BELGICATHO - Page 1407
-
Le trafic d'esclaves : une réalité bien actuelle dans le monde islamique
" Au Soudan, un garçon peut coûter 300 euros, une fillette, 250 " rapporte le père Antonio Aurelio Fernandez, président de Solidarité Internationale Trinitaire. Cet organisme, fondé en 1999 par les Pères Trinitaires, soutient les personnes persécutées dans le monde à cause de leur foi, notamment les enfants soudanais chrétiens vendus par des marchands d'esclaves islamiques. Il vient nous livrer son témoignage dans Eglises du Monde. Une émission réalisée en partenariat avec l'Aide à l'Eglise en Détresse.Lien permanent Catégories : Actualité, Economie, Ethique, Islam, Jeunes, Politique, Société, Témoignages 2 commentaires -
Migrants : donner la priorité aux réfugiés chrétiens
D'Anne Dolhein sur "Réinformation TV" :
« Aider avant tout les réfugiés chrétiens » : Robert Spaemann à propos de la crise des migrants
De nombreux réfugiés chrétiens en provenance de Syrie, d’Irak ou du Kurdistan subissent intimidations et agressions de la part de réfugiés musulmans.
Robert Spaemann, le philosophe allemand très proche de Benoît XVI et grand défenseur du retour à une liturgie catholique digne de ce nom, vient de dénoncer avec vigueur le fait que les réfugiés chrétiens du Proche-Orient soient recueillis dans des structures où se trouvent également des migrants islamiques. Il a également plaidé pour un accueil prioritaire de ses coreligionnaires : « Il faut aider avant tout les réfugiés chrétiens », a-t-il déclaré dans un entretien avec le Tagespost.
Spaemann a qualifié de « cynique » l’exigence imposée aux réfugiés chrétiens de « s’entendre avec les autres » : ils sont nombreux à se trouver dans des centres d’accueil où « à l’instar de ce qui se passe dans leur pays d’origine, qu’ils ont quitté, ils se trouvent en situation de discrimination et de danger ».
Robert Spaemann, proche de Benoît XVI, dénonce l’accueil des chrétiens dans des centres multiculturels
Il faut, dans la mesure du possible, héberger les demandeurs d’asile avec des personnes de convictions semblables : « N’est-ce pas un commandement d’humanité ? » Robert Spaemann s’est élevé contre le préjugé idéologique qui sous-tend ce mélange des cultures et des religions. Un fonctionnaire allemand a pu déclarer en effet que l’accueil proposé aux réfugiés constituait une sorte de « Nations unies en miniature : les gens doivent apprendre au moins ici à s’entendre. »
Le philosophe catholique reproche aux responsables de méconnaître la dimension communautaire de la religion, qui fait que les gens se sentent « frères » – ces gens « qu’on arrache les uns aux autres alors qu’ils sont dans des pays étranger ». « C’est une tyrannie malveillante », accuse Robert Spaemann.
Crise des migrants : aider les réfugiés chrétiens d’abord
C’est à l’Eglise catholique que Spaemann demande particulièrement de changer d’attitude et d’accueillir en priorité les chrétiens : "Lorsqu’on ne peut aider tout le monde, il y a une hiérarchie selon la proximité ou l’éloignement. Il peut s’agir de la religion ou de la nationalité, de personnes qui ont des intérêts communautaires ou une même vision du monde. N’est-ce pas ce qu’il y a de plus naturel au monde ?"
C’est d’ailleurs ce que commande saint Paul (Galates, 6, 10), a rappelé Robert Spaemann :
« Faites du bien à tout le monde, mais surtout à vos frères dans la Foi. »
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Persécutions antichrétiennes, Solidarité 2 commentaires -
Entrer en carême à Liège
Mercredi 10 février, mercredi des cendres – entrée en Carême. Il s’agit d’un jour de jeûne : les adultes en bonne santé sont invités à se contenter d’un seul repas complet. Les fidèles qui le peuvent sont conviés à vivre la célébration de l’imposition des cendres. Celle-ci est offerte à toutes les heures de la journée, afin que beaucoup puissent y participer. Ainsi :
- 7h à la communauté des Jésuites (rue Saint-Gilles 92)
- 8h30 chez les Bénédictines (Bvd d’Avroy 54)
- 9h à la Cathédrale
- 11h à Saint-Denis
- 12h15 à Saint-Jean
- 18h Eglise du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy 132)
- 18h à Saint-Barthélemy
- 18h chez les Filles de la croix (rue Saint-Gilles 195)
- 20h à Saint-Jacques
Lien permanent Catégories : Actualité, Au rythme de l'année liturgique, Belgique, Eglise, Foi, liturgie, Spiritualité 0 commentaire -
Rome : saint Padre Pio « booste » l’année de la miséricorde
Lu sur le site web du « Suisse romain » :
« La dépouille du célèbre capucin italien Padre Pio da Pietrelcina (1887-1968) est arrivée au Vatican le 5 février 2016 en fin d’après-midi, pour être présentée à la vénération des fidèles durant près d’une semaine, dans le cadre du Jubilé de la miséricorde. Un océan de fidèles émus aux larmes et recueillis a accompagné sa châsse dans une grande piété populaire, tout le long de la Via della Conciliazione.
