d’accès à l’opération estivale dans la ville de Wissous, dans l’Essonne. Le maire Les Républicains Richard Trinquier s’était inspiré de la loi de 2004 sur le port des signes religieux en milieu scolaire pour justifier sa décision. Or, la justice avait suspendu l’interdiction après une saisine par la préfecture de l’Essonne et le CCIF. Aujourd'hui, plusieurs associations de défense des musulmans se sont déjà emparé de l'affaire cannoise et étudient la possibilité de contester l'arrêté. »

    Ref. «Cannes, sa plage et ses tenues  non laïques »

    L’Islam doit peut-être rationaliser sa lecture du Coran. La laïcité « à la française »  devrait aussi  se poser quelques questions…

    JPSC

  • Affluence aux messes de l'Assomption

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    Aux journaux télévisés de la mi-journée ce quinze août 2016, la RTBF et RTL signalaient l’affluence aux célébrations de l’assomption de Marie en Belgique francophone.  Et il semble qu’Outre-Quiévrain on ne soit pas en reste : extrait de l'homélie de Dom Coureau, père abbé de l’abbaye bénédictine de Triors, dans la Drôme, publié sur le blog « Salon beige » :

    "La piété populaire est plus tenace qu’il n’y paraît, toute fragile qu’elle soit et parfois même bien ambiguë. Elle devance souvent la réflexion de la sagesse théologique qui sort enfin de sa léthargie. Malgré les apparences, la fête de ce jour reste bien ancrée au cœur des masses, plus chrétiennes qu’il n’y paraît. Le journal « La Croix » le reconnaissait récemment (12 août) : près d’un Français sur deux déclare prier la Vierge Marie, indice d’une réelle popularité mariale du pays. Cette popularité n’a jamais cessé, soutient un prêtre, spécialiste en la matière. Elle n’a pratiquement pas suivi les fluctuations de la pratique religieuse qui, elle, s’est affaissée. Les pratiques de piété mariale restent vivaces, chapelet des groupes du Rosaire, pèlerinages et processions de la Vierge vers les hauts-lieux mariaux qui sont considérables et extraordinaires. On pense bien sûr à Lourdes ou à Fourvière, mais aussi à tant de sanctuaires et d’églises, où la Vierge Marie rassemble enfants, adolescents, hommes, femmes, grands-parents, personnes d’origine populaire ou bourgeoise. Marie rebat les cartes des inégalités sociales, souligne encore cet article, avec le fait significatif que Marie apparaît le plus souvent à des gens qui ne sont généralement pas admirés par la société civile : des enfants, des malades, des personnes d’origine sociale plutôt populaire. Avec elle, les petits deviennent grands, conclut-il avec bonheur. 

    Récemment les évêques de France ont prescrit de jeûner, avant d’instaurer une neuvaine de prière pour la paix, clôturée ce matin par la sonnerie des cloches de nos églises. Cet humble acte de foi et de confiance entend arracher les fidèles à la peur panique que cherche à instaurer le terrorisme actuel : Prière et pénitence, prescrivait déjà Notre Dame à Lourdes. L’archevêque de Rennes voit là une nécessaire réponse à cette « guerre mondiale par morceaux » dont parle souvent le pape François. Prier pour la France, poursuit Mgr d’Ornellas, c’est prier pour que se lèvent des prophètes qui maintiennent en éveil la conscience de la dignité de l’être humain et de sa dimension religieuse. Prier pour la France signifie s’inscrire dans une tradition chrétienne multiséculaire de charité, pour que celle-ci continue d’irriguer les manières de relever de nouveaux défis. La charité n’est pas naïve : elle appelle à un surcroît d’intelligence créatrice et d’engagement social et politique. Charité et justice sont la trace concrète de l’œuvre de l’Esprit en notre histoire chaotique. 

