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BELGICATHO - Page 765

  • La réflexion approfondie de Mgr Athanasius Schneider sur le concile Vatican II et la crise actuelle de l'Eglise

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Exclusif : une réflexion approfondie de Mgr Athanasius Schneider sur le concile Vatican II et la crise actuelle de l'Eglise

    Mgr Athanasius Schneider publie ce jour un texte intitulé « Quelques réflexions sur le concile Vatican II et la crise actuelle de l'Eglise », afin de clarifier sa position sur le Concile. Il y insiste respectueusement sur le fait qu’il n’est pas favorable au rejet radical de Vatican II, une position récemment exprimée ouvertement par certains membres du clergé. Les présentes réflexions de Mgr Schneider, tirées pour partie du chapitre correspondant de son livre d’entretiens avec Diane Montagna, Christus Vincit, Christ’s Triumph Over the Darkness of the Age, développent certains points de sa discussion à propos de Vatican II, à la lumière des débats récents.

    D’abord publié en anglais par Angelico Press en octobre 2019, Christus Vincit doit paraître cette semaine en allemand et en portugais. La version française, Christus vincit, Le triomphe du Christ sur les ténèbres de notre temps paraîtra à la rentrée et sera disponible via ce blog.


    [Pour recevoir l’annonce de la parution de ce livre qui propose une vaste réflexion sur la situation présente de l’Eglise et ses rapports avec le monde, mais aussi des propos plus personnels de Mgr Schneider sur son enfance, sa vocation, l’islam, la perte du sens du surnaturel, Fatima, les anges et bien d’autres sujets, je vous invite à m’envoyer une courriel à jeanne.smits.blog@gmail.com et je vous avertirai le moment venu.]

    Son Excellence Mgr Schneider a donné le texte officiel de ces réflexions en exclusivité à The Remnant pour l’anglais, à Corrispondenza Romana pour l’italien et l’espagnol, et au Blog de Jeanne Smits pour le français. 
    Tous droits réservés, reproduction interdite par égard pour l'éditeur français de Christus vincit, lien partageable : https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2020/06/exclusif-une-reflexion-approfondie-de.html. – J.S.

    A lire donc sur le blog de Jeanne Smits
  • Quand une mère qui a perdu une petite fille in utero juste avant sa naissance livre son témoignage

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    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    Ma main dans la tienne - Isabelle Verney - Babelio

    De l'insupportable souffrance à la lumière, une mère raconte l'épreuve du deuil périnatal

    Peut-on se remettre un jour de la perte d'un enfant ? Et, lorsque l'épreuve touche un proche, existe-t-il des mots justes, qui ne ravivent pas la blessure ? Et la foi, rend-elle la souffrance un peu moins intense ? Les questions sont nombreuses, les réponses délicates et souvent très personnelles. Isabelle Verney, une mère qui a perdu une petite fille in utero juste avant sa naissance, livre ici son témoignage et raconte avec simplicité comment elle a surmonté la douleur du deuil périnatal.

    Entretien avec Isabelle Verney

    Propos recueillis par Odon de Cacqueray 

    Vous avez écrit Ma main dans la tienne, un livre sur le deuil périnatal suite à la mort de votre fille peu de temps avant sa naissance. Pourquoi avoir voulu en témoigner ? 

    Au départ, cela n’était pas prévu. Après la mort de Maëlis, décédée in utero juste avant la naissance, j’étais complètement démunie. J’ai donc acheté un carnet dans lequel je notais mes pensées tous les soirs. J’étais effondrée, c’était une manière pour moi de faire face. Quelques mois plus tard, j’ai repris ces notes pour les remettre en ordre, aller de l’avant et fixer certains souvenirs qui, à l’époque, me paraissaient très importants. J’ai également pensé à mes autres enfants, assez jeunes au moment de ce deuil mais qui voudraient peut-être savoir plus tard ce qui s’était passé. Reprenant ces notes, j’ai pris conscience qu’il y avait un sens à ce que je vivais, qu’il y avait une certaine lumière à travers cette épreuve épouvantable. Une amie m’a encouragée à rédiger ce livre et à le faire publier. J’y ai beaucoup réfléchi car cela suppose de s’ouvrir à des inconnus et de se livrer, mais l’aide qui m’a été apportée quand je traversais cette épreuve m’a décidée à témoigner de ce que j’avais reçu. 

