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BELGICATHO - Page 1059

  • Un nouveau concile universel et œcuménique souhaitable – et possible – à l’avenir ?

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    De Sandro Magister en traduction sur diakonos.be :

    De Martini à Bergoglio. Vers un Concile Vatican III

    Le synode d’octobre dernier était censé porter sur les jeunes. Et pourtant, au moment de sa clôture, le Pape François a déclaré que « son premier fruit » avait été la « synodalité ».

    Et effectivement, les passages les plus surprenants du document final – qui sont également les plus contestés, avec des dizaines de voix contraires – sont justement ceux qui évoquent la « forme synodale de l’Église ».

    C’est d’autant plus étonnant que le sujet de la synodalité n’avait pratiquement jamais été évoqué auparavant, ni au cours de la phase préparatoire du synode, ni pendant les débats, ni au sein des groupes de travail. Et pourtant, ce concept a fait son apparition dans le document final que le Pape lui-même a contribué à rédiger, selon « L’Osservatore Romano ».

    Mgr Anthony Fisher, l’évêque de Sydney, a qualifié cela de « manipulation évidente », disant tout haut ce que plusieurs pères synodaux pensaient tout bas de cette manière contradictoire d’imposer une idée de gouvernement collégial par un ukase venu d’en haut.

    Mais plus tard, c’est « La Civiltà Cattolica », le porte-parole officiel de la Maison Sainte-Marthe, qui est venu confirmer qu’il en était bien ainsi, en intitulant son éditorial sur le synode : « Les jeunes ont réveillé la synodalité de l’Église ».

    Cela nous ramène inévitablement à ce synode de 1999 où le cardinal Carlo Maria Martini, jésuite lui aussi comme Jorge Mario Bergoglio, esquissait le « rêve » d’une Église en état synodal permanent, énumérant une série de « nœuds disciplinaires et doctrinaux » qu’il fallait traiter collégialement tout en concluant que pour de telles questions « même un synode ne suffirait pas » et qu’il faudrait sans doute « un instrument collégial plus universel et plus compétent », autrement dit un nouveau concile œcuménique, qui serait à même de « renouveler cette expérience de communion et de collégialité » qu’a été Vatican II.

    Parmi les thèmes énumérés par le cardinal Martini, on retrouve justement ceux qui sont aujourd’hui au centre du pontificat de François :

    • « la position des femmes dans l’Église »
    • « la participation des laïcs à certaines responsabilités ministérielles »
    • « la sexualité »
    • « la discipline du mariage »
    • « la pratique pénitentielle »
    • « les rapports œcuméniques avec les autres Églises »
    • « le rapport entre loi civile et loi morale »

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  • Le Club des Hommes en noir : troisième épisode !

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    Le Club des hommes en noir revient pour l'émission du mois de novembre. Cette chronique audiovisuelle de l’actualité religieuse  est animée par Philippe Maxence, rédacteur en chef du bimensuel « L’Homme Nouveau ».

    Pour ce troisième épisode de la première saison, les membres du Club étaient :

    • L'abbé Grégoire Celier de la fraternité Saint-Pie X,
    • L'abbé Claude Barthe, vaticaniste, 
    • Le père Jean-François Thomas, jésuite, 
    • L'abbé Hervé Benoît, prêtre diocésain,
    • Daniel Hamiche, laïc, responsable de Riposte Catholique.

    Ces hommes tout de noir vêtus, ont abordé pour vous les sujets suivants :

    • Acquittement d'Asia Bibi, quelles suites ?
    • Le Synode sur les jeunes était-il un synode sur la synodalité ? 
    • Qui sont les évangélistes ? Quel rôle jouent-ils ? 
    • Le purgatoire est-il une invention de l'Église ?

