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BELGICATHO - Page 368

  • Que les cieux se réjouissent, et que la terre tressaille ! Les voeux de belgicatho

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    NativitÀ di Beato Angelico

    L'équipe de belgicatho vous présente tous ses voeux de sainte et heureuse fête de Noël et propose à votre méditation ces fortes paroles de saint Grégoire le Théologien, évêque de Nazianze, dans son discours trente-huitième, consacré à la Théophanie, ou Naissance du Sauveur. Une parole que l'on ne pourrait entendre et rester froid, comme le soulignait Dom Guéranger :

    « Le Christ naît ; rendez gloire. Le Christ descend des cieux ; marchez au-devant de lui. Le Christ est sur la terre ; hommes, élevez-vous. Toute la terre, chantez au Seigneur ! et pour réunir tout dans une seule parole : Que les cieux se réjouissent, et que la terre tressaille, pour Celui qui est, tout à la fois, du ciel et de la terre. Le Christ revêt notre chair, soyez émus de crainte et d'allégresse : de crainte, à cause du péché ; d'allégresse, à cause de l'espérance. Le Christ naît d'une Vierge : femmes, honorez la virginité, afin de devenir mères du Christ.

    « Qui  n'adorerait Celui qui était dès le  commencement ? qui ne louerait et  ne célébrerait Celui qui vient de naître ? Voici que les ténèbres se dissipent ; la lumière est créée ; l'Egypte demeure sous les ombres, et Israël est éclairé par la colonne lumineuse. Le peuple, qui était assis dans les ténèbres de l'ignorance, aperçoit la lueur d'une science profonde.  Les choses anciennes ont fini ; tout est devenu nouveau. La lettre fuit, l'esprit triomphe ;  les ombres sont passées, la vérité fait son entrée. La nature voit violer ses lois : le moment est venu de  peupler le monde céleste : le Christ commande ; gardons-nous de résister.

    « Toutes les nations, battez des mains: car un petit Enfant nous est né, un Fils nous a été donné. La marque de sa principauté est sur son épaule : car la croix sera le moyen de son élévation ; son nom est l'Ange du grand conseil, c'est-à-dire du conseil paternel.

    « Que Jean s'écrie: Préparez la voie du Seigneur ! Pour moi, je veux faire retentir aussi la puissance d'un si grand jour : Celui qui est sans chair s'incarne ; le Verbe prend un corps ; l'Invisible se montre aux yeux, l'Impalpable se laisse toucher ; Celui qui ne connaît pas le temps prend un commencement ; le Fils de Dieu est fait fils de l'homme. Jésus-Christ était hier ; il est aujourd'hui ; il sera à jamais. Que le Juif s'en offense ; que le Grec s'en moque ; que la langue de l'hérétique s'agite dans sa bouche impure. Ils croiront quand ils le verront, ce Fils de Dieu, monter au ciel ; et si encore à ce moment ils s'y refusent, ils croiront bien, alors qu'il en descendra, et paraîtra sur son tribunal de juge. »

  • Pourra-t-on encore fêter la Nativité en famille après avoir déconstruit la fête de Noël et la famille ?

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    sur le site du Figaro Vox, analyse la situation en France, on n'aura aucune difficulté à adapter ces considérations au contexte belge :

    «Pourra-t-on encore fêter Noël en famille après avoir déconstruit Noël et la famille ?»

    Elizabeth Montfort a été députée européenne. Elle est présidente du pôle Famille de l'Institut Thomas More (think tank libéral conservateur).

    Le wokisme ne cesse de porter atteinte à tout ce qui fait la saveur d'une civilisation, la nôtre. Alors que les «fêtes de fin d'année» approchent, sera-t-il encore possible de passer Noël en famille, tant ces deux mots sont devenus tabous ? Non seulement les mots, mais leur sens et leur réalité.

     
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    Il y a tout juste un an, Helena Dalli, commissaire européen à l'égalité, avait réclamé de supprimer toutes mentions de Noël, qu'elle ne jugeait pas assez inclusives. C'est oublier que Noël parle à toutes les familles que l'on croit au ciel ou que l'on n'y croit pas. C'est aussi nier le fondement originel de notre civilisation judéo-chrétienne : nous comptons les années à partir du premier Noël que les Chrétiens célèbrent comme le jour de la naissance du Sauveur.

    Noël c'est enfin célébrer une famille, la Sainte Famille, avec un père, une mère et l'enfant. Insupportable pour les modernes censeurs, cette famille serait le symbole du patriarcat qu'il faut éradiquer par tous les moyens. Cette éradication, cette pulsion destructrice, revêt des atours bien différents mais qui convergent dans leur objectif commun : l'avènement de l'individu souverain.

    La première forme de l'éradication est la plus franche et la plus brutale : l'éradication par l'idéologie post-moderne. Celle qui méprise la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui rappelle que «la famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État» – Déclaration qui, rappelons-le, fut adoptée à Paris le 10 décembre 1948, au Palais de Chaillot, et n'a pas été remise en cause jusqu'à ce jour par la France.

    À l'heure où le gouvernement s'apprête à présenter un projet de loi sur la réforme des retraites, il serait bon qu'il s'en prenne aux causes de cette chute démographique au lieu de se contenter d'en traiter les conséquences.

    Elizabeth Montfort

    Au fil des années, les attaques n'ont cessé de s'abattre sur la famille, pour la remplacer par des entités présentées comme plus «inclusives» : la famille monoparentale, la famille homoparentale, la famille pluri-parentale, la famille recomposée, etc. Sans nier ces réalités, la question est de savoir quelle famille est la mieux adaptée à l'accueil, au développement et à l'intérêt de l'enfant, et comment l'enfant va construire sa personnalité dans une filiation vraisemblable et compréhensible que la «PMA pour toutes» a rendue impossible.

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  • « Et hoc vobis signum » : comment un Dieu a-t-il pu s'intéresser aux hommes?