    Prier Marie dans sa gloire est donc le réflexe de beaucoup en ce temps de menace. Il faut l’entretenir. De même il faut adorer le Saint-Sacrement, surtout là où il est exposé à la piété des fidèles. N’ayez pas peur, continue de nous y dire Jésus. Prions pour nos persécuteurs potentiels, prions pour leur conversion, afin que notre doux Père des cieux leur fasse connaître son Fils tel qu’il est et non tel qu’ils l’imaginent. Il se peut d’ailleurs que les musulmans de bonne foi soient légion, aptes à être intégrés dès lors dans la communion des saints, spécialement ceux d’entre eux qui seraient au Purgatoire ; aptes à être intégrés alors dans l’unique plan du salut, car il n’y a pas d’autre nom que Jésus pour nous sauver (Act. 4,10). Avec eux alors, nous supplions le Bon Dieu par sa Mère glorieuse que le monde ne devienne pas un enfer, car tel n’est pas du tout le plan de Dieu. Par sa miséricorde, il veut au contraire que nous désirions aller au ciel avec Marie qui voit et adore Jésus, amen."

    Ref. La popularité de la Sainte Vierge en France n'a jamais cessé

    JPSC

  • L'héroïsme discret de la génération Vatican II

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    De Roland Hureaux sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Le père Jacques Hamel ou l'héroïsme discret de la génération Vatican II

    FIGAROVOX/ANALYSE - Cette semaine ont eu lieu les funérailles du père Jacques Hamel. Pour Roland Hureaux, son personnage était remarquable de simplicité, à l'image de cette génération de prêtres qui a traversé en toute discrétion un demi-siècle de déchristianisation du pays.


    Agrégé d'histoire, énarque et normalien, Roland Hureaux est haut-fonctionnaire et essayiste. Il a notamment publié La grande démolition, la France cassée par les réformes (Buchet-Chastel, 2012).


    Les Français n'ont pas été seulement émus par les atroces circonstances du meurtre du père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Ils l'ont été aussi par le caractère de ce prêtre ou plutôt par son absence apparente de caractère distinctif, par sa simplicité au sens le plus ordinaire du terme.

    Meurtre atroce. Les chrétiens n'ont pas l'habitude de gémir sur les misères qu'on leur fait car ils ont la culture du martyre. Le Christ les a prévenus: «Vous serez haïs de tous à cause de mon nom» (Mt 10, 22), «Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous (…)» (Jean 15, 18, 20). Et ils connaissent ce mot de Tertullien: «le sang des martyrs est la semence des chrétiens». En un sens, la mort du père Hamel est pour lui une apothéose: égorgé en pleine messe, dans son église, sur l'autel, comme l'Agneau de Dieu dont il célébrait le sacrifice, à 85 ans, après une vie de prêtre accomplie!

    Mais le plus émouvant est que, à ce que l'on sait, le père Hamel est un prêtre comme il y en a eu des centaines dans sa génération. Une génération qui a vu, sans doute avec douleur, la déchristianisation massive de la France, la raréfaction des vocations, des charges de plus en plus lourdes pour une population de plus en plus indifférente. Qui a vu aussi, à la suite du Concile Vatican II, la simplification du culte que certains tiennent pour un appauvrissement ou une banalisation. La paroisse de Saint-Etienne-du-Rouvray est assez emblématique de la déréliction d'une grande partie de cette France qui fut chrétienne. C'est une paroisse de banlieue ouvrière, déchristianisée, dominée d'abord par le parti communiste, puis par l'islam. Les catholiques n'y sont qu'une faible minorité.

    Le statut social des prêtres n'est plus ce qu'il était. La société leur demande de garder profil bas, de dire la messe «en faisant vite, en se cachant, pour ne pas déranger les gens», selon le mot de Georges Brassens, ce «bouffeur de curés» que le sort du père Hamel aurait sans doute ému. On demande seulement à ces prêtres d'être des braves gens, ce qu'ils sont, pas toujours reconnus à leur juste valeur. Le père Hamel disait une messe habituelle de semaine avec six fidèles dont trois bonnes sœurs, âgées elles aussi. Une messe en français, sans pompe, sans chants extraordinaires, sans extase pendant l'eucharistie comme on en a prêté auPadre Pio. Bref, selon l'expression consacrée, l' «ordinaire de la messe».