    JPSC

  • Liège, Bruxelles, Namur, 15 novembre : "Le coeur de l'homme", un film à ne pas manquer

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    Evènement le jeudi 15 novembre uniquement
    dans certaines salles de Belgique

    Liège
    Salle Beaurepart, Espace Prémontrés 40, 4000 Liège
    Billetterie en ligne : https://www.billetweb.fr/le-coeur-de-lhomme
    Possibilité d’acheter son ticket sur place

    Bruxelles
    Salle le Fanal, rue Stallaert 8, 1050 BXL
    Billetterie en ligne :  https://www.billetweb.fr/le-coeur-de-lhomme-bruxelles
    Possibilité d’acheter son ticket sur place

    Namur
    Salle saint Vincent de Paul, rue sainte Julienne 2, 5000 Salzinnes Namur

    Billetterie en ligne :  https://www.billetweb.fr/le-coeur-de-lhomme-namur
    Possibilité d’acheter son ticket sur place

    Evènement facebook:
    https://www.facebook.com/events/2203216569936518/

    Pour toute question, ou si vous voulez organiser une séance, contacter Emilie à sajedistribution@gmail.com

    Tous les détails sur la fiche du film

    Un film de : Eric Esau
    Avec Robert Fleet, Serena Karnagy, Justin Torrence

    Genre: docu-fiction
    Sortie le : 15/11/2018
    Versions : VOSTFR

    + SYNOPSIS
    LE CŒUR DE L’HOMME est un conte intemporel sur la poursuite incessante du père envers son fils, à travers l’évocation poétique de la parabole du Fils Prodigue, entremêlé de témoignages émouvants de plusieurs leaders d’opinion (William Paul Young, auteur du best-seller La Cabane, le psychothérapeute Dan Allender spécialisé dans la restauration après le traumatisme d’un abus sexuel, l’artiste de hip-hop Jackie Hill Perry) sur l’addiction sexuelle, les comportements compulsifs, les doubles vies, le secret, la quête d’identité et la honte. Ce docu-fiction est une invitation à laisser derrière soi une manière de penser notre relation à Dieu et aux autres trop souvent abîmée par une religiosité moralisatrice, et révèle le cœur compatissant de Dieu le Père pour ses fils et ses filles, illuminant une vérité multiséculaire : la honte n’est pas une barrière à l’amour de Dieu, mais un pont vers la transformation absolue, la victoire, la liberté et l’espoir.

    Tous les détails sur la fiche du film

    https://www.sajedistribution.be/le-coeur-de-lhomme/

  • KTO : l’émission « la Foi prise au mot » parcourt la vie et l’œuvre de Rémi Brague

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    moderne 9782081331112.jpgLa Foi prise au mot parcourt ici la vie et l’ œuvre de Rémi Brague, spécialiste de philosophie antique, il s´est ensuite tourné vers la philosophie médiévale et la philosophie arabe. À partir de cet ancrage, il s´attache à comprendre notre monde actuel à travers ces multiples influences grecques, romaines, chrétiennes, mais aussi juives et arabes, et surtout à critiquer ce que la modernité peut avoir de désespérant et de profondément inhumain. Retrouvez donc Régis Burnet en compagnie de Rémi Brague pour une discussion sur son oeuvre qui nous donne de très précieuses clefs culturelles pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, à partir de la réflexion qu´il mène sur notre héritage culturel :

    JPSC

  • La signification des gestes de la profession dominicaine hérités de la tradition médiévale

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    Présente par Michel Janva sur le site web « Salon Beige » : 

    Chéméré profession_fr_joseph-3-1050x600.jpg« Jeudi 1er novembre, fête de la Toussaint, la nouvelle église de Chéméré était comble. Famille, amis, fidèles du couvent entouraient le fr. Joseph-Marie Gilliot au jour de sa profession perpétuelle.

    Dans le sanctuaire, étendu la face contre terre les bras en croix en direction de l’autel, il a demandé « la miséricorde de Dieu et celle de la Fraternité » qui le reçoit en son sein.

    Le prieur a rappelé la signification des gestes de la profession hérités de la tradition médiévale, quand le religieux prononce, en mettant ses mains dans celle du supérieur posées sur le livre des Constitutions, la formule : « Moi, fr. Joseph, je promets obéissance à Dieu, à la Bienheureuse Vierge Marie, au Bienheureux Dominique et à vous mon Père, etc. »

    Simplicité et noblesse de cet engagement, qui lie au service de Dieu et des âmes une vie tout entière.

    Pendant la messe, le ciel s’est ouvert, le soleil est entré par les grandes baies du sanctuaire : comme un sourire de Dieu qui se réjouit du sacrifice d’un de ses fils.

    Sermon du Père de Blignières pour la profession perpétuelle du frère Joseph-Marie Gilliot :

  • L'asile refusé à Asia Bibi au Royaume-Uni ?

