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BELGICATHO - Page 460

  • Le grand retour de la Fête-Dieu à Liège

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    Lu sur le site web du diocèse de Liège :

    "Du 12 au 19 juin prochain, après deux ans de limitations à cause de l’épidémie du coronavirus, les célébrations à l’occasion de la Fête-Dieu auront bien lieu cette année; et ce, avec un programme complet et varié, ainsi que quelques nouveautés.

    La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles elle voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans l’Eglise universelle en 1264.

    C’est le jeudi 16 juin que la Fête-Dieu sera célébrée cette année avec comme point d’orgue la traditionnelle eucharistie à la Basilique Saint-Martin, à 19h, concélébrée par Mgr Jean-Pierre Delville et le nonce apostolique Mgr Franco Coppola, arrivé en Belgique en novembre 2021.

    Prier pour la paix

    A la suite de l’eucharistie, la procession du Saint-Sacrement descendra vers la ville pour arriver à la Cathédrale Saint-Paul. La soirée s’y poursuivra avec la NightFever, à partir de 21h, une veillée de prière et d’adoration, avec animation musicale et la possibilité pour tous de venir allumer une bougie pour la paix, comme signe d’espérance face à l’obscurité de la guerre, particulièrement en Ukraine. 

    L’église du Saint Sacrement à Liège est un autre lieu où la fête du Corpus Christi est particulièrement célébrée. Le dimanche 12 juin, aura lieu le vernissage de l’exposition “La Fête-Dieu, mémoire de Liège: souvenirs et traditions populaires, accessible toute la semaine. Le samedi 18 juin, à 18h, la Solennité de la Fête-Dieu y sera célébrée selon le missel de 1962 par Mgr Delville

    Le Sanctuaire Sainte Julienne de Cornillon propose également un programme accessible à tous, le samedi 18 juin avec, entre autres, un colloque sur l’origine du Sanctuaire et une animation pour les familles et enfants. 

    Une nouveauté cette année: la renaissance de la confrérie du saint Sacrement (1575) qui sera présentée lors d’une conférence, le lundi 13 juin, à 20h, à la Basilique Saint-Martin.

    Et un peu partout dans le diocèse auront lieu des temps d’adoration. Des processions traverseront villes et villages, en particulier dans les paroisses germanophones, comme à La Calamine ou à Burg-Reuland.

    François DELOOZ"

    Le programme complet est en ligne sur: www.liegefetedieu.be.

  • Archie Battersbee : une conversion qui transforme aussi le combat pour la vie

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    Archie Battersbee, 12 ans, de Southend (Essex), n’a pas repris conscience après avoir subi des lésions cérébrales lors d’un accident à domicile il y a deux mois.

    De Patricia Gooding-Williams sur le Daily Compass :

    Archie Battersbee : une conversion qui transforme aussi le combat pour la vie

    4-6-2022

    Dans l'attente de la décision du juge de la Haute Cour de mettre fin ou non à la vie d'Archie, 12 ans, que les médecins considèrent en état de mort cérébrale, sa famille apporte un témoignage important : convertie au catholicisme après l'accident, elle demande des prières et non des protestations publiques. C'est une reconnaissance publique de qui est le véritable Seigneur de la vie.

    L'histoire d'Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans dont le destin sera décidé lors d'une audience finale les 6 et 7 juin, est semblable à tous les autres cas poignants de fin de vie qui ont fait la une des journaux et que le Daily Compass a relatés. Pourtant, l'histoire d'Archie présente une particularité qui la rend également unique. Cette particularité tient au fait que son accident tragique a entraîné la conversion de toute la famille à la foi chrétienne. C'est cette nouveauté qui a convaincu Hollie que le seul moyen de combattre la cause d'Archie et d'obtenir une victoire juridique était la prière et non les protestations publiques.

    Quiconque a fait l'expérience traumatisante d'avoir un enfant gravement malade ou dont la vie est en grave danger, peut témoigner de la complexité et de la difficulté angoissante de considérer cet enfant sous l'angle de la vie éternelle. Pourtant, c'est la décision que la famille d'Archie a prise le lundi de Pâques dernier. Un jour exactement après le baptême d'Archie, le dimanche de Pâques, chaque membre de la famille a été baptisé catholique. C'est la clé de la manière radicale dont Hollie Dance juge les durs événements de sa vie quotidienne. À de nombreuses reprises lors d'interviews télévisées, déchirée par l'émotion et en larmes, elle répète aux téléspectateurs : "Dieu est le seul qui devrait prendre la vie de mon fils".