    Comment avez-vous réussi à donner un sens à votre souffrance ? 

    Au début, on ne comprend rien, l’intensité de la douleur est telle que l’on n’arrive pas à l’assumer. C’est ce qui est communément appelé l’étape du déni. Il faut beaucoup de temps avant d’arriver à assumer la douleur et les conséquences concrètes de l’absence. Mais au fur et à mesure, j’ai pris conscience que je n’avais pas été abandonnée, ni de Dieu, ni de mes amis. J’ai compris que j’allais tout de même pouvoir avoir une relation avec cet enfant que je connaissais peu, une relation dans la Foi. J’ai également découvert que tout le bonheur de ma vie n’était pas derrière moi. J’aurai toujours cette souffrance, cette cicatrice que je sens encore aujourd’hui, mais il est possible de vivre avec. Une amie m’avait dit : « le deuil c’est un tunnel, on le traverse et on s’en sort », et j’ai découvert cette traversée du tunnel. D’une certaine façon, il est apaisant de prendre conscience que si nous ne maîtrisons rien dans la vie, nous pouvons cependant traverser des situations épouvantables et y survivre. 

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  • Nouvelle flambée antichrétienne dans le Nord-Est de l'Inde

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    De Vatican News :

    Conversions forcées en Inde: une église protestante saccagée

    De nouvelles scènes de violences ont visé les communauté chrétiennes dans une ville du Nord-Est du pays. Des violences fomentées par des responsables nationalistes hindous qui reposent sur de fausses accusations de conversion au christianisme.

    Une nouvelle flambée antichrétienne a visé ces derniers jours dans le Nord-Est de l'Inde. Plusieurs habitants de la ville de Belagadia, située dans l'état oriental du Jharkhand, ont endommagé et détruit la croix d'une église protestante, après avoir accusé les missionnaires de conversions forcées au christianisme. Un élu membre du parti Bharatiya Janata (BJP), le parti ultranationaliste au pouvoir ainsi que des dirigeants de l'organisation nationaliste Vishwa Hindu Parishad (VHP) se sont également joints aux accusations de la population locale.

    «Il y a eu des troubles entre les habitants et certains dirigeants chrétiens, mais la région est maintenant sous contrôle», a rapporté le père Augustine Topno, ancien administrateur du diocèse de Jamshedpur, à UCA News, peu après les heurts, soulignant le dispositif policier important déployé. Le père Topno a souligné aussi la fausseté des accusations visant les chrétiens, «parce que l'Eglise ne croit pas et ne pratique pas la conversion religieuse. Les revendications de l'élu nationaliste et des habitants sont sans fondement».

    Les habitants de Belagadia affirment au contraire que les conversions se poursuivent depuis longtemps et que plus de deux douzaines de familles se sont converties au christianisme. Le leader local du BJP, Indrajit Mahato, a appelé à l'action contre les proches des missionnaires chrétiens qui apportent de l'aide aux pauvres et aux nécessiteux, soulignant que la conversion est interdite dans l'Etat du Jharkhand.

    La loi anti-conversion adoptée en 2017 dans l'État du Jharkhand stipule en effet que la conversion par la force prévoit jusqu'à trois ans d'emprisonnement et une amende de 50 000 roupies (800 dollars).

  • A quel jeu joue Erdogan ?

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    D'Adelaïde Patrignani sur Vatican News :

    Les paradoxes de l'expansionisme de Recep Tayip Erdogan

    Irak, Syrie, Libye, Méditerranée: la Turquie ne cesse d’avancer ses pions au Moyen-Orient et au-delà, semblant vouloir s’imposer comme un acteur incontournable auprès de ses voisins et des pays occidentaux. Cette stratégie conquérante n’est pas nouvelle, et se fonde sur plusieurs ambiguïtés. Mais la fragilité de la situation interne n’est pas sans risque pour le président turc Erdogan. Éclairage.