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    Londres aurait refusé l'asile à Asia Bibi par crainte de troubles communautaires

    Persécution. Selon l’Association chrétienne pakistanaise du Royaume-Uni, qui s'efforce d'obtenir l'asile d'Asia Bibi, le gouvernement britannique craint des émeutes en Grande-Bretagne, où vit une importante communauté pakistanaise, s’il propose l’asile à la chrétienne persécutée. 

    Le gouvernement de Theresa May aurait choisi de ne pas proposer l'asile à Asia Bibi. La crainte de troubles sécuritaires et communautaires est la raison invoquée assure l’Association chrétienne pakistanaise du Royaume-Uni au Huffington Post UK, car une importante communauté musulmane pakistanaise est installée au Royaume-Uni. « Le gouvernement britannique craint que le déménagement d’Asia Bibi au Royaume-Uni cause des problèmes de sécurité et des troubles au sein de certaines sections de la communauté, et constitue une menace pour les ambassades britanniques à l’étranger qui pourraient être la cible de terroristes islamistes », a indiqué au site d’information Wilson Chowdhry, le président de l’Association chrétienne pakistanaise britannique, précisant également que deux pays avaient fait des offres d’asile.

    La France prête à l’accueillir selon Le Drian

    Asia Bibi, une ouvrière agricole chrétienne, mère de quatre enfants, a été libérée de prison au Pakistan mercredi 7 novembre après avoir été acquittée pour blasphème. Elle avait passé huit ans dans le couloir de la mort après une dispute avec un groupe de femmes musulmanes en juin 2009 qui lui avaient demandé de ne pas boire de l'eau dans le même verre qu'elles parce qu'elle était chrétienne. La Cour suprême du Pakistan a annulé sa condamnation pour avoir « insulté le prophète Mohammed » la semaine dernière, mais son acquittement a déclenché de violentes émeutes menées par des islamistes. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a indiqué vendredi 9 novembre que la France était prête à l'accueillir et qu'elle oeuvrait à son exfiltration.

  • Guerre de 14-18: en France et en Belgique, les prêtres ont payé un lourd tribut

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    A lire ici : https://www.cath.ch/newsf/guerre-de-14-18-en-france-et-en-belgique-les-pretres-ont-paye-un-lourd-tribut/

  • Le regard de Benoît XVI sur la Première Guerre mondiale

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    La Première Guerre mondiale selon Benoît XVI
     

    Charles 1er de Habsbourg et son fils, Otto

    De Massimo Introvigne (31-05-2013) sur La Bussola, la traduction du site "Benoît-et-moi" :

    Voici l'exposé, intitulé «La Première Guerre mondiale dans le magistère de Benoît XVI», fait par Massimo Introvigne lors de la conférence «Le Bienheureux Charles de Habsbourg et l'Europe», organisé pour le 65e anniversaire de la rencontre entre le Président du Conseil italien Alcide de Gasperi et le ministre français des Affaires étrangères Georges Bidault. 

    * * *

    Benoît XVI a mis au centre de son Magistère une interprétation théologique de l'histoire. Comme il l'a expliqué dans l'homélie du 16 Octobre 2011 dans le cadre de la messe pour la nouvelle évangélisation, «la théologie de l'histoire est un aspect important, essentiel de la nouvelle évangélisation, parce que les hommes de notre temps, après la saison néfaste des empires totalitaires du XXe siècle, ont besoin de trouver un regard d'ensemble sur le monde et sur le temps, un regard vraiment libre ».

    La théologie de l'histoire permet également d'identifier les causes de la dramatique crise de l'Europe, un autre thème cher au pape Ratzinger. 

    Ces causes sont multiples, mais Benoît XVI est souvent revenu sur un événement fondamental, la Première Guerre mondiale. Certes, avant aussi, il y avait des guerres terribles, mais la Grande Guerre de 1914-1918 représente une sinistre nouveauté non seulement pour la première utilisation massive d'armes de destruction de masse - tels sont considérés, encore aujourd'hui, les gaz asphyxiants - mais aussi parce que l'on y théorise et pratique la séparation entre la guerre et la morale. 

    Cette séparation est également évidente dans l'attaque - qui n'avait jusque-là que quelques précédents - des monuments historiques, y compris les églises, notamment la cathédrale de Reims, un événement sans précédent qui a causé une énorme émotion dans le monde entier.

