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  • Cérémonie d'ouverture des J.O. : le Saint-Siège ne se foule pas

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    www.vatican.va Communiqué du Saint-Siège, 03.08.2024
     

    Le Saint-Siège a été attristé par certaines scènes de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris et ne peut que se joindre aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour déplorer l’offense faite à de nombreux chrétiens et croyants d’autres religions.

    Dans un événement prestigieux où le monde entier se réunit autour de valeurs communes ne devraient pas se trouver des allusions ridiculisant les convictions religieuses de nombreuses personnes.

    La liberté d’expression, qui, évidemment, n’est pas remise en cause, trouve sa limite dans le respect des autres.

    Bulletin de la Salle de Presse du Saint-Siège

  • Dieu, viens à mon aide (introit du 18e dimanche du temps ordinaire)

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    DEUS, in adiutórium meum inténde: Dómine, ad adiuvándum me festína: confundántur et revereántur inimíci mei, qui quærunt ánimam meam. Ps. ibid., 4 Avertántur retrórsum, et erubéscant: qui cógitant mihi mala. ℣. Glória Patri.

    O Dieu, viens à mon aide; Seigneur, hâte-Toi de me secourir. Qu'ils soient confondus et couverts de honte, ceux qui cherchent à m'ôter la vie. Ps. ibid.,4 Qu'ils reculent en arrière et soient dans la confusion, ceux qui me veulent du mal.

  • Les trois thèmes de l'Evangile du dimanche 4 août

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    Dimanche 5 août 2012 :

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,24-35.

    La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
    L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
    Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés.
    Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. »
    Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit :
    « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »
    Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?
    Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
    Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
    Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
    Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
    Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.

    Homélie du Frère Jean-Christian Lévêque : carmel.asso.fr

    "Comme à son habitude, saint Jean fait passer sous des mots tout simples un enseignement très profond sur la personne de Jésus et sur son œuvre.

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  • « Vous reconnaîtrez alors que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu » (18e dimanche du temps ordinaire)

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    L'homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ sur homelies.fr :

    « Vous reconnaîtrez alors que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu ». Ce verset tiré de la première lecture pourrait servir de fil rouge à la liturgie de la Parole de ce dimanche.

    « Les gens » se mettant « à la recherche de Jésus » : la démarche est louable, mais ils ne connaissent pas celui qu’ils cherchent. Peut-être l’évangéliste suggère-t-il qu’à travers leur démarche et leur questionnement maladroit, c’est précisément l’identité de cet étrange rabbi qu’ils cherchent à découvrir. 

    « Quand es-tu arrivé ici ? » La question surprend : quel intérêt ce renseignement peut-il avoir ? A moins qu’elle ne trahisse l’état d’esprit de la foule. Tout à la joie de se rassasier du pain que Jésus venait de multiplier, elle ne s’est pas rendu compte de son départ discret. Ce qui montre bien - comme le confirme Jésus - qu’elle en est restée à la matérialité du pain sans reconnaître le signe qui lui était donné à travers cet aliment. Les bénéficiaires du miracle se sont rendu compte de l’absence du rabbi lorsqu’après le repas ils ont pris conscience de l’intérêt qu’il pouvait représenter : un pourvoyeur de nourriture à peu de frais. Se mettant en quête de le retrouver afin de « s’emparer de lui et d’en faire leur roi » (Jn 6, 15), ils éprouvent un réel soulagement de le découvrir à Capharnaüm. Avec délicatesse, Notre-Seigneur tente de leur faire accéder au sens du miracle de la multiplication des pains : le but n’était pas d’abord d’offrir à profusion une « nourriture qui se perd », mais de signifier que celui qui peut miraculeusement rassasier de pain terrestre, est celui que le Père a envoyé pour offrir « la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle ». La multiplication des pains est un des sept « signes » de la pédagogie divine visant à faire découvrir l’identité du « Fils de l’homme, lui que Dieu a marqué de son empreinte ». 

    « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Les interlocuteurs semblent prêts à reconnaître que la multiplication des pains résulte d’une intervention divine ; mais ils n’accèdent pas encore à la gratuité du don. Le pain est le salaire de l’ouvrier travaillant au service d’un maître ; comment faut-il se faire embaucher par Dieu pour être assuré d’un salaire aussi abondant ? La réponse de Jésus renverse paradoxalement les rôles : ce n’est pas l’homme qui travaille dans la vigne de Dieu, mais le Seigneur qui est à l’œuvre dans nos vies pour nous orienter vers lui : « Nul ne vient à moi si le Père ne l’attire » (Jn 6, 44). « Vous ne me chercheriez pas si l’Esprit Saint ne vous orientait pas vers moi. Et c’est encore l’Esprit qui vous presse de croire en moi, l’Envoyé du Père ». 

    La tradition rabbinique rapportait que dans les temps messianiques, le miracle de la manne se reproduirait chaque jour. Aussi les Juifs sollicitent-ils de Jésus le « signe » du renouvellement quotidien du prodige qu’il vient d’accomplir, pour accréditer qu’il est plus grand que Moïse. La revendication de la foule reste au niveau d’un pain terrestre. Or le pain que les pères ont mangé au désert, tout comme le pain que Jésus vient de multiplier de l’autre côté du lac, sont préfiguratifs d’un autre pain, « le vrai pain venu du ciel », auquel Notre-Seigneur s’identifie explicitement : « Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde ». 

    Ce pain divin c’est d’abord la parole de Notre-Seigneur, - « L’homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4) - ; il est le Verbe de Dieu qui nous nourrit de la vraie sagesse. Mais Jésus se donnera bien plus radicalement encore en nourriture dans l’Eucharistie, le pain sur lequel il prononce sa Parole : « Prenez et mangez, ceci est mon corps, livré pour vous ». C’est donc de toute sa Personne que le Seigneur nous nourrit : « Moi je suis le pain de vie », c’est-à-dire le Pain qui donne part à la vie divine et fait de nous des fils. C’est précisément en mangeant ce pain dans la foi en sa réalité profonde, que nous connaissons le Père, source de tout bien ; « nul en effet ne connaît le Père sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler » (Lc 10, 22) par le don qu’il lui fait de tout lui-même.

    « Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif » : croire c’est venir à Jésus et se rassasier des eaux vives de l’Esprit : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : “Des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur”. En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint, l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Jésus » (Jn 7, 37-38). Notre-Seigneur définit clairement la vie du disciple comme une vie dans l’Esprit ; il convient dès lors que ce soit une vie « selon la vérité de Jésus lui-même » (2nd lect.), puisque la mission de « l’Esprit de vérité » est de nous « guider vers la vérité toute entière » (Jn 16, 13), en reprenant ce qui vient de Jésus pour nous le faire connaître (cf. Jn 16, 13). Voilà pourquoi le chrétien doit s’efforcer jour après jour, dans la force de l’Esprit qui repose sur lui, de « se défaire de sa conduite d’autrefois, de l’homme ancien qui est en lui, et de se laisser guider intérieurement par un esprit renouvelé, afin d’adopter le comportement de l’homme nouveau, créé saint et juste dans la vérité, à l’image de Dieu » (2nd lect.). Telle est notre manière de « travailler » pour faire fructifier en nous « l’œuvre de Dieu ».

    « Seigneur, Père Saint, chaque jour tu renouvelles pour nous le plus grand des miracles : “pour nous nourrir, tu fais pleuvoir la manne, tu nous donnes un froment du ciel, tu nous nourris du pain des forts” (Ps 77). Donne-nous de reconnaître ta paternité dans le don de ce Pain divin par lequel nous nous unissons à ton Fils pour ne faire avec lui qu’un seul Corps. Puissions-nous, dans la force de l’Esprit que ce Pain communique, “adopter résolument le comportement de l’homme nouveau” (2nd lect.) afin d’être dignes d’être appelés tes fils. »

    Père Joseph-Marie

  • Ne trompons pas notre faim! (18e dimanche du temps ordinaire)

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    L'homélie proposée par l'abbé Cossement pour le 18e dimanche :

    à bas les amuse-gueule!

