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Témoignages - Page 276

  • Appel des patriarches orientaux aux autorités civiles et religieuses musulmanes : Passez aux actes !

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    Assez de paroles, des actes ! C'est, en résumé, l'appel lancé hier par les patriarches orientaux catholiques et orthodoxes au monde entier, à partir du siège patriarcal maronite de Dimane (Liban-Nord). L’information est aujourd’hui sur le site web du grand quotidien libanais « L’Orient-Le Jour »:

    p04-3_736877_large (1).jpgDes états généraux ecclésiastiques se sont tenus hier au siège patriarcal maronite de Dimane, en présence des patriarches orientaux catholiques et orthodoxes et du nonce apostolique, Gabriele Caccia, œil averti du Vatican. La réunion s'est tenue aussi sur la triste nouvelle d'une nouvelle avancée des jihadistes de l'État islamique dans la plaine de Ninive, en Irak, comme si les frontières du nouveau Moyen-Orient devaient être tracées avec le sang des chrétiens. Retenu en Irak, le patriarche des chaldéens, Louis Raphaël Sako, s'est fait représenter à cette réunion. Également absents, les assyriens et les coptes.
    Ce nouvel appel s'est distingué des précédents par son caractère plus exhaustif. Les patriarches s'y disent « épouvantés » par des développements « sans précédent » auxquels ils assistent, et « les développements désastreux à caractrère confessionnel et religieux rarement égalés dans l'histoire »; il adjure les Arabes et les musulmans à adopter une attitude plus claire à l'égard de ce qui se passe dans la plaine de Ninive, les exhortant à publier des fatwas et des lois sanctionnant la discrimination religieuse à l'égard des minorités.
    Le texte esquisse aussi une demande d'intervention des Nations unies, sans oser aller au bout de sa requête pour réclamer un déploiement de forces internationales. Mais ce déploiement est suggéré, puisque les patriarches demandent au Conseil de sécurité d'adopter une résolution claire ordonnant la restitution des maisons et des biens spoliés « par tous les moyens possibles ».
    De même, les patriarches en ont appelé à l'Organisation de la conférence islamique, à la Ligue arabe et au Tribunal pénal international, jugeant que cette dernière instance est habilitée à juger d'actes de barbarie qui sont de véritables « crimes contre l'humanité », qu'ils aient été commis à Mossoul où à Gaza.

    Un phénomène durable

    Dans la partie analytique du texte, les prélats réunis disent s'attendre à ce que le phénomène de l'extrémisme religieux soit durable, et affirment que « chrétiens et musulmans ont le devoir d'y faire face ensemble pour transmettre aux générations futures un Moyen-Orient libéré d'un tel fléau, en éclairant les consciences et les intelligences et en invitant les fidèles à respecter l'essence de la religion, loin de toute exploitation qu'on peut en faire pour des raisons personnelles, ou pour atteindre un objectif régional ou international ».
    Cette dernière remarque a ensuite été abordée de front par le communiqué. « Si des parties dissimulées encouragent cet extrémisme et en financent l'effet destructeur et corrupteur, il est indispensable qu'elles soient dénoncées et qu'elles aient à en rendre compte devant l'opinion internationale et les autorités morales agissantes », dit le communiqué.
    « Et pour ce faire, ajoute le texte, Arabes et musulmans n'ont d'autre choix que de retrouver l'esprit d'unité, de découvrir les avantages de la diversité qui est la marque distinctive de notre Machrek et de s'accepter réciproquement dans leurs modes de vie différents, dans le respect mutuel et dans l'égalité civique, dans tous les pays où ils se trouvent. »
    Et de préciser : « Nous adjurons les instances islamiques, sunnites et chiites, de promulguer des décrets religieux clairs jetant l'interdit sur l'agression contre les chrétiens et tous les autres innocents. Nous demandons en outre à tous les Parlements du monde arabe et islamique de voter des lois favorisant l'ouverture, rejetant clairement toute forme d'exclusion religieuse de l'autre (takfir) et responsabilisant toutes les personnes qui enfreindraient ces lois. »
    Même la loi du nombre a été dénoncée par les patriarches. « Nous adjurons les États de cesser d'aborder la diversité culturelle sous un angle minoritaire, comme si seul le nombre donnait valeur à la présence humaine, abstraction faite de la contribution humaine de chaque personne selon les dons que le Créateur lui a accordés »

    La suite ici : Appel des patriarches orientaux aux autorités civiles religieuses musulmanes : Passez aux actes

  • Pourquoi il faut stopper l’État islamique

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    Lu sur le site web de « La Libre Belgique » cet éditorial de Christophe Lamfalussy :

