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  • La fête de l'Assomption 2020 connaît un fort engouement à Paris malgré l'épidémie

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    Plusieurs milliers de pèlerins se sont retrouvés ce samedi 15 août à la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, alors que la situation sanitaire en France se dégrade. Un reportage de Margaux d’Adhémar pour le « Figaro » :

    « Cette année, la fête de l'Assomption à Paris est marquée par l'arrivée du pèlerinage «M de Marie» qui a traversé la France pendant 3 mois. 

    Le 15 août 2020 ne pouvait pas être un 15 août comme les autres. Et pourtant. Alors que la France a enregistré hier 2 846 nouveaux cas en 24 heures et que plus de 12.947 cas ont été dépistés en une semaine, environ 2000 catholiques se sont retrouvés en haut de la butte Montmartre.

    À LIRE AUSSI : «M de Marie» : le grand pèlerinage en calèche qui traverse la France

    Le pèlerinage du «M de Marie» était déjà rodé. Pendant trois mois, les mesures de distanciation physique et le port du masque ont été respectés lors de cette procession d'ampleur inédite. Les organisateurs ont pris toutes les précautions nécessaires : «Les organisateurs de la procession et de la célébration de l'Assomption ce matin à Montmartre ont obtenu toutes les autorisations de la préfecture, et s'il était bien convenu que la Basilique ne puisse accueillir plus de 500 personnes, le nombre de personnes autorisées pour la procession n'était pas limité à ce chiffre», a indiqué au Figaro Karine Dalle, directrice de communication du diocèse de Paris. Mais une fois la calèche arrêtée et arrivée à Montmartre, des chrétiens qui ne faisaient pas partie du cortège sont apparus de toute part, constituant une foule de plus de 2000 personnes au pied du Sacré-Cœur.

    Plus de 2 000 personnes se sont rassemblées autour de la basilique du Sacré-Cœur pour fêter l'Assomption

    Absence des forces de l'ordre

    Cette semaine, les sphères médicales et gouvernementales n'ont cessé d'alerter pour prévenir l'arrivée d'une deuxième vague de contamination. «La situation se dégrade» en France, a ainsi mis en garde ce vendredi 14 août le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le Haut Conseil français de la santé publique (HCSP) prône en ce sens le port «systématique» d'un masque, préconisant également de le porter «en cas de rassemblement avec une forte densité de personnes en extérieur afin de limiter l'émission de particules respiratoires».

    Lors de la présentation de la statue de la Vierge Marie rue du Bac dans le 7eme arrondissement de Paris le 13 août dernier, malgré un fort taux de passage, la distanciation sociale était respectée. À Lourdes, des dispositifs spéciaux de comptage et de marquage au sol ont été mis en place, alors même que seulement 450 pèlerins étaient inscrits au pèlerinage national, contre près de 10.000 habituellement. Rien de tout cela ce samedi 15 août à Paris - aucun marquage au sol et, hormis deux policiers, les forces de l'ordre n'étaient pas présentes pour réguler le flux de chrétiens et pour contrôler la foule.

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  • Cet impérialisme turc qui menace

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    De Christian Vanneste sur son blog :

    Le danger de l’impérialisme néo-ottoman.

    16 août 2020

    Contrairement à ce que disait le calamiteux Mitterrand, ce n’est pas le nationalisme qui est la guerre, mais l’impérialisme. Une nation a vocation à défendre son identité, sa population, son territoire et non à s’en prendre à ses semblables. La guerre sera pour elle défensive, fondée sur la légitime défense et compatible avec la conception chrétienne des conflits. La politique royale tendait à assurer le pré carré, c’est-à-dire un territoire national capable de se défendre sur des frontières naturelles. La Révolution et l’Empire ont au contraire mené des guerres impérialistes dont l’échec final a définitivement clos la réalisation du premier objectif. L’impérialisme allemand appuyé sur le peuple, sa langue, sa culture, sa race a pris le relais en dévastant l’Europe. L’impérialisme soviétique s’est déployé après l’effondrement de l’Allemagne. Comme les Français s’étaient appuyés sur leurs idéaux révolutionnaires, les Russes ont brandi l’étendard du communisme pour mener une entreprise de domination du monde, et non plus de l’Europe. Ils avaient en face d’eux un autre impérialisme, celui des Etats-Unis, sous les drapeaux de la liberté, du droit, et du marché ouvert, infiniment plus sympathique, mais servant lui aussi les intérêts mondiaux d’un Etat, d’une culture, d’une civilisation, celle qui prolongeait l’Empire britannique, en alliant la langue anglaise, la liberté économique et l’exploitation des richesses planétaires. Pendant un court moment, celui où a triomphé Fukuyama et sa « Fin de l’Histoire », on a cru que le second avait terrassé le premier, et que la « pax americana » allait régner sur le monde… L’illusion s’est dissipée.

