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BELGICATHO - Page 1238

  • "Sous le siège où vous priez, il y a une bombe"

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    De Marc Fromager (Aide à l'Eglise en Détresse) :

    Chers amis,

    Il y a une semaine jour pour jour, en Égypte, vingt-neuf pèlerins, dont plusieurs enfants, ont été tués et trente autres blessés, alors qu'ils étaient en route pour le monastère Saint-Samuel. Ils s'ajoutent à la longue liste des martyrs de ce pays. L'État islamique a déclaré la guerre aux chrétiens d'Égypte.

    Le Père Rafic Greiche, porte-parole de la conférence des évêques d'Égypte, s'est entretenu avec l'AED à la suite de cet attentat :

    Quelles sont les causes de l'augmentation des attaques contre les chrétiens en Egypte ces derniers mois ?
    P. Rafic GreichePlusieurs raisons expliquent l'augmentation des attaques contre les chrétiens. D'abord, il s'agit de représailles contre le président Al Sissi, qui lutte contre le terrorisme de toutes ses forces. D'autre part, les terroristes cherchent à rompre le lien entre chrétiens et musulmans qui vivent en harmonie comme des voisins ou des frères. Ils veulent créer des problèmes "sectaires" entre ces deux communautés. Enfin la dernière raison est que ces terroristes n'agissent pas seuls. Il y a un projet pour que les chrétiens disparaissent du Moyen-Orient, comme cela est arrivé auparavant au Liban, en Irak, en Syrie et dans d'autres pays. Maintenant, cela se passe en Egypte, car c'est le plus grand pays islamique du monde et c'est aussi là que vivent les plus grandes communautés chrétiennes du Moyen-Orient avec 17 millions de baptisés. Ils veulent que nous ayons peur et que nous quittions le pays pour aller en Europe ou en Occident. Cette idéologie est en train de se répandre dans le pays."

    Comment la visite du pape a-t-elle influencé la société égyptienne ?
    "Tous les Égyptiens, qu'ils soient ou non chrétiens, ont été heureux de la visite du Pape, en particulier les catholiques. Les musulmans ont su apprécier sa visite, la valeur de ses discours, et beaucoup disent qu'il est comme un ange du ciel. La venue du Pape a construit des ponts et a apporté la paix et l'espoir aux personnes qui ont subi des attaques terroristes."

    Quelle a été la réaction des coptes, orthodoxes ou catholiques, après cette dernière attaque ?
    "Tous les chrétiens, catholiques, orthodoxes ou protestants, sont restés unis, nous prions tous les uns pour les autres, en dépit des différences. Parce que nous pensons que nous sommes menacés. Ces dix dernières années, aller à l'église pour prier, cela peut signifier que sous le siège où vous priez, il y a une bombe. Mais les chrétiens n'ont pas peur, ils sont conscients du risque, mais ne vivent pas dans la crainte. Tout cela maintient l'unité de la population et des chrétiens de différentes confessions : ils sont solidaires contre le terrorisme."

    Un message pour les chrétiens en Europe ?
    "Nous demandons aux chrétiens d'Europe de prier pour les chrétiens du Moyen-Orient et de continuer à faire pression sur leurs gouvernements, afin qu'ils reconnaissent la menace à l'encontre des chrétiens du Moyen-Orient. Leur objectif est que tous les chrétiens quittent le pays : nous ne devons pas le permettre."

    Cette terrible exécution de coptes vient nous rappeler dans quel environnement les chrétiens vivent en Égypte. Ils représentent 15% de la population égyptienne, et ne sont pas tous exposés au martyre. Il n'en demeure pas moins qu'à tout instant, il peut leur être demandé de choisir entre le Christ et la vie. 

    Ce sont les témoins de notre temps et ils méritent notre vénération.

    Chers amis, je vous invite à prier pour nos frères en Égypte, et d'avance je vous souhaite une belle fête de la Pentecôte.

    Marc Fromager

    Directeur de l'AED

    PS : Grâce à vous, l'AED soutient les chrétiens d'Egypte avec plusieurs centaines de milliers d'euros chaque année. Cette aide sera poursuivie, surtout dans ces moments terribles.

    Tatouage copte en solidarité avec les chrétiens d'Egypte (taille réelle plus grande)Tatouage copte en solidarité avec les
chrétiens d'Egypte

  • Le bilan de 15 ans de pratique de l'euthanasie en Belgique

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    Alliance Vita fait le point sur 15 ans de pratique de l'euthanasie dans notre pays :

    Euthanasie en Belgique : bilan de 15 ans de pratique

    Le 15ème anniversaire de la loi du 28 mai 2002 légalisant l’euthanasie en Belgique a été l’occasion pour la presse belge de faire un bilan quantitatif de ce dispositif : 14 753 personnes ont été euthanasiées entre 2002 et 2016, selon les données officielles de la Commission fédérale de contrôle.

    Ce nombre important suscite des interrogations multiples, auxquelles la présente note cherche à répondre. Quelle est la législation applicable, et les débats actuels pour en élargir l’application ? Quelles sont les données statistiques plus précises ? Quelles sont les dérives constatées dans l’application de la loi, et quelles réactions ces dérives éthiques suscitent-elles ?

    I – SYNTHESE 

    La Belgique a dépénalisé l’euthanasie en 2002 pour les personnes majeures. En 2014, la loi a été étendue aux mineurs sans limite d’âge. Depuis 15 ans, le nombre d’euthanasies n’a cessé d’augmenter rapidement, et les propositions de loi se sont multipliées pour faciliter et pour élargir les conditions de la pratique de l’euthanasie.