    « Le sort réservé aux minorités chrétienne et yézidie d’Irak aura donc été l’ultime raison pour riposter aux forces de l’État islamique (EI). Vendredi, deux avions américains ont bombardé des pièces d’artillerie des jihadistes non loin de la ville kurde d’Erbil. Le message est clair : les Etats-Unis ne laisseront pas ce groupe de fanatiques faire fuir des dizaines de milliers de civils innocents et sans défense. Car en dépit du risque pris par le président Obama de "revenir" en Irak, il faut empêcher ce groupe d’instaurer un califat dans cette région comme les talibans l’ont fait dans les années 90 en Afghanistan et au Pakistan, avec les conséquences que l’on sait. L’État islamique se nourrit d’une idéologie totalitaire qui fait fi des différences d’opinion, de culture et de religion. Il est responsable de nombreux crimes de guerre qu’il expose dans les réseaux sociaux pour semer la terreur. D’inspiration takfiriste, il prend des otages dont il négocie la libération pour s’acheter des armes. Enfin, il militarise de nombreuses recrues belges qui finiront bien, un jour, par revenir au pays.

    Les Etats-Unis viennent au secours d’un État défaillant - l’Irak - dont ils ont eux-mêmes contribué à la fragilité. Après avoir conquis le nord de la Syrie et une quinzaine de villes en Irak, les jihadistes ont profité des divisions qui minent le gouvernement irakien et de son incapacité à rassurer les sunnites, minoritaires dans ce pays. Ce n’est donc pas uniquement en arrêtant l’État islamique (dont les forces ne comptent que 20 à 30 000 hommes) mais aussi en ayant un gouvernement d’union nationale, qui bannit les discriminations communautaires à Bagdad, que le pays pourra être stabilisé. »

     Ref. Pourquoi il faut stopper l’État islamique

    Au même titre que la « communauté » internationale (si elle existe), l’Eglise catholique au plus haut niveau doit élever la voix , pour que le pays qui a les cartes en main dans cette affaire prenne clairement ses responsabilités.

    JPSC 

  • Région des Grands Lacs Africains : la loi de la jungle pour les multinationales ?

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     Le cynisme de certaines entreprises transnationales a été particulièrement souligné par les médias et les ONG des droits humains. C’est notamment le cas actuellement dans la région des Grands Lacs, au cœur du continent africain. Lu sur le site de « La Vie » (extraits), sous la signature du Belge Bernard Ugeux , Père blanc d’Afrique en poste à Bukavu :

    « En Afrique, une entreprise française est actuellement dénoncée, il s’agit de la multinationale française de l’industrie du pétrole Parenco. Elle a été poursuivie entre autres pour utilisation abusive du personnel journalier par ses sous-traitants (…) en République Démocratique du Congo. L’entreprise a répondu qu’elle « n’engage[ait] pas directement cette catégorie de personnel ». Ces entreprises estiment qu’elles ne sont pas responsables de ce que font leurs sous-traitants. Pourtant, en 2011, le Conseil des droits humains des Nations Unies a adopté à l’unanimité des Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Ceux-ci exigent de ces sociétés qu’elles mettent en œuvre des procédures de « diligence raisonnable » (ce qui veut dire un devoir de vigilance). Elles doivent donc mettre en place des mesures pour anticiper et empêcher les dommages liés à l’activité de l’entreprise. Il peut s’agir de dommages humains, environnementaux (écologie, faune et flore), sociaux, etc.(…).

     Pourquoi ces textes internationaux ne sont-ils toujours pas transposés dans la loi française ? Il appert que des entreprises patronales font tout pour retarder cette inscription en droit français, affirmant que les entreprises ont leur propre code éthique. Mais celui-ci n’est pas contraignant ! Certes, certaines entreprises ont pris conscience de l’importance des droits universels et se sont engagées dans des démarches volontaristes. Mais ce n’est pas suffisant comme on le constate aujourd’hui dans l’Est de l’Afrique.

    Il existe une inquiétude grandissante dans la région des grands lacs qui se situent le long du rift Albertine qui borde l’Ouganda, la RDC, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi. En effet, une étude approfondie du Pole Institute de Goma (RDC) montre que ces lacs sont menacés par l’exploration pétrolière et gazière par des multinationales des hydrocarbures. Or, ces lacs sont des réservoirs irremplaçables pour la biodiversité. Il s’agit du lac Edouard, du lac Albert, du lac Kivu et du lac Tanganyika et de leurs bassins.

    10935.jpgUn exemple : le lac Tanganyika (photo) est le plus long du monde (677 km), le deuxième le plus profond au monde après le lac Baikal, le plus poissonneux. « Il a une profondeur moyenne d’environ 570 m, et atteint dans la partie la plus profonde 1471 m. Il recèle 17 % des réserves d’eau douce du monde. (…) Il représente l’écosystème d’eau douce le plus riche au monde, ayant environ 2156 espèces, dont 27% sont endémiques, c’est-à-dire jamais observées nulle part ailleurs. (…) Son intérêt pour la biodiversité mondiale est quasi unique. L’autre importance du lac est liée à ses ressources et à l’intérêt qu’il représente pour les communautés locales comme source d’approvisionnement en poissons, avec environ 160.000 tonnes de prise annuelle de poissons pour tous les quatre pays, une source d’eau potable et un moyen de transport » .