C’est une première : le corps du saint aux stigmates n’avait jamais quitté le sanctuaire de San Giovanni Rotondo, dans les Pouilles. Et Rome a réservé à ce confesseur hors-pair, très estimé des Italiens, un accueil grandiose. Exposée les 3 et 4 février dans deux églises de la capitale, la dépouille de Padre Pio a attiré des milliers de personnes, se pressant heure après heure notamment aux abords de l’église San Salvatore in Lauro où une forêt de chaises recouvrait les places adjacentes.
Des cris et des larmes de joie
Accompagné solennellement en procession par un flot de pèlerins de tous âges, laïques et religieux, grand-mères et frères mineurs en bure marron, dans l’après-midi du 5 février, le saint a rejoint la basilique Saint-Pierre où il restera, au côté de son confrère saint Léopold Mandic (1866-1942), jusqu’au 11 février. Au soleil couchant, de nombreux Romains, derrière des barrières, ont donc salué le passage du saint le plus populaire d’Italie : qui à genoux, qui en fixant un souvenir de ce moment grâce à son smartphone, qui en essuyant ses larmes. La foule a accompagné les dépouilles jusqu’à la place Saint-Pierre, en récitant le chapelet. Des prières, des chants religieux et des lectures des extraits de la bulle d’indiction du Jubilé de la miséricorde rythmaient également la procession.
Cet événement voulu par le pape François a été encadré par de vastes mesures de sécurité, les cordons de policiers et des carabiniers en grand uniforme, donnant à la célébration des airs de funérailles de chef d’Etat. Sans pour autant décourager les fidèles, comme en témoigne Maria Piera, dans la foule : “Je l’ai déjà vu plusieurs fois au sanctuaire de San Giovanni Rotondo, mais je suis de Rome et là je me suis précipitée pour l’occasion !“. “C’est un grand saint, confie la vieille dame à I.MEDIA, il nous a appris à connaître Jésus et à l’aimer. La construction de la Casa di sollievo della sofferenza est une grande œuvre“. Une amie, à ses côtés, laisse échapper un cri enthousiaste à l’approche des bannières et de la châsse de verre contenant le corps conservé du saint : “Le voilà !“.
La dépouille de Padre Pio sera exposée dans la basilique vaticane pour la célébration du Mercredi des Cendres, le 10 février, durant laquelle le pape François enverra dans le monde les Missionnaires de la miséricorde, avec la faculté de pardonner les péchés réservés au Saint-Siège. Une mission qui sera donc initiée sous le signe d’un confesseur infatigable.
AK/BL »
JPSC
-
Italie : Beppe Grillo retire son soutien à l'union civile
La réussite populaire du Family Day le 30 janvier à Rome interpelle le deuxième parti d’Italie. Lu sur le blog « salon beige » :
« Suite à l'énorme manifestation pro-famille, le chef du Mouvement 5 étoiles (M5S) a changé d'avis. Dans une note de blog publiée sur le site beppegrillo.it, Beppe Grillo appelle ses sénateurs, qui devront voter les articles du projet d'union civile, à user de leur "liberté de conscience" pour se prononcer sur le point le plus litigieux du texte offrant la possibilité d'adopter les enfants du conjoint. Une volte-face pour le M5S (deuxième formation politique du pays) qui avait jusqu'alors affirmé vouloir voter cette proposition de loi avec le Parti Démocrate.
