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BELGICATHO - Page 358

  • Quel est l’avenir des chrétiens d’Occident ?

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef :

    Pourquoi si peu de chrétiens en Occident ?

    Le christianisme est devenu en Europe, lieu de son rayonnement, une religion minoritaire : comment en est-on arrivé là et quel est l’avenir des chrétiens d’Occident ?

    «Je vous l’ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre » (Ph 3, 18-19). Ces lignes de saint Paul, écrites il y a deux mille ans, ne s’appliquent-elles pas à notre monde actuel ? Ajoutons cette question posée par le Christ : « Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8). Ces propos nous interpellent, quand la question de Dieu semble peu intéresser les Occidentaux, quand ils sont si minoritaires à croire en Dieu et encore moins à pratiquer ce que la religion de leurs pères leur prescrit, alors même que personne ne peut ici ignorer l’existence du christianisme, bien que beaucoup méconnaissent en réalité ce qu’il est et ce qu’il enseigne.

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    Lire aussi : Déclin numérique du catholicisme : état des lieux et urgence d’une nouvelle évangélisation

  • Le "synodalisme", l'aboutissement du pontificat du pape François

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    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana :

    Le "synodalisme", l'accomplissement du pontificat du pape François

    15 mars 2023

    Après dix ans de pontificat, le point d'arrivée du règne du pape François semble être le synode des évêques d'octobre 2023 sur le thème " Pour une Église synodale : communion, participation et mission ". Pour comprendre le désordre sémantique d'un synode sur la synodalité, il faut d'abord distinguer les deux termes. Le synode est un événement historique délimité, la synodalité est un " chemin ", un " processus " qui, dans l'horizon idéologique du pape François, correspond à la primauté de la praxis sur la doctrine.

    Le terme synode, qui dérive du grec σύνοδος, analogue au latin concilium, signifie en effet " assemblée " ou " réunion " et fait partie de la Tradition de l'Église, tandis que le mot " synodalité " est un néologisme indéfini, qui tolère différentes interprétations et lectures. À l'origine du terme synodalité se trouve le terme "collégialité", introduit dans le langage théologique par le père Yves-Marie Congar, comme un équivalent de l'idée de 'sobornost', inventée par les théologiens orthodoxes russes au dix-neuvième siècle (Le peuple fidèle et la fonction prophétique de l'Église, dans "Irenikon", no. 24 (1951), pp. 440-466). Sobor signifie en slave assemblée ou conseil. Sobornost exprime la réalité d'une Eglise universelle fondée sur des synodes, ou conciles, présidés non par une autorité commune, mais par l'Esprit Saint. Congar a fait du concept de sobornost la pierre angulaire d'une réforme de l'Église qui avait pour adversaire direct la primauté romaine, défendue par l'école théologique "ultramontaine".  

    Dans les années qui ont suivi le Concile Vatican II, le dogme de la primauté romaine a été la principale pierre d'achoppement du dialogue œcuménique et, pour favoriser ce dialogue, la dimension "collégiale" du gouvernement de l'Église a dû être mise en évidence. Cela a permis une convergence avec la pratique synodale des Églises orthodoxes et protestantes. En outre, au sein de la théologie progressiste, les tendances du conciliarisme du 15e siècle, du fébronianisme du 18e siècle et de l'anti-infaillibilisme du 19e siècle, qui avaient cherché à limiter l'autorité et l'influence de la papauté à différentes époques et de différentes manières, ont refait surface. Enfin, il y a une raison plus politique. Dans les milieux progressistes, le modèle de l'Église en tant que "monarchie absolue" semblait entrer en conflit avec le processus de "modernisation" de la société. La collégialité, ou synodalité, exprime les exigences "démocratiques" de la société moderne.

    Le mot d'ordre était de libérer l'Église de l'enveloppe juridique qui l'étouffe et de la transformer d'une structure descendante en une structure démocratique et égalitaire. "Pendant mille ans, nous avons tout vu et tout construit du point de vue de la papauté et non de celui de l'épiscopat et de sa collégialité. Il faut maintenant faire cette histoire, cette théologie, ce droit canonique", écrivait Congar le 25 septembre 1964, qui considérait sa lutte contre la "misérable ecclésiologie ultramontaine" comme une "mission" (Journal du Concile, San Paolo, Cinisello Balsamo (Mi) 2005, vol. II, pp. 136, 20).

    En 1972, le jésuite allemand Karl Rahner a consacré un essai explosif à la transformation structurelle de l'Église comme tâche et comme chance (tr. it. Queriniana, Brescia, 1975), affirmant que l'Église de l'avenir devait être "décléricalisée", "ouverte", "œcuménique et pluraliste", "démocratisée dans sa gouvernance" et "critique à l'égard de la société". Le théologien dominicain Jean-Marie Tillard (Église d'églises. L'ecclésiologie de communion, Cerf, Paris, 1987), disciple de Congar, qui oppose la synodalité des Églises locales au pouvoir descendant de l'Église centrale, s'est inscrit dans cette ligne, tandis que l'historien jésuite John O'Malley a cherché à démolir les origines "ultramontaines" de l'Église avant Vatican II (Vatican I : The Council and the Making of the Ultramontane Church, Harvard University Press, Cambridge (MA) 2018).

