Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Témoignages - Page 72

  • Chine : les parents d’élèves forcés de dénoncer les croyances religieuses

    IMPRIMER

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Au Zhejiang, les parents d’élèves forcés de dénoncer les croyances religieuses

    23/03/2023

    Le 15 février, les autorités de Wenzhou, dans la province de Zhejiang, dans l’est de la Chine, ont demandé aux parents d’élèves en école maternelle de s’engager à « n’adhérer à aucune croyance religieuse ». Ils sont aussi censés « respecter de manière exemplaire l’idéologie du Parti et les lois et les règlements du pays ». La décision surprend certains enseignants, malgré une série de restrictions dans la région ces dernières années, la ville comptant une importante population chrétienne.

    L’église catholique Notre-Dame de Lourdes de l’île de Shamian, dans la province de Guangdong.

    Dans le district de Longwan, dans la ville chinoise de Wenzhou (dans la province de Zhejiang, dans l’est du pays), les autorités ont demandé aux parents d’élèves en école maternelle de signer un formulaire imposant aux familles de « ne pas adhérer à une croyance religieuse ». Cet ordre contredit le droit à la liberté religieuse garanti par la Constitution du pays communiste, selon une information rapportée le 20 mars par le groupe ChinaAid, une organisation chrétienne défendant l’État de droit et la liberté religieuse en Chine.

    Un enseignant en école maternelle de Wenzhou, sous condition d’anonymat, assure que cette décision est surprenante. « Autrefois, le département de l’éducation interdisait déjà toute forme de superstition ou de participation à des organisations religieuses pour les enfants en école maternelle, mais il n’empêchait pas les familles des élèves de croire et de participer à des activités religieuses », souligne-t-il.

    Selon les conditions imposées par le formulaire, les parents doivent s’engager à n’adhérer à aucune croyance religieuse, à ne participer à aucune activité religieuse, et à « ne pas propager ou diffuser une religion dans aucun lieu ». Les parents sont également censés « respecter de manière exemplaire l’idéologie du Parti communiste et les lois et les règlements du pays », et ne rejoindre « aucun ‘Falun Gong’ ni aucune autre organisation sectaire ».

    Lire la suite

  • Six nouveaux vénérables dont une veuve, mère de quatre enfants

    IMPRIMER

    De Vatican News (Tiziana Campisi) :

    Une veuve, mère de quatre enfants, parmi les six nouveaux Vénérables

    Lors de l'audience qu’il a accordée ce jeudi 23 mars au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour la Cause des saints, le Saint-Père a approuvé les décrets sur les vertus héroïques de cinq femmes - trois religieuses et deux laïques - et d'un prêtre salésien, missionnaire en Équateur.

    L'Église compte six nouveaux vénérables. Dans la matinée de ce jeudi 23 mars, François a autorisé la promulgation de décrets qui reconnaissent les vertus héroïques d'un prêtre, de trois religieuses et de deux laïques. Il s’agit des serviteurs de Dieu: Carlo Crespi Croci, salésien ; Maria Caterina Flanagan, religieuse de l'Ordre du Très-Saint-Sauveur de Sainte-Brigitte; Léonilde de Saint-Jean-Baptiste, de la congrégation des Sœurs Missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie ; Maria do Monte Pereira, de la congrégation des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur ; Teresa Enríquez de Alvarado, mère de famille ; Maria Domenica Lazzeri, fidèle laïque.

    Une mère généreuse et attentionnée

    Teresa Enríquez de Alvarado a vécu en Espagne entre les XVe et XVIe siècles. Dès son enfance, elle a été éduquée à une vie de foi. Dame d'honneur d'Isabelle de Castille, elle épouse un ministre de la reine, à la demande de sa famille. Elle devient mère de quatre enfants. En 1503, elle reste veuve. La foi ferme qu'elle possède et l'amour pour Jésus dans l'Eucharistie la conduisent à se détacher des fastes de la cour d'Espagne pour se consacrer à la prière et aux activités caritatives. Elle se retire à Torrijos, près de Tolède, et y mène une vie austère et sìengage pour les moins fortunés. Elle se convertit en mère et éducatrice de jeunes devenus orphelins en raison de la peste et de la famine. Elle soigne les filles, les femmes de la rue et les malades. Elle s'engage à faire revivre le culte du Saint-Sacrement. Elle gère également le patrimoine familial avec intelligence et prudence, l'affectant principalement à des œuvres de charité et à l'édification de lieux de culte. Elle contribue à la naissance de diverses confréries, d'un monastère et de quatre couvents. Elle meurt le 4 mars 1529 et aux derniers temps de sa vite terrestre, son image émerge dans les congrès eucharistiques.

    La spiritualité de Don Bosco parmi les peuples de l'Équateur

    Missionnaire en Équateur, le père Carlo Crespi Croci, prêtre salésien, est originaire de Legnano, en Italie, où il est né en 1891. Après ses études et son ordination sacerdotale, il part en 1923 pour Cuenca où, pendant 59 ans, il mène des initiatives visant à l'évangélisation et la promotion humaine et chrétienne. Il se fait connaître à la fois pour ses qualités d'évangélisateur - alliées à un authentique témoignage chrétien - et pour sa renommée de scientifique, notamment dans les domaines de la botanique et de l'archéologie. Les pierres angulaires de sa vie spirituelle et missionnaire sont l'Eucharistie et sa consécration à Marie Auxiliatrice, et à son modèle saint Jean Bosco qu'il essaie d'imiter en diffusant la foi surtout parmi les jeunes. Dans les dernières années de sa vie, il se consacre au ministère de la confession, passant même 17 heures par jour au confessionnal. Il est décédé à l'âge de 90 ans.