Beppe Grillo justifie sa décision en expliquant que le Mouvement n'a plus le temps d'organiser un référendum des militants sur le texte. Il semble que ce soit la manifestation monstre du samedi 30 janvier qui lui a fait comprendre que voter ce texte est une erreur.
Le sort de la loi Cirinnà est en péril : le Parti démocrate n'a pas la majorité au Sénat et 34 de ses sénateurs ont fait connaître leurs réserves. Le Parti du Nouveau centre droit (NCD), allié du gouvernement, est fondamentalement contre le texte. Enfin Matteo Renzi lui-même ne soutient la loi que du bout des lèvres et s'en remet lui aussi à la liberté de conscience de ses élus.
Angelino Alfano, ministre de l'intérieur et président du NCD exulte sur tweeter:
"le match est relancé. Toute la loi pourrait sauter".
Le ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin, a salué "la victoire de ceux qui réclamaient l'ouverture d'une discussion franche et sincère sur les possibles conséquences néfastes" de l'adoption.
Le « Monde » se demande si Beppe Grillo est réellement convaincu ou s'il cherche à élargir sa base électorale en vue des municipales de juin... »
Ref.
Italie : Beppe Grillo retire son soutien à l'union civile
JPSC
Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Doctrine Sociale, Eglise, Enseignement - Education, Ethique, Famille, Foi, Politique, Sexualité, Société, Témoignages 0 commentaire -
Chinoiseries entre Rome et Pékin
Un éditorial du très officiel quotidien Global Times réaffirme l’impérative indépendance de l’Église de Chine sur laquelle Pékin ne fera aucune concession. Lu sur le site du journal « La Croix » :
« À la main tendue du pape François la Chine a répondu par un message dans le plus pur style « langue de bambou ». Un éditorial non signé publié le jeudi 4 février dans le très officiel quotidien Global Times, une version anglophone du Quotidien du Peuple, lui-même lié au Parti communiste chinois, est titré : « Les propos du pape sur la Chine sonnent bien ».
Mais derrière ce titre plutôt encourageant se déroule un article d’abord très en finesse pour se terminer par la position officielle du Parti sur le statut indépendant de la religion et des Églises en Chine sur lequel Pékin ne fera aucun compromis.
« Que le pape ait envoyé ses vœux à la Chine pour le Nouvel an est un événement heureux pour les catholiques de Chine et les Chinois en général (…) et la presse mondiale a remarqué que le pape avait envoyé plus de messages de bienveillance à la Chine ces derniers temps. » Ainsi démarre cet éditorial qui immédiatement pose la question du « futur chemin que prendront les relations entre la Chine et le Vatican ». Et enchaîne sur les « relations « diplomatiques » qu’entretient encore le Vatican avec Taïwan mais en soulignant que leur relation « n’est pas un obstacle à la normalisation » entre Rome et Pékin.
Quelle autorité sur les évêques de Chine ?
Un long développement de l’article précise une nouvelle fois que « le plus grand désaccord est l’autorité de nommer des évêques dans les églises en Chine (…) ce que fait la Chine mais que le Vatican revendique comme son droit ».
> À lire : Vatican-Chine : Quel accord sur la nomination des évêques de Chine ?
Le texte souligne la bonne volonté du pape François et son « attitude positive » quant à l’amélioration des relations, « mais il ne sera pas facile d’arriver à un succès sur le sujet central (…) la Chine attache une grande importance à son indépendance véritable des institutions religieuses « (…) et la Chine ne fera aucun compromis sur le sujet ».
Le chaud et le froid
Le message est très clair et devrait apporter de l’eau au moulin de ceux qui reprochent au Vatican de vouloir sacrifier leurs intérêts sur l’autel de la réconciliation.
Pour autant, cet éditorial qui souffle le chaud et le froid, reconnaît que « Pékin et le Vatican trouveront des solutions » mais conclut sur un ton plus martial : « Les commentaires du pape François sur la Chine ont une tonalité positive. Le peuple chinois les accueille avec bienveillance. Mais objectivement, pour que les liens se rapprochent, il faudrait que le Vatican accepte les principes d’indépendance des catholiques chinois. »
Pour autant, la véritable réponse de Pékin à la main tendue du pape François en direction de la Chine ne sera pas révélée publiquement dans le Global Times mais dans les coulisses d’une négociation très discrète menée entre les deux plus subtiles diplomaties du monde.