    Depuis le rétablissement d'Archie à l'hôpital, Hollie et ses enfants utilisent les médias sociaux pour tenir leurs amis et leur famille informés des progrès d'Archie et pour inviter tous ceux qui lisent leurs posts à prier pour Archie. En moins de deux semaines, des groupes de prière de nombreux pays du monde entier ont répondu à la demande d'Hollie Dance. Ella, la belle-sœur d'Archie, a déclaré au Daily Compass : "Ils n'ont jamais imaginé qu'ils recevraient une telle réponse, il y a d'innombrables messages portant le symbole des mains en prière de personnes en Italie, en Espagne, en Amérique, en Angleterre, en Australie et en Ukraine". "Tous ces messages d'amour donnent de la force à Hollie et à la famille, c'est bouleversant".

    Comme le nombre de fidèles priant pour Archie augmentait, Hollie a décidé d'inviter tout le monde à prier ensemble une fois par semaine. Chaque dimanche soir à 19 heures au Royaume-Uni, un service de prière a lieu à côté du lit d'Archie sur la page Facebook d'Hollie. Tandis que la caméra reste fixée sur une petite table de peluches, sous un tableau d'affichage rempli de cartes et de lettres de rétablissement, on peut entendre la voix paisible de l'aumônier de l'hôpital qui offre des prières de guérison pour Archie. Et tandis qu'Archie repose dans son lit d'hôpital, il est lui aussi devenu un instrument d'évangélisation et d'espoir pour le monde. Alors qu'Hollie est devenue un point de référence pour des milliers de personnes.

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  • Pentecôte sanglante au Nigeria : 50 fidèles tués et de très nombreux blessés

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    D'Emmanuel Akinwotu sur le site du Guardian :

    Nigeria : des hommes armés tuent des dizaines de personnes dans une attaque "satanique" contre une église catholique

    Au moins 50 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors d'une attaque pendant la messe du dimanche dans l'État d'Ondo.

    5 juin 2022

    Des hommes armés ont lancé un assaut contre une église catholique dans l'État d'Ondo au Nigeria pendant la messe, dimanche, tuant plus de 50 personnes dans une "attaque satanique", ont déclaré des responsables locaux et des bénévoles.

    Selon les autorités locales, les assaillants ont pris pour cible l'église catholique St François Xavier dans la ville d'Owo, alors que les fidèles étaient réunis le dimanche de Pentecôte. Ils ont abattu des paroissiens et fait exploser un engin explosif, ont rapporté les médias locaux.

    Selon les médecins, les responsables locaux et les volontaires qui aident les blessés, le bilan est d'au moins 50 morts, et des dizaines de personnes sont soignées dans des hôpitaux locaux débordés.

    Ogunmolasuyi Oluwole, législateur de l'État, a déclaré que des enfants figuraient parmi les morts. Des vidéos semblant provenir du lieu de l'attaque ont montré des fidèles de l'église gisant dans des mares de sang tandis que des personnes autour d'eux se lamentaient.

    Le gouverneur de l'État d'Ondo, Arakunrin Oluwarotimi Akeredolu, a condamné dimanche cette "attaque ignoble et satanique" et s'est engagé à retrouver les assaillants.

    Le révérend Augustine Ikwu, secrétaire de l'Église catholique d'Ondo, a déclaré dans un communiqué que l'attaque avait "dévasté la communauté". "Nous nous tournons vers Dieu pour consoler les familles de ceux qui ont perdu la vie", a-t-il ajouté. L'évêque et les prêtres de la paroisse sont sortis indemnes de l'attaque, a-t-il ajouté.

    Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, dont le gouvernement a été largement condamné pour avoir assisté passivement à une forte hausse de l'insécurité dans le pays, a également condamné l'attaque. "Quoi qu'il en soit, ce pays ne cédera jamais au mal et aux méchants et l'obscurité ne vaincra jamais la lumière", a-t-il déclaré.

    L'identité et le motif des assaillants n'étaient pas immédiatement clairs.

    Un médecin d'un hôpital de la ville d'Owo, dans le sud-ouest du pays, a déclaré à Reuters qu'au moins 50 corps avaient été déplacés vers le principal hôpital public d'Owo et vers l'hôpital catholique St Louis.

    Sunday Ajibola, bénévole dans l'un des hôpitaux de la ville, a déclaré avoir vu "rien de moins que 50 cadavres" et plusieurs autres blessés par balles et explosifs en train d'être soignés par des médecins. Les hôpitaux locaux lançaient des appels urgents pour obtenir du sang, a-t-il ajouté.

    Le Vatican a déclaré que le pape François priait pour les victimes, qui ont été "douloureusement frappées dans un moment de célébration".

    Adeyemi Olayemi, un législateur d'Ondo, a déclaré que l'attaque aurait été perpétrée par des terroristes de l'ethnie Fulani, parfois appelés bandits, qui ont mené des attaques incessantes principalement dans le nord du Nigeria, mais aussi dans d'autres parties du pays.

