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BELGICATHO - Page 1318

  • Les intentions de prière du pape pour le mois de septembre

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    (source) Le pape François invite les catholiques, tout au  long de ce mois de  septembre 2016, à porter plus particulièrement dans la prière les deux intentions suivantes : la construction d’une société plus humaine, et la mission d’évangélisation des baptisés.

    Intention de prière universelle :

    Pour que chacun contribue au bien commun et à la construction d’une société qui mette la personne humaine au centre.

    Intention pour l’évangélisation :

    Pour que les chrétiens, en participant aux sacrements et en méditant l’Écriture, soient toujours plus conscients de leur mission d’évangélisation.

    Chaque mois, le pape met en lien une vidéo pour illustrer l’intention universelle, ici : http://thepopevideo.org/fr.html

  • Prier pour Asia Bibi

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    De Riposte Catholique :

    Urgence Asia Bibi ! Prions pour elle…

    Riposte Catholique s’associe à l’initiative de nos confrères et amis de L’Observatoire de la Christianophobie en reproduisant ce communiqué d’hier auquel nous vous suggérons de donner suite en adhérant à cette ultime chaîne de prière pour notre sœur catholique Asia Bibi…

    Les adhérents à la chaîne de prière pour Asia Bibi, que nous avons lancée le 23 août dernier et qui sera poursuivie jusqu’à l’appel, en octobre, à la Cour suprême du Pakistan, ont reçu de notre part, hier au soir à 18 h 30, une des informations qui leur sont réservées en priorité. Et c’est une information de grand intérêt puisqu’il s’agit d’un commentaire de Khalil Thair Sindhu, ministre catholique de la province du Pendjab, chargé des Droits de l’homme et des minorités religieuses. Il vient de recevoir dans son bureau de Lahore des journalistes de Vatican Insider, un service du quotidien italien La Stampa. Voici la question qui lui a été posée et la réponse qu’il a faite :

    Q. M. le ministre, parmi les nombreux cas de chrétiens en difficulté [au Pakistan], il y a celui d’Asia Bibi. Que pouvez-vous nous en dire ?

    R. Je peux vous dire que la fin de son calvaire approche. L’audience à la Cour suprême se tiendra au mois d’octobre. Je suis convaincu qu’elle sera acquittée. En tant qu’avocat, j’ai étudié à fond son dossier et, au vu des éléments en faveur d’Asia Bibi, je prévois l’acquittement. Je serai au tribunal pour suivre en direct l’audience en qualité de représentant du gouvernement provincial.

    Si vous souhaitez, vous aussi, adhérer à cette chaîne de prière et recevoir ainsi ces informations exclusives (avant qu’elles soient reprises sur L’Obs), nous vous suggérons de vous inscrire ici ! Asia Bibi a besoin de nos prières. Nous comptons sur vous.

  • Un témoignage exclusif sur Mère Teresa

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    De John Burger sur aleteia.org :

    Interview exclusive avec « l’avocat » de Mère Teresa

    Aleteia a rencontré le père Brian Kolodiejchuk, postulateur de la cause de canonisation de la future sainte.

    Mère Teresa (1910-1997), religieuse albanaise et fondatrice des Missionnaires de la Charité, à un hospice à Calcutta (Inde) en 1969. © Terry Fincher/Gettyimages

    Mère Teresa (1910-1997), religieuse albanaise et fondatrice des Missionnaires de la Charité, dans un hospice à Calcutta (Inde) en 1969. © Terry Fincher/Gettyimages

    Dans un livre rassemblant les lettres de Mère Teresa de Calcutta, le père Brian Kolodiejchuk cite le pape François et explique le sens profond du mot « miséricorde ». Dans l’introduction de A Call to Mercy: Hearts to Love, Hands to Serve [« Un appel à la Miséricorde : nos cœurs pour aimer, nos mains pour servir », qui n’a pas encore été traduit en français, NDLR], le prêtre écrit :

    « Le pape François nous rappelle le sens étymologique du mot latin miséricorde : “Miseris cor dare, ‘donner le cœur aux indigents’, ceux dans le besoin, ceux qui souffrent. C’est ce que Jésus a fait : Il a ouvert Son cœur à l’indigence de l’homme”.

    C’est peut-être la meilleure description possible de la religieuse qui sera canonisée ce dimanche 4 septembre : celle qui a donné son cœur aux indigents et aux misérables. Originaire de la partie la plus misérable d’une ville d’Inde, Mère Teresa a passé toute sa vie d’adulte à répondre aux besoins des « plus pauvres des pauvres » du monde.

    A Call to Mercy paraît à la veille de la canonisation de Mère Teresa, cause pour laquelle le père Kolodiejchuk a postulé il y a dix-sept ans et qu’il a coordonnée depuis. Le prêtre canadien est également le père supérieur des Pères Missionnaires de la Charité, groupe que Mère Teresa a créé en plus des Sœurs Missionnaires de la Charité. Il était très lié à Mère Teresa, de 1977 jusqu’à sa mort en 1997. Son livre rassemble les lettres de la religieuse ainsi que les témoignages de ses proches.

