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Témoignages - Page 228

  • Taybeh, Dernier village chrétien de Palestine

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    ACH003608269.1419310529.580x580.jpgDe Michel Lhomme, philosophe, politologue, sur Metamag :

    « Taybeh, Dernier village chrétien de Palestine ». L’Orient des camps et ses derniers chrétiens

    (...) Le Prix de l’Œuvre d’Orient a été décerné cette année à l’écrivain collaborateur d’Eléments, Falk Van Gaver et Kassam Maadi pour leur livre Taybeh, Dernier village chrétien de Palestine, publié aux éditions du Rocher. Ce livre expose la vie quotidienne d’un village de 1 300 habitants, situé à une trentaine de kilomètres de Jérusalem, non loin de Ramallah. Ce lieu souvent cité dans les écritures et comme le précise l’auteur « le village refuge de Jésus et ce livre est le refuge de mémoire des chrétiens de Palestine entre un passé pacifié et un avenir d’espérance. On y découvre la foi et le témoignage de ces chrétiens vivant entre l’islam et le judaïsme ».

    Le Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient a pour objectif de récompenser une œuvre pour son regard positif sur les Chrétiens en Orient, parmi une sélection d’ouvrages de langue française parus durant l’année. Le Prix littéraire 2016 a été remis cette année par le Cardinal André Vingt-Trois à l’issue de la messe de l’Œuvre d’Orient le dimanche 29 mai 2016. En fait à l’unanimité, le jury a voulu récompensé un livre fort, d’une grande authenticité, qui expose la vie quotidienne de ce village situé dans les fameux territoires palestiniens qui se trouvent de l’autre côté du Mur de séparation. Sa particularité ? C’est d’être le dernier village entièrement chrétien de Terre sainte et donc un vestige vivant de cette Palestine chrétienne oubliée des médias comme des tour operator.

    Falk van Gaver y a passé deux ans et avec Kassam Maaddi, un jeune catholique de Taybeh, il en rapporté ce témoignage vivant du quotidien de ces grands oubliés, les Arabes chrétiens dont la vie se déroule entre société musulmane et occupation israélienne. Le récit est palpitant car ni catastrophiste ni militant, il nous entraîne au cœur d’une petite chrétienté enracinée et vivante qui espère encore et malgré tout, attaché à ces rites et à ces cérémonies à la paix et la tolérance religieuse contre tout espoir.

    Falk van Gaver, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, est journaliste, essayiste, écrivain-voyageur mais aussi philosophe. Après avoir résidé en Polynésie, il s’installe actuellement en Guyane.

  • Pourquoi la célébration de la messe « ad orientem » n’a pas été abolie par la réforme de Paul VI

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    De Cyrille Dounot sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :


    messe cardinal sarah.jpgAprès l’appel du cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, invitant les prêtres à célébrer la messe tournés vers l’orient, le Père Lombardi a publié un communiqué, le 11 juillet, renvoyant à la Présentation générale du Missel romain (PGMR), instruction servant de guide à la célébration du saint sacrifice de l’autel (l’édition typique officielle, la troisième depuis 1969, date de 2002). Le porte-parole du Saint-Siège, cherchant à contrer le cardinal, et passer outre sa compétence propre en matière liturgique, a excipé du n. 299 de cette PGMR qui dispose : « Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles ».

    Une lecture plus attentive de l’intégralité de ce texte permet de mieux comprendre l’intention du cardinal Sarah, qui s’inscrit dans la tradition de l’Église d’une célébration ad orientem, nullement supprimée par la réforme de la liturgie menée par Paul VI. Nous verrons d’abord quelle place occupe ce numéro 299 dans ladite instruction, ensuite quelles sont les autres règles contenues dans l’instruction qui corroborent la justesse de l’appel formulé par le garant de la liturgie catholique.

    Le numéro 299 auquel il est fait mention est situé dans le cinquième chapitre du document, consacré à la construction et à l’aménagement des églises. Au sein de ce chapitre, il prend place dans une section intitulée « Disposition du sanctuaire pour la célébration communautaire ». Il reprend ici l’instruction Inter oecumenici du 25 septembre 1964 (n. 91), dans le passage intitulé « Comment construire les églises et les autels ». Il concerne donc directement l’aménagement spatial de l’autel, et indirectement la célébration de la messe. De ce point de vue, il ne fait que rendre possible une nouvelle forme de célébration « face au peuple ». Le texte latin en fait foi, voulant que tout nouvel autel soit séparé du mur « pour qu’il soit plus facile d’en faire le tour, et que la célébration face au peuple puisse (possit) s’y accomplir ». C’est une possibilité offerte légalement depuis 1964, et rien d’autre. Cela veut donc dire que la règle d’une célébration « face à Dieu » n’a pas été abrogée ; elle comporte une exception depuis 1964, permettant un autre type de célébration « face au peuple ».