    La tension est montée d’un cran ces derniers jours entre la France et la Turquie. Les relations se sont envenimées en raison de désaccords sur la Libye et d’un incident maritime impliquant les deux pays en Méditerranée, le 10 juin dernier. Mardi 23 juin, Ankara a accusé Paris de «jouer à un jeu dangereux» en Libye en appuyant les forces opposées au gouvernement de Tripoli: le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a ainsi retourné la formule utilisée la veille par le président Emmanuel Macron en parlant de la Turquie. Une escalade verbale à comprendre dans le cadre plus large de la stratégie expansionniste du président Recep Tayyip Erdogan.

    Une puissance militaire

    Celui-ci ne cesse en effet d’avancer ses pions au Moyen-Orient et au-delà. Aujourd’hui la Turquie est engagée militairement en Syrie, omniprésente auprès du Gouvernement d'union libyen (GNA), elle fait pression sur l’Europe avec des chantages liés aux flux de migrants, elle a déployé des troupes spéciales au nord de l’Irak le 17 juin dernier, avec opération baptisée “Griffes du tigre”.

    Actuellement, les soldats turcs sont présents dans 9 pays. Ce déploiement à l’étranger n’est pas nouveau – que l’on pense au cas de Chypre, où les troupes turques ont commencé à installer dans les années 1960, ou aux interventions turques dans le Kurdistan irakien, régulières depuis les années 1990 -, mais ses modalités ne sont pas les mêmes que dans le passé.

    «Aujourd’hui la Turquie bénéficie d’une puissance de frappe qui est différente», notamment grâce aux drones «qui lui donnent un avantage militaire stratégique», explique Guillaume Perrier, journaliste et grand reporter, correspondant du Monde en Turquie et au Moyen-Orient pendant 10 ans, auteur du livre «Dans la tête d'Erdogan» paru chez Actes Sud. Cet atout lui donne la capacité de «battre la rébellion kurde dans le Nord de la Syrie et le Nord de l’Irak».

    Un seul allié, le Qatar

    La Turquie semble profiter d’un recul de l’engagement américain au Moyen-Orient et en Libye, d’un affaiblissement des pays européens, et ce sont donc «Poutine et Erdogan qui tirent leur épingle du jeu», estime Guillaume Perrier.

    Le journaliste relève qu’«Ankara est déjà extrêmement isolée», son seul véritable allié stratégique étant le Qatar. Mais le président Erdogan «a bien compris quelles étaient les faiblesses de ses adversaires», notamment côté européen. Il n’hésite pas à mener un jeu ambigu, comme au Moyen-Orient où il se pose «en rempart des groupes jihadistes, tout en soutenant les groupes jihadistes».

    Ainsi, non sans ruse, «la Turquie parvient à faire avancer ses pions et à imposer sa vision de la région», souligne Guillaume Perrier.  

    La menace interne

    L’épineuse question de l’OTAN révèle un autre paradoxe. Membre historique de l’Alliance Atlantique, la Turquie se retrouve membre d’une organisation traversant actuellement «une crise d’identité». Erdogan en est conscient, tout comme il sait qu’aucun pays membre ne souhaite voir la Turquie quitter l’OTAN – au risque d’une alliance bien plus étroite d’Ankara avec Moscou. Actuellement, l’OTAN lui «sert à négocier avec les pays occidentaux», mais le président Erdogan sait aussi la brandir «comme un repoussoir et comme un moyen d’unifier sa population contre les prétendues visées occidentales sur la Turquie».

    La population turque, pâtissant de plus en plus des effets d’une longue crise économique, pourrait en effet menacer la stratégie expansionniste de son chef d’État. Guillaume Perrier l’affirme, le principal obstacle «est d’abord la situation interne». Derrière une façade de rayonnement politique, le régime présidentiel autoritaire muselle l’opposition et ne brille pas sur le plan économique. Ce «modèle aujourd’hui ne fait plus illusion». Le «discours conquérant» peine bel et bien à masquer «une réalité qui contredit la vision» idéale d’Erdogan pour son pays. Et qui pourrait transformer en chaos ses rêves de grandeur. 

    Entretien avec Guillaume Perrier
  • Où en est la cause de béatification du Père Triest, le "saint Vincent belge" ?

