Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Nos églises : quelle politique adopter et comment gérer au mieux leur avenir ? La réponse de nos évêques

    IMPRIMER

    Le bâtiment d’église – Signification et avenir


    Pendant des siècles, nous avons vécu en Europe occidentale, au sein d’une culture chrétienne assez homogène. Il fallait des églises dans toutes les villes, tous les villages et même tous les quartiers. Depuis, les temps ont beaucoup changé. L’infrastructure héritée du passé ne correspond plus à la situation réelle de l’Église dans notre société. Certaines églises sont encore bien fréquentées et visitées aujourd’hui. Mais pas toutes. Beaucoup sont moins utilisées qu’avant. D’où la question qui se pose de plus en plus : comment faire face au problème, quelle politique adopter et comment gérer au mieux l’avenir de nos églises ?

    Nous devons prendre des décisions concrètes. Certaines églises se voient attribuer une destination partagée. D’autres sont désaffectées et reconverties. Parfois, le choix est assez évident. Mais souvent, il est très délicat. Les gouvernements ne nous demandent pas de fermer des églises. Ils souhaiteraient de la part de l’Eglise un plan, une perspective précisant les églises qu’elle veut conserver pour le culte, celles qui peuvent recevoir une destination partagée et celles qu’elle veut désaffecter.  Ces plans et ces choix doivent être faits en concertation avec toutes les parties concernées, y compris les communautés locales. Cela ne facilite pas l’élaboration d’une politique commune et cohérente pour l’ensemble de l’Église.

    Il est important d’éviter que les questions concernant l’avenir des églises ne soient examinées et tranchées qu’au niveau local. Une politique commune est très importante. En effet, la manière dont nous traitons nos édifices religieux est aussi en lien avec la manière dont nous voulons être présents comme Eglise dans la société. Le problème des édifices religieux ne peut se réduire à ce dont nous avons besoin pour la pastorale. Il faut se poser la question de ce qu’on entend par pastorale et de ce qu’elle exige. Le sens et l’avenir de nos édifices religieux sont liés à des questions qui dépassent les simples besoins pastoraux. De nombreux facteurs interviennent. Il faut bien sûr tenir compte de la situation et des possibilités locales. Mais on ne peut se limiter à une approche au cas par cas sans vision commune, à fortiori sans vision plus large et sans politique à plus long terme. C’est pourquoi nous abordons ce problème sur base des significations multiples du bâtiment d’église.

    Lire la suite

  • Une semaine eucharistique réussie (16-23 juin) : Liège a aussi célébré la Fête-Dieu 2019 en l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy

    IMPRIMER

    Trois points forts :

    20190617_142912.jpg

    20190617_142849.jpgDu dimanche 16 au dimanche 23 juin, l’exposition «Du visible à l’invisible: un autre regard » a présenté une série de tableaux, gravures, reproductions,  manuscrits et ouvrages anciens , ornements liturgiques bannières et un montage audiovisuel illustrant les figures eucharistiques dans l’art sacré et la liturgie liégeoise de la Fête-Dieu. D’une centaine de visiteurs le dimanche du vernissage, la fréquentation de l’exposition est passée à plusieurs centaines le week-end suivant : une belle réussite dont témoigne aussi le nombre d’acquéreurs de brochures et de dvd * sur les origines liégeoises de la Fête, mis à la disposition du public.

    Livret exposition 2019 06 16 relu.pdf

    *
    podcast

    podcast

    DSC00370.jpgLe samedi 22 juin à 18h00 une assistance nombreuse occupait toute l’église (300 places) pour suivre -pendant près de deux heures-  la Solennité de la Fête-Dieu célébrée selon le rite traditionnel par l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, avec le concours de la schola féminine du chœur grégorien de Paris, l’ensemble polyphonique liégeois « Gaudete » ainsi que les organistes Patrick Wilwerth et Jean-Denis Piette.  Au programme musical : le plain-chant du propre de la Fête, une messe à quatre voix de Monteverdi, des motets anciens (Giovanni Croce , Thomas Tallis, XVI e s.) et contemporain (Thorkell Sigurbjörnsson, 1938-2013). La bénédiction du Saint-Sacrement concluant la cérémonie était accompagnée par un « Tantum ergo » à quatre voix en usage à la collégiale (future cathédrale) Saint-Paul au XVII e siècle.