Dorian Malovic"
Ref. Pékin répond froidement aux vœux du pape François
JPSC
-
Montons dans la barque avec le Christ (5e dimanche du temps ordinaire); homélie du Père Zanotti-Sorkine
Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 5, 1-11) (10 février 2013)
http://www.delamoureneclats.fr http://www.unfeusurlaterre.org
Évangile : Luc 5, 1-11
Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. » Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
Lien permanent Catégories : Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Spiritualité 0 commentaire -
La libération sexuelle a asservi les femmes
D'Eugénie Bastié sur "Figaro Vox" :
Thérèse Hargot : «La libération sexuelle a asservi les femmes»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Nous croyions avoir été libérés par la révolution sexuelle. Pourtant, pour Thérèse Hargot, entre le culte de la performance imposé par l'industrie pornographique et l'anxiété distillée par une morale hygiéniste, jamais la sexualité n'a été autant normée.
Diplômée d'un DEA de philosophie et société à la Sorbonne puis d'un master en Sciences de la Famille et de la Sexualité, Thérèse Hargot est sexologue. Elle tient un blog et publie Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque) chez Albin Michel.
FIGAROVOX: Dans votre livre Une jeunesse sexuellement libérée, vous vous interrogez sur l'impact de la libération sexuelle sur notre rapport au sexe. Qu'est-ce qui a changé, fondamentalement?
THERESE HARGOT: Fondamentalement, rien. Si la norme a changé, notre rapport à la norme lui est le même: nous restons dans un rapport de devoir. Nous sommes simplement passés du devoir de procréer à celui de jouir. Du «il ne faut pas avoir de relations sexuelles avant le mariage» à «il faut avoir des relations sexuelles le plus tôt possible». Autrefois, la norme était donnée par une institution, principalement religieuse, aujourd'hui, elle est donnée par l'industrie pornographique. La pornographie est le nouveau vecteur des normes en matière de vie sexuelle.
Enfin, alors qu'autrefois les normes étaient extérieures, et explicites, aujourd'hui elles sont intériorisées et implicites. Nous n'avons plus besoin d'une institution qui nous dise ce que nous devons faire, nous l'avons très bien intégré par nous-mêmes. On ne nous dit plus explicitement quand est-ce que nous devons avoir un enfant, mais nous avons toutes très bien intégré le «bon moment» pour être mères: surtout pas trop tôt, et lorsque les conditions financières sont confortables. C'est presque pire: comme nous nous croyons libérés, nous n'avons plus conscience d'être soumis à des normes.
Quelle sont les nouveaux critères de cette normativité sexuelle?
La nouveauté, ce sont les notions de performance et de réussite, qui se sont introduites au cœur de la sexualité. Que ce soit pour la jouissance, mais aussi dans notre rapport à la maternité: il faut être une bonne mère, réussir son bébé, son couple. Et qui dit performance, efficacité, dit angoisse de ne pas y arriver. Cette angoisse crée des dysfonctions sexuelles (perte d'érection, etc..). Nous avons un rapport très angoissé à la sexualité, car nous sommes sommés de la réussir.
Cela touche autant les hommes que les femmes?
Les deux, mais de manière différente. On reste dans les stéréotypes: l'homme doit être performant dans sa réussite sexuelle, et la femme dans les canons esthétiques.
La norme semble aussi passer par un discours hygiéniste, qui a remplacé les morales d'antan…
Le sida, les MST, les grossesses non désirées: nous avons grandi, nous, petits enfants de la révolution sexuelle, dans l'idée que la sexualité était un danger. A la fois on nous dit que nous sommes libres et en même temps que nous sommes en danger. On parle de «safe-sex» de sexe propre, on a remplacé la morale par l'hygiène. Culture du risque et illusion de liberté, tel est le cocktail libéral qui règne désormais, aussi, dans la sexualité. Ce discours hygiéniste est très anxiogène, et inefficace: de nombreuses MST sont toujours transmises.
Vous êtes sexologue au collège. Qu'est-ce qui vous frappe le plus chez les adolescents que vous fréquentez?
La chose la plus marquante, c'est l'impact de la pornographie sur leur manière de concevoir la sexualité. Avec le développement des technologies et d'internet, la pornographie est rendu extrêmement accessible, et individualisée. Dès le plus jeune âge, elle conditionne leur curiosité sexuelle: à 13 ans, des jeunes filles me demandent ce que je pense des plans à trois. Plus largement, au-delà des sites internet pornographiques, on peut parler d'une «culture porno», présente dans les clips, les émissions de téléréalité, la musique, la publicité, etc..
