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Témoignages - Page 70

  • Le discours du pape aux jeunes Hongrois (29 avril)

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    VOYAGE APOSTOLIQUE DE SA SAINTETE FRANCOIS en HONGRIE
    (28 - 30 avril 2023)

    RENCONTRE AVEC LES JEUNES

    DISCOURS DU SAINT-PÈRE

    "Papp László Budapest Sportaréna" (Budapest)
    Samedi, 29 Avril 2023

    traduction automatique

    Dicsértessék to Jézus Krisztus ! (Loué soit Jésus-Christ !)

    Chers frères et sœurs, je voudrais vous dire köszönöm ! [Merci de danser, merci de chanter, pour vos témoignages courageux, et merci à chacun d'entre vous d'être ici : je suis heureux d'être avec vous ! Je suis heureux d'être avec vous !

    L'évêque Ferenc nous a dit que la jeunesse est un temps de grandes questions et de grandes réponses. C'est vrai, et il est important qu'il y ait quelqu'un pour provoquer et écouter vos questions, et non pas pour vous donner des réponses faciles, des réponses toutes faites, mais pour vous aider à défier sans crainte l'aventure de la vie à la recherche de grandes réponses. Les réponses toutes faites n'aident pas, elles ne rendent pas heureux. C'est d'ailleurs ce qu'a fait Jésus. Bertalan, tu as dit que Jésus n'est pas un personnage de livre d'histoires ou le super-héros d'une bande dessinée, et c'est vrai : le Christ est Dieu dans la chair, il est le Dieu vivant qui se fait proche de nous ; il est l'Ami, le meilleur des amis, il est le Frère, le meilleur des frères, et il est très doué pour poser des questions. Dans l'Évangile, en effet, Lui, qui est le Maître, pose des questions avant de donner des réponses. Je pense au moment où il se trouve face à cette femme adultère que tout le monde montrait du doigt. Jésus intervient, ceux qui l'accusaient s'en vont et il reste seul avec elle. Il lui demande alors avec douceur : "Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?" (Jn 8,10). Elle répond : "Personne, Seigneur !" (v. 11). Ainsi, en disant cela, elle comprend que Dieu ne veut pas condamner, mais pardonner. Mettez cela dans votre tête : Dieu ne veut pas condamner, mais pardonner. Dieu pardonne toujours. Comment dit-on en hongrois "Dieu pardonne toujours" ? [le traducteur le dit en hongrois et le pape le fait répéter aux jeunes] N'oubliez pas ! Il est prêt à nous relever à chaque chute ! Avec Lui, nous ne devons donc jamais avoir peur de marcher et d'avancer dans la vie. Pensons aussi à Marie Madeleine qui, au matin de Pâques, a été la première à voir Jésus ressuscité - et elle avait une histoire, cette femme ! Elle pleurait à côté du tombeau vide et Jésus lui a demandé : "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?" (Jn 20,15). Alors, touchée au plus profond d'elle-même, Marie de Magdala lui ouvre son cœur, lui dit son angoisse, lui révèle ses désirs et son amour : "Où est le Seigneur ?

    Regardons la première rencontre de Jésus avec ceux qui deviendront ses disciples. Deux d'entre eux, interpellés par Jean le Baptiste, le suivent. Le Seigneur se retourne et pose une seule question : "Que cherchez-vous ?" (Jn 1,38). Moi aussi, je pose une question, et chacun répond dans son cœur, en silence. Ma question est la suivante : "Que cherchez-vous ? Que cherches-tu dans la vie ? Que cherchez-vous dans votre cœur ?" En silence, chacun répond en son for intérieur. Qu'est-ce que je cherche ? Jésus ne prêche pas tellement, non, il fait le chemin, il fait le chemin avec chacun d'entre nous ; Jésus marche près de chacun d'entre nous. Il ne veut pas que ses disciples soient des écoliers qui répètent une leçon, mais qu'ils soient des jeunes libres qui marchent, compagnons d'un Dieu qui les écoute, qui écoute leurs besoins et qui est attentif à leurs rêves. Puis, après un long moment, deux jeunes disciples dérapent mal - les disciples de Jésus dérapaient beaucoup ! - et font une mauvaise demande à Jésus, celle d'être à sa droite et à sa gauche lorsqu'il deviendra roi - ils voulaient grimper ! Mais il est intéressant de voir que Jésus ne leur reproche pas leur audace, il ne leur dit pas : " Comment osez-vous, arrêtez de rêver de telles choses ! " Non, Jésus n'écrase pas leurs rêves, mais il les corrige sur la manière de les réaliser ; il accepte leur désir d'arriver au sommet - c'est bien - mais il insiste sur une chose, à bien retenir : on ne devient pas grand en dépassant les autres, mais en s'abaissant vers les autres ; non pas aux dépens des autres, mais en les servant (cf. Mc 10, 35-45). [demande au traducteur de répéter la dernière phrase en hongrois] Comprenez-vous ? Vous voyez, mes amis, Jésus est heureux que nous atteignions de grands objectifs, il ne nous veut pas paresseux et fainéants, il ne nous veut pas silencieux et timides, il nous veut vivants, actifs, protagonistes de l'histoire. Et il ne dévalorise jamais nos attentes mais, au contraire, il élève la barre de nos désirs. Jésus serait d'accord avec un de vos proverbes, que j'espère bien prononcer : Aki mer az nyer [Celui qui ose gagne].

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  • Sur AUVIO : Jean-Paul II raconté par son secrétaire privé dans "À droite sur la photo"

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    Pope

    Du site de la RTBF : une émission qui mérite d'être signalée d'autant plus que la chose est tout à fait inattendue sur ce site...

    Jean-Paul II raconté par son secrétaire privé dans "À droite sur la photo"

    Voilà 100 ans naissait Karol Wojtyla, un homme qui allait marquer l'histoire de son empreinte. Stanislas Dziwisz, qui fut son secrétaire privé du temps où il était pape, nous raconte son destin exceptionnel dans "À droite sur la photo".

    Karol Wojtyla connaît une jeunesse compliquée alors que son pays, la Pologne, est soumis à l'impitoyable occupation nazie. Il fait l'expérience du travail forcé et du séminaire clandestin. Puis il affronte le nouveau pouvoir communiste dont il devient un adversaire redouté. Mais Wojtyla serait resté un inconnu aux yeux du monde sans cette journée de 1978 où il devient le pape que l'on n'attendait pas. 