    Depuis, l’impérialisme a fait des petits et les risques de guerre se sont multipliés. Pour vaincre les Soviétiques et se venger habilement du Vietnam en Afghanistan, les Américains ont utilisé un vieil impérialisme endormi, celui de l’islam, éteint depuis que le califat ottoman avait disparu au profit de la République turque, nationaliste et laïque, qui avait abandonné ses rêves d’Empire. Un pays immensément riche, étroitement lié aux Etats-Unis, mais porteur du coeur de l’islamisme, avec sa foi la plus rigoureuse et ses lieux saints, l’Arabie Saoudite, associé à l’un des pays musulmans les plus peuplés et traversés de fanatisme, le Pakistan, avaient, en fournissant les armes américaines et les volontaires au djihad, ébranlé l’URSS qui ne s’en est pas remise. L’islamisme est l’un des nouveaux « impérialismes », en fait un ancien, ressuscité. Malgré son pétrole et ses dollars, son prolongement dans la Ligue islamique mondiale et l’Organisation de la Coopération Islamique, on voit mal un Etat dans le fond assez faible et mené par une famille princière certes nombreuse mais dont l’hypocrisie heurte beaucoup de musulmans, l’Arabie, incarner l’impérialisme musulman. On voit bien, en revanche se lever les candidats. Le premier a été l’Iran, dès 1979, avec la prise de pouvoir par Khomeyni. Le nationalisme perse du Shah laissait place à l’impérialisme musulman des mollahs, c’est-à-dire des chiites, doublement minoritaires comme perses, et non arabes, comme chiites, et non sunnites. On en voit les conséquences au Liban avec le Hezbollah et au Yémen avec les Houthis. Le rôle des chiites en Syrie a été considérable pour soutenir l’allié alaouïte de Damas, Bachar Al-Assad, mais celui-ci n’est pas un impérialiste religieux, c’est un nationaliste.

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  • Le Vatican poursuit une politique de soumission au gouvernement communiste chinois

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    De LifeSiteNews :

    Cardinal Zen : Le Vatican poursuit une politique de soumission au gouvernement communiste chinois

    Nous sommes à la merci de cette nouvelle commission", a déclaré Zen. Nous n'avons pas de liberté religieuse parce que nous n'avons pas de liberté".

    13 août 2020

    Le cardinal Zen, l'évêque émérite de Hong Kong, a déclaré dans une interview que la "loi dite de sécurité nationale" récemment promulguée par le gouvernement de la Chine continentale permet au Parti communiste chinois de punir plus facilement les manifestants de la ville et réduit l'autonomie de la ville-État autrefois indépendante.

    La nouvelle loi, qui a été gardée secrète avant d'être adoptée le 30 juin par l'assemblée législative de la Chine continentale - une mesure qui a contourné et annulé la loi établie de Hong Kong - criminalise tout acte considéré comme une subversion, un acte de terrorisme ou une collusion avec des forces étrangères ou extérieures.

    La nouvelle loi donne au Parti communiste chinois (PCC) de nouveaux pouvoirs pour étouffer la résistance à la mainmise toujours plus forte de la Chine continentale sur ce centre économique compact et prospère. "Elle prive effectivement les habitants de Hong Kong de la liberté d'expression et de protestation", a observé Raymond Arroyo lors d'un entretien avec le cardinal Zen. "Nous sommes à la merci de cette nouvelle commission", a déclaré Zen. "Nous n'avons pas de liberté religieuse parce que nous n'avons pas de liberté." "J'ai parcouru l'ensemble du texte de loi", a déclaré Zen, qui a résumé l'impact de la nouvelle loi sur les catholiques de Hong Kong. Il est facile de vous dire en une seule phrase : "Maintenant, ils peuvent tout faire", a-t-il déclaré, en faisant référence au PCC.

    Zen a suggéré que le Vatican accorde trop de crédit au gouvernement chinois - dirigé par le PCC. "Le Vatican poursuit constamment une politique de soumission au gouvernement chinois." "J'espère que le monde entier peut maintenant être réveillé", a déclaré le prélat. "Nous pouvons maintenant voir le vrai visage du Parti communiste chinois et c'est maintenant une guerre spirituelle entre le mensonge et la vérité, entre le désir égoïste de pouvoir de domination et le souci des autres". "C'est une guerre entre le bien et le mal, j'espère donc que le monde entier devrait se lever", a ajouté le cardinal à la retraite.

    Zen a déclaré à l'ANC qu'il n'avait "aucune confiance" dans le fait que la nouvelle loi sur la sécurité nationale respecterait la liberté religieuse des catholiques et que si beaucoup trouveraient "décevant" le soutien officiel des diocèses pour la mise en œuvre de la loi, "d'un autre côté, il y aura beaucoup de problèmes si nous ne soutenons pas le gouvernement. Nous ne savons jamais ce qu'ils feront à notre Église".

    Les écoles diocésaines de Hong Kong sont mises en demeure d'endoctriner les étudiants catholiques concernant la nouvelle loi sur la sécurité nationale

    Des lettres ont été adressées aux près de 200 écoles catholiques de Hong Kong avant la nouvelle année scolaire, pour promouvoir la nouvelle loi de sécurité nationale et à étouffer les troubles politiques parmi les enseignants et les élèves, souligne Zen avec préoccupation.

    Le délégué épiscopal à l'éducation, Peter Lau Chiu-yin, a envoyé une lettre demandant instamment aux écoles diocésaines de Hong Kong "d'aider les élèves à comprendre la loi sur la sécurité nationale, à respecter le drapeau national et l'hymne national, ainsi qu'à promouvoir les valeurs correctes de leur identité nationale", selon un rapport d'Asia News. Lau a déclaré que chaque école "devrait avoir un "mécanisme" pour contrôler "le matériel pédagogique, les devoirs, les examens et les livres" utilisés en classe.

    Une deuxième lettre, d'Ingrid Yeung, secrétaire permanente à l'éducation de Hong Kong, a déclaré que les écoles doivent respecter les "valeurs nationales" et mettre fin aux activités politiques des élèves. Les enseignants accusés d'"émeute" ou d'"incendie criminel" devraient être suspendus immédiatement, selon le même rapport d'Asia News.

    Il n'est pas étonnant que le PCC utilise la nouvelle loi sur la sécurité nationale pour faire pression sur les écoles de Hong Kong. C'est ce qu'explique Asia News : "Parmi les plus de 9 000 personnes arrêtées (en juin 2020) depuis le début du mouvement de protestation, environ 3 725 sont des étudiants, dont 45 % sont des lycéens".

