Traduit sur le site "Benoît et moi" :
Discours de Mgr Rudolf Voderholzers, archevêque de Ratisbonne, lors du voyage du pape émérite en Bavière
www.bistum-regensburg.de
22 juin 2020
Le dernier jour de la courte visite du pape émérite Benoît XVI a commencé avec une surprise, qui, en définitive, n’en était pas une. Benoît avait décidé de passer, avant son départ en avion, encore une fois dans la Luzengasse et d’y rencontrer son frère une toute dernière fois. Ainsi, la boucle s’est bouclée. La première rencontre comme la dernière ont eu lieu au chevet de son frère, malade et affaibli par l’âge.
A l’aéroport, nous attendaient le Ministre-Président [de Bavière] Markus Söder ainsi que le Ministre d’Etat Florian Hermann, déjà présent pour saluer Benoît à son arrivée. Beaucoup de médias étaient là également.
Le Ministre-Président a parlé d’un grand honneur pour la Bavière et d’une grande joie.
Benoît a très chaleureusement exprimé sa gratitude pour l’accueil qui lui fut réservé et pour la marque d’estime que constituait la présence du Ministre-Président.
Pour terminer, je lui ai, encore une fois, souhaité la bénédiction de Dieu pour son voyage et lui ai promis que nous veillerions bien sur son frère.
Avec cet adieu s’achevait une visite, chargée d’émotion, imprévue et organisée très vite, au pied levé, – un défi pour tous ceux qui y ont pris part –, mais qui s’est en fin de compte magnifiquement déroulée.
Je peux vous dire que je suis, naturellement, bien soulagé et heureux que cette rencontre, – un souhait qui tenait au cœur des deux frères –, ait été pour tous les deux réconfortante et visiblement aussi revigorante.
Benoît XVI, pape émérite depuis 2013, a passé cinq jours à Ratisbonne : un homme rend visite à son frère, très malade et très âgé, parce qu’il s’inquiète de ne plus le revoir sur cette terre.
Il a visité sa patrie, la tombe de ses parents, sa maison à laquelle l’attache le désir de toute une vie et où il aurait aimé vivre ses dernières années. Il a visité aussi l’Institut « Papst Benedikt », où l’on étudie, dans toutes ses dimensions, son œuvre théologique et où se prépare l’édition de ses œuvres complètes. Nous avons prié devant le reliquaire de saint Wolfgang dans la cathédrale. Les choses se sont arrangées de telle façon que cette visite imprévue a coïncidé avec le début de la « semaine de Wolfgang », la semaine de fête diocésaine préparatoire aux ordinations.
Il devait s’agir d’une visite purement privée, sans protocole officiel ou diplomatique. Ce qui, naturellement, est quasi impossible pour un personnage public.
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