    Lundi dernier, le père Kolodiejchuk a discuté avec Aleteia.

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  • Chine et Vatican confiants dans l’avenir de leurs relations

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    Selon Nicolas Senèze dans « La Croix », à Pékin comme à Rome, des signaux favorables soulignent l’avancée des négociations :

    "La porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Hua Chunying, a confirmé, lundi 29 août lors de son point-presse quotidien, l’amélioration des relations entre le Vatican et Pékin. « La Chine est toujours sincère au sujet de l’amélioration de ses relations avec le Vatican, et a fait des efforts inlassables à cette fin », a-t-elle déclaré.

    Elle était interrogée sur des déclarations du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, qui avait fait part, deux jours auparavant, de ses « espoirs » et « attentes » quant à « une nouvelle étape dans les relations entre le Siège apostolique et la Chine ».

    « Le canal de dialogue et de contact entre les deux parties fonctionne bien et efficacement », a poursuivi Hua Chunying. « En nous appuyant sur certains principes, nous aimerions travailler ensemble aux côtés du Vatican pour des dialogues constructifs, nous rencontrer à mi-chemin et lutter pour le développement continu des relations bilatérales. »

    Début août, dans un long texte publié dans l’hebdomadaire de son diocèse, le cardinal John Tong Hon, évêque de Hong Kong, avait confirmé l’avancée des discussions entre Pékin et le Vatican, notamment sur le délicat sujet de la nomination des évêques en Chine.

    > Lire aussi : Le cardinal de Hong Kong confirme l’accord entre la Chine et le Vatican

    Un accord final sur le sujet se fera sans trahir les fondements de l’Église « une, sainte, catholique et apostolique » et sans abandonner ni sacrifier les fidèles et prêtres de l’Église clandestine de Chine, avait-il assuré.

    Lire aussi : Vatican-Chine, quel accord sur la nomination des évêques ?

    L’accord inquiète une partie de l’Église chinoise

    La perspective de cet accord inquiète toutefois une part non négligeable de l’Église chinoise. Le cardinal Joseph Zen (photo), prédécesseur du cardinal Tong, ne tarit pas de critiques contre la diplomatie menée par le pape François et par son secrétaire d’État, le cardinal Parolin, grand connaisseur de la question chinoise.

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  • Réforme de la curie romaine : encore un nouveau dicastère

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    pape et migrants.jpgAprès celui  qu’il vient de  créer  pour « les laïcs, la famille et la vie » », le pape  lance un dicastère (l’équivalent d’un ministère  dans l’administration pontificale) dédié  « au développement humain intégral » ;  la section relative aux migrants  sera placée sous l’autorité directe de François. « Le super-dicastère de la charité est né », titre Nicolas Senèze dans « La Croix » :

    « Le pape François a franchi mercredi 31 août une nouvelle étape dans la réforme de la Curie en fusionnant dans un unique dicastère les conseils pontificaux Justice et Paix, Cor Unum, pour les migrants et pour la santé.

    Le nouveau dicastère, « pour le service du développement humain intégral » sera effectif au 1er janvier 2017, date à laquelle il prendra la suite des quatre précédents conseils pontificaux. Il sera présidé par le cardinal ghanéen Peter Turkson, actuel président du Conseil pontifical Justice et paix.

    > Lire aussi : Peter Turkson, l’imprévisible

    Le nouveau dicastère « sera particulièrement compétent pour les questions qui concernent les migrations, les personnes dans le besoin, les malades et les exclus, les personnes marginalisées et les victimes des conflits armés et des catastrophes naturelles, les détenus, les chômeurs et les victimes de toute forme d’esclavage et de torture », explique le pape François dans le motu proprio Humanam progressionem (« le développement humain ») signé le 17 août dernier.

    > Lire aussi : Texte du motu proprio concernant le nouveau dicastère pour le service du développement humain intégral 

    Le dicastère pour le service du développement humain intégral assurera également les compétences du Saint-Siège à l’égard de Caritas Internationalis, à l’instar de l’actuel Conseil pontifical Cor unum, et devra travailler étroitement avec l’Académie pontificale des sciences sociales.

    Dans le cadre de la réforme de la Curie, la création de ce nouveau dicastère était attendue. Mais les différentes personnes concernées ne l’attendaient pas si rapidement, signe d’une volonté du pape d’accélérer le mouvement après la création du secrétariat pour l’économie (2014), de celui pour la communication (2015), et la mise en place, ce jeudi 1er septembre, du nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. 

    > Lire aussi : Simplification et décentralisation à l’ordre du jour du « C9 »

    La fusion des quatre conseils pontificaux en charge de l’action sociale de l’Église n’aura pas été chose évidente, chacun craignant de perdre son identité dans le nouvel organisme dont le nom même a été l’objet de débats.

    S’il avait été d’abord question de l’intituler « Justice, paix et migrations », d’autres voulaient qu’y figurent aussi les mots « charité » ou « santé ». 