    Lire la suite

  • Le représentant du Saint-Siège à l'ONU : "Un chrétien sur sept souffre de persécution aujourd'hui"

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Un chrétien sur sept victime de persécution, clame le Saint-Siège à l'ONU

    «La violence et les mesures répressives se sont intensifiées ces dernières années. Les croyants se voient souvent refuser le droit d'exprimer et de pratiquer leur foi, même lorsque cela ne met pas en danger la sécurité publique ou ne viole pas les droits d'autrui», a indiqué l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève lors de la 52e session du Conseil des Droits de l'homme.

    Un chrétien sur sept souffre de persécution aujourd'hui. C'est ce qu'a déclaré  le représentant du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d'autres Organisations Internationales à Genève, Mgr Fortunatus Nwachukwu qui vient d’être nommé par le Pape, secrétaire du dicastère pour l'Évangélisation, Section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières. Dans son discours prononcé à l’occasion de la 52e session du Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies, le nonce a souhaité attirer l'attention de la communauté internationale sur «la situation de nombreux individus et communautés qui souffrent de persécutions en raison de leurs croyances religieuses». La paix exige aussi la reconnaissance universelle de la liberté religieuse, a poursuivi le prélat en citant le Pape. «Il est inquiétant que des personnes soient persécutées simplement parce qu'elles professent publiquement leur foi et que, dans de nombreux pays, la liberté religieuse soit restreinte». Selon lui, environ un tiers de la population mondiale vivrait dans ces conditions.

    Renforcement des mesures répressives et abus

    Ces dernières années, ajoute-t-il, une intensification des mesures répressives et des abus, y compris de la part des autorités nationales, a été remarquée à l'encontre des minorités religieuses dans de nombreux pays du monde. «Les croyants se voient souvent refuser le droit d'exprimer et de pratiquer leur foi, même lorsque cela ne met pas en danger la sécurité publique ou ne viole pas les droits d'autres groupes ou individus». En outre, il alerte sur la profanation et la destruction de lieux de culte et de sites religieux, ainsi que sur les attaques violentes contre les chefs religieux, «elles se sont récemment intensifiées et deviennent de plus en plus courantes, ce qui est effrayant».

    Une discrimination subtile et insidieuse

    Au nom du Saint-Siège, le diplomate s’inquiète de voir que «derrière une façade de tolérance et d'inclusion», une discrimination est perpétrée de manière «plus subtile et insidieuse» sur les croyants. «Dans un nombre croissant de pays, nous assistons à l'imposition de diverses formes de censures qui réduisent la possibilité d'exprimer ses croyances publiquement et politiquement, sous prétexte d'éviter d'offenser les sensibilités des autres», et ainsi, poursuit Mgr Fortunatus Nwachukwu, «on perd beaucoup d'espace pour un dialogue sain et même pour un discours public. Au fur et à mesure que cet espace diminue, notre capacité à exprimer le droit fondamental à la liberté religieuse, ainsi que la liberté de pensée et de conscience, qui sont également une condition préalable indispensable pour parvenir à la paix et à la construction d'une société juste, diminue également».

    Violence également dans les pays où les croyants ne sont pas des minorités

    Rappelant certains appels du Pape, le nonce a souligné qu’il est impossible d’ignorer le fait que la violence et les actes de discrimination contre les chrétiens, augmentent même dans les pays où ils ne sont pas minoritaires. La liberté religieuse y est également menacée «lorsque les croyants voient leur capacité à exprimer leurs convictions dans la vie de la société restreinte au nom d'une conception erronée de l'inclusion. La liberté religieuse, qui ne se réduit pas à la liberté de culte, est l'une des conditions minimales d'un mode de vie digne», a rappelé le prélat. Et de conclure, en affirmant que «les gouvernements ont le devoir de protéger ce droit et de veiller à ce que toute personne, d'une manière compatible avec le bien commun, jouisse de la possibilité d'agir selon sa conscience, y compris dans la sphère publique et dans l'exercice de sa profession de foi».

  • Le Vatican reste largement silencieux alors que la Chine oblige les catholiques à "s'adapter à la société socialiste"

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le Vatican reste largement silencieux alors que la Chine oblige les catholiques à "s'adapter à la société socialiste"

    Depuis de nombreuses années, des voix bien informées mettent en garde le Vatican contre les dangers de la sinisation.

    20 mars 2023

    Alors que le Parti communiste chinois continue d'appliquer son programme de sinisation, imposant des contrôles de plus en plus stricts sur les religions et les cooptant pour promouvoir la doctrine marxiste, le Vatican reste largement silencieux en dépit de l'incompatibilité totale de ce programme avec la foi catholique.

    Dans un discours prononcé le 5 mars à l'occasion de l'ouverture du Congrès national du peuple chinois, le Premier ministre chinois sortant Li Keqiang s'est vanté de l'ampleur de la sinisation des religions, affirmant qu'elle avait été réalisée "progressivement" et soulignant la nécessité pour le PCC de "guider activement les religions pour qu'elles s'adaptent à la société socialiste".

    L'objectif global de la sinisation est l'acculturation et l'assimilation forcées de la culture communiste chinoise dans la société - un programme qui a conduit à la persécution brutale des Ouïghours islamiques dans la province chinoise du Xinjiang, ainsi que des minorités dans d'autres régions telles que le Tibet et la Mongolie intérieure.