Quel impact a la pornographie sur les enfants?
Comment est-ce qu'un enfant reçoit ces images? Est-il capable de faire la distinction entre le réel et les images? La pornographie prend en otage l'imaginaire de l'enfant sans lui laisser le temps de développer ses propres images, ses propres fantasmes. Elle crée une grande culpabilité d'éprouver une excitation sexuelle au travers de ces images et une dépendance, car l'imaginaire n'a pas eu le temps de se former.
«Etre libre sexuellement au XXIème siècle, c'est donc avoir le droit de faire des fellations à 12 ans». La libération sexuelle s'est-elle retournée contre la femme?
Tout à fait. La promesse «mon corps m'appartient» s'est transformé en «mon corps est disponible»: disponible pour la pulsion sexuelle masculine qui n'est en rien entravée. La contraception, l'avortement, la «maitrise» de la procréation, ne pèsent que sur la femme. La libération sexuelle n'a modifié que le corps de la femme, pas celui de l'homme. Soit disant pour la libérer. Le féminisme égalitariste, qui traque les machos, veut imposer un respect désincarné des femmes dans l'espace public. Mais c'est dans l'intimité et notamment l'intimité sexuelle que vont se rejouer les rapports de violence. Dans la sphère publique, on affiche un respect des femmes, dans le privé, on regarde des films porno où les femmes sont traitées comme des objets. En instaurant la guerre des sexes, où les femmes se sont mis en concurrence directe avec les hommes, le féminisme a déstabilisé les hommes, qui rejouent la domination dans l'intimité sexuelle. Le succès de la pornographie, qui représente souvent des actes violents à l'égard des femmes, du revenge-porn, et de Cinquante nuances de Grey, roman sadomasochiste, sont là pour en témoigner.
Vous critiquez une «morale du consentement» qui fait de tout acte sexuel un acte libre pourvu qu'il soit «voulu»…
Avec nos yeux d'adultes, nous avons parfois tendance à regarder de façon attendrie la libération sexuelle des plus jeunes, émerveillés par leur absence de tabous. En réalité ils subissent d'énormes pressions, ils ne sont pas du tout libres. La morale du consentement est au départ quelque chose de très juste: il s'agit de dire qu'on est libre lorsqu'on est d'accord. Mais on a étendu ce principe aux enfants, leur demandant de se comporter comme des adultes, capables de dire oui ou non. Or les enfants ne sont pas capables de dire non. On a tendance à oublier dans notre société la notion de majorité sexuelle. Elle est très importante. En dessous d'un certain âge, on estime qu'il y a une immaturité affective qui ne rend pas capable de dire «non». Il n'y a pas de consentement. Il faut vraiment protéger l'enfance.
A contre-courant, vous prônez la contraception naturelle, et critiquez la pilule. Pourquoi?
Je critique moins la pilule que le discours féministe et médical qui entoure la contraception. On en a fait un emblème du féminisme, un emblème de la cause des femmes. Quand on voit les effets sur leur santé, leur sexualité, il y a de quoi douter! Ce sont elles qui vont modifier leurs corps, et jamais l'homme. C'est complètement inégalitaire. C'est dans cette perspective que les méthodes naturelles m'intéressent, car elles sont les seules à impliquer équitablement l'homme et la femme. Elles sont basées sur la connaissance qu'ont les femmes de leurs corps, sur la confiance que l'homme doit avoir dans la femme, sur respect du rythme et de la réalité féminines. Je trouve cela beaucoup plus féministe en effet que de distribuer un médicament à des femmes en parfaite santé! En faisant de la contraception une seule affaire de femme, on a déresponsabilisé l'homme.
Vous parlez de la question de l'homosexualité, qui taraude les adolescents….
«Etre homosexuel», c'est d'abord un combat politique. Au nom de la défense de droits, on a réuni sous un même drapeau arc-en-ciel des réalités diverses qui n'ont rien à voir. Chaque personne qui dit «être homosexuelle» a un vécu différent, qui s'inscrit dans une histoire différente. C'est une question de désirs, de fantasmes, mais en rien une «identité» à part entière. Il ne faut pas poser la question en termes d'être, mais en termes d'avoir. La question obsède désormais les adolescents, sommés de choisir leur sexualité. L'affichage du «coming out» interroge beaucoup les adolescents qui se demandent «comment fait-il pour savoir s'il est homosexuel, comment savoir si je le suis?» L'homosexualité fait peur, car les jeunes gens se disent «si je le suis, je ne pourrais jamais revenir en arrière». Définir les gens comme «homosexuels», c'est créer de l'homophobie. La sexualité n'est pas une identité. Ma vie sexuelle ne détermine pas qui je suis.