    received_455125061991416.jpeg

    DSC_0355.JPGDans son homélie, l’évêque déclara notamment ceci : " [...] le partage du pain, devenu corps du Christ, nous fait communier avec lui et nous incite à communier avec nos frères et sœurs. Chaque communauté chrétienne est appelée à vivre cette communion fraternelle. Je vois qu’on vit cela en particulier dans cette église du Saint-Sacrement. On y pratique la liturgie ancienne, sous la forme extraordinaire. C’est un retour aux sources, aux textes, aux chants et aux gestes originaux de la liturgie, qui nous font découvrir avec soin la grandeur du mystère de vie et de mort qui se dévoilent dans la liturgie. Je remercie cette communauté pour cette mission qu’elle a assumée [...] .** "

    ** extrait de  Fête-Dieu Mgr Delville 2019 06 23 ESSL.pdf

    Bach inspiration 20190623_175939.jpg

    A l’église du Saint-Sacrement encore, le lendemain dimanche 23 juin à 17h00, sous la direction de Patrick Wilwerth, le chœur « Praeludium » et l’ensemble instrumental « Darius » ont clôturé la semaine eucharistique liégeoise par un concert intitulé « Bach Inspiration » *** dédié à Notre-Dame de Paris. Cette manifestation a attiré plus de 200 personnes, dont l’évêque émérite de Liège, Mgr Aloÿs Jousten.

    *** Programme 23 juin 2019 Bach Inspiration st sacrement.docx.pdf

    JPSC

    _______________

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64.

    Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

  • Quand l’organe de presse officiel de l’Église catholique de la Belgique néerlandophone faisait la publicité d'un « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie »

    IMPRIMER

    De Jean Bernard sur le site de La Nef (27 juin) :

    Quand un journal catholique belge assurait la promotion de la pédophilie

    « Beaucoup de chrétiens convaincus peuvent encore apprendre beaucoup des pédophiles » : c’est la recommandation que n’hésitait pas à donner, en Belgique, dans les années 80, un « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie », dont la publicité était assurée par l’hebdomadaire catholique le plus important du pays.

    Chacun garde en mémoire la pluie de critiques qui s’est abattue sur Benoit XVI lorsque ce dernier a, en avril dernier, dans un document publié par la revue bavaroise Klerusblatt, imputé une partie de la crise des abus sexuels à l’esprit de mai 1968 et à la « dissolution du concept chrétien de moralité » qui en est résulté. Alors que la thèse officielle est de privilégier le « cléricalisme » comme facteur explicatif de cette crise, l’intervention du pape émérite ne pouvait qu’être jugée intempestive.

    S’il est certain que le cléricalisme a joué assurément un rôle évident dans la survenance des abus, puisque ceux-ci n’auraient jamais pu être commis ni cachés sans l’utilisation dévoyée par les prêtres du pouvoir dont ils disposent, il ne conviendrait pas pour autant d’écarter, par souci idéologique, les autres facteurs, en particulier ceux évoqués par Benoît XVI.

    À cet égard, une pièce intéressante, témoignant de l’influence d’un certain esprit de mai 1968, peut être versée au débat. Il s’agit d’une annonce publiée le 9 août 1984 dans l’édition nationale de Kerk & Leven (Église & Vie), principal hebdomadaire catholique de la Belgique néerlandophone, fondé dans les années 40 par les pères Dominicains et dirigé par les évêques de Bruxelles et de Bruges. Cette annonce, dont l’objet était de présenter les activités d’un… « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie », était ainsi libellée :

    « Un groupe de travail œcuménique sur la pédophilie existe en Flandre depuis plusieurs années.