    "À droite sur la photo" est une collection de documentaires qui raconte la vie des grands personnages de notre histoire à partir des témoignages de celles et ceux qui furent leurs plus proches ; ces personnages, souvent anonymes, qu'a première vue on aperçoit à peine. Ceux sont eux, là... À droite sur la photo.

    Le cardinal Dziwisz a été le secrétaire particulier du pape Jean-Paul II. Depuis la Pologne, écrasée par l'occupation nazie puis par le régime communiste, il a suivit Karol Wojtila jusqu'à Rome où il est devenu l'un des hommes les plus puissants du Vatican. Il nous raconte l'intimité et les combats de Jean-Paul II : l'homme que l'histoire considère aujourd'hui comme celui qui vaincu le totalitarisme en Europe.

    "À droite sur la photo : le pape Jean-Paul II", disponible pendant 3 mois sur Auvio.

  • Symposium à Chypre : il y a de moins en moins de chrétiens au Moyen-Orient

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    De Nicola Scopelliti sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Symposium à Chypre : de moins en moins de chrétiens au Moyen-Orient

    26-04-2023

    Le christianisme ne doit pas disparaître des terres où il est enraciné : c'est l'avertissement du Card. Sako lors de la rencontre, dix ans après l'exhortation que Benoît XVI leur a consacrée, qui a réuni les patriarches, les évêques et les laïcs des Églises orientales.

    Ils sont venus de tous les diocèses du Moyen-Orient. Patriarches, évêques, responsables de communautés, religieux, membres d'associations et de mouvements. Ils se sont réunis à Chypre, l'un des quatre États appartenant au Patriarcat latin de Jérusalem. Il s'agit d'une terre où, outre les fidèles catholiques de rite latin, il existe plusieurs Églises orientales sui iuris et où la présence catholique se mêle à celle des chrétiens orthodoxes et des pratiquants d'autres religions.

    Enracinée dans l'espérance, c'était le thème principal de la rencontre dédiée au présent et à l'avenir des Églises catholiques au Moyen-Orient, organisée par ROACO (Riunione Opere Aiuto Chiese Orientali). Un rendez-vous qui intervient à l'occasion du 10e anniversaire de l'exhortation apostolique post-synodale de Benoît XVI Ecclesia in Medio Oriente, adressée aux patriarches, aux évêques et à tous les baptisés du Moyen-Orient, le 16 septembre 2012, à l'occasion de son voyage apostolique au Liban et publiée après le Synode de 2010.

    "Je souhaite que cette rencontre puisse servir avant tout un élan missionnaire auquel le pape François a donné une forte impulsion", a souligné le nonce apostolique à Chypre et en Jordanie, Mgr Pietro Dal Toso, ajoutant que les défis sont nombreux, aussi parce qu'au cours de ces dix années écoulées depuis la publication de l'exhortation, beaucoup de choses ont changé au Moyen-Orient. "Je pense, par exemple, à la guerre en Syrie, à Isis, à la situation actuelle en Irak, aux tensions entre Israël et la Cisjordanie. Ces dix années ont été des années importantes pour ces pays qui ont vu leur visage changer, à bien des égards, sur cette terre tourmentée".

    C'est le patriarche de Jérusalem des Latins, l'archevêque Pierbattista Pizzaballa, qui a prononcé le discours d'ouverture, plaçant les travaux de cette importante rencontre dans le contexte du dixième anniversaire de la publication d'Ecclesia in Medio Oriente. La rencontre, présidée par Mgr Claudio Gugerotti, préfet du Dicastère pour les Églises orientales, a mis en évidence, dès les premiers discours, le grand défi que l'Église devra affronter dans les années à venir : la diminution constante de la présence chrétienne, qui n'est pas seulement due au fait que de nombreux chrétiens préfèrent émigrer, mais aussi et surtout à la diminution des vocations religieuses, masculines et féminines, qui ne sont plus aussi nombreuses qu'auparavant. Tout cela pose un problème fondamental : l'existence des chrétiens sur cette terre qui a vu naître le christianisme.

    "Nous devons soutenir et convaincre les chrétiens de ne pas quitter leur terre, nous devons les aider à ne pas émigrer", a déclaré le patriarche de Bagdad des Chaldéens, le cardinal Louis Raphaël Sako, lors de la réunion. "Il serait vraiment grave que le Moyen-Orient se vide de ses chrétiens, les racines du christianisme disparaîtraient. La présence des Eglises orientales est menacée et les chrétiens ne voient plus d'avenir possible, surtout en Irak, en Syrie, au Liban et en Palestine, à cause des défis politiques, économiques, culturels et autres". Mais si Athènes pleure, Sparte ne rit pas : "en Occident, malheureusement, poursuit Sako, les valeurs religieuses et humaines disparaissent, il y a une sécularisation galopante, et la vie est vidée de tout caractère sacré. À l'Est, il y a le fondamentalisme, qui se transforme en terreur et en terrorisme, et nous sommes menacés, marginalisés, persécutés. Nos maisons et nos villages sont occupés et, enfin, il y a la question démographique".

    L'exhortation de Benoît XVI est très riche et pertinente. Mais ces dernières années, les choses ont radicalement changé. "Il suffit de penser, souligne le cardinal Sako, au document d'Abou Dhabi ou à la rencontre à Nadjaf, en Irak, entre le pape François et le grand ayatollah Sayyid Ali Al-Husayni Al-Sistani, chef de la communauté chiite, qui a prononcé à cette occasion des paroles d'amitié et de fraternité à l'égard des chrétiens. Ici, nous devons utiliser toutes ces choses pour vivre en tant que frères et citoyens, pour changer la mentalité de la société qui considère les musulmans comme supérieurs, tandis que les autres sont traités comme des citoyens de seconde zone. Les chrétiens étaient présents en Irak des siècles avant les musulmans, mais aujourd'hui nous sommes une minorité et nous dépendons des autres. Il suffit de penser au Liban où ils étaient majoritaires. Aujourd'hui, tout le monde pense à émigrer, alors que les chrétiens ont tant à offrir à leur pays".