    Or, un peu partout dans ces lacs, on a découvert des traces importantes d’hydrocarbure et la prospection se passe dans des conditions souvent opaques, tant en ce qui concerne l’attribution des blocs d’exploitation que des conditions de la prospection.

    Les ONG de protection de la nature (dont WWF) et des droits de l’homme (dont Human Right Watch) dénoncent le fait que des sociétés pétrolières détournent les lois nationales pour intervenir de façon occulte dans des régions protégées.

    C’est le cas du Parc des Virunga (photo), au Nord de Goma (RDC) qui est un des plusSnapshot_13.jpg beaux parcs nationaux du Congo proche du lac Kivu. Or, ces derniers temps, son directeur, Emmanuel de Mérode, a été victime d’un attentat qui a failli lui coûter la vie. En effet, il s’est opposé à des groupes qui prospectent clandestinement dans le parc. Le plus sérieusement soupçonné est la société britannique Soco international qui chercherait à développer malgré la loi des projets d’exploration pétrolière dans des zones protégées. Depuis l’attaque, mi-avril, contre le directeur du parc, les menaces contre plusieurs associations, et notamment le Fonds mondial pour la nature, se sont multipliées. « Depuis (…) nous enregistrons des menaces contre nos travailleurs [un Congolais et un Américain, ndlr]. Deux ont été la cible d’appels téléphoniques, des SMS leur ont été envoyés, qui menacent leurs vies directement », rapporte Raymond Lumbuenamo, directeur du fonds mondial pour la nature basé à Kinshasa. Par ailleurs, « certains membres de la société civile nous disent avoir été menacés de la même manière », explique-t-il. Le message a été très clair : « Nous ne l’avons pas eu, mais vous, on ne vous ratera pas. » « Nous allons continuer » (source : Radio Okapi dépendant de l’ONU). Pour le moment, il n’y a pas de preuve, mais faut-il se contenter de constater des « coïncidences troublantes ».

    Ce qui semble clair pour les habitants des rives des grands lacs, c’est que certaines sociétés seraient prêtes à recourir à des groupes privés de « sécurité » pour protéger leurs pratiques clandestines. S’il y a bavure, ce sera évidemment de la faute des filiales. L’irresponsabilité finit par tuer, c’est ce qui préoccupe le plus les populations riveraines qui risquent de se voir progressivement privées de leurs espaces de culture, de chasse et de pêche, sans oublier la grave pollution des écosystèmes (…).

     Ref. Nous ne sommes pas responsables, ce sont nos filiales !

    JPSC

  • France : Chrétiens d’Irak, euthanasie, Manif pour tous : le lobby catho existe-t-il ?

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    De Bénédicte Drouin sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne  : "Le récent voyage de trois prélats français en Irak, les débats de société sur le mariage ou la fin de vie ont été l’occasion de mesurer le réveil des catholiques, trop longtemps silencieux les années passées sur les questions politiques et sociales. Certains médias y voient le résultat d'un groupe organisé et influent, assimilé à des lobbys. Faux, répondent les catholiques. Personne ne commande en secret ces réactions. Elles ne sont que le résultat de la foi et des convictions des catholiques pratiquants sur fond de déchristianisation de la société. Le tout démultiplié par les réseaux sociaux."

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  • Encore trois prêtres assassinés par des rebelles dans l’Est du Congo

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    BABA.jpgUne dépêche de l’Agence Apic (datée du 7 août à Kinshasa) annonce que les trois religieux assomptionnistes, enlevés en octobre 2012 dans le Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, par les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF-NALU), seraient décédés. Selon Radio Kivu 1, ces prêtres auraient été exécutés «il y a quelques semaines», rapporte le 6 août 2014 le site internet du tabloïd «Le Potentiel», édité à Kinshasa. Le diocèse de Butembo-Beni (au nord de Goma) où se trouve la congrégation (photo) des assomptionnistes disparus, affirme cependant n'avoir aucune information confirmant les exécutions.

    Des troubles récurrents déstabilisent toute la région transfrontalière des grands lacs et l’est du Congo depuis l’époque des indépendances accordées voici plus de cinquante ans. Faut-il rappeler aux belges le massacre des vingt Père Spiritains, à Kongolo (Nord-Katanga), le 1er janvier 1962 ?

    JPSC

  • Chrétiens d’Orient persécutés : échos de la manifestation du 6 août à Bruxelles

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    Une amie nous adresse les échos et ambiances de cette manifestation d’hier à Bruxelles, en solidarité avec nos frères persécutés du Moyen-Orient . Beaucoup de familles, de jeunesse, de vigueur chrétienne qui devraient nous stimuler !