    Ce groupe de travail est composé de catholiques et de protestants.

    Ce groupe de travail souhaite sensibiliser les églises sur le phénomène de la pédophilie, transmettre des informations et combattre les préjugés.

    En même temps, le groupe de travail entend s’informer sur tout ce qui se passe dans le domaine de la pédophilie.

    Enfin, le groupe de travail veut créer un lieu de rencontre pour les pédophiles afin de favoriser l’échange d’idées et de s’encourager mutuellement.

    Tous ceux qui souhaitent mieux connaître la pédophilie et les pédophiles sont les bienvenus, à condition de le faire avec ouverture, respect et confiance.

    Avec le début de la nouvelle saison, le père […] participera aux activités du groupe de travail.

    La prochaine réunion du Groupe de travail œcuménique sur la pédophilie aura lieu le samedi 8 septembre, de 10h00 à 14h00 au plus tard, dans la chapelle « La branche d’olivier » à Brasschaat, Leopoldslei 35.

    Vous êtes invités à apporter des rafraîchissements.

    Vous pouvez obtenir plus d’informations à l’adresse : […] Pour le groupe de travail :[…] ».

    Le lecteur de 2019 qui prend connaissance de cette annonce reste abasourdi et se demande comment il est possible que l’organe de presse officiel de l’Église catholique de la Belgique néerlandophone – qui tirait à plus de 500 000 exemplaires – ait pu donner une publicité à un tel « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie ». Ce d’autant que la brochure envoyée par ce groupe aux personnes sollicitant des renseignements levait, s’il en était besoin, toute équivoque :

    « Des relations sexuelles fréquentes entre adultes et enfants ne sont pas nécessairement préjudiciables à ces derniers, et il existe même des relations sexuelles qui sont agréables et précieuses pour les enfants. »

    « L’amitié entre un pédophile et un enfant ne doit pas être une raison de paniquer. Il n’y a pas forcément raison d’avoir peur. Pas même si cette amitié s’accompagne d’une relation sexuelle. Ayez confiance en votre enfant. Si votre fils ou votre fille accepte cette relation comme étant agréable, ne détruisez pas ce lien. »

    « Beaucoup de chrétiens convaincus peuvent encore apprendre beaucoup des pédophiles. »

    « Il est préférable qu’il y ait une relation de confiance entre le pédophile et les parents [de l’enfant]. »

    Il a fallu attendre l’année 2010 pour qu’un organe de presse belge, en l’occurrence le quotidien De Morgen, publie, sous la plume du journaliste Douglas De Coninck, une enquête portant sur la « mentalité pédophile dans l’Église flamande », en s’appuyant précisément sur l’annonce parue dans Kerk & Leven[1].

    Toutefois, le scandale attendu n’a pas vraiment eu lieu, et la personne qui, dans cette annonce, était présentée comme le « prêtre devant participer aux activités du groupe de travail », occupe toujours aujourd’hui une fonction élevée dans le diocèse d’Anvers…

    Jean Bernard


    [1] https://www.demorgen.be/nieuws/toen-kindermisbruik-in-de-kerk-de-gewoonste-zaak-was-de-oecumenische-werkgroep-pedofilie~beedeea4/

  • France : pas de répit sur l'avortement

    IMPRIMER

    L'avortement s'avère être un sinon le point focal de l'idéologie libérale avancée qui sous-tend nos sociétés. Ce qui se passe actuellement en France est révélateur de cet état de fait. Cette transgression qui autorise à supprimer la vie humaine in utero est présentée comme une avancée décisive et irréversible du droit des femmes (qu'il faut étendre et promouvoir); malheur à celui, fût il médecin, qui ose manifester quelque réticence à l'égard de cette pratique...