    "Les chrétiens, au fur et à mesure que le temps passe, diminuent de plus en plus. Ils fuient. Ceux qui restent risquent de devenir des objets qui, tôt ou tard, seront placés dans un musée". Prononçant ces mots, le père Jiahd Yousseph, moine du monastère de Mar Mousa à Nebek, en Syrie, une communauté fondée par le père Paolo Dell'Oglio, dont on est sans nouvelles depuis 2013, date de son enlèvement en Syrie par des hommes d'Isis. "Les chrétiens ne sont pas des invités au Moyen-Orient", ajoute le nonce Dal Toso. "Ils ont toujours été là et ont assuré leur contribution considérable à la croissance économique et sociale de ces sociétés, ils méritent donc la pleine reconnaissance de leurs droits."

    "Aujourd'hui, on parle beaucoup des droits de l'homme. Nous aussi, chrétiens, nous voulons que nos droits soient reconnus, comme les musulmans, dit le cardinal Sako, qui, au contraire, ont élevé les barrières. Il n'est pas temps de séparer la religion de l'Etat, mais tout cela demande un soutien diplomatique et politique, même extérieur, envers les chrétiens, envers lesquels il y a maintenant une persécution, mais discrète, pas publique, qui se traduit par l'impossibilité pour un chrétien d'être ministre, ou qui le voit contraint de subir l'occupation de sa maison ou de sa terre, comme cela se passe en Palestine".

    Le patriarche Pizzaballa, pour sa part, a rappelé que nous ne pouvons pas concevoir notre présence au Moyen-Orient uniquement et simplement comme un droit, ce qui ferait fatalement de nous une partie fragile dans un conflit ou une guerre. "Être et rester sur le territoire de nos Églises, déchiré par toutes les formes de violence et de conflit, sera de plus en plus pour nous une vocation et un choix", a-t-il souligné. "Les nombreuses souffrances de ces dernières années, avec la crise économique qui en découle et que nous connaissons encore, peuvent être une grande opportunité pour nous, pour le clergé et pour nos fidèles : être une Église pauvre parmi les pauvres". Et il conclut : "Nous savons bien comment, au Moyen-Orient, la politique enveloppe la vie ordinaire dans tous ses aspects. L'option préférentielle pour les pauvres et les faibles ne fait pas de l'Église un parti politique. Prendre position, comme on nous le demande souvent, ne peut signifier entrer dans un affrontement, mais doit toujours se traduire par des paroles et des actes en faveur de ceux qui souffrent et se lamentent, et non par des invectives et des condamnations à l'encontre de qui que ce soit. L'Église, comme le Christ, condamne toujours le péché, jamais le pécheur. Pour les chrétiens, la seule position possible est celle de leur Maître, au service de la vie de tous".

  • La deuxième conversion d'Eric-Emmanuel Schmitt

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    Du site de RCF :

    Éric-Emmanuel Schmitt, sa "deuxième conversion" à Jérusalem

    L.D. avec Thierry Lyonnet

    04/04/2023

    ÉRIC-EMMANUEL SCHMITT, SA "DEUXIÈME CONVERSION" À JÉRUSALEM

    Plusieurs années après la sortie de son livre "La nuit de feu" (2015) dans lequel il raconte sa rencontre avec Dieu dans le désert du Hoggar, Éric-Emmanuel Schmitt évoque une "deuxième conversion" à Jérusalem. Elle est survenue au cours d'un pèlerinage effectué sur invitation du pape François. Voyage qui a conduit le célèbre écrivain de rencontres en surprises. Des moments de grâces et de fraternité qu’il raconte dans son nouveau livre "Le défi de Jérusalem" (éd. Albin Michel) - dont la sortie est prévue le 6 avril, pour le Jeudi saint.

    C’est un coup de téléphone qui a donné le top départ de ce pèlerinage. Plus particulièrement un appel du Vatican, au cours duquel un haut responsable a indiqué à Éric-Emmanuel Schmitt qu'au Saint-Siège on aimait la foi et la liberté de l'écrivain et qu’on voudrait bien lui proposer de faire un pèlerinage en Terre sainte. C’est ainsi qu'Éric-Emmanuel Schmitt, habité par la spiritualité mais encore pétri par l’athéisme dans lequel il a grandi, s’est retrouvé en Israël pour un séjour en trois temps : d’abord en tant que pèlerin parmi les pèlerins, puis seul, avant d’aller à la rencontre d’habitants. 

    Pèlerin parmi les pèlerins

    Le voyage d'Éric-Emmanuel Schmitt a commencé à Nazareth avec un groupe de croyants réunionnais. "Je faisais profil bas, confie-t-il, je ne voulais pas faire mon intello, mon penseur, je voulais ressentir les choses." Dans cette ville a priori banale où Jésus a grandi, l’écrivain a constaté, fasciné, "que le creuset de l’extraordinaire c’est toujours l’ordinaire"... 

    Son voyage l’a ensuite mené sur les sites incontournables de la chrétienté : le mont Thabor, le lac de Tibériade, Capharnaüm ou encore le mont des Béatitudes. Des endroits dont, souvent, on ne peut certifier avec exactitude l'authenticité. Qu’importe pour Éric-Emmanuel Schmitt : "On s’en moque, sourit-il, parce qu’on va de lieux douteux en lieux incertains mais ces lieux sont à chaque fois l’occasion de réfléchir à certains épisodes de l’Évangile. Et au fond le sens compte plus que la pierre ou le lieu, et on finit par éprouver une certaine liberté."

    Éric-Emmanuel Schmitt raconte son "moment de grâce" au Saint-Sépulcre

    Mais c’est à Jérusalem, au Saint-Sépulcre, que la "deuxième conversion" d'Éric-Emmanuel Schmitt a véritablement eu lieu. "Là, tout d’un coup ma foi spirituelle et intellectuelle prend quelque chose d’incarné. Tout devient concret. Je sens un regard sur moi, je sens une odeur d’homme, la chaleur d’un corps comme s’il était près de moi", raconte-t-il. Une expérience forte face à laquelle l'écrivain a d'abord réagi en se mettant à l’écart et en pleurant.

    Ce n’est que plus tard qu’il a réalisé les changements que ce moment de grâce a provoqués en lui : "Ça fait habiter la vie différemment, avec encore plus de confiance, d’enthousiasme, de sérénité. Ça donne confiance dans l’amour qu’on peut essayer d’apporter aux autres", dit-il.