    Ces groupes sont nés d'un conflit historique entre les éleveurs et les communautés locales au sujet de l'accès à la terre et des empiètements sur les fermes privées. Ils ont perpétré des meurtres et des enlèvements en masse, exploitant le manque de sécurité rurale dans le pays.

    Selon M. Olayemi, il est probable que l'attaque ait été menée en représailles aux récentes restrictions imposées par le gouvernement de l'État sur les pâturages de l'Ondo, y compris dans les forêts où les assaillants ont mené des attaques. Ces restrictions ont été adoptées après une recrudescence des enlèvements dans l'État.

    "Nous avons bénéficié d'une meilleure sécurité depuis que les bergers ont été chassés de nos forêts par cette administration", a déclaré Olayemi. "Il s'agit d'une attaque de représailles pour envoyer un message diabolique au gouverneur".

    Alors qu'une grande partie du Nigeria a lutté contre les problèmes de sécurité, Ondo a été l'un des États les plus pacifiques du pays jusqu'à ces dernières années, où les enlèvements et les attaques liés aux conflits entre éleveurs et agriculteurs ont augmenté.

    M. Akeredolu a déclaré qu'il rentrait dans l'État depuis Abuja, la capitale, après "l'attaque non provoquée et le meurtre d'innocents à Owo". "Nous allons engager toutes les ressources disponibles pour traquer ces assaillants et les faire payer", a-t-il déclaré dans un communiqué.

  • Retour américain sur le blocage des ordinations à Fréjus-Toulon

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    De Jules Gomes sur Church Militant :

    Rome bloque l'ordination pour s'en prendre à un évêque exemplaire

    3 juin 2022

    Des cardinaux libéraux se sont ligués pour persécuter un évêque fidèle, connu pour son soutien aux catholiques traditionalistes et qui préside un séminaire français florissant. 

    Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, a annoncé jeudi que Rome lui avait interdit de procéder à l'ordination de six diacres et de quatre prêtres à la fin du mois de juin. Cette sanction fait suite à une "visite fraternelle" de l'archevêque de Marseille et de l'archevêque métropolitain de la province, Jean-Marc Aveline, dans le diocèse, à la demande de Rome. Dans une lettre adressée aux prêtres de Fréjus-Toulon, Mgr Rey a déclaré que Rome avait ordonné la révision du diocèse en raison des "questions que certains dicastères romains se posaient sur la restructuration du séminaire et la politique d'accueil du diocèse". 

    La visite de Mgr Aveline a été suivie d'une rencontre avec Mgr Marc Ouellet, ancien archevêque de Québec et préfet de la Congrégation pour les évêques - l'un des bureaux les plus puissants du Vatican, qui supervise la sélection des évêques.

    Des sources cléricales du diocèse français ont déclaré à Church Militant que l'évêque Rey s'était attiré les foudres de Rome parce que certains estimaient qu'il accueillait trop de clercs traditionalistes dans le diocèse. Un membre du clergé a expliqué que "le catholicisme traditionaliste fait partie du panorama catholique français, avec de nombreuses communautés religieuses offrant la messe traditionnelle en latin" et "près de 50% des vocations sacerdotales provenant de communautés traditionalistes."

    Un professeur de théologie du diocèse a expliqué comment de nombreuses autres vocations provenaient d'associations du clergé comme la Communauté de Saint-Martin, qui a une formation classique mais ne célèbre pas la Messe latine traditionnelle. 

    L'universitaire a noté : 

    Ces dernières années, Mgr Rey a modelé son séminaire diocésain sur le modèle de St Martin. Il a accueilli des séminaristes traditionalistes, mais leur a toujours demandé d'être ouverts à la nouvelle messe. Il a aidé à fonder des communautés charismatiques, mais liées à l'ancien rite. 

    L'évêque Rey est lui-même issu de la communauté charismatique de l'Emmanuel et est très ouvert au mouvement du Saint-Esprit. Cela n'est pas compris à Rome, où l'idéologie libérale est fermée à l'action du Saint-Esprit et ouverte à l'esprit du temps, comme le mouvement LGBTQ+. 

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  • Pentecostes : Factus est repente, de caelo sonus advenientis spiritus vehementis…

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    Soudain, il se fit du ciel le bruit de l’arrivée d’un vent impétueux, là où ils étaient assis, alleluia : tous furent remplis du Saint-Esprit et professant les merveilles de Dieu¨ : une composition musicale de l’un des plus jeunes musiciens écossais, James MacMillan. « Jeune », c’est une façon de parler puisqu’il est né en 1959 ! Mais voilà, en musique la jeunesse n’a pas d’âge. MacMillan est un homme de convictions: politiques (très « à gauche ») et religieuses (catholique dans un pays protestant): Son épouse et lui sont tertiaires dominicains, c’est dire s’ils sont engagés. La référence au sacré est de fait omniprésente dans son œuvre. Ici la superbe « transfiguration » et non défiguration du propre de l’antienne de communion de la messe grégorienne traditionnelle de la Pentecôte.