Que faire selon vous pour aider la jeunesse à s'épanouir sexuellement? Est-ce un but en soi? Les cours d'éducation sexuelle sont-ils vraiment indispensables?
Il ne faut pas apprendre aux adolescents à s'épanouir sexuellement. Il faut apprendre aux jeunes à devenir des hommes et des femmes, les aider à épanouir leur personnalité. La sexualité est secondaire par rapport à la personnalité. Plutôt de parler de capotes, de contraception et d'avortement aux enfants, il faut les aider à se construire, à développer une estime de soi. Il faut créer des hommes et des femmes qui puissent être capables d'être en relation les uns avec les autres. Il ne faut pas des cours d'éducation sexuelle, mais des cours de philosophie!
Lire également : Une sexologue sur le terrain
Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Ethique, Famille, Jeunes, Livres - Publications, Sexualité, Société 0 commentaire -
Un triduum pascal, un week-end de la Miséricorde divine et une retraite du temps pascal chez les Frères de Saint-Jean à Banneux
Au Centre spirituel Regina Pacis
- Du jeudi 24 (17h30) au dimanche 27 mars (15h30), Triduum Pascal, Retraite spirituelle en silence au rythme de la liturgie de ces trois jours saints, avec les frères de la communauté
- Du vendredi 1er (17h30) au dimanche 3 avril (16h00), Week-end de la Miséricorde Divine, « Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix, et l'homme le bonheur ! » (S. Jean Paul II), avec le père Pierre DESCOUVEMONT
- Du vendredi 15 (17h30) au dimanche 17 avril (15h30), Retraite du Temps Pascal "Il est vraiment ressuscité !", Vivre le temps pascal dans la lumière des apparitions de Jésus, avec le père Pierre François
Communauté Saint Jean, Rue de la sapinière, 50 - 4141 Banneux Notre Dame Tél.: 04/360 01 20. Courriel: hotellerie@stjean-banneux.com Web: www.stjean-banneux.com
-
333.356 euros pour les chrétiens du Moyen-Orient
Communiqué de presse :
La Collecte de Noël dans les paroisses en faveur des chrétiens au Moyen-Orient a rapporté 333.356 euros
Les Evêques de Belgique ont décidé fin de l'an dernier de consacrer le produit de la Collecte de Noël 2015 à aider les chrétiens persécutés au Moyen-Orient et les réfugiés.
Cette collecte organisée durant les jours de Noël, dans toutes les églises et chapelles publiques, a rapporté la somme importante de 333.356 euros.
Ce montant est destiné aux chrétiens du Moyen-Orient restés sur place malgré des conditions de survie très pénibles. Une partie de cette collecte ira aussi aux réfugiés qui tentent d'échapper à la violence de cette guerre sans fin.
Le montant récolté sera réparti entre Caritas International (45%), Aide à l'Eglise en Détresse (45%) et le Comité de soutien aux chrétiens d'Orient (10%).
Les Evêques de Belgique remercient les fidèles pour leur solidarité et les encouragent à poursuivre leur soutien aux nombreuses initiatives organisées dans les paroisses et associations locales. -
Le pape, un dévot du Padre Pio ?
Lu sur aleteia.org (Domenico Agasso) :
Quels liens unissent le pape François et Padre Pio ?
Enquête du vaticaniste italien Ignazio Ingrao sur les "mystères" d‘une dévotion murie avec le temps.