    Une exception

     

    Cette exception demeure, en droit, une exception. Si, dans les faits, l’exception a remplacé le principe, cela n’est qu’un détournement des règles édictées par le Saint-Siège. La partie directement consacrée à la « célébration de la messe » (chapitre IV, nn. 115-287) confirme pleinement que le missel de Paul VI, et les règles qui l’accompagnent, n’ont pas changé l’usage d’une célébration orientée. Examinons ce quatrième chapitre. À toutes les étapes de la messe, il est indiqué explicitement quand le prêtre doit se retourner vers les fidèles pour leur adresser la parole, précision qui serait évidemment superflue si le mode normal (normatif) de célébration était « face au peuple ».

    Le n. 124, al. 2, indique la manière de débuter la messe, par le chant d’entrée et le signe de la croix, « Puis, tourné vers le peuple et étendant les mains, le prêtre le salue avec une des formules proposées ». Pendant l’offertoire, selon le n. 146, « le prêtre, en se tournant vers le peuple, et en étendant puis en joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant: “Orate, fratres” ». Après le canon et le Pater, « il étend puis joint les mains et il dit, tourné vers le peuple “Pax Domini sit semper vobiscum” » (n. 154). Une fois l’Agnus Dei récité, et avant sa propre communion, « le prêtre fait la génuflexion, prend l’hostie consacrée à cette même messe et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit : “Ecce Agnus Dei” » (n. 157). Le numéro suivant indique la position du prêtre au moment de se communier, « demeurant tourné vers l’autel » (stans ad altare conversus), le participe présent ainsi que le verbe stare renforcent le caractère habituel et normatif de cette position. Surtout, une telle indication n’aurait aucun sens si le mode ordinaire de célébration était « face au peuple », le peuple et l’autel étant toujours face au prêtre (idem au n. 244). Après la communion des fidèles, et le chant de communion, « le prêtre tourné vers le peuple dit, les mains jointes : “Oremus”, puis il prononce, les mains étendues, la prière après la communion » (n. 165).

    Pour « la messe avec diacre », de semblables indications existent, montrant elles aussi que la célébration normale se fait face à Dieu, et que le clergé doit, à certains moments seulement, se tourner vers son peuple. Ainsi, à la conclusion du canon, le diacre « invite à la paix en disant, les mains jointes et tourné vers le peuple : “Offerte vobis pacem” » (n. 181), et pour rite de conclusion, « le diacre envoie le peuple en disant, les mains jointes et tourné vers lui : “Ite, missa est” » (n. 185).

    Pour la messe concélébrée (dont il serait bon de relire les rares cas où elle est recommandée, au n. 199, al. 2), « le célébrant principal prend l’hostie consacrée à cette messe et, en la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit: “Ecce Agnus Dei” » (n. 243). Les règles pour la messe « avec participation d’un seul ministre » reprennent ces recommandations. Le prêtre « fait la génuflexion, prend l’hostie et, si le ministre communie, il dit, tourné vers lui et tenant l’hostie un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice : “Ecce Agnus Dei” » (n. 268). Ce même numéro poursuit : « Ensuite, tourné vers l’autel, il consomme le Corps du Christ. Si toutefois le ministre ne reçoit pas la communion, le prêtre, après avoir fait la génuflexion, prend l’hostie et, tourné vers l’autel, dit à voix basse : “Domine, non sum dignus” ».

    L’ensemble de ces règles, inscrites dans la partie de la Présentation générale du Missel romain décrivant ce qu’il faut faire pendant la messe (et non seulement l’emplacement de l’autel), éclaire d’une lumière « juridique » la lumineuse tradition liturgique et symbolique d’un positionnement commun du prêtre et des fidèles vers l’Orient. Malheureusement, elles sont souvent oubliées ou méprisées par ceux-là même qui devraient les offrir au peuple de Dieu. La question de l’orientation rejoint, à son corps défendant, d’autres aspects du culte extérieur qui ont subi les coups d’une triste révolution anti-liturgique. À titre d’exemple, cette PGMR impose (vainement ?) que « tous ceux qui passent devant le Saint-Sacrement font la génuflexion sauf s’ils s’avancent en procession » (n. 274, al. 4).

    Ces règles méconnues en rejoignent d’autres, pourtant traitées avec autorité par le concile Vatican II : celle de l’usage de la langue latine, qui « sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins » (Sacrosanctum concilium, n. 36, al. 1) ; celle du chant grégorien, que l’Église reconnaît comme « le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place » (Sacrosanctum concilium, n. 116). On sait ce qu’il est advenu de ces prescriptions conciliaires. On aimerait, avec le cardinal Sarah, que la liturgie retrouve sa splendeur, fut-ce avant le premier dimanche de l’Avent… »

    Cyrille Dounot est Professeur d'histoire du droit (Université d'Auvergne) et avocat ecclésiastique près l'Officialité de Lyon.

    Ref. Pourquoi célébrer ad orientem ?

