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BELGICATHO - Page 366

  • Sept ans de prison requis contre le cardinal Becciu

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    Cardinal Becciu : le tribunal du Vatican requiert sept ans de prison

    Analyse 

    Le procureur du tribunal de l’État de la Cité du Vatican a réclamé, mercredi 26 juillet, une peine de sept ans de prison contre le cardinal Angelo Becciu, accusé, avec neuf autres mis en cause, d’avoir pris part à des investissements financiers calamiteux pour le Saint-Siège. Une première.

    L’événement marque déjà l’histoire de la justice du plus petit État du monde. Dans la salle polyvalente qui accueille, depuis plus de deux ans, le procès du cardinal Angelo Becciu et de neuf autres accusés, le procureur du tribunal de la Cité du Vatican a requis, mercredi 26 juillet, une peine de prison de sept ans et trois mois à l’encontre du prélat italien.

    Ancien homme fort de la Secrétairerie d’État, où il a exercé entre 2011 et 2018, la fonction clé de substitut – l’équivalent de secrétaire général du gouvernement et de ministre de l’intérieur –, le cardinal sarde est accusé d’avoir donné son feu vert à un investissement immobilier calamiteux fait par le Vatican à Londres. Mais la justice vaticane lui reproche aussi d’avoir attribué 575 000 € à une femme présentée comme une experte en relations internationales censément chargée de faire libérer une otage au Mali, et 125 000 € à la Caritas de Sardaigne dirigée par son frère.

    Le promoteur de justice du Vatican, équivalent du procureur dans le système judiciaire français, a également requis une amende de 10 329 € à l’encontre du cardinal, et la confiscation de 14 millions d’euros, à hauteur du préjudice évalué. Ces demandes sont assorties de l’interdiction à vie d’exercer une quelconque fonction publique au sein du Vatican.

    Soixante-treize ans de prison

    C’est la première fois que le tribunal civil du Vatican juge un cardinal, qui, jusqu’à 2021, ne pouvait comparaître que devant ses pairs. Mais François a modifié cette règle en avril 2021, pour permettre l’ouverture du procès contre le cardinal Becciu, que le pape avait, en septembre 2020, relevé de toutes ses prérogatives cardinalices – dont le droit de vote en cas de conclave.

    Face aux bancs des accusés, tous vides mercredi 26 juillet, le promoteur de justice Alessandro Diddi a réclamé, en tout, soixante-treize ans de prison répartis parmi les 10 mis en cause, dont treize ans et trois mois pour Fabrizio Tirabassi (employé à la Secrétairerie d’État), onze ans et cinq mois pour Raffaele Mincione (intermédiaire financier) et neuf ans et neuf mois pour Enrico Crasso (intermédiaire financier historique du Saint-Siège).

    Tous sont accusés d’avoir pris part à l’investissement par le Vatican, entre 2014 et 2018, d’un immeuble situé à Londres, au 60 Sloane Avenue, qui s’était révélé très rapidement une opération calamiteuse pour le Saint-Siège. En tout, ces locaux, dont le Vatican espérait tirer de confortables revenus après les avoir transformés en appartements de luxe, lui ont finalement causé une perte de 176 millions d’euros. À l’époque, la Secrétairerie d’État avait payé 350 millions de livres (409 millions d’euros) pour un immeuble qui valait en réalité 129 millions de livres (151 millions d’euros). Selon les enquêteurs du Vatican, des intermédiaires se sont servis de cette opération pour empocher 2,5 millions d’euros.

    Les 67 audiences de ce procès-fleuve, et qui doit se poursuivre encore tout l’automne, avec les plaidoiries de la défense, ont révélé un système d’incompétence et d’opacité généralisée, au sein de la Secrétairerie d’État, dans la gestion des investissements financiers du Saint-Siège. Les débats ont également fait apparaître des pratiques mafieuses entre les différents acteurs convoqués à la barre, comme des menaces personnelles ou des enregistrements audio accomplis en secret. Le cardinal Angelo Becciu avait ainsi, par exemple, enregistré, sans le lui dire, une conversation avec le pape François en juillet 2021, alors que ce dernier sortait à peine de l’hôpital après une opération du côlon.

    Les contestations du cardinal

    Dans une déclaration publiée à la mi-journée, les avocats du cardinal Becciu ont de nouveau contesté toutes les accusations faites à l’encontre de leur client. « Les réquisitions du promoteur de justice ne tiennent pas compte du déroulement du procès, qui a démontré l’innocence absolue du cardinal aussi bien concernant le Palais de Londres que pour toute autre opération », affirment les défenseurs du prélat sarde.

    Le tribunal de l’État de la Cité du Vatican, présidé par l’ex-juge anti-mafia Giuseppe Pignatone, devrait rendre sa décision avant Noël, après avoir entendu les plaidoiries de la défense, au cours des 18 audiences encore prévues à partir du 27 septembre.

  • La liberté religieuse en danger dans l'Union européenne, selon un rapport de l'USCIRF

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    La liberté religieuse en danger dans l'Union européenne, selon un rapport de l'USCIRF

    26 juillet 202

    Les musulmans, les juifs, les chrétiens et les groupes injustement stigmatisés comme "sectes" sont de plus en plus victimes de la laïcité et d'une hostilité généralisée à l'égard de la religion.
    par Massimo Introvigne 

    The cover of the new USCIRF report.
    La couverture du nouveau rapport.