  • La famille est le principal moteur de l’économie

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    D' sur zenit.org :

    La famille est le principal moteur de l’économie, affirme Gabriella Gambino

    Préparation de la rencontre de novembre 2020 à Assise

    La famille est « le principal moteur capable de générer de la stabilité, de la sécurité, des attitudes vertueuses, solidaires et gratuites » pour alimenter le système économique, assure la sous-secrétaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, Gabriella Gambino

    Dans une intervention vidéo adressée aux participants à la formation en ligne préparant la rencontre « L’économie de François » prévue du 19 au 21 novembre 2020 à Assise, elle cite le philosophe Søren Kierkegaard – “La porte du bonheur s’ouvre toujours vers l’extérieur. Celui qui tente de la forcer en sens inverse finit par la fermer toujours plus”.

    La famille, explique la numéro 3 du Dicastère, « est en mesure de générer des attitudes vertueuses au sein du marché, comme le partage et la solidarité entre les générations ». En revanche une économie capitaliste qui mise sur « la maximisation des profits » ne conduit « ni au bonheur des individus ni au bien commun » et ne garantit pas « le développement humain intégral et l’inclusion sociale », en laissant de côté « les pauvres, les marginalisés ».

    La famille, a-t-elle insisté, « n’est pas un poids ni un coût, mais le principal moteur capable de générer stabilité, sécurité, attitudes vertueuses, solidaires et gratuites, qui peuvent alimenter vertueusement le système économique ».

    Gabriella Gambino a suggéré cinq directions à travailler : abandonner la conception individualiste de la personne ; reconnaître la priorité sociale de la famille, comme fondement du bien commun ; promouvoir des conditions de travail qui protègent la vie familiale ; promouvoir une croissance économique qui ne soit pas aux dépends des besoins fondamentaux de la personne en termes relationnels et familiaux ; et promouvoir un renouveau des modèles économiques basés aussi sur notre générosité personnelle à l’égard des plus nécessiteux.

    En conclusion, elle a souhaité un marché qui soit « un espace de rencontre entre les personnes, gouverné par la confiance et la transparence », fondé sur les principes « du partage, de la solidarité et de la communion ». « Le marché ne peut pas être gouverné par une “main invisible”, où l’autre est un inconnu anonyme sans visage, mais ce doit être une maison commune où tout le monde puisse habiter sans être exclu ni rester derrière, où chacun ait un nom et puisse faire entendre sa voix », a-t-elle affirmé.

    Initialement prévue en mars 2020, la rencontre sur « l’Economie de François » entre le pape François et quelque 2 000 jeunes de 115 pays a été reportée au 21 novembre 2020, pour éviter les risques de contagion par le coronavirus.

  • Situation sanitaire : le débat de société ne doit pas se limiter à la santé physique

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    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Mesures sanitaires : « Le débat de société ne doit pas se limiter à la santé physique »

    12/08/2020

    « On peut aussi mourir de solitude. (…) Une vie heureuse n'est pas qu'une question de santé physique, cela dépend aussi de relations sociales satisfaisantes et du sens donné à la vie », déclare Manu Keirse dans une opinion publiée par De Standaard le 22 juillet dernier. Ce professeur émérite de médecine à la KU Leuven constate, comme bien d'autres, les ravages opérés par les mesures de confinement à l'égard des personnes vivant en maison de repos. « Ce n'est toujours pas clair si la surmortalité en maisons de repos est due à l'infection du coronavirus ou aux mesures prises à son encontre », ajoute-t-il.

    Dans le même sens, l'association Médecins sans Frontières a réalisé une enquête centrée sur la santé psychique des personnes âgées durant la crise sanitaire (Overgelaten aan hun lot ), auprès de 983 maisons de repos du Royaume. Les résultats montrent que dans 9 maisons sur 10, les plaintes ‘psychologiques' des résidents étaient plus nombreuses qu'auparavant, et témoignaient en particulier d'un état de tristesse, de dépression et d'un recul des capacités cognitives. 10% des établissements ont même remarqué une augmentation des pensées suicidaires chez leurs résidents. Selon Sanne Kaelen, psychologue pour Médecins sans Frontières, « ces plaintes ont surtout été provoquées par l'isolement, et non par la peur du virus. Les résidents ne mangeaient plus, étaient apathiques et ne s'intéressaient plus à rien. »

    Le vécu de ces personnes s'est-il amélioré depuis le déconfinement ? Il y a fort à craindre que, le climat de peur et les restrictions sociales se prolongeant, la situation de ces personnes ne continue de s'aggraver face au manque de perspectives meilleures. Interrogé hier par l'Institut Européen de Bioéthique, Eric Vermeer, infirmier, psychothérapeute et membre du comité d'éthique d'un hôpital psychiatrique témoignait de l'augmentation croissante du nombre de suicidesd'hospitalisations pour décompensation psychique ou encore de demandes d'euthanasie depuis la crise sanitaire. Wim Distelmans, président de la Commission d'évaluation de l'euthanasie, confie lui aussi que certaines personnes demandent à présent l'euthanasie de peur de devoir vivre en maison de repos.

    « Le débat de société ne doit pas se limiter à la santé physique », insiste le Professeur Keirse. La crise sanitaire a révélé de lourds dysfonctionnements dans la prise en charge de nos aînés ainsi que des patients psychiatriques. On peut espérer que cette crise soit l'occasion d'un rebondissement pour d'une part investir sérieusement dans les soins de santé psychique, enfant pauvre de la médecine, et d'autre part pour réagir contre l'isolement social des personnes âgées. Il s'agit, selon le professeur Keirse, de repenser l'habitat et la prise en charge de nos aînés sous forme de maisonnées à taille plus humaine, à l'exemple, mentionne-t-il, du réseau de soins Dijleland (réseau de maisonnées de huit aînés).