Jamais le Pape n’avait cité saint Pio de Pietrelcina dans ses discours et ses homélies. On a beau chercher, aucun livre ni publication ne parle d’un quelconque lien entre le pontife argentin et le saint de Gargano, dans les Pouilles (Italie). Pourtant, le Saint-Père a voulu, au grand étonnement de beaucoup, que son corps soit exposé à la basilique Saint-Pierre, durant le Jubilé extraordinaire de la miséricorde. La dépouille du capucin – transportée en procession en même temps que saint Léopold Mandic ce vendredi 5 février – y restera jusqu’au 11 février prochain. (voir ICI)
De quoi avoir envie de creuser ce « mystère ». Ce que fait l’écrivain et vaticaniste italien Ignazio Ingrao du magazine hebdomadaire Panorama, dans un livre intitulé Il segno di padre Pio. Da santo perseguitato a simbolo della Chiesa della Misericordia di papa Francesco (en français : « La marque de Padre Pio. Un saint persécuté devenu symbole de l’Église de la miséricorde du pape François »). Le vaticaniste dénoue les fils de l’énigme, remontant au tout début de la dévotion du Souverain Pontife pour Francesco Forgione, au siècle Padre Pio.
Premier indiceLe vaticaniste est parti d’un premier indice : la phrase prononcée par le Pape en avril 2014 en bénissant un statue de Padre Pio que lui apportèrent les frères capucins de San Giovanni Rotondo où leur confrère avait vécu toute sa vie et reçu les stigmates : « Padre Pio, nous voici maintenant plus proches, je te bénis, mais toi protège-moi… ». Ignazio Ingrao comprend que des liens spirituels se sont noués entre le pape François et Padre Pio mais rien de plus. Cette phrase lui donne envie d’en savoir plus, il fait alors appel à « un témoin d’exception », le père Marciano Mora, qui fut pendant 25 ans secrétaire général des groupes de prière de Padre Pio. Celui-ci raconte : « Quand il était archevêque de Buenos Aires, en Argentine, Jorge Mario Bergoglio ne recevait que des informations fragmentaires sur Padre Pio, des nouvelles qu’on lui rapportait.
Mais en 2002 – il est alors cardinal – deux épisodes très importants attirent son attention : la canonisation à Rome de saint Pio, le 16 juin, et la découverte à cette occasion de l’immense diffusion de ses groupes de prières dans toute la capitale argentine ». Le battage médiatique autour de la canonisation de Padre Pio est tel que le cardinal Bergoglio, pris d’une grande curiosité, se met en quête d’informations plus approfondies sur la présence et les activités de ces groupes de prière dans la ville. À sa grande surprise, il en découvre 80.
Les groupes de prière, la clé de l’énigmeLe phénomène intrigue tellement le cardinal Bergoglio qu’il décide d’envoyer à Rome deux personnes de confiance – son porte-parole le père Guillermo Marcó, et une de ses amies Ana Cristina Cernusco, secrétaire personnelle de l’ancien président argentin Fernando de la Rùa – pour prendre des renseignements sur ces groupes de prière. Arrivés en Italie, les deux émissaires rencontrent Mgr Riccardo Ruotolo, le président de la Casa Sollievo della sofferenza et des groupes de prière de padre Pio ». Ils lui posent beaucoup de questions surtout sur les groupes : « Combien étaient-ils ? Comment étaient-ils organisés ? Qui les suivait ? ». Le père Morra, qui avait assisté à la rencontre, rapporte qu’ils sont sortis des discussions avec une proposition des deux Argentins à venir dans leur pays rencontrer personnellement le cardinal Bergoglio. Cette proposition, reconnaît-il, « nous avait quelque peu désarçonnés mais nous comprenions bien l’importance de l’opportunité que cela représentait pour nous, alors nous y sommes allés ».
Marciano Mora poursuit son récit : « Nous sommes partis à deux, Mgr Giuseppe Ruotolo, le frère de Ricardo, et moi-même. À notre arrivée à l’archevêché de Buenos Aires nous étions un peu tendus. On ignorait ce que le cardinal nous demanderait. Au bout de quelques minutes, celui-ci est arrivé et nous a accueillis comme de bon vieux amis. Quelle magnifique rencontre nous avons eue ! Je fus frappée par toute cette douceur, toute cette amabilité et ce grand sens de l’amitié qui éclairaient son visage, par les paroles qui sortaient de sa bouche. Nous avons longuement parlé. La première chose qu’il voulait savoir concernait le statut juridique des groupes de prières. Nous lui avons expliqué que leur statut est approuvé par la Secrétairerie d’État dont ils dépendent directement et qui représente une garantie pour l’Église et pour les évêques diocésains.
Puis le cardinal Bergoglio a voulu en savoir plus sur la finalité de ces groupes de prière. « Apporter paix et sérénité dans le monde », lui avons-nous répondu. En effet, ces groupes sont nés suite au fameux message radio de Pie XII, en 1942, à un moment particulièrement crucial pour l’Europe prise dans le terrible drame de la seconde guerre mondiale. Pie XII, dans le sillage des enseignements de Padre Pio, leur avait demandé de prier pour la paix.