    "L'Union européenne (UE) et nombre de ses États membres sont actifs dans la promotion de la liberté religieuse à l'étranger. Pourtant, certains pays de l'UE ont maintenu ou mis en œuvre des lois et des politiques qui restreignent les droits des groupes religieux minoritaires ou les affectent de manière discriminatoire. Ces politiques indûment restrictives ont pour effet secondaire d'encourager la discrimination au niveau sociétal". 

    Tels sont les premiers mots d'un nouveau rapport excellent de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), publié en juillet 2023. L'USCIRF est une commission indépendante et bipartisane du gouvernement fédéral américain, créée par la loi de 1998 sur la liberté religieuse internationale (IRFA). Ses commissaires sont nommés par le président et par les leaders du Congrès des deux partis politiques.

    Tous les États membres de l'Union européenne proclament leur soutien à la liberté religieuse, note le rapport, mais beaucoup ne la respectent pas dans la pratique, la considérant comme un droit inférieur au regard de la sécurité nationale, des droits de certaines minorités non religieuses, d'une notion erronée de la liberté individuelle et de l'idée de certains États selon laquelle les citoyens ne devraient pas créer de communautés "séparatistes" dont les valeurs sont différentes de celles de la majorité. Si la France est souvent citée dans le rapport comme un exemple typique de ces problèmes, d'autres pays sont également mentionnés.

    Différentes minorités religieuses sont visées. Les juifs et les musulmans souffrent de l'interdiction de porter des vêtements distinctifs tels que le hijab islamique et la kippa juive dans les lieux publics (certains États ciblent également le turban sikh). Par ailleurs, "les défenseurs des droits des animaux et les hommes politiques, bien que pour des raisons différentes, plaident souvent en faveur de restrictions de l'abattage rituel ou religieux dans l'ensemble de l'UE. Ces restrictions excluent systématiquement les juifs et les musulmans de la société européenne en compliquant leur capacité à se conformer aux lois alimentaires religieuses, obligeant les individus à abandonner une doctrine religieuse profondément ancrée". 

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  • Barbie : un film à charge contre les hommes qui manque cruellement de subtilité

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    D'Anne Guerry sur le site du Figaro via le blog "Pour une école libre au Québec" :

    Barbie, un film de propagande néoféministe et misandre ?

    26 juillet 2023

    Texte d’Anne Guerry est élève à l’École normale supérieure de Lyon, paru dans Le Figaro.

    En mêlant combat féministe et hypersexualisation de la femme, la réalisatrice Greta Gerwig signe un film à charge contre les hommes qui manque cruellement de subtilité.

    Ces derniers jours, certains passants ont pu voir des files parfois interminables devant les cinémas, mais ce n’était pas pour le nouveau film de Christopher Nolan, Oppenheimer, sur l’invention de la bombe atomique aux États-Unis.

    Ces files d’attente géantes étaient plutôt parsemées de perfectos rose bonbon, de minijupes tape-à-l’œil et de dessus pailletés, à l’image du style vestimentaire de la célèbre poupée Barbie commercialisée en 1959 par la société américaine Mattel. 64 ans plus tard, la société américaine commande un film pour faire la promotion de sa poupée, et confie le projet à la réalisatrice féministe Greta Gerwig. Après une promotion forcenée (on a pu voir une maison Barbie sur Airbnb, des collaborations avec de nombreuses marques de vêtements, des menus roses chez Burger King, une page Google qui s’affiche en rose lors des recherches en rapport avec le film), l’objectif semble donc atteint : la poupée bimbo fait à nouveau parler d’elle.

    Pourtant, outre l’ampleur hors du commun de la promotion du film, l’histoire, elle, est on ne peut plus commune : Barbie mène une vie parfaite à Barbieland, monde dans lequel les femmes ont accès à tous les métiers et à toutes les responsabilités, et où les Ken (les poupées masculines), cherchent désespérément à attirer l’attention d’une d’entre elles en se pavanant sur la plage. Le ton est donné. Mais, après un voyage dans le « vrai monde », Ken s’inspire du patriarcat qu’il y a observé et l’applique à Barbieland. Les Barbies sont alors réduites à servir les hommes, jusqu’à ce qu’elles se révoltent et obtiennent pour de bon le pouvoir.

    Dans le « vrai monde », les hommes sont tous machos et grossiers, ils méprisent les femmes et aucune d’elles n’a de responsabilités. À Barbieland, les Ken sont profondément stupides et superficiels, totalement dépendants des Barbies, alors que ces dernières n’ont que faire de leurs partenaires masculins. Le message est clair : la femme n’a pas besoin de l’homme, et c’est en se passant de lui qu’elle pourra s’émanciper et être pleinement femme. L’homme est une charge, si ce n’est une menace, pour la femme. Bien loin d’une histoire d’amour, la relation entre Barbie et Ken s’achève par un Ken en pleurs, qui regrette le patriarcat et qui accepte finalement le pouvoir des Barbies. Ce final grotesque et caricatural est à l’image de l’ensemble du film, ponctué de références peu subtiles et de tirades victimaires dans lesquelles les femmes expliquent la difficulté qu’elles éprouvent dans un monde phallocentré.