    Voir ici :

     

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Y9e1LwkH7-k

     

    https://www.facebook.com/photo.php?v=10203269528793883

     

    http://www.dhnet.be/actu/belgique/un-djihadiste-arrete-a-la-manifestation-de-soutien-aux-chretiens-d-irak-a-bruxelles-53e228be3570667a6390f5d5#0ab39

     

    JPSC

  • Quand de jeunes réfugiés chrétiens d’Irak découvrent en Europe un monde relativiste et indifférent

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire  Famille chrétienne  sous le titre  « Réfugiés en France, les chrétiens d’Irak se heurtent à l’indifférence ». Extraits.

    Réfugiés politiques en France depuis l’attentat contre la cathédrale syriaque de Bagdad, en octobre 2010, trois jeunes Irakiens racontent sans concession la manière impersonnelle, voire glaciale, dont ils ont été accueillis en France.

    Leur parole est franche envers le pays qui les a accueillis en octobre 2010, après l’attentat perpétré contre la cathédrale syriaque de Bagdad. La France, Pierre, Mariam et Benoît, jeunes réfugiés politiques irakiens, lui doivent énormément. Ils le savent. Le mouvement de solidarité qui s’est mis en place ces dernières semaines pour soutenir les chrétiens d’Orient les touche. « Je veux dire merci aux chrétiens, ici, en France, qui organisent des manifestations. Si elles ne changent rien à la situation en Irak, au moins elles ont le mérite de dire : on ne vous oublie pas. C’est très important », témoigne Pierre.

    Comme Michèle Alliot-Marie l’avait fait en 2010, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, et son homologue de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ont proposé le 28 juillet l’asile aux chrétiens irakiens. « Si Mgr Sako a raison de dire que les chrétiens d’Irak doivent rester sur leur terre historique, explique Benoît, les familles doivent aussi prendre une décision pour sauver leur vie ! La meilleure solution pour les chrétiens, aujourd’hui, c’est de partir », poursuit le jeune hommene cachant pas les faibles chances qu’il a un jour de revoir son pays.

    Mariam, jeune lycéenne qui vient de passer son bac de français avec un brillant 19 à l’oral, se montre plus sceptique :« La France accepte de les accueillir. Mais comment pourront-ils venir ici ? », s’interroge-t-elle. Et surtout, comment seront-ils réellement accueillis ?

    Car pour eux, comme pour de nombreuses autres familles irakiennes, arriver à Paris à l’automne 2010 ne fut pas simple. Loin de là. Ce fut, d’abord, le choc de découvrir une France qui n’est pas celle où ils avaient cru se réfugier. Non pas une société chrétienne, mais multiculturelle et athée. « J’avais imaginé la France et quand je suis arrivé à Paris, j’ai trouvé tout autre chose… », témoigne Benoît.

    Ce choc, dont ils parlent volontiers, cache une autre amertume : celle de ne pas se sentir accueillis par les Français, particulièrement les chrétiens. Sur place, ils ont trouvé le traitement de l’administration française « froid et compliqué ». Aucune structure performante n’était présente pour les aider à s’insérer. Mariam se souvient : « On a trouvé de l’aide auprès des Arabes, qui croyaient que nous étions musulmans. Mais quand ils apprenaient que nous étions chrétiens, ils partaient ».

    Est-ce plus difficile pour un chrétien de s’installer en France ? « Nous rencontrons beaucoup de difficultés, alors que nous sommes chassés de notre pays », répond la lycéenne. « Nous ne sommes pas venus par envie, mais parce que nous y étions obligés. Les Algériens, les Marocains, les Turcs viennent ici pour trouver un travail, et ils sont presque mieux traités par l’État », dénonce-t-elle sans concession.

    Alors, quand ils entendent certains discours politiques, comme la réaction de Louis Aliot (FN) à la proposition de M. Fabius d’ouvrir l’asile aux chrétiens orientaux, les jeunes Irakiens voient rouge. « Selon lui, il n’y a plus de place en France pour les immigrés. Il nous a comparés à la misère, alors que nous n’étions pas pauvres dans notre pays. Étrangement, il y a toujours de la place pour les autres mais pas pour les chrétiens, alors qu’eux, ils ont vraiment besoin de se réfugier. J’ai toujours de la famille en Irak : ils sont morts de peur, et ne savent pas quoi faire. » (…)

    Les beaux discours sont aussi souvent synonymes, ensuite, d’abandon. C’est l’avis d’Arnaud Duroyaume, qui s’occupe d’aider les Irakiens chrétiens. « Combien de fois on leur a dit : « On s’occupe de vous » ? Mitterrand a fait la même chose avec les Libanais : « Venez dans les hôpitaux ». Et après, c’était « Débrouillez-vous ». Combien de Libanais se sont retrouvés à la rue, alors qu’on leur avait fait miroiter un vrai accueil ? » Selon lui, cette froideur s’explique par une gêne envers les Arabes chrétiens.