    De ce sacerdoce postconciliaire dépourvu d'éclat, le père Hamel ne se sera écarté que sur un point: il n'avait pas voulu prendre de retraite. Au motif que les prêtres seraient des «travailleurs comme les autres», les évêques de France ont pris l'habitude de les mettre à pied ou à en maison de retraite passé un certain âge. Comme si les règles syndicales s'appliquaient aussi aux hommes de Dieu. Le père Hamel, lui, a voulu servir jusqu'au bout, même dans un rôle subalterne: c'était sa gloire. Fort modeste au demeurant. Il n'oubliait sans doute pas que prêtre, presbyteros, signifie en grec l'«ancien».

    C'est un signe paradoxal de la Providence que le martyre soit tombé sur un prêtre aussi simple. On peut penser que du haut de sa toute puissance, Dieu a vu ce qu'avait eu d'héroïque cette génération postconciliaire que tant d'esprits forts prennent de haut. Une génération qui n'a sans doute pas fait d'éclat, qui n'a renversé aucune tendance de fond, mais qui a tenu le poste dans des temps qui furent peut-être parmi les plus difficiles de l'histoire de l'Eglise.

    Un signe pour les mauvais chrétiens que nous sommes, trop souvent portés à l'arrogance et au mépris devant la grisaille. Un signe aussi pour une population qui s'était habituée à ne pas remarquer ces curés devenus si discrets, les prenant au mieux pour les derniers des Mohicans.

    Or si le djihadistes se sont attaqués à un prêtre de ce profil, de cet âge et qui ne sera probablement pas remplacé, dans un quartier où l'Eglise catholique gardait profil bas, c'est que, malgré son absence d'éclat, ce mince filet d'une Eglise catholique en crise signifiait bien plus qu'elle ne le croyait elle-même. Les djihadistes ont vu, eux, qu'il y avait là une réalité métaphysique redoutable, un symbole pour eux insupportable. Malgré sa bénignité, le père Jacques Hamel faisait encore peur à certains.

    Or faire peur, c'est exister. N'en déplaise à Emmanuel Todd, l'Eglise n'est pas encore morte en France.

  • SOS Chrétiens d’Orient : Première messe au Krak des Chevaliers depuis 1271

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    Vu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Lors de la visite du Père Aubry, conseiller religieux de l'association SOS Chrétiens d'Orient, la mission en Syrie a eu la chance de redécouvrir les fondements du christianisme, et les volontaires ont terminé une semaine de pèlerinage plus forts que jamais dans leur foi et leurs convictions. Ce dimanche 31 juillet, pour la première fois depuis 1271, la messe a été célébrée au sein de la chapelle de la citadelle croisée en compagnie des Soeurs de Marmarita et de plus de 20 volontaires. Ensemble, prions pour nos martyrs morts pour avoir aimé le Christ.

    SOS Chrétiens d'Orient »

    Ref. Première messe au Krak des Chevaliers depuis 1271

    JPSC

  • L’Eglise de Pologne résistera-t-elle aux sirènes de la post-modernité ?

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    JPSC

  • Mgr Michel Schooyans redoute une conspiration contre l’Eglise appuyée au sein même de celle-ci

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    Monseigneur Michel Schooyans, un des conseillers principaux du Pape Jean-Paul II et qui était aussi proche du Pape Benoit XVI, a adressé une mise en garde sur la trajectoire actuelle de l’Église Catholique. Dans un article publié dans LifeSiteNews, le Professeur Schooyans, membre de plusieurs Conseils et Académies Pontificales, écrit que “le Synode sur la Famille a révélé un profond malaise dans l’Église.” Lu sur le site « Culture de Vie » (juillet 2016) :

    « Le professeur à la retraite, d’origine belge et âgé de 86 ans, parle de la “crise” dans l’Église en disant qu’il est “inutile de se fermer les yeux puisque l’Église est attaquée jusque dans ses fondements mêmes.”

    Reconnu pour avoir inspiré le Pape Jean-Paul II à travers son livre sur l’avortement, Mgr Schooyans dit qu’il existe un groupe dans l’Église qui agit avec le “soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église.” 