    JPSC

  • À lire quand l’Église te fait souffrir

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    Lu sur le site « Aleteia » ce texte de Carlo Carretto (1910, † 1988), membre de la congrégation catholique des Petits Frères de Jésus, conduit au désert sur les traces du Père de Foucauld à l’appel du Christ :

    « Ô Église

    Ô Église, combien tu m’apparais contestable, et cependant combien je t’aime ! Combien tu m’as fait souffrir et cependant combien je te dois ! Je voudrais te voir détruite, et cependant j’ai besoin de ta présence. Par toi, sont arrivés tant de scandales, et cependant tu m’as fait comprendre la sainteté. Je n’ai rien vu au monde de plus obscurantiste, de plus compromis, de plus faux, et je n’ai rien touché de plus pur, de plus généreux, de plus beau. Que de fois j’ai eu le désir de te fermer au nez la porte de mon âme, et que de fois j’ai prié pour mourir entre tes bras qui offrent toute sécurité.

    L’Église est celle du Christ

    Je ne puis me libérer de toi parce que je suis toi, même si je ne suis pas complètement toi. Et puis, où irais-je ? En construire une autre ? Je ne pourrais la construire qu’avec les mêmes défauts, car ce sont les miens que je porte en moi. Et si je la construis, elle serait mon Église et non celle du Christ.

    L’autre jour, un ami a écrit dans un journal : « Je quitte l’Église parce qu’avec son engagement envers les riches, elle n’est pas crédible ». Il me fait de la peine ! Ou c’est un sentimental sans expérience et je l’excuse ; ou c’est un orgueilleux qui se croit meilleur que les autres. Aucun d’entre nous n’est crédible tant qu’il est sur cette Terre… La crédibilité n’est pas des hommes, elle est seulement de Dieu et du Christ.

    L’Église composée de pécheurs

    L’Église a le pouvoir de me donner la sainteté, et elle est composée complètement, du premier jusqu’au dernier, de purs pécheurs, et quels pécheurs ! Elle a la foi toute-puissante et invincible de renouveler le mystère eucharistique et elle est composée d’hommes faibles qui marchent à tâtons dans l’obscurité et se battent chaque jour contre la tentation de perdre la foi. Elle porte un message de pure transparence et est incarnée dans une pâte sale, comme est sale le monde.

    Elle parle de la douceur des maîtres, de leur non-violence, même si dans l’Histoire elle a envoyé des armées étriper les « infidèles » et torturer des hérésiarques. Elle transmet un message de pureté évangélique et cherche argent et alliances avec les puissants.

    Ceux qui rêvent de choses distinctes de cette réalité montrent qu’ils n’ont pas compris l’homme. Parce que ceci est l’homme, tel que l’Église visible le voit, dans sa méchanceté, et en même temps son courage invincible que la foi en le Christ lui a donné et que la charité du Christ lui fait vivre.

    Lorsque j’étais jeune, je ne comprenais pas pourquoi Jésus, malgré le reniement de Pierre, l’a voulu comme chef, son successeur, le premier Pape. Aujourd’hui cela ne me surprend plus et je comprends de mieux en mieux qu’avoir fondé l’Église sur la tombe d’un traître, d’un homme qu’effrayaient les commérages d’une servante, était un avertissement perpétuel pour maintenir chacun de nous dans l’humilité et dans la conscience de sa fragilité

    Dieu est plus grand que notre faiblesse

    Non, je ne quitte pas l’Église fondée sur un roc aussi faible, car j’en fonderais une autre sur la pierre encore plus faible que je suis.

    Je dirais, en pensant à l’Église et à ma pauvre âme, que Dieu est plus grand que notre faiblesse… Ce qui compte, c’est la promesse du Christ, c’est le ciment qui unit les pierres, qui est l’Esprit Saint. Seul l’Esprit Saint est capable de faire l’Église avec des pierres qui n’ont pas été taillées comme nous…

    Et le mystère est là. Ce mélange de bien et de mal, de grandeur et misère, de sainteté et de péché qu’est l’Église, au fond c’est moi… Chacun d’entre nous peut sentir avec des frissons et avec une joie infinie que ce qui se passe dans la relation Dieu-Église est quelque chose qui nous appartient intimement. En chacun de nous résonnent les menaces et la douceur avec laquelle Dieu traite son peuple d’Israël, l’Église…

    Mais peut-être qu’il existe une chose encore plus belle. L’Esprit Saint, qui est l’Amour, est capable de nous voir saints, immaculés, beaux, même alors que nous sommes déguisés en vauriens et adultères. Le pardon de Dieu, quand il nous touche, rend transparent Zachée, le publicain, et immaculée Marie Madeleine, la pécheresse. Comme si le mal n’avait pas pu atteindre la profondeur la plus intime de l’homme. Comme si l’Amour avait empêché de laisser pourrir l’âme éloignée de l’amour…

    En ceci Dieu est véritablement Dieu, autrement dit le seul capable de faire « les choses nouvelles ». Parce que peu importe qu’Il fasse les cieux et la terre nouveaux, il est plus nécessaire qu’il « renouvelle » nos cœurs.