     

  • Pentecôte : les dons de l'Esprit Saint

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    Les dons du Saint-Esprit

    par Stéphane Seminckx (Didoc)

    A la Pentecôte, Jésus nous envoie son Esprit.

    Par la grâce et les dons que la troisième Personne de la Sainte Trinité nous accorde, nous pouvons nous identifier pleinement au Christ, le Fils éternel du Père.

    Le Seigneur, qui nous a aimés jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1), ne s’est pas contenté de nous offrir sa vie, ce qui est déjà la marque suprême de l’amour (cf. Jn 15, 13). Dans l’Eucharistie, Il nous donne littéralement sa vie, en nous offrant son Corps et son Sang (ainsi que Sa Parole, dans la liturgie de la Parole). Sur la croix, Il nous a donné ce qu’il avait de plus cher sur la terre, sa propre Mère. Il a permis que son Cœur soit transpercé, pour livrer tout ce qu’il contient, le sang et l’eau, figure de l’Eucharistie et du Baptême, et, avec eux, de tous les sacrements. A l’Ascension, il a élevé notre condition humaine jusqu’à la droite du Père, où siège maintenant Jésus, vrai Dieu et vrai homme.

    Enfin, à la Pentecôte, Jésus nous communique son Esprit : « le Consolateur, l’Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26). L’Esprit nous enseigne et nous communique la plénitude de la charité et de la vérité.

    Les dons du Saint-Esprit sont comme le vent qui souffle dans les voiles du bateau de notre existence. Ils nous permettent d’aller plus vite et plus loin dans notre identification au Christ. Autrement dit, dans la vie chrétienne, nous n’en sommes pas réduits à ramer, c’est-à-dire à compter sur nos seules forces humaines.

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  • Qui est l'Esprit Saint ?

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    Qui est l’Esprit-Saint ? (source)

    L’Esprit Saint un grand inconnu ? Un fantôme ? Le Saint-Esprit quelque chose de nébuleux sans grande importance ou inaccessible ? Découverte de quelqu’un qui nous est très proche !

    « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » (2 Cor. 3:18). Mais qui est-il cet Esprit ?

    Nombreux sont ceux qui se sentent mal à l’aise lorsqu’on parle de l’Esprit Saint (ou du Saint-Esprit) :

    - Pour certains, l’Esprit Saint est une force, une force divine, englobant tout et déterminant le cours des événements humains.

    - D’autres conçoivent l’Esprit Saint non comme une force impersonnelle mais comme une personne, un agent envoyé par Dieu pour accomplir sa volonté, en quelque sorte un des anges principaux.

    - Pour d’autres encore, l’Esprit est simplement un autre nom du seul vrai Dieu, un nom qui souligne sa nature invisible.

    En réalité, ces différentes façons de parler de l’Esprit Saint sont inexactes et enferme l’Esprit Saint dans nos propres pensées alors que le Saint-Esprit souffle où il veut.

    Un peu d’exégèse

    Le mot hébreu qui désigne l’Esprit Saint dans la Bible est rouâch, en grec πνεῦμα / pneũma, qui signifie très concrètement le souffle, ce qui est insufflé dans les poumons. Il ne s’agit donc pas, comme la traduction française (Saint-Esprit) ou anglaise (Holy Ghost) pourraient le laisser entendre, d’un fantôme ou d’un esprit immatériel.

    Dans le livre de la Genèse, c’est l’esprit de Dieu qui plane comme un vent sur les eaux au commencement de la création (1:2), Dieu donne la vie à Adam en lui insufflant son haleine (2:7). L’esprit de Dieu inspire aux hommes la sagesse (p. ex. Genèse 41:38 ; Exode 31:3), la prophétie (p. ex. Nombres 11:25s ; Isaïe 61:1), des prouesses (p. ex. Juges 14:6), etc. L’expression ‘Esprit Saint’, rare dans l’Ancien Testament, fréquente dans le Nouveau, est utilisée dans le même sens. C’est par la puissance créatrice de l’Esprit Saint que Marie se trouve enceinte (Matthieu 1:18), que Jésus libère les hommes des démons (Matthieu 12:22 - 32) ; c’est l’Esprit qui donne aux chrétiens de dire ‘Jésus est Seigneur’ (1 Corinthiens 12:3).

    En réalité, c’est surtout là où Dieu touche le monde, et en particulier la vie humaine, que la Bible et l’Église parlent de l’esprit de Dieu ou de l’Esprit Saint. C’est pourquoi l’Esprit Saint est parfois appelé ‘le doigt de Dieu’. L’Esprit Saint transforme la vie humaine. La Bible en parle souvent. St Paul dit par exemple : ‘le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi’ (Galates 5:22 - 23). Quand nous voyons la charité, la paix, la bonté, etc. dans la vie de quelqu’un, nous voyons Dieu, l’Esprit Saint, qui le touche.