    En parlant de « développement humain intégral », le pape choisit donc de donner une direction claire à ce nouveau dicastère dont une section, placée temporairement sous l’autorité directe du pape, s’occupera spécifiquement des réfugiés et des migrants. 

    Les statuts de ce dicastère prévoient aussi la constitution, en son sein, d’une commission pour la charité, d’une autre pour l’écologie, et d’une troisième pour les opérateurs de santé, afin de suivre plus particulièrement ces trois thématiques. » 

    Ref. Le « super-dicastère » de la charité est né

    C’est en 1588, par la bulle « Immensae aeterni »,  que le pape Sixte-Quint  créa les premiers « dicastères » (ou congrégations romaines). Le développement de l’administration pontificale,  surtout  depuis le concile Vatican II jusqu’à nos jours,  le laisserait peut-être un brin songeur.

    JPSC

  • Un vibrant cri d’alerte face à une volonté d’éradication totale des trisomiques

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    Lu sur le site de Correspondance Européenne :

    Culture : interview à Jean-Marie Le Méné

    Suite à la sortie du livre de Jean-Marie Le Méné, Les premières victimes du transhumanisme (éd. Pierre-Guillaume de Roux, Paris 2016), dont nous avons publié une recension de Jeanne Smits dans le nr 319 (20 juin 2016) de Correspondance européenne, nous avons interviewé le président de la Fondation Lejeune.

    Question : Votre livre est un vibrant cri d’alerte face à une volonté d’éradication totale des trisomiques : de quoi s’agit-il exactement ?

    Réponse : Ce n’est pas une éradication à venir, c’est un fait acquis, 96 % des trisomiques diagnostiqués avant la naissance sont avortés. Une population quasi complète a disparu marquée au fer rouge de son chromosome supplémentaire. Ceux qui sont conçus sont déjà condamnés. Dans l’histoire, c’est la première fois qu’une politique de santé rend mortelle une maladie qui ne l’est pas.

    Q : Le point de départ de votre livre est la mise sur le marché d’un test « non invasif » qui permet de détecter l’enfant trisomique « sans risque » : où en est-on de la généralisation d’un tel test ? Son objet n’étant pas de soigner mais d’éliminer, n’est-on pas en plein eugénisme, sans que cela ne semble déranger personne, ni médecins et ni politiques ?

    R : Il existe une pseudo élite intellectuelle, politique et médiatique qui s’accommode fort bien de l’eugénisme des trisomiques et qui le justifie par trois arguments. Les enfants trisomiques suscitent une forme d’aversion, ils coûtent cher à la société et la technoscience permet de nous en débarrasser proprement. Cette prétendue élite à l’idéologie eugéniste « généreuse » – mais oublieuse de l’histoire – ne voit aucun inconvénient à éradiquer « par compassion » une population entière sur le critère de son génome imparfait. Ayant accepté cette transgression depuis longtemps, elle ne voit même que des avantages à adopter un nouveau test, qualifié de non invasif, qui permettra de s’affranchir de la technique risquée de l’amniocentèse. Tel est explicitement le raisonnement du Comité consultatif national d’éthique. Le seul problème est celui du coût. Il sera proposé aux femmes et remboursé par l’assurance maladie quand il ne coutera pas plus cher que le système précédent, ce qui devrait se produire dans les mois qui viennent.

    Q : Quel est le principal moteur de cette évolution : le mythe du bébé « parfait » et/ou les profits occasionnés par la commercialisation de tels tests ?

    R : La firme Sequenom, sur laquelle j’ai enquêté dans mon livre, a basé le développement de son affaire sur le fait que le dépistage de la trisomie était « un mal nécessaire » d’une part et qu’il était « une importante opportunité de marché » d’autre part. Pourquoi un mal nécessaire ? Parce que le dépistage de la trisomie entraîne l’avortement dans la quasi-totalité des cas. On est donc en face d’un marché objectivement porteur de mort mais qui rapporte d’autant plus qu’il est efficace. C’est ce que j’ai décrit comme « une rente indexée sur un génocide continu ». Plus on élimine de trisomiques et plus ça rapporte.

    Cet ultra libéralisme libertaire est différent mais tout aussi efficace que l’idéologie qui sévissait avant la guerre en Allemagne. Notre positivisme juridique rend possible toute transgression. La loi n’est pas là pour être juste mais pour être la règle du jeu changeante que se donne tel groupe politique au pouvoir à un moment donné. C’est une conception anglo-saxonne du droit pour le droit, un triomphe du droit mais une défaite de la justice.

    Q : Le mythe de l’être « parfait », de l’être « supérieur » ou « augmenté » fait partie des objectifs transhumanistes : quelles sont les motivations et les buts du transhumanisme, quelle vision du «bonheur » cela suppose-t-il ?