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    Pierre Joseph Triest

    Pierre Joseph Triest, qui était prêtre dans la période mouvementée après la Révolution française, s’est développé comme un inspirateur innovateur de l’aide aux indigents et aux malades à Gand en Belgique. Confronté à des situations de grande urgence, il a constamment cherché à apporter des réponses appropriées, en collaboration avec la Commission des Hospices Civils dont il était membre.

    Durant plus de 30 ans, Pierre Joseph Triest sera le moteur de cette commission et il ouvrira un nouveau champ de présence pour l’Église dans la société : la prise en charge des pauvres et des malades, tout à fait dans la ligne du message évangélique. Il ne l’a pas fait tout seul : il a cherché des hommes et des femmes qui voulaient partager son charisme de la charité et qui sont à l’origine des quatre congrégations qu’il a fondées : les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie, les Frères de la Charité, les Frères de Saint Jean de Dieu et les Sœurs de l’Enfance de Jésus.

    Aujourd’hui encore, sa spiritualité marque les nombreux endroits où ses Sœurs et ses Frères sont présents, qui continuent ce charisme de la charité avec beaucoup de collaborateurs.

    Du Frère Stockman, promoteur de la cause :

    Ce qui devrait nous mouvoir à aimer Dieu le plus, c’est qu’Il a institué pour nous la très sainte Eucharistie.”
    P. J. Triest

    NOUVELLES DE LA CAUSE

    La Pentecôte 2020 était notre objectif pour terminer la positio. Et avec le confinement dû à la pandémie de corona, nous avons déjà reçu la bonne nouvelle à Pâques que la positio était terminée et prête à être imprimée.

    Le 4 juin, notre postulateur, le Dr Waldery Hilgeman, a apporté le premier exemplaire relié, dont un autre exemplaire a été simultanément soumis à la Congrégation pour la cause des Saints. C’était difficile, avec tout le matériel qui avait été collecté (vous vous souvenez de la fermeture du processus diocésain quand pas moins de 22 000 pages de documents étaient alignées dans des boîtes dans la cathédrale Saint-Bavon) de respecter les 500 pages imposées pour la positio. Mais ça a marché.

    Que signifie cette positio ? Après une large introduction générale décrivant les grandes lignes de la vie du Père Triest et aussi la chronologie de sa vie, nous procédons immédiatement à une description de la manière extraordinaire dont il a vécues ses vertus. Depuis cette description est décrite la renommée de sainteté, à la fois pendant sa vie et après. Cette section se termine par un bref résumé des exaucements récemment enregistrés. On peut dire que c’est vraiment le cœur de la positio, car sur cette base il faudra juger si le Père Triest « mérite » effectivement d’être béatifié et canonisé.

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  • L'archevêque de Ratisbonne salue en Benoît XVI "le théologien du siècle"

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    Traduit sur le site "Benoît et moi" :

    Discours de Mgr Rudolf Voderholzers, archevêque de Ratisbonne, lors du voyage du pape émérite en Bavière 

    www.bistum-regensburg.de

    22 juin 2020

    Le dernier jour de la courte visite du pape émérite Benoît XVI a commencé avec une surprise, qui, en définitive, n’en était pas une. Benoît avait décidé de passer, avant son départ en avion, encore une fois dans la Luzengasse et d’y rencontrer son frère une toute dernière fois. Ainsi, la boucle s’est bouclée. La première rencontre comme la dernière ont eu lieu au chevet de son frère, malade et affaibli par l’âge.

    A l’aéroport, nous attendaient le Ministre-Président [de Bavière] Markus Söder ainsi que le Ministre d’Etat Florian Hermann, déjà présent pour saluer Benoît à son arrivée. Beaucoup de médias étaient là également.

    Le Ministre-Président a parlé d’un grand honneur pour la Bavière et d’une grande joie.

    Benoît a très chaleureusement exprimé sa gratitude pour l’accueil qui lui fut réservé et pour la marque d’estime que constituait la présence du Ministre-Président.

    Pour terminer, je lui ai, encore une fois, souhaité la bénédiction de Dieu pour son voyage et lui ai promis que nous veillerions bien sur son frère.