    Rencontre avec le pape François : Éric-Emmanuel Schmitt, "chrétien imparfait" devant le chef de l'Église catholique

    Quelques jours après son voyage en Terre sainte, et après le patriarche de Jérusalem, l’historien Vincent Lemire et les dominicains de l’École biblique et archéologique, une autre rencontre hors du commun attendait Éric-Emmanuel Schmitt. Un rendez-vous avec le pape François ? Impressionné, l'écrivain a repoussé l’invitation. "Je me sens comme un chrétien très imparfait, donc c'est difficile", explique-t-il.

    Ce n’est que trois semaines plus tard qu’Éric-Emmanuel Schmitt a fait connaissance avec le pape François. "Il m’a écouté comme si j’étais intéressant. Son écoute fait sortir le meilleur, parce qu’elle est aussi profonde que sa parole", commente-t-il. Ému par l’humilité du souverain pontife et riche de sa "deuxième rencontre" avec Dieu, Éric-Emmanuel Schmitt s'est mis à écrire dès son retour : "Quand il se passe des mouvements spirituels, on a intérêt à les communiquer aux autres, non pas pour leur parler de soi mais pour leur parler d’eux et leur ouvrir des portes."

  • Saint Marc, le plus grand reporter de l'Antiquité ?

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    On le fête aujourd'hui : saint Marc, « l’évangéliste reporter »

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    source : http://rouen.catholique.fr/IMG/pdf/Saint_Marc_l_evangeliste_reporter.pdf

    Saint-Marc-l-evangeliste-reporter_article_popin.jpgAu cours de cette année liturgique, qui a débuté le 27 novembre 2011, les catholiques peuvent découvrir Marc, dont l’Évangile est lu chaque dimanche. Un Évangile de plus en plus apprécié par les fidèles d’aujourd’hui et qui incite à réfléchir sur l’identité de Jésus.

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  • 24 avril : journée de commémoration du génocide arménien

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    24 avril : commémoration du génocide arménien

    Communiqué de L’Oeuvre d’Orient :

    Ce 24 avril a lieu la journée de commémoration du génocide arménien. Perpétré durant la Première Guerre mondiale par l’Empire ottoman contre les Arméniens de son territoire, ce génocide a fait plus d’un million de victimes. Cette année, les commémorations du génocide prennent une teinte particulière, marquées par le blocus organisé par l’Azerbaïdjan contre les Arméniens du Haut-Karabagh depuis plus de 4 mois maintenant.

    L’Œuvre d’Orient s’unit à cette journée de commémoration et réaffirme tout son soutien au peuple arménien. Elle proteste vivement contre le blocus en cours dans le Haut-Karabagh.

    • EN ARMENIE :

    Monsieur Jean-Yves Tolot, Président du conseil d’administration de L’Œuvre d’Orient, sera en Arménie ce weekend du 24 avril, accompagné d’une délégation. Il se rendra notamment à l’entrée du corridor de Latchine, côté arménien, pour manifester le soutien de L’Œuvre d’Orient aux Arméniens du Haut-Karabagh. Le lendemain, la délégation sera conviée aux commémorations du génocide arménien à Erevan.

    • EN FRANCE :
      • L’Œuvre d’Orient participera notamment à la Divine Liturgie célébrée en mémoire du génocide en l’église de la Madeleine, le 23 avril à 15h30. La messe sera présidée par Mgr Élie Yéghiayan, évêque pour les Arméniens catholiques de France, en présence de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris et ordinaire pour les catholiques orientaux de France.
      • Le Service Jeunes de L’Œuvre d’Orient sera présent à la veillée organisée par les jeunes de la diaspora arménienne, le 23 avril de 17h à 22h, place Baudoyer (Paris 4e).
      • Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient sera présent au rassemblement organisé par le Comité de Coordination des Arméniens de France lundi 24 avril à 18h, Place du Canada (Paris 8e).
    • EN EUROPE :

    À travers le réseau de ses associations sœurs, L’Œuvre d’Orient organise des rassemblements dans toute l’Europe : en Pologne, en Autriche, en Belgique, en Suisse …, une déclaration sera lue suivie d’une prière pour le peuple arménien et une bougie sera allumée aux couleurs de l’Arménie pour perpétuer le souvenir du génocide.

    • PRIERE pour le peuple arménien :

    « Seigneur, en ce jour de commémoration du génocide arménien, nous te confions tous les Arméniens, d’Arménie et du monde. Qu’ils aient à cœur d’entretenir la mémoire de leur peuple, et qu’ils continuent d’enrichir l’Orient et l’Occident de leur héritage. Nous te prions tout particulièrement pour les 120 000 Arméniens du Haut-Karabagh victimes du blocus. Donne-leur l’espérance et la persévérance face à cette épreuve, et inspire les cœurs des dirigeants internationaux pour qu’ils contribuent au rétablissement de la paix dans le Haut-Karabagh. »

  • Sur KTO : la béatification de 5 prêtres martyrs de la Commune

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    De KTOTV :

    La béatification de 5 prêtres martyrs de la Commune

    Ce samedi 22 avril, l'Église célébre la béatification de cinq prêtres assassinés pendant la Commune de Paris. Ils font partie des dix religieux exécutés rue Haxo, dans le 20e arrondissement parisien, le 26 mai 1871, après une détention de près de deux mois.                                   

    Cette émission spéciale, présentée par Cyril Lepeigneux, permet de découvrir l'histoire de ces cinq martyrs avec le père Yvon Sabourin, postulateur de la cause en béatification du père Planchat, et le père Stéphane Mayor, curé de la paroisse Notre-Dame-des-otages.                     
    Samedi 22 avril à 16h00, suivez en direct depuis l'église Saint-Suplice la messe de béatification sur KTO et ktotv.com. La célébration sera présidée par le cardinal Semeraro, préfet du Dicastère pour la Cause des Saints.
  • Une volonté de s'en prendre au christianisme...

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    D' sur le site du Figaro :

    Marc Eynaud : «Derrière les attaques contre les églises, il y a une volonté de s'en prendre au christianisme»

    Marc Eynaud est journaliste et auteur de Qui en veut aux catholiques ?, aux éditions Artège.