    Dans le premier de ses messages pour la Journée mondiale de la Paix, celui pour la XXXIXe Journée célébrée le 1er Janvier 2006, Joseph Ratzinger lie au drame de la Première Guerre mondiale, le choix même du nom de Benoît XVI. 

    «Le nom de Benoît, que j'ai a choisi le jour de l'élection à la Chaire de Pierre, est un signe de mon engagement convaincu en faveur de la paix. Je voulais évoquer fois à la fois le Saint Patron de l'Europe, inspirateur d'une civilisation de la paix sur l'ensemble du continent, et le pape Benoît XV [1854-1922], qui condamna la Première Guerre mondiale comme un "massacre inutile" et œuvra pour une reconnaissance par tous des exigences élevées de la paix».

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  • L'Académie de Chant Grégorien à Liège. Une offre qui s'élargit encore pour un nouveau cycle: de novembre 2018 à mai 2019

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     Encore quelques jours pour s'inscrire !

    église du saint sacrement Liège GOPR0645.JPGL’académie de chant grégorien à Liège organise, du 14 novembre 2018 au 25 mai 2019, un nouveau cycle de cours : une offre dédiée au chant grégorien qui s’élargit à la formation de la voix, à la lecture musicale et à l’initiation à l’orgue liturgique, avec trois professeurs universitaires ou diplômés des conservatoires tant belges qu’étrangers. Encore quelques jours pour s’inscrire !

    Les formations se donnent toutes dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132, 4000 Liège). Elles sont diversifiées et cumulables : chaque élève compose le « menu » de son choix en remplissant le formulaire d’inscription disponible sur simple demande.

    Renseignements : academiedechantgregorienliege@proximus.be, sur le site www.gregorien.be  ou chez Jean-Paul Schyns (secrétariat), tél 04.344.10.89. Pour les inscriptions en ligne : www.gregorien.be

    cliquer sur les images ci-dessous pour les agrandir

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  • RDC-Religion : Mgr Fridolin Ambongo investi archevêque de Kinshasa

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    Lu sur le site web de scoop RDC:

    Mgr-Ambongo3-1-930x530_c.jpg "Dans une annonce faite le jeudi 1ernovembre, le jour de la Toussaint et des morts selon la tradition de l’église catholique romaine, le cardinal et archevêque sortant de Kinshasa Laurent Monsengwo a cédé le bâton de commandement à son successeur nommé coadjuteur il y a de cela cinq mois par le pape François. A 58 ans, il succède donc à l’un de dignes fils de la RDC et d’Afrique Laurent Monsengwo, le seul prélat africain faisant partie de C9, le comité des neuf cardinaux que consulte le pape tous les trois mois pour gouverner l’Église catholique.

    Kinshasa étant un siège cardinalice, tout laisse à penser que Fridolin Ambongo sera élevé, lui aussi, au rang de cardinal. À ce poste, le futur chef des catholiques congolais mettra-t-il de l’eau dans son vin de messe ? Surtout quand on sait que l’homme tout étudiant qu’il fût, résistait déjà à l’injustice et antivaleurs sous la dictature mobutienne, pourtant son frère du terroir. Son passage à la Commission Justice et Paix de la CENCO, sa nomination comme évêque du diocèse de Bokungu-Ikela en remplacement d’un autre grand, feu Mgr Joseph Kumuondala, qu’il assumera par la suite son intérim comme administrateur apostolique à Mbandaka après la disparition de ce dernier, démontre à suffisance son ascension rapide due à ses valeurs non seulement religieuses, mais également intellectuelles et humaines, alors qu’il n’a que 13 ans d’épiscopat.

    Fils d’un saigneur d’arbre à caoutchouc dans une plantation d’hévéa dans le Sud-Ubangui, Mgr Fridolin Ambongo est un passionné des questions de justice, de droits et de dignité de la personne. En août 1988, il est ordonné prêtre à Kinshasa. Puis il part pour Rome, où il soutient une thèse de doctorat intitulée « La réhabilitation de l’humain, base du développement vrai au Zaïre ». L’opinion devra retenir également qu’en dehors de la Commission Justice et Paix de la CENCO, le dialogue de la Saint Sylvestre, Mgr Ambongo  a témoigné à la Haye en faveur de Jean-Pierre Bemba, car à l’époque le prélat travaillait dans la zone occupée militairement par le Mouvement de Libération du Congo (MLC).

    La cérémonie de son investiture est prévue le 25 novembre, à l’occasion de la fête du Christ-Roi.