    Voyez par ailleurs le communiqué de presse de la Fédération flamande Soins Palliatifs, qui demande que « des soins palliatifs de qualité soient garantis pour tous les patients, même en temps d'épidémie ». La Fédération a jugé nécessaire d'alerter sur le manque de soutien social, psychologique et spirituel des patients palliatifs, dans un contexte où « toute l'attention se concentre sur le traitement médico-technique » de la COVID-19.

    Source : De Standaard (22/7/2020); HLN (15/7/2020); De Morgen (15/7/2020)

  • Femme, ta foi est grande ! (20e dimanche du T.O.)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.frArchive 2008)

    Jésus vient d’avoir une controverse musclée avec les pharisiens sur la notion de « pur et impur » telle qu’elle ressort de « la tradition des anciens ». Comme il a « scandalisé » ses interlocuteurs (15, 12), Notre-Seigneur se retire prudemment dans la région de Tyr et de Sidon, terre « impure » par excellence où ses détracteurs ne le suivront pas. Sans doute veut-il faire le point avec ses disciples - élevés à la synagogue, c'est-à-dire à l’école des pharisiens - sur son enseignement quelque peu anticonformiste, pour ne pas dire révolutionnaire. Tout porte à penser que la rencontre avec la femme syro-phénicienne prolonge la réflexion sur les conceptions légalistes concernant la pureté.

    En fait Jésus se rend à un rendez-vous : l’heure est venue d’accomplir la pédagogie divine concernant les rapports entre Israël et les païens. Et pour être sûr que les témoins puissent dégager le sens de l’événement, Notre-Seigneur va se situer explicitement dans la lignée prophétique, dont il va porter à terme les enseignements sur ce sujet. Reprenons le cours du récit.

    La Cananéenne appartient au peuple chassé de la Terre que Dieu avait donné à Israël. La prière qu’elle adresse à Jésus témoigne cependant d’une étonnante connaissance de la tradition juive ; le titre « Seigneur, fils de David » suggère même une ébauche de foi, comme le confirme sa demande, puisqu’elle attend de Jésus qu’il prenne autorité sur le démon qui tourmente sa fille, ce qui est un pouvoir proprement divin.

    En feignant ignorer la prière de cette femme, puis en repoussant sa demande sous prétexte qu’il n’est « envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël », Notre-Seigneur adopte dans un premier temps le comportement des prophètes anciens. Ceux-ci s’adressaient en effet exclusivement au peuple élu, qu’ils étaient chargés de ramener en priorité le dans la fidélité à l’Alliance.

    Le silence de Jésus a sans aucun doute également une portée pédagogique ; Notre-Seigneur veut obliger ses disciples à s’interroger : cette femme païenne, habitant en terre étrangère, mais témoignant par sa foi naissante qu’elle est visitée par Dieu, est-elle « impure » en raison de son appartenance raciale, ou au contraire, faut-il juger de sa « pureté », c’est-à-dire de la qualité de sa relation à Dieu à partir de « ce qui est sorti de sa bouche et qui provient de son cœur » (15, 8) ?

    A vrai dire, les disciples ne semblent pas avoir perçu le problème : leur seul souci est que le Maître donne au plus vite « satisfaction » à cette femme, pour couper court à une situation franchement embarrassante. Pensez donc : un Rabbi juif poursuivi par les cris d’une païenne : quel scandale ! Si les chefs religieux apprenaient cela à Jérusalem, ils auraient beau jeu de le diffamer. Autrement dit, les disciples demeurent tout aussi enfermés dans leur a priori et leur formalisme religieux que les pharisiens qu’ils redoutent.

    La parole dure de Jésus refusant d’intervenir en faveur d’une brebis qui n’est pas du troupeau d’Israël, ne décourage cependant pas la femme cananéenne ; rassemblant son courage, « elle vint se prosterner devant lui » dans un geste d’humble adoration. Lui barrant la route, elle supplie celui en qui elle a mis toute son espérance : « Seigneur, viens à mon secours ! » Ce n’est pas pour elle mais pour ses disciples que Jésus se fait insistant, disant à haute voix ce que ceux-ci pensent tout bas dans le secret de leur cœur. Tout comme la Samaritaine, cette femme cananéenne a perçu intuitivement le mystère de la personne du Christ. Elle sait bien que le pain de sa Parole est destiné aux enfants d’Israël, puisque « le salut vient des Juifs ». Mais elle a deviné que ces enfants font preuve de bien peu d’appétit pour la nourriture que Jésus leur offre en abondance : le Rabbi ne viendrait pas en terre païenne s’il ne fuyait pas ses coreligionnaires. Aussi ajoute-t-elle avec assurance : « les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » - le terme « petits chiens » ne désigne pas les chiens errants, objet de mépris, mais les animaux domestiques qui jouissaient de la faveur de leur maître.

    Jésus jubile : « Femme, ta foi est grande ». Par sa disponibilité à l’action de l’Esprit Saint, la femme syro-phénicienne accède au même héritage que les fils d’Abraham : « héritière de Dieu, héritière avec le Christ » (Rm 8, 17), elle dispose en son nom propre de la victoire du Seigneur sur le démon. Elle préfigure ainsi la multitude des païens convoqués eux aussi à la Table du Royaume, conformément à la promesse que Dieu prononça par la bouche du prophète Isaïe : « Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l’amour de son nom et sont devenus ses serviteurs, je ferai bon accueil à leurs holocaustes et à leurs sacrifices » (1ère lect.).
    Certes, « le salut vient des juifs », mais il ne leur est pas réservé : la « justice » de Dieu et son « salut » sont pour tous les hommes. Tous sont appelés au bonheur dans la maison de l’unique vrai Dieu, dont Jésus nous révèle le visage de Père. Désormais les portes du Royaume ne s’ouvrent plus par la circoncision, mais par la foi au « Seigneur, fils de David ». Le Seigneur fera même concourir l’obstination du peuple élu à la réalisation de son dessein de miséricorde - la parole est citée quatre fois par Saint Paul dans les quelques versets de la seconde lecture - qui trouvera son accomplissement dans l’obéissance d’Israël.