    Du coup, les Irakiens souffrent de vivre dans un contexte très éloigné du leur, déspiritualisé et parfois violent, comme les banlieues. Pour Arnaud Duroyaume, la solution consiste à sortir du ghetto communautaire, à s’ouvrir à la diversité dans l’Église. « Les Irakiens envoyés dans les banlieues, s’ils ne vont pas à la messe à côté de chez eux, au bout d’un moment, ils n’y vont plus. Je vois plein de jeunes livrés à eux-mêmes. Le père de famille, dans la culture orientale, est très important. Il y a un gros problème d’adaptation : soit le père verrouille tout, et ce n’est pas bon dans la société où l’on vit, soit il abandonne. Il y a beaucoup de jeunes qui sont livrés à eux-mêmes, et commencent à avoir des comportements choquants. » Et Mariam de confirmer : « On était dans un pays avec énormément de règles. Vivant en France, je découvre qu’en fait, les règles, j’aimais bien ».

    Quand Arnaud Duroyaume est allé à la rencontre des rescapés de la cathédrale, il a réalisé qu’il était l’un des seuls chrétiens non orientaux à avoir eu cette démarche. L’accueil dans les paroisses n’a pas été non plus à la hauteur. « J’ai essayé de les intégrer dans diverses structures comme le scoutisme ou les Béatitudes, mais ça n’a pas marché », regrette-t-il. Ceux qui les reçoivent souvent et avec joie font partie de la frange la plus traditionnelle, comme la paroisse Saint-Eugène, le centre Saint-Paul ou encore la communauté Saint-Martin. « Au pèlerinage de Chartres, je me suis dit : enfin, je suis en France. Je me suis sentie intégrée ! On est mieux accueillis chez les traditionnalistes qu’ailleurs », confirme Mariam. « Je ne sais pas pourquoi, mais on a senti quelque chose de différent. » (…) . Pauline Quillon.

    Ref. Réfugiés en France, les chrétiens d’Irak se heurtent à l’indifférence

    C’est que la mentalité « traditionaliste » est, comme dirait Monsieur de la Palice, la plus proche de celle des chrétientés traditionnelles…

    JPSC 

  • Scouts d’Europe : venite et videte !

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    L’ Eurojam, c’est le plus gros rassemblement scout de l’été 2014 en France. Il a lieu une fois tous les 30 ans en France, c’est l’Eurojam des Guides et Scouts d’Europe, du 3 au 10 août 2014 à Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, en Normandie.

    Découvre dans ces interviews l’enjeu du rassemblement, le système de sélections mis en œuvre et les défis incroyables relevés pour construire une ville de 12 000 habitants au milieu des bois, là où aujourd’hui, il n’y a rien.

    A noter : La 1ère Liège "Saint-Jean Baptiste" participe à cet évènement exceptionnel rassemblant plus de 12.000 scouts et guides d'Europe en Normandie. Le chef scout liégeois est Romain Bolly (Mangouste) - 0499/15.45.34. Et,comme titre le quotidien de l’Eurojam, « Venite et videte » !

     Le mouvement de jeunesse chrétien qui monte :  

    Un ancien scout d’Europe nommé évêque d’Amiens cette année

    Ce rappel, lu sur le site d’Aleteia :

    Olivier-Leborgne1.JPGUn ancien scout vient d'être nommé évêque ! Le père Olivier Leborgne, jusqu’à présent vicaire général du diocèse de Versailles, a été nommé évêque d’Amiens par le pape François jeudi 20 février 2014. Son ordination épiscopale sera célébrée le dimanche 6 avril à 15h30 en la cathédrale d’Amiens.
     
    Olivier Leborgne a été scout à la 1ère Aubergenville, puis routier et chef d’équipe pilote au clan Saint Germain, rapporte le site des Scouts d’Europe, qui se réjouit de sa nomination et l’assure de ses prières. Il s’est engagé comme chef de troupe de la première Aubergenville en 1984. Ordonné prêtre le 29 juin 1991 à Versailles, pour le diocèse de Versailles, il a accepté la charge de conseiller religieux pour le district Yvelines Ouest en 1995.
     
    L’association des Guides et Scouts d’Europe (A.G.S.E.) est le 2e mouvement de scoutisme en France avec plus de 30000 adhérents, et le premier appliquant la pédagogie originelle telle que conçue par Baden Powell et adaptée par le Père Sevin. Elle fait partie de la Fédération du Scoutisme Européen (F.S.E.), lancée en 1956 par quelques dizaines de jeunes chrétiens allemands qui voulaient participer à la reconstruction d’une Europe chrétienne et unie. 

     sources: Scouts d'Europe

    Ref Un ancien scout d’Europe nommé évêque d’Amiens

     Mgr Leborgne fut scout, routier puis conseiller religieux des scouts d'Europe

    JPSC 

  • Irak : deux nouvelles villes prises par les djihadistes, 200 000 personnes en péril

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    Lu sur le site web « aleteia » aujourd’hui :

    Les peshmerga kurdes ne sont pas parvenus ces deux derniers jours à empêcher les islamistes de l'auto proclamé Etat Islamique de s'emparer de deux nouvelles villes du nord de l'Irak. Selon l'ONU, ces deux défaites risquent de renvoyer jusqu'à 200 000 personnes sur les routes, ce qui ne pourrait que déboucher sur une nouvelle catastrophe humanitaire. Les islamistes de l'EI ont également pris le contrôle de deux gisements pétroliers, Aïn Zalah et Batma, près de Zoumar.