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    heures-a-l-usage-de-Paris-Moulins-BM-ms-0079-f-032-r (1).jpgA la  tribune des « opinions » dans « La Libre » pour Noël, on peut lire cet article de Laurent Verpoorten, journaliste liégeois pour la Radio Chrétienne Francophone (1) (archive 24/12/2015)

    « Au diable les esprits chagrins ! Les chrétiens font la fête à Noël ! Tant mieux si les personnes qui se sont éloignées de leur baptême, celles qui pratiquent d’autres religions, les agnostiques, les athées trouvent en ce jour une occasion de s’amuser. Que Noël puisse revêtir pour eux un aspect plus familial et solennel que toute autre occasion de fête - apéro, barbecue, pot de départ, anniversaire, crémaillère, victoire, défaite … - c’est parfait ! Mais en vérité, le 24 décembre, il faut être chrétien pour avoir une raison valable de festoyer. Et elle n’est pas des moindres. C’est LA raison par excellence de réjouissance, la source d’allégresse la plus débordante, le cadeau le plus inespéré : Jésus-Christ est né ! "Nations entières, applaudissez des mains, célébrez votre Dieu dans les chants de l'exaltation" car "un enfant nous est né, le Fils nous a été donné, il porte sa puissance sur ses épaules et sera nommé Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père à jamais, Prince de la paix" (Isaie. IX, 6). Avouons que cela donne envie de ne pas mégotter sur le champagne !

    Chair divine

    Bien sûr, croire dans un Dieu fait chair n’est évident pour personne. Ce ne le fut jamais. L’incarnation de Dieu constitue même le motif de la crucifixion de Jésus. En osant ne rien nier devant le grand prêtre qui lui demandait s’il était le Fils de Dieu, Jésus signe son arrêt de mort. Le supplice infligé à Pâques est finalement une tentative d’éradiquer Noël…

    Par la suite, dans les premiers siècles du christianisme, le refus de l’incarnation sera à l’origine de nombreuses hérésies. Mais les Pères de l’Eglise tiennent bon. Contre l’adoptianisme et l’ébionisme : oui, Jésus est Dieu né d’une humaine. Contre le docétisme : oui, son corps fut en tout point semblable au nôtre. Contre le monophysisme, le nestorianisme, l’anoméisme : oui, ses deux natures coexistaient au sein d’une même personne. Contre l’arianisme : oui, Jésus fait homme est Dieu au même titre que le Père et que l’Esprit. Ces polémiques théologiques se concluront par une formule limpide, consacrée en 451 au Concile de Chalcédoine : Jésus est pleinement homme et pleinement Dieu.

    C’est que la naissance humaine de Dieu constitue, avec son sacrifice, la clef de voûte de la cathédrale théologique chrétienne. Si le Christ n’a pas pleinement épousé la condition humaine, il ne peut être un modèle. Si les dés sont pipés, s’il était, d’une manière ou d’une autre, avantagé par sa condition divine, il n’a rien à nous dire. Par contre, le choix de prendre corps, soumis plus tard à la torture et à la mort, font prendre conscience de la miséricorde et du sacrifice incommensurable que Dieu lui-même consentit à notre égard. En vivant divinement sa vie d’homme, Jésus nous laisse une feuille de route : celle du possible humain. "Je suis, disait-il (Jean 14, 6), le chemin, la vérité et la vie."

    Le nouveau visage de Dieu proposé par la religion chrétienne entrait cependant en collision frontale avec l’armature de la pensée antique. Biberonnée au platonisme, mâtinée de spiritualisme oriental ou gnostique, la culture païenne portait un regard méprisant sur le corps. Comment admettre dès lors qu’un être éternel en vienne à se souiller dans de la matière périssable ? Les Grecs et les Romains tenaient à leur disposition de nombreux exemples de dieux prenant forme humaine pour visiter la terre. Mais c’était toujours pour en tirer un profit personnel : remporter des combats, favoriser leurs chouchous, coucher avec des mortel(le)s. Mais renoncer à leurs prérogatives divines pour souffrir voire mourir, jamais ! Ceci explique pourquoi, dans les premiers siècles du christianisme, ce fut moins la nature divine de Jésus qui fut mise en doute que sa nature humaine.

    Aujourd’hui, la science faisant davantage référence que la métaphysique, la situation s’est inversée : ce n’est plus l’humanité du Christ qui pose problème, mais sa divinité. Un point de vue étonnant puisque aucun dieu ne répond mieux aux critères de scientificité que celui des chrétiens. La science moderne tire sa légitimité du fait qu’elle ne tient compte que de l’observable. Quel paradoxe alors qu’elle ne fasse pas plus grand cas du seul monothéisme dont le Dieu a précisément tenu à se rendre visible ! Et au sein de l’observable, ce que la science moderne conserve pour en tirer des lois, c’est ce qui se répète, se reproduit. Certes, il n’y eut qu’une seule naissance de Jésus, mais il n’y a qu’un seul Dieu, comme il n’y a qu’un seul nous-même. Comment Dieu nous rejoindrait-il dans notre humanité individuelle s’il se donnait la possibilité de s’incarner à une fréquence élevée ? N’est-il pas plus pertinent, et plus riche, de souligner que Dieu se conforme au mode universel de procréation ? En naissant de la femme, Jésus-Christ, comme chacun d’entre nous, est le fruit d’un processus à la fois banal et éminemment singulier.

    Incroyable mais vrai

    Mais au final, ce qui empêche de se réjouir de l’incarnation de Dieu, ce ne sont pas les limites propres au corps des êtres humains, mais celles de leur âme. Ce qui fait s’éloigner du miracle de Noël, c’est l’athéisme de l’amour, une conviction bien naturelle pour tout qui a fréquenté l’humanité, ne serait-ce qu’au travers de la sienne. Personne n’est capable d’aimer sans limite et, surtout, qui peut penser que quelqu’un mérite de l’être ? Qu’un Dieu puisse avoir renoncé à sa quiétude céleste, à son immortalité indolore, pour s’intéresser aux mammifères que nous sommes et, pire encore, pour consentir à partager corporellement et spirituellement cette condition, cela serait si incompréhensible que d’aucuns ont la tentation d’en conclure que c’est impossible.

    Un jour qu’un philosophe exigeait de lui une définition de Dieu, saint Augustin répondit : "Si tu le comprends, c’est que ce n’est pas Lui." La raison humaine échoue à rendre raison de l’amour de Dieu au travers de concepts. Si elle y parvient, ce dont elle dispose n’est que son propre reflet. Dieu est saisissant parce qu’il nous échappe, parce qu’il nous dépasse. Car il est alors lui-même. Ce n’est qu’à partir du moment où l’on a conscience du caractère incompréhensible de Dieu qu’on peut espérer en comprendre quelque chose, synthétise le philosophe Jean-Luc Marion. Et tout l’intérêt du christianisme, mais aussi sa surprenante complexité, réside dans le fait que c’est en expérimentant concrètement notre propre vie que Dieu nous déstabilise. Ce qui fait de Noël un moment privilégié d’approfondissement du mystère de Dieu. Des informations supplémentaires sont disponibles ce jeudi soir dans toutes les églises près de chez vous …

    Titre orignal : "Et hoc vobis signum , Voici le signe qui vous est donné (Luc 2, 12)"

    Ref. Comment un Dieu a-t-il pu s'intéresser aux hommes?