    De fait, les informations disponibles mettent en lumière de multiples dérives dans l’interprétation et dans l’application de la loi : persistance de nombreuses euthanasies clandestines, interprétation de plus en plus large des critères à respecter (notamment sur la notion de « souffrance physique ou psychique constante, insupportable et inapaisable »), rôle discutable de la commission fédérale de contrôle, évolution vers des suicides assistés médiatisés, utilisation des euthanasies pour des dons d’organes, pressions pour supprimer la clause de conscience, etc.

    Les mentalités, surtout dans les régions néerlandophones, évoluent rapidement vers une banalisation de l’euthanasie, au nom de l’autonomie et de « la liberté de l’individu à disposer de sa vie et de sa mort », dans une vision utilitariste anglo-saxonne de l’existence. L’euthanasie est progressivement considérée comme un droit dont on peut réclamer l’application pour soi-même ou pour des proches, même si les conditions ne sont pas clairement réunies.

    Pour autant, face à ces dérives, une réelle opposition commence à se faire entendre. A titre d’exemple : des professionnels de la santé témoignent des dérives dans leur service, des documentaires et films sur les conditions d’euthanasies se multiplient, les représentants religieux s’unissent pour défendre la dignité des personnes fragilisées, sans oublier l’activité des réseaux sociaux qui ne cessent d’informer et d’alerter, spécialement au niveau international.

    Lire la suite sur le site d'Alliance Vita

  • En Inde : une attaque antichrétienne toutes les 40 heures

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    Du site christianophobie.fr :

    Inde : une attaque antichrétienne toutes les 40 h…

    Nos confrères du site protestant évangélique Info Chrétienne signalent l’augmentation sensible des attaques antichrétiennes en Inde. Préoccupant…

    Selon Release International, le dernier rapport du Conseil Chrétien de l’Inde enregistre une augmentation de près de 20 % des attentats contre les chrétiens en 2016. Et la violence physique contre les chrétiens aurait augmenté de 40 %.  Les meurtres auraient doublé. Dans certains états, les chrétiens ont été battus, menacés et tués. Des tentatives ont été faites pour les forcer à renier leur foi et embrasser l’hindouisme.

    De nombreux services d’églises et réunions de prière sont régulièrement perturbés. Des églises et des écoles chrétiennes ont été bombardées, incendiées, vandalisées et démolies. Des bibles ont été déchirées et brûlées. Des militants ont battu un évangéliste avec des chaînes, l’ont dépouillé et l’ont forcé à boire de l’urine. Un cimetière chrétien a été profané et les squelettes ont été répandus sur le cimetière.

    Selon ce rapport, l’Inde enregistre une nouvelle attaque contre les chrétiens toutes les 40 heures […]

    Source : Info Chrétienne, 8 mai

    ... ce que confirme l'Oeuvre d'Orient (Radio Vatican) :

    L'Œuvre d’Orient inquiète pour le respect de la liberté religieuse en Inde

    (RV) Après une visite de deux jours en Russie, Narendra Modi arrive en France ce vendredi 2 juin 2017 ; il sera reçu par le président Emmanuel Macron samedi. A l’occasion de cette visite officielle du Premier ministre indien, l’Œuvre d’Orient attire l’attention du gouvernement français sur les agressions répétées contre les chrétiens en Inde.

    L’Inde compte aujourd’hui 830 millions d’hindous et 140 millions de musulmans. Les chrétiens, estimés à 25 millions, constituent 2,3% de la population, et représentent la troisième communauté religieuse du pays. Or, «même si la convivialité et le vivre-ensemble sont réels, les chrétiens sont dans certains Etats, régulièrement victimes de violence», souligne le communiqué de l’Œuvre d’Orient.

    Le  20 mai dernier par exemple, dans un village de l’archidiocèse d’Hyderabad, l’église de Notre-Dame de Fatima, qui venait à peine d’être consacrée, a été prise d’assaut par une foule en furie. Des centaines de personnes ont saccagé l’édifice, brisant le crucifix et la statue de la Vierge Marie. «Plusieurs cas d’arrestations arbitraires et d’intimidations envers les chrétiens nous sont également régulièrement signalés», assure en outre l’Œuvre d’Orient. L’association en appelle donc aux autorités indiennes, afin que celles-ci fassent respecter les libertés religieuses et agissent avec fermeté contre les groupes fondamentalistes.

    (MA avec l’Œuvre d’Orient)

  • Le « pape noir » ne croit pas au diable

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    Lu sur le site « diakonos.be » 

    Arturo_Sosa_Lviv.jpg« Le Général des Jésuites vient de déclarer au journal El Mundo que Satan n'existait pas et qu'après avoir ouvert la porte au diaconat féminin, d'autres portes s'ouvriront pour une Eglise dotée d'une autre structure avec une hiérarchie différente grâce à la créativité féminine.

    "De mon point de vue, le mal fait partie de la liberté de l'homme. Si l'être humain est libre, il peut choisir entre le bien et le mal. (...) Nous avons créé des personnages symboliques comme le diable pour exprimer le mal. Ce sont aussi nos conditionnements sociaux qui représentent ce personnage."

    Il y a peu, il avait appelé à relativiser l'Evangile sous prétexte "qu'il n'y avait pas d'enregistreur à l'époque et que donc personne ne pouvait savoir ce que Jésus avait dit".