    R : Le transhumanisme part du constat que l’homme est une expérience ratée. Il se donne comme but de le faire évoluer et de dépasser sa nature en parvenant à « augmenter » l’homme par la convergence de différentes technosciences : les nanotechnologies, les biotechnologies, l’informatique et les sciences cognitives. On entrera dans le transhumanisme effectivement le jour où l’intelligence artificielle prendra le pas sur l’intelligence humaine. Evidemment, si l’on accepte l’idée de l’homme « augmenté », on est bien obligé d’accepter celle d’homme « diminué ». C’est pourquoi en attendant l’homme « augmenté », on gagne du temps à commencer par éliminer l’homme « diminué », ce que nos législations autorisent déjà avec succès. En réalité l’industrie procréatique est une anticipation du transhumanisme, de même que les programmes eugénistes d’avortement et d’euthanasie. Le dépistage de la trisomie est lui-même une matrice du transhumanisme. Il s’agit d’une régression consternante et peu originale qui verra des surhommes s’imposer à des sous-hommes.

    Q : Finalement la question fondamentale n’est-elle pas : peut-on être heureux en étant atteint d’un handicap en général, de la trisomie 21 en particulier ? Et si oui, pourquoi alors éliminer ces êtres vulnérables, n’est-ce pas un retour effroyable à la barbarie – car tous les autres handicapés n’y passeront-ils pas aussi quand on saura les détecter ?

    R : Je rappelle dans mon livre la raison incroyable pour laquelle le Conseil supérieur de l’audiovisuel a déconseillé aux télévisions de diffuser la vidéo Dear future Mom, Chère future maman : montrer que trisomie et bonheur sont compatibles pouvait culpabiliser les femmes qui avaient avorté leur enfant trisomique. Vous avez la réponse à votre question. La liberté d’expression de la culture de mort est supérieure à celle de la culture de vie.

    Q : Vous évoquez dans votre livre l’idolâtrie de la technologie, le fait que tout ce qui est techniquement possible doit être réalisé au nom du Progrès. Des penseurs comme Jacques Ellul nous ont avertis il y a déjà un demi-siècle, mais ils n’ont pas été entendus. Comment voyez-vous ce grave problème du « système technicien » qui englobe tous les aspects de notre vie et comment en sortir maintenant ?

    R : Nous devons revenir à une conception de la politique au service du bien commun de la personne et non pas asservie aux ambitions partisanes ni aux exigences égoïstes de tel ou tel groupe d’intérêt. Une loi injuste n’est pas une loi. Cela exige de sortir du positivisme et de considérer qu’il y a d’autres lois – non écrites – qui sont immuables et que le législateur doit respecter.

    En même temps, et à court terme, si la force du marché semble s’imposer irrésistiblement de l’extérieur – comme c’est le cas pour cette technoscience qui monnaye les peurs et les promesses – rien n’oblige un système de santé à donner accès gratuitement à une solution qui n’est pas l’élimination de la maladie mais celle du malade.

    Et surtout, il faut convenir que seule la culture chrétienne protège l’être humain inconditionnellement. Bien au-delà de toute vision humaine, humaniste, humanitariste. Parce que la culture chrétienne est la seule à dire que l’homme a une valeur infinie à la mesure – sans mesure – de Celui qui l’a racheté.

  • Le sujet du burkini est intéressant car il pose la question de nos valeurs

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    D'Etienne Dujardin en "carte blanche" sur le site du Vif.be :

    Burkini : ne nous voilons pas la face

    Le débat enfle depuis des jours à propos d'un maillot de bain. La presse s'est emparée du sujet, les politiques également, mais les camps ne sont pas aussi tranchés que sur d'autres sujets.

    La quasi-totalité de la droite française s'y oppose, ainsi qu'une partie de la gauche. Si le monde se passionne pour une simple sortie de bain, c'est qu'elle revêt une symbolique très grande. Le burkini pose la question du rapport entre notre culture occidentale et un islam rigoriste qu'une minorité tente d'imposer progressivement. La question du burkini, en tant que telle, n'a finalement que très peu d'intérêt tellement elle est anecdotique. Cependant, il serait utile qu'on se pose les vraies questions à travers ce débat. Que cela soit l'occasion d'une réflexion de fond, au lieu de rester une polémique parmi d'autres qui dure quelques semaines et qui ensuite s'en va en attendant le prochain débat clivant.

    Le sujet du burkini est intéressant, car il pose la question de nos valeurs, de la défense de notre culture et de la défense de principes fondamentaux comme l'égalité homme-femme. On reste sur notre faim lorsque certains brandissent le principe de liberté de la femme pour justifier le burkini. Ce maillot dont l'appellation fait allusion à la burka recouvre totalement la femme. En faire un élément émancipateur, libérateur, laisse songeur. On pourrait peut-être demander à certains hommes défenseurs du burkini de le porter à la plage sous 40 °C avant de le considérer comme un outil d'émancipation.