    Mais alors que le pouvoir est donné aux femmes et que les hommes sont tournés en dérision permanente, il faut encore déconstruire l’image stéréotypée de la poupée hypersexualisée. Pour dissimuler le paradoxe de la féministe privilégiée blonde, blanche, grande et mince qu’incarne Margot Robbie, la réalisatrice l’accompagne d’autre Barbies de toutes ethnies et de toutes morphologies confondues. C’est également la ligne adoptée par Mattel pour commercialiser ses poupées aujourd’hui : en faire des emblèmes d’inclusion ! Mais on peut s’interroger à raison sur l’opportunisme de cette démarche, où le libéralisme culturel est mis au service du capitalisme consumériste.

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  • Lisbonne : à la recherche du Seigneur Jésus

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    De George Weigel sur le Catholic World Report :

    À la recherche du Seigneur Jésus à Lisbonne

    En pensant à l'exemple le plus récent d'un catholicisme abruti par la 'religion du soyez gentils', je me suis souvenu d'une approche radicalement différente pour expliquer la relation du Seigneur Jésus aux aspirations des jeunes cœurs.

    26 juillet 2023

    À la mi-mai, j'ai passé deux jours intenses à Lisbonne, où une nouvelle édition portugaise de mes Lettres à un jeune catholique était en cours de préparation en tant que ressource catéchétique pour les Journées Mondiales de la Jeunesse 2023. Dans cette ville merveilleuse et aux alentours, j'ai eu le plaisir de rencontrer des éducateurs catholiques de tout le Portugal ; j'ai été accueilli pour des discussions dans deux paroisses dynamiques ; et j'ai eu droit à une visite éclair au QG des Journées Mondiales de la Jeunesse : un ancien commissariat militaire, où une armée d'un autre genre - un régiment de jeunes activistes catholiques énergiques - s'occupait de la logistique d'un rassemblement international qui mettrait à l'épreuve la capacité d'un "planificateur d'événements" de la société la plus coûteuse. Dans chacune de ces rencontres, j'ai trouvé un grand espoir que les JMJ-2023, sous la protection maternelle de Notre-Dame de Fatima, dynamiseraient la nouvelle évangélisation au Portugal et peut-être dans toute l'Europe occidentale.

    Je ne peux donc pas imaginer que mes amis portugais étaient remplis d'une joie pentecôtiste lorsque le coordinateur des JMJ, l'évêque auxiliaire de Lisbonne Américo Aguiar, a déclaré dans une interview du 6 juillet que, lors des JMJ-2023, "nous ne voulons pas convertir les jeunes au Christ ou à l'Église catholique ou à quoi que ce soit de ce genre". L'objectif des JMJ-2023 était plutôt de créer une situation dans laquelle chaque jeune pourrait dire : "Je pense différemment, je ressens différemment, j'organise ma vie différemment, mais nous sommes frères et nous allons ensemble pour construire l'avenir".

    Ce renoncement frappant au grand envoi en mission - "Allez et faites de toutes les nations des disciples... enseignez-leur tout ce que je vous ai prescrit" (Matthieu 28:19-20) - n'aurait peut-être pas résonné au-delà du Portugal si le pape François n'avait pas annoncé, trois jours plus tard, son intention de créer Mgr Aguiar cardinal le 30 septembre. La bagarre habituelle sur Internet s'en est suivie, et l'auxiliaire de Lisbonne, ressentant manifestement une certaine pression, a expliqué que ses propos avaient été sortis de leur contexte ; tout ce qu'il disait, c'est qu'il n'y aurait pas de "prosélytisme" lors des JMJ-2023.

    Ce que l'évêque et cardinal désigné n'a pas expliqué, c'est pourquoi l'accomplissement du grand envoi en mission par l'évangélisation et la catéchèse - jusqu'à présent considérées comme des composantes essentielles de toute Journée mondiale de la jeunesse - constituait du "prosélytisme".

    En réfléchissant à ce dernier exemple de catholicisme abruti par 'la religion du soyez gentils' (religion of nice), je me suis souvenu d'une approche radicalement différente pour expliquer la relation du Seigneur Jésus aux aspirations des jeunes cœurs. C'est l'approche adoptée par le pape Jean-Paul II à Tor Vergata, à Rome, au cours de la veillée nocturne précédant la messe de clôture des Journées mondiales de la jeunesse 2000. Le pape avait placé le Christ au centre d'un immense rassemblement de jeunes adultes catholiques en prononçant ces mots mémorables :

    C'est Jésus que vous cherchez quand vous rêvez de bonheur ; il vous attend quand rien d'autre ne vous satisfait ; il est la beauté qui vous attire tant ; c'est lui qui provoque en vous cette soif de plénitude qui ne vous laissera pas vous contenter d'un compromis ; c'est lui qui vous pousse à vous défaire des masques d'une vie factice ; c'est lui qui lit dans vos cœurs vos choix les plus authentiques, ceux que les autres essaient d'étouffer. C'est Jésus qui suscite en vous le désir de faire quelque chose de grand de votre vie, la volonté de suivre un idéal, le refus de vous laisser abattre par la médiocrité, le courage de vous engager humblement et patiemment à vous améliorer et à améliorer la société, à rendre le monde plus humain et plus fraternel.