    C'est un grave revers pour les forces kurdes en Irak. La prise de Sinjar, ville de 310 000 habitants située à 50 km de la frontière syrienne, vient renforcer la constitution d'un califat islamique à cheval sur l’Irak et la Syrie. Sinjar accueillait par ailleurs plusieurs dizaine de réfugiés chassés des villes prises par les islamistes, notamment des Turcomans chiites, qui ont de nouveau dû fuir vers Dohouk, au Kurdistan irakien.

    Par ailleurs, dans la nuit de vendredi à samedi, 23 soldats des forces gouvernementales irakiennes ont été tués à Jourf al-Sakhr, sur la route reliant les bastions insurgés aux villes saintes chiites au sud de Bagdad.

    Pour l'instant, les forces kurdes se seraient repliées dans les montagnes, en attendant de recevoir des renforts. Selon certaines sources sur place, mais cette information reste à confirmer, les forces de l'Etat Islamique auraient peu après leur arrivée détruit le sanctuaire de Sayyeda Zeinab, fille de l’imam Ali et figure vénérée de l’islam chiite.

    Ici Irak : deux nouvelles villes prises par les djihadistes, 200 000 personnes en péril

    Et, pour mémoire :

    Affiche MANIFESTATION 6-08-14.jpg

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  • Le Pape invite les scouts d'Europe à « se mettre en route »

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    Les « Scouts d’Europe » ont quarante ans et la loi du nombre a joué: le temps n’est plus, heureusement, où il fallait se cacher du clergé soixante-huitard pour lancer une unité de ce mouvement qui ose affirmer sa foi, contrairement à bien d’autres dont la dérive postconciliaire s’est conclue par une apostasie.  

    Faut-il, à cet égard,  rappeler l’exemple emblématique de l’ancienne (et puissante) Fédération des Scouts  Catholiques de Belgique, rebaptisée (si l’on ose dire) voici peu (2012) « Fédération des Scouts Baden-Powell» , après avoir exclu toute référence à Dieu dans leur loi scoute ?

     Lu sur le site de Radio-Vatican :

    1541968_Articolo.JPG « Les scouts ont débarqué en Normandie : une invasion pacifique du 3 au 10 août pour le 4ème Eurojam, le rassemblement de l’Union internationale des Guides et Scouts d’Europe. Les quelque 12 000 participants, âgés de 11 à 16 ans, sont originaires de 18 pays d’Europe et d’Amérique du Nord et de Russie.

    A cette occasion, le Pape leur a fait parvenir un court message pour les saluer. Il leur explique que « pour connaître Jésus, il est nécessaire de se mettre en route », car chemin faisant, Dieu se fait rencontrer de diverses manières : « dans la beauté de sa création, lorsqu'il intervient avec amour dans notre histoire, dans les relations de fraternité et de service que nous entretenons avec le prochain ».

    Pour illustrer son propos, François reprend alors une formule qu’il a déjà utilisé devant d’autres jeunes, à Rio de Janeiro, lors des JMJ l’été dernier. Il rappelle trois étapes importantes pour répondre à l'appel de Jésus : « Allez ; sans avoir peur ; pour servir ». « Si nous acceptons l'invitation du Seigneur à aller vers lui et à faire l'expérience de son amour qui remplit nos cœurs de joie, explique le Souverain pontife, alors il enlèvera toute peur : peur de Dieu, peur de l'autre, peur d'affronter les défis de la vie. Et il nous enverra annoncer son amour jusqu'aux extrémités de la terre, servir notre prochain dans les périphéries les plus reculées ».

    « Mais tout cela n’est possible que si nous cultivons l'amitié avec Jésus, en cherchant à le rencontrer davantage, surtout dans sa Parole et dans les Sacrements », ajoute François.

    Grande guerre et Seconde Guerre mondiale

    Cent ans après le début de la première guerre mondiale, et 70 ans après le débarquement des alliés en Normandie, les jeunes scouts veulent témoigner que l’on peut vivre ensemble, et faire vivre de manière concrète la fraternité européenne.

    Le Pape François, dans son message, a d’ailleurs souligné la coïncidence de leur rassemblement avec le centenaire du début de la première guerre mondiale. Il a donc invité les « acteurs de ce monde » à « prier pour qu’en Europe et dans le monde adviennent l’unité et la paix », il les a encouragé« à ne pas avoir peur d’affronter les défis afin de sauvegarder les valeurs chrétiennes, en particulier la défense de la vie, le développement, la dignité de la personne, la lutte contre la pauvreté, et tant d’autres combats que nous avons à livrer chaque jour ».