    Si le citoyen s'intéresse tellement à ce dossier, c'est qu'il s'ajoute à une longue liste de sujets dont le politique doit s'emparer sous peine de faire le jeu des extrêmes. On pense au voile qui est parfois imposé chez des fillettes de 8 ans, comme le signalait encore récemment la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean. On pense à la pratique des accommodements raisonnables, que certains ont voulu justifier pour organiser une séparation lors des cours de natation ou pour modifier les repas d'école. On pense au mariage forcé, que très peu de personnes dénoncent ou traitent en profondeur. On pense à ces quartiers ou la mixité sociale disparaît petit à petit. Jean-Pierre Chevènement déclarait ce lundi : "A Saint-Denis, 80 % des enfants à l'école primaire ne maîtrisent pas le français" avant d'ajouter : "Il y a à Saint-Denis, par exemple, 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu". Que faisons-nous face à toutes ces questions bien plus importantes que l'usage d'un simple maillot de bain ? Ne serait-il pas temps de traiter ces différents sujets sans excès, mais sans nier les problèmes réels qu'ils posent ?

    Nous ne pouvons pas invoquer la fatalité comme seul message à tous ceux qui ne veulent pas se plier devant la culture occidentale, comme si rien ne pouvait être fait, comme si nous ne pouvions que subir au lieu d'agir. Comme le signale l'éditeur égyptien Aalam Wassef dans le quotidien Libération : "Nous ne pouvons être naïfs devant le symbole de cette étoffe. Il n'y a aucune honte à condamner l'extrémisme islamiste et à lui barrer la route par tous les moyens légaux possibles. " Il y a sans doute d'autres questions plus urgentes à traiter en Belgique que le burkini, mais nous ne pouvons mettre ce débat au placard en évacuant par la même occasion toute une série de sujets plus essentiels. Il nous faut renforcer la société que nous voulons, à savoir : une société ouverte, respectueuse de chacun, mais aussi respectueuse de nos valeurs, de nos principes non négociables... Principes dont nous devons être tous non seulement fiers, mais ardents défenseurs comme l'égalité homme-femme.

    Les défis posés par le voile, les accommodements raisonnables hier, ou le burkini aujourd'hui révèlent un rejet de notre culture et de notre civilisation. Face à ces défis, il n'y a pas de réponses simples, mais une seule certitude : tant que nous continuerons à les ignorer, nous ne pourrons y apporter les réponses qu'ils méritent.

  • Quand sévissent les talibans du laïcisme

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    De Jean-Michel Beaussant sur le site de l'Homme Nouveau :

    Radicalisation : de l’islam au laïcisme

    Pour faire face à un islam grandissant en violence et revendications, notre société ne propose que laïcisme et refus de la transcendance. Le tropisme des « radicalisés » n’est pas l’apanage du seul islamisme. Évocation rapide d’un certain nombre de dérives.

    Du passé faisons table rase ! On s’est désolé en France de la destruction de chefs-d’œuvre architecturaux par les fanatiques de Daech (ruines de Palmyre) ou autres talibans (bouddhas de Bamiyan), sans considérer que cette volonté d’éradication fut chez nous le propre des sans-culottes. Comme ce ci-devant citoyen qui, pendant la Révolution, allait porter chaque jour son coup de sabre aux sculptures de la cathédrale de Saint-Pons-de-Thomières. Les communistes en firent ensuite une praxis.

    Cachez ces beautés que je ne saurais voir ! On n’est pas si éloigné du syndrome de la burqa et de son aveuglement idéologique. Le déni d’une réalité culturelle et son effacement arbitraire par exculturation brutale sont le fait aussi bien d’une religion allergique à la raison que d’une raison fermée à la transcendance. Les talibans du laïcisme n’exercent-ils pas ainsi aujourd’hui leur zèle jusque dans la littérature enfantine ? Trois exemples apparemment anodins mais plutôt affligeants.

    Toute référence religieuse occultée

    Chez Hachette, sans égard pour Enid Blyton, la bibliothèque rose revisite allègrement Le Club des cinq au bord de la mer : « Voulez-vous aller à la messe ? » devient : « Voulez-vous m’accompagner au marché ? ». Plus question de montrer la « ravissante » et vieille église de Trémanoir dormant à l’ombre de ses tilleuls, ni de parler de « M. le curé » que « vous aimerez sûrement : c’est un saint homme »…

    Même punition, aux éditions Max Milo, pour le Pauvre Blaise de la Comtesse de Ségur qui se voit amputer du chapitre crucial racontant sa première communion. Pour « l’adapter à son contexte contemporain », explique la directrice éditoriale. En expurgeant tout ce qui parle de la foi catholique.

    Enfin, chez Casterman, dans l’album Destination New York de la BD Jo, Zette et Jocko, par Hergé lui-même, le père Francoeur, missionnaire catholique, est remplacé par le professeur Henrik Nielsen, ethnologue. L’avion Santa Maria et sa croix ont disparu. Plus question non plus de rencontrer un saint homme allant aider et convertir les Esquimaux dans le désert de glace…

    Mais ce ne sont pas qu’aux mots ou aux pierres de notre chrétienté que s’en prennent les radicalisés du laïcisme, mais aux défenseurs contre-révolutionnaires de cette civilisation. Comme les combattants du jihâd islamique, ils rêvent aussi de séparer le bon grain de l’ivraie avant l’heure, non pas au nom du prophète et de la progression islamique mais au nom du prétendu progrès humain. Comme ceux qui parlent trop souvent de l’oumma, « ceux qui parlent trop souvent de l’humanité, ont une curieuse tendance à décimer les hommes ! », constatait Anouilh.