    Avec cet adieu s’achevait une visite, chargée d’émotion, imprévue et organisée très vite, au pied levé, ­– un défi pour tous ceux qui y ont pris part –, mais qui s’est en fin de compte magnifiquement déroulée.

    Je peux vous dire que je suis, naturellement, bien soulagé et heureux que cette rencontre, – un souhait qui tenait au cœur des deux frères –, ait été pour tous les deux réconfortante et visiblement aussi revigorante.

    Benoît XVI, pape émérite depuis 2013, a passé cinq jours à Ratisbonne : un homme rend visite à son frère, très malade et très âgé, parce qu’il s’inquiète de ne plus le revoir sur cette terre.

    Il a visité sa patrie, la tombe de ses parents, sa maison à laquelle l’attache le désir de toute une vie et où il aurait aimé vivre ses dernières années. Il a visité aussi l’Institut « Papst Benedikt », où l’on étudie, dans toutes ses dimensions, son œuvre théologique et où se prépare l’édition de ses œuvres complètes. Nous avons prié devant le reliquaire de saint Wolfgang dans la cathédrale. Les choses se sont arrangées de telle façon que cette visite imprévue a coïncidé avec le début de la « semaine de Wolfgang », la semaine de fête diocésaine préparatoire aux ordinations.

    Il devait s’agir d’une visite purement privée, sans protocole officiel ou diplomatique. Ce qui, naturellement, est quasi impossible pour un personnage public.

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  • Faut-il détruire l'Occident ?

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    De Kamel Daoud , écrivain et journaliste algérien, dans une tribune publiée sur le Monde du 23 juin (via la revue de presse de l'Homme Nouveau)

    Faut-il détruire l’Occident ? Le mettre à feu et à sang pour mieux le reconstruire ou mieux le piétiner dans ses ruines ? Cette géographie, qui participe autant de l’histoire que des imaginaires, partage les avis et divise les ardeurs des anti-tout qui y habitent. Entre ceux qui y craignent la fin du monde et ceux qui la veulent, ceux qui la fabriquent et ceux qui la redoutent. Collapsologues, écologistes messianiques, antiracistes radicaux, populistes, tiers-mondistes nostalgiques et populistes du victimaire, ardents de la « souche » et racialistes inversés : ils sont foule et la foule fait désormais effet d’armées. (…)

    L’Occident étant coupable par définition selon certains, on se retrouve non dans la revendication du changement mais, peu à peu, dans celle de la destruction, la restauration d’une barbarie de revanche. Les raisons ? Elles sont diverses. La colère longtemps tue, la culpabilité chez les élites occidentales « de souche », la fin d’un sursis obscur donné aux démocraties traditionnelles, les populismes rageurs et les réseaux sociaux. (…) De fait, il y a comme une convergence des luttes pour la meilleure fin d’un monde : victimaires, antiracistes, mais aussi masochistes intellectuels et sceptiques professionnels, suprémacistes et défaitistes esthètes.

    Le vœu de changer l’Occident se retrouve contaminé, profondément, par celui de le voir mourir dans la souffrance. Et, dans l’élan, on gomme cette conséquence suicidaire que par sa mort on se tuera soi-même, on tuera le rêve d’y vivre ou d’y aller par chaloupes ou par avions, on tue le seul espace où il est justement possible de crier sa colère. D’ailleurs, le fait même de défendre l’Occident comme espace de liberté, certes incomplète et imparfaite, est jugé blasphématoire dans cette nouvelle lutte des classes et des races. Il est interdit de dire que l’Occident est aussi le lieu vers où l’on fuit quand on veut échapper à l’injustice de son pays d’origine, à la dictature, à la guerre, à la faim, ou simplement à l’ennui. Il est de bon ton de dire que l’Occident est coupable de tout pour mieux définir sa propre innocence absolue. L’Occident sera alors crucifié pour notre salut à tous en quelque sorte, confondu, dans le même corps blanc, dans une trinité horizontale, avec les deux autres voleurs à la gauche et à la droite de ce Christ géant. Erreurs et illusions coûteuses. L’Occident est à la fois coupable et innocent. Or, tuer un coupable ne brise pas la chaîne de la douleur. Elle fait échanger les robes des victimes et des bourreaux. (…)