    L'Eurojam est d’ailleurs né en Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour promouvoir parmi les jeunes un esprit de fraternité et de paix. Fidèle à la tradition du scoutisme catholique, la rencontre suscite un enthousiasme grandissant surtout dans les pays de l’Est. Elle éduque à l’unité dans le respect des diversités et propose la construction d’une Europe des peuples à partir des racines chrétiennes qui ont forgé le Vieux Continent. Elle accueille des orthodoxes en Roumanie et des évangéliques en Allemagne et au Canada, une manière aussi de promouvoir l’Unité des chrétiens.

    Plus de 200 hectares de campement

    Sous la devise « Venez et voyez », les scouts d’Europe ont choisi de planter leur tente dans le village de Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, en Normandie. Le campement s’étendra sur plus de 200 hectares. Un pèlerinage au sanctuaire de Lisieux est prévu, à une cinquante de kilomètres de là. La petite Thérèse est en effet la « patronne » de l’Eurojam. 

    Le 3 août, la messe internationale d’ouverture a été présidée par Mgr Cyrill Vasil, secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, qui a été pendant quatre ans aumônier de la fédération. Mgr Vasil invite à bannir toutes les attitudes et les prises de paroles susceptibles de troubler nos relations avec les autres. Dans son homélie, il a incité les jeunes à accueillir« l’invitation de Jésus à Le chercher comme la Voie, la Vérité et la Vie, à le rencontrer chez lui, dans l’intimité d’une rencontre personnelle qui crée des liens profonds d’amitié », expliquant que leur rassemblement « est un exemple de la recherche personnelle du sens de la vie, de la recherche de Dieu. »

    Après la Première, la Seconde guerre mondiale, le mur de Berlin, le continent s’est dirigé vers une Europe unie, explique Mgr Vasil : « Grâce à la réalisation des grands idéaux des Pères d’une Europe nouvelle et unie, ces penseurs et homme de foi valorisaient sa tradition profondément chrétienne, ouvrant ainsi le projet d’une Europe toujours plus unie. »

    Grâce aussi « à la contribution représentée par une figure charismatique des dernières années du XXème siècle, comme l’a été le Saint Pape Jean-Paul II, voilà 25 ans – à partir de la Pologne – le Rideau de Fer a commencé à s’effriter, initiant une nouvelle étape de l’intégration européenne dans l’échange des dons spirituels et dans la solidarité sociale entre les diverses composantes de l’Europe ».

    Ref. Le Pape invite les scouts d'Europe à « se mettre en route »

     JPSC 

  • Abbé Grosjean : «Les chrétiens doivent investir la cité »

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    Le grand entretien sur « Figaro-Vox » :

    PHO9c6d70f6-197b-11e4-8bee-3fa0b97b13ef-805x453 (1).jpgFigaro Vox: Que vous inspire la situation des Chrétiens d'Orient? Trouvez-vous que les politiques français se mobilisent assez sur le sujet?

    Pierre-Hervé Grosjean: La persécution des chrétiens d'Orient, et particulièrement ceux d'Irak, est une tragédie qu'on ne peut ignorer. Le Cardinal Barbarin a posé un geste prophétique et fortement symbolique en se rendant lui-même sur place, à leurs côtés. Le Primat des Gaules rappelle ainsi non seulement la communion spirituelle, mais aussi le lien historique qui existe entre la France et les chrétiens d'Orient. Je me réjouis de voir se mobiliser peu à peu des politiques de tout bord. Mais comme le disait l'un d'eux, les paroles ne suffisent plus, il faut des actes pour sauver ces chrétiens et leur permettre de rester dans leur pays. C'est maintenant au Président de la République de s'engager. Nous savons défendre nos intérêts économiques et stratégiques partout dans le monde, et c'est bien. Mais saurons-nous protéger nos frères persécutés? Leurs regards sont tournés vers la France, protectrice des minorités.

     L'Opinion a titré le 28 Juillet «le lobby catho sur tous les fronts» pour décrire la mobilisation intense des catholiques français au sujet des chrétiens d'Irak. Reconnaissez-vous l'existence de ce lobby catho? Les catholiques français ont-ils aussi tendance à se «communautariser»?

    Ce mot lobby n'est pas tout à fait juste, car les catholiques ne défendent pas des intérêts particuliers, mais le bien commun. Ils ont conscience que leur foi les engage à servir la dignité de la personne humaine, à protéger les plus fragiles, du migrant à l'enfant à naître, en passant par le malade en fin de vie, le chômeur ou l'enfant au cœur des débats sur la famille. Les catholiques, loin de tout communautarisme qui les ferait se replier sur eux-mêmes, ont au contraire moins de complexes à assumer ce qu'ils sont et le message qu'ils portent. Ils prennent leur place dans la vie de la cité et dans les débats qui peuvent l'animer. C'est leur droit, et même leur devoir.

    Vous animez l'association «Acteurs d'avenir», qui a pour ambition de former des jeunes chrétiens des grandes écoles à une conscience politique, en les faisant notamment rencontrer des «décideurs publics». Quel est l'objectif à long terme? Former des chrétiens politisés qui puissent envahir la cité et se réapproprier le débat public?

