Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 715

  • La nation américaine en voie de désagrégation

    IMPRIMER

    De  sur le site du Figaro Vox, avec un peu de retard... :

    Rod Dreher: «Notre nation américaine est en train de se désagréger»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - L’éditorialiste américain déplore les fractures qui morcellent les États-Unis, ravivées par la cacophonie qui règne après l’élection présidentielle. Les Américains, pour une partie d’entre eux, ont cessé de croire en leurs propres mythes fondateurs, analyse-t-il.

    Rod Dreher est un journaliste et écrivain américain, éditorialiste à The American Conservative. Il a publié Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus: le pari bénédictin (traduit en français aux éd. Artège, 2017) et dernièrement aux États-Unis Live Not by Lies (Sentinel, septembre 2020).

    Propos recueillis et traduits par Paul Sugy.


    FIGAROVOX.- À l’heure qu’il est, les États-Unis ne connaissent toujours pas avec certitude le nom de leur nouveau président, et l’image que le monde entier se faisait de la démocratie américaine est détériorée. Quel sentiment vous inspire cette situation?

    Rod DREHER.- L’année 2020 a été apocalyptique pour mon pays, dans la mesure où nos fragilités nationales ont été révélées au grand jour. L’élection présidentielle en cours n’est qu’un nouvel épisode de ce phénomène. Notre nation est en train de se désagréger. Nous oublions que nous formons, quoi qu’il arrive, un seul peuple. Ce mouvement se prépare depuis des années, mais aujourd’hui il est si manifeste qu’il n’est plus possible de se bercer encore d’illusions.

    Les élites américaines sont enfermées dans une bulle épistémologique.

    Même si les résultats définitifs de l’élection ne sont pas connus, une tendance s’est néanmoins dessinée: Donald Trump, contrairement à ce que beaucoup annonçaient, a fait un score plus élevé qu’en 2016 chez les femmes, les Noirs, les hispaniques. Comment l’expliquez-vous?

    Il faut encore attendre des données complètes avant de tirer des conclusions définitives, mais ce que je peux au moins dire c’est que le logiciel intellectuel de la plupart des journalistes et des élites, qui prétendent dire quelles doivent être les convictions politiques des personnes de couleur, est complètement obsolète. Les élites américaines sont enfermées dans une bulle épistémologique. Ces gens ne comprennent pas leur pays, ils le craignent et le détestent à la fois. Il est intéressant de voir que pour la seconde élection consécutive, les sondages se sont sérieusement trompés. Pourquoi? Tout simplement parce que les citoyens américains n’osent pas avouer aux sondeurs qu’ils comptent voter pour Trump. Ils craignent de donner des informations compromettantes à des inconnus. Ils ont vu comment la gauche fonctionnait à l’Université, dans les médias et dans les entreprises, et ils savent que s’ils sortent des clous tracés par l’idéologie des «politiques identitaires» de la gauche, ils peuvent en pâtir, et même perdre leur emploi. La gauche a répandu partout dans le pays une atmosphère d’intimidation, qui n’est pas sans rappeler le totalitarisme - tout cela au nom de la pureté et de la «justice sociale». Ces dangereux Robespierre méritent la claque que représente, à bien des égards, cette élection qui est loin de confirmer la «vague bleue» qu’ils espéraient.

    Lire la suite

  • Commission européenne : pas de "grands services religieux" à Noël

    IMPRIMER

    De Camille Lecuit sur le site de Famille Chrétienne :

    Noël : les messes de minuit interdites dans toute l’Europe ?

    La Commission européenne ne veut pas de nouvelle vague de contaminations à Noël. Et pour cela, elle est prête à exiger de sérieux sacrifices en cette période de fin d’année marquée par les vacances et les fêtes. Dans ses recommandations pour « Rester en sécurité » cet hiver, publiées ce mercredi 2 décembre, elle exhorte tous les pays européens à « éviter les grands services » religieux lors des fêtes de fin d'année et enjoint de remplacer les offices religieux par des « initiatives en ligne, à la télévision ou à la radio ». La Commission suggère par ailleurs d'interdire « le chant en commun ».

    Les messes de minuit déjà menacées en Italie

    Cette mesure provoque déjà un certain émoi dans la communauté catholique, déjà éprouvée par de nombreuses restrictions ces dernières semaines en France et dans d’autres pays d’Europe. « La Commission européenne invite-t-elle à ne pas faire célébrer les messes pendant les fêtes de Noël? J’espère que c’est un fake », a réagi Antonio Tajani, président de la Commission des Affaires constitutionnelles du Parlement européen et vice-président de Forza Italia, cité par le journal italien Il Tempo. « Je demande à Ursula Von der Leyen d’exclure cette hypothèse qui n’a rien à voir avec la lutte au COVID19 », a-t-il déclaré sur twitter.