    (homélie du 18e dimanche B, 2 août 2015)

    Il y a en nous une grande faim de vie, qui nous pousse en avant et se traduit par la recherche d’expériences nouvelles. Ces expériences nous nourrissent quand elles nous permettent de rencontrer des personnes, de les rencontrer vraiment, mais dans les autres cas elles nous déçoivent, et nous croyons trouver la solution à notre faim dans des expériences toujours plus intenses, qui s’avèrent finalement toujours plus vides. Les uns courent dans les pays les plus lointains, recherchent la vitesse la plus folle, tandis que d’autres se lancent dans de nouvelles aventures amoureuses. Pour un temps.

    Heureux qui s’aperçoit de sa faim et de la difficulté à l’assouvir. Car Dieu se révèle dans la faim de l’homme, dans cette expérience d’un manque fondamental qui nous atteint un jour ou l’autre. C’est pourquoi le peuple hébreu découvre ce que Dieu peut faire pour lui lorsqu’il est dans le désert depuis longtemps et qu’il y meurt de faim. C’est pourquoi aussi Dieu a tant de mal à parler au cœur de l’homme d’aujourd’hui, à qui la société de consommation offre tant d’occasion pour tromper sa faim. Et l’homme d’aujourd’hui se nourrit d’amuse-gueule tout au long de sa vie. C’est tragique. Mais heureux qui s’aperçoit de sa faim !

    C’est ce que font les interlocuteurs de Jésus, et il veut leur révéler les vrais besoins de leur cœur. La vie, ce n’est pas manger du pain à satiété, ce n’est pas avoir une bonne part de ce qu’on pourrait souhaiter. La vie, c’est de croire en celui que Dieu a envoyé ! Quelle surprise ! En quoi croire nourrit-il à ce point la personne ? Bien des gens trouvent un guide en prenant Jésus comme référence, comme un sage qui leur indique le bon chemin. Un chemin qui leur permettra de jouir de l’existence sans faire trop de mal et en ayant la conscience plutôt en paix. Parfois même — cerise sur le gâteau — ils viennent à la messe. Mais ce n’est pas encore ce que Jésus veut dire.

    Dieu ne donne pas un exemple, un modèle, il « donne le pain de Dieu, celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde » (Jn 6,33). C’est quelque chose qui vient du ciel, de Dieu, de la source de vie, et qui donne la vie. Qui ne donne pas seulement de vivoter, d’avoir une consolation, mais d’avoir le cœur rempli de vie d’une façon aussi vaste que le ciel. Un goût d’infini dans nos vies. Une révélation que nos vies sont taillées à la mesure de l’infini, qu’elles s’y destinent et que dès aujourd’hui elles sont nourries en proportion d’infini.

    Et alors, qu’est-ce qui donne d’avoir le cœur ainsi nourri et débordant ? C’est quelqu’un à qui on va, quelqu’un pour qui nous sortons de nous-mêmes pour nous ouvrir à lui personnellement : « moi, dit Jésus, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jn 6,35). Croire en Jésus, c’est aller à lui. Aller à lui, c’est nous ouvrir à son être à la fois divin et humain. Nous ne pensons pas à lui comme à quelqu’un de bien, mais comme à un ami qui est là présent et qui veut nourrir notre cœur, le combler, le faire déborder. Le Christ, le Fils de Dieu, est vivant et veut nous remplir d’une vie débordante : celle du cœur visité, saisi, aimé par l’auteur du monde.