    Ref. RDC-Religion : Mgr Fridolin Ambongo investi archevêque de Kinshasa

    Les qualités intellectuelles et humaines du nouvel archevêque de Kinshasa  ne font pas de doute.  Aura-t-il le sens naturel de l’autorité qui fit de Mgr Monsengwo un chef spirituel respecté à la tête de l’Eglise et aux yeux de toute la nation congolaise qui en a grand besoin ? L’avenir le dira.

    JPSC

  • Révéler l’humanité, combattre l’inhumanité

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    Du site "Courant pour une écologie humaine" :

    LES TEMPS MODERNES, UN PIÈGE POUR L’HOMME

    Entretien avec Rémi Brague, philosophe français, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive. Membre de l’Institut de France, Rémi Brague est professeur émérite de l’Université Panthéon-Sorbonne et de l’Université de Munich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Europe, la voie romaine (1), Le Règne de l’homme (2), Où va l’histoire ? (3) et, en 2018, Sur la religion (4).

    Cet article est issu de l’ouvrage « Société de Bien Commun vol.2, révéler l’humanité, combattre l’inhumanité ».

    Le thème de ce second volume sur la Société de Bien Commun est Révéler l’humanité, combattre l’inhumanité. Qu’est-ce qui dans la société française, selon votre regard de philosophe, mérite d’être spécifiquement révélé ?

    Ce qui est remarquable, c’est justement qu’il faille expliquer ce qu’est l’homme. Cela ne vaut pas que pour la France, mais pour toutes les sociétés industrielles. L’homme a cessé d’être une évidence paisiblement possédée et mise en œuvre. Il doit désormais être révélé. Et surtout pas défini, car définir, c’est tracer des frontières en deçà desquelles on aurait de l’humain, et au-delà, des ténèbres extérieures. Le christianisme a cette particularité d’avoir fait voir de l’humain, de l’avoir donc « révélé » au sens où, dans la photographie argentique, on révélait l’image qui n’était alors présente qu’en négatif. Il l’a fait justement là où l’on n’en voyait pas jusqu’à présent. Pensez aux trois neutralisations opérées par saint Paul : homme ou femme, maître ou esclave, juif ou païen, cela ne compte pas (5). Les différences naturelle, sociale, religieuse, subsistent, mais elles perdent leur pertinence quant au salut. On pourrait ajouter : enfant ou adulte, fœtus ou nouveau-né, etc. Pour le monde antique, une femme était moins humaine qu’un  18 se situer homme, on pouvait donc la marier sans lui demander son avis ; un esclave était moins humain qu’un citoyen libre, on pouvait donc le vendre; un nouveau-né n’était pas encore humain, on pouvait donc l’exposer; un fœtus non plus, on pouvait donc l’avorter. Les Juifs interdisaient l’avortement et l’exposition, mais considéraient que les « païens » étaient moins humains qu’eux. La révolution chrétienne n’a nullement consisté à « introduire dans le monde une morale », comme dit Monsieur Homais. Comment pourrait-on, d’ailleurs, introduire des règles qui sont déjà, depuis toujours, gravées dans le cœur de l’homme ? Elle a fait à la fois mieux et plus simple : faire voir de l’humain là où l’on n’en voyait pas jusqu’alors. Elle a « révélé », comme vous dites, formule à laquelle je m’associe bien volontiers, que la femme, l’esclave, le païen, selon saint Paul, puis le fœtus ou le nouveau-né étaient aussi pleinement humains que, respectivement, l’homme, le maître, le Juif, et ceux qui ont eu la chance d’avoir été laissés en vie.

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  • Un tiers des médecins irlandais disposé à pratiquer l'avortement

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    25% DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES IRLANDAIS REFUSERONT DE PRATIQUER LES AVORTEMENTS

     de genethique.org

    Une consultation en ligne menée par le Collège irlandais général des praticiens[1] révèle qu’un quart des médecins irlandais ne veulent pas assurer les services liés à l’avortement et sont réticents à envoyer les femmes enceintes à un collègue.

    Seuls 32% des 3500 médecins généralistes interrogés sont actuellement disposés et en mesure de fournir ces services. Les 43% restants ont déclaré ne pas pouvoir offrir de tels services pour des raisons de compétences, de ressources ou d’objection de conscience, mais acceptent d’adresser les femmes à un autre praticien.