    Pourtant, saint Ignace avait longuement écrit sur le discernement des esprits et il qualifiait le Malin, Satan, d'ennemi de la nature humaine et lui reconnaissait une identité précise et une volonté de nuire. "Tel le capitaine d'une armée qui, après avoir planté sa tente de commandement et observé les positions ennemies ou l'emplacement d'un château, l'attaque par le point le plus faible, ainsi l'ennemi de la nature humaine nous encercle, examine toutes nos vertus théologales, cardinales et morales et nous attaque en cherchant à nous prendre par là où nous sommes le plus faible et en défaut par rapport à notre salut éternel."

    A l'Eglise du Gesù à Rome, au quartier général des Jésuites, on pratiquait jusqu'à il y a peu des exorcismes et des prières de libération et il est probable qu'on en pratique encore aujourd'hui."

    Sources: Marco Tosatti vaticaniste à La Stampa, El Mundo
    ...

    El único 'jefe' del Pap

    Ref. Le « patron » du pape ne croit pas au diable mais à une église féminine

    Foi de sociologue...

    JPSC

  • Rien ne résiste à l'appel de Dieu

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    dom-louis-marie-copie.jpgUn entretien  du mensuel « La Nef » (n° 293, juin 2017) avec Dom Louis-Marie, Père-Abbé de  l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux. Celui-ci nous parle de son abbaye, des vocations, nous offre le regard d’un moine sur l’Église et un monde qui perd toute mesure.

    La Nef – Pourriez-vous d’abord nous dire un mot de la situation de votre abbaye et de votre fondation de La Garde ?

    TRP Dom Louis-Marie – Notre abbaye, fondée en 1970 par Dom Gérard, compte désormais 52 moines profès et deux postulants. Sainte-Marie de la Garde, fondée en 2002, compte 14 moines profès et deux postulants qui prendront le saint habit le 24 juin prochain avant l'office de complies. L'âge moyen est à peu près de 50 ans. Nous consacrons nos journées au Seigneur par la prière liturgique dès la nuit, par le travail (agriculture, maraîchage, moulin à huile, boulangerie et pâtisserie, vie de la maison, magasin et vente par correspondance) et par un apostolat monastique qui comporte confessions, prédications, aumônerie de scouts, des chapitres Sainte-Madeleine, Saint-Lazare et autres. Nous avons aussi en charge la direction et l'aumônerie de l'Institution Saint-Louis, collège d'environ 80 garçons. Enfin nous assurons le ministère monastique habituel auprès des personnes qui font chez nous un séjour à l'hôtellerie. Je suis très heureux de voir que Sainte-Marie de la Garde offre à un certain nombre de prêtres la possibilité de se reposer en profitant de la sainte liturgie. 

    Avez-vous toujours de nouvelles vocations régulièrement ? Leur profil a-t-il changé au fil du temps ? Et comment analysez-vous ce que l’on nomme la « crise des vocations » ?

    Oui, nous avons régulièrement des vocations. Le Seigneur appelle toujours des âmes à la vie consacrée, à une vie cachée en Dieu, ne cherchant que son bon plaisir dans le cloître, à la vie de prière dans la liturgie solennelle. Le profil des candidats change, certainement, mais pas la nature humaine qui est faite pour Dieu. Les jeunes ont soif d'identité et d'une certaine sécurité que ne donne pas le monde actuel en perpétuel changement. Il me semble très important de pouvoir donner un accompagnement personnalisé à nos jeunes en formation afin qu'ils puissent s'enraciner humainement. La crise des vocations a des causes très variées qui se ramènent à un tronc commun : le déracinement. D'où une conception diffuse de la liberté, qui se définit comme la possibilité de changer, une certaine immaturité des tempéraments due aux innombrables et permanentes gratifications de la technologie, une structure mentale abîmée par les mauvaises méthodes d'apprentissage, une image très sécularisée et même salie du sacerdoce. Mais tout cela ne résiste pas à l'appel de Dieu. Preuve en est que les communautés qui gardent le sens du sacré continuent de recruter.

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  • Mgr Lemmens, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, est décédé

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    Communiqué de presse :

    L’ÉVÊQUE AUXILIAIRE MGR LEON LEMMENS EST DÉCÉDÉ

    Mgr Leon Lemmens est décédé à Louvain après une longue maladie, dans la nuit du 1er au 2 juin. Agé de 63 ans, il était évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles et vicaire général pour le vicariat du Brabant flamand et Malines, depuis février 2011. Ses funérailles auront lieu le samedi 10 juin à 11 heures dans la cathédrale Saint-Rombaut à Malines. 

    Leon Lemmens est né à Boorsem, le 16 mars 1954. Il a effectué sa formation au sacerdoce au Séminaire de Saint-Trond (1971-1976), puis a obtenu un baccalauréat en théologie à la KU Leuven (1976), une licence en théologie morale et un doctorat en théologie à l'Université grégorienne de Rome (1989).

    Il a été ordonné prêtre dans le diocèse de Hasselt à Boorsem le 10 juin 1977 et a ensuite été nommé chanoine titulaire. Comme prêtre diocésain, il était membre de la Communauté Sant-Egidio.

    Mgr Leon Lemmens a exercé différentes fonction: vicaire de paroisse à Genk (1981-1984), Professeur au Grand Séminaire de Hasselt (1984-2004), membre de la Commission Interdiocésaine pour la Liturgie (1986-1997), responsable national pour la pastorale des vocations (1990-1995), responsable pour la rencontre du Pape avec les jeunes à Bruxelles (1994-1995), vicaire épiscopal pour la formation permanente, les média et la culture (1995-1998), membre de la Commission interdiocésaine pour les Médias et la Culture (1995-1997), Président du Grand Séminaire de Hasselt (1997-2004), vicaire général du diocèse de Hasselt (1998-2004), Recteur du Collège roumain à Rome (2004-2005), rapporteur auprès de la Congrégation des Eglises Orientales et responsable de la section ‘Formation et Etudes’ (2005-2017). Il fut également secrétaire de la ROACO (Réunion des Oeuvres d’Aide aux Églises Orientales) et membre du Conseil d’administration du Comité catholique pour la collaboration culturelle avec les Eglises orthodoxes et orientales. 