    Et ceci est le travail du Christ…

    Dans le corps vivant de Son l’Église. »

    Ref. À lire quand l’Église te fait souffrir

    JPSC

  • Du KGB au Christ : un témoignage bouleversant

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    De KTOTV.com : 

    On parle d´Ukraine sur l´antenne de KTO avec un témoignage plutôt extraordinaire et source d´espérance : celui de Vadim Dahnenko. Avec sa voix d'ange, il fut l´enfant star de l´Union soviétique dans les années 70 avant de devenir espion pour le KGB. Il fut plus tard condamné et envoyé dans une mine d´uranium et, à sa sortie, finit par rencontrer le Christ. Il est aujourd´hui pasteur protestant. Vadim Dahnenko est venu sur le plateau de KTO pour raconter cette conversion -celle du fils du n°2 du KGB en charge de la propagande de l´athéisme !- et attirer notre attention sur la situation critique des nombreux orphelins de son pays en guerre : des enfants pour qui il a créé une structure qui aide chacun d´eux à trouver des parents.

    Diffusé le 07/10/2016 / Durée : 26 minutes

  • Vient de paraître : Magazine « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle » : n° 100, automne 2016

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison d'été. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés ci-dessous en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    mag_100_sept2016_corr02-page-001.jpg

    Au sommaire de ce numéro n° 100 (automne 2016) : 

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    Brève histoire du sacrement de pénitence (II)

    Anima Christi

    Notes de lecture :

    Les racines juives de la messe – le Testament du Roc

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    France : deux attentats islamistes endeuillent les vacances

    Le sacrifice du matin

    Aux JMJ de Cracovie : le pape appelle les « jeunes divans » à la fraternité multiculturelle

    Benoît XVI : Dernières Conversations

     

    Belgique:

    Fraternité des Saints Apôtres : la décision qui fâche

    15 juillet : le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles décrète la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres

    Quelques réactions dans la « cathosphère »

    La dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres et l’obéissance à l’Eglise

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

     

  • Une procédure abrégée pour la béatification du Père Jacques Hamel ?

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    Lu sur le site du monde.fr :

    Saint-Etienne-du-Rouvray : le pape François accélère la procédure en vue d’une béatification du père Hamel

    Le pape François a accepté de raccourcir le délai avant l’ouverture d’un procès en béatification de Jacques Hamel, le prêtre égorgé par deux jeunes djihadistes en juillet 2016 à Saint-Étienne-du-Rouvray.

    Il s’agit d’une très rare exception aux règles du Vatican, qui exigent un délai de cinq ans entre la mort et l’ouverture d’un procès en béatification.

    Cette annonce est intervenue en marge du déplacement du pape en Géorgie et en Azerbaïdjan, alors que l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, a rouvert dimanche, plus de deux mois après l’attentat qui avait coûté la vie au prêtre de 85 ans pendant qu’il célébrait la messe.

    Dispensé de miracle

    Ces dernières années, Jean Paul II avait permis l’ouverture anticipée du procès en béatification de Mère Teresa de Calcutta, morte en 1997, avant que la procédure soit à nouveau accélérée pour le pape polonais, décédé en 2005. Dans les deux cas, la béatification avait eu lieu six ans après le décès. Mais il avait fallu que l’Eglise valide un miracle pour chacun des deux.

    Dans le cas du père Hamel, la probable reconnaissance de son martyr (« mort en haine de la foi ») le dispenserait d’obtenir un miracle pour être reconnu bienheureux. Il lui en faudrait cependant un pour être éventuellement déclaré saint par la suite.

    Lors d’une messe mi-septembre au Vatican à la mémoire du père Hamel, le pape François n’avait pas laissé beaucoup de place au doute sur l’éventualité d’une procédure en béatification :

    « Nous devons le prier c’est un martyr, et les martyrs sont des bienheureux [proches de Dieu après la mort] pour qu’il nous donne à tous la fraternité, la paix, et aussi le courage de dire la vérité: tuer au nom de Dieu est satanique », avait-il déclaré pendant le sermon.
  • Avortement : le témoignage pathétique d'une star de la télé-réalité

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    Via Famille Chrétienne :

    Voir aussi : un homme raconte son expérience de l'avortement

  • Quand les rescapés de Saint-Etienne-du-Rouvray se confient

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    Lu sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" (Luc Adrian) :

    Confidences exclusives des rescapés de Saint-Étienne-du-Rouvray

    Repères

    Le 26 juillet 2016, deux djihadistes interrompent la messe matinale célébrée quotidiennement en l'église Saint-Étienne, à Saint-Étienne du Rouvray, dans la banlieue de Rouen. Y participent trois religieuses et trois laïcs, dont un couple, Guy et Janine Coponet. Après une macabre mise en scène, ils égorgent le célébrant, l’abbé Jacques Hamel, puis tentent de tuer Guy Coponet. Ils sont abattus en sortant de l’église.