    FIGAROVOX. - Au lendemain des fêtes pascales, d'importantes dégradations ont été commises dans l'église Sainte-Madeleine d'Angers dans le Maine-et-Loire, des statues ont notamment été décapitées. S'agit-il d'actes isolés ou sont-ils, au contraire, récurrents ?

    Marc EYNAUD. Il faut rajouter à cette litanie, une autre profanation en l'église de Trélazé le 30 mars dernier… Les jours et les profanations se suivent et se ressemblent et sont hélas tout sauf isolés. Si les motivations et les profils des profanateurs varient, elles frappent par leur régularité dans un silence plus ou moins complice des autorités qu'elles soient civiles ou ecclésiales. Ce qui frappe dans les dégradations commises à l'église Sainte-Madeleine, c'est la violence de l'attaque qui laisse présager l'acte d'un fou ou d'un possédé. Le curé de la paroisse angevine a d'ailleurs lourdement insisté sur le verbe «décapiter» ce qui laisse presque penser à un rituel particulièrement haineux. On est vraiment face à une profanation qui se rapproche le plus d'un acte de haine odieux, gratuit et d'une profonde violence.

    Les catholiques sont-ils davantage touchés que les autres religions par ces actes de profanation ?

    Les chiffres du ministère de l'Intérieur cités dans vos colonnes sont sans appel. Les catholiques sont de très loin, les cibles principales de la haine antireligieuse. Entre les pillages, les profanations, les incendies, les attaques physiques contre les prêtres ou encore les fidèles, les attaques médiatiques aussi qui participent à légitimer de quelque manière les actes violents concrets… Tout cela concourt au même objectif plus ou moins avoué ou conscient : éradiquer le christianisme. Au fond, c'est sans doute la seule convergence des luttes qui vaille : enlever l'église du centre du village.

    Comment l'expliquez-vous ? Les Français sont-ils en guerre avec leurs racines ?

    Sans doute on peut y trouver une partie de l'explication dans le fait qu'il s'agit de la religion qui dispose du plus de lieux de culte sur le territoire français, lieux souvent ouverts et non surveillés puisque de moins en moins fréquentés, mais il serait illusoire de penser qu'on réglera la question en fermant les bâtiments ou en installant des systèmes de sécurité. La haine qui se déchaîne contre les catholiques est mêlée à une haine toute aussi ancienne et pernicieuse : la haine de soi accouplée à la volonté psychotique d'extirper de nos sociétés tout ce qui l'a construite. Le christianisme et l'Histoire de France sont tellement imbriqués l'un dans l'autre que lorsqu'on s'en prend à l'un, on attaque immanquablement l'autre. C'est tout l'ampleur d'un drame culturel engendré par le refus de transmettre que décrivait si bien l'eurodéputé François-Xavier Bellamy. «L'interdit moral qui protégeait nos églises a volé en éclat», m'avait murmuré l'archevêque de Rouen un an auparavant. Les catholiques ont toujours eu à affronter des adversaires, des hérésies ou des schismes, mais en ce premier tiers de XXIe siècle, les voilà obligés d'affronter un adversaire plus rencontré, toute proportion gardée, depuis la chute de Rome : le barbare inculte qui n'entend rien au sacré et rien à la foi chrétienne. C'est ce qui frappait devant la polémique née du « twerk » initié par le jeune tiktokeur Benjamin Ledig dans une église parisienne. Une volonté de salir ce qu'on est incapable de comprendre, non parce qu'on est trop idiot pour cela, mais parce qu'on est totalement ignorant des bases les plus élémentaires du catéchisme catholique pour la simple raison que cet héritage a subi, comme les autres, une violente rupture de transmission.

    Face à ces attaques, on voit les jeunes se mobiliser de manière très positive. On ne compte plus les initatives de réfactions de chapelles ou des associations comme SOS Calvaires qui rénovent ces monuments qui jalonnent nos départementales et nos sentiers.

    Marc Eynaud

    Comment les catholiques vivent-ils ces attaques ?

    Les fidèles dont l'église a été profanée en sortent généralement choqué évidemment. Mais il y a, dans les réactions suscitées, un prolongement de cette fracture générationnelle qui est apparue béante au moment de l'épidémie de Covid et la fermeture des églises : une génération ancienne qui se croit encore majoritaire et n'a pas pris conscience qu'à force de vouloir se fondre dans la société, l'église n'est pas passée loin de la dissolution. «Vous aviez tellement peur d'être les derniers chrétiens que vous serez les derniers marxistes», avait lancé dans les années 70 le brillant Maurice Clavel à cette génération. Et puis, vous avez une jeune génération qui se sait minoritaire et veut donc défendre avec davantage de bruit ce qu'elle a reçu, une jeune génération qui a vu le divorce à première vue définitif entre le christianisme et la société moderne. Une jeune génération qui attend de ses prélats d'être des chefs et non des gestionnaires et qui, pardon de le répéter, attend davantage «les cosaques et le Saint-Esprit» avec Léon Bloy qu'un «synode sur la synodalité». Face à ces attaques, on voit les jeunes se mobiliser de manière très positive. On ne compte plus les initatives de réfactions de chapelles ou des associations comme SOS Calvaires qui rénovent ces monuments qui jalonnent nos départementales et nos sentiers. En bref, les catholiques commencent à comprendre que si les pierres sont l'écrin qui protège le véritable trésor «invisible pour les yeux», le catholicisme est avant tout une religion incarnée. On ne descend pas dans les catacombes par peur de livrer bataille.

  • Quand des catholiques croates déclenchent un tollé

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    De nombreux sites relaient des informations au sujet d'une initiative croate, notamment le site du journal Le Soir :

    « Soyez virils » : des catholiques déclenchent un tollé

    Ce mouvement d’hommes ultra-catholiques, appelé « Soyez virils », monte en puissance dans le pays des Balkans où l’Eglise catholique et les valeurs traditionnelles restent bien ancrées.

    Chaque mois, des centaines d’hommes s’agenouillent sur la place publique en Croatie. Ils prient contre l’avortement, pour l’autorité masculine et pour que les femmes s’habillent avec modestie.

    Ce mouvement d’hommes ultra-catholiques, appelé « Soyez virils », monte en puissance dans le pays des Balkans où l’Eglise catholique et les valeurs traditionnelles restent bien ancrées.