    Le 22 février 2011, Leon Lemmens a été nommé par le Pape Benoît XVI, évêque titulaire de Municipa et évêque auxiliaire de l'Archidiocèse de Malines-Bruxelles. Le 3 avril 2011, il a été consacré évêque en la  Basilique nationale de Koekelberg. Au sein de la Conférence des évêques de Belgique, il était référendaire pour la pastorale  des prisons, Missio, Pro Migrantibus, la pastorale des gens du voyage et des forains, les relations avec la communauté musulmane. En 2015, il s’est rendu en mission de solidarité dans le nord de l’Irak avec ses confrères Guy Harpigny et Jozef De Kesel. Depuis octobre 2016, la maladie l’a malheureusement contraint à suspendre ses fonctions et ses responsabilités comme évêque auxiliaire.

  • Quand un journaliste français en Pologne s'adresse au président Macron

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    Lu ICI :

    Lettre ouverte d’un journaliste français en Pologne au président Macron 

    Monsieur le Président de la République,

    Entre les deux tours de l’élection présidentielle française, le 1er mai, vous avez clamé à vos partisans la chose suivante: « les amis de Madame Le Pen, ses alliés, vous les connaissez: ce sont les régimes de Messieurs Orbán, Kaczyński, Poutine. Ce ne sont pas des régimes de démocratie ouverte et libre. Nombre de libertés y sont bafouées chaque jour et, avec elles, nos principes. » Auparavant, dans le journal La Voix du Nord daté du 27 avril, vous aviez promis que, si les Français vous élisent à la présidence de la République, vous demanderiez rapidement des sanctions contre la Pologne, affirmant qu’il ne peut y avoir de pays « qui joue des écarts fiscaux sociaux au sein de l’Union européenne et qui est en infraction de tous les principes de l’Union. » Vous avez encore précisé: « Sur le dossier de Whirlpool, dans les trois mois qui suivront mon élection, il y aura une décision prise sur la Pologne. Je mets ma responsabilité sur la table sur ce sujet. […] Je veux qu'on regarde le cas de la Pologne dans son intégralité. Et que sur les sujets des droits et des valeurs de l'Union européenne des sanctions soient prises. »

    À lire vos menaces contre la Pologne, il semblerait que vous reprochiez à ce pays d’allier pratiques de dumping social et violation des principes de l’Union européenne. Vous ne dites pas de quels principes il s’agit, mais votre discours du 1er mai permet de mieux vous comprendre.

    Il est assez curieux d’entendre un candidat à la présidence de la République qui s’était présenté pendant toute la campagne comme favorable à l’Union européenne, à toujours plus d’intégration entre pays de l’UE, au libre-échange et à la libre-concurrence reprocher à un autre État membre la délocalisation d’une usine décidée par une entreprise privée, en l’occurrence Whirlpool. Certes, les salaires en Pologne sont plus bas que les salaires en France, mais la productivité du travail aussi, la Pologne n’ayant pas encore, comme tous les pays ayant eu à subir la dictature communiste et l’occupation soviétique jusqu’en 1989-90, entièrement rattrapé son retard économique sur la partie occidentale du continent. Je vous signale cependant au passage que le gouvernement polonais actuel, dirigé par le premier ministre Beata Szydło du parti social-conservateur Droit et Justice (PiS), a imposé pour la première fois en Pologne un salaire horaire minimum (de 12 zlotys, soit un peu moins de 4 €) et le paiement des cotisations sociales quelle que soit la relation de travail (relevant du Code du travail ou du Code civil). Pourquoi donc accuser ce gouvernement de dumping social alors que vous ne trouviez rien à redire, en tant que secrétaire général adjoint du cabinet du président Hollande puis de ministre de l’Économie du gouvernement Valls, au gouvernement libéral de Donald Tusk puis d’Ewa Kopacz ? C’est d’autant plus étrange que Donald Tusk, l’actuel président du Conseil européen, avait au contraire libéralisé, à son arrivée au pouvoir en Pologne en 2007, le recours aux contrats de droit civil, permettant de contourner le Code du travail polonais et de payer des cotisations sociales très allégées.

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  • Quand, faute de soins, un chrétien pakistanais meurt dans une prison de Thaïlande

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    Du site Eglises d'Asie (Missions Etrangères de Paris) :

    Faute de soins, un chrétien pakistanais est mort dans une prison de Thaïlande

    Faute de soins, un chrétien pakistanais est mort dans une prison de Thaïlande

    Un chrétien pakistanais de 35 ans qui avait fui le Pakistan et rejoint la Thaïlande avec sa famille en 2015 après avoir été menacé par des groupes musulmans radicaux, est mort d’une crise cardiaque vendredi 27 mai à la prison de l’immigration de Bangkok, après avoir été, selon le témoignage d’autres détenus, laissé sans soins pendant plusieurs heures alors qu’il s’était plaint de manière répétée de douleurs dans la poitrine.