    Dans le même temps, les autorités de la province du Henan, dans le centre-nord de la Chine, qui compte le pourcentage le plus élevé de chrétiens dans le pays, ont mis en œuvre le programme de sinisation avec zèle, obligeant tous les fidèles à s'inscrire pour pratiquer leur culte dans des églises, des mosquées ou des temples bouddhistes. 

    Par le biais d'une application téléphonique créée par le gouvernement, les croyants doivent fournir des informations personnelles telles que leur nom, leur numéro de téléphone, les détails de leur carte d'identité, leur résidence permanente, leur profession et leur date de naissance, a rapporté Asia News le 8 mars. 

    Dans le même temps, les organismes publics qui représentent ostensiblement les intérêts de l'Église catholique et d'autres intérêts de la société civile ne sont qu'une couverture pour approuver sans discussion une telle politique, estiment les observateurs de la Chine. 

    Le président chinois Xi Jinping, qui a fêté le 14 mars son dixième anniversaire en tant que secrétaire général du PCC, continue de consolider son pouvoir et celui du parti communiste chinois. Il reste également "pleinement engagé dans la sinisation de toute la société civile, en particulier des groupes religieux", a déclaré Nina Shea, maître de conférences et directrice du Centre pour la liberté religieuse de l'Institut Hudson. 

    "Le PCC suit le modèle soviétique des années 1970 et 1980 de répression des églises par la surveillance, la cooptation, la réglementation et l'endoctrinement", a déclaré Mme Shea au Register. "L'objectif est de mettre fin aux croyances et aux enseignements catholiques et chrétiens tout en conservant leurs formes publiques afin de dissimuler la répression et de mieux infiltrer l'Église et ses enseignements. 

    Lire la suite

  • La foi simple et forte d'un jeune Pakistanais

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    PAKISTAN - Sacrifier sa vie pour sauver celle des autres : la foi simple et forte du jeune Akash

    21 mars 2023

    "Nous n'avons pas besoin et nous ne voulons pas de guerre civile. Nous, chrétiens, sommes des hommes de paix. Ne laissons pas la douleur obscurcir notre regard : que ce soit toujours le regard du Christ et de son Évangile. Quel avenir voulons-nous construire pour le Pakistan ? Un avenir d'harmonie et de réconciliation". Tels sont les mots de l'Archevêque de Lahore, Son Exc. Mgr Sebastian Shaw, rapportés par l'Agence Fides, avec lesquels il s'est adressé à la foule de plus de 10 000 fidèles participant, le 17 mars 2015, aux funérailles des victimes de l'attentat contre l'église catholique Saint John et l'église protestante Christ Church à Youhanabad, une banlieue chrétienne de la périphérie de Lahore. Le double attentat, commis le dimanche 15 mars, avait fait 15 morts et plus de 80 blessés, dont certains sont décédés dans les jours qui ont suivi.

    Parmi les victimes de l'attentat contre l'église Saint John, un jeune catholique pakistanais, Akash Bashir, est devenu le premier "Serviteur de Dieu" de l'histoire de l'Église du Pakistan, le 31 janvier 2022. Ce jeune homme de 20 ans faisait partie des volontaires chargés d'assurer la sécurité des fidèles à l'extérieur de l'église, compte tenu de la situation extrêmement tendue et de la succession d'attaques et de menaces à l'encontre des communautés chrétiennes. Akash avait assumé cette tâche avec un grand sens des responsabilités, et n'avait pas hésité à sacrifier sa vie pour sauver celle de centaines de personnes qui priaient à l'intérieur de l'église à ce moment-là : pour arrêter un terroriste kamikaze, il est mort avec lui.

    Un geste qui n'est certainement pas attribuable à l'impulsion du moment, fruit et expression d'une foi simple, mûre et caractérisée par le témoignage, comme le souligne le père Pierluigi Cameroni, sdb, postulateur général : « Akash a vécu un engagement concret à partir de la foi pour faire croître la paix, la coexistence, la justice et la miséricorde, et étendre ainsi le Royaume de Dieu dans le monde. Dans le silence et l'anonymat, il a vécu pleinement l'Évangile, en vivant le présent avec dévouement et générosité ».

    Né à Risalpur, au Pakistan, le 22 juin 1994, Akash était un enfant très fragile qui a à peine survécu à un climat défavorable, à la pauvreté de sa famille et à une mauvaise alimentation. Ces facteurs ont probablement influencé son développement : ce n'est qu'à l'âge de quatre ans qu'il a appris à marcher et à parler, et il a traîné un problème de bégaiement jusqu'à la préadolescence. Au lieu de l'abattre, ces difficultés ont contribué à renforcer son caractère. À Risalpur, Akash a reçu les sacrements du baptême, de la première communion et de la confirmation à l'église St. La proximité de Risalpur avec l'Afghanistan et la multiplication des attentats terroristes en 2007 ont poussé les parents d'Akash à émigrer vers l'est du Pakistan, au Pendjab, plus précisément à Lahore, dans le district de Youhanabad, près de la famille de la mère d'Akash. Le père d'Akash y a trouvé un emploi de peintre et, en 2008, toute la famille a été réunie à Lahore.