    JPSC

  • Dominus dixit ad me (Introit de la Messe de Minuit)

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    Grégorien : Introït Dominus dixit ad me (Messe de Minuit)

    « Le Seigneur m'a dit : Tu es mon Fils, moi aujourd'hui je t'ai engendré. Pourquoi ce tumulte des nations, ce vain murmure des peuples ? » (Psaume 2, 7, 1)

  • Vous qui êtes couchés dans la poussière, réveillez-vous et louez Dieu !

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    24 décembre, Vigile de Noël

    Cieux, prêtez l'oreille ! Terre, écoutez avec attention ! Que toute créature, que l'homme surtout soit transporté d'admiration et éclate en louanges : « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Juda »... Quelle plus douce nouvelle pourrait-on annoncer à la terre ? A-t-on jamais rien entendu de pareil, le monde a-t-il jamais rien appris de semblable ? « A Bethléem de Juda naît Jésus Christ, le Fils de Dieu. » Quelques petites paroles pour exprimer l'abaissement du Verbe, la Parole de Dieu devenue un tout-petit, mais quelle douceur dans ces paroles ! « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem. » Naissance d'une sainteté incomparable : honneur du monde entier, réjouissance de tous les hommes à cause du bien immense qu'elle leur apporte, étonnement des anges à cause de la profondeur de ce mystère d'une nouveauté sans pareil (Ep 310). « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Judée. » Vous qui êtes couchés dans la poussière, réveillez-vous et louez Dieu ! Voici le Seigneur qui vient avec le salut, voici la venue de l'Oint du Seigneur, son Messie, le voici qui vient dans sa gloire... Heureux celui qui se sent attiré par lui et qui « court à l'odeur de ses parfums » (Ct 1,4 ) : il verra « la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique » (Jn 1,14). Vous donc qui êtes perdus, respirez ! Jésus vient sauver ce qui avait péri. Vous les malades, revenez à la santé : le Christ vient étendre le baume de sa miséricorde sur la plaie de vos cœurs. Tressaillez de joie, vous tous qui éprouvez de grands désirs : le Fils de Dieu descend vers vous pour faire de vous des cohéritiers de son Royaume (Rm 8,17). Oui, Seigneur, je t'en prie, guéris-moi et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé (Jr 7,14) ; glorifie-moi et je serai vraiment dans la gloire. Oui, « que mon âme bénisse le Seigneur, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom » (Ps 102,1). Le Fils de Dieu se fait homme pour faire des hommes des enfants de Dieu.

    St BernardPremier sermon pour la Vigile de Noël

  • Quand ARTE coupe la voix aux chrétiens d'Orient

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    D'Arnaud Bevilacqua sur le site du journal la Croix :

    Interdit de publicité sur Arte, l’Œuvre d’Orient s’insurge contre la décision de la chaîne publique

    Les faits

    Dans un communiqué, publié vendredi 23 décembre, l’Œuvre d’Orient s’élève contre la chaîne de télévision Arte qui refuse de diffuser ses spots publicitaires au profit des chrétiens d’Orient.

    23/12/2022

    L’histoire se répète. Après une polémique avec la RATP en 2015 puis avec Radio France en 2020, c’est au tour de la chaîne de télévision Arte de refuser les spots publicitaires de l’Œuvre d’Orient au profit des chrétiens d’Orient.

    Dans un communiqué, publié vendredi 23 décembre, l’Œuvre d’Orient explique qu’Arte a annoncé « son refus le 20 décembre de diffuser des spots payants de l’Œuvre d’Orient, dans le cadre de la campagne de Noël ».

    « Couper la voix aux chrétiens d’Orient »

    Une décision qui intervient alors même que « la guerre se poursuit en Ukraine, que la situation se dégrade en Arménie, au Haut-Karabakh, que l’on assiste à des résurgences de Daech en Irak et en Syrie », souligne l’association qui se dit « fermement attachée à la laïcité républicaine, au respect de toutes les religions, et à la liberté d’expression ». Le point d’achoppement concerne le statut de l’Œuvre d’Orient, perçue comme une association religieuse par Arte.

    En effet, la chaîne « tient à préciser que cette décision est fondée sur son traité international indiquant que les associations religieuses, politiques et philosophiques n’ont pas l’autorisation de faire du parrainage sur son antenne. »

    « Il est paradoxal qu’Arte se réfugie derrière son cahier des charges franco-allemand pour refuser la diffusion de ce spot et couper la voix aux chrétiens d’Orient, tandis que les chaînes du service public (France Télévisions, Radio France) le diffusent ainsi que la RATP », assure l’Œuvre d’Orient dans son communiqué. Elle souligne par ailleurs que « d’autres médias nationaux offrent à l’association des spots gracieux » en cette fin d’année.

    « Impossibilité de dialoguer »

    La prise de parole de l’Œuvre d’Orient, qui dit ne pas avoir « souhaité de polémique publique », répond, selon l’association, à une « impossibilité de dialoguer et de se faire comprendre ». L’Œuvre d’Orient demande ainsi à la présidence d’Arte « de revenir sur sa position ».

    Elle rappelle par ailleurs que la mention de « chrétiens d’Orient » qui peut gêner certains tenants de la laïcité, qu’il s’agit d’un « terme générique qui désigne une minorité persécutée et pacifique, connue par 70 % de la population française et appréciée (selon un sondage Kantar de mars 2022) ».

    L’Œuvre d’Orient souligne également le contexte des chrétiens d’Orient : « En Irak, Syrie, Ukraine, Arménie, Éthiopie, les communautés chrétiennes, qui sont au premier plan sur des lignes de fractures, affrontent des crises d’une rare violence. »« Par leurs actions humanitaires, et malgré les discriminations qu’ils subissent, souligne l’association, les chrétiens d’Orient restent au service de l’ensemble de la population. »

    Déjà en 2020, une polémique du même genre avait eu lieu avec Radio France. Un spot publicitaire de l’Œuvre d’Orient avait d’abord été refusé au motif que la mention « chrétiens d’Orient » pouvait choquer les convictions des auditeurs.