    Un christocentrisme aussi solide n'est pas, selon moi, du "prosélytisme". C'est un témoignage chrétien de la vérité chrétienne. C'est une affirmation qui allie conviction et compassion. C'est une explication de la confession fondamentale de la foi chrétienne : Kýrios Iēsoûs, "Jésus est Seigneur". Et c'est ce christocentrisme qui a inspiré des millions de jeunes catholiques qui ont participé aux Journées mondiales de la jeunesse depuis 1984 à devenir les disciples missionnaires pour lesquels ils ont été baptisés.

    En ce qui concerne le fastidieux psychobabillage sur le fait de marcher ensemble vers l'avenir, l'évêque Aguiar et d'autres qui s'y adonnent pourraient reconsidérer l'histoire magnifiquement élaborée de Saint Luc des deux disciples marchant vers Emmaüs l'après-midi du dimanche de Pâques (Luc 24:13-35). Ils marchaient ensemble. Mais ils marchaient dans la mauvaise direction jusqu'à ce qu'ils rencontrent le Ressuscité. Ils ont alors recommencé à marcher ensemble, mais désormais dans la bonne direction : vers une Jérusalem transformée par la résurrection, à partir de laquelle eux et les autres qui avaient rencontré le Seigneur Jésus seraient envoyés dans le monde entier pour inviter les autres à "la cité du Dieu vivant" (Hébreux 12:22).

    C'est cette "marche ensemble" que les Journées mondiales de la jeunesse devraient inspirer : une marche ensemble qui mène au Christ et à la mission.

    (La chronique de George Weigel "The Catholic Difference" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver).

  • L'idéologie du genre est destinée à détruire les familles (cardinal Maradiaga)

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    De kath.net/news :

    Cardinal Maradiaga : "L'idéologie du genre est destinée à détruire les familles".

    26 juillet 2023

    Pour le Président international de Caritas depuis de nombreuses années, "Cette mauvaise herbe ne devrait pas envahir notre société... Le plan de Dieu pour la famille est que l'homme et la femme forment une alliance d'amour dans le mariage et dans la famille".

    Tegucigalpa (kath.net) "L'idéologie du genre est destinée à détruire les familles, à détruire les garçons et les filles en leur inculquant des idées totalement diaboliques", a déclaré ce week-end dans son homélie le cardinal Rodríguez Maradiaga, conseiller émérite du pape et archevêque émérite de Tegucigalpa (Honduras). C'est ce qu'a rapporté le journal "El Heraldo", publié au Honduras. "Cette mauvaise herbe ne devrait pas envahir notre société, nous ne devrions pas la laisser faire. Le plan de Dieu pour l'amour et la famille est très clair dans la Parole. Le plan de Dieu pour la famille est que l'homme et la femme forment une alliance d'amour dans le mariage et dans la famille". Les explications du cardinal interviennent alors que la veille, des parents, des responsables religieux et des organisations de la société civile ont manifesté dans sept villes du Honduras contre la loi globale sur l'éducation qui affirme l'intégration de la dimension de genre. Il a en outre appelé à éviter la polarisation croissante et les querelles : "Nous devons arracher les mauvaises herbes, nous indigner du mal, mais éviter d'accuser les autres et de tomber dans le découragement et la dépression".

    Le cardinal Maradiaga a été membre du Conseil des cardinaux du pape François de 2013 à janvier 2023, où il a notamment été le coordinateur du Conseil. Outre sa formation théologique (il est docteur en théologie morale), le père salésien est diplômé de l'université d'Innsbruck en psychologie clinique et psychothérapie. De 1995 à 1999, il a été président du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), et de 2007 à 2015, il a été le président international de Caritas. Depuis de nombreuses années, le cardinal est également considéré en Europe comme un orateur de cérémonie et un partenaire de discussion très apprécié.

  • Ce sont bien les chromosomes qui font de nous une “femme” ou un “homme”

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Ce sont les chromosomes qui font de nous une femme ou un homme, « de la tête aux pieds »

    25 juillet 2023

    « Pour la majorité », « le simple fait d’évoquer un cerveau sexué serait de l’ordre de l’hérésie ». Dans un entretien pour le journal Le Figaro, Claudine Junien, professeur émérite de génétique médicale, membre correspondante de l’Académie nationale de médecine, et co-auteur avec Nicole Priollaud de l’ouvrage C’est votre sexe qui fait la différence, déplore la « confusion » entre « genre » et « sexe ». Une « confusion » telle que « pour certains, changer de sexe serait comparable à changer de genre ».

    Pas d’hormones sans chromosomes

    Pourtant, ce sont bien les chromosomes, présents dès la conception « dans chacune de nos milliers de milliards de cellules » qui « font de nous une “femme” avec la paire de chromosomes sexuelle XX ou, un “homme”, avec la paire XY, de la tête aux pieds ». Les gènes des chromosomes sexuels permettent d’exprimer de manière différente « un tiers de l’ensemble de nos gènes », selon que l’on est un homme ou une femme.