    CLAUSE DE CONSCIENCE, ALLONGEMENT DES DÉLAIS DE RECOURS À L’IVG... PAS DE RÉPIT SUR L'AVORTEMENT

    Clause de conscience, allongement des délais de recours à l’IVG, mission d’information sur l’accès à l’avortement, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, était auditionnée hier par la délégation aux droits des femmes.

    La secrétaire d’Etat a plaidé pour la suppression de la clause de conscience des soignants concernant l’avortement, « une demande récurrente des associations » selon elle, qui veulent que « l’IVG ne soit pas stigmatisée comme un acte en particulier et que les médecins puissent faire jouer cette clause de conscience et pas une double clause de conscience » (cf. Clause de conscience de l’IVG ? L’abroger serait inconstitutionnel). Or, imaginer aligner l’avortement sur n’importe quel autre acte médical est en soit particulièrement déroutant quand les femmes elles-mêmes racontent combien l’acte est durablement traumatisant (cf. Arte donne la parole à des femmes qui ont eu recours à l'avortement). Les médecins, quant à eux, se font rares : la loi santé du 26 juillet 2016 a, entre autres, élargi aux sages-femmes la possibilité de pratiquer l’avortement médicamenteux, Marlène Schiappa parle de « désert médicaux ».

    La secrétaire d’état a rappelé qu’un « travail sur l’état des lieux » était en train d’être mis en place par Agnès Buzyn, ministre de la santé, avant d’expliquer être « à titre personnel (…) plutôt favorable à un allongement raisonnable du délai de recours à l’IVG. Dans l’absolu, a-t-elle précisé, un allongement d’un délai raisonnable de deux semaines pourrait être une bonne chose ». Pour justifier sa position, la secrétaire d’Etat a estimé que cette mesure devait permettre « à des femmes de ne pas aller à l’étranger pour y avoir recours à une IVG ». Un argument éculé, de complaisance, qui a déjà présidé à la loi Veil, sans visiblement que cette loi, qui donne lieu à plus de 200 000 avortements en France chaque année, n’enraye le problème… Sur ce sujet, Marlène Schiappa a « le sentiment » qu’il existe « une demande des femmes et des associations », mais émanant de quelles femmes et combien ? De quelles associations ? Avant toute décision, elle souhaite des concertations : « Est-ce que l’acte médical est le même quand l’IVG est pratiquée à 12 ou 14 semaines ? », s’interroge-t-elle avant de considérer qu’avant de mettre en place une telle mesure, il faut vérifier « l’accès à l’IVG sur les territoires » pour faire de cet allongement « un droit réel ».

    Au cours de cette audition, Marie-Pierre Rixain, présidente de la délégation, a acté de l’ouverture d’une mission d’information sur l’accès à l’interruption volontaire de grossesse. Les rapporteurs de cette mission d’information ont été nommées. Il s’agit de Cécile Muschotti (LREM) et de Marie-Noël Battistel (socialiste et apparentée). La présidente a précisé qu’« au vu de la récente actualité et de la remise en cause d’un droit fondamental », les travaux de cette commission débuteraient sans attendre contrairement à ce que prévoyait le calendrier qui annonçait cela pour septembre.

    Une fois encore, il est à déplorer que le discours sur l’avortement soit aussi unilatéral et que la prévention fasse si cruellement défaut dans les politiques publiques. Le toujours plus d’avortement transforme la banalisation de l’acte en une véritable injonction (cf. La nouvelle clandestinité des femmes face à l’IVG). Pour quel bénéfice pour les femmes et les soignants impliqués ? On est en droit de se le demander.

  • Catastrophisme écologiste : "on a basculé dans l'antiscience"

    IMPRIMER

    De Valeurs Actuelles via ce site canadien :

    « On a basculé dans l'antiscience »

    Professeur des universités, ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE, Rémy Prud’homme (ci-contre) voit dans l’hystérie écologiste un caprice d’enfant gâté  et une pulsion totalitaire. Source : Valeurs actuelles.

    Que vous inspire le personnage de Greta Thunberg ?