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  • Retour sur la campagne visant à discréditer la mémoire de Jean-Paul II

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    De zenit.org :

    Une campagne très orchestrée contre Jean-Paul II sous le prétexte d’abus

    Une émission de télévision, un livre avec des accusations contre saint Jean-Paul II, deux réactions d’évêques polonais : analyse et réflexions

    Des documents des services secrets de l’époque communiste polonaise ont été utilisés comme sources privilégiées pour l’émission, et la conclusion – selon le journaliste et la chaîne de télévision – est que l’archevêque Wojtyla a cherché à dissimuler les abus et les agresseurs.

    Deux jours plus tard, dans la même semaine, Ekke Overbeek, journaliste néerlandais, a rendu public le livre « Maxima culpa : Jean-Paul II savait ». Le livre était accompagné d’une lettre introductive aux lecteurs. Dans le même temps, la couverture du magazine Newsweek présentait une photo de Jean-Paul II avec le titre « The Hidden Truth about Paedophilia » (La vérité cachée sur la pédophilie). Le livre approfondit les accusations de dissimulation de Jean-Paul II lorsqu’il était archevêque de Cracovie.

    La même semaine, d’autres médias, comme le journal progressiste de gauche Gazeta Wyborcza, ont lancé des accusations d’abus contre le prédécesseur de Mgr Wojtyla, le cardinal Adam Sapieha, suggérant même une relation entre les deux hommes. Les accusations contre le cardinal Sapieha sont fondées sur les affirmations d’un prêtre collaborateur du régime communiste, Anatol Boczek qui a, en réalité, fait des déclarations aux services secrets polonais de l’époque (sources utilisées par le journaliste de l’émission télévisée et également pour le livre), après que Sapieha l’avait suspendu précisément pour ce collaboration au communisme. Ces accusations ont déclenché un débat public qui s’est terminé au Parlement.

    Le mercredi 8 mars dernier, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a défendu publiquement la réputation de Jean-Paul II, qualifiant de « très douteuses » les accusations portées contre le souverain pontife. « Je défends notre pape parce que, en tant que nation, je sais que nous devons beaucoup à Jean-Paul II. Peut-être lui devons-nous tout ! » a-t-il déclaré. Il a également souligné que ceux qui ont lancé ces accusations proviennent de milieux qui promeuvent une guerre culturelle dans le pays.

    Le lendemain, le jeudi 9 mars, le Parlement polonais a voté une résolution pour défendre le nom de Jean-Paul II : le Parlement « condamne énergiquement la campagne médiatique honteuse, fondée dans une large mesure sur des documents d’un régime communiste violent, dont le grand pape saint Jean-Paul II fait l’objet, le plus grand Polonais de l’histoire », indique la résolution. Dans une autre partie, il ajoute : « Nous ne permettrons pas la violation de l’image d’un homme que le monde libre tout entier reconnaît comme un pilier de la victoire sur l’empire du mal. »

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  • Le Dieu de l'Islam : un Dieu au-dessus de l'histoire (Rémi Brague)

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    Des propos recueillis par Marguerite de Lasa sur le site du journal la Croix :

    Rémi Brague : « Dans l’islam, Dieu est au-dessus de l’Histoire »

    Le philosophe Rémi Brague publie chez Gallimard Sur l’islam, une présentation générale de l’islam à l’usage des non-musulmans. Catholique, il a longtemps enseigné la philosophie de langue arabe, et suggère aujourd’hui de délaisser nos catégories chrétiennes pour tenter de comprendre l’islam.

    14/03/2023

    La Croix : Quel est votre objectif avec ce livre ?

    Rémi Brague : Je l’ai écrit pour me clarifier les idées. J’ai enseigné pendant vingt ans la philosophie de langue arabe, mais des penseurs comme Avicenne, Averroès et Al Farabi ont un rapport complexe à l’islam.

    J’avais donc un but de philosophe : mettre de la clarté, introduire des distinctions là où il y a beaucoup de confusions et de préjugés, dans un sens comme dans l’autre. Surtout, j’ai voulu m’interroger sur nos difficultés à comprendre l’islam tel qu’il se comprend lui-même, car nous avons tous, croyants comme athées, des lunettes chrétiennes.

    Vous expliquez que le « véritable islam » peut renvoyer aussi bien au fondamentalisme qu’à l’islam mystique… Pourquoi est-il si périlleux de le définir ?