    Les hormones qui apparaissent entre la 6e et la 8e semaine de grossesse « ne seront jamais seules mais toujours accompagnées de ces chromosomes et de leurs gènes, qui sont eux, dans toutes nos cellules et tout au long de la vie ». En outre, elles varieront en quantité : de la grossesse à la ménopause, en passant par la puberté.

    Des différences anatomiques

    Le résultat se traduit par « des différences anatomiques notables entre femmes et hommes ». Ainsi, « la masse maigre est, en moyenne, de 36% supérieure chez les hommes ». Leur masse musculaire est « 73% plus importante dans les bras », « ce qui accroît considérablement la force des hommes par rapport à celle des femmes ». Des différences qui ne disparaissent pas sous l’effet des hormones.

    Dès lors « est-il juste de laisser concourir ces individus devenus femelles par leur genre mais restées mâles par leur sexe -présent dans toutes leurs cellules- contre des femmes ? », interroge le professeur. « Pour embrasser une carrière de pilote d’avion, personne ne trouve à redire au fait qu’il faille réussir à des tests de vision et d’audition ».

    Des conséquences sur la santé

    L’autisme « touche 4 à 5 fois plus les garçons que les filles, qui sont diagnostiquées plus tardivement », souligne Claudine Junien. Par ailleurs, l’anorexie atteint, elle, 9 filles pour un garçon.

    « Depuis le milieu des années 2000 la recherche a pu mettre en évidence que la transmission du stimulus douloureux passe par des types cellulaires différents, des cellules T du système immunitaire chez les femmes et des cellules de la microglie du système nerveux chez les hommes », indique le professeur. « Ce qui expliquerait pourquoi les femmes sont plus “douillettes” que les hommes ». Et « au niveau moléculaire, l’étude des niveaux d’expression des gènes dans différents tissus de femmes et d’hommes déprimés ont montré que pour la dépression les réseaux de gènes impliqués dans 6 régions différentes du cerveau diffèrent beaucoup plus qu’ils ne se ressemblent, entre les femmes et les hommes ».

    Face à la multiplication de ces exemples, Claudine Junien appelle à « chercher de nouveaux médicaments de façon différente », pour traiter chaque personne de la meilleure façon possible.

    Source : Le Figaro, propos recueillis par Eugénie Bastié (25/07/2023)

  • L'impact des smartphones sur la famille et la vie de couple vu par un spécialiste

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    D'Elizabeth Self sur zenit.org :

    « Commencez, Rencontrez Et Terminez Chaque Journée Par Une Connexion Positive »

    Cinq questions sur l’impact des smartphones sur la famille et la vie de couple

    L’avis d’un spécialiste

    Après une carrière dans le journalisme, dans les affaires publiques au Département d’État et au sein de sa propre entreprise à but non lucratif, c’est le divorce de son frère qui a incité Peter McFadden à reconsidérer sa conception du mariage et à s’orienter vers la profession de conseiller conjugal. Depuis 20 ans, il exerce auprès de plus de 5 500 couples dans le monde entier. Il accorde une attention particulière aux relations sociales des couples et les aide à développer des habitudes quotidiennes communes qui sauvent leur mariage et renforcent leurs liens. L’IFS l’a récemment interviewé mettre à profit son expérience en matière de communication conjugale, notamment en ce qui concerne l’utilisation des smartphones.

    Elizabeth Self : Quelles anecdotes avez-vous recueillies qui illustrent le type de difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux couples mariés ?

    Peter McFadden : J’ai récemment rencontré un [jeune] couple marié de 21 et 23 ans. J’ai été très inquiet après les avoir rencontrés. TikTok est une invention relativement récente et ce mari de 21 ans a pratiquement grandi avec. La femme s’est plainte : « Je me lève de la table de la salle à manger pour aller chercher du ketchup, cela ne me prend pas plus de deux minutes et [quand je reviens] il est sur TikTok. »  Son mari a répondu : « Mais je m’ennuyais ! »

    Si vous ne pouvez pas survivre à une minute ou deux de calme sans être sur TikTok à table, c’est blessant, ce n’est pas une simple distraction.

    Dans le cas d’un des couples que je suis en France, ils se sont disputés devant moi pendant 10 minutes chacun, accusant l’autre de regarder d’abord son Blackberry avant de se dire bonjour. Cela aurait fait sensation sur YouTube si j’avais pu enregistrer cette dispute et la poster.

    J’ai un patient qui fait partie non pas d’une, mais de trois ligues de football. Sa pauvre petite amie m’a dit : « J’ai dû créer ma propre équipe de football pour me connecter avec lui. »

    J’ai également travaillé avec un couple extraordinaire mais, cinq ans plus tard, la femme a eu une aventure amoureuse. Bien sûr, l’homme était désemparé, mais d’une certaine manière, c’était de sa faute parce qu’il était trop investi dans son travail et qu’il ne prenait pas de temps pour elle.

    E. Self : Pourriez-vous nous décrire les couples que vous conseillez et le type de conseil que vous leur proposez ?

    McFadden : Mes services sont installés au cœur de New York. La plupart de mes couples gagne plus de 150 000 dollars par an, à deux. Je dirais qu’au moins 90 % d’entre eux ont au moins un diplôme universitaire ou un diplôme d’études supérieures, voire plus. Mais 10 % ne sont jamais allés à l’université. Même si 90 % de mes patients ont fait des études supérieures, environ 500 avec lesquels j’ai travaillé ont de faibles revenus.