    «Vous voyez les vaches ?, interroge la dame au téléphone. – Oui, répond le journaliste parisien. J’aperçois six vaches, on dirait même qu’elles broutent – Ça fait plus de vingt ans qu’elles broutent, ajoute Madame Coponet : elles sont en plastique. Bon, vous prenez à droite des vaches, puis la deuxième à gauche. On vous attend. » Sur ce dialogue surréaliste, on enfile une ruelle de pavillons en briques rouges et silex qui va cogner contre la ligne de chemin de fer Paris-Le Havre. Le « rond-point des vaches » est l’un des nombrils de Saint-Étienne-du-Rouvray, commune ouvrière de la banlieue sud de Rouen. En face, les falaises de la Seine. S’y juchent la basilique de Bonsecours et le cimetière, à flanc de coteau, où repose la dépouille du Père Jacques Hamel, assassiné par deux jeunes djihadistes le 26 juillet alors qu’il célébrait la messe dans l’église Saint-Étienne.

    Guy et Janine Coponet accueillent dans leur jardinet. Ce couple qui fête ses 63 ans de mariage n’a jamais voulu répondre aux questions des journalistes Guy n’est mentionné dans la presse que comme Monsieur C. Ils ont néanmoins accepté de recevoir Famille Chrétienne. Dans leur salon, devant le buffet normand, à côté de la pendule dont le tintinnabulement égrènera les deux heures de l’entretien, nous rejoint Danielle Delafosse, qui assistait elle aussi, avec deux de ses sœurs religieuses, à la messe ce mardi-là, en la Sainte-Anne. C’est elle qui donna l’alerte. Ensemble, Danielle, Janine et Guy partagent ce qu’ils n’ont jamais dit.

    Guy Coponet, vous devriez être mort ?

    Guy Coponet – Oui. Ils m’ont frappé de trois coups de couteau, au bras, au dos et à la gorge. L’urgentiste qui m’a soigné m’a dit : « Il y avait une main divine sur vous car aucun des coups n’a touché un organe vital. Or, ce n’était vraiment pas loin… C’est comme un miracle ! »

    Ce « miracle », vous le voyez comme un signe ?

    Guy – Le Seigneur a permis que je survive pour témoigner de sa miséricorde. Cela m’est pénible : je n’aime pas paraître. Je suis un ouvrier à la retraite, j’aime la vie cachée de Nazareth. Me retrouver sous les feux des projecteurs me fait horreur.

    Quel fut le plus dur pour vous dans cette épreuve ?

    Guy – Filmer. Les deux jeunes tueurs m’ont attrapé par le « colbach », m’ont mis une caméra dans les mains et m’ont dit : « Papy, tu filmes. » Ils venaient même vérifier la qualité des images et constater que je ne tremblais pas trop. J’ai dû filmer l’assassinat de mon ami le Père Jacques ! Je ne m’en remets pas. Car c’est du théâtre leur sale « truc », de la mise en scène. Ils voulaient faire une vidéo destinée à faire le tour du monde sur les réseaux sociaux, ce qui leur permettrait de mériter leur titre de gloire de « martyr » d’Allah. Ils ont même pris le temps de se ceinturer de scotch pour faire croire qu’ils allaient se faire exploser, alors qu’il n’y avait que du scotch. Mais nous ne l’avons appris qu’ensuite…

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  • Engelmar Unzeitig, "l'ange de Dachau", est béatifié aujourd'hui

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    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    Allemagne: béatification d’Engelmar Unzeitig, prêtre mort à Dachau

    Un martyr du nazisme

    La béatification d’Engelmar Unzeitig (1911-1945), un prêtre catholique mort « martyr » en déportation à Dachau en 1945, aura lieu demain, samedi 24 septembre 2016, à  Würzburg, en Allemagne. Surnommé « L’ange de Dachau », il a soigné et consolé les détenus mourants du camp de concentration.

    Le représentant du pape, le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, présidera à la messe de la béatification.

    Né le 1er mars 1911 à Greifendorf, en République tchèque aujourd’hui, le père Unzeitig est entré au séminaire, chez les Missionnaires de Mariannhill, à 18 ans. Ordonné prêtre à 28 ans, il choisit comme devise: « Si personne ne veut y aller, j’irai! ».

    Il critiqua le régime de Hitler, protestant notamment contre les persécutions des Juifs. De la chaire de l’église, pendant la messe, il invitait les  catholiques à rester fidèles à Dieu et à résister aux mensonges du régime.

    Arrêté par la Gestapo et emprisonné en juin 1941, il est déporté à Dachau, sans jugement. Il commence à y apprendre le russe afin de mieux aider les prisonniers d’Europe orientale.

    Il gagne une réputation de « saint » en soignant les détenus malades. Pendant l’hiver 1944-1945, une épidémie de typhus se déclencha à Dachau. Avec les autres prêtres-prisonniers, le père Unzeitig entrait dans les baraques des malades où les officiers SS n’osaient plus entrer.  Tout en étant conscient des risques qu’il courait, il soignait, lavait, consolait les mourants et il priait avec eux.