    Il dit que le Synode sur la famille a révélé la résolution “d’un groupe de pasteurs et de théologiens” qui “n’hésite pas à saper la cohésion de la doctrine de l’Église.” Il ajoute que ce groupe “fonctionne comme un puissant parti, international, discipliné, organisé et bien établi.”

    Les membres actifs de ce parti ont un accès facile aux média; Ils se font voir fréquemment. Ils agissent avec le soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église. Leur principale cible constitue la moralité chrétienne, taxée d’être sévère et incompatible avec les “valeurs” de notre temps. Nous devons trouver les moyens pour rendre l’Église attrayante en réconciliant son enseignement moral avec les passions humaines…À travers ce réseau, les nouveaux législateurs seront capables d’infléchir la marche de l’Église, d’influencer le choix des candidats aux hautes fonctions, de forger des alliances qui compromettent l’existence même de l’Église.    

    Le Professeur Schooyans met surtout en garde contre les propositions concernant “la décentralisation” de l’Église. “Les actions des casuistes affectent aujourd’hui non seulement l’enseignement moral de l’Église, mais aussi la théologie dogmatique dans son intégralité; en particulier la question du Magistère,” avertit Schooyans. “L’unité de l’Église est en danger lorsque des gens suggèrent des propositions tendancieuses et parfois démagogiques concernant la décentralisation; des propositions largement inspirées par la réforme luthérienne.” 

    Le célèbre philosophe dont les livres furent encensés par les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI parle de la confusion dans l’Église autour des personnes divorcées et “remariées”, des “modèles” pour la famille, du rôle des femmes, de la contraception, de la gestation pour autrui, de l’homosexualité et de l’euthanasie. “Le Seigneur n’a pas demandé à l’Église de modifier les vérités enseignées par le Christ sur tous ces sujets,” déclare Schooyans. “L’Église est le gardien de ce trésor.” 

    Il déclare que “le casuiste”,  une personne qui utilise un raisonnement logique mais erroné surtout dans le domaine des questions morales, “cultive l’art de confondre les fidèles. Le souci de la vérité révélée et accessible à la raison ne présente pas d’intérêt…Petit à petit, les règles de comportement émanant de la volonté du Seigneur et transmises par le Magistère de l’Église souffrent d’abandon.” 

    L’évaluation morale d’un acte ne dépend plus de sa conformité avec la volonté de Dieu telle que présentée par la Révélation. Cela dépend de l’intention du sujet moral et cette intention peut être ajustée et façonnée par le conseiller spirituel qui “soutient” ses disciples. Dans le souci de faire plaisir, le conseiller spirituel devra assouplir la rigueur de la doctrine transmise par la Tradition. Le pasteur devra adapter ses mots à la nature de l’homme dont les passions conduisent naturellement au péché. Par conséquent, l’abandon progressif des références au péché originel et à la grâce. 

    “Comme il est grand le nombre de pasteurs toutes catégories confondues qui souhaitent faire allégeance aux puissants de ce monde, même facilement sans le besoin de jurer fidélité publiquement aux nouvelles “valeurs” du monde d’aujourd’hui!” écrit Schooyans. “En faisant pression afin de faciliter ‘le remariage’, les nouveaux casuistes soutiennent tous ces acteurs politiques qui sabotent le respect envers la vie et la famille.”

    Ref. Un des principaux conseillers du Pape Jean-Paul II met en garde contre une conspiration contre l’Église, conspiration ayant des appuis internes au sein de l’Église même

     JPSC

  • Selon Mgr Kockerols, "il faudrait que nos amis musulmans se positionnent clairement"

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    Vu sur rtl.be/info :


    L’évêque de Bruxelles, Monseigneur Jean Kockerols: "Il faudrait que nos amis musulmans se positionnent clairement"

    Lu dans la Libre (p. 9) :

    L’Église attend plus de réactions des musulmans

    « Il faudrait que nos amis musulmans se positionnent clairement. »