    60 à 70 % de mon travail est aujourd’hui axé sur la préparation au mariage. J’ai eu, par exemple, un couple de Mexicains qui vivait à New York à l’époque où je dispensais mes cours de préparation au mariage, il y a 13 ans. Ils vivent aujourd’hui à Mexico. Ils m’ont appelé via WhatsApp : « Peter, nous avons besoin d’aide. » Après toutes ces années, ils ont pris l’avion de Mexico pour me rejoindre à New York afin de bénéficier d’une consultation. Une grande partie de ma pratique consiste à soutenir les couples que j’ai conseillés dans le passé.

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  • Inde : les Kukis chrétiens de plus en plus harcelés

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse via zenit.org :

    Inde : Les Kukis chrétiens harcelés

    Reportage de l’AED

    Au sein même du parti hindou nationaliste au pouvoir BJP, certaines voix s’élèvent contre la complicité du gouvernement dans les violences antichrétiennes qui frappent le Manipur depuis le mois de mai 2023.

    La situation dans l’État indien du Manipur continue de susciter de vives inquiétudes, car la violence contre les chrétiens fait des ravages et le nombre d’églises et d’édifices chrétiens ayant été détruits se compte maintenant par centaines, et continue d’augmenter.

    Le diocèse d’Imphal

    Le Cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, a publié une brève note le 9 juillet, dans laquelle il expliquait que la situation causait « de l’anxiété à tout le monde et de la souffrance aux habitants de la région », assurant que l’épiscopat indien était en communion avec le diocèse local d’Imphal, et essayait de trouver des moyens d’aider.

    Des sources locales ont accusé le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), qui a une base nationaliste, d’attiser la violence. Cette théorie a pris encore plus de poids avec la démission, le 13 juillet, du vice-président du parti dans le Mizoram, État voisin du Manipur.

    Dans sa lettre de démission, R Vanramchhuanga a déclaré que malgré le fait que les militants avaient déjà brûlé 357 églises chrétiennes et bâtiments appartenant à différentes Églises, les dirigeants des gouvernements locaux et centraux, aux mains du BJP, n’avaient pas encore condamné ces actions : « Par conséquent, je crois que la démolition massive des églises chrétiennes au Manipur a été soutenue par l’État et les autorités centrales » a déclaré le politicien.

    Ce qui a commencé comme une demande du groupe Meitei d’être enregistré sur la liste des groupes défavorisés ayant accès à des prestations spécifiques s’est rapidement transformé en attaques lancées contre les tribus montagnardes chrétiennes, les Kukis et les Nagas. De violentes attaques menées par des groupes de militants Meiteis ont causé des incendies sur des villages entiers, la mort de plus d’une centaine de civils Kukis innocents et la destruction d’églises catholiques et protestantes, dont beaucoup appartenaient à des chrétiens Kukis. Cela peut donc être décrit comme une persécution ouverte contre les chrétiens.

    Deux exemples de destructions des biens de l’Église dont les détails ont été transmis à l’AED et montrent clairement la méthodologie et les intentions des assaillants.

    Paroisse Saint-Paul

    Le 3 mai, selon un rapport du diocèse d’Imphal reçu par l’AED, plusieurs militants Meiteis sont entrés dans la paroisse et le centre de formation pastorale Saint-Paul, situé à Sangaiprou, qui dessert des personnes de diverses communautés ethniques.

    « Vers 20h30, une foule est arrivée et a commencé à vandaliser et à détruire l’église et les biens qui s’y trouvaient. Ils ont brisé les vitres, les portes, l’intérieur de l’église, les statues, les crucifix, le matériel de sonorisation, les instruments de musique et tout ce qui se trouvait dans l’église, et ont mis le feu à l’autel ».

    © AED

    © AED

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  • Israël : l'intimidation des juifs orthodoxes à l'égard des chrétiens se fait plus pressante

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    De Nicola Scopelliti sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    ISRAËL
    L'intimidation des juifs orthodoxes à l'égard des chrétiens augmente

    Israël, une fois de plus, intimide les chrétiens en Galilée, au sanctuaire Stella Maris à Haïfa. Et encore sur le Mont Sion. Les juifs orthodoxes revendiquent la possession des lieux de culte chrétiens.

    26_07_2023

    Des actions d'intimidation contre les chrétiens en Galilée se produisent de nouveau. Le sanctuaire Stella Maris, situé sur le mont Carmel, une colline surplombant la ville de Haïfa, a de nouveau fait l'objet d'attaques de la part de juifs orthodoxes. Il ne s'agit plus d'incidents isolés, ils se produisent aussi bien dans le nord que dans le sud d'Israël. Ces actes d'intimidation ne doivent pas être considérés comme de "petits actes de xénophobie" comprenant "des graffitis, des actes de vandalisme, des insultes, des bousculades, des crachats", mais lorsqu'ils sont analysés dans leur ensemble, ils révèlent un fil conducteur qui les unit et converge vers un seul objectif.