    Même s’ils ne peuvent aujourd’hui passer à l’acte, ils manifestent une mentalité et des intentions expéditives, dont les appels aux meurtres valent bien certaines fatwas. En témoignent ces deux propos révélateurs pour lesquels l’Agrif a saisi la justice :

    « Préparons les planches et les clous. » (Act-Up à l’encontre des opposants à la loi Taubira). (1)

    « Vigilants nous devons l’être, car les réactionnaires s’agitent encore, ils ne cesseront que lorsqu’ils seront morts. » (Caroline Mécary, avocate de la cause LGBT, dans un tweet sur la Marche pour la Vie du 19 mars 2014). [2]

    La Révolution française, modèle de la Révolution communiste, est là pour nous rappeler que le jihâd laïciste, dit des « Lumières », peut devenir terrible et aussi dialectiquement funeste que le jihâd islamiste : les contraires sont du même genre.

    1. L’Agrif avait déposé plainte pour incitation au meurtre et provocation à la haine et à la discrimination. Le 1er juin, la Cour d’Appel de Paris a confirmé le jugement de première instance relaxant le responsable du site de l’association Act-Up à Paris pour ce texte rédigé par un collectif de « féministes, gouines, trans, bi-e-s, pédés, antifascistes, psychiatrisé-e-s, séropos, asexuel-le-s, queers, anormaux-ales, masochistes, poly(in)fidèles, hystériques, avortante-s, intersexes, enculé-e-s, putes, travs, pornographes, et autres combattantes », qui s’achevait sur cet appel visant notamment les chrétiens de la « Manif pour tous » (nous étions à l’automne 2012) : « Nous ne quémandons pas les pleins droits qui nous reviennent. Nous ne tendrons ni la main ni l’autre joue : préparons les planches et les clous ! ».

    2. Le 3 juin dernier, la 17e Chambre correctionnelle de Paris a débouté l’Agrif qui a fait appel.

  • Quand la rumeur sur la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres n’en n’était pas une

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    Communiqué de presse Bruxelles, le 31 Août 2016

    Quand la rumeur sur la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres n’en n’était pas une.

    Après avoir fait l’éloge de cette Fraternité, Mgr De Kesel la dissout.

    "Eglise Sainte-Catherine : sus aux rumeurs" , tel était le titre du communiqué de la Conférence épiscopale du 26 avril 2016, repris sur le site Catho Bruxelles. Ce communiqué admettait cependant l'existence de deux dossiers : la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres (FSA) et fermeture de l’église Sainte Catherine. A ce stade, Mgr De Kesel ne connaissait aucun membre de la FSA, ses prêtres étant même écartés de certaines activités rassemblant les prêtres de Bruxelles auteur de l’archevêque.

    Malgré ce démenti, l'archevêché communique en date du 15 juin 2016 via le site Cathobel que la Fraternité des Saints Apôtres ne sera « plus accueillie» dans son diocèse. Ce communiqué est publié pendant que Mgr De Kesel recevait pour la première fois les cinq prêtres de la Fraternité. A ce stade, il n'était officiellement pas question de dissolution.

    Dissolution et expulsion

    Dernière étape de l'entreprise de démolition de la Fraternité des Saints Apôtres : à la faveur de l’été Mgr De Kesel, promulgue un décret de dissolution pure et simple de la Fraternité des Saints Apôtres le 15 juillet 2016 en adressant un courrier individuel dans la boite aux lettres des prêtres et des séminaristes dispersés, la plupart en familles, en retraite ou en camp. Ce décret, qui diffère en plusieurs points du communiqué du 15 juin, stipule également que « les séminaristes de la Fraternités des Saints Apôtres ne sont plus considérés comme des séminaristes de l’Archidiocèse ». La dissolution s’accompagne donc d’une expulsion, même si chacun pourrait réintégrer le séminaire à titre individuel.

    Pourquoi profiter de la période estivale pour tenter de faire passer en toute discrétion une loi impopulaire? Alors que le pape François veut davantage de transparence dans le fonctionnement de la curie romaine les catholiques de Malines-Bruxelles nagent en pleine opacité, que ce soit dans ce dossier comme dans celui de la fermeture des églises. Car dans le décret de juillet, le motif invoqué pour la dissolution de la FSA reste incompréhensible et absurde.

    Recours

    En réaction, des paroissiens et amis de Sainte-Catherine et de la FSA, ont déposé cet été plus de 200 recours canoniques (en plus des 130 recours contre le communiqué de « non accueil » du mois de juin) afin d’obtenir de Mgr De Kezel la suspension et la révocation de cette décision non seulement injuste et injustifiée mais totalement illégitime. Ils ont également lancé récemment une pétition pour appuyer cette demande.