    R. B. : Tout le monde prétend incarner le véritable islam. Les musulmans se critiquent mutuellement à qui mieux mieux. Les gens d’Al-Azhar prennent leur distance – discrètement, d’ailleurs – par rapport aux gens de Daech, lesquels accusent tous les autres musulmans d’être des « vendus » aux Occidentaux. Comme il n’y a pas de magistère, pape ou grand sanhédrin, n’importe qui peut dire ce qu’est l’islam. Personnellement, je n’ai aucune autorité pour dire quel est le véritable islam. Par contre, je peux essayer de montrer la continuité de certaines idées. Du IXe au XIXe siècle, il y a par exemple l’idée que la raison humaine n’est pas capable de dire ce qui plaît à Dieu. La révélation ne porte donc pas sur la nature de Dieu mais sur sa volonté.

    C’est une grande différence avec le christianisme

    R. B. : Oui, c’est une sorte de chassé-croisé. Le christianisme, avec saint Thomas d’Aquin, dit : « Dieu est difficile à connaître, nous avons besoin de voies pour prouver son existence. » En revanche, pour savoir comment nous comporter, nous avons la raison naturelle. L’islam dit exactement le contraire. L’existence de Dieu est une évidence : il suffit d’ouvrir les yeux, de voir les merveilles de la création, et Dieu est là.

    Par contre, pour savoir s’il faut se laisser pousser la barbe ou se la raser, s’il faut que les femmes portent un voile ou non, la raison ne suffit pas. Nous chrétiens, avons du mal à comprendre pourquoi beaucoup de musulmans considèrent que ne pas manger de porc, ou se tailler la moustache, c’est important. Pour nous, cela relève du culturel, voire du folklore.

    Et pourquoi est-ce si important pour les musulmans ?

    R. B. : Parce qu’ils considèrent que cette loi vient directement de Dieu. Nous, chrétiens, vivons sous l’autorité de la conscience, dont notre civilisation pensait jusqu’à il y a peu que c’était la voix de Dieu. Rousseau s’exclame : « Conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix. » Mais la théocratie en islam, c’est simplement le fait que la loi est censée venir de Dieu. Certes, il y a des médiations : le droit islamique (fiqh) est humain, puisque c’est la manière dont on comprend et applique des injonctions divines.

    Mais pour un musulman pieux, si le Coran dit par deux fois que les femmes doivent faire quelque chose – on ne sait trop quoi – avec une pièce de tissu, c’est Dieu qui le dit. Quant aux hommes, un hadith du Prophète leur commande : « Ne faites pas comme les chrétiens, laissez-vous pousser la barbe et taillez votre moustache. » Et le Coran dit que Mohammed est « le bel exemple » (XXXIII, 21). Si Dieu le veut, il faut obtempérer.

    Cela a pour conséquence que leurs « valeurs dépendent de l’arbitraire divin », dites-vous.

    R. B. : Oui, il y a là une discussion classique en philosophie, dès l’Euthyphron de Platon : Est-ce que certaines pratiques sont bonnes parce que Dieu les commande ? Ou est-ce que Dieu les commande parce qu’elles sont bonnes ? Un chrétien répond : les valeurs font partie de Dieu, elles sont un prisme dans lequel se décompose la lumière divine. C’est la thèse que soutiennent la majorité des philosophes : Dieu commande les choses parce qu’elles sont bonnes. En islam, en revanche, les choses sont bonnes parce que Dieu les a commandées. Si l’on considère que le bien est autre chose que Dieu, on se livre au seul péché que Dieu ne pardonne jamais, à savoir l’association (chirk).

    Pour expliquer le moindre développement de la théologie en islam par rapport aux mathématiques ou à l’astronomie, vous affirmez que, « l’islam ayant d’emblée un contenu plausible, il n’a pas connu les défis du mystère chrétien ». Que voulez-vous dire ?

    R. B. : La théologie vise à expliciter le mystère à l’aide de catégories d’origine philosophique. En islam, vous n’avez pas besoin de ça : il n’y a qu’un seul Dieu, il a tout créé et envoie des prophètes de temps en temps, dont le message est le même si les peuples auxquels ils ont été confiés ne le trafiquent pas. C’est plausible : il n’y a pas besoin d’un effort intellectuel prodigieux pour dire cela.

    En revanche, dire que Dieu est un dans la communion des trois personnes, c’est plus difficile. Même chose pour expliquer qu’il y a dans la personne du Christ la nature humaine et la nature divine. En revanche, dans le kalâm, les traités de théologie islamique, il s’agit de montrer que le dogme est plausible, et les autres croyances absurdes. C’est de l’apologétique, qui ne constitue qu’une partie de la théologie chrétienne.

    Quelle est la différence dans la conception de Dieu entre le christianisme et l’islam ?

    R. B. : Pour un musulman, Dieu est inconnaissable. Nous pouvons connaître sa volonté, mais n’avons aucune idée de ce qu’il est. D’ailleurs, le christianisme est en partie d’accord : « Si comprehendisnon est Deus » : « Si je peux en faire le tour, c’est que ce n’est pas Dieu », disait saint Augustin. Mais chez les chrétiens, on peut essayer de s’en approcher, parce que Dieu a commencé par s’approcher de nous. Finalement, ce qui distingue vraiment le christianisme et le judaïsme d’un côté, et l’islam de l’autre, c’est la notion d’alliance. Le fait que Dieu ait une aventure avec l’humanité. Dans l’islam, il est au-dessus de l’Histoire.