    Ces procès anti-Occident à la soviétique, si faciles et si confortables, à peine coûteux quand on ne vit pas dans la dictature qu’on a fuie, menés par les intellectuels du Sud en exil confortable en Occident ou par des fourvoyés locaux sont une impasse, une parade ou une lâcheté. Ils n’ont ni courage, ni sincérité, ni utilité. Il n’est même plus besoin de relire les insanités d’un journaliste qui a fui son pays du Maghreb il y a vingt ans, se contentant de dénoncer la dictature « locale » sans y mettre les pieds, tout en passant son temps à fustiger les démocraties qui l’ont accueilli. La règle de ce confort est qu’il est plus facile de déboulonner la statue d’un tyran, au Nord, sous les smartphones, que de déboulonner un vrai tyran vivant au « Sud ». Et il n’est pas même utile de répondre à ceux qui, lorsque vous tenez ces propos pourtant réalistes, vous accusent de servilité intellectuelle.

  • Les juristes catholiques portugais se mobilisent contre l’euthanasie

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    De Vatican News :

    Au Portugal, les juristes catholiques se mobilisent contre l’euthanasie

    Malgré la crise du coronavirus, l’agenda politique en faveur de l’euthanasie se poursuit. L’Association portugaise des juristes catholiques s’oppose à la reprise du débat parlementaire visant à légaliser cette pratique qui attente à la vie humaine.

    «Lorsque la vie d'une personne est marquée par la maladie et la souffrance, la réponse de la société et de l'État à cette personne ne peut être de confirmer son désespoir en contribuant à sa mort ; cette réponse doit être celle de celui qui, mû par un amour fraternel, ne ménage aucun effort pour éliminer ou alléger cette souffrance.» C'est ainsi que l'Association des juristes catholiques (AJC) s'est exprimée dans une note diffusée par l'agence Ecclesia, dans laquelle elle s'oppose au retour au travail parlementaire pour légaliser l'euthanasie, considérant qu'il est «déplorable» que cela se produise en pleine pandémie.

    «La légalisation de l'euthanasie, indique le communiqué, va à l'encontre de deux fondements du système juridique : celui de l'inviolabilité de la vie humaine, consacré par la Constitution, et celui pour lequel toutes les vies humaines sans exception sont dignes de protection».

    La pandémie de coronavirus a rappelé à tous la valeur de la vie

    Elle «contient une profonde contradiction» pour les juristes catholiques, et est encore plus «déplorable» face aux leçons que l'on peut tirer de la pandémie de Covid-19. L'expérience du coronavirus, en effet, «nous a rappelé précisément la valeur suprême de la vie humaine dans toutes ses phases et la mission des travailleurs de la santé». La pratique de l'euthanasie, au contraire, «fausse jusqu'au bout la tâche des professionnels de la santé», dont la mission «a toujours été, et doit continuer à être, de servir et de protéger la vie humaine».

    «La privation des libertés fondamentales, la paralysie du pays et des dommages économiques et sociaux incalculables» ont été consentis par la population portugaise, dans le cadre de la pandémie de coronavirus, «pour protéger des vies humaines». «Seul un objectif aussi important pourrait nous y conduire et lui seul donne un sens à tant de sacrifices.» Et après un tel combat, la légalisation de l'euthanasie constitue une terrible contradiction.

    L'association est donc favorable à l'organisation d'un référendum sur cette question, car elle estime que «cela correspondrait au minimum de vérité démocratique», étant donné que les grands partis n'ont pas inclus la légalisation de l'euthanasie dans leur programme électoral, et que leurs groupes parlementaires sont divisés en ce sens.

  • Chine : un trafic d'organes "halal" ?

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    CHINE : TRAFIC D'ORGANES "HALAL"

    23 juin 2020

    « Le commerce des organes des prisonniers ouïghours » enfermés dans des camps en Chine fait régulièrement l’objet d’annonces. Cette minorité ethnique, de confession musulmane, est victime de nombreuses discriminations. Les hôpitaux chinois vendraient à de riches patients du Golfe en attente de greffe, les organes prélevés de force sur ces prisonniers. Présentés comme « hallal », puisque les Ouïghours ne consomment ni porc ni alcool, ils seraient vendus à un prix pouvant monter jusqu’à un demi-million de dollars.