    "À Lahore, explique le père Cameroni, Akash a fréquenté la St. Dominic High School pendant un an, à partir du 25 septembre 2008. Il a ensuite abandonné l'école en raison de ses mauvais résultats scolaires, puis s'est inscrit au RCCM - Community Boys Middle School - et enfin, en septembre 2010, au Don Bosco Technical and Youth Centre, fondé en 2000 pour accueillir les élèves rejetés par les écoles traditionnelles. Akash a fréquenté l'institut jusqu'au 24 février 2011, mais n'a pas réussi l'examen de promotion. Les Salésiens du district de Youhanabad gèrent un internat pour les enfants et les jeunes, une école primaire, une école technique, des ateliers pour les jeunes femmes et un cours du soir. Les Salésiens ont fondé leur première mission au Pakistan dans la ville de Quetta en 1998, et une autre à Lahore l'année suivante".

    Lire la suite

  • 21 mars : Journée mondiale de la trisomie 21

    IMPRIMER

    De Grégoire François-Dainville, Directeur de la Fondation Jérôme Lejeune :

    Chers amis,

    Cette année encore, la Fondation Jérôme Lejeune s’engage pour la journée mondiale de la trisomie 21. Elle propose, à cette occasion, une campagne pleine de pep’s, destinée à un public large et plutôt jeune qu’elle veut sensibiliser à la trisomie 21, pour permettre, à travers « un échange de regards », d’amorcer un dialogue.

    Pour atteindre cet objectif, la Fondation est descendue dans la rue, micro et caméra en main ; elle a interrogé passants, zoneurs et habitués du quartier des Halles à Paris. Une trentaine de personnes s’est prêtée au jeu des questions sur leur expérience de la trisomie 21. Les réponses, sincères, n’ont rien de formaté.

    « Maintenant, c’est à vous d’écouter les trisomiques », demande Théophile, 26 ans, les yeux plantés dans l’objectif de la caméra. Comme Alexis, 36 ans, et Maud, 29 ans, il a une trisomie 21. Tous les trois ont réagi aux réponses du micro-trottoir. Ils offrent à qui veut bien le recevoir, le témoignage d’une vie pleinement vécue, heureuse, avec ses aléas, ses difficultés, mais aussi ses petits pas et ses grandes victoires.

    Je suis heureux de partager avec vous la vidéo de la campagne avec le micro-trottoir et les réactions de Théophile, Alexis et Maud.  Vous pouvez les retrouver dès maintenant sur la page de la Fondation dédiée à la campagne.

  • Une pluie miraculeuse

    IMPRIMER

    Du site du Midi Libre :

    Quelques heures après une procession contre la sécheresse, une pluie "miraculeuse" est tombée sur Perpignan

    19/03/2023

    Alors qu'une procession inédite a été organisée à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ce samedi 18 mars 2023 pour invoquer Saint-Gaudérique, patron des agriculteurs, et le prier de faire enfin tomber la pluie, il vient de beaucoup pleuvoir dans la région !

    Hasard ou miracle ? Quelques heures après la très médiatique et hors du temps procession pour implorer Saint-Gaudérique, patron des agriculteurs, et le prier de faire enfin tomber la pluie, on apprend qu'il a plu dans les Pyrénées-Orientales en 3 heures l'équivalent de 3 semaines de pluies d'un mois de mars !

    Comme le révèle L'Indépendant, une dépression, qui a traversé les P.-O. entre samedi soir 22 heures et ce dimanche matin, a fait tomber dans la région de Perpignan l'eau tant attendue depuis des mois. Car il faut bien dire que le département a basculé depuis plusieurs semaines en "alerte renforcée" à la sécheresse, et subit déjà des restrictions dignes d'un été très chaud...

    Le plus important cumul depuis septembre 2022

    Ainsi, et bien au-delà des précipitations anticipées par Météo France, il est en effet tombé 36,8mm de pluie en 24 heures à Perpignan, soit le plus important cumul quotidien depuis le 23 septembre 2022.

    Alors que le prévisionniste tablait sur 10 à 15 mm de précipitations sur l'ensemble du week-end, il a finalement plu en quelques heures autant d'eau qu'entre janvier et février 2023 cumulés. 

  • Des vagues d'attaques forcent les autochtones catholiques à fuir dans le centre du Nigeria

    IMPRIMER

    D'acistampa :

    Des vagues d'attaques forcent les autochtones catholiques à fuir dans le centre du Nigeria

    18 mars 2023

    L'élection présidentielle controversée du 25 février fait toujours la une des journaux au Nigeria. Pendant ce temps, les récents raids terroristes à Benue, un État majoritairement catholique du centre-nord du Nigeria, ne sont guère mentionnés.

    Selon Mike Uba, président du comté de Guma, adjacent à la capitale de l'État, Makurdi, six comtés de l'État de la ceinture moyenne ont subi des attaques meurtrières de la part de militants peuls depuis les élections. Les comtés concernés sont situés aux frontières nord et sud de l'État.

    L'une des attaques les plus récentes, le 7 mars, a coûté la vie à au moins 20 habitants du village de Tse Jor après qu'une quarantaine d'assaillants armés de machettes sont arrivés à moto et ont battu des hommes, des femmes et des enfants sans défense pendant au moins deux heures. Helen Tikyaa. Une travailleuse humanitaire employée par le diocèse catholique de Makurdi a déclaré à CNA. Tikyaa a déclaré qu'elle s'était rendue au village pendant l'attaque, mais qu'elle n'avait pas osé entrer avant que les tueurs ne soient partis.

    Les femmes et les enfants de Tse Jor et des villages environnants continuent d'affluer vers les camps de personnes déplacées à Naka, à 20 miles à l'ouest de Makurdi, a déclaré Tikyaa.