  • Stockel (Woluwe-Saint-Pierre), 20-26 mars : grande retraite de Carême "Oser faire plaisir à Jésus, un fameux Mystère!" avec le Père Descouvemont

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    Du lundi 20 au dimanche 26 mars 2023, aura lieu la traditionnelle grande retraite de Carême.  Cette année, le thème de la retraite sera « Oser faire plaisir à Jésus. Un fameux mystère ! »  Elle sera animée par le Père Pierre Descouvemont, prêtre du diocèse de Cambrai, théologien, auteur de nombreux ouvrages.      Il poursuit actuellement un ministère d'enseignement (conférences, retraites) et anime des chroniques sur différentes radios chrétiennes.   Chaque jour de la semaine de retraite, la messe sera célébrée à 9h et à 18h30 ; le Saint Sacrement exposé de 14h à 18h, et une conférence aura lieu du lundi au samedi de 20h30 à 22h et le dimanche à 9h45.  

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  • "Oui à la Vie" : des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Madrid

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    Marcha por la vida

    De Catholic News Agency (Nicolás de Cárdenas) :

    Des milliers de personnes participent à une marche en faveur de la vie en Espagne pour s'opposer aux lois qui menacent la vie humaine.
     
    Manifestation "Oui à la vie" organisée à Madrid le 12 mars 2023

    13 mars 2023

    Des milliers de personnes ont participé à la marche "Oui à la vie" à Madrid, en Espagne, dimanche, où les organisations parrainantes ont exprimé leur opposition à "toutes les lois et pratiques qui menacent la vie et la nature humaine à tout moment de son existence, ainsi que les entreprises et les idéologies qui les soutiennent".

    L'événement a eu lieu cette année un peu avant la date habituelle du 25 mars, la Journée internationale pour la vie, et a été soutenu par plus de 500 organisations qui font partie de la plateforme "Oui à la vie".

    Plusieurs participants portaient des banderoles avec des messages tels que "Vous ne pouvez pas être catholique et soutenir l'avortement", "Toute vie est une bénédiction de Dieu", "Vivez votre grossesse, donnez la vie", "Les droits de l'homme commencent dans le ventre de la mère", "Aucune mère ne regrette de l'avoir été", et "L'avortement laisse les femmes sans options".

    La marche s'est achevée par un rassemblement sur le Paseo de la Castellana, une grande artère nord-sud de Madrid, dirigé par les influenceurs José Martín Aguado et Carla Restoy.

    L'événement comprenait les témoignages de deux femmes qui ont trouvé de l'aide auprès de pro-vie alors qu'elles étaient sur le point d'avorter.

    Marita est montée sur la scène mobile installée pour l'occasion avec son fils Santiago pour raconter comment le père l'a quittée lorsqu'il a découvert la grossesse. L'assistante sociale lui a recommandé d'avorter, mais Marita a eu la chance de rencontrer des bénévoles de 40 jours pour la vie.

    "Ils m'ont aidée à prendre ma décision. Je suis allée les voir moi-même et leur ai demandé de l'aide. Je voulais sentir que je n'étais pas seule ou abandonnée et ils m'ont fait sentir cela, que j'étais en sécurité. Et j'ai décidé de ne pas aller [à la clinique d'avortement]", a-t-elle raconté.

    "Aujourd'hui, je suis ici avec mon fils, et c'est la meilleure chose qui ait pu m'arriver", a-t-elle déclaré sous les applaudissements enthousiastes des personnes présentes.

    Melisa, une jeune femme enceinte de son quatrième enfant, a également témoigné. "L'assistante sociale m'a demandé ce que j'allais faire avec autant d'enfants, où j'allais aller ; elle m'a dit que l'avortement était la meilleure chose à faire", a-t-elle raconté.

    Cependant, Melisa a quitté la clinique d'avortement et s'est entretenue avec les bénévoles des Sauveteurs Jean-Paul II et de la Fondation More Future, qui lui ont apporté le soutien dont elle avait besoin pour poursuivre sa grossesse.

    Le manifeste de la marche, lu par différents représentants des organisations qui la parrainaient, proclamait que "les êtres humains ont le droit à la vie et d'être traités comme leur dignité le mérite, depuis leur conception jusqu'à leur mort naturelle, à tout moment et en toutes circonstances".

    La déclaration souligne également "la grandeur de la culture de la vie et de ses fruits. Une culture généreuse, accueillante, constructive, joyeuse, qui guérit les blessures et n'abandonne pas".

    Le manifeste rejette "toutes les lois et pratiques qui menacent la vie et la nature humaine à tout moment de son existence, ainsi que les entreprises et les idéologies qui les soutiennent".

    Les représentants ont également demandé "que la vérité biologique de la vie humaine ne soit pas dissimulée" et que "l'on ne mente pas sur ce que sont l'avortement, l'euthanasie, les attaques contre l'embryon, [et] l'idéologie du genre, et que l'on ne nie pas la cruauté, l'injustice et la douleur infligées par la culture de la mort".