    En Italie, quelques soient les directives européennes, les messes de minuit pourraient bien être annulées au profit de messes plus tôt : « déjà le gouvernement italien hésite à lever le couvre-feu de 22 heures », soulignait ce mercredi le journaliste Vincent Hervouet sur Europe 1. Qu’en sera-t-il en France ? Paradoxalement, le Premier ministre Jean Castex envisageait ce mercredi matin sur BFMTV de « desserrer un peu la jauge » pour les messes de Noël, et accorder, « en vertu d’un protocole spécifique, des règles particulières. » Les nouvelles annonces européennes pourraient bien fragiliser cette promesse.

    Une gestion critiquée de la crise du Covid-19

    Pourquoi une telle exigence de la part des instances européennes ? « N’ayant guère brillé à Pâques, Ursula Von der Leyen [présidente de la Commission, ndlr] veut se rattraper à Noël » avec de meilleurs chiffres épidémiologiques, avance Vincent Hervouet. Ancienne médecin, elle est arrivée il y a tout juste un an à la tête de la Commission européenne et son bilan est assez critiqué notamment en matière de gestion de la crise du Covid19.

    Les catholiques ne sont pas les seuls à faire les frais de l’exigence sanitaire. L’organisation des vacances de Noël et notamment les mesures concernant les stations de ski font l’objet d’une vaste pagaille ces jours-ci en Europe. Il semble néanmoins que sur le sujet des voyages à Noël, la Commission ait une position plus clémente que pour les messes…

  • "Pour la messe" : avez-vous signé la lettre adressée au Premier Ministre?

    IMPRIMER

    Plus de 8000 personnes ont signé cette lettre, et vous ?

    https://www.pourlamesse-voordemis.be/

  • VGE, le président de l'IVG

    IMPRIMER

    De BFM TV :

    L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing est mort ce mercredi à l'âge de 94 ans des suites du Covid-19. L'ancien chef de l'État entre 1974 et 1981 est décédé dans sa propriété d'Authon, dans le Loir-et-Cher, "entouré de sa famille", a indiqué son entourage à l'Agence France-Presse (AFP).

    Très rapidement, de nombreux hommages ont afflué, dans les médias et sur les réseaux sociaux. Outre l'abaissement de la majorité civile de 21 à 18 ans ou encore le divorce par consentement mutuel, revient régulièrement une autre grande réforme effectuée lors de son septennat, la dépénalisation de l'avortement, portée par sa ministre Simone Veil.

    sans commentaires...

    Lire : GISCARD D'ESTAING : DU GAULLISME AU GAUCHISME

  • La population italienne passe sous la barre des 60 millions

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" ?

    La population italienne passe sous les 60 millions, la pandémie aggrave ce déclin

    En perdant 700 000 résidents au cours des cinq dernières années, l’Italie est passée sous la barre des 60 millions d’habitants.

    La pandémie a rendu la situation démographique italienne encore plus difficile, car la crise économique affecte désormais la propension des Italiens à construire une famille, dans un pays où le taux de fécondité est de 1,3 enfant par femme et où le chômage des jeunes est parmi les plus élevés d’Europe.

    EN AOÛT 2020, la population italienne est descendue au-dessous des 60 millions d’habitants pour la première fois depuis 2013. En cause, la hausse de la mortalité due à la pandémie et la baisse de la natalité. Cette barre symbolique était, en réalité, très prévisible dans un pays qui affiche un solde naturel négatif depuis 1993, et où l’immigration ne compense plus l’émigration et le manque de naissances.

    La classe politique n’a jamais réellement affronté le problème, alors que la dépopulation affiche pourtant un rythme préoccupant : l’Italie a perdu environ 700 000 habitants au cours des cinq dernières années, et les décès records dus au coronavirus ont accéléré cette courbe.