    Paul Hemba, le conseiller en sécurité du gouverneur de Benue, a déclaré à CNA que les tueurs avaient probablement évité d'utiliser des fusils lors de ce raid pour ne pas alerter l'armée, qui a une base à environ sept miles au sud de Tse Jor.

    Le père Remigius Ihyula, un prêtre qui administre l'aide à Makurdi, a déclaré que l'attaque de la communauté de Tse Jor a pris les citoyens et les autorités au dépourvu.

    "C'était la première fois que la communauté était témoin d'une telle violence depuis le début des tueries en 2001, et les attaquants sont venus sans avertissement", a déclaré Ihyula à CNA dans un message texte. "Le motif ne peut être que le terrorisme et le désir d'infliger des souffrances et de disperser les populations pour occuper des zones désertes.

    Les attaques ont continué à 62 miles à l'est de Tse Jor le 7 mars, selon le père William Shom, pasteur d'une église à Yelewata, dans le comté de Guma. Une attaque de terroristes peuls, arrivés en grand nombre à Yelewata ce soir-là, a fait sept morts. Les terroristes ont également brûlé 27 maisons, a déclaré Shom dans un message texte envoyé à CNA.

    "Avec l'attaque de Tse Jor le 7 mars, il y a maintenant huit villages près de Naka qui ont été dépeuplés et occupés par des tribus musulmanes, dont les milices constituent les groupes d'extermination", a déclaré Tikyaa à CNA. "De nombreux enfants présentent des signes de malnutrition. Le gouvernement de l'État ne livre des rations qu'une fois par mois, et lorsque la nourriture vient à manquer, les habitants des camps tentent de gagner de l'argent en travaillant ou en mendiant dans les rues de Naka", rapporte encore CNA.

  • Un pontificat de puissance, vraiment ?

    IMPRIMER

    Ce 18 mars, un commentaire du Père Raymond de Souza sur le site web National Catholic Register :

    " Contrairement au scénario poussé par le courtisan papal Austen Ivereigh et d'autres, le pape François exerce l'autorité à la manière d'un supérieur jésuite qui, après avoir entendu ceux qu'il choisit d'entendre, prend sa propre décision.

    Le courtisan papal Austen Ivereigh a écrit deux biographies très utiles du Saint-Père et un autre livre avec lui. Il serait grossier de lui refuser une mesure de célébration du pape François à l'occasion de son 10e anniversaire.

    Pourtant, l'occasion n'exige pas que des affirmations douteuses soient faites, et, malheureusement, Ivereigh l'a fait, en écrivant que le pape François a "recherché une transformation de la vie et de la culture internes de l'Église catholique, au cœur de laquelle se trouve une transformation du pouvoir. »

    Ivereigh soutient qu'"il n'y a pas si longtemps, le Vatican était connu pour ses manières hautaines, son centralisme et son autoritarisme". Le changement climatique est depuis arrivé au Vatican, laisse entendre Ivereigh, les vents glacés de Jean-Paul et de Benoît ayant été remplacés par la douce et chaude brise du pape François.

    Ivereigh est un homme intelligent. Il sait que, contrairement au scénario approuvé, cela a été un pontificat de pouvoir. Il écrivait une défense préventive.

    Les critiques du style de gouvernement du Saint-Père ont parfois recours à l'explication selon laquelle le pape François exerce un pouvoir brut à la manière d'un péroniste argentin.

    C'est plutôt qu'il exerce l'autorité à la manière d'un supérieur jésuite qui, après avoir entendu ceux qu'il veut entendre, décide seul.

    Le pape François a mis en œuvre le modèle jésuite dès son élection, convoquant son propre « conseil des cardinaux » qui avait un accès privilégié à lui, contournant toutes les structures habituelles de consultation. Il les a écoutés et a ensuite décidé ce qu'il ferait.

    Rappelez-vous Les Deux Papes , le film qui a fait l'éloge du pape François. Il s'ouvre sur une charmante scène du Saint-Père tentant de réserver un vol pour Lampedusa pour son premier voyage. (C'est peut-être la seule vraie scène dans un scénario autrement entièrement imaginé.) C'était assez innocent, mais le modus operandi était déjà clair; rien n'était trop trivial - y compris la logistique des voyages - pour que le Saint-Père n'en ait pas personnellement le contrôle.

    Les canonisations ne sont pas anodines, impliquant l'exercice le plus solennel de l'autorité papale ; un acte infaillible, en fait. C'est pourquoi il existe une procédure aussi rigoureuse pour les causes de sainteté.

    Peu de temps après l'élection, le pape François a décidé de renoncer à l'exigence d'un miracle pour que le bienheureux Jean XXIII soit canonisé, peut-être pour que le bienheureux Jean-Paul II ne soit pas canonisé seul. Il ferait la même chose pour son jésuite préféré, le bienheureux Peter Faber, et encore pour les bienheureux Junípero Serra, Joseph Vaz, François de Laval, Marie de l'Incarnation, Margaret Costello et d'autres. Plus de saints sont une bénédiction, mais le fait que si tôt le pape François ait utilisé son autorité suprême d'une manière si fréquente et extraordinaire était un signe important de la façon dont il exercerait son autorité.

    Le pape François a supprimé le pouvoir des évêques locaux d'approuver de nouvelles communautés religieuses dans leurs diocèses, a modifié le droit canonique afin qu'il ait le pouvoir de licencier les évêques et, en ce qui concerne la messe traditionnelle en latin, a supprimé le pouvoir d'un évêque de déterminer ce qui se passe dans ses églises paroissiales — y compris la façon dont leurs bulletins sont rédigés. Désormais, au lieu de la pratique de longue date du Vatican consistant à persuader les évêques locaux de démissionner volontairement, le pape François peut simplement les renvoyer, comme il l'a fait au Paraguay , à Porto Rico et à Memphis , dans le Tennessee.