    Les détails de la mort d’Ijaz Paras Masih ont été donnés à Eglises d’Asie par l’organisation non gouvernementale British Pakistani Christian Association (BPCA), qui s’occupe des chrétiens pakistanais ayant fui leur pays à cause de menaces. Wilson Chowdhry, président de l’organisation, a visité la veuve et les trois enfants d’Ijaz Masih dans un immeuble de la banlieue de Bangkok le lendemain de sa mort et a interrogé deux jours après plusieurs détenus de la prison de l’immigration qui ont assisté au tragique incident.

    Réfugié en Thaïlande après avoir fui les menaces de musulmans pakistanais radicaux

    Le parcours d’Ijaz Masih évoque celui de milliers de Pakistanais chrétiens qui ont fui leur pays à cause de persécutions religieuses. En 2015, Ijaz Masih et l’ensemble de sa famille sont menacés de représailles par des extrémistes musulmans parce qu’ils ont hébergé deux frères qui avaient été accusés de blasphème. Devant les risques de violence, la famille élargie décide de quitter le Pakistan, certains des membres partant en Malaisie, d’autres à Dubaï et d’autres encore en Thaïlande. Ijaz Masih rejoint la Thaïlande avec sa femme Shahida et ses enfants, ainsi qu’avec plusieurs frères et sœurs, tous ayant un visa de touriste de deux mois. Comme l’énorme majorité des Pakistanais chrétiens, ils ont déposé une demande d’asile auprès du bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) de Bangkok et sont restés en Thaïlande après l’expiration de leur visa de touriste.

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  • Stop au harcèlement juridique de la Présidente chrétienne de l'Assemblée de l'Etat de Malaisie

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    De citizengo.org :

    Stop au harcèlement juridique de la Présidente chrétienne de l'Assemblée de l'Etat de Malaisie

    La constitution fédérale de la Malaisie stipule que «toute personne a le droit de professer et de pratiquer sa religion».

    Pourtant, à Selangor (l'un des 13 états de la Malaisie), une femme politique chrétienne, Madame Hannah Yeoh, est menacée pour avoir écrit une autobiographie dans laquelle, elle explique comment sa foi chrétienne l'a aidée pour se lancer dans une carrière politique, au service du bien commun.

    Son accusateur, le professeur d'université, Kamarul Zaman Yusoff, a déposé une plainte auprès de la police, alléguant que Madame Hannah Yeoh faisait la promotion d'un «agenda chrétien» dans son livre rédigé en 2015 et intitulé «Devenir Hannah : le voyage personnel de Hannah Yeoh».

    Dans sa plainte officielle, Monsieur Yusoff a déclaré ceci : «Je crois que ce livre est une tentative pour persuader, influencer ou d'inciter les non chrétiens, y compris les musulmans, à embrasser le christianisme ou à s'intéresser au christianisme».

    Le prosélytisme contre l'islam est une infraction en Malaisie. Mais le livre d’ Hannah Yeoh rapporte simplement son expérience, et montre comment sa foi l’accompagne jour après jour. Il n’est pas question de prosélytisme ou d’évangélisation : juste d’un témoignage. Hannah Yeoh n'a, du reste, jamais promu son livre auprès des musulmans.

    En Malaisie, si la constitution fédérale était respectée, rien de cela ne pourrait constituer une infraction pénale. Mais ce harcèlement rappelle étrangement l’affaire de  Monsieur Ahok, ancien gouverneur de Jakarta, qui a été condamné à deux années de prison pour blasphème. Ce type de violation de la Constitution, en ce qui concerne laliberté de religion et la liberté de conscience semble gagner du terrain dans l’ensemble du monde musulman et, en particulier, en Indonésie et en Malaisie. Ces pays étaient, jusqu’à présent, considérés comme relativement «tolérants» envers les minorités religieuses. Il semble que ce soit de moins en moins le cas.

    Cette pétition est adressée au sultan, au ministre de Selangor, ainsi qu’au haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, au Secrétaire général de l'ONU et au secrétaire d'État américain. Nous demandons à ces personnes d'intervenir en faveur de Mme Yeoh et de défendre la loi contre les abus et les allégations mensongères. Comme Madame Hannah Yeoh est une femme politique de haut niveau, on peut légitimement se poser des questions quant aux motivations de cette plainte. Mais une chose est certaine : nous ferons tout notre possible pour que cette affaire retienne l'attention qu'elle mérite dans le monde occidental afin que le droit des chrétiens à témoigner de leur foi soit respecté.

    Merci pour votre aide,

    PS : la Malaisie ou l’Indonésie vous paraissent peut-être très loin. Mais l’anti-christianisme gagne du terrain jour après jour et Hannah Yeoh a besoin de votre aide.

    SIGNER LA PETITION

    Stop au harcèlement juridique de la Présidente chrétienne de l'Assemblée de l'Etat de Malaisie

    Madame Hannah Yeoh, a été agressée par un professeur d'université musulman qui prétend la faire condamner pour une autobiographie dans laquelle elle raconte comment sa foi chrétienne l'a aidée dans ses choix professionnels.

    Le livre de Madame Yeoh, intitulé «Devenir Hannah : un voyage personnel par Hannah Yeoh», est au centre de certaines accusations de prosélytisme alors qu’il s’agit, en l’espèce, de liberté de conscience et d’expression que la Constitution malaisienne garantit.

    Les minorités religieuses en Malaisie doivent être protégées de ces accusations mensongères. Elles doivent être défendues contre les abus potentiels de la loi.

    En signant cette pétition, Je demande que cette plainte ne soit pas retenue par les tribunaux malaisiens.