    Finalement, la typhoïde atteignit également le père Unzeitig et il s’éteignit le 2 mars 1945, quelques semaines avant  la libération du camp par les Américains.

    « La grâce de Dieu Tout-Puissant nous aide à surmonter tout obstacle, a écrit le père Unzeitig dans une lettre de Dachau à sa sœur.  L’amour double notre force, nous rend inventifs, heureux et libres… Même derrière les plus grands sacrifices et les pires souffrances, Dieu est là, avec son amour paternel. »

    Le père Engelmar Unzeitig  a été déclaré vénérable par le pape Benoît XVI en 2009. Le 21 janvier 2016, le pape François a reconnu son martyr: un autre « miracle » n’est pas nécessaire pour sa béatification. Pour sa canonisation, il faura la reconnaissance d’un miracle comme dû à sa prière d’intercession.

  • La Congrégation des causes des saints modifie les règles de reconnaissance d’un miracle

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    Autrefois les canonisations étaient relativement rares et prenaient, en général, beaucoup de temps. La sainteté pouvait alors paraître comme un idéal lointain, un peu inaccessible.  Depuis le règne de Saint Jean-Paul  II, l’Eglise a multiplié l’élévation de modèles chrétiens sur les autels, au point de susciter parfois dans l’esprit des fidèles une dévalorisation contraire à l’effet recherché : l’appel universel à la sainteté. La congrégation pour la cause des saints recadre aujourd’hui certaines exigences. Lu sur le site du journal « La Croix »

    « Le nouveau règlement de la commission médicale publié vendredi 23 septembre veut prendre en compte l’évolution de la science et moraliser certaines pratiques.

    La Congrégation des causes des saints a rendu public vendredi 23 septembre un nouveau règlement de la commission médicale chargée d’examiner les miracles dont la reconnaissance est nécessaire avant une béatification ou une canonisation.

    Le précédent règlement datait de 1976 et il était nécessaire de prendre en compte non seulement l’évolution du droit canonique, notamment après la réforme de 1983, mais aussi celle des découvertes scientifiques.

    Chaque guérison présumée miraculeuse attribuée à l’intercession d’un futur saint ou bienheureux doit être examinée par deux médecins spécialistes de la matière concernée choisis sur une liste établie par la Congrégation des causes des saints. Ces experts rédigent chacun un avis et, si ceux-ci divergent, un troisième expert est sollicité avant que la guérison présumée ne soit examinée par une commission médicale plénière de sept experts.

    Majorité qualifiée

    Pour décider du caractère miraculeux d’une guérison, cette commission devra désormais se prononcer à une majorité qualifiée de 5 voix sur 7 (ou 4 sur 6 si un membre est absent). Si elle conclut à une guérison inexpliquée, le cas est alors présenté à la réunion des cardinaux et évêques membres de la congrégation qui peuvent alors se prononcer sur l’éventuel miracle. 

    En outre, alors qu’un miracle refusé par la commission par la commission pouvait être réexaminé par une autre commission formée d’autres experts, le nouveau règlement limite à trois le nombre d’examens successifs d’un même miracle. Au bout de trois refus, il ne pourra plus être représenté. 

    Virement bancaire

    Par ailleurs, le règlement prévoit des normes de secret beaucoup plus strictes. Les experts n’auront ainsi plus aucun contact direct avec le postulateur de la cause : toute communication devra passer par le sous-secrétaire de la Congrégation des causes des saints qui veillera à l’anonymiser. 

    Enfin, la rétribution des experts est moralisée : elle devra se faire uniquement par virement bancaire (certains experts préféraient jusqu’ici être rémunérés en liquide). 

    Selon le Saint-Siège, ces émoluments se montent à 500 € pour l’expertise de chacun des deux experts puis 3 650 € pour le travail de la commission plénière.

    Nicolas Senèze, à Rome »

    Ref. La Congrégation des causes des saints modifie les règles de reconnaissance d’un miracle

    Aujourd'hui, pour être reconnue comme sainte une personne doit remplir plusieurs conditions. La procédure commune repose sur trois critères : le candidat, Serviteur de Dieu laïc ou religieux, doit être mort en odeur de sainteté ; il doit avoir un rayonnement spirituel après sa mort (notion de réputation de sainteté, la fama sanctitatis qui doit être spontanée, durable, croissant continuellement et généralisée) avec des témoignages humains qui attestent de son martyre ou de l’héroïcité de ses vertus (vertus théologales et vertus cardinales ou vertus religieuses) ; il doit avoir accompli au moins deux miracles pour être canonisé et un miracle pour être béatifié : la béatification a été concédée par le pape Paul V Borghèse (XVIIe s) comme l'anticipation d’une canonisation prévue, mais retardée pour divers motifs. Elle est de nos jours considérée comme un degré indispensable dans le processus qui conduit à une canonisation.