    Le manifeste exige "que les soins de santé soient fournis à tous sans exception", des enfants à naître aux malades de toutes sortes, et exprime sa reconnaissance pour le travail des différents groupes pro-vie.

    "Nous soutenons et remercions toutes les personnes et associations qui, dans différents domaines d'action, œuvrent en faveur de toute vie humaine, malgré les nombreuses difficultés et même les persécutions", indique la proclamation.

    Les organisateurs ont promis d'œuvrer pour qu'"aucune loi illégitime et perverse ne soit en vigueur dans notre système juridique" et de plaider pour que "l'Espagne soit une nation avancée, progressiste en termes de droits véritables et conservatrice de valeurs objectives et pérennes".

    La marche s'est terminée par un lâcher de ballons après une minute de silence pendant laquelle on n'a entendu que le battement de cœur d'un bébé obtenu par échographie en direct.

  • La décennie révélatrice du pape François

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    D'Edward Pentin sur son blog :

    La décennie révélatrice du pape François  

    15 mars 2023

    Tout catholique pratiquant qui a suivi le pontificat du pape François au cours des dix dernières années aura remarqué à quel point la corruption interne a été révélée dans l'Église, qu'elle soit doctrinale, morale ou structurelle.

    Mais ces révélations pourraient-elles faire partie de la Providence du Seigneur, exposant tous les maux de l'Église post-conciliaire afin qu'une véritable réforme puisse avoir lieu un jour ou l'autre ?

    Des questions sur une telle thèse ont été posées à trois éminents commentateurs sur François et l'Église : Le père Nicola Bux, théologien italien, ancien consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi et de la Congrégation pour la cause des saints ; Riccardo Cascioli, rédacteur en chef du quotidien catholique italien La Nuova Bussola Quotidiana ; et le biographe de François, Massimo Borghesi, auteur de Catholic Discordance : Neoconservatism vs. the Field Hospital Church of Pope Francis,

    Pensez-vous que ces révélations étaient providentielles, qu'elles auraient pu être révélées intentionnellement ?

    PÈRE BUX : Il y a avant tout une intention divine qui fait que ce qui est caché se manifeste. Ce n'est pas la pratique, mais la foi qui remporte la victoire sur le monde (1 Jean 5:4). Si le pape François suit l'"agenda" du cardinal Martini, qui a déclaré que l'Église avait pris un retard de 200 ans, cela signifie qu'il ne s'intéresse pas à l'Église en tant que Corps mystique (cette année marque le 80e anniversaire de la célèbre encyclique Mystici Corporis Christi de Pie XII), c'est-à-dire reliée à sa tête, Jésus-Christ. En fait, François ne parle jamais de la crise de la foi. Il ne la considère pas comme digne d'attention. Sa réforme a donc des pieds d'argile, c'est-à-dire qu'elle est basée sur des présupposés idéologiques et mondains comme ceux de l'égalité et de la fraternité universelle, slogans de la Révolution française - originellement chrétiens, mais détachés de la racine qu'est la foi et donc incapables d'être mis en œuvre et de générer des actions. Il pense que prêcher la fraternité mettra fin aux guerres. Dès qu'il a publié Fratelli Tutti, la guerre russo-ukrainienne a éclaté. Le pape doit plutôt prêcher Dieu et sa filiation, parfaitement mise en œuvre en Jésus-Christ. C'est-à-dire qu'il faut annoncer le Fils, pour que les hommes se convertissent et deviennent fils, dans le Fils, du Père unique. C'est la condition de la paix, car les artisans de paix seront appelés fils de Dieu, dit Jésus. Alors ils se rendront compte qu'ils sont frères.

    CASCIOLI : Franchement, il est difficile de le savoir. Ce qui me semble certain, c'est qu'il avait clairement en tête un programme de réformes qui lui était propre, à commencer par le pontificat lui-même, qui s'est fortement sécularisé au cours de ces dix années. La détermination et la systématicité avec lesquelles il a détruit l'héritage de saint Jean-Paul II et même de Benoît XVI sont révélatrices. D'autre part, quand on lance des processus - ce qui est sa volonté affichée - ils peuvent facilement déraper. C'est le cas de l'Église allemande, à qui l'on a offert un pouce et qui prend le bras. Il me semble que la fuite en avant du Synode allemand risque de ruiner le projet de François d'introduire les demandes de l'Église allemande dans le Synode sur la synodalité pour servir de moteur à l'ensemble de l'Église.

    BORGHESI : Il y a une parfaite continuité entre François et Benoît XVI en ce qui concerne l'intention de faire la clarté au sein de l'Église, en mettant en lumière les graves péchés qui ont été cachés au cours des 50 dernières années. La "saleté dans l'Église", dont parlait le cardinal Ratzinger avant son élection comme pape, est une tache intolérable. Le fait que les méfaits des prêtres et des religieux aient été cachés pendant si longtemps révèle une conception "cléricale" de l'Église, celle d'un monde fermé qui se considère comme parfait, à l'abri de tout péché.