    Jésus promet l’Esprit Saint

    Avant sa mort, Jésus a promis que lui et le Père enverraient à ses disciples « une autre aide » (Jean 14:16 ;15 : 26). Le mot grec traduit par « aide » est PARAKLETOS. Ce mot peut vouloir dire un avocat ou un assistant pour des questions légales. Dans un contexte plus large, il signifie une personne qui donne encouragement, conseil et force. L’oeuvre d’un aide est celle d’une personne.

    L’Esprit Saint est Dieu

    L’Esprit Saint n’est pas une simple aide, il est Dieu. L’Esprit Saint est Dieu de la même manière et au même niveau que le Père et le Fils. Différentes références à l’Esprit Saint sont interchangeables avec celles faites à Dieu (Actes 5:3-4). L’Esprit Saint est associé au Père et au Fils sur la base d’une égalité (Matthieu 28:19). Il partage la même divinité et possède les mêmes attributs que les autres membres de la Trinité tout en gardant des aspects spécifiques de sa propre personne. Il est le garant de l’unité au sein de la trinité, le lien d’amour et de communion étroite entre le Père et le Fils. Il est le Dieu qui agit, la personne qui atteste que la Parole vient du Père par le Fils.

    L’Esprit Saint est une personne

    Comme vous pouvez le constater, l’Esprit Saint est une personne. Il est Dieu. Cependant, il est distinct du Père et du Fils. Une division de responsabilité existe entre le Père, le Fils et l’Esprit. En quelque sorte, le rôle de l’Esprit Saint est celui d’un exécutif, de quelqu’un désigné pour exécuter les desseins de Dieu.

    L’Esprit Saint le grand oublié ?

    Il existe une certaine tension concernant le Saint-Esprit. Puisque Jésus-Christ est le centre de notre foi, nous pouvons facilement ignorer l’Esprit et le traiter comme s’il n’existait pas. Nous pouvons aussi aller à l’autre extrême et centraliser notre attention tellement sur lui que nous oublions que l’Esprit a été donné pour glorifier le Fils. Il est même possible d’essayer d’utiliser l’Esprit en attendant de lui ce qu’il n’a jamais dit qu’il ferait.

    En réalité tout est question d’équilibre. En effet, L’Esprit Saint ne va pas sans le Christ et le Père et vis versa.

    L’oeuvre du Saint-Esprit

    Lorsque Dieu veut agir dans notre vie, il le fait par le Saint-Esprit. Son oeuvre principale consiste à transformer les croyants en l’image de Christ. Il enseigne, instruit et conduit dans la vérité (Jn 16:13-15). Il produit le fruit de l’Esprit dans notre vie (Gal. 5:22-23) et il accorde les dons et capacités spirituels pour le service du Royaume (1 Cor. 12:4, 7,11). Dans toute l’histoire du salut, l’Esprit Saint guide les hommes :

    - A la création, il participe à la création du monde, en donnant la vie à ce que le Père et le Fils ont créé (Gn 1 et 2).

    - Dans l’Ancien Testament, il choisit et équipe des hommes et des femmes pour le service de Dieu, en leur accordant différents dons. De plus, il inspire les paroles des prophètes et les Ecritures.

    - Dans la vie de Jésus-Christ : l’Esprit Saint conçoit Jésus en Marie. Il l’oint en vue de l’accomplissement de son ministère en harmonie avec la volonté du Père.

    - Dans la vie du croyant : c’est par l’oeuvre intérieure de l’Esprit Saint que le croyant est sauvé et régénéré. Il sanctifie le croyant progressivement pour que sa vie devienne de plus en plus un reflet de l’amour de Dieu.

    - Dans l’Eglise : à la Pentecôte l’Esprit est donné en abondance et d’une manière permanente à l’Eglise afin d’être fidèle à l’enseignement de Christ.

    - Dans le monde : aujourd’hui, l’Esprit Saint suscite des hommes de paix et de bien partout dans le monde sans distinction de religion.

    Vivons de l’Esprit

    En somme, par son souffle, l’Esprit Saint nous fait entrer, vivre, communier à l’Amour même de Dieu. Toute la puissance d’aimer que les hommes ont pu déployer depuis le commencement des siècles (des parents pour leurs enfants, des mamans pour leur bébé, des fiancés et des gens mariés, ...), tout cela ne donne qu’une petite idée de l’Amour de l’Esprit Saint.