    Mais les idées de ces « agenouillés », comme les baptisent leurs contempteurs, franchissent la ligne rouge pour beaucoup de défenseurs des droits : ils prônent l’abstinence sexuelle avant le mariage, l’interdiction absolue de l’avortement et exigent que les femmes se vêtent avec modestie.

    Depuis octobre, les organisateurs du mouvement, qui pointent une prétendue « crise de la masculinité », enjoignent aux hommes catholiques croates de prier tous les premiers samedi du mois.

    Samedi 1er avril, à Zagreb, une centaine d’hommes se sont rassemblés, armés de chapelets, d’effigies de la Vierge Marie et de drapeaux croates.

    « Les femmes doivent s’assurer qu’elles n’incitent pas les hommes au péché par leur comportement et leurs vêtements », a déclaré en janvier à la télévision locale Bozidar Nagy, prêtre favorable au « projet Soyez virils ». Et de citer un théologien croate du XXe siècle qui estimait que « le fait de recouvrir les femmes dans l’islam est quand même une bonne chose ».

    Le mouvement a refusé de répondre aux questions de l’AFP, soulignant que les agenouillés se consacraient « exclusivement à la prière ».

    Ce groupe est dans le droit fil des nombreux courants conservateurs masculinistes ayant émergé ces dernières années à travers le monde pour dénoncer les droits LGBT+, le féminisme et le « wokisme », terme utilisé à droite pour dénoncer une supposée complaisance de la gauche envers les revendications des minorités.

    Des mouvements similaires sont apparus en Europe de l’Est, y compris en Pologne et en Serbie, pour exiger le retour aux valeurs traditionnelles et dénoncer les valeurs progressistes tout en réclamant l’interdiction de l’IVG.

    Malgré ses prières collectives, le groupe ne semble guère populaire en Croatie : selon un récent sondage, 75 % des Croates ne le soutiennent pas, contre 15 % de favorables.

    Voici comment le site officiel de ce mouvement présente la prière du premier samedi du mois :

    Ce samedi, des hommes prient le chapelet dans 10 villes croates

    Le 1er avril, le premier samedi du mois, une autre prière masculine du chapelet aura lieu à Zagreb, à laquelle nous attendons des hommes de tous âges.

    Elle débutera à 8h30 sur la place Ban J. Jelačić et des prières seront offertes aux fins suivantes :

    1. pour la patrie, la paix et la conversion du peuple croate,
    2. pour les hommes - devenir des autorités spirituelles dans la famille qui témoigneront courageusement et transmettront la foi catholique,
    3. pour une vie de chasteté avant le mariage, pour la chasteté vestimentaire et comportement et pour le renouvellement des mariages catholiques,
    4. pour la fin de l'avortement et l'ouverture des couples mariés à la vie,
    5. pour les pasteurs d'église authentiques et intransigeants et les nouvelles vocations spirituelles,
    6. pour les âmes du purgatoire,
    7. pour les intentions personnelles .

    En plus de Zagreb, les hommes prieront également le chapelet dans les villes croates suivantes :

    Karlovac , à 8h30, dans le vieux centre-ville (fondations de l'église Saint-Joseph)

    Osijek , à 10 heures, sur Trg sv. Jean-Paul II. (devant la co-cathédrale)

    Slavonski Brod , à 17h, sur Korzo (près des armoiries de la ville)

    Split , à 8h30, sur le Péristyle

    Šibenik , à 8h30, sur la place Krešimirova doma

    Trogir , à 8h30, sur Trg sv. Jean-Paul II.

    Vinkovci , à 8h30, sur la place centrale de la ville (près de la statue de la Sainte Trinité)

    Virovitica , à 8h30, au carrefour de Vojarna (en direction du hall Viroexpo)

    Zadar , à 8h30, devant la cathédrale St. Plus

    Nous invitons d'autres villes croates à prier avec nous ce premier samedi du mois.

    Nous encourageons tous les participants à participer à la sainte messe et de la présenter pour la bénédiction et le succès de la prière publique du chapelet. Nous encourageons également tous les participants à la prière et ceux qui ne peuvent pas participer à prier pour la bénédiction et le succès de la prière publique du chapelet, du vendredi à 22 heures au samedi à 10 heures, et à jeûner le vendredi à cette fin.

    LIRE  Qu'est-ce que la prière publique du chapelet et ce qu'elle n'est pas

    Nous avertissons par la présente les suppliants de ne pas faire de déclarations pour les médias, car nous ne sommes pas à la prière pour être des stars médiatiques, mais pour défendre notre peuple et l'Église.

    Cet événement pacifique et apolitique à Zagreb est organisé par la confrérie des "Chevaliers du Cœur Immaculé de Marie". Cette fois aussi, nous nous désolidarisons de tous les individus qui dérangeraient intentionnellement des pétitionnaires ou des passants, ou signaleraient des caractéristiques idéologiquement indésirables, ou participeraient en tant que représentants d'associations, et non en tant qu'individus.

    Rendez-vous le 1er avril sur la place Ban J. Jelačić, la place de tous les Croates, et dans d'autres lieux publics de toute la Croatie où le chapelet est récité !

  • Cinq ecclésiastiques exécutés pendant la Commune de Paris vont être béatifiés

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    De Tangi Kermarrec sur France Info (France 3 Régions (Paris - Ile de France) :

    L'Eglise catholique béatifie cinq ecclésiastiques exécutés pendant la Commune de Paris

    20 avril 2023

    L'Eglise catholique va béatifier samedi à Paris cinq religieux exécutés pendant la Commune de Paris, une célébration qu'elle ne souhaite pas "polémique", mais qui ravive la "mémoire conservatrice" de cette période, selon un historien.

    L'église Saint-Sulpice de Paris, qui peut accueillir 2.000 à 2.500 personnes, a été choisie pour cette célébration: seront béatifiés Henri Planchat, prêtre de la congrégation de Saint-Vincent-de-Paul, Ladislas Radigue, Polycarpe Tuffier, Marcellin Rouchouze et Frézal Tardieu, quatre religieux de la congrégation Picpus. 

    Leurs exécutions intervinrent à la fin de la révolte populaire de 1871, démarrée le 18 mars et écrasée dans le sang au bout de 72 jours par le gouvernement de la IIIe République naissante, réfugié à Versailles.