    La pandémie a rendu la situation encore plus difficile, car la crise économique affecte désormais la propension des Italiens à construire une famille. Une étude, conduite par Ipsos et l’Institut Toniolo, a demandé à un échantillon de jeunes Européens si leur projet d’avoir un enfant avait été modifié par l’épidémie : 36 % des personnes interrogées de nationalité italienne ont répondu avoir complètement abandonné cette idée, tandis que 37,9 % ont dit l’avoir seulement décalée. Des chiffres très différents de ceux des jeunes Français : 50 % de ces derniers ont déclaré décaler leur projet, mais seulement 14 % disent y avoir renoncé, tandis que 32 % n’ont pas changé d’avis — contre 25 % en Italie. En Italie, ces comportements devraient avoir un impact sur les naissances en 2020, mais aussi en 2021.

    Lire la suite

  • Le journal de prison du cardinal George Pell est une lecture passionnante

    IMPRIMER

    De Joan Frawley Desmond sur le National Catholic Register :

    "Je suis pris dans la lutte entre le bien et le mal" : Le journal de prison du cardinal George Pell est une lecture passionnante

    Dans la première partie, le cardinal George Pell parle de son séjour en prison du 27 février au 13 juillet 2019.

    1er décembre 2020

    In the first installment, Cardinal George Pell writes of his time in prison from Feb. 27 to July 13, 2019.

    Journal de la prison, Vol. 1, Le Cardinal fait appel, par le cardinal George Pell, Ignatius Press, 2020, 348 pages

    Quelques jours après que le cardinal George Pell ait commencé sa peine de six ans de prison en février 2019, après qu'un jury l'ait déclaré coupable d'avoir abusé sexuellement de deux mineurs en 1996, il a repris son bréviaire et s'est penché sur les lectures sinistrement appropriées de la semaine, tirées du Livre de Job.

    Les "ennuis de Job ne font que commencer". Tout est à venir pour lui", s'exclame l'auteur dans "The Cardinal Makes His Appeal", le premier volume de son journal de prison qui couvre les cinq premiers mois de son incarcération, du 27 février au 13 juillet 2019.

    Lire la suite

  • La doctrine sociale enseignée par François est-elle en continuité avec l'enseignement des papes précédents ?

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur le site de l'Observatoire International Cardinal Van Thuan sur la Doctrine Sociale de l'Eglise:

    LES CHANGEMENTS DE FRANÇOIS DANS LA DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE.

    Nombreux sont ceux qui se demandent s'il y a ou non une continuité entre la doctrine sociale de l'Église enseignée par le pape François et celle enseignée jusqu'à Benoît XVI. 'Laudato si' et 'Fratelli tutti' (mais aussi l'Exhortation 'Evangelii Gaudium') sont-ils conformes à 'Centesimus annus' et 'Caritas in veritate' ? La propension qui prévaut parmi les commentateurs est de penser qu'il y a une continuité, parce que personne n'aime avoir à constater que ce que les papes disaient autrefois est maintenant dit d'une manière différente ou même nié, et aussi parce que le critère de "réforme dans la continuité" suggéré par Benoît XVI en 2005 est souvent appliqué dans un sens très large. Ainsi, on fait valoir que les éventuels éléments de discontinuité relèvent du domaine pastoral et non de la doctrine, et qu'en tant que tels, ils n'engagent pas l'autorité magistrale du pape. Cette façon d'argumenter n'est cependant rien d'autre qu'une échappatoire pour contourner la question, puisque les grands changements doctrinaux se produisent aujourd'hui à des fins pastorales.

    Même si la question que je soulève est tellement vaste et nécessiterait beaucoup plus d'espace que celui d'un court article, je voudrais souligner brièvement certains éléments où il n'y a pas beaucoup de continuité. Il s'agit d'éléments de fond et de méthode.

    La Doctrine sociale de l'Église est "l'annonce du Christ dans les réalités temporelles" et "un instrument d'évangélisation". Ces deux éléments sont essentiels, mais dans les documents sociaux du Pape François, ils ne semblent pas avoir la même place qu'auparavant. Plus qu'à l'annonce du Christ, l'espace est désormais réservé à l'humanité, à la fraternité existentielle, à la catégorie des "personnes", au dialogue interculturel et interreligieux et à la collaboration avec tous.

    Deuxièmement, l'approche se rapporte à l'ordre existentiel et historique, et n'est plus même de loin, apparentée à l'ordre métaphysique. Il y a peu de références à un ordre naturel, à l'essence de l'homme, aux finalités inscrites dans la nature humaine, ou même aux concepts de nature et de super-nature. L'accent a été mis davantage sur le fait de marcher ensemble sur les chemins de la vie plutôt que de travailler dans un ordre du réel en vue de l'ordonner sur la base de la raison juste et de la vraie religion.