    Plus de trente chassidim, venus en bus, disciples du rabbin Eliezer Berland de la Yeshiva Shuvu Achim, se sont rendus au monastère Stella Maris, avec l'intention de prier à l'endroit où, selon eux, le prophète Elisée est enterré, affirmant que ce lieu leur appartient. Mais depuis le jour où ils ont tenté pour la première fois d'occuper l'église, un groupe de catholiques garde le lieu saint. Cette présence a jusqu'à présent permis d'empêcher l'occupation du lieu saint. Lors d'une tentative d'invasion, qui s'est heureusement soldée par un échec, ils ont été violemment chassés de l'église, et l'affrontement entre les deux factions s'est poursuivi à l'extérieur du monastère. Les pères carmélites, gardiens du lieu saint, ont alerté la police qui, arrivée sur les lieux, a séparé les groupes et ordonné aux chassidim de remonter dans le bus qui les avait conduits au Mont Carmel.

    Mais la peur se répand parmi les chrétiens de la région, notamment parce que dimanche dernier, toujours à Haïfa, une personne accompagnée d'un chien en laisse est entrée dans l'église de Mar Elias, dans le quartier de Wadi Nisna, pendant la célébration de la messe avec l'intention de perturber l'office religieux. Après plusieurs insistances des fidèles présents, l'homme s'est éloigné en revendiquant le lieu saint. "Les chrétiens arabes soupçonnent les ultra-orthodoxes de vouloir s'emparer de l'église, comme ils l'ont fait à al-Khader, un lieu important pour les fidèles des trois religions monothéistes, mais qui a été rénové ces dernières années et est maintenant principalement utilisé pour la prière juive. Les provocations au monastère et à l'église se sont répétées ces derniers mois", a déclaré Jafar Farah, directeur du Centre Mossawa, une organisation qui défend les droits des Arabes israéliens.

    Hier matin, entre-temps, nouvelles provocations : deux juifs extrémistes ont pénétré sur un terrain appartenant à l'Église orthodoxe sur le mont Sion, après avoir traversé un site archéologique. Plaçant des couvertures et des oreillers sur le sol, ils ont commencé à festoyer, dans ce qui était pour eux un bivouac légitime et régulier. Invités à quitter ce lieu, ils se sont mis à invectiver et à maudire l'homme qui s'était approché d'eux poliment et probablement avec crainte, en prononçant des expressions telles que : "Vous devez partir d'ici, vous et votre église bâtarde. Le mont Sion appartient au peuple juif et chaque instant supplémentaire de votre séjour est une grande honte". Selon certaines informations, les deux juifs portaient également des armes, ce qui a semé l'inquiétude parmi les personnes qui les avaient invités à quitter les lieux.

    Mais pourquoi cette haine antichrétienne ? Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa, nouvellement nommé cardinal, patriarche de l'Église mère de Jérusalem, commente : "L'une des causes se trouve dans l'éducation et le contexte culturel. Il y a des enfants qui crachent et crient sur les chrétiens, quelqu'un a dû leur apprendre cela. Il y a peut-être une jeune génération, probablement dans les colonies, qui a grandi dans un contexte extrémiste et polarisé et qui ne connaît pas la diversité. Mais nous ne pouvons que spéculer". Et il conclut : "Il est vrai que la plupart des attaquants sont des haredim et des sionistes religieux, et parmi eux de nombreux jeunes, mais il y a également eu de nombreuses réactions contre ces actes, de la part de membres de ces groupes. Il ne faut donc pas généraliser".

    La communauté chrétienne ne se décourage pas pour autant. La Custodie de Terre Sainte a construit une piscine de 16 mètres carrés dans le quartier chrétien, à l'intérieur des murs de la vieille ville. L'installation fera partie d'un nouveau centre sportif au lycée de Terre Sainte, propriété de la Custodie et financé par l'Union européenne, l'Agence française de développement et l'ambassade de France en Israël. "Lorsque la décision a été prise de construire la piscine ici, personne ne pensait que c'était possible. Ce centre est très important pour la vieille ville de Jérusalem, en particulier pour ses jeunes, car il les éloignera de l'alcool et de la drogue. Jérusalem et ses jeunes méritent ce projet", a déclaré le père Ibrahim Faltas, vicaire custodial.

  • Suivre les 2.000 Belges aux JMJ de Lisbonne avec 10 journalistes et correspondants sur 1RCF BELGIQUE

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  • C'est officiel : Marko Ivan Rupnik est expulsé de la Compagnie de Jésus

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    D'Elise Ann Allen sur Crux :

    Les Jésuites officialisent : Le prêtre-artiste accusé d'abus est expulsé de l'ordre

    24 juillet 2023

    ROME - Un mois après avoir annoncé l'expulsion du père Marko Ivan Rupnik, prêtre-artiste accusé d'avoir abusé sexuellement de plusieurs femmes adultes, pour cause de désobéissance, l'ordre des jésuites du pape François a confirmé la décision lundi.

    Le père Johan Verschueren, délégué permanent de la Compagnie de Jésus pour les maisons, les œuvres et les jésuites interprovinciaux à Rome, qui a supervisé l'enquête de l'ordre sur les allégations contre Rupnik, a fait cette annonce dans une lettre datée du 24 juillet.