    Radio France se défendait en disant vouloir « tendre vers une publicité neutre sur les questions religieuses, morales ou politiques sur le service public » et de ne pas souhaiter diffuser de spots « faisant référence à une communauté religieuse, philosophique ou politique, quelle qu’elle soit ». FinalementRadio France avait changé d’avis et bien diffusé le spot de l’Œuvre d’Orient.

  • L'avant-Noël en France : tags et vandalisme; une vague de profanations sur des églises

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    Du

    Tags antichrétiens, vandalisme : avant Noël, une vague de profanations sur des églises de France

    La joie de Noël excite-t-elle les passions antichrétiennes? Plusieurs dégradations d'églises ont été relevées ces derniers jours, à quelques heures de la célébration chrétienne de la Nativité. Dernière en date ce jeudi 22 décembre, l'église Sainte-Anne d'Arvor à Lorient (Morbihan), a été victime de sérieux actes de vandalisme. Selon Ouest-France , les statues en plâtre de la Vierge, de Sainte Jeanne d'Arc et de Sainte-Thérèse de l'enfant Jésus ont été brisées au sol, la crèche détruite et des cierges et bougies projetés au sol. Les profanations auraient eu lieu en pleine journée, alors que l'édifice était vide. L'enquête de police est en cours après la prise des empreintes.

    À l'église Saint-Roch à Paris (1er arrondissement), ce sont des tags qui ont été inscrits sur la façade, dans la soirée de lundi soir 19 décembre. «Faux nobles de m...», «nazis French pro Deutch f... off», textes et insultes erratiques ou encore symboles anarchistes ont ainsi été dessinés en couleurs vives, et une inscription à tonalité satanique : «lis ton p... de bouquin de m... à l'envers». Selon nos informations, les inscriptions ressemblent graphiquement à des tags réalisés quelques jours auparavant sur certains murs et portes du Louvre. L'équipe sacerdotale a déposé plainte, et ce jeudi, les tags avaient disparu, nettoyés par les services de la mairie de Paris.

    À Rouen (Seine-Maritime) lundi également, deux étudiants de 18 ans ont de leur côté escaladé le toit de l'église Saint-Maclou, édifiée aux 15e et 16e siècles. Pendant leur virée, décrite comme «fortement alcoolisée» par France Bleu , les deux mis en cause ont poussé un pinacle de l'église (ouvrage en pierre installé en couronnement d'un pilier ou d'un contrefort), qui s'est brisé en tombant au sol, sans faire de blessé. Le caractère volontaire de l'acte n'est toutefois pas démontré, l'hypothèse d'une simple escalade étant également retenue. Les deux jeunes hommes auraient également volé des boissons dans une épicerie, avant d'être finalement interpellés. «C'est un peu fatigant, quoi qu’on en pense, c'est notre patrimoine national et celui des Rouennais» a simplement réagi Elizabeth Labaye, conseillère municipale déléguée au patrimoine. La mairie a déposé plainte, indique BFMTV.

    De même, dans l'église Saint-Jean d'Ambert (Puy-de-Dôme) ont été relevées depuis le début du mois de décembre deux traces de débuts d'incendies, relève La Montagne. Des feuilles auraient été brûlées avec des cierges allumés, provoquant des dégâts mineurs, mais entraînant la fermeture de l'édifice en dehors des offices religieux. D'autres édifices ont été récemment dégradés, à l'approche de Noël, notamment l'église de la Trinité à Bordeaux (Gironde) : 17 impacts ont été découverts dans le double vitrage intérieur, et six billes ont été retrouvées, dans cet édifice d'un quartier «populaire». Les vitres ne seront pas réparées dans l'immédiat.

    Fin novembre, le diocèse de Nice (Alpes-Maritimes) annonçait par communiqué une profanation à l'encontre du Saint-Sacrement dans l'église Saint-Joseph de Cannes : une intrusion aurait eu lieu, avec des actes de vandalisme gratuit et la violation du tabernacle.

     
  • Même après avoir été excommunié, le père Rupnik reste conseiller auprès de départements clés du Vatican

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    Lu sur The Pillar :

    Même après avoir été excommunié, le père Rupnik reste conseiller auprès de départements clés du Vatican

    Le père Rupnik reste conseiller officiel auprès de plusieurs départements du Vatican, même après avoir été excommunié et accusé d'avoir abusé sexuellement de femmes consacrées.

    22 décembre 2022l

    Le père Marko Rupnik, SJ, reste un conseiller officiel de plusieurs départements du Vatican, même après avoir été excommunié pour un crime canonique majeur, et est accusé d'avoir abusé spirituellement et sexuellement de femmes consacrées.

    Rupnik a été déclaré excommunié en 2020, pour le crime canonique d'avoir abusé du sacrement de pénitence pour favoriser son inconduite sexuelle.

    En 2021, il a été formellement accusé par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi d'avoir abusé en série de femmes religieuses slovènes dans les années 1980 et 1990. Rupnik est néanmoins toujours répertorié comme consultant - un conseiller expert officiellement nommé - pour plusieurs dicastères du Vatican, notamment ceux qui supervisent le clergé et la liturgie.

    Les rôles du prêtre dans ces départements amplifient les questions de savoir s'il a effectivement été placé sous des restrictions ministérielles par son ordre religieux lorsque ses crimes ont été connus du Vatican - et si les responsables du Vatican auraient dû intervenir pour limiter sa participation à la direction et à la gouvernance de l'Église.

    En 2020, alors qu'il était soumis à un processus pénal mais avant que la peine d'excommunication ne soit prononcée, Rupnik a été invité à prêcher une retraite de Carême à la curie romaine. Depuis sa condamnation, il a beaucoup voyagé, a reçu des prix internationaux pour son travail et a continué à publier des commentaires vidéo sur des questions théologiques.

    En 2019, Rupnik, célèbre artiste religieux et membre éminent de la Compagnie de Jésus, a été accusé d'avoir tenté d'absoudre sacramentellement un partenaire sexuel - l'un des crimes les plus graves du droit canonique - selon certains médias italiens, les accusations découlent de contacts sexuels avec un novice religieux en 2015.