    Cette approche historique plus que fondée sur la nature oblige ensuite les gens à se concentrer sur ce qui est nouveau, sur le temps, sur le courage de changer, sur la prise de risques, sur la volonté d'aller de l'avant, sur le rêve, sur l'espoir au sens existentiel, sur l'exploration de nouvelles voies et sur le lancement de processus sans précédent. Cela entraîne l'émergence de propositions plutôt aventureuses qui, parfois, ne relèvent pas à la fois du contexte de la doctrine sociale de l'Église et de la tâche du Magistère pétrinien. Elles se présentent ainsi comme des opinions exprimées dans le débat public. Ce qui change, ce n'est pas seulement l'enseignement social du pape, mais aussi le rôle du pape dans l'enseignement social.

    Lire la suite

  • La crèche "monumentale" de la Place Saint-Pierre

    IMPRIMER

    Du site "Benoît et moi" :

    A propos de la crèche de la Place Saint-Pierre

  • Quand la bêtise s'avère pire que la méchanceté

    IMPRIMER

    On n'aura pas de mal à adapter cette tribune de Jean Duchesne parue sur Aleteia.org aux réalités de notre petite terre d'héroïsme :

    La bêtise pire que la méchanceté ?

    01/12/20

    Les catholiques peuvent ces temps-ci s’estimer atteints non par une malveillance délibérée, mais par une suffisance qui peine dans les circonstances de la crise sanitaire.

    Nous devons beaucoup à nos professeurs. Certains nous ont laissé non pas tant des savoirs et des savoir-faire qu’une sagesse. Je repense à un professeur d’allemand qui ne nous faisait pas trop travailler, mais disait : « Mes enfants, ne l’oubliez jamais : ce qui est le plus craindre, ce n’est pas la méchanceté ; c’est la bêtise, parce qu’on ne peut rien contre elle. » L’actualité de ces dernières semaines m’a plusieurs fois rappelé la pertinence de cette réflexion.

    Autopsie de la sottise

    La volonté de nuire repose sur un dessein générant une logique : ce que l’on découvre chez l’ennemi est la mise en œuvre de moyens au service d’une fin. Il y a quelque chose à comprendre et donc à faire : d’abord essayer de parer les coups, ensuite combattre et si possible éliminer ce qui les motive. En revanche, face à des agressions ou répressions qui s’avèrent des effets sans cause suffisante au niveau des intentions dans l’esprit de leurs auteurs, on se découvre impuissant. On ne trouve pas de prise.

    Non que cette férocité non consciemment voulue serait totalement irrationnelle. Elle s’origine plutôt dans un raisonnement, appliqué avec une rigueur aveugle. Illustration toute récente : en ce temps de « pandémie », les rassemblements, dont la célébration de la messe, font courir des risques. Cependant, on renvoie simultanément les enfants à l’école, où il n’y a en principe pas plus de trente élèves par classe. Alors, par analogie (peut-être ?) on limite au même chiffre le nombre de personnes autorisées à se réunir dans un « lieu de culte ».

    Incohérences et incongruités

    J’ignore si c’est sur cette norme que la « jauge » a été fixée (qui peut le savoir ?). Mais on a bien là une règle établie sur des déductions hâtives à partir d’informations précises mais ponctuelles et éparses. C’est un fonctionnement mécanique dans un champ clos. Si l’on se souvient que notre cher Descartes estimait que les animaux ne sont que des « machines », le mot « bête » s’impose pour cataloguer une mesure décidée sur la base d’acquis étroits sous la pression des circonstances. Et c’est une réaction du même genre que de voir là une hostilité foncière et délibérée envers la religion en général et les catholiques en particulier.

    Lire la suite

  • Monsieur le Premier Ministre, laissez les croyants et les citoyens célébrer, prier et se rassembler dans leurs églises

    IMPRIMER
    Le Gouvernement vient de donner ce vendredi 27 novembre l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines; il a évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a rien dit de l’essentiel pour des millions de belges : les cultes.
     
    Dans ce cadre, des prêtres ont souhaité interpeller notre Premier Ministre dans une carte blanche qui sera publiée dans la presse nationale belge cette semaine. Nous souhaitons les aider à trouver de nombreuses signatures de prêtres, de moines, de religieux, de religieuses, de fabriciens et de laïcs. A ce jour (2 décembre), plus de 6000 personnes ont apposé leur signature au bas de cet appel.
     