    Le Père Verschueren a déclaré qu'étant donné que le délai de 30 jours prévu par le droit ecclésiastique pour permettre à M. Rupnik de faire appel du décret d'expulsion du 14 juin s'était écoulé, "nous pouvons déclarer aujourd'hui qu'il n'est plus un religieux jésuite".

    Cette confirmation signifie que Rupnik n'est plus un jésuite, même s'il reste pour l'instant un prêtre catholique. En ce qui concerne l'avenir, Verschueren a déclaré à Crux que l'ordre s'interrogeait également.

    "Nous vivons en fait avec les mêmes questions", a-t-il déclaré. "Le père Rupnik ne nous dira certainement pas où il se trouve et comment il conçoit son avenir.

    Le décret jésuite publié en juin indiquait que Rupnik avait été expulsé pour cause de désobéissance après avoir refusé l'ordre de quitter une maison jésuite rattachée au Centre Aletti qu'il avait fondé à Rome et de déménager dans un autre lieu, d'assumer la responsabilité de ses crimes passés et d'offrir une forme de réparation à ceux qui avaient lancé les allégations.

    Selon la lettre de Verschueren, il n'y a plus de maison jésuite rattachée à l'Aletti Center.

    Après l'annonce de l'expulsion de Rupnik, le Centre Aletti a publié sa propre déclaration disant que Rupnik avait demandé à quitter les Jésuites en janvier, bien avant qu'il ne reçoive l'ordre en mars de partir et de s'installer dans une autre communauté.

    Il a également déclaré que chacun des jésuites résidant dans la maison communautaire rattachée au centre avait également demandé à quitter la Compagnie de Jésus, et il a accusé les médias d'avoir lancé une campagne de diffamation contre Rupnik, affirmant qu'il avait nié toutes les allégations.

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  • Les confidences de Martin Mosebach, écrivain allemand catholique et réactionnaire

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    De Thomas Ribi et Benoît Neff  sur Neue Zürcher Zeitung :

    Martin Mosebach : "Je refuse de participer à l'hystérie de l'opinion publique allemande".

    Conservateur, catholique fervent et rétif à toutes les tendances à la mode : Martin Mosebach est tout ce qu'un écrivain allemand n'est pas aujourd'hui. Un entretien sur la patrie, l'Eglise et l'étrange travail d'écriture.

    20.07.2023

    "L'existence d'un écrivain est risquée. Si l'on devient un mauvais écrivain, on a raté sa vie" : Martin Mosebach.

    Le quartier de Westend à Francfort. Entre des bâtiments commerciaux sans visage et d'élégantes villas de l'époque des fondateurs, un immeuble d'habitation sans charme. Sur les balcons, des boulettes de nourriture sont accrochées pour les mésanges. Au troisième étage, un appartement étroit, encombré de meubles anciens, des bibliothèques, des tableaux du XIXe siècle sur les murs peints en sombre. Martin Mosebach, 71 ans, invite à entrer dans le salon, sert du café dans une cafetière en argent. "Nous sommes dans l'arche rescapée", dit-il. L'appartement dans lequel lui et sa femme ont longtemps vécu a brûlé il y a quatre ans. 

    Le jour de l'Épiphanie, l'arbre de Noël a pris feu et la moitié du mobilier a été détruite. Avec ce qui restait, Mosebach s'est retiré ici. Il s'assoit sur un élégant canapé Empire. Le vent souffle à travers les fenêtres ouvertes, par-dessus la rue, on aperçoit le parc Rothschild.

    Monsieur Mosebach, vous revenez tout juste de Rome, où vous avez travaillé sur votre prochain roman. Comment doit-on s'imaginer cela ? Vous vous asseyez à votre bureau à huit heures du matin et vous écrivez toute la journée ?

    Non, certainement pas à huit heures. Le début de matinée est consacré à la lecture. J'aime lire longtemps au lit. Ce qui est bien quand on travaille à l'étranger, c'est qu'il n'y a alors pas d'obligations, pas de repas en commun et ainsi de suite. Je ne dois tenir compte de rien. Je peux me glisser lentement dans l'écriture. Et ensuite y rester aussi longtemps que je le souhaite.

    Comment arrivez-vous malgré tout à une activité disciplinée ? Vous pourriez bien sûr avoir envie de rester au lit.

    Mais j'ai un objectif : le nouveau livre. Et c'est lié à une certaine inquiétude, surtout tant que j'en suis encore à un stade très précoce, où beaucoup de choses ne sont pas fixées. J'espère qu'il y aura des surprises, ce qui ne peut arriver que si l'on ne sait pas trop tôt où tout cela va aller.

    Ne craignez-vous pas que dans trois mois, vous ne sachiez toujours pas où vous en êtes ?

    C'est tout à fait possible. Mais c'est mon quatorzième roman. Il y a donc une certaine confiance. Même si, à chaque nouveau livre, j'ai l'impression d'avoir déjà écrit : C'est mon premier roman, je n'en ai jamais écrit et je ne peux pas m'appuyer sur une expérience. A un moment donné, une voix intérieure me dit : "Allez, ne fais pas semblant. Tu sais bien que même les situations les plus désespérées finissent par s'éclaircir."

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