    Le prêtre a fait face à un processus pénal extrajudiciaire autorisé par le Dicastère pour la doctrine de la foi du Vatican. En 2020, il a été reconnu coupable d'une graviora delicta - un crime majeur, dans le droit de l'Église - et déclaré excommunié.

    L'excommunication a été levée peu de temps après avoir été déclarée.

    Selon une chronologie publiée par la Compagnie de Jésus, les supérieurs religieux de Rupnik étaient au courant de cette allégation contre le prêtre au moins en 2019.

    Mais dans les registres officiels du Vatican pour 2020, Rupnik était répertorié comme consultant à la Congrégation pour le clergé, qui modère les programmes de formation des séminaires dans le monde entier, traite les cas spéciaux de laïcisation des clercs et examine en appel une série de questions de gouvernance dans les diocèses.

    En 2020 également, M. Rupnik a occupé le poste de consulteur à la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, ainsi qu'au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

    M. Rupnik a de nouveau figuré sur la liste des conseillers de ces départements en 2021 et 2022.

    En 2021, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a reçu des allégations selon lesquelles Rubnik avait gravement abusé - spirituellement, sexuellement et psychologiquement - des membres d'une communauté religieuse solvensienne dans les années 1980 et 1990, alors qu'il était aumônier du groupe. Ces allégations, qui incluent l'abus du sacrement de pénitence, n'ont pas donné lieu à un procès canonique, apparemment en raison du délai de prescription canonique, selon la Compagnie de Jésus.

    Mais l'évêque qui a enquêté sur ces plaintes insiste sur la véracité des allégations. Une femme a décrit son expérience présumée comme une "descente aux enfers".

    Malgré son rôle officiel dans les dicastères du Vatican, la Compagnie de Jésus insiste sur le fait que le ministère de Rupnik a été "restreint" en 2019, et qu'il est resté restreint depuis cette année.

    Rupnik est répertorié sur les registres officiels du Saint-Siège comme servant au Dicastère du clergé, maintenant renommé, aux côtés de personnalités influentes telles que le père Hans Zollner, SJ, le membre éminent de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, et le cardinal jésuite avocat canonique Gianfranco Ghirlanda, qui a été fait cardinal par le pape François plus tôt cette année.

    Au début de cette année, le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation a été intégré au nouveau dicastère pour l'évangélisation, à la suite des réformes curiales du pape François - il a été qualifié de dicastère "prééminent" de la curie romaine.

    Le maintien du rôle du prêtre au sein du dicastère du culte divin, qui supervise la vie liturgique de l'Église, est également susceptible de susciter des inquiétudes.

    Selon l'une de ses victimes présumées, les abus présumés de Rupnik étaient lourdement chargés d'images spirituelles ; la femme affirme que Rupnik utilisait des images de l'Eucharistie et de la Sainte Trinité pour la contraindre sexuellement.

    Dans une interview récente, cette victime présumée a déclaré que le prêtre abusait de sa position de directeur spirituel pour la préparer et la contraindre à des actes de dépravation sexuelle, y compris des actes sexuels en groupe, et lui a dit que son premier contact avec elle "était la façon dont il embrassait l'autel où il célébrait l'Eucharistie, parce qu'avec moi il pouvait faire l'expérience du sexe comme une expression de l'amour de Dieu".

    "La sexualité devait être, selon lui, libre de toute possession, à l'image de la Trinité où, disait-il, "la troisième personne accueillerait la relation entre les deux"", précise sa victime présumée. "Son obsession sexuelle était profondément liée à sa conception de l'art et à sa pensée théologique."

  • Un évêque du Nigeria : le massacre d'avant-Noël fait partie d'un plan délibéré pour terrifier notre peuple

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    De Douglas Burton sur Catholic News Agency :

    Un évêque du Nigeria : le massacre d'avant-Noël fait partie d'un plan délibéré pour déchaîner le mal contre les chrétiens
     
    Nigeria
    L'évêque Yakubu Kundi du diocèse de Kafanchan, au Nigeria.

    22 décembre 2022

    Un évêque nigérian a dénoncé "un plan délibéré pour déchaîner le mal" sur les villageois chrétiens, suite aux informations selon lesquelles des dizaines de personnes ont été tuées dans une violente attaque le 18 décembre dans l'État de Kaduna.

    "La motivation de ces attaques, pour autant que nous le sachions, est qu'il s'agit d'un plan délibéré pour déchaîner le mal et terrifier notre peuple parce que nous ne professons pas la même religion ou parce que nous nous opposons à leurs activités violentes sur notre terre", a écrit l'évêque Yakubu Kundi dans un texte adressé à CNA.

    Mgr Kundi est le chef spirituel du diocèse catholique de Kafanchan, dans le sud de la province de Kaduna. L'attaque nocturne de la semaine dernière a eu lieu dans et autour de la ville de Mallagum. Selon des témoins, un groupe d'une centaine d'hommes armés, vêtus de treillis de l'armée ou de tuniques noires, est arrivé à Mallagum sur des motos et des camions. "Au début, nous avons pensé que les militaires qui roulaient dans la rue principale étaient venus en ville pour assurer la sécurité, car la rumeur d'une attaque courait depuis des jours", a déclaré Emmanuel Allau Dominic, un témoin oculaire, à CNA dans un message texte. Croyant que les secours étaient arrivés, de nombreux habitants se sont précipités vers les hommes, qui ont ouvert le feu, a-t-il dit. "Ceux qui couraient dans tous les sens pour chercher de l'aide les ont vus et ont couru vers eux, et c'était la fin de leur voyage sur terre", a déclaré Dominic. Selon les médias, 46 personnes ont été tuées dans quatre villages en trois jours.

    Des milliers d'autres habitants ont été déplacés de leurs maisons à cause de la violence. Bien que ces personnes aient reçu des fournitures d'urgence du gouvernement, comme des cubes de soupe et du riz, ces rations ne peuvent pas durer très longtemps, a déclaré le père Justin Dyikuk, un journaliste catholique de Jos qui a fait un reportage sur l'attaque.

    Bernard Biniyat, technicien médical à Mallagum, a déclaré à CNA que le raid avait été annoncé par le meurtre de quatre agriculteurs le 13 décembre par des bergers de la tribu islamique Fulani. Biniyat a déclaré qu'un agriculteur local, Cletus Dunia, a affronté les hommes pour s'opposer à leur pâturage ouvert sur sa récolte de haricots mûrs. Selon un communiqué de presse de l'Union des peuples du sud de Kaduna, Dunia et trois autres agriculteurs ont été tués à coups de hache dans des champs voisins.