    Cet amour est en nous et pour nous. Est-ce que nous lui permettons d’agir ? N’ayons pas peur ! Personne, mieux que l’Esprit Saint ne respecte notre liberté, sinon l’amour ne serait pas vrai, pas total. Dieu ne peut rien contre notre liberté. Il ne peut rien sans nous ... ni nous sans lui. Si je n’accepte pas de me laisser conduire là où il veut, rien ne se passera. Il faut donc lui dire : « Seigneur, viens brûler mon coeur au feu de ton amour ! ». C’est à nous de décider...

  • Comment le couperet du Saint-Siège s'est abattu sur un diocèse plein de vitalité

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    De Luisella Scrosati sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le couperet du Saint-Siège s'abat sur un diocèse trop bien portant

    4-6-2022

    La décision retentissante de Rome de bloquer dix ordinations (4 prêtres et 6 diacres) imminentes dans le diocèse français de Fréjus-Toulon. La raison ? Officiellement, en raison de la politique d'accueil du diocèse, qui est très ouverte aux différentes sensibilités et aux communautés de différents types. Il est certainement "singulier" que le Saint-Siège décide toujours de frapper les diocèses qui font preuve d'une certaine vitalité et d'une ouverture aux réalités "traditionnelles".

    Le diocèse de Fréjus-Toulon était dans le collimateur du Saint-Siège depuis un certain temps. Depuis plusieurs mois, en effet, l'archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline, étonnamment sur la liste des futurs cardinaux, effectuait une visite "fraternelle" dans le diocèse de Mgr Dominique Rey. Toutefois, il ne fallait pas s'attendre à ce que l'affaire dégénère au point de bloquer les prochaines ordinations sacerdotales dans le diocèse, prévues le 26 juin. Quatre candidats au sacerdoce et six au diaconat devront donc attendre. Pour l'instant, sine die, et avec la perspective que le séminaire français suive la recette qui a conduit à la fermeture du séminaire de Ferrare, trop largement au-dessus de la moyenne en termes de vocations, dans un délai très court.

    Les raisons de cette décision sont à peine esquissées dans l'annonce que Mgr Rey a rendue publique le 2 juin dernier : restructuration du séminaire et politique d'accueil dans le diocèse. Deux aspects interdépendants. Le Séminaire de l'Immaculée Conception La Castille compte plus de quarante séminaristes, plus une douzaine en année propédeutique et des diacres, ce qui en fait, parmi les séminaires des diocèses français, le deuxième après celui du grand archidiocèse de Paris. Le séminaire accueille des candidats au sacerdoce d'origines et de sensibilités assez hétérogènes : des séminaristes venant d'autres diocèses ; d'autres appartenant à la Société des Missionnaires de la Miséricorde divine, fondée par l'abbé Fabrice Loiseau, prêtre appartenant à la Fraternité Saint-Pierre, et profondément attaché à la célébration de la messe selon l'ancien rite ; d'autres encore par la Fraternité Missionnaire Jean-Paul II, une fondation récente avec une sensibilité missionnaire particulière ; une mission qui caractérise également une autre communauté nouvelle, présente dans le diocèse et le séminaire de Fréjus-Toulon, la Communauté Catholique Mére de Divin Amour, à tendance charismatique. On note également une présence discrète de membres du Missionnaire de la Très Sainte Eucharistie, une association cléricale publique pour la diffusion de l'adoration eucharistique perpétuelle.

    Outre le Séminaire de La Castille, le diocèse de Fréjus-Toulon accueille également le Séminaire international Redemptoris Mater Sainte Marie-Madeleine du Chemin Néocatéchuménal. D'autres communautés sont également présentes dans le diocèse (comme on peut le voir ici), dont beaucoup sont de fondation récente, allant de la charismatique Communauté de l'Emmanuel, à la plus traditionnelle et toujours plus grande Communauté Saint-Martin, en passant par des instituts plus historiques comme les Maristes, les Salésiens et les Oratoriens.

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  • Les membres du "Club des Hommes en noir" se penchent sur le survivalisme catholique

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Les abbés Benoit, Guelfucci avec Guillaume de Thieulloy sont les invités de Philippe Maxence dans le Club des Hommes en Noir. Après une parenthèse sur la nomination de 21 nouveaux cardinaux par le Pape François, les membres du Club se sont penchés sur le survivalisme catholique. Est-il sain ? Nécessaire ? Et le communautarisme ? Dans un monde qui se complexifie n'est-il pas un moyen nécessaire pour protéger les générations futures afin qu'elles portent du fruit ?

  • Que penser du blocage sine die des ordinations dans le diocèse de Toulon ?

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    Libres propos d’Arnaud Dumouch, de l'Institut Docteur Angélique (Belgique) :

    4 Juin 2022 : Que penser du blocage sine die des ordinations dans le diocèse de Toulon ? (15 mn) 

    https://youtu.be/LJD5G0-Hlb0  

    Cette décision vient manifestement du Vatican puisque l’archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline, qui a mené la visite pastorale à Toulon, vient de recevoir le chapeau de cardinal. 