    Des rescapés de ces camps de détention témoignent avoir été régulièrement soumis à examens médicaux dont des prélèvements sanguins et des échographies d’organes. Selon le reporter « quelque 25 000 Ouïghours de 25 à 35 ans seraient tués chaque année pour leurs organes ». Pour éviter que les preuves de ce trafic subsistent, les autorités feraient disparaître les cadavres en les brûlant dans des crematoriums sous haute surveillance.

    Plusieurs arguments semblent accréditer ces affirmations. A commencer par les délais d’attente en Chine pour obtenir un greffe qui sont en moyenne de 12 jours, contre 3,6 ans aux États-Unis alors que « le fichier chinois des donneurs d’organes ne compte qu’environ 373 000 personnes, contre 145 millions aux États-Unis ». Par ailleurs, en Chine « certains patients greffés peuvent même connaître la date exacte de la transplantation, comme si la date de décès du donneur était connue à l’avance… »

    Pour aller plus loin :

    Sources: Vice, Justine Reix (19/06/2020) - Valeurs Actuelles (20/06/2020)
  • Un militant des Black Lives Matter appelle à la destruction des images et statues de Jésus et Marie représentés comme des "blancs"

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    De Calvin Freiburger sur LifeSiteNews :

    Un militant de Black Lives Matter appelle à la destruction des images et des statues de Jésus et Marie "blancs"

    L'activiste de Black Lives Matter a déclaré que les statues, les peintures murales et les vitraux représentant Jésus et Notre-Dame comme des "blancs" devraient être retirés car ils sont des formes de "suprématie blanche".

    23 juin 2020

    Alors que les protestations contre le prétendu "racisme systémique" continuent de se répandre aux États-Unis et se sont étendues au déboulonnage des statues de personnages historiques américains, les militants de gauche tournent maintenant leur attention vers les prétendues implications raciales de l'imagerie religieuse et appellent à la destruction des images et des statues d'un Jésus "blanc" et de Marie sa mère.

    Shaun King, une des principales voix du mouvement Black Lives Matter (BLM), plus connu pour avoir déclaré être à moitié noir bien que les deux parents sur son certificat de naissance soient inscrits comme étant blancs, a déclaré lundi que les statues, les peintures murales et les vitraux représentant Jésus comme étant blanc devraient être enlevés parce qu'ils sont "des formes de suprématie blanche", censés être des "outils d'oppression" et de "propagande raciste" : Oui, je pense que les statues de l'Européen blanc qu'ils prétendent être Jésus devraient également disparaître. Elles constituent une forme de suprématie blanche. Elles l'ont toujours été. Dans la Bible, quand la famille de Jésus voulait se cacher et se fondre dans la masse, devinez où ils sont allés ? En ÉGYPTE ! Pas au Danemark. Démolissez-les. Toutes les peintures murales et les vitraux représentant Jésus blanc, et sa mère européenne, et de leurs amis blancs devraient également disparaître. Ils sont une forme grossière de suprématie blanche. Créés comme des outils d'oppression. C'est de la propagande raciste. Ils devraient tous descendre."

    La couleur de la peau et les caractéristiques physiques exactes du Christ font l'objet - au-delà de l'hypothèse de bon sens selon laquelle elles correspondraient à la population du Moyen-Orient dans laquelle il est né - de fréquents débats entre les historiens et les biblistes, ainsi qu'avec des militants comme King qui tirent une signification raciale ou politique de la façon dont il est représenté.

    Cependant, tout au long de l'histoire, Jésus a généralement été représenté en accord avec la race majoritaire de la culture qui a produit une œuvre d'art donnée, et pas entièrement pour des raisons de préjugés culturels. Le fédéraliste Jonah Gottschalk note que "lorsque le christianisme s'est répandu en Europe, en Afrique et en Asie, les églises indépendantes ont créé des images de Jésus dont l'apparence et la tenue étaient familières aux membres de la communauté. Cela inclut 1500 ans de représentations éthiopiennes d'un Jésus noir".