    Le général Timothy Opurum, commandant de la base d'opérations avancée de Kafanchan, a déclaré à CNA que l'attaque du 18 décembre dans la région de Mallagum a été menée en représailles par des éleveurs qui pensaient que six membres de leur groupe avaient été tués ou capturés après l'incident du 13 décembre. Il y a eu de multiples cas de meurtres en représailles ces derniers mois, a-t-il ajouté.

    "Les Peuls ont appelé les téléphones portables de ces six hommes, mais aucun n'a répondu", a déclaré le général. "Ils veulent que les hommes soient libérés de leur captivité ou que les corps soient rendus".

    Opurum, qui commandait l'une des unités militaires ayant répondu à l'appel, a également démenti les allégations selon lesquelles les soldats du gouvernement auraient laissé les tueries et les incendies de maisons se poursuivre sans tirer sur les assaillants. Le général a déclaré que ses soldats ont tué ou blessé certains des attaquants, mais il pense que leurs corps ont été retirés de la zone pour frustrer les autorités.

    Le dernier raid meurtrier à Kaduna a eu lieu au lendemain d'un sommet de trois jours réunissant des dirigeants américains et africains à Washington, auquel assistait le président nigérian Muhammadu Buhari. La présence de Buhari au sommet a attiré un groupe d'une douzaine de manifestants devant l'Institut américain pour la paix le 16 décembre. À l'intérieur, Dede Laugesen, directrice exécutif de Save the Persecuted Christians, a été expulsée de l'auditorium après avoir brandi une bannière portant le message "Stop Persecuting Christians". "Le président nigérian Buhari ne devrait plus jamais partager la scène mondiale avec le président Biden et ses pairs en Afrique", a déclaré Laugesen après coup. "Buhari a permis et encouragé la violence génocidaire et la persécution religieuse à faire rage dans les États du nord et du centre du Nigeria, dans le but de voir sa propre tribu Fulani dominer les agences fédérales, les tribunaux et les services de sécurité du Nigeria", a-t-elle ajouté. 

    Mme Laugesen a également critiqué le département d'État américain pour ne pas avoir inclus le Nigeria dans sa liste des "pays particulièrement préoccupants" pour la deuxième année consécutive, malgré les raids incessants contre les chrétiens au Nigeria. "En ne désignant pas une fois de plus le Nigéria comme un pays particulièrement préoccupant en raison de sa violence religieuse généralisée et systématique - ce qui en fait le pays le plus dangereux au monde pour les chrétiens - le Département d'État américain a donné à Buhari et à ses sbires le feu vert pour poursuivre leur campagne visant à débarrasser les États du nord et du centre de leurs communautés chrétiennes par l'exil, l'extermination ou les deux", a-t-elle déclaré.

    De retour à Kaduna, les habitants de Mallagum sont trop traumatisés pour chanter des chants de Noël cette année, a déclaré Biniyat à CNA. "Les gens pleurent encore. L'ambiance est tendue", a-t-il déclaré. "Nous avions espéré que ce Noël serait meilleur", a déclaré l'évêque Kundi à CNA, "mais cette récente attaque a refroidi nos esprits, et nous essayons juste d'inspirer les gens à s'en tenir à la foi et à garder l'espoir d'une fin à cette calamité."

    Douglas Burton est un écrivain indépendant spécialisé dans le terrorisme nigérian depuis son domicile près de Washington, DC. Il a commencé à couvrir la campagne pour reprendre Mossoul à ISIS en 2015 et est passé à la couverture d'ISIS au Nigeria en 2019. Il est un ancien fonctionnaire du département d'État à Kirkuk en Irak.

  • Marie, l'Église, Noël et Jimmy Lai

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    De George Weigel sur le National Catholic Register :

    Marie, l'Église, Noël et Jimmy Lai

    COMMENTAIRE : La période de Noël est un moment approprié pour réfléchir sur Marie et l'Église - et sur ce que signifie pour nous aujourd'hui l'acte initial de Marie en tant que disciple.

    Madonna and Child.
    La Vierge à l'Enfant. (photo : Kunsthistorisches Museum / Public Domain)

    22 décembre 2022

    Aujourd'hui, le jour de Noël, les neuf mois ont été accomplis. Ce qui a commencé le jour de l'Annonciation est rendu visible au monde en la personne du nouveau-né de Bethléem, qui est à la fois Fils de Dieu et Fils de Marie. L'histoire est changée à jamais. 

    Le "petit troupeau" dont Jésus parlera en Luc 12,32 ("Ne craignez pas, petit troupeau, car le bon plaisir de votre Père est de vous donner le royaume") est déjà là : en Marie et Joseph, humbles serviteurs de Dieu ; dans les bergers qui quittent la crèche en se réjouissant ; dans les Mages qui viendront avec des cadeaux ; dans les innocents massacrés et leurs parents en deuil, précurseurs de l'armée de martyrs en robe blanche qui suivra au cours des siècles. 

    D'un point de vue formel, l'Église du Christ commence avec le mystère pascal de la passion, de la mort, de la résurrection et de l'ascension du Seigneur, ainsi qu'avec l'effusion de l'Esprit Saint lors de la première Pentecôte chrétienne. Mais l'Église est aussi présente à Bethléem de manière anticipée.

    C'est ainsi que cela doit être, puisque ce moment axial de l'histoire humaine, la naissance du Fils de Dieu incarné, la Deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, a commencé par le fiat, la réponse d'une jeune femme confiante et obéissante à la salutation angélique et à l'appel à la maternité. Comme saint Jean-Paul II ne se lassait pas de l'enseigner, le fiat de Marie - "Qu'il me soit fait selon ta parole" (Luc 1, 38) - a fait d'elle la première des disciples et a établi le paradigme de toute vie de disciple : l'obéissance joyeuse à l'appel divin. Tout le reste de l'Église - l'évangélisation, la contemplation, l'autorité, le service - n'a de sens qu'à la lumière de ce "oui" marial et de la vie de disciple qu'il exprime de manière unique. Marie est le commencement de l'Église. Et Marie reste le modèle de l'Église pour toujours, parce que son Assomption révèle le destin que Dieu a voulu pour l'humanité "au commencement" - la vie éternelle avec le Dieu trois fois saint.