    Bien respectueusement,

    Salutations,
    [Votre Nom]
  • Marie, Reine de l’histoire, victorieuse des idéologies totalitaires

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    Du Père Daniel Ange sur le site de France Catholique :

    Reine de l’histoire victorieuse des idéologies totalitaires

    Voici juste cent ans, la Reine et du cosmos et de l’histoire se manifestait à ces trois petits bergers, dont deux ont été canonisés samedi dernier : les premiers enfants non-martyrs à l’être. Sidérante actualité de Fatima ! Déjà Jean-Paul II : «  Le message que la Sainte Vierge adressa à l’humanité continue de retentir avec toute sa force prophétique.  » Et Benoît XVI : «   Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée, se tromperait.  »

    Comme il est réconfortant, le fait bouleversant que Marie non seulement soit au courant de tous les événements de notre histoire, mais les annonce d’avance, et le comble : tout se réalise comme Elle l’a prédit !

    Si elle a joué le rôle stratégique de tout premier plan dans l’écroulement de la persécution par le marxisme-communisme, elle le jouera aussi pour nous qui ployons – mais résistons – sous la nouvelle idéologie totalitaire de l’Occident, mais imposée au monde entier, et que ne cesse de dénoncer notre prophète de François, comme étant le terrorisme de base et la pire des colonisations.

    «  L’Ange avec l’épée de feu, scintillant et émettant des flammes qui devaient incendier le monde représente la menace du jugement qui plane sur le monde. La perspective que le monde pourrait être réduit en cendres dans une mer de flammes n’apparaît absolument plus comme une fantaisie : l’homme lui-même a préparé l’épée de feu avec ses inventions  » (cardinal Joseph Ratzinger).

    «  Mais ces flammes s’éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame en direction  » de l’Ange. Telle est notre certitude intime : à Elle et à ses petits enfants la victoire finale sur toute dictature mortifère, sur l’actuelle persécution, d’un côté en cagoule noire, de l’autre «  en gants blancs  » (Francois). «   À la fin, Son Cœur triomphera  » ! Amen ! Marana tha !

    «  Faites ce que je vous dis, et l’Autriche aura la paix !  » Ces mots furent entendus par Pater Peter Pavlicek, franciscain, le 2 février 1946, à la fête de la Présentation, alors qu’il priait pour être guidé, au grand oratoire marial de Mariazell (Autriche) [1].

    De semblables mots avaient été dits par la Mère de Dieu aux trois jeunes bergers de Fatima, le 13 juillet 1917, aussitôt après qu’ils furent témoins d’une vision de l’enfer : «  Si l’on fait ce que je vous dis, beaucoup d’âmes seront sauvées et la paix régnera.  » Pater Peter Pavlicek vit le lien. À Fatima, Notre-Dame a demandé la prière, la conversion, la pénitence et la réparation. Mais elle avait demandé spécialement le rosaire quotidien.

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  • Le pape et les jeunes prêtres

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    Jeunes prêtres : Dieu « ne laissera pas vaciller vos pas »

    Audience à l’assemblée plénière de la Congrégation pour le clergé

    « Voilà ce que je voudrais dire aux jeunes prêtres : vous êtes choisis, vous êtes chers au Seigneur ! Dieu vous regarde avec la tendresse d’un Père et, après avoir permis que vos cœurs soient amoureux, il ne laissera pas vaciller vos pas » : c’est aux jeunes prêtres que le pape François a choisi de s’adresser surtout, dans son audience accordée aux participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour le clergé, ce jeudi 1er juin 2017, au Vatican.

    Les jeunes sont capables de « se mettre en jeu avec générosité », a souligné le pape, encourageant les jeunes prêtres à « être créatifs dans l’évangélisation », à s’impliquer « avec discernement » dans les « nouveaux lieux de la communication » et à « rester en réseau » entre eux.

    Rappelant que le prêtre est un « disciple missionnaire en formation permanente », comme l’indique la Ratio Fundamentalis – le document élaboré en décembre 2016 par le dicastère, pour la formation des futurs prêtres – le pape a souligné trois « comportements importants » : prier sans se lasser, sinon « notre pêche ne pourra pas avoir de succès » ; marcher toujours, car « un prêtre n’est jamais ‘arrivé’ » et partager avec son cœur car « les jeunes n’ont pas besoin d’un professionnel du sacré ni d’un héros » mais de quelqu’un qui « sait s’impliquer sincèrement dans leur vie ».

    Le pape s’est aussi adressé aux évêques, leur demandant de ne pas remplir les séminaires « avec des personnes qui n’ont pas été appelées par le Seigneur » : « Accueillir uniquement parce que nous avons besoin », leur a-t-il dit, « c’est une hypothèque pour l’Église ! ». De même, il les a exhortés à être proches des prêtres, affirmant qu’ « on ne peut pas gouverner un diocèse sans proximité, on ne peut pas faire grandir et sanctifier un prêtre sans la proximité paternelle de l’évêque ».

    Voici notre traduction intégrale du discours qu’il leur a adressé.

    CR

    Discours du pape François

    Messieurs les cardinaux,

    Chers frères et sœurs,

    Je vous adresse à tous mes salutations cordiales et je vous exprime ma gratitude pour votre généreux engagement au service des prêtres et de leur formation. Je remercie de tout cœur le cardinal Beniamino Stella  pour ses paroles et pour tout le travail qu’il effectue.

    Je me réjouis de pouvoir dialoguer avec vous sur le grand don du ministère ordonné, à quelques mois de la promulgation de la nouvelle Ratio Fundamentalis. Ce document parle d’une formation intégrale, c’est-à-dire capable d’inclure tous les aspects de la vie ; et il indique ainsi la voie pour former le disciple missionnaire. Une route fascinante et en même temps exigeante.