    Qui est Monseigneur Dominique Rey, évêque de Toulon depuis 2000 ? Il est un évêque atypique dans le paysage français : soucieux d’une théologie fidèle au Magistère (donc « traditionnelle »), il est à la fois un pasteur de terrain (n’hésitant pas à prêcher l’évangile dans les cafés et sur les marchés). En outre, il a décidé depuis le début de son épiscopat de donner une chance à toute personne ou toute communauté qui, rejetée ailleurs, frappe à sa porte. Son séminaire est en conséquence l’un des trois plus grands de France, attirant des critiques de la part de certains autres évêques qui l’estiment « de droite » et « sans discernement ». La jalousie, sentiment très humain, n’est certainement pas étrangère à leur jugement. 

    Que reproche-t-on à ses séminaristes ? Comme ceux de Paris ou de la Communauté saint Martin, leur sensibilité est majoritairement « traditionnelle » (amour de la philosophie réaliste, de la théologie thomiste) mais aussi ouverte à un apostolat vivant et tourné vers « les périphéries ». Cependant, il semble qu’on reproche à ce séminaire de ne pas renvoyer quelques personnes dont la sensibilité va plus loin et se rigidifie dans un intégrisme de type janséniste (attention de ne pas confondre « traditionalisme » et « intégrisme » !!)  

    Cette décision du pape François est-elle justifiée ? Brutale et blessante pour les jeunes vocations, elle risque de décourager, ou pire d’entrainer la dissimulation. Elle ajoute un peu plus de cailloux à ce parcours du combattant qu’est devenu le chemin vers l’ordination de jeunes en rejet de la déconstruction liée aux années 70. Mais le pape François est aussi un pasteur et il peut très vite adoucir les choses comme on l’a vu faire plusieurs fois.  

  • Un collectif de laïcs varois adresse une supplique au pape

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    Du site du journal La Croix :

    3 juin 2022

    Affaire Mgr Rey à Toulon : la « supplique » au pape François d’un collectif de laïcs 

    EXCLUSIF - Au lendemain de l’annonce de la suspension des ordinations dans le diocèse de Fréjus-Toulon, un collectif de laïcs soutenant Mgr Dominique Rey adresse une « supplique » au pape François. Les signataires entendent l’alerter « des conséquences durables » de cette décision « sur les relations entre Rome et le peuple chrétien de France, déjà brutalement secoué ».

    La suspension des ordinations de prêtres et de diacres dans le diocèse de Fréjus-Toulon n’en finit pas de susciter des réactions. Au lendemain de l’annonce de cette décision rarissime prise par Rome, des laïcs rassemblés dans un « collectif catholique varois » prennent fait et cause pour l’évêque, Mgr Dominique Rey, dans une lettre ouverte au pape François.

    « Très Saint-Père, nous, fidèles de l’Église en France, avons appris avec stupeur et douleur les interdictions qui pèsent sur Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, et ne comprenons pas ses motivations », est-il écrit dans ce texte, que La Croix a pu consulter. Le courrier est paraphé par une trentaine de premiers signataires. « Cette décision qui a été prise nous interroge profondément, et nous choque, en premier lieu pour les séminaristes privés d’ordination qui doivent y faire face. Si nous l’accueillons dans l’obéissance en l’Église, nous ne la comprenons pas, notamment au vu de ce que nous connaissons de Mgr Rey, de sa personnalité et de son action dans son diocèse depuis 22 ans ».

    Collectif catholique varois

    Les signataires prennent longuement la défense de leur évêque qui, écrivent-ils, « a donné, par son action mais aussi par sa personnalité, beaucoup d’espérance pour le renouveau de l’Église de France ». « Par son action, Mgr Dominique Rey essaie de servir l’unité de l’Église et fait en sorte que chacun y trouve une place. Nous sommes nombreux à avoir senti sa bienveillance. Ils peuvent en témoigner : les mendiants, les exclus en tout genre, les citoyens des périphéries du monde, ils sont ses amis. Il a été celui qui au plus près du prochain, est parti chercher la brebis perdue, accueillir le fils prodigue », écrivent-ils.

    La lettre insiste aussi sur l’« élan missionnaire » du diocèse de Fréjus-Toulon, souvent vanté par ses responsables, et le « succès » – selon eux – « des nombreuses initiatives, en particulier celles qui touchent les plus défavorisés, ou encore la moyenne d’âge de 55 ans des prêtres ».

    « Conséquences durables »

    « Sans doute la décision qui a été prise à l’encontre des séminaristes et du diocèse est justifiée par des motifs, mais ce que nous savons c’est tout le mal immense que les interdictions qui pèsent sur Mgr Rey vont faire à l’Église en France », écrivent les signataires, qui disent s’inquiéter « avec gravité des conséquences durables sur les relations entre Rome et le peuple chrétien de France, déjà brutalement secoué ».