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  • Scouts d'Europe : l'Eurojam, c'est parti !

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    Sur Aleteia.org :

    Scouts d'Europe : Pourquoi je vais à l’Eurojam

    Alors que l'Eurojam va rassembler 12000 scouts d'Europe de 18 nationalités dans l'Orne, une Guide-Ainée explique à Aleteia pourquoi elle y participe.

    Du 3 au 10 août, la 10ème édition du Jamboree européen « Eurojam » rassemblera près de 12000 Scouts d’Europe de 18 nationalités différentes à Saint-Everoult-Notre-Dame du Bois, dans l'Orne. Aleteia vous propose de suivre ce grand rassemblement au quotidien au travers de ses plumes sur place. Premer article de cette série estivale spéciale Eurojam : Zmouette nous confie pourquoi elle participe à cet Eurojam 2014.

    "Instinctivement beaucoup répondraient que c’est parce que je suis une scout-addict, que j’adore passer plus de la moitié de mon été en camp et dans une splendide jupe culotte. Et c’est pourtant (presque) faux.

    Le (quasi) hasard a voulu, qu’outre dans ma famille, je puisse grandir et m’épanouir dans deux endroits et mondes totalement différents, mais qui avait un même point commun. D’un côté mon collège (qui resta aussi mon lycée) et de l'autre le scoutisme.

    De mes 10 ans, louvette et jeune collégienne, à mes 17 ans, bachelière et guide-aînée, on ne pourrait nier que ces deux environnements me montrèrent à quel point l’Europe est une force.

    Du scoutisme européen, made in AGSE, j’ai prononcé ma promesse, engagement où je promets de servir Dieu, l’Eglise, ma patrie mais aussi l’Europe – dimension européenne quelque peu symbolique car n’ayant pas vraiment d’application pratique dans nos activités scoutes habituelle, hormis monter les couleurs européennes ou d’autres petites choses du même style. Comme petite guidouille, cela nous dépasse un peu.

    C’est là que mon éducation scolaire fut une véritable chance. En sixième, j’entrai sans le savoir dans un monde totalement biculturel, qui enseignait surtout le passé d’une relation franco-allemande tumultueuse qui est devenue une belle amitié, mais aussi totalement tourné vers l’avenir et plus spécialement vers l’Europe. Là j’ai pu voir l’Europe, toucher du doigt la force qu’elle est pour chacun de nous, l’engagement que nous pouvons ou devons prendre pour cette paix et cette union...

    L’Europe n’était pas qu’un symbole, une image, un rêve mais une vraie réalité, encore à travailler certes mais l’Europe était là. Et c’est donc, pas du tout naturellement et après un choix, que je décidais de poursuivre mes études – de droit – avec cette même dimension toujours biculturelle mais tournée entièrement vers l’Europe.

    C’est aussi avec un même choix que je suis devenue cheftaine (ACCie) et que je tente (tant bien que mal) de transmettre à mes guides que l’Europe est réelle, et est plus qu’une simple particularité que brandissent les Scouts d’Europe pour se distinguer des SUF.

    L’Eurojam, c’est un camp, avec plus de dix mille scouts et guides d’Europe de toute l’Europe qui se réunissent ensemble pour faire ce que chaque unité fait pourtant « dans son coin » tous les 10 ans.

    Pour des jeunes guides et scouts, quelquefois à peine âgés de 13 ans, c'est leur montrer que l’Europe est une réalité : ils peuvent se confronter à autant de nationalités différentes, de cultures différentes et pourtant vivre fraternellement les mêmes instants. Leur faire voir que l’Europe, ce n’est pas que quelques politiques qui se disputent, mais qu’avant tout c’est eux. Que l’Europe vit à travers eux. Que l’Europe est une chance.

    Et moi servir cela, servir ceux qui demain aideront, feront eux-mêmes cette construction – ceux qui promettent aujourd’hui de servir l’Europe.

    Alors oui, je vais à l’Eurojam parce que le scoutisme me plaît et que c’est un événement unique, mais aussi parce que c’est l’application directe de ce en quoi, nous, scouts d’Europe, nous croyons et que nous voulons. C’est ambitieux, certes.

    C’est d’autant plus beau que ces 10000 scouts et guides se retrouvent en Normandie en 2014. 70 ans après le débarquement en Normandie, 100 ans après la Grande Guerre... Et aujourd’hui, 1er aout 2014, alors que de nombreux clochers en France sonneront à nouveau le tocsin comme il y a un siècle, ces milliers de jeunes se réuniront fraternellement, Français, Allemands, Autrichiens, Italiens, Polonais... pour croire en la même chose, vivre la même joie. Oui, aujourd’hui ce ne seront pas les cloches que j’entendrai, mais bien les voix heureuses de tous ces jeunes, ensembles.

    Je vais à l’Eurojam parce que l’Europe de mes frères naîtra demain et ce grâce à chacun d’entre nous, scout ou non.