    En réfléchissant à ces deux aspects – la fascination de l’appel et les exigences importantes qu’elle comporte – j’ai pensé en particulier aux jeunes prêtres qui vivent la joie des débuts du ministère et qui, en même temps, en perçoivent le poids. Le cœur d’une jeune prêtre vit entre l’enthousiasme des premiers projets et l’anxiété des efforts apostoliques, dans lesquels il s’immerge avec une certaine crainte, qui est signe de sagesse. Il sent profondément la joie et la force de l’onction reçue, mais ses épaules commencent à être progressivement chargées du poids de la responsabilité, des nombreux engagements pastoraux et des attentes du peuple de Dieu.

    Comment un jeune prêtre vit-il tout cela ? Que porte-t-il dans son cœur ? De quoi a-t-il besoin pour que ses pieds, qui courent apporter la joyeuse annonce de l’Évangile, ne se paralysent pas devant les peurs et les premières difficultés, pour qu’il n’ait pas, ne suive pas la tentation de se réfugier dans la rigidité ou de tout laisser et d’être un « perdu » ?

    Il faut admettre que, souvent, les jeunes sont jugés de façon un peu superficielle et ils sont trop facilement étiquetés comme génération « liquide », privée de passions et d’idéaux. Certes, il y a des jeunes fragiles, désorientés, fragmentés ou contaminés par la culture du consumérisme et de l’individualisme. Mais cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître que les jeunes sont capables de miser « fermement » sur la vie et de se mettre en jeu avec générosité, de diriger leur regard vers l’avenir et d’être, ainsi, un antidote par rapport à la résignation et à la perte d’espérance qui marque notre société, d’être créatifs et imaginatifs, courageux pour changer, magnanimes quand il s’agit de se dépenser pour les autres ou pour des idéaux comme la solidarité, la justice et la paix. Avec toutes leurs limites, ils sont toujours une ressource.

    Nous pouvons alors nous demander : parmi nos prêtres, comment regardons-nous les jeunes prêtres ? Laissons-nous avant tout éclairer par la Parole de Dieu, qui nous montre que le Seigneur appelle les jeunes, leur fait confiance et les envoie pour la mission.

    Tandis que « la parole du Seigneur était rare en ces jours-là » (1 Sam 3,1), parce que le peuple s’était perverti et n’écoutait plus la voix du Seigneur, Dieu s’adresse au jeune Samuel, un petit « servant de messe » qui devient prophète pour le peuple (cf. 1 Sam 3,1-10). Puis le regard du Seigneur, dépassant les apparences, choisit David, le plus petit des fils de Jessé et il l’oint roi d’Israël (cf. 1 Sam 16,1-13). À Jérémie, préoccupé d’être trop jeune pour la mission, le Seigneur offre ses propos rassurants et paternels : « Ne dis pas : ‘Je suis un enfant’ […] parce que je suis avec toi » (Jér 1,7-8). Des Évangiles aussi, nous pouvons apprendre que le choix du Seigneur retombe sur les petits et la mission d’annoncer l’Évangile, confiée aux disciples, ne se base pas sur la grandeur des forces humaines, mais sur la disponibilité à se laisser guider par le don de l’Esprit.

    Voilà ce que je voudrais dire aux jeunes prêtres : vous êtes choisis, vous êtes chers au Seigneur ! Dieu vous regarde avec la tendresse d’un Père et, après avoir permis que vos cœurs soient amoureux, il ne laissera pas vaciller vos pas. À ses yeux vous êtes importants et il est convaincu que vous serez à la hauteur de la mission à laquelle il vous a appelés. Comme il est important que les jeunes prêtres trouvent des curés et des évêques qui les encouragent dans cette perspective et qui ne les attendent pas seulement parce qu’il est nécessaire de changer et de remplir des places vides !

    À ce sujet, je voudrais dire deux choses spontanément. Des places vides : ne remplissez pas ces places avec des personnes qui n’ont pas été appelées par le Seigneur, ne prenez pas n’importe où, examinez bien la vocation d’un jeune, l’authenticité, et s’il vient pour se réfugier ou bien parce qu’il sent l’appel du Seigneur. Accueillir uniquement parce que nous avons besoin, chers évêques, c’est une hypothèque pour l’Église ! Une hypothèque.

    Deuxièmement : ne les laissez pas seuls. La proximité : les évêques, proches des prêtres, les évêques, proches des prêtres. Combien de fois ai-je entendu les plaintes de prêtres… Ceci, je l’ai souvent dit – peut-être l’aurez-vous entendu – : j’ai appelé l’évêque, il n’était pas là et la secrétaire m’a dit qu’il n’était pas là, j’ai demandé un rendez-vous : « Tout est plein pour trois mois… ». Et ce prêtre reste loin de son évêque. Mais si toi, évêque, tu sais que dans la liste des appels que te laisse ton secrétaire ou ta secrétaire, un prêtre a appelé et que ton agenda est plein, ce jour-même, le soir ou le lendemain – pas plus tard – rappelle-le au téléphone et dis-lui comment sont les choses, évaluez ensemble, si c’est urgent, pas urgent… Mais l’important est que ce prêtre sentira qu’il a un père, un père proche. Proximité. Proximité à l’égard des prêtres. On ne peut pas gouverner un diocèse sans proximité, on ne peut pas faire grandir et sanctifier un prêtre sans la proximité paternelle de l’évêque.