    Les cinq prêtres ont été tués par balle le 26 mai 1871, lors de la "semaine sanglante" qui a vu plusieurs massacres dans la capitale. Ils avaient été retenus prisonniers plusieurs semaines par les communards. Quatre religieux, 36 gendarmes et quatre "mouchards" supposés sont également exécutés ce jour-là.

    En novembre 2021, le Vatican a reconnu le "martyre" de ces ecclésiastiques car ils sont "morts en haine de la foi", ouvrant la voie à leur béatification.

    Une bannière avec les portraits de chacun d'eux sera dévoilée lors de la célébration, qui sera présidée par le cardinal Marcello Semeraro, représentant du pape François, avec l'archevêque de Paris Laurent Ulrich, en présence d'évêques et de membres de congrégations.

    "C'est une grande joie", déclare à l'AFP Yvon Sabourin, religieux de Saint-Vincent-de-Paul, qui a défendu auprès du Vatican le dossier des cinq religieux.

    - "Mémoires conflictuelles" -

    Il met notamment en avant "le catholicisme social du père Planchat, son dévouement auprès des ouvriers et des plus démunis. C'est une fierté pour nous dans l'Eglise de montrer que des prêtres ont consacré leur vie à la jeunesse et aux milieux populaires".

    Loin de lui l'idée que l'Eglise voudrait créer une "polémique": "il s'agit de béatifier cinq prêtres morts +au cours+ de la Commune de Paris", assure-t-il, rappelant que "des milliers de Communards ont (aussi) perdu la vie". Et indique qu'une "prière universelle pour tous les morts de la Commune" sera dite lors de la célébration.

     

    (...)

    Il y a deux ans, pour le 150e anniversaire de cet événement, des participants d'une procession religieuse en hommage aux prêtres avaient été pris à partie par des personnes hostiles --un petit groupe qui venait de la manifestation des partisans des Communards au mur des fédérés du cimetière du Père Lachaise-- faisant deux blessés légers.

  • Pie XII : l'homme qui a fait plus que tout autre dirigeant pour aider les juifs et les autres victimes du nazisme

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    De José María Ballester Esquivias sur El Debate :

    Entretien avec l'auteur de "Pie XII, le pape défenseur et sauveur des Juifs".

    Vicente Cárcel Ortí : "Aucun autre pape n'a été aussi intensément apprécié par les Juifs que Pie XII".

    Dans son nouveau livre, Monseigneur Cárcel Ortí analyse les principales révélations sur l'attitude de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale, suite à l'ouverture progressive, au cours des trois dernières années, de toutes les archives du Vatican sur son activité en faveur du salut et de la défense des Juifs.

    Portada del libro Pío XII: el Papa defensor y salvador de los judíos

    19/04/2023

    "Le plus frappant actuellement est son intense activité pour le salut et la défense des Juifs, la bibliographie la plus récente confirmant ce que l'on savait déjà. C'est pourquoi j'ai donné ce sous-titre à mon livre". C'est ainsi que s'exprime Monseigneur Vicente Cárcel Ortí (Manises, 4 juillet 1940), historien chevronné de l'Église catholique, à propos des principales révélations sur l'attitude de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale, suite à l'ouverture progressive, au cours des trois dernières années, de toutes les archives du Vatican sur le sujet. Il vient de publier Pie XII, le pape défenseur et sauveur des Juifs, fruit de ses recherches dans les nouveaux fonds documentaires disponibles. Les principaux, précise-t-il, sont les archives vaticanes de la Secrétairerie d'État et les archives historiques de la Congrégation pour les affaires ecclésiastiques extraordinaires, aujourd'hui appelée Congrégation pour les relations avec les États. Il existe également d'autres documents sur des questions personnelles et familiales, non encore consultables, conservés dans une collection appelée Papeles de Pío XII, dont le catalogage est en cours par le Dr Giovanni Coco, qui connaît le mieux le pape.

    Ces nouveaux développements auront-ils un caractère définitif pour réhabiliter, une fois pour toutes, la bonne réputation du Pape Pacelli ?

    Cette question est très importante et m'oblige à dire, tout d'abord, que le cœur de l'accusation contre Pie XII est qu'il n'a pas dénoncé clairement et publiquement le national-socialisme, ni lancé un appel sans équivoque aux chrétiens pour qu'ils protègent les juifs. Par définition, rien dans les archives sur ses opinions personnelles ou ses actions en coulisses ne peut influer sur le cœur du problème. Les critiques sont généralement prêts à reconnaître tout ce que le pape a fait en privé pour aider les gens, mais ils maintiennent que cela ne le rachète pas pour son incapacité à s'exprimer plus clairement en public.

    Deuxièmement.

    ...un autre fondement de l'accusation portée contre Pie XII concerne la spéculation sur ce qui se serait passé s'il avait agi différemment. Les critiques affirment que la machine nazie aurait pu être stoppée, tandis que les défenseurs prétendent qu'une plus grande persécution des juifs et des catholiques aurait été déclenchée. Personne ne peut en être sûr et rien dans les archives ne peut résoudre cette question hypothétique.

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  • Le pape : les martyrs sont plus nombreux à notre époque qu'aux premiers siècles

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    AUDIENCE GÉNÉRALE

    Place Saint-Pierre
    Mercredi 19 avril 2023

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Au sujet de l'évangélisation et parlant du zèle apostolique, après avoir considéré le témoignage de Saint Paul, véritable “champion” du zèle apostolique, aujourd’hui nous jetons notre regard non pas sur une figure singulière, mais vers la colonne des martyrs, hommes et femmes de tous âges, de toutes langues et de toutes nations, qui ont donné leur vie pour le Christ, qui ont versé leur sang pour confesser le Christ. Après la génération des Apôtres, qui ont été par excellence les "témoins" de l'Évangile. Les martyrs : le premier fut le diacre Saint Étienne, lapidé à mort hors des murs de Jérusalem. Le mot "martyre" vient du grec martyria, qui signifie précisément témoignage. C'est-à-dire qu'un martyr est un témoin, quelqu'un qui témoigne jusqu'à verser son sang. Cependant, le mot martyr a rapidement été utilisé dans l'Église pour désigner celui qui témoignait jusqu'à l'effusion de sang [1]. C'est-à-dire que le témoignage peut être celui de tous les jours, c'est un martyr. Mais il est utilisé par la suite pour qui donne le sang, qui donne la vie.