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  • Chili : les attaques contre les églises se multiplient

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    CHILI : Nouvelle chapelle incendiée

    13/03/2023

    Vers minuit le samedi 4 mars, huit inconnus armés et cagoulés se sont approchés de la chapelle Nuestra Señora de los Rayos, située dans la localité rurale de California, dans la région d’Araucanie, au centre du Chili, et y ont mis le feu.

    crédit Mons. Fernando Chomali

    « Les voisins ont été choqués de voir comment, en quelques instants, le bâtiment a été réduit en cendres. Leur douleur est grande et ils ne comprennent pas la raison de cette attaque », explique Magdalena Lira, directrice nationale du bureau chilien de l’AED.

    Les assaillants ont laissé des tracts et une banderole revendiquant leur crime et annonçant des actions plus violentes. « Chaque balle qui sera tirée sera rendue. Temucuicui résiste. RMM », peut-on lire sur la banderole. L’acronyme RMM signifie « Résistance Mapuche Malleco », un groupe de guérilleros qui prétend défendre les droits du peuple autochtone mapuche et qui a déjà été responsable d’autres attaques dans le passé.

    « Les flammes ont consumé le bâtiment en quelques minutes, laissant la communauté, principalement composée de familles mapuches, sans église pour ses activités. La petite chapelle avait été construite par les voisins eux-mêmes en 1952, d’où la douleur qu’ils ont exprimée en voyant tout brûler et finir en cendres. La police n’a retrouvé que les restes de la toiture métallique et une poutre qui a résisté au feu, rendant méconnaissable ce qui était un lieu de foi », explique Lira.

    « Comme un petit miracle, une petite statue en plâtre de la Vierge Marie qui était restée longtemps dans une grotte voisine a été sauvée », ajoute la directrice de l’AED en Chili.

    Les attaques contre les églises au Chili se multiplient

    Malheureusement, l’attaque de cette chapelle n’est qu’un exemple parmi d’autres. Des dizaines de lieux sacrés chrétiens ont été attaqués au Chili. Selon le Rapport mondial sur la liberté religieuse de 2021, rédigé par l’AED , rien qu’entre octobre 2019 et octobre 2020, des actes de vandalisme et des dommages ont été commis au Chili, dans 59 églises à travers le pays, dont 53 catholiques et 6 évangéliques. Bien qu’il n’y ait pas de décompte officiel actuel, il existe un consensus sur le fait que ce nombre a considérablement augmenté depuis lors.

    « Beaucoup de ces attaques ont eu lieu en octobre 2019, à la suite de l’explosion sociale qui s’est produite au Chili, mais avant cela, il y avait eu plusieurs attaques dans la région de l’Araucanie, imputables à des groupes subversifs prétendant défendre la cause des Mapuches, le peuple autochtone de cette région. Il s’agit de groupes minoritaires violents qui ne représentent pas la majorité du peuple mapuche », explique Magdalena Lira.

    « Pour certains de ces petits groupes, qui utilisent la violence comme un moyen d’exiger la restitution des terres, le christianisme est un symbole de colonisation, ce qui est inexact. Plusieurs études montrent que la grande majorité du peuple mapuche est et se sent chrétien. De nombreuses chapelles ont été construites au prix de grands efforts par l’ensemble de la communauté, comme celle qui vient d’être incendiée. Pouvez-vous imaginer la douleur et l’impuissance de la communauté quand elle a vu le feu consumer ce qu’elle avait construit et entretenu avec tant de soin ? L’église ne se résume pas à ses murs, elle renferme la mémoire de toute une communauté qui a développé sa vie de foi autour d’elle », ajoute-t-elle.

  • N'en déplaise à Mgr Bonny, le plus haut conseiller du pape déclare que l'on ne peut pas faire cavalier seul en matière de bénédiction des unions homosexuelles

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    N'en déplaise à Mgr Bonny...

    D'Elise Ann Allen sur CruxNow :

    Le plus haut conseiller du pape déclare que l'Allemagne ne peut pas faire cavalier seul en matière de bénédiction des unions homosexuelles

    14 mars 2023

    ROME - Un conseiller du pape François a déclaré qu'il fallait dialoguer avec les évêques allemands après leur récent vote en faveur de la bénédiction des unions entre personnes de même sexe, insistant sur le fait que cette décision ne correspondait pas à la doctrine officielle de l'Église catholique.

    "Une Eglise locale, particulière, ne peut pas prendre une telle décision qui implique la discipline de l'Église universelle", a déclaré lundi le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican.

    "Il doit certainement y avoir une discussion avec Rome et le reste des Églises dans le monde (...) pour clarifier quelles sont les décisions à prendre", a déclaré Mgr Parolin.

    Au cours du week-end, l'influente et riche Église allemande a conclu son processus de réforme controversé "Chemin Synodal", une consultation pluriannuelle lancée en 2019 et visant à donner aux laïcs une voix plus forte après la crise dévastatrice des abus sexuels commis par des clercs dans le pays, qui a encore vidé les bancs de l'église.