    Je me réjouis toujours quand je rencontre des jeunes prêtres, parce qu’en eux je vois la jeunesse de l’Église. C’est pourquoi, en pensant à la nouvelle Ratio, qui parle du prêtre comme d’un disciple missionnaire en formation permanente (cf. n.3), je désire souligner, surtout pour les prêtres jeunes, certains comportements importants : prier sans se lasser, marcher toujours et partager avec son cœur.

    Prier sans se lasser. Parce que nous pouvons être des « pêcheurs d’hommes » uniquement si nous, les premiers, nous reconnaissons que nous avons été « pêchés » par la tendresse du Seigneur. Notre vocation a commencé quand, ayant abandonné la terre de notre individualisme et de nos projets personnels, nous nous sommes mis en marche pour le « saint voyage » en nous remettant à cet Amour qui nous a cherchés dans la nuit et à cette Voix qui a fait vibrer notre cœur. Ainsi, comme les pêcheurs de Galilée, nous avons laissé nos filets pour saisir ceux que nous a confiés le Maître. Si nous ne restons pas étroitement liés à lui, notre pêche ne pourra pas avoir de succès. Prier toujours, j’insiste !

    Pendant les années de formation, les horaires de nos journées étaient rythmés de manière à nous laisser le temps nécessaire pour la prière ; après, on ne peut pas avoir tout ainsi planifié – la vie est autre chose – tout est organisé, à partir du moment où l’on est immergé dans les rythmes parfois pressants, des engagements pastoraux. Toutefois, ce que nous avons justement acquis pendant le temps du séminaire – en vivant l’harmonie entre prière, travail et repos – représente une ressource précieuse pour affronter les fatigues apostoliques. Nous avons besoin de nous arrêter tous les jours, de nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu et de rester devant le tabernacle. « Mais je cherche, mais… je m’endors devant le tabernacle ». Endors-toi, cela plaît au Seigneur, mais reste là, devant lui. Et avoir soin d’écouter aussi notre corps, qui est un bon médecin et qui nous avertit quand la fatigue a dépassé les limites. La prière, la relation à Dieu, le soin de la vie spirituelle donne une âme au ministère et le ministère, pour ainsi dire, donne un corps à la vie spirituelle : parce que le prêtre se sanctifie lui-même et les autres dans l’exercice concret de son ministre, surtout en prêchant et en célébrant les sacrements.

    Deuxièmement : marcher toujours parce qu’un prêtre n’est jamais « arrivé ». Il reste toujours un disciple, pèlerin sur les routes de l’Évangile et de la vie, présent sur le seuil du mystère de Dieu et sur la terre sacré des personnes qui lui sont confiées. Il ne pourra jamais se sentir satisfait ni éteindre l’inquiétude salutaire qui le fait tendre les mains vers le Seigneur pour se laisser former et remplir. Pour cela, toujours se mettre à jour et rester ouvert aux surprises de Dieu ! Dans cette ouverture vers ce qui est nouveau, les jeunes prêtres peuvent être créatifs dans l’évangélisation, fréquentant avec discernement les nouveaux lieux de la communication, où rencontrer les visages, les histoires et les questions des personnes, développant des capacités de sociabilité, de relation et d’annonce de la foi. De la même manière, ils peuvent « rester en réseau » avec les autres prêtres et empêcher que le ver de l’autoréférentialité ne freine l’expérience régénératrice de la communion sacerdotale. En effet, dans tous les domaines de la vie presbytérale, il est important de progresser dans la foi, dans l’amour et dans la charité pastorale, sans se raidir dans ses propres acquisitions ou se fixer dans ses propres schémas.

    Enfin, partager avec le cœur parce que la vie presbytérale n’est pas une agence bureaucratique ni un ensemble de pratiques religieuses ou liturgiques à briguer. Nous avons beaucoup parlé du « prêtre bureaucrate » qui est un « clerc de l’État » et non un pasteur du peuple. Être prêtre, c’est jouer sa vie pour le Seigneur et pour ses frères, en portant dans sa propre chair les joies et les angoisses du peuple, en passant du temps à écouter pour guérir les blessures des autres et en offrant à tous la tendresse du Père. En partant du souvenir de leur expérience personnelle – quand ils allaient au patronage, cultivant des rêves et des amitiés animés par leur amour juvénile pour le Seigneur -, les nouveaux prêtres ont la grande opportunité de vivre ce partage avec les jeunes et les adolescents. Il s’agit de rester parmi eux – ici aussi, la proximité ! – non seulement comme un ami parmi les autres, mais comme quelqu’un qui sait partager leur vie avec son cœur, écouter leurs questions et participer concrètement aux différentes vicissitudes de leur vie. Les jeunes n’ont pas besoin d’un professionnel du sacré ni d’un héros qui, de haut et de l’extérieur, réponde à leurs interrogations ; ils sont plutôt attirés par celui qui sait s’impliquer sincèrement dans leur vie, restant à leurs côtés avec respect et les écoutant avec amour. Il s’agit d’avoir un cœur plein de passion et de compassion, surtout envers les jeunes.

    Prier sans se lasser, toujours marcher et partager avec le cœur, cela signifie vivre la vie sacerdotale en regardant vers le haut et en pensant en grand. Ce n’est pas une tâche facile, mais on peut mettre toute sa confiance dans le Seigneur parce qu’il nous précède toujours sur le chemin ! Que la très sainte Vierge Marie, qui a prié sans se lasser, a marché derrière son Fils et a partagé sa vie jusque sous la croix, nous guide et intercède pour nous. S’il vous plaît, priez pour moi !