    En ce moment catholique, où tant de gens - peut-être trop - sont singulièrement concentrés et perturbés par le dysfonctionnement ecclésiastique à tous les niveaux de la vie catholique, de la paroisse locale au Vatican, il est bon, en cette période de Noël, de réfléchir à Marie et à l'Église - et à ce que signifie pour nous aujourd'hui l'acte initial de Marie en tant que disciple, ce fiat qui s'est concrétisé "lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie" (Luc 2:2). Hans Urs von Balthasar, en méditant sur les Premier et Troisième Mystères Joyeux du Rosaire, oriente cette méditation dans la bonne direction :

    "De la disposition de la Mère naît la disposition de l'Église. L'Église n'est pas une assemblée extérieure de personnes réunies par un but religieux commun, mais une réalité qui existe avant nous et à laquelle nous devons ce que nous sommes, par Dieu et par la grâce de Dieu. Personne ne dispose des sacrements ; ils sont accordés à une personne comme des grâces. ... L'Église est responsable de nous devant Dieu ; elle doit nous élever dans son esprit pur et saint et non dans le nôtre... [c'est ainsi que nous devenons] des 'âmes ecclésiales'."

    L'un des grands débats dans l'Église catholique d'aujourd'hui touche cette question : L'Église, créée par Dieu dans le Christ et formée à l'image de Marie, nous crée-t-elle ? Ou est-ce nous qui créons l'Église ? Ne serait-ce que faire allusion à cette dernière hypothèse revient à vider l'Église de son caractère surnaturel et à réduire le catholicisme à une organisation internationale non gouvernementale. Et pourtant, n'est-ce pas un peu cela qui se passe lorsqu'on suggère, dans certains exercices de "synodalité", d'"écoute", d'"accompagnement" et de "discernement", que l'Église du XXIe siècle a l'autorité de modifier ou même de corriger la parole de Dieu ? Ou de remodeler la constitution de l'Église donnée par le Christ ? Ou de bénir de manière non critique l'esprit du temps ? 

    Il y a quelques mois, mon ami Jimmy Lai, converti au catholicisme et prisonnier de conscience à Hong Kong (au sujet duquel le Saint-Siège n'a pas réussi à prononcer un seul mot de protestation publique) m'a envoyé de sa cellule de la prison de Stanley une belle représentation au crayon de l'Annonciation intitulée, simplement, "Oui !". Cet homme courageux, doté d'une véritable "âme ecclésiale", sait que l'Église l'a créé par le baptême. Et cette grâce lui a permis de vivre la vertu de force et d'être un défenseur intrépide de la justice, de la vérité et de la liberté.

    Jimmy Lai passera Noël en prison, mais il sera libre au sens le plus profond du terme. Car il est libre dans la vérité du Christ, né pour nous en ce matin heureux à Bethléem de Judée.   

    George Weigel est membre senior distingué et titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques au Ethics and Public Policy Center à Washington.

  • Les agences onusiennes ignorent l'Assemblée générale et ont promu un programme radical en 2022

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    De  Rebecca Oas sur le Friday Fax :

    Les agences de l'ONU ignorent l'Assemblée générale et ont promu un programme radical en 2022

    22 décembre 2022

    WASHINGTON, D.C., 23 décembre (C-Fam) À l'Assemblée générale de l'ONU, l'avortement, l'homosexualité, le transsexualisme et l'éducation sexuelle complète ne font pas l'objet d'un consensus et ont tendance à susciter une forte opposition.  Même s'il n'y a pas de consensus sur ces questions parmi les États membres de l'ONU, les agences spécialisées de l'ONU sont devenues de plus en plus agressives dans leur promotion.

    En 2022, l'exemple le plus extrême de l'outrecuidance des agences a été la publication par l'Organisation mondiale de la santé d'une directive sur "l'avortement sans risque". Elle a exhorté les pays à supprimer toutes les restrictions légales à l'avortement, à limiter les droits de conscience des prestataires médicaux et à fournir des pilules abortives par télémédecine.  Les experts consultés par l'OMS pour l'élaboration de cette directive provenaient essentiellement de groupes de défense de l'avortement.

    L'OMS a également annoncé qu'elle prévoyait de mettre à jour son manuel sur l'intégration de la dimension de genre afin de refléter sa position selon laquelle le genre n'est pas un concept binaire homme-femme, mais "existe sur un continuum".

    À la fin de l'année dernière, le président américain Joe Biden a nommé Catherine Russell à la tête de l'UNICEF.  Mme Russell a un long passé de promotion de l'avortement et du terme controversé "santé et droits sexuels et reproductifs", ou SRHR, dans la politique internationale.  L'UNICEF héberge une initiative mondiale d'éducation appelée "L'éducation ne peut pas attendre", qui promeut les DSSR et une éducation sexuelle complète pour les enfants.

    Plus précisément, le matériel de l'initiative "L'éducation ne peut attendre" oriente les parties prenantes vers les directives relatives à l'éducation sexuelle publiées par l'UNESCO, l'agence des Nations unies chargée de l'éducation.  En septembre, l'ONU a organisé un sommet sur l'éducation au cours duquel les participants ont demandé que l'éducation sexuelle commence dès l'âge de deux ans et que les normes sociales traditionnelles soient bouleversées.

    ONU Femmes, l'agence chargée de promouvoir les droits des femmes et l'égalité des sexes, a fait l'objet de plaintes de la part d'organisations de la société civile pro-vie et pro-famille en raison d'un contrôle de plus en plus agressif de la participation à la Commission annuelle sur le statut des femmes.  Le comité des ONG, qui opère sous l'égide d'ONU Femmes, a publié des directives exigeant des organisations qu'elles acceptent de ne pas utiliser de "langage offensant" concernant des questions telles que l'orientation sexuelle, l'identité et l'expression de genre.  Si elles sont interprétées de manière stricte, ces directives pourraient entraîner l'exclusion des organisations conservatrices de l'organisation d'événements ou de la participation à part entière à la commission.

    Enfin, le Fonds des Nations unies pour la population, ou FNUAP, continue d'utiliser des statistiques trompeuses pour promouvoir la notion erronée selon laquelle il existe une vaste demande insatisfaite de contraceptifs dans le monde en développement, et qu'il est nécessaire d'investir des milliards de dollars dans la planification familiale pour sauver la vie des femmes, malgré les preuves croissantes que l'accès aux méthodes modernes est proche de la saturation.