    Les martyrs, cependant, ne doivent pas être considérés comme des "héros" qui ont agi individuellement, comme des fleurs qui poussent dans un désert, mais comme des fruits mûrs et excellents de la vigne du Seigneur, qui est l'Église. En particulier, les chrétiens, en participant assidûment à la célébration de l'Eucharistie, étaient conduits par l'Esprit à conformer leur vie sur ce mystère d'amour : c'est-à-dire sur le fait que le Seigneur Jésus avait donné sa vie pour eux et que, par conséquent, ils pouvaient et devaient eux aussi donner leur vie pour Lui et pour leurs frères et sœurs. Une grande générosité, le chemin du témoignage chrétien. Saint Augustin souligne souvent cette dynamique de gratitude et de réciprocité gratuite du don. Voici, par exemple, ce qu'il prêchait lors de la fête de Saint Laurent : « Saint Laurent était un diacre de l'Église de Rome », disait Saint Augustin. « C'est là qu'il était ministre du sang du Christ et c'est là qu'il a versé son sang pour le nom du Christ. Le bienheureux apôtre Jean a clairement exposé le mystère de la Cène, en disant : "Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères." (1 Jn 3, 16). Laurent, mes frères, a compris tout cela. Il l'a compris et l'a mis en pratique. Et il a vraiment rendu ce qu'il avait reçu à cette table. Il a aimé le Christ dans sa vie, il l'a imité dans sa mort » (Disc. 304, 14 ; PL 38, 1395-1397). C'est ainsi que saint Augustin explique le dynamisme spirituel qui animait les martyrs. En ces termes : les martyrs aiment le Christ dans sa vie et l'imitent dans sa mort.

    Aujourd'hui, chers frères et sœurs, souvenons-nous de tous les martyrs qui ont accompagné la vie de l'Église. Comme je l'ai dit à maintes reprises, ils sont plus nombreux à notre époque qu'aux premiers siècles. Aujourd'hui, il y a tant de martyrs dans l'Église, tant de martyrs car, pour avoir confessé la foi chrétienne, ils sont chassés de la société ou vont en prison... Ils sont très nombreux. Le Concile Vatican II nous rappelle que « le martyre dans lequel le disciple est assimilé à son maître, acceptant librement la mort pour le salut du monde, et rendu semblable à lui dans l’effusion de son sang, ce disciple est considéré par l’Église comme une grâce éminente et la preuve suprême de la charité. » (Const. Lumen Gentium, 42). Les martyrs, à l'imitation de Jésus et avec sa grâce, transforment la violence de ceux qui refusent l'annonce en une grande opportunité d'amour, suprême, qui va jusqu'au pardon de leurs bourreaux. Ce détail est intéressant : les martyrs pardonnent toujours à leurs bourreaux. Étienne, le premier martyr, mourut en priant : "Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font". Les martyrs prient pour leurs bourreaux.

    Si le martyre n'est demandé qu'à quelques-uns, « tous cependant doivent être prêts à confesser le Christ devant les hommes et à le suivre sur le chemin de la croix, à travers les persécutions qui ne manquent jamais à l’Église. » (ibid., 42). Mais ces persécutions sont-elles du passé ? Non, non : aujourd'hui. Aujourd'hui, il y a des persécutions contre les chrétiens dans le monde, beaucoup, beaucoup. Il y a plus de martyrs aujourd'hui que dans les premiers temps. Il y en a tellement. Les martyrs nous montrent que tout chrétien est appelé au témoignage de la vie, même s'il ne va pas jusqu'à l'effusion du sang, en faisant de lui-même un don à Dieu et à ses frères, à l'imitation de Jésus.

    Et je voudrais conclure en rappelant le témoignage chrétien actuel dans tous les coins du monde. Je pense, par exemple, au Yémen, une terre blessée depuis de nombreuses années par une guerre terrible et oubliée, qui a causé tant de morts et qui fait encore souffrir tant de personnes, en particulier des enfants. Précisément dans ce pays, il y a eu des témoignages de foi éclatants, comme celui des Sœurs Missionnaires de la Charité, qui ont donné leur vie là. Aujourd'hui encore, elles sont présentes au Yémen, où elles offrent une assistance aux personnes âgées malades et aux personnes handicapées. Certaines d'entre elles ont souffert le martyre, mais les autres continuent, risquent leur vie mais vont de l'avant. Elles accueillent tout le monde, ces sœurs, quelle que soit la religion, car la charité et la fraternité n'ont pas de frontières. En juillet 1998, Sœur Aletta, Sœur Zelia et Sœur Michael, qui rentraient chez elles après la messe, ont été tuées par un fanatique, parce qu’elles étaient chrétiennes. Plus récemment, peu après le début du conflit toujours en cours, en mars 2016, Sœur Anselme, Sœur Marguerite, Sœur Reginette et Sœur Judith ont été tuées avec quelques laïcs qui les aidaient dans leur travail de charité auprès des plus petits. Ce sont les martyrs de notre temps. Parmi ces laïcs assassinés, en plus des chrétiens, il y avait des musulmans qui travaillaient avec les sœurs. C’est émouvant de voir comment le témoignage du sang peut unir des personnes de religions différentes. On ne doit jamais tuer au nom de Dieu, car pour Lui nous sommes tous frères et sœurs. Mais ensemble, nous pouvons donner notre vie pour les autres.

    Prions donc pour que nous ne nous lassions pas de témoigner de l'Évangile, même en temps de tribulation. Que tous les saints et les saints martyrs soient des semences de paix et de réconciliation entre les peuples pour un monde plus humain et plus fraternel, en attendant que le Royaume des cieux se manifeste pleinement, quand Dieu sera tout en tous (cf. 1 Co 15, 28). Merci.


    [1] ORIGENE, In Johannem, II, 210 : « Quiconque rend témoignage à la vérité, soit en paroles, soit en actes, soit en œuvrant pour elle de quelque manière que ce soit, peut à bon droit être appelé témoin. Mais le nom de témoin ( martyrs) au sens propre, la communauté des frères, impressionnée par la force d'âme de ceux qui ont combattu pour la vérité ou la vertu jusqu'à la mort, a pris l'habitude de le réserver à ceux qui ont témoigné du mystère de la vraie religion par l'effusion du sang ».