    La liturgie de ce jour nous interpelle non seulement sur nos divergences religieuses, mais également sur nos innombrables exclusions au nom de nos différences, que nous ne parvenons pas à intégrer. Depuis que le péché est entré dans le monde, ces différences sont perçues comme des menaces, qu’il faut à tout prix éliminer. Le geste de violence meurtrière de Caïn n’a cessé de se reproduire tout au long de l’histoire : que de sang versé par jalousie envers la bénédiction divine reposant sur le prochain, dans l’oubli de celle qui repose sur nous. Certes Israël avait reçu de Dieu une mission particulière en tant que fils aîné parmi les peuples ; mais cette élection - comme toute élection - implique aussi la responsabilité de partager le don confié. Le Seigneur distribue ses grâces entre tous, afin que tous puissent participer au service du bien commun en partageant ce qu’ils ont reçu. Tout don se pervertit lorsqu’il est approprié d’une manière individualiste pour nourrir la vaine gloire ou le pouvoir de celui qui l’a reçu. Le don pascal par excellence, celui que l’Eglise du Christ a pour mission de partager avec tous, est le pain de la miséricorde, grâce auquel nous pouvons réintégrer notre condition filiale. C’est par cette miséricorde que le « salut de Dieu sera connu parmi toutes les nations » ; c’est par elle que « le Seigneur nous bénit et que la terre entière pourra enfin l’adorer » en esprit et vérité.

    « Père très saint, réveille en nous la conscience de tes dons et de la responsabilité qui en découle pour nous qui en sommes bénéficiaires. “Baptisés dans le Christ, nous avons revêtus le Christ” (Ga 3, 27) : ne permet pas que nos peurs ou nos jalousies fassent obstacle à son ministère de réconciliation universelle. Ouvre nos yeux sur nos complicités avec l’indifférence et l’égoïsme de ce monde, et donne-nous de dénoncer avec courage les attitudes d’exclusion préconisées autour de nous. »

    Père Joseph-Marie

  • Le 1er novembre 1950 : la proclamation du dogme de l'Assomption par le pape Pie XII (vidéo)

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    (à partir de la 24ème minute)

    PROCLAMATION DU DOGME DE L’ASSOMPTION PAR SA SAINTETÉ LE PAPE PIE XII LE 1ER NOVEMBRE 1950 À SAINT-PIERRE DE ROME

    UN FILM DE MAURICE PROULX POUR RADIO VATICAN ET CKAC / Portail internet Bnq Films

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    (via La Porte Latine)

  • Ma plus belle invention, dit Dieu, c'est ma Mère

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    Ma plus belle invention, dit Dieu, c’est ma Mère (source)

    Ma plus belle invention, c’est ma Mère. 
    Il me manquait une maman, et Je l’ai faite. 
    J’ai fait ma Mère avant qu’elle ne me fasse. C’était plus sûr. 
    Maintenant, je suis vraiment un homme comme tous les hommes. 
    Je n’ai plus rien à leur envier, car j’ai une maman. 
    Une vraie. 
    Ça me manquait. 
    Ma Mère, elle s’appelle Marie, dit Dieu. 
    Son âme est absolument pure et pleine de grâce. 
    Son corps est vierge et habité d’une telle lumière que sur terre Je ne me suis jamais lassé de la regarder, de l’écouter, de l’admirer. 
    Elle est belle, ma Mère, tellement belle que, laissant les splendeurs du ciel, Je ne me suis pas trouvé dépaysé près d’elle. 
    Pourtant, Je sais ce que c’est, dit Dieu, que d’être porté par les anges ; 
    Ca ne vaut pas les bras d’une Maman, croyez-moi. 
    Ma Mère Marie est morte, dit Dieu. 
    Depuis que j’étais remonté vers le ciel, elle me manquait, Je lui manquais. 
    Elle m’a rejoint, avec son âme, avec son corps, directement. 
    Je ne pouvais pas faire autrement. Ça se devait. 
    C’était plus convenable. 
    Les doigts qui ont touché Dieu ne pouvaient pas s’immobiliser. 
    Les yeux qui ont contemplé Dieu ne pouvaient rester clos. 
    Les lèvres qui ont embrassé Dieu ne pouvaient se figer. 
    Ce corps très pur qui avait donné un corps à Dieu ne pouvait pourrir, mêlé à la terre ... 
    Je n’ai pas pu, ce n’était pas possible, ça m’aurait trop coûté. 
    J’ai beau être Dieu, Je suis son Fils, et c’est moi qui commande. 
    Et puis, dit Dieu, c’est encore pour mes frères les hommes que j’ai fait cela. 
    Pour qu’ils aient une maman au ciel. 
    Une vraie, une de chez eux, corps et âme. 
    La mienne. 
    Maintenant, qu’ils la prient davantage ! dit Dieu. 
    Au ciel, ils ont une maman qui les suit des yeux, avec ses yeux de chair. 
    Au ciel, ils ont une maman qui les aime à plein cœur, avec son cœur de chair. 
    Et cette maman, c’est la mienne, qui me regarde avec les mêmes yeux, qui m’aime avec le même cœur. 
    Si les hommes étaient plus malins, ils en profiteraient, 
    ils devraient bien se douter que Je ne peux rien lui refuser ... 
    Que voulez-vous, c’est ma maman. Je l’ai voulue. Je ne m’en plains pas. 
    L’un en face de l’autre, corps et âme, Mère et Fils, Eternellement Mère et Fils...