    L’évêque auxiliaire de Bruxelles, Monseigneur Jean Kockerols, s’est montré plus incisif que d’habitude ce mercredi matin sur les ondes de Bel RTL. A la question de savoir s’il se sentait en danger en tant que chrétien après les derniers attentats, Mgr Kockerols ne s’est pas montré alarmiste. Il a néanmoins ajouté qu’il souhaiterait "que du côté musulman, et en particulier à Bruxelles, on affirme bien plus et bien plus fortement que l’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe maintenant. J’ai eu la réaction d’une mosquée de Molenbeek et je leur en suis très reconnaissant, mais c’est une mosquée sur septante autres […]. Il n’y a absolument pas de mobilisation suffisante." De telles affirmations ne sont pas courantes dans le chef de l’Eglise belge qui a pour ligne de conduite de jouer la carte de l’apaisement et du dialogue. Ces paroles ne contredisent pas cette ligne de conduite, fait comprendre le père Tommy Scholtès, porte-parole des évêques, "mais c’est vrai que l’on aimerait aller un peu plus loin que les déclarations communes ou les célébrations interreligieuses qui font suite aux attentats, qui sont très positives et importantes, mais qui sont un peu institutionnelles". En d’autres mots, ce que souhaite l’Eglise, c’est qu’il puisse y avoir plus d’interpellations directes et de terrain entre les communautés. Ces interpellations existent, mais restent très convenues. Les liens directs entre les bases des deux communautés sont difficiles à tisser.)

  • Christophe Giltay, "content et ému", a rencontré le pape

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    Lu sur le site de la Dernière Heure :

    Christophe Giltay a pu rencontrer le pape: "J’étais content et ému"

    Christophe Giltay nous raconte sa première rencontre avec le pape François lors des Journées Mondiales de la Jeunesse.

    Bien qu’il couvre les "affaires du Vatican" depuis le début des années 2000, Christophe Giltay n’avait jamais eu le privilège d’aborder le Pape. Lors des Journées Mondiales de la Jeunesse 2016, du 26 au 31 juillet dernier, cela a pourtant été le cas.

    Le journaliste et envoyé spécial du RTL Info, ainsi que son cameraman Gilles Gengler, ont eu l’immense privilège de prendre l’avion en compagnie du pape François. Une première pour une équipe du RTL Info :"C’est un privilège qui n’est habituellement réservé qu’aux journalistes accrédités en permanence au Vatican, soit une poignée dans le monde entier. Cette année, notre demande a cependant été acceptée",nous explique Christophe Giltay, à la fois "content et ému".

    Le journaliste a d’ailleurs eu l’occasion de saluer le Pape en personne. Un moment qu’il n’oubliera pas de sitôt : "Il m’a pris la main et m’a salué. Je l’ai salué à mon tour en italien avant de lui dire, dans un français mâché, que nous serions très heureux de l’accueillir en Belgique un jour. Il m’a répondu en français également : Mais moi, je le veux aussi . Ce n’est évidemment pas une promesse mais il avait l’air d’en avoir envie", raconte celui dont la photo ci-contre ne cache pas l’émerveillement. "En voyant cette photo, certains copains me disent : On dirait un enfant qui discute avec saint Nicolas ! (rires) Je n’irais pas jusque-là mais je dois avouer que j’étais content de le voir."

    Malgré le rythme "effréné" des JMJ 2016 ("Tous les matins, on commençait par un briefing qui démarrait entre 4 h 15 et 5 h du matin"), le souvenir de cette expérience reste en tout cas très positif pour celui qui reprendra sa place de chroniqueur dans C’est pas tous les jours dimanche à la rentrée sur RTL-TVI.