    Face au silence obstiné de l’archevêque, les recours ont pris cette fois le chemin de Rome.

    http://www.paroissiensdesaintecatherine.wordpress.com

     

  • Surprise : le premier ministre indien fait publiquement l’éloge de Mère Teresa

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    Lu sur "Eglises d'Asie" (Agence d'Information des Missions Etrangères de Paris) :

    A quelques jours de la canonisation de Mère Teresa, le Premier ministre dresse un portrait élogieux et inattendu de la future sainte

    « Mère Teresa a consacré sa vie entière à servir les plus pauvres et les plus démunis en Inde. Quand une telle personne se voit attribuer le titre de sainte, il est tout naturel que les Indiens se sentent fiers. » Tels ont été les propos tenus par le Premier ministre Narendra Modi, lors d’un message radio, le 28 août dernier, durant lequel il a expliqué que même si Mère Teresa n’était pas née en Inde, elle avait, durant toute sa vie, servi les Indiens.

    C’est la première fois que Narendra Modi, plus connu pour ses critiques et son hostilité à l’égard de l’action de Mère Teresa et des Missionnaires de la Charité, fait publiquement l’éloge de l’action de la bienheureuse de Calcutta en Inde. Son parti, le RSS, le cœur idéologique du parti nationaliste hindou (BJP) au pouvoir actuellement, soupçonne en effet régulièrement les chrétiens de s’occuper des plus pauvres en vue de les convertir au christianisme.

    Les propos élogieux de Modi envers la future sainte : une première

    Il faut dire que l’engouement en Inde pour l’événement que représente la canonisation de Mère Teresa dépasse largement la simple sphère catholique et prend une réelle dimension nationale et interreligieuse. Le gouvernement indien, bien qu’issu du BJP, se devait donc d’y participer, bien que le Premier ministre ne se rende pas en personne à la cérémonie de canonisation au Vatican, le 4 septembre prochain. Le gouvernement indien enverra à Rome une délégation gouvernementale officielle composée de onze membres, avec, à sa tête, la ministre des Affaires étrangères, Sushma Swaraj. Deux autres délégations indiennes seront également présentes, celles des Etat de Delhi et du Bengale-Occidental, conduites par leur ministre-président.

    Une délégation gouvernementale indienne au Vatican pour une canonisation

    C’est également la première fois qu’une délégation gouvernementale indienne se rendra au Vatican pour une canonisation, le plus surprenant étant que cette délégation provienne d’un gouvernement issu du BJP, le parti nationaliste hindou, connu pour être hostile voire agressif envers les minorités religieuses, particulièrement les chrétiens et les musulmans.

    En 2014, lors des canonisations à Rome par le pape François du bienheureux P. Chavara Elias Kuriakose (1805-1871) et de la bienheureuse Sr Euphrasia du Sacré-Cœur de Jésus (1877-1952), tous deux originaires du Kerala, aucune délégation du gouvernement indien ne s’était rendue au Vatican ; seule une délégation officielle conduite par un ministre de l’Etat du Kerala s’était déplacée pour l’occasion.

    Un évêque catholique au sein de la délégation officielle gouvernementale indienne

    Autre point surprenant : la présence, parmi la délégation gouvernementale indienne, de Mgr Theodore Mascarenhas, secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques d’Inde (CBCI). Selon lui, la présence d’un membre de la CBCI au sein de la délégation officielle gouvernementale est la preuve que le gouvernement actuel reconnaît la Conférence des évêques catholiques comme la voix officielle de l’Eglise catholique en Inde. « C’est un honneur de faire partie de la délégation gouvernementale. Nous avons hâte de travailler étroitement avec le gouvernement sur les questions de l’Eglise et des chrétiens en Inde. C’est une évolution très positive », a-t-il déclaré à l’agence Ucanews, le 29 août dernier.

    L’absence notoire de la ministre-présidente du Bengale-Occidental dans la délégation gouvernementale

    La ministre-présidente de l’Etat du Bengale-Occidental, Mamata Banerjee, pourtant annoncée comme faisant partie de la délégation officielle gouvernementale, a créé la surprise, le 26 août dernier, en annonçant qu’« [elle] ne se rendrait pas au Vatican avec la délégation gouvernementale, mais en tant qu’invitée des Missionnaires de la Charité ». Selon le quotidien indien, The Indian Express, ce serait Sr Prema, en tant que supérieure des Missionnaires de la Charité, qui aurait invité la ministre-présidente à la cérémonie.

    Selon des sources politiques issues de l’opposition indienne, la décision de Mamata Banerjee de ne pas s’afficher officiellement avec la délégation gouvernementale au Vatican a pour but de ménager à la fois les susceptibilités des extrémistes hindous, tout en courtisant les chrétiens du Bengale-Occidental, qui représentent une minorité importante dans l’Etat. « La violence que subissent les Indiens convertis au christianisme de la part des groupes extrémistes hindous, liés au BJP, est devenu un problème international et Mamata en a bien conscience », a expliqué un responsable de l’opposition, membre du parti politique All India Trinamool Congress (AITC ou TMC), du Bengale-Occidental.