    Michel Quoist

  • Homélie pour la fête de l'Assomption

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    L'assomption, homélie du Père Simon Noël

    Dans l'orient antique, circulaient de pieuses légendes, des récits apocryphes sur le départ de cette terre vers le ciel de la Mère de Dieu, et elles sont reprises dans la deuxième homélie sur la dormition de saint Jean Damascène. Ces traditions inspirent les textes de l'office byzantin de ce jour ainsi que la grande fresque de cette fête, que j'ai sous les yeux dans la nef de cette église. Vous aurez tout loisir d'admirer cette fresque après la liturgie.

    Marie, dans les dernières années de sa vie, était revenue à Jérusalem et elle passait son temps dans la prière et la contemplation en visitant les lieux où son divin Fils avait opéré notre salut : le cénacle, le chemin de la croix, le calvaire et le saint sépulcre. Elle aspirait de plus en plus à rejoindre son fils dans le ciel et elle sentit sa fin approcher.

    Les apôtres, dispersés au quatre coins du monde, désiraient revoir une dernière fois la douce mère de leur Seigneur et ils revinrent tous à Jérusalem. Dans le haut de la fresque nous voyons quatre nuages, chacun portant trois apôtres. Cela représente les apôtres revenant près de la Mère de Dieu des quatre coins du monde. Dans le bas de la fresque, nous voyons la Sainte Vierge couchée sur un lit et autour de celui-ci, les douze apôtres en pleurs. Marie fait ses dernières recommandations aux choisis de son Fils, c'est le dernier entretien de Notre-Dame avec les disciples de Jésus. Elle leur demanda de déposer son corps dans un tombeau à Gethsémani. Ce tombeau existe toujours et est un grand lieu de pèlerinage pour les orthodoxes. Puis avant d'expirer, la Vierge pria ainsi : « Et toi, mon Fils, reçois mon esprit ». A ce moment, les apôtres eurent une vision magnifique, celle de Jésus dans toute sa gloire, qui tenait dans ses bras sa propre mère, sous la forme d'une toute petite fille. Cette apparition est représentée au centre de la fresque juste au-dessus du lit de la Vierge. Jésus descendait du ciel, pour venir chercher sa mère et la prendre avec lui dans sa gloire de ressuscité.

    Et tout en haut de la fresque, plus haut que les quatre nuages dont je viens de parler, on voit deux anges ouvrir toutes grandes les portes du ciel, prêt à accueillir la Mère de Dieu. Les anciens récits se poursuivent ainsi. On enterra Marie à Gethsémani, mais l'apôtre Thomas, encore lui comme à Pâques, n'était pas là, car il était arrivé trop tard. Trois jours plus tard il rejoint les autres et demanda la faveur de faire ouvrir le sépulcre de la Vierge, afin de pouvoir lui aussi revoir le visage bien-aimé une dernière fois. On ouvrit donc le tombeau et miracle, il était vide ! Le corps immaculé était lui aussi monté au ciel. Il n'était pas possible que le corps de celle qui était la Mère de Dieu, toute sainte et sans aucun péché, connût la corruption du tombeau. Marie est déjà ressuscitée et est au ciel avec son âme et son corps. Comme nous le chantons dans le tropaire, elle est passée de la vie à la vie et ainsi la Vierge de l'assomption est le gage de la gloire future de toute l'humanité.

    Il y a dans cette fresque, un symbolisme particulièrement fort. Si nous regardons l'icône de la Mère de Dieu, comme celle qui est sur l'iconostase, que voyons-nous ? Une femme qui porte un petit garçon. Ici, il y a un renversement : c'est un homme qui porte une petite fille. Le symbolisme de ce renversement est simple à comprendre. En ce monde, Marie est celle qui a donné la vie au Fils de Dieu fait homme. Mais dans l'éternité, c'est le Fils, ressuscité et glorifié, le Fils de Dieu dans toute sa gloire, qui donne la vie éternelle à sa propre mère.

    Cette fête de l'assomption est pour nous une invitation à accueillir dans notre vie de tous les jours la Sainte Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, notre avocate toute-puissante sur le cœur de son Fils et la médiatrice de toutes les grâces. La prière à Marie est indispensable pour un chrétien. Prions-là beaucoup, de toute notre âme et avec la confiance d'un enfant. Prenons en main le chapelet et saluons-là inlassablement et avec beaucoup d'amour. En la mettant ainsi au cœur de notre vie de prière, nous verrons très vite que nous ne serons pas déçus dans cette dévotion, car elle nous apportera grâce sur grâce. Et surtout au moment de la mort, Marie sera là pour nous assister et faire en sorte que Jésus, comme il le fit pour elle, vienne nous chercher pour nous emmener dans son saint paradis.

  • Monseigneur Léonard, de Jambes à Savines-le-Lac

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    Un article de Christian Laporte paru sur le site de la Libre le 17 juillet dernier :

    Mgr Léonard, à contre-courant jusqu’à la fin des temps

    Une biographie illustrée est publiée à l’occasion de ses 80 ans.

    Virus ou pas, André Léonard - André comme prof’ à l’UCL, puis André-Mutien, évêque de Namur et, enfin, André-Joseph comme archevêque de Malines-Bruxelles n’entendait pas "buzzer" pour souffler ses 80 bougies le 6 mai dernier. Depuis sa retraite à Savines-le Lac près de Gap, il voulut se rappeler modestement à notre (bon) souvenir.