    Qu’une adolescente suédoise autiste (Asperger),  manipulée comme une marionnette par des parents militants, dise des sottises, cela peut malheureusement arriver. Il s’agit là d’un événement rare, aléatoire, qui appelle notre tristesse et notre compassion, mais qui n’a aucune signification. Ce qui a une signification, en revanche, c’est l’accueil extraordinaire fait dans le monde, ou en tout cas dans le monde occidental, à la personne de la jeune malade, à son discours  irrationnel, à ses préconisations. Les plus hautes autorités civiles et religieuses, du président de la France au pape, la reçoivent, la prennent au sérieux, l’écoutent, la cajolent. Le Parlement européen est bien la seule institution à avoir, malgré les Verts qui y siègent, refusé de l’entendre proférer une adresse solennelle, en notant, avec un bon sens inhabituel, qu’un mardi matin, la place d’une gamine de 16 ans était sur les bancs de son école plutôt qu’à la tribune du Parlement. Mais partout ailleurs, pour des dizaines de millions de zélotes, chez les jeunes et même chez les moins jeunes, Greta est devenue une star, une icône, un modèle, un maître (on hésite à écrire : à penser), une sainte.

     
    Comment expliquer cet incroyable succès ?

    J’y vois trois raisons principales. Tout d’abord, ce succès a été savamment orchestré, avec des équipes de spécialistes et pas mal d’argent, comme on orchestre le lancement d’un nouvel iPhone ou d’une nouvelle lessive. Ensuite, il correspond sans doute à une demande sociale, au moins dans les pays riches.

    Une demande de religion. De violence aussi : le désir de casser ses jouets est classique et puissant. Enfin, les gouvernements et les financiers y trouvent aussi leur compte. On a besoin de coercition, donc de pouvoir, et de financement, donc de profits.

    Lire la suite

  • Malgré la maladie, "vivre à fond " grâce aux soins palliatifs !

    IMPRIMER

    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Malgré la maladie, "vivre à fond " grâce aux soins palliatifs !

     Auteur / Source : www.knmg.nl

    « On reçoit beaucoup d'aide des infirmières qui viennent par exemple s'assoir près de votre lit, qui vous prennent la main, pour vous aider à gérer ce moment difficile… Vous êtes pris en charge si chaleureusement… Ils sentent d'une manière ou d'une autre que vous vivez dans une monde d'angoisse et d'histoire terminale. Les soins palliatifs, ce n'est pas seulement de bien vivre sur le plan physique, mais aussi de trouver comment traverser la journée, comment vivre plus joyeusement. »

    Voilà le témoignage que livre Joop, atteint d'un cancer à l'âge de 80 ans, dans la campagne créée par le ministère de la Santé néerlandais destinée à mieux faire connaître les soins palliatifs : « On m'a dit que j'allais mourir. Mais jusqu'à ce moment-là, je vivrai. »

    A cette campagne de sensibilisation, se raccroche un livret en ligne composé de 9 fiches très accessibles. Une réalisation conjointe de la Fédération des Patients aux Pays-Bas, l'association Soins Palliatifs Pays-Bas et la Société Royale Néerlandaise pour l'avancée de la médecine (KNMG), pour rappeler que les soins palliatifs visent à procurer une qualité de vie aussi élevée que possible aux personnes dont la vie est menacée par la maladie. Pas à pas, le manuel explique comment parler de la fin de vie avec ses proches, avec son médecin, quelles aides et quels soins sont disponibles, l'endroit où la personne peut être soignée, comment manifester et concrétiser ses derniers souhaits, …

    Les soignants sont invités à recommander ce livret à leurs patients et aux proches de ceux-ci, afin de favoriser la communication autour de l'accompagnement en fin de vie.

    Le texte est basé sur les accords auxquels sont parvenus en 2017 des représentants de patients, de proches, de personnes âgées, de soignants et d'assureurs santé, sur la qualité des soins palliatifs. Ces accords sont maintenant petit à petit en train d'être mis en pratique par les différentes organisations de soins palliatifs et les soignants.