    Pourriez-vous faire circuler largement cette carte blanche, et si vous acceptez de la signer, faire parvenir, avant le 02/12/2020 10h00, à cette adresse avec votre prénom, nom.
    => Pour les prêtres, religieux, religieuses, moines, précisez votre église, votre paroisse, votre couvent, votre monastère, votre titre éventuel;
    => pour les fabriciens, précisez  le nom de votre Fabrique.

     

    Monsieur le Premier Ministre,

    Prêtres en ville ou à la campagne, aumôniers, religieuses et religieux, responsables de Fabriques d’église et chrétiens, nous vous demandons de ne pas discriminer les millions de croyants de notre pays. Le Gouvernement vient de donner ce vendredi 27 novembre l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines, a évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a rien dit de l’essentiel pour de très nombreuses personnes en Belgique : les cultes. 

    Ainsi, dès ce mardi on pourra aller faire ses courses de Noël ou aller à la piscine le dimanche matin mais on ne pourra pas assister à la messe ! Ni même à celle de Noël ! Ne prenant pas la peine de parler des cultes et des célébrations de Noël, anniversaire de la naissance du Christ, cette nouvelle décision montre un réel manque de connaissance des spécificités de la vie de nombreux croyants alors qu’un protocole strict, en dialogue avec les autorités, a été précisé par les évêques de Belgique. Ce silence  sonne comme un mépris de la foi qui fait vibrer les cœurs d’un grand nombre de nos concitoyens. Nous en sommes plus qu’étonnés .

    Comme tous les Belges et avec tous nos paroissiens, nous nous sommes impliqués depuis le 18 mars dans la lutte contre la Covid-19. L’engagement des catholiques a été plein et entier dans la lutte contre cette épidémie comme notre volonté de servir le bien commun de notre société. Des protocoles rigoureux ont été mis en œuvre dans chaque chapelle, église ou cathédrale, en s’adaptant aux dimensions des lieux, de manière à respecter les consignes édictées (port du masque, distanciation, gel, etc.) . Nous avons été prudents, loyaux et vigilants. 

    Pour contribuer à l’effort national, nous avons accepté de fêter la Semaine Sainte, Pâques, la Pentecôte, l’Ascension, la Toussaint confinés. Nous avons reporté des mariages et des baptêmes. Nous avons célébré des enterrements en comités restreints. Ce fut pour tous les fidèles, et pour nous prêtres et religieux, une véritable épreuve, un véritable sacrifice.

    En période de crise, il faut mobiliser toutes les ressources du pays. Annoncer la reprise du culte, c’est aussi renforcer la capacité de résilience du pays. Noël n’est pas une fête uniquement commerciale, ni purement familiale. Son âme est chrétienne ! 

    Pour nous, les prêtres, religieuses et religieux, accompagner et servir les fidèles à vivre cette période de l’Avent qui prépare à la naissance du Christ, leur donner les sacrements* fait partie intégrante de notre mission. Et pour nous, les fidèles, pouvoir vivre ces sacrements est essentiel. Pour nous tous, c’est quelque chose de fondamental qui, nous l’avons si souvent constaté, contribue fortement au bien commun, même si c’est de manière moins immédiatement évidente pour certains.

    Nous ne voulons pas plus que les autres. Il est cependant profondément injuste d’être moins bien traités. Et ce d’autant plus que la liberté de culte est un droit fondamental dans notre pays aussi bien collectif et public que privé. Nous demandons donc que vous nous fassiez confiance comme vous le faites aux autres.. Nous aussi nous voulons le bien du pays. 

    Il est possible, comme nous l’avons déjà  fait, de vivre nos célébrations en mettant en place des mesures strictes qui respectent les règles sanitaires autant que dans les commerces non-essentiels, les musées ou les piscines. Nos grandes unités pastorales ou paroisses comptent de nombreuses voire de très nombreuses personnes qui viennent à la messe chaque dimanche ! Nous sommes prêts à multiplier les messes et à être créatifs si vous nous en donnez les moyens et que vous vous ouvrez aux solutions alternatives (célébration en extérieur pour Noël par exemple).

    Monsieur le Premier Ministre, dans une crise, chacun doit être à sa place et faire ce qu’il a à faire. Les soignants soignent. Les forces de l’ordre contrôlent et protègent. Les commerçants font du commerce. Les enseignants enseignent. Les élèves étudient. Les agriculteurs cultivent … Laissez les croyants et les citoyens célébrer, prier et se rassembler dans leurs églises.

    * Les sacrements du baptême, de la confirmation, de l’eucharistie, de la réconciliation, des malades, du mariage et de l’ordre.