    Sa retraite - www.joeldevillet.be

    C’est réussi ! Dans la foulée de son "Journal d’un évêque de campagne" paru l’an dernier chez Luc Pire qui permit de saisir ses raisons de croire et d’agir, le prélat pensionné réconverti en heureux chapelain auxiliaire au sanctuaire de Notre-Dame du Laus et vicaire dominical a rejoué le jeu. Mieux : il a porté sur les fonts baptismaux, une nouvelle collection, la bien nommée « Traces » initiée par Jacques Toussaint, le fondateur de l’Art Institute, un cabinet d’expertises indépendant en matière d’art et de patrimoine européens – du Moyen Âge à l’époque contemporaine – installé dans la capitale wallonne ! Ce dernier avait comme beaucoup, un regard préconçu sur le prélat présenté comme très rigoriste mais aussi prêt à rejoindre les Indignés face aux trop nombreuses inégalités contemporaines. Il a donc voulu aller plus loin avec l’archevêque retraité.

    Celui qui ne laissa personne indifférent

    Pas question de faire un remake du livre de l’an dernier mais plutôt de le compléter par une iconographie inédite souvent aux antipodes des clichés officiels. Le facétieux évêque s’est prêté au jeu puisqu’on le découvre tout au long de ses 80 printemps sous des angles bien surprenants. Pourquoi, bon Dieu, le voit-on à deux ans avec une clé en mains ? Était déjà celle de Saint-Pierre ? La suite vaut le détour car à chaque moment-phare de sa vie correspondent d’étonnantes photos.

    Mais aussi des commentaires toujours to the point sur sa vision de l’épiscopat marquée par une volonté récurrente d’aller vers ses ouailles. Au point de faire trois fois le tour de tous les doyennés de Namur-Luxembourg avant de s’attaquer à ceux de l’archidiocèse, en français et in ‘t Nederlands

    Sans se ménager, ajouterons-nous pour avoir croisé sa route notamment à Hal et à Céroux tout en ayant aussi l’occasion un jour de rejoindre sa "cène" quotidienne avec à la manœuvre la fameuse Sœur Monique, super-gouvernante jusqu’à unir un bon plat à un Bordeaux qui ne le fut pas moins…

    Au passage, André Léonard n’oublie pas ses proches, sa famille avec une maman dont les enfants ont tous embrassé le sacerdoce (!) tout comme son équipe d’assistance matérielle et spirituelle. Il veillat aussi à ne pas revenir sur certaines tensions qui firent la joie des médias, trop heureux d’accabler cet évêque trop classique...

    Avec quand même une petite piqûre de rappel : s’il fut successivement évêque de Namur et archevêque, Mgr Léonard rappelle que ce fut un double choix papal, de Jean-Paul II puis de Benoît XVI "car les originaux sont rarement plébiscités par l’Establishment comme le prétendent les crapuleux de ma strotje" - une référence à une réplique-culte ( !) de Mme Chapeau dans "Bossemans et Coppenolle"…

    Mgr Léonard nous invite également dans son nouvel environnement, loin de la Belgique, ce qui lui permet de ne pas – plus – devoir juger les faits et gestes de l’Eglise locale. Tout en rendant toujours d’éminents services à son institution.

    Enfin, André Léonard nous révèle sa facette d’amoureux du beau et parle de ses armoiries et de ses attributs épiscopaux réalisés par des artistes de chez nous. Sans négliger l’environnement ecclésial qui l’accompagna de sa formation louvaniste à son installation dans le Midi. Bref, par l’image et le texte, on découvre encore un peu mieux un évêque qui ne laisse pas indifférent ce dont témoignent les préfaces de Francis Delpérée et d’Hervé Hasquin et les postfaces du chanoine Eric de Beukelaer et d’Evelyne Barry, vierge consacrée namuroise…

    Monseigneur Léonard de Jambes à Savines-le-Lac. Art Institute. 29 € (+ 8 € de frais de port et d’emballage pour la Belgique). Commande à adresser à Art Research Institute : jacques.toussaint@artinstitute.be (Rens. : 0495/50 43 62).

  • La présence chrétienne au Liban : un trésor à sauvegarder

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    De Romain Mazenod sur le site du Pèlerin :

    « La présence chrétienne au Liban, un trésor à préserver »

    Après la double explosion survenue le 4 août 2020 dans le port de Beyrouth, le directeur Liban de l’Œuvre d’Orient, Vincent Gelot, souligne l’impact de la catastrophe sur les communautés chrétiennes du pays.

    13 août 2020

    Quelles sont les conséquences du drame pour les communautés chrétiennes que vous soutenez ?

    Nous déplorons d’abord des pertes humaines. Plus d’une centaine de morts, des milliers de blessés, plus de 300 000 personnes déplacées… Le bilan est terrible. Une religieuse des Filles de la Charité a été tuée. Plusieurs infirmières sont mortes dans les hôpitaux. L’éparchie* de Beyrouth, qui se situe à 1 km du lieu de l’explosion, n’a pas été épargnée. Un employé y est mort, un gardien a perdu un œil. Quant à l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Abdel Sater, il a été légèrement blessé. Plusieurs édifices chrétiens sont touchés, comme le couvent franciscain du quartier de Gemmayzé. Mais la plupart de ces bâtiments sont debout. Il s’agira davantage de réhabilitation que de reconstruction.

    Quelles priorités vous fixez-vous ?

    L’urgence est que les hôpitaux et les centres de santé fonctionnent à nouveau. Trois grands hôpitaux appartenant à des Églises ou des congrégations ont été en partie détruits. Il nous faut aider à remettre en route les services d’urgence. Il y a ensuite les écoles chrétiennes francophones. Elles sont presque 400 dans le pays. Il faut qu’elles puissent rouvrir pour qu’ait lieu la rentrée scolaire, même si la date de reprise des cours est incertaine en raison de la Covid-19. Enfin, nous devrons réhabiliter des maisons pour les si nombreuses personnes dont le logement n’est plus habitable. Aujourd’hui, un grand nombre d’entre elles ont trouvé refuge chez des amis, dans la famille ou ont regagné leur village natal où elles possèdent souvent une autre résidence.