    Mais, outre la canonisation formelle, la canonisation équipollente (codifiée par Benoît XIV au XVIIIe s.) permet aussi au pape d'étendre à l’Église universelle le culte d'un bienheureux et de l'inscrire au calendrier des saints dans certains cas dont il ne faudrait pas non plus abuser, sous peine d’un retour au temps des canonisations mérovingiennes…

    JPSC

  • 23 septembre : fête de Saint Padre Pio de Pietrelcina, prêtre capucin (✝ 1968)

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    Lu sur le site Nominis:

    padrepio2.jpgPadre Pio de Pietrelcina, comme l'Apôtre Paul, plaça la Croix de son Seigneur au sommet de sa vie et de son apostolat, comme sa force, sa sagesse et sa gloire... les trésors de grâce que Dieu lui avait accordés avec une largesse singulière, il les distribua sans répit par son ministère, servant les hommes et les femmes qui accouraient à lui toujours plus nombreux, et engendrant une multitude de fils et de filles spirituels...

    Béatifié le 2 mai 1999 - Canonisé le 16 juin 2002 - Vie de Padre Pio de Pietrelcina (site du Vatican)

    « Le 21 juin 2009, évoquant Padre Pio, Benoît XVI a dit qu'il "avait prolongé l'œuvre du Christ, celle d'annoncer l'Évangile, de pardonner les péchés et de soigner les malades dans leur corps et leur esprit... Les tempêtes les plus fortes qui le menaçaient étaient les assauts du Diable contre lesquels il se défendait avec l'armure de Dieu, avec l'écu de la foi et l'épée de l'esprit qu'est la Parole de Dieu. Uni en permanence à Jésus, il tenait toujours compte de la profondeur du drame humain pour lesquels il s'offrait et offrait ses nombreuses souffrances, et sut se dépenser pour soigner et soulager les malades, signe privilégié de la miséricorde de Dieu... Guider les âmes et soulager les souffrances, voilà comment on peut résumer la mission de saint Pio de Pietralcina".

    Ayant ajouté que l'héritage que le saint a laissé à ses fils spirituels est la sainteté, le Saint-Père a souligné que "sa première préoccupation, son inquiétude sacerdotale et paternelle était toujours que les personnes reviennent à Dieu, qu'elles fassent l'expérience de sa miséricorde et, intérieurement renouvelées, qu'elles redécouvrent la joie et la beauté d'être chrétiens, de vivre en communion avec Jésus, d'appartenir à son Église et de pratiquer l'Évangile. Avant tout, la prière... Ses journées étaient un Rosaire vécu, c'est-à-dire une méditation incessante et une assimilation des mystères du Christ en union spirituelle avec la Vierge Marie ce qui explique ses dons surnaturels et son sens pratique humain. Et tout cela culminait lors de la célébration de la messe... De sa prière, comme d'une source toujours vive, surgissait la charité. L'amour qu'il avait dans son cœur et qu'il transmettait aux autres était plein de tendresse, toujours attentif aux situations réelles des personnes et des familles. Il privilégiait le cœur du Christ spécialement envers les malades et les personnes souffrantes et, de là, est né le projet d'une grande œuvre consacrée au soulagement de la souffrance. On ne peut comprendre ni interpréter correctement cette institution si on la sépare de sa source inspiratrice qu'est la charité évangélique, animée elle-même par la prière". Benoît XVI a ensuite souligné "les risques de l'activisme et de la sécularisation qui sont toujours présents... Nombre d'entre vous, religieux, religieuses et laïcs sont tellement submergés par mille demandes au service des pèlerins, ou des malades de l'hôpital, qu'ils courent le risque de passer à côté de l'indispensable: écouter le Christ pour accomplir la volonté de Dieu. Quand vous vous rendrez compte que vous êtes près de courir ce risque, regardez Padre Pio, son exemple, ses souffrances, et invoquez son intercession pour qu'il vous obtienne du Seigneur la lumière et la force dont vous avez besoin pour poursuivre sa mission imprégnée de l'amour de Dieu et de charité fraternelle". (Source: VIS 090622)

    Mémoire de saint Pie de Pietrelcina, prêtre capucin, qui exerça très longtemps un ministère pastoral de miséricorde, de prière et de pénitence dans le même couvent de Saint Jean le Rond (San Giovanni Rotondo) dans les Pouilles, y fit construire la Maison du soulagement de la souffrance, et y mourut en 1968, vraiment configuré au Christ en croix.

    Martyrologe romain

    «Mais pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil» (Ga 6, 14).

    Ref. 23 septembre : fête de Saint Padre Pio de Pietrelcina, prêtre capucin (✝ 1968)

    JPSC

  • Euthanasie pour un mineur en Belgique : toujours plus loin

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    les moutons de panurge.jpgVox clamantis in deserto , à ce jour, une seule voix discordante dans le marais de la société belge, tous partis politiques et toutes religions confondues. Lu sur le site Figarovox :

    « FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour la première fois en Belgique, une euthanasie a été pratiquée sur un mineur. Pour le sénateur belge Alain Destexhe, la frénésie législative en matière sociétale ne semble pas avoir de limites alors que les abus sont nombreux.