    Malgré la proximité de la mort, tout respire la vie dans ces deux projets. La vie à fond, la volonté de redonner goût à la vie jusqu'au bout … Tout, sauf à un endroit, dans le manuel aussi bien que sur le site de la campagne : l'option de l'euthanasie surgit de façon assez dissonante : « Si vous souffrez de façon insupportable et que vous ne voulez plus vivre, vous pouvez demander l'euthanasie à votre médecin : le fait de mettre fin à votre vie par des médicaments ». On a du mal à comprendre comment la mort provoquée s'articule au sein des soins palliatifs. Hâter la mort ne risque-t-il pas de couper l'élan propre des soins palliatif, qui est d'accompagner la vie jusqu'à la mort ?

  • Faire jaillir des sources d’eau vive dans les déserts désespérants de notre monde

    IMPRIMER

    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Miséricorde...

    Miséricorde...

    À une heure un peu tardive, mais il est vrai qu’il valait mieux éviter le spectacle aux enfants, la télévision programmait, ce 10 juin, un documentaire, intitulé Après Hitler, consacré aux derniers mois de la Seconde Guerre mondiale et aux premiers mois de la paix censément revenue en Europe.

    La plupart des films présentés ici, sortis des archives des vainqueurs, étaient des raretés, ou des inédits et, au bout de soixante-quinze ans, ils renvoyaient de la Libération et de la Victoire alliée une image crue, violente, navrante, que l’on ne nous avait pas habitués à contempler.

    Certes, quiconque possède un minimum de culture historique sait pertinemment à quoi s’en tenir et ne peut ignorer que, derrière les scènes de liesse montées en épingle pour des raisons de propagande, la réalité fut infiniment moins belle. Reste qu’il y a une différence, terrible, entre le document écrit, aussi précis et réaliste soit-il, sur les mots duquel tout esprit sensé se garde bien de mettre des images, et la vision des faits en question … Les plans rapprochés complaisants sur les cadavres mutilés de l’ennemi, les humiliations calculées, déshonorantes surtout pour ceux qui s’y abaissaient, infligées à des prisonniers de guerre allemands, dont on mesure soudain l’extrême jeunesse et l’épuisement, le visage ravagé et meurtrie d’une jeune Allemande qui, en d’autres temps, avait dû être très belle, violée et tabassée, les regards des « tondues » accusées, à tort ou à raison, d’avoir couché avec des Boches, les vengeances sordides, les scènes de tortures ou d’exécutions à l’encontre de collabos vrais ou supposés, les « enfants loups » errants, perdus, sur les routes de l’Europe en ruines, tout cela était à briser le cœur. Surtout, l’on se demande, désolé, devant la vision sans fard des atrocités dont l’homme est susceptible de se rendre coupable et complice, ce qui pouvait bien demeurer, sur ce continent en principe encore chrétien, du message évangélique et de la Loi du Christ.

    Contre toute attente, la réponse, la seule opposable à un tel déferlement d’horreur et de haine, à une telle ruée quasi unanime vers la perdition et l’enfer, Dieu l’a suscitée là même où elle semblait impossible, parce que cet endroit avait été diaboliquement conçu afin d’y détruire toute foi, toute charité, toute espérance. C’est à Auschwitz que Maximilien Marie Kolbe, fort seulement de sa confiance en la Vierge Immaculée, opposa à la machine à broyer les âmes, une puissance d’amour sur laquelle le Mal se fracassa. 

    Il n’est pas inutile, alors que nous célébrons, hors de toute référence chrétienne, puisque, dans les commémorations officielles, l’on juge bon d’amputer de leurs allusions au christianisme, les documents cités, le soixante-quinzième anniversaire de la chute du nazisme, et l’ordre né sur ses ruines, de s’arrêter un instant sur la personnalité du martyr franciscain.