    Pourquoi les chrétiens sont-ils si précieux pour la société libanaise ?

    Il ne faudrait pas qu’ils émigrent en nombre, ce qui mettrait en danger l’équilibre confessionnel avec les chiites et les sunnites. Leur présence est capitale. À travers leurs institutions – écoles, hôpitaux, centres de santé –, ils sont une force vive de ce pays. C’est aussi un enjeu pour la France car, dans leurs écoles, les élèves suivent des cours en français sur la citoyenneté, la laïcité, le vivre-ensemble… Et ce sont les seuls établissements confessionnels au Liban qui accueillent des élèves de toutes confessions, de tous milieux sociaux, de toutes provenances géographiques. Cette présence au Liban est un trésor qu’il faut plus que jamais préserver.

    * Archevêché maronite

    Venons en aide au Liban !

    Un immense élan de solidarité s’est levé pour aider un pays sous le choc. Mais la récolte de fonds des bailleurs internationaux ne suffira pas pour reconstruire Beyrouth. Chacun peut, selon ses moyens, venir en aide au pays du Cèdre en faisant un don à une association.

    Fondée à Paris il y a plus de 160 ans, l’Œuvre d’Orient a fait ses preuves dans le soutien aux communautés chrétiennes de la région. Mais au Liban son rôle s’avère plus large. Par exemple, en venant en aide à des centaines d’écoles chrétiennes francophones, c’est à tout le pays que l’association rend service. En effet, ces établissements accueillent des élèves de toutes confessions et de tous milieux sociaux. En donnant à l’Œuvre d’Orient c’est donc la cohésion de la société libanaise dans son ensemble que l’on contribue à renforcer. Car ce pays, comme l’a encore rappelé le pape François récemment, est le « fruit de la rencontre de différentes cultures, qui a émergé au fil du temps comme un modèle du vivre ensemble. Bien sûr, cette coexistence est maintenant très fragile, mais je prie pour […] qu’elle puisse renaître libre et forte ».

    L’appel aux dons lancé par l’Œuvre d’Orient concerne aussi l’aide d’urgence pour les hôpitaux et les dispensaires, considérée comme « la priorité numéro un », ainsi que la réhabilitation des églises et des couvents. Il est aussi possible de soutenir une communauté ou un établissement en particulier. Dans ce cas, il suffit de le mentionner dans votre courrier ou votre courriel, afin que le don soit fléché.

    Une aide cruciale

    Par ailleurs, le quotidien libanais francophone L’Orient-Le Jour a lancé une grande campagne de récolte de fonds intitulée « Ensemble, reconstruisons Beyrouth ». Une initiative prise en partenariat avec la plate-forme Impact Lebanon (Impact Liban), qui répartira les sommes perçues entre des ONG triées sur le volet. Par souci de transparence, cette plate-forme exigera de chacune d’elles qu’elle précise le détail des dépenses, le nombre de bénéficiaires et leurs origines géographiques. Quatre ONG ont pour l’instant été identifiées : La Croix-Rouge libanaise ; Arcenciel ; Offre Joie, qui conduit des projets sociaux avec Asmae, l’association de sœur Emmanuelle ; enfin, Beit el-Baraka, très active dans l’un des quartiers les plus touchés par la double explosion. Ces associations pourront, entre autres missions, aider à assurer la sécurité alimentaire. La moitié des cinq millions de Libanais – sans compter 1 million de réfugiés – rencontraient en effet déjà des difficultés pour se nourrir avant le drame du 4 août dernier.


    POUR FAIRE UN DON

    À l’Œuvre d’orient :
    → Sur Internet : secure.oeuvre-orient.fr
    → Par La Poste : L’Œuvre d’Orient – 20LIB – 20 rue du Regard, 75006 Paris. Préciser que vous souhaitez donner pour le Liban.

    À impact Lebanon via le le quotidien libanais francophone L’Orient-Le Jour :
    → Sur Internet : lorientlejour.com

  • La Marche pour la Vie interdite à Zürich

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    kath.net

    De KathNet.news :

    Zürich devient la ville anti-vie de la Suisse

    11 août 2020

    L'administration municipale a interdit la marche pour la vie dans la ville suisse pour 2020 sans donner de raisons

    Zürich (kath.net)

    La Marche suisse pour la vie ("Marsch fürs Läbe") doit être annulée cette année car la ville de Zürich l'a interdite sans donner de raison. Les organisateurs ont annoncé qu'un recours serait déposé immédiatement auprès du Conseil municipal de Zürich, mais qu'il fallait supposer que le Conseil municipal maintiendrait l'interdiction de manifester et la maintiendrait jusqu'au Tribunal fédéral. "La proclamation publique et démonstrative des valeurs conservatrices et chrétiennes devrait également être possible en Suisse à l'avenir ! Nous espérons et prions pour que le Tribunal fédéral oblige finalement la ville de Zürich à nous accorder un permis de marche. Il serait extrêmement regrettable que les plus petits groupes violents autonomes de gauche et un gouvernement municipal rouge-vert parviennent à interdire les défilés autorisés à des fins caritatives par le biais d'une interdiction imposée par la plus haute instance judiciaire", est-il déclaré dans un communiqué.

    En attendant, la prochaine marche pour la vie a déjà été annoncée pour le 18 septembre 2021. Au lieu du "11 mars pour la vie" prévu à Zurich, une manifestation interne se tiendra désormais à Winterthur.