    Plus près de chez nous, dans une nouvelle constitution pour le diocèse de Rome, le pape François a écarté le cardinal vicaire et a mandaté qu'un nouveau conseil pastoral se réunisse trois fois par mois en sa présence, avec l'ordre du jour envoyé à l'avance. Il est difficile de croire que le souverain pontife assistera réellement à de telles réunions, mais selon la loi, c'est la position par défaut. Les nouveaux curés de paroisse à Rome ne peuvent plus être nommés par le cardinal vicaire ; le pape va maintenant le faire lui-même, ainsi qu'approuver les séminaristes pour l'ordination.

    Plus largement en Italie, le pape François a réorganisé tous les tribunaux matrimoniaux du pays. Il a nommé des commissaires spéciaux pour gouverner les maisons religieuses. Après des années où les évêques italiens ont clairement indiqué qu'ils ne voyaient aucune utilité pour un processus synodal national - comme l'Allemagne ou l'Australie - le pape François les a forcés à le faire de toute façon.

    À la Curie romaine, il a rétrogradé ou révoqué sans ménagement pas moins de cinq cardinaux de la Curie de leurs fonctions : les cardinaux Raymond Burke, Gerhard Müller, Angelo Becciu, Fernando Filoni et Peter Turkson. Ils plaisantent entre eux en disant qu'ils font partie de la «curie jetable».

    Le pouvoir papal a été férocement renversé pour diminuer l'Académie pontificale pour la vie et l'ancien Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille. L'Ordre de Malte - l' Ordre Souverain de Malte - a été complètement repris par le Pape François, qui a imposé une nouvelle constitution et des officiers supérieurs.

    La Curie romaine elle-même est entièrement contournée dans la plupart des initiatives du Saint-Père, émises motu proprio - de "sa propre initiative". À plus d'une occasion, des changements majeurs de juridiction ont été découverts par les chefs de département concernés lorsqu'ils ont lu le bulletin de presse quotidien du Saint-Siège.

    Cela est particulièrement vrai en termes de réforme financière.

    Lorsque le Saint-Père a créé le Secrétariat à l'économie en 2014, le cardinal Pietro Parolin a été pris au dépourvu. Deux ans plus tard, lorsque le département de l'économie a été dépouillé de sa compétence clé, le cardinal George Pell a également été pris au dépourvu. L'audit que le département du cardinal Pell avait ordonné fut suspendu par le pape; et, plus tard, le Saint-Père a renvoyé le premier vérificateur général du Vatican.

    Récemment, le pape François a décrété que tous les actifs de toutes les entités du Vatican appartiennent au Saint-Siège, et non aux différents départements, dont certains contrôlent les fonds depuis des siècles. Chaque euro est maintenant, en théorie, soumis au contrôle papal direct.

    Lorsqu'il s'agit de personnel et d'argent, la longue pratique de l'Église est que, lorsqu'une réforme est nécessaire, Rome centralise souvent. La doctrine est une autre affaire, cependant, et dans son exaltation du pouvoir papal, François a décidé de mettre de côté l'enseignement du Concile Vatican II.

    La nouvelle constitution de la Curie romaine, Praedicate Evangelium , permet à quiconque de diriger un dicastère du Vatican, exerçant le pouvoir de gouvernement dans l'Église. Qu'en est-il alors de l'enseignement de Vatican II selon lequel les évêques gouvernent en vertu de leur ordination et qu'ils sont des « vicaires du Christ » à part entière ?

    Lors de la conférence de presse qui a suivi la promulgation de Praedicate Evangelium , l'un de ses rédacteurs, le spécialiste du droit canonique, le père jésuite Gianfranco Ghirlanda (aujourd'hui cardinal), a catégoriquement déclaré une position en contradiction avec Vatican II :

    "Le pouvoir de gouvernement dans l'Église ne vient pas du sacrement de l'ordre, mais de la mission canonique."

    Le message : Le pouvoir n'est pas sacramentel, mais papal. Le pouvoir vient d'un mandat papal, pas des sacrements.

    Ce défi direct à Vatican II est une question grave, une question abordée par les théologiens et les avocats canonistes dans le travail universitaire depuis des décennies. Le pape François a tenté de régler l'affaire par des affirmations, appuyées par une seule conférence de presse. Sans surprise, lors du consistoire des cardinaux en août 2022, il y a eu un recul important, de nombreux cardinaux faisant valoir que le pape n'avait pas le pouvoir de faire ce qu'il venait de faire.

    Le paradoxe de ce pontificat est que, malgré l'affirmation du pouvoir toujours et partout, il y a un échec spectaculaire dans les grandes crises.

    Le Saint-Père est ouvertement défié dans l'Église syro-malabare en Inde, où ses directives liturgiques n'ont pas apporté de solution (*). Au Nigeria, il a menacé tous les prêtres d'un diocèse de suspension s'ils n'acceptaient pas un nouvel évêque. Il recula et transféra l'évêque. Et en Allemagne, avec la Voie synodale, malgré les initiatives répétées du Saint-Père pour la fermer, des évêques provocateurs ont produit une crise qui consumera très probablement tout ce qui reste du pontificat.

    Le pontificat du pouvoir s'est montré en de grandes matières étrangement impuissant."