    La dernière réunion du processus a rassemblé plus de 200 représentants de la vie catholique en Allemagne, qui ont voté massivement en faveur des bénédictions homosexuelles, mais ont retardé la date de début jusqu'en mars 2026.

    Le Vatican a réaffirmé sa position en 2021 lorsque son Dicastère pour la doctrine de la foi a publié une déclaration contre de telles bénédictions au motif que Dieu "ne peut pas bénir le péché" et qu'il serait "illicite" pour un prêtre d'accorder une quelconque légitimité à des unions entre personnes de même sexe.

    Pourtant, malgré la position du Vatican, 176 participants à la réunion de clôture de la Voie synodale en Allemagne ont voté en faveur de ces bénédictions. Quatorze participants ont voté contre et 12 se sont abstenus, mais la majorité des deux tiers nécessaire a tout de même été atteinte.

    Les participants ont également voté en faveur de l'offre de la communion aux couples divorcés et remariés sans annulation, et ils ont exhorté le pape François à reconsidérer l'exigence du célibat des prêtres.

    S'adressant aux journalistes lundi, Mgr Parolin a réitéré la position de Rome sur la bénédiction des couples de même sexe en se référant à la déclaration du Vatican de 2021, affirmant que "la position de Rome est la suivante" et que le vote des évêques allemands doit être inséré dans le Synode des évêques sur la synodalité, plus large, du pape François, qui aborde des thèmes similaires et se terminera en 2024.

    "Cette décision devrait s'inscrire dans la voie synodale de l'Église universelle. C'est là que seront décidés les développements à venir", a déclaré Mgr Parolin, estimant que le fait que l'Église allemande ait choisi de ne pas offrir de bénédiction aux couples de même sexe jusqu'en 2026 était un bon signe.

    Les représentants du Vatican et les évêques allemands ont eu des échanges sur la voie synodale pendant des années, le pape ayant écrit une lettre à l'Église allemande l'été dernier pour la mettre en garde contre la tentation d'attiser les divisions sur des questions telles que le célibat des prêtres, l'ordination sacerdotale des femmes, la bénédiction des couples de même sexe et une série d'autres questions.

    En novembre, le Vatican a tenté de mettre un terme au processus lors d'une réunion avec plusieurs responsables de départements dans le cadre de la visite ad limina des évêques allemands à Rome, mais le processus s'est poursuivi malgré tout.

    En janvier, plusieurs hauts fonctionnaires du Vatican, dont Mgr Parolin, ont envoyé une lettre, avec l'approbation explicite du pape François, indiquant qu'ils n'accepteraient pas la proposition d'un nouvel organe directeur de l'Église en Allemagne, composé d'évêques et de laïcs, mais des plans sont en cours pour établir cet organe, le Conseil synodal, malgré tout.

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  • belgicatho : un petit blog qui tourne bien

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    A titre informatif, belgicatho a, en un mois, reçu la visite de 2.206 utilisateurs (dont 1.477 nouveaux) qui ont ouvert 5.559 sessions et vu 18.547 pages. C'est 20% de plus que l'an dernier à pareille date.

    Pourtant, nous ne sommes pas référencés sur google et, le plus souvent, les sites et blogs de la "cathosphère" évitent de mentionner belgicatho même quand ils en exploitent les contenus.

    Ajoutons que belgicatho ne procède jamais à des appels de fonds sauf pour relayer des appels lancés par des oeuvres catholiques ou humanitaires.

  • L'éditorialiste du Figaro souligne "les paradoxes d'un pape"

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    Un éditorial d'Etienne de Montety publié sur le site du Figaro (via Il Sismografo)  :

    Dixième anniversaire du pontificat de François: «Les paradoxes d’un pape»

    Cela fait dix ans qu’au coup de tonnerre provoqué par la renonciation de Benoît XVI a succédé la surprise de l’élection d’un pape venu d’Argentine, «presque du bout du monde», avait-il commenté. Rapidement, François a imposé son style personnel, moins charismatique que Wojtyla, moins solennel que Ratzinger, caractérisé notamment par une communication très libre, faite de déclarations à l’emporte-pièce qui ont pu nourrir polémiques ou incompréhensions.

    Le chef de l’Église catholique s’est vite imposé dans le concert international par des prises de parole qui ont replacé l’Église dans sa mission d’«experte en humanité»: l’encyclique Laudato si a imposé l’idée d’une écologie intégrale où il faut prendre soin de la planète et de l’homme, notamment le pauvre, l’enfant à naître, le vieillard (menacés par ce qu’il a appelé «la culture du déchet»). Par son voyage à Lampedusa et ses multiples exhortations, il a éveillé le monde au drame des migrants se noyant en mer, sous l’œil cynique des passeurs et celui embarrassé des Européens.