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  • Les avortements en raison du sexe explicitement interdits en Belgique ?

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    EN BELGIQUE, LES AVORTEMENTS EN RAISON DU SEXE EXPLICITEMENT INTERDITS ?

    22 juin 2020

    En Belgique, vendredi 19 mai, le Conseil d’Etat a remis son avis concernant les amendements déposés à une proposition de loi dépénalisant et assouplissant les conditions de l’avortement (cf. Loi IVG en Belgique : de nouveaux amendements adressés au Conseil d’Etat, le vote est repoussé ). Si la réponse reste favorable au texte dans son ensemble (cf. Belgique : le Conseil d’Etat donne son feu vert pour la dépénalisation de l’avortement ), deux points de vigilance ont été soulignés.

    Les opposants au texte ont fait valoir que l’extension du délai légal de l’avortement ouvrait la porte « à des avortements pratiqués en raison du sexe ». Sur ce point, le Conseil d’Etat a jugé « légitime et proportionnelle » la demande qui est faite de l’interdiction explicite de cette pratique. L’amendement stipulait que cette information ne devait pas être délivrée avant l’expiration du délai, à quoi le Conseil d’Etat donne un avis plus « partagé » car, « il restreint le droit à la vie privée et à l'information, et s'applique à l'ensemble des futurs parents même si rien n'indique qu'une IVG pour un tel motif soit envisagé. Le Conseil d'État relève toutefois qu'il n'y a pas d'alternatives et que le secret ne doit être tenu que quelques semaines ». Il estime in fine que « la mesure est (…) proportionnée ».

    Les tenants de la loi qui souhaitaient quant à eux, clarifier le délit d’entrave (cf. Belgique : une peine de prison pour celui qui « tente d'empêcher de quelque manière que ce soit » une IVG ?), se sont vus une nouvelle fois appelés à « préciser certains éléments ».

    Les débats pourraient reprendre en séance plénière « avant la trêve estivale ».

    Pour aller plus loin :

  • Le calvaire oublié d'une Syrie abandonnée par la communauté internationale

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    De Delphine Allaire sur Vatican News :

    En Syrie, le sentiment d’abandon éprouvé par la population

    En guerre depuis bientôt dix ans, avec un tiers de la population réfugiée, un autre tiers déplacée à l’intérieur, la Syrie encaisse un énorme de taux de paupérisation, avoisinant les 80%, une dévaluation de sa monnaie, sans compter l’embargo américain que la population subit de plein fouet. Au sortir du confinement lié à la pandémie de coronavirus, Vincent Gelot, chargé de projets pour la Syrie à l'Œuvre d'Orient, évoque «les attentes et illusions perdues» de la population.

    Le seuil de pauvreté a largement été dépassé en Syrie, une grande partie de la population est soit «réfugiée», soit «déplacée interne». Les infrastructures du secteur public sont détruites, le chômage est énorme, il y a une mobilisation générale donc très peu d’hommes dans la société civile. Par ailleurs, le pays est sous blocus et restrictions. Le Liban, par où transitaient donc les personnes et l’argent, s’est effondré économiquement, fragilisant davantage les Syriens.

    Selon Vincent Gelot, chargé de projets pour la Syrie à l’Œuvre d’Orient, le confinement a donc finalement été presque «moins difficile» que tout ce qu’il s’est passé auparavant dans le pays. Il décrypte ces réalités quotidiennes éprouvées par la population.

    Entretien avec Vincent Gelot, responsable de l'Œuvre d'Orient pour la Syrie et le Liban

    Vincent Gelot: Deux éléments fragilisent davantage la situation: bien sûr la Covid-19 et le couvre-feu qu’elle a entraîné en Syrie, et le plan César qui renforce les restrictions sur la Syrie par les États-Unis, et vient encore plus mettre à genoux la population civile, première à en souffrir. 

    Par ailleurs, la Syrie étant sous blocus et sous restrictions, le Liban représentait l’une de ses bouffées d’air. Par-là transitaient les personnes, l’économie, l’argent. Or, depuis le gel des banques libanaises en octobre dernier, ce canal a été interrompu, ce qui a énormément fragilisé les Syriens.

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