    Ces derniers jours, les protestations des extrémistes hindous sont allées bon train. Pour Surendra Jain, secrétaire général du Vishwa Hindu Parishad (Conseil mondial hindou), composante centrale de la mouvance idéologique dont est issue le BJP, « le Premier ministre indien aurait dû prendre en considération l’aspect des conversions [au christianisme], avant de décider d’envoyer une délégation au Vatican. La canonisation de Mère Teresa est le signe annonciateur de nouvelles vagues de conversions en Inde et de l’arrivée de fonds étrangers supplémentaires visant à convertir », a-t-il affirmé à l’agence indienne IANS.

    La Poste indienne commercialisera, à partir du 1er septembre, soit trois jours avant la canonisation de Mère Teresa, une série limitée d’enveloppes en soie – une première – contenant une pièce de cinq roupies frappée à l’effigie de la future sainte.

  • Les évêques flamands souhaitent que les élèves du secondaire connaissent mieux les fondements du catholicisme

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    Lu sur le site du Vif :

    Retour aux sources pour les cours de religion catholique en Flandre

    À en croire une lettre de l'évêque anversois Johan Bonny consultée par le quotidien De Morgen, les cours de religion catholique en Flandre sont sur le point d'être réformés.

    Les évêques flamands souhaitent que les élèves du secondaire connaissent mieux les fondements de la chrétienté. D'après De Morgen, les évêques, théologiens et enseignants constatent en effet que de plus en plus d'élèves de l'enseignement catholique s'interrogent sur leur identité.

    "Le temps ne s'est pas arrêté", écrit Bonny. "Il y a beaucoup de choses qui changent et qui demandent une prise en considération sincère: le transfert de notions fondamentales de la tradition chrétienne et catholique, l'érudition des jeunes générations en matière de traditions religieuses et culturelles".

    "Ce n'est pas en contradiction avec le dialogue"

    Les évêques ont fondé un groupe de travail qui compte vingt membres - cinq inspecteurs d'enseignement, cinq enseignants de religion, cinq théologiens et cinq chargés de cours de la formation des professeurs catholique - qui doivent établir un rapport final d'ici Pâques l'année prochaine. À partir de l'année scolaire 2017-2018, l'enseignement catholique flamand se basera sur les conclusions de ce rapport pour inculquer des notions telles que les différents sacrements et la différence entre une béatification et une canonisation.

    Pour Lieven Boeve, le directeur général de l'enseignement catholique flamand, ce retour aux fondamentaux n'est pas en contradiction avec "l'école du dialogue" à laquelle il aspire. "Il s'agit d'une base dont il faut avoir entendu parler, qu'on soit catholique ou non. Dans le passé, nous nous sommes focalisés sur la rencontre de l'autre. Du coup, nous voyons que beaucoup d'élèves se demandent qui ils sont ", déclare-t-il au Morgen.

  • Jihâd et Croisades : du pareil au même ?

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    De Joël Hautebert sur le site de l'Homme Nouveau :

    Jihâd/Croisades : même combat ?

    En ces temps d’attentats terroristes un curieux amalgame continue de circuler entre le jihâd islamiste et ladite « guerre sainte » des chrétiens. Cependant les Évangiles n’appellent pas à la guerre sainte à l’opposé du Coran où abondent des sourates ordonnant l’expansion de l’Islam par le meurtre des infidèles et la conquête des territoires non-musulmans.

    Malgré la répétition des attentats islamistes, il devient lassant d’entendre dire que l’islam n’est en rien responsable et qu’en matière de « violence religieuse » (c’est bien flou), l’Église catholique aurait prouvé dans son histoire qu’elle est aussi capable du pire. Le jihâd musulman équivaudrait à la guerre sainte des chrétiens. Cependant, une analyse rationnelle doit comparer ce qui est comparable, en l’occurrence prioritairement ce que disent les textes considérés comme révélés – d’un côté le Coran, de l’autre le Nouveau Testament – ainsi que la position de la doctrine théologique et juridique. Ensuite il convient d’examiner la portée des actes guerriers. Dans quelle mesure sont-ils des moyens de salut, conséquence logique du supposé caractère « saint » du combat mené ?

    De nombreuses sourates du Coran incitent clairement à la lutte armée et au meurtre à l’égard des infidèles, souvent qualifiés d’« associateurs » (c’est-à-dire polythéistes, ce que sont les chrétiens aux yeux des musulmans).« Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes, partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. Mais s’ils se repentent, s’ils s’acquittent de la prière (la Salat), s’ils font l’aumône (la Zakat), laissez-les libres – Allah est celui qui pardonne, il est miséricordieux » (9, 5) [1]. Par ailleurs, le Coran invite prioritairement les musulmans à conquérir les territoires non-musulmans (Dar al-Harb) et non à convertir les personnes. « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah » (8, 39). L’islam ne connaît ni la distinction entre le temporel et le spirituel ni la différenciation entre le droit naturel et la Révélation. La guerre est le principal vecteur d’expansion de l’Islam et le Coran comprend quarante et une occurrences du mot jihâd (l’« effort dans la voie d’Allah »), qui revêt le double sens du combat contre le mal intérieur (comme pour les chrétiens) et la lutte pour l’expansion de l’Islam.

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