    Cette aura n’exclut pas que soient apparus des paradoxes en interne. Le pape, qui a lancé une grande réflexion sur la «synodalité» (responsabilité partagée), voit celle-ci conduire l’Église en Allemagne sur une pente fatale: vers la sécession? Et le pourfendeur du «cléricalisme» est aussi celui qui peut décider seul et autoritairement, là où la collégialité serait requise. Résultat: des mesures inopinées prises à l’encontre de ces champions de la charité que sont l’Ordre de Malte ou Caritas Internationalis. La possibilité de célébrer en «rite extraordinaire» a également été restreinte unilatéralement, court-circuitant l’autorité des évêques locaux vis-à-vis des communautés concernées.

    Il crève les yeux que la réforme est urgente pour de nombreux pans de l’institution, notamment en Europe, où l’Église est en proie aux crises, aux scandales et au démon de l’acédie. François pense que la meilleure réponse est d’aller de l’avant. «Duc in altum», commandait le Christ à ses apôtres. Il «avance au large», donc, sans ménagement. Au risque de déconcerter, quand ce n’est pas blesser, des prêtres et des laïcs, souvent parmi les plus loyaux des fidèles.

  • Plusieurs évêques français demandent au pape de reformuler la doctrine catholique sur l'homosexualité

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register

    Plusieurs évêques français demandent au pape de reformuler la doctrine catholique sur l'homosexualité

    À la demande d'une association de parents d'homosexuels, ces évêques ont exprimé leur souhait de rendre "plus audible" le message de l'Église sur l'homosexualité.

    13 mars 2023

    Certains évêques français réécrivent "discrètement" la doctrine de l'Église catholique sur l'homosexualité, selon un récent article du quotidien La Croix, qui évoque un mouvement interne à l'Église locale souhaitant rendre "plus audible" la manière dont ce sujet est abordé. 

    L'article de La Croix du 3 mars précise que cette initiative découle de la visite ad limina des évêques français à Rome en septembre 2021, au cours de laquelle certains d'entre eux ont interpellé le cardinal Luis Ladaria, alors président du Dicastère pour la doctrine de la foi, puis le pape François lui-même, sur des paragraphes du Catéchisme de l'Église jugés offensants par des groupes de défense de l'homosexualité dans l'Église. 

    Ces révélations ont été faites au journal catholique par Mgr Hervé Giraud, archevêque de Sens-Auxerre, à l'issue d'une rencontre le 28 février avec des membres de Reconnaissance, une association de parents catholiques d'homosexuels. 

    En mars 2021, quelques mois avant la visite ad limina, les membres de Reconnaissance avaient interpellé les évêques de France sur la "prise en compte de la dignité de leurs enfants" par la doctrine de l'Eglise catholique. Ils s'insurgent notamment contre le paragraphe du Catéchisme qui qualifie les actes homosexuels de "intrinsèquement désordonnés" (2357).

    Selon eux, le Catéchisme, "publié il y a près de 30 ans", traite de cette question "en quelques lignes laconiques et confuses, d'une grande violence pour les personnes qui les lisent pour elles-mêmes ou pour leurs proches". 

    "C'est pourquoi une demande de réécriture du paragraphe traitant de cette question, adressée aux autorités compétentes, nous semble nécessaire et urgente, notamment en raison des apports nombreux et inédits des sciences humaines [au cours des trois dernières décennies]", écrivent-ils. 

    "Sur le plan doctrinal, poursuit la lettre, nous avons besoin d'un langage adapté à la réalité de ce que nous et nos enfants vivons... qui ouvre des chemins de vie au lieu de les fermer en poussant les jeunes au désespoir et les parents au rejet de ce que sont leurs enfants. 

    La lettre affirme également que les références au livre du Lévitique dans l'Ancien Testament, ou à saint Paul dans le Nouveau Testament, sont "inappropriées" en raison de la prétendue méconnaissance de l'époque sur l'homosexualité, qui n'a été définie "comme une orientation sexuelle imposée à la personne" qu'au 19e siècle.

    Sur la page d'accueil de leur site, les membres de l'association affirment que leur lettre a trouvé une oreille attentive auprès de plusieurs évêques, qui leur ont répondu par écrit.

    Mise à jour du site des évêques de France

    Si cela est vrai, cela expliquerait la demande ultérieure faite au pape en 2021, qui, selon La Croix, a invité les évêques à proposer une nouvelle formulation des paragraphes du CEC traitant de l'homosexualité (2357-2359). Cependant, selon des sources vaticanes citées dans l'article, leur proposition a peu de chance d'aboutir, car cette question concerne la morale sexuelle de l'Église dans son ensemble.

    En attendant, la Conférence des évêques de France, par l'intermédiaire de son Conseil Famille et Société, a mandaté des théologiens pour mettre à jour les rubriques de leur site Internet qui traitent de ces questions, afin de les rendre cohérentes avec les "questions d'aujourd'hui". 

    Ces théologiens sont aidés dans leur rédaction par des personnes homosexuelles et des associations de défense, dont Reconnaissance. "Un véritable dialogue s'est désormais instauré et la synodalité se met progressivement en place", notent les membres de l'association sur leur site.

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