    « Ne laissons pas les inquiétudes des chrétiens en France se multiplier », concluent-ils.

    Le journal La Croix apporte ces précisions :

    "Selon les informations de La Croix, c’est moins la formation dispensée au séminaire diocésain que la politique d’accueil à tous vents des communautés nouvelles et de leurs jeunes recrues, portée par Mgr Rey, qui serait l’objet de l’alarme romaine. L’accueil de certains futurs prêtres de sensibilité traditionaliste, dont l’ordination a pu susciter des réserves au sein même du diocèse, pose particulièrement question, d’après une source interne. À mots couverts, c’est d’un manque de discernement que l’évêque est accusé.

    Évêque de Fréjus-Toulon depuis bientôt vingt-deux ans, Mgr Rey, venu lui-même de la Communauté de l’Emmanuel, a fait de son diocèse un laboratoire de la « nouvelle évangélisation », au carrefour de courants issus du Renouveau charismatique ou plus traditionalistes. Une « Église dans l’Église », soufflent certains de ses détracteurs, qui attire des jeunes hommes parfois venus de loin, notamment d’Amérique du Sud. Le presbyterium toulonnais est bien doté (environ 300 prêtres résidents), et plus jeune que la moyenne, quand tant de diocèses français affichent des effectifs réduits et vieillissants.

    Parmi les dizaines de communautés accueillies dans le Var, l’évolution de certaines, comme la fraternité Eucharistein ou Points-Coeur, a justifié des visites voire des mesures canoniques. Dernièrement, la qualité de la préparation au sacerdoce – parfois en dehors du séminaire de la Castille – de futurs prêtres attachés au rite ancien a été sujette à caution. « Avec son tempérament allant, Mgr Rey a toujours tout béni. Son manque de discernement et de suivi des communautés le coule aujourd’hui », analyse un observateur."

  • "Il appartiendra au prochain conclave d’élire un Pape conscient de son mandat apostolique, y compris de ses limites" (cardinal Brandmuller)

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    Du cardinal Brandmuller sur le site de la revue Cardinalis :

    Cardinal Brandmuller : « Il appartiendra au conclave d’élire un Pape conscient de son mandat apostolique, y compris de ses limites »

    14 avril 2022

     

    Prolégomènes sur les entretiens pré-conclaves

    Dans la perspective d’un futur conclave, la question se pose avant tout de savoir quel type de personnage, quel type de Souverain Pontife serait idéal au vu de la situation actuelle de l’Église et du monde. La question doit être discutée avant tout en tenant compte des exigences de la situation doctrinale, morale et juridique actuelle.

    Si l’on considère les deux derniers siècles, on peut tout d’abord observer un changement remarquable dans la manière dont les papes ont envisagé leur ministère, puisqu’ils ont commencé à se considérer non plus comme les dirigeants d’un État pontifical en déclin, mais comme les enseignants et les pasteurs de l’Église universelle. Rapidement, la personne des papes est également passée au premier plan de l’intérêt des gens, de sorte que les papes, également grâce à la presse moderne, ont été connus dans le monde entier. Les nombreux pèlerinages sur la tombe de Pierre, rendus possibles par le développement du réseau ferroviaire européen, ont également apporté une contribution particulière. Ainsi, au cours du XIXe siècle, alors que les États pontificaux sont menacés et conquis par le Risorgimento, un culte plutôt affectif autour de la personne du pape se répand.

    L’extraordinaire personnalité de Pie IX et de ses successeurs y a contribué de manière décisive.  Bientôt, une autre conséquence de tout cela fut que « Roma locuta, causa finita est« , au-delà de sa signification originale, en vint à être considéré comme une maxime de sentire cum ecclesia.

    I

    Si ces évolutions ont facilité le resserrement des rangs catholiques face à l’hostilité croissante à l’égard de l’Église de la part des sociétés athées ou des États libéraux d’Europe, elles ont également conduit à une exagération théologiquement discutable du ministère et de la personne du pape et, à la veille du Concile Vatican I, à la formation de camps lourds de conséquences.

    D’autre part, une fois retombée la poussière des luttes autour du concile, les dogmes sur la primauté et l’infaillibilité du Souverain Pontife ont eu pour conséquence un lien plus étroit, voire émotionnel, des catholiques avec le Pape, qui s’est avéré utile par la suite pendant les deux guerres mondiales et face aux dictatures athées. D’autre part, il y a eu le schisme (et les hérésies ultérieures) des « vieux catholiques ».

    Cette situation a changé de manière spectaculaire après le Concile Vatican II, comme l’a montré la crise de 1968.

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