    Ref.: Un pontificat de puissance

  • RDC : l’Eglise catholique et les églises protestantes réclament plus d’attention de la part de l’UE et spécialement de la Belgique

    IMPRIMER

    Lu sur le site web de « La Libre Afrique » :

    EVEQUE-1.jpgLes deux principales confessions religieuses congolaises, la catholique et les protestantes, ont demandé jeudi à l’Union européenne et à ses États membres – et en particulier à la Belgique – une « implication sincère » à l’égard de la République démocratique du Congo (RDC), un pays en proie à des décennies de violences et qui doit organiser des élections générales à la fin de l’année. Une délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), principale fédération protestante du pays, a mené durant quatre jours une « mission de plaidoyer » à Bruxelles, auprès de responsables belges et européens, rencontrant notamment l’archevêque de Malines-Bruxelles, cardinal Jozef De Kesel, et le nonce apostolique auprès de l’Union européenne, Mgr Noel Treanor.

    Les délégués des deux églises ont ensuite, lors d’une conférence de presse, dénoncé une « grave détérioration » de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et surtout dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, avec une ‘multiplication » des groupes armés, locaux et étrangers.

    Avec de « graves conséquences », a souligné le secrétaire exécutif de la commission justice et paix de la Cenco, le père Clément Makiobo.

    Selon les deux églises, depuis 2021, au moins 10.100 personnes ont été massacrées et plus de quatre millions d’autres ont été déplacées, alors que de graves violations des droits humains ont été enregistrées.

    « À cause de cette insécurité, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne peut organiser les opérations électorales en cours (l’enregistrement des électeurs qui se déroule dans l’ensemble du pays, ndlr) dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyaragongo » dans le Nord-Kivu, ont souligné la Cenco et l’ECC dans une déclaration conjointe.

    Elles déplorent que la paix ne soit pas encore rétablie dans cette région en dépit des nombreuses initiatives militaires – comme le déploiement d’une force régionale de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) – et diplomatiques, comme des médiations menées par le Kenya et l’Angola entre les présidents congolais et rwandais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et Paul Kagame.

    RDC : l’Eglise catholique et les églises protestantes réclament plus d’attention de la part de l’UE et spécialement de la Belgique

  • Un juif et un chrétien face à l’euthanasie : «  la fin de vie n’est pas absurde  »

    IMPRIMER

    Un sens à la vie images (6).jpg

    Propos recueillis par Fabrice Madouas ( site web de France Catholique, vendredi 10 mars 2023) :

    « Face au rouleau compresseur de la mort programmée, les opposants peinent à se faire entendre. Quels arguments utiliser pour réveiller la conscience [des Français] ? Débat entre Grégor Puppinck, juriste et catholique, et Elie Botbol, médecin et talmudiste.

    Les sondages et le vote intermédiaire de la Convention citoyenne sur la fin de vie laissent entendre que les Français seraient favorables à la légalisation de l’euthanasie. Qu’en pensez-vous ?

    Élie Botbol : Les sondages donnent un état de l’opinion à l’instant T, qui n’est pas forcément éclairé par une réflexion préalable. La Convention citoyenne me paraît un outil plus intéressant : elle est censée nourrir la réflexion de ses membres en leur fournissant des données objectives aussi bien que des avis. Elle permet la confrontation des arguments. Cela dit, ses premières conclusions me semblent refléter surtout l’esprit de transgression propre aux sociétés sécularisées. Les vents dominants peuvent influencer aussi le jugement…

    Grégor Puppinck : Il y a ce que l’on dit, et il y a ce que l’on vit. En matière de fin de vie, il est prudent de distinguer les idées de l’expérience. Une personne peut avoir une conviction quand elle est en bonne santé et changer d’avis à l’approche de la mort : on aurait tort de ne pas en tenir compte.

    Cela étant, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme en matière d’euthanasie et de suicide assisté me paraît refléter assez bien l’état de l’opinion publique occidentale : choisir les conditions de sa mort serait un droit reconnu à tous ceux qui voudraient, selon les juges européens, éviter une fin de vie indigne et pénible. Ce «  droit  » est donc justifié par la peur de la déchéance physique et morale. Comment expliquer cette peur sinon par l’absence, par la disparition de l’espérance ? J’y vois la conséquence de la sécularisation de la société, et de sa médicalisation. La sécularisation rend la vie absurde, la médicalisation la prolonge. Il n’est pas étonnant que la population, face à l’absurdité de la vie, et plus encore d’une fin de vie subie, veuille exprimer ce qui lui reste d’humanité en décidant de sa mort. D’un point de vue matérialiste, maîtriser sa mort, c’est exprimer sa volonté, c’est donc agir humainement en prenant le contrôle de sa vie dans ses ultimes instants. Subir sa mort serait inhumain et absurde, la décider serait humain et volontaire. À cette évolution, qui peut sembler inéluctable, j’oppose l’expérience de la fin de vie de nos proches, qui peut nous montrer que la fin de vie n’est pas absurde, malgré ce que l’on en dit.

    Les partisans du suicide assisté fondent leur revendication sur la liberté de l’homme ; ceux qui défendent l’euthanasie disent agir par compassion, pour abréger les souffrances. Ces arguments vous semblent-ils recevables ?