    Alain Destexhe est sénateur belge. Ancien secrétaire général de Médecins sans frontières (MSF) et ex-président de l'International Crisis Group, il est, entre autres, l'auteur de Mouvement flamand expliqué aux francophones et Lettre aux progressistes qui flirtent avec l'islam réac. Lire également ses chroniques sur son blog.

    La Belgique vient d'inscrire un nouveau curieux record au Livre Guinness. Il y a quelques jours, elle devenait le premier pays où une euthanasie était légalement pratiquée sur un mineur. Cette possibilité, ouverte par l'extension d'une loi de 2002 sur l'euthanasie, n'avait toujours pas été saisie depuis son adoption en 2014.

    À lire une partie de la presse belge, il y aurait lieu de s'en réjouir. Le journal francophone Le Soir écrit «cette loi est une richesse. Préservons-la. Et sachons en forger d'autres, en gardant le souffle éthique qui l'a inspirée». Et l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (l'ADMD, qui est aussi active en France) souligne, avec lyrisme, «le courage du médecin qui a ouvert la voie à une autre ère».

    On peut légitimement se demander de quelle ère il s'agit alors qu'aucune demande sociale ou individuelle n'avait motivé l'extension de la loi aux mineurs. Le Docteur Sariban, pédiatre et cancérologue réputé du principal hôpital pour enfants de Bruxelles, avait à l'époque publié un texte pour dénoncer la future législation. Alors qu'il avait soigné 1250 enfants cancéreux dont 260 étaient décédés, jamais il n'avait sur toute sa carrière été confronté à la situation envisagée par la proposition de loi. Cette dernière n'était donc, selon lui, qu'une «mascarade» au regard des progrès des soins palliatifs et de la sédation de la douleur qui permettaient de faire face à ces situations. Et d'accuser les parlementaires à l'origine de la loi de permettre «à des gens de se poser en défenseurs de la veuve et de l'orphelin en utilisant des prétextes fallacieux».

    L'autorisation de la pratique de l'euthanasie sur les adultes puis les mineurs que la Belgique est la seule au monde à autoriser, s'inscrit dans la droite lignée d'autres réformes «progressistes» et de lois «éthiques» que la Belgique a adoptées avec entrain à partir de 1999, après l'éviction pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale des partis d'inspiration catholique de la coalition gouvernementale. Le mariage et l'adoption homosexuelle ont été coulés dans la loi, la recherche sur les embryons autorisée, et la PMA et la GPA tolérées avec, depuis, le défilé permanent de Françaises qui viennent se faire inséminer dans les meilleures cliniques de la capitale belge. Le PS belge qui se veut «créateur de progrès» a fait de ces lois éthiques un étendard et «entend défendre ses victoires, notamment en matière d'euthanasie des mineurs, et se battre afin que les avancées engrangées ne faiblissent pas devant la résurgence de positions conservatrices».

    La Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie se contente dans les faits d'enregistrer les cas déclarés.

    Une Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie est censée, comme son nom l'indique, contrôler les euthanasies et empêcher les abus. Composée en majorité de personnes et d'associations favorables à la pratique, dont la très active Association pour le droit de mourir dans la dignité, elle se contente dans les faits d'enregistrer les cas déclarés. Aider un patient atteint d'une maladie incurable, souffrant atrocement et souhaitant mettre un terme à sa vie, reste souvent un acte pratiqué - faut-il s'en plaindre? - dans l'intimité de la relation entre le médecin, le patient et sa famille. Selon le Journal of Medical Ethics, «les barrières de sécurité prévues par la loi sont inadéquates et insuffisantes». En 2012, le président de cette commission affirmait que les médecins préféraient dans la moitié des cas rester dans la clandestinité et ne pas déclarer les euthanasies.

    La frénésie législative sur la fin de vie semble ne devoir jamais s'arrêter. Cette année, trois nouvelles propositions ont été déposées par des députés socialistes. L'une d'entre elles cherche à «supprimer la liberté institutionnelle des établissements» de pratiquer des euthanasies et vise les hôpitaux encore gérés par des associations catholiques. Une résolution du Conseil de l'Europe affirme pourtant le droit à l'objection de conscience dans le cadre des soins médicaux légaux. «Nul hôpital, établissement ou personne ne peut faire l'objet de pressions, (...) ou subir des discriminations d'aucune sorte pour son refus de réaliser, d'accueillir ou d'assister un avortement, une fausse couche provoquée ou une euthanasie, ou de s'y soumettre, (...) quelles qu'en soient les raisons». 

    Ref. Euthanasie pour un mineur en Belgique : toujours plus loin

    Pour mémoire, le Dr Alain Destexhe est un sénateur libéral: rien à voir avec le parti "humaniste" (ex-social-chrétien).

    JPSC