    Le rapport annuel phare de l'UNFPA minimise le consensus de longue date selon lequel les lois sur l'avortement doivent être déterminées uniquement par les gouvernements nationaux, en déclarant que "les normes relatives aux droits de l'homme affectent de plus en plus la portée de la législation nationale".  L'avortement n'a jamais été accepté comme un droit humain international.  Le rapport indique également que "certaines personnes qui ne s'identifient pas comme des femmes" sont exposées au risque de grossesse non désirée.

    L'UNFPA a également publié un rapport marquant le deuxième anniversaire du sommet de Nairobi de 2019, dans lequel il déclare que la "justice sexuelle et reproductive" est le moyen de tenir les engagements du sommet.  "La justice reproductive" est un terme qui a vu le jour aux États-Unis chez les militants noirs pro-avortement.  Ils ont présenté l'accès à l'avortement non seulement comme un droit de l'homme, mais aussi comme une question de justice raciale, en mettant l'accent sur la garantie que les fonds des contribuables couvrent les avortements.  Comme d'autres formulations présentant l'avortement comme un droit humain, la "justice reproductive" n'a jamais été approuvée par l'Assemblée générale des Nations unies.

  • 1.600 célébrations de Noël en Belgique francophone accueilleront probablement plus de 150.000 participants

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    Communiqué de presse d'EgliseInfo :

    1.600 célébrations de Noël en Belgique francophone accueilleront probablement plus de 150.000 participants

    Blegny, le 22 décembre 2022.

    Egliseinfo.be, le GPS des clochers en Belgique francophone, recense plus de 1.600 célébrations de Noël réparties sur la veille de Noël, ce samedi 24, et le jour de Noël, ce dimanche 25. L’offre de messes augmente d’environ 10% par rapport à 2021, signe de la vitalité de l’Eglise catholique après les limitations des messes dues au Covid-19. Elles accueilleront probablement plus de 150.000 participants francophones, soit environ 40% des 350.000 participants belges aux messes de Noël 2021 recensés dans le rapport annuel 2022 de l’Eglise catholique de Belgique. 

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    Les paroisses, unités pastorales, abbayes et communautés catholiques proposent une offre adaptée à tous les publics. Environ 500 célébrations auront lieu en fin d’après-midi ou début de soirée durant la veillée du samedi 24 décembre. Egliseinfo.be relève de nombreuses messes adaptées aux enfants, dans les aumôneries d’hôpitaux ou encore dans les maisons de repos. Beaucoup de courageux rejoindront environ 350 messes de minuit. Enfin, plus de 760 célébrations sont proposées dans les diocèses et communautés francophones le jour de Noël, qui tombe cette année le dimanche 25 décembre.

    Il est intéressant de souligner la créativité et la convivialité observées dans de nombreuses communautés catholiques. Des milliers d’enfants sont impliqués dans des contes et récits de Noël. Plusieurs repas solidaires de Noël rassembleront des centaines de bénévoles, d’isolés, de pauvres et de familles, comme par exemple ceux proposés par l’unité pastorale de Nivelles, l’unité pastorale de Boetendael à Uccle ou encore la communauté Sant’Egidio à Liège. On ne compte plus les concerts de Noël ni les activités en lien avec la fête de la nativité de Jésus-Christ.

    « Chaque année, Noël représente le pic des recherches des horaires de messe sur notre plateforme egliseinfo.be. Nous nous attendons à plus de 200.000 pages vues sur la période et plus de 100 recherches chaque minute le 24. Complémentaire aux sites internet des paroisses, egliseinfo.be facilite les recherches via les moteurs de recherche qui représentent 90% des accès à la plateforme.

    Outre les pratiquants réguliers, les catholiques en visite dans leurs familles ou en vacances recherchent les célébrations proches de leur lieu de vacances. La fête de Noël reste d’ailleurs une des plus grandes fêtes en Belgique », dit Jacques Galloy, initiateur de la plateforme egliseinfo.be. « De plus en plus de personnes recherchent les horaires des messes via internet. Notre service est de faciliter ces recherches avec les technologies informatiques les plus avancées. Nous travaillons en lien étroit avec les diocèses, les abbayes et des centaines de bénévoles. Chaque année, notre équipe mène une campagne de Noël en contactant les lieux de culte et en proposant des formations », explique Gabriel Crutzen, webmaster d’egliseinfo.be.

    Pour les chrétiens, la fête de Noël tire son nom du latin natalis qui signifie « naissance » ou « nativité ». Elle célèbre la naissance de Jésus, Fils de Dieu, le Sauveur attendu, annoncé par les prophètes. Le nom de Jésus veut dire en hébreu « Dieu sauve ». Ce nom même révèle son identité et sa mission, sauver les hommes et les conduire vers Dieu, le Père. La fête de Noël constitue en premier lieu une célébration de la vie et de l'innocence.

    L'histoire de cet enfant né dans une étable a un sens pour tout le monde. Lorsque l'on se réunit en famille pour fêter Noël, en accordant une place particulière aux enfants et en ouvrant sa maison à autrui, aux réfugiés, aux pauvres et aux isolés, cela participe à l'esprit de Noël, que l'on soit croyant ou non.

    Pour les Chrétiens du monde entier, Noël est la fête la plus importante avec Pâques. Elle est apparue dans le calendrier chrétien au 4ème siècle à Rome. La date du 25 décembre fut choisie car elle s'accordait particulièrement bien avec la symbolique de la nativité. En effet, Jésus-Christ est “lumière pour le monde” d’après les écritures bibliques. Aussi, la date est proche du solstice d'hiver qui s'accompagnait de rites païens depuis l’Antiquité. En effet, une fois le solstice d'hiver passé, le jour croît jusqu'au solstice d'été. Le jour l'emporte enfin sur la nuit. Déjà au 8è siècle avant Jésus-Christ, le prophète Isaïe proclamait à Jérusalem: “Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de l’ombre, une lumière resplendit”.

    Contacts :
    Gabriel Crutzen, webmaster, +32 470 03 21 74, support@egliseinfo.be
    Jacques Galloy, initiateur, +32 (4) 374 23 74, +32 (497) 44 67 36 info@egliseinfo.be
    Gaudeto sprl - Chemin du Frise 46, 4671 Saive

    A propos d’Egliseinfo.be : Egliseinfo.be est une start-up catholique belge qui géolocalise gratuitement les clochers et les horaires des célébrations.