    "C’est un Pape très accessible et simple. Pour vous donner une idée : un journaliste lui a offert une bouteille de vin, un autre a pu enregistrer une vidéo pour ses enfants où le Pape les saluait. Il prend le temps de parler avec les gens. Il ne se prend pas pour le Pape. C’est bien simple. Alors que ceux qui accompagnaient le Pape roulaient dans des grosses voitures, lui avait la plus petite voiture, une Polo !"(rires)

  • Occident, christianisme, islamisme : la première arme est celle de la vérité

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    « L 'islamisme menace la civilisation occidentale et la chrétienté, déclare Philippe Capelle Dumont. Pour le prêtre et philosophe, il faut fourbir les armes élémentaires de protection, mais aussi celles de la vérité et de la bonté. Philosophe et théologien, le père Philippe Capelle Dumont est professeur et doyen honoraire de la Faculté de Philosophie de l'Institut Catholique de Paris. Il est également président de l'Académie catholique de France ». Après les étranges propos du pape François, voici le  billet du P. Capelle-Dumont lu sur le site FigaroVox :

    « Sous une forme brutale et sans préavis, l'islamisme vient de révéler sa vraie nature. Le prêtre égorgé à Rouen par deux agents de Daech, alors qu'il posait, en vertu de la Tradition inspirée qu'il représentait, les gestes les plus élevés de l'échange humano-divin, symbolisera longtemps pour l'Eglise mais aussi pour un peuple et une civilisation, ce qui jusque-là était soigneusement évité voire lâchement dissimulé: le lien entre l'entreprise islamiste, le catholicisme et la survie de l'Occident. Et c'est leur mérite, comme à ceux qui leur ressemblent, de l'avoir compris devant les faux-penseurs hexagonaux. Plus de place dorénavant pour l'alibi psychiatrique du forcené isolé, plus d'étais au prétexte social du chômeur désespéré: c'est nous, dans notre existence citoyenne héritière de vingt siècles d'inspiration judéo-chrétienne, qui sommes, comme tels, visés, inquiétés et menacés par une stratégie de destruction totale.

    La ritournelle de l'indignation et le lexique compassionnel tout à coup se sont épuisés. Exténués, ils demandent où sont les armes à hauteur du combat engagé.

    Les armes de protection d'abord. Elles doivent être fourbies comme aux plus graves heures du destin national. Pensons qu'aucun religieux chrétien n'est désormais en sécurité sur la terre de France dont la beauté doit tant à sa vocation. Demain, l'attaque d'un monastère comme à Tibhirine? On le comprend: le politique qui décide doit moins communiquer sur son effort qu'anticiper sur son effet.

    Mais aussi et plus profondément les armes de la vérité! Inscrits dans la série des attentats contre les chrétiens d'Irak du Pakistan et d'Egypte, il nous faut mobiliser toutes les intelligences quant au fil de de continuité théorique qui désagrège ainsi la vie. Oui, l'islam fondamental qui recèle des richesses de spiritualité n'est pas l'islamisme radical qui pulvérise toute réalité antérieure au message coranique.

     Pour autant, la connexion de facto entre islam et islamisme devrait enjoindre les autorités religieuses à sortir du silence peureux et à dénoncer ardemment, munis de tous les porte-voix, les discours, répandus dans maintes moquées, de la récompense des 70 vierges promis aux kamikazes ou de la dégradation du musicien en porc. Le fameux «vivre-ensemble» dont on se réclame si commodément est impensable et impossible sans les armes de la vérité, celles qui osent dénoncer le lien entre les actes et leurs motifs religieux textuels.

    Les armes de la bonté aussitôt. Le pire serait de s'approprier, au motif de la légitime voire sainte colère, les armes de l'adversité criminelle. La guerre de religions n'est point co-naturelle aux chrétiens. Idéologiquement et politiquement instrumentalisés dans des passés peu glorieux, ceux-ci ne sont pas disponibles pour une confrontation de ce genre ; ils se veulent résolument tournés vers les racines qui font la cohésion humaine.

    L'absence de haine n'est ni l'absence de protection ni l'absence de lucidité. Si l'islamisme pose aujourd'hui un problème majeur comme en d'autres temps le nazisme et le stalinisme, les musulmans, nos frères et sœurs en paient un lourd tribut. Les armes de la protection , de la vérité et de la bonté peuvent-elles nous être communes? La question est en attente.

    Ref. Occident, christianisme, islamisme : la première arme est celle de la vérité

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  • Catéchèse de Mgr Laurent Monsengwo, cardinal-archevêque de Kinshasa aux JMJ de Cracovie : Justice et Miséricorde

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