    B.Je crois qu’il faut revenir aux fondamentaux. Si l’on considère la vie pour ce qu’elle nous apporte de jouissances, il est logique qu’on soit prêt à y mettre un terme dès lors qu’elle procure plus de désagréments que de joies. Mais si l’on considère que la vie est un bien en soi, qu’elle a une valeur propre, alors les sacrifices qu’entraîne la fin de vie, les abandons auxquels oblige la vieillesse, sont plus facilement acceptés. Et cela nous renvoie à ce que dit la Bible – que l’homme est à l’image de Dieu. C’est fantastique ! Cela signifie que la vie de l’homme est indisponible, et que la vie du corps et celle de l’esprit sont indissociables. Si la vie participe du divin, si la vie ne se résume pas à nos humaines contingences, si elle est si grande qu’elle échappe à notre échelle de valeur, alors l’homme ne doit la «  manipuler  » qu’avec d’extrêmes précautions, à son début comme à sa fin. Si l’on considère la vie comme un bien inaltérable, inaliénable, incessible, alors nous sommes prêts à trouver les moyens de rendre sa fin acceptable en la sublimant, en y associant les valeurs de réparation ou de rédemption.

    Ref.  la fin de vie n’est pas absurde  

  • Hongrie : pas de visite prévue du pape sur la tombe du cardinal Mindszenty

    IMPRIMER

    Lu sur Il Sismografo :

    Hongrie

    La non-visite de François sur la tombe du Card. József Mindszenty (Esztergon-Budapest) est triste pour les catholiques hongrois et pas seulement.

    L'affaire du vénérable primat hongrois est une blessure dans la vie de l'Église et sa béatification avance lentement. Le cardinal József Mindszenty, arrêté et torturé par le gouvernement communiste de l'époque il y a 75 ans, s'est finalement auto-accusé en ajoutant deux lettres sous sa signature : C.F. [coactus feci, c'est-à-dire : je l'ai fait parce qu'on m'y a forcé]). Il y a cinquante ans, le pape Paul VI déclara le siège d'Esztergom-Budapest vacant, Mindszenty ayant refusé d'y renoncer.

    Officiellement, dans le programme de la visite du Saint-Père en Hongrie du 28 au 30 avril prochain, Pèlerinage Apostolique n° 41, il n'est pas question d'une éventuelle visite à la tombe de József Mindszenty, qui se trouve dans la ville archiépiscopale d'Esztergom, à environ 60 km de Budapest. Il s'agit d'une absence significative, d'un vide douloureux pour tous, qui réveille une blessure.

    Les visites du pape François

    Dans le cas de la première visite de François en Hongrie, le 21 septembre 2021 pour la clôture du 52e Congrès eucharistique international, cette non-présence sur la tombe du card. Mindszenty pouvait se comprendre, voire se justifier. François n'était pas en visite en Hongrie à ce moment-là. Il s'agissait d'une sorte d'étape "technique" en Slovaquie. Cette fois, 48 ans après la mort du cardinal (6 mai 1975), la visite du pontife est différente, c'est celle promise au pays, à la nation, et ainsi conçue dès le départ mais ensuite, étonnamment, réduite à quelques places dans le centre de la capitale magyare. La seule raison plausible, à respecter absolument, est la santé du pape François. Il semble évident que cette situation actuelle conseille d'éviter un aller-retour de 120 km entre la nonciature et le siège épiscopal d'Esztergom-Budapest. Seule cette réalité pourrait expliquer l'absence d'hommage papal sur la tombe d'un géant du catholicisme dans l'histoire de la Hongrie et de l'Europe.

    Certains en Hongrie pensent que le Saint-Père pourrait, par surprise, se rendre à Esztergom-Budapest. D'autres, plus imaginatifs, exprimant plutôt un souhait propre, imaginent que le Pontife pourrait annoncer une prochaine béatification.

    József Mindszenty, personnalité hors du commun, a été pendant quelques décennies un homme d'église très clivant et polémique dans le contexte des controverses et des antagonismes de l'Ostpolitik vaticane mise en place pour trouver un modus vivendi avec les régimes communistes. Il est évident que le cardinal hongrois était farouchement opposé, comme il l'a fait savoir dès le jour de son ordination presbytérale (12 juin 1915), aux gouvernements totalitaires. Son travail pastoral était toujours chargé d'un contenu social et il critiquait sévèrement l'anachronisme et les injustices des domaines ecclésiastiques. Des pans importants de la société et l'Église elle-même ne l'appréciaient pas. De nombreuses légendes noires ont circulé à son sujet, et circulent encore aujourd'hui. Aujourd'hui encore, ceux qui le présentent comme un anticommuniste fasciste ne manquent pas.

    Le pape Jean-Paul II s'est rendu sur la tombe de Mindszenty il y a 32 ans.

    Lors de son premier voyage en Hongrie, du 16 au 20 août 1991, alors qu'il arrivait à Budapest après les JMJ en Pologne (Czestochowa), le pape Jean-Paul II s'est rendu directement au siège primatial d'Esztergom-Budapest, avant tout événement, pour se recueillir sur la tombe du cardinal József Mindszenty. József Mindszenty, dont la dépouille était revenue d'Autriche quelques mois plus tôt et avait été inhumée dans la crypte de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Adalbert. Dans l'homélie de la messe célébrée le 16 août, le pape a évoqué le cardinal en ces termes : "Au début de ma visite en Hongrie, je souhaite rendre un hommage cordial à la chère et vénérable mémoire de feu le cardinal József Mindszenty, qui a laissé un témoignage éclatant de fidélité au Christ et à l'Église et d'amour pour sa patrie. Son nom et sa mémoire resteront toujours présents". (Homélie) [1]

    Lire la suite