    Jean-François Vivier, auquel l’on doit déjà plusieurs excellents scénarios d’albums de bandes dessinées consacrés à d’Estienne d’Orves et à l’abbé Stock, revient sur la Seconde Guerre mondiale avec un Maximilien Kolbe, un saint à Auschwitz, (Artège, 52 p, 14,90 €), illustré par Denoël en évitant tout ce qui pourrait être trop choquant pour le jeune public. 

    Enfermé dans le bunker de la faim, où il a volontairement pris la place d’un inconnu père de famille et où il mourra le 14 août 1941, en la vigile de l’Assomption,  Maximilien Kolbe raconte sa vie à ses compagnons d’infortune et les soutient jusqu’au bout dans leur longue agonie. Son secret : la certitude de la présence aimante de Notre-Dame à ses côtés. C’est pour Elle, sous son impulsion, qu’il s’est voué, toute son existence, en dépit de la tuberculose qui le rongeait et d’innombrables traverses, à diffuser à travers le monde la dévotion à l’Immaculée et à lui former une armée capable de s’opposer, par la seule force de la prière, à la puissance des armes.

    Ce message, Alexia Vidot l’explicite dans un tout petit livre L’abandon avec Maximilien Kolbe (Artège Itinéraires spirituels ; 125 p ; 4,90 €.).

    À grand renforts de citations, Alexia Vidot montre comment, jusque dans les pires situations, l’abandon total au Christ et à Sa Mère peut obtenir d’improbables miracles et, transformant les cœurs les plus endurcis, faire jaillir des sources d’eau vive dans les déserts désespérants de notre monde.

    Tant que Notre-Dame se suscitera des chevaliers, il ne faudra pas désespérer du rachat de tant d’âmes en apparence vouées à la mort éternelle.

  • Le transhumanisme mène à la mort de l'humain

    IMPRIMER

    Du site de Marianne.net :

    "La nécrophobie des transhumanistes est mortifère"

    Pour Jacques Luzi, le transhumanisme, issu de l'idéologie du Progrès, mène à la mort de l'humain.

    Jacques Luzi est animateur de la revue Écologie et politique et auteur d'Au rendez-vous des mortels : Le déni de la mort dans la culture moderne de Descartes au transhumanisme(La Lenteur).

    Le transhumanisme, qui prétend pouvoir "tuer la mort" est-il un anti-humanisme ? Pour Jacques Luzi, animateur de la revue Écologie et politique et auteur d'Au rendez-vous des mortels : Le déni de la mort dans la culture moderne de Descartes au transhumanisme (La Lenteur), c'est une évidence. Radicalisation du projet moderne d'organiser rationnellement la société autour des technosciences, le transhumanisme rejetterait la finitude de la condition humaine. Jacques Luzi revient avec nous sur cette idéologie défendue principalement, mais pas exclusivement, par des libertariens de la Silicon Valley. 

    Propos recueillis par Kévin Boucaud-Victoire

    Marianne : Comment définissez-vous le transhumanisme ? En quoi représente-t-il un danger ?

    Jacques Luzi : Le transhumanisme est une pensée libertarienne qui prône l’usage dérégulé de la technologie [la rationalisation scientifique de la technique] pour outrepasser les limites de la condition humaine : abolir les frontières de la vie terrestre, étendre indéfiniment des capacités corporelles et intellectuelles par la fusion de l’humain et de la machine "intelligente", accéder à l’immortalité.

    Cette pensée est née dans les années 1980 en Californie, avec la volonté explicite d’affranchir le déploiement des nouvelles technologies (nano, bio, IA) de tout encadrement, dénoncé comme l’expression d’une "technophobie" obscurantiste.

    À présent, ce discours, bénéficiant de moyens financiers gigantesques (émanant des GAFA), s’est internationalisé et a pénétré l’ensemble des milieux politiques. En France, la nébuleuse transhumaniste va de Mélenchon à Luc Ferry, en passant par l’écologiste Didier Coeurnelle.

    Lire la suite