« Les groupes se nourrissaient de la Bible et de la Parole de Dieu, poursuit le frère capucin. Ce fait, à l’époque de Pie XII et bien avant le concile Vatican II, était tout à fait nouveau. Padre Pio a en effet toujours cherché à aider les fidèles à prier en leur apprenant à se servir des Saintes Écritures ». Un aspect qui avait beaucoup frappé le cardinal Bergoglio, se souvient bien le père Mora, et sur lequel il revient continuellement aujourd’hui qu’il est Pape en recommandant aux fidèles de lire l’Évangile et de se faire accompagner par les paroles de Jésus ».
« Oeuvres de charité » et confessionLes œuvres de charité sont un autre aspect que l’archevêque de Buenos Aires a voulu creuser pendant cette rencontre. Car il faut savoir que ces groupes ne sont pas seulement des groupes de prière, ils sont également très actifs, apportant solidarité et soutien matériel aux plus pauvres. La Casa Sollievo della sofferenza, l’hôpital de San Giovanni Rotondo, est un témoignage vivant de leur dévouement voulu personnellement par Padre Pio. Et puis la confession, troisième et dernier aspect et non des moindres, très apprécié par le cardinal Bergoglio : saint Pio était un vrai « apôtre du confessionnal ». Il confessait de 15 à 19 heures par jours. Le nombre de personnes voulant se confesser devant lui devint si important qu’il a fallu ouvrir un bureau pour distribuer des tickets. Certains étaient obligés d’attendre deux ou trois semaines leur tour.
De cette rencontre à Buenos-Aires sont nés de profonds liens entre Jorge Mario Bergoglio et padre Pio, liens restés « cachés », conclut Ignazio Ingrao, « pratiquement invisibles », pendant 11 ans, avant qu’ils n’explosent dans toute leur force, quand le cardinal argentin, entretemps devenu pape, fera de ce saint un symbole du jubilé de la miséricorde.
-
Le pape rencontrera le patriarche de Moscou à Cuba le 12 février prochain
Le Patriarche Cyrille et le Pape François se rencontreront à Cuba le 12 février
(RV) Cuba accueillera le 12 février 2016 un évènement historique dans l’histoire du christianisme : le Pape François, qui fera escale à La Havane sur le chemin du Mexique, va y rencontrer le patriarche de Moscou, chef de l’Église orthodoxe russe.
Voici le communiqué diffusé ce vendredi midi par le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou :
«Le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou ont la joie d’annoncer que, par la grâce de Dieu, Sa Sainteté le Pape François et Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, se rencontreront le 12 février 2016. Leur rencontre aura lieu à Cuba, où le Pape fera escale avant son voyage au Mexique, et où le Patriarche Cyrille sera en visite officielle. Elle comprendra un entretien personnel à l’aéroport international José Marti de La Havane, et se conclura avec la signature d’une déclaration commune.
Cette rencontre des Primats de l’Église catholique et de l’Église orthodoxe russe, préparée depuis longtemps, sera la première dans l’histoire et marquera une étape importante dans les relations entre les deux Églises. Le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou souhaitent que cela soit aussi un signe d’espérance pour tous les hommes de bonne volonté. Ils invitent tous les chrétiens à prier avec ferveur pour que Dieu bénisse cette rencontre, et qu'elle porte de bons fruits.»
Le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a précisé que l'entretien durerait environ deux heures. Le Pape François et le Patriarche Cyrille prendront brièvement la parole après la signature de la déclaration commune. Seront également présents, pour l'Église catholique, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens, et pour l'Église orthodoxe russe, le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, que le Pape François a déjà reçu plusieurs fois au Vatican.
Par ailleurs, le président Raul Castro accueillera le Pape François à sa descente d'avion sur le tarmac de l'aéroport. Il s'agira donc de la deuxième visite du Pape à Cuba, après celle effectuée du 19 au 22 septembre 2015. Mais celle-ci ne durera qu'un peu plus de trois heures.
Le départ de l'avion papal depuis Rome sera avancé à 7h45 du matin, le vendredi 12 février, au lieu de 12h30. Malgré cette escale cubaine, le voyage du Pape au Mexique garde son programme inchangé.