    Quand nous avons faim, que nous faisons l’expérience du manque, allons à Jésus par la prière. À l’église ou à la maison, et même au milieu de la nature, entrons en nous-mêmes pour dire au Seigneur : tu es là ! Tu m’aimes ! Apprends-moi à t’aimer ! Je veux passer du temps à te regarder et à capter ton regard sur moi ! Toi, le Fils de Dieu, de l’auteur de la vie ! Et puis prenons quelques phrases de l’Évangile, apprenons-les par cœur, laissons-les tourner en nous et nous bercer. Cette prière est un moyen pour faire grandir la vie en nous.

    Pour terminer je voudrais raconter ma dernière rencontre avec des pauvres qui ont faim. C’était la semaine passée, avec des personnes mariées séparées de leur conjoint et qui ont choisi de lui être fidèle au nom du mariage, de ce que le Christ a fait dans leur mariage(1). Elles connaissent la trahison, la solitude, l’incompréhension, elles sont vraiment affamées. Mais le Christ les nourrit, il y a en elles une vie qu’on voit rarement ailleurs. J’ai entendu des témoignages que je n’ai jamais entendu autre part, d’une présence discrète et efficace du Seigneur dans une vie, au cœur même des difficultés. Ce sont des personnes en qui la vie de Dieu a pris une proportion importante par rapport aux satisfactions habituelles. Elles m’ont fait comprendre cet évangile. Elles me donnent d’espérer la vie éternelle où notre cœur sera débordant de joie et de lumière.

    (1) La Communion Notre-Dame de l’Alliance, www.cn-da.org

  • "Je suis le pain vivant descendu du ciel"

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    hostie 01.jpgUne belle homélie prononcée par le Cardinal Josef Tomko lors de l’envoi en mission à la réunion de Montée Jeunesse à Québec le 21 mai 2007 (en préparation du Congrès eucharistique), parfaitement adaptée à l'Evangile de ce 19e dimanche:

    "Je dois vous parler de l’Eucharistie et je me trouve simplement désarmé devant la tâche. Je ne peux utiliser ni les raisonnements, ni la sagesse humaine, ni l’analyse scientifique, ni même le langage brillant. Parce que je dois m’approcher avec vous de ce que nous acclamons après la consécration: «Il est grand le mystère de la foi». C’est pourquoi je me sens comme Moise sur la montagne de Horeb devant le buisson ardent. Nous devons enlever les sandales, fermer nos yeux et écouter Celui qui a inventé l’Eucharistie. 

    Nous pouvons comprendre le grand mystère de la foi seulement par moyen d’une grande foi! Foi qui requiert une libre écoute et un accueil, mais aussi une profonde humilité quand c’est Dieu Lui-même qui nous parle. Il s’agit d’un discours qui peut sembler «dur», difficile, et provoquer l’abandon de quelques-uns, mais nous voulons l’affronter avec la foi de Pierre et des Douze apôtres: «Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle» (Jn 6, 68). C’est la foi de la première Église qui reste la même jusqu’à aujourd’hui grâce à la jalouse et fidèle transmission, dont saint Paul est le témoin quand il présente aux Corinthiens l’institution de l’Eucharistie: «Pour moi, en effet, j’ai reçu du Seigneur ce qu’à mon tour je vous ai transmis»(1 Co 11, 23). Et alors, écoutons le Seigneur qui nous parle dans la synagogue de Capharnaüm.

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  • Dix réflexions du cardinal Koch, un homme d'Eglise "précis et d'une grande paix"

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    Du site Religion en Libertad :

    Dix réflexions du cardinal Koch, un homme d'Eglise "précis et d'une grande paix".

    Paloma Girona a interviewé le cardinal Kurt Koch pour la chaîne Conclave Informa.

    1er août 2024

    Depuis plusieurs mois, la chaîne Youtube Conclave Informa est une référence en matière d'information sur les membres du Collège des Cardinaux, d'où émergera le nouveau Pape, quel qu'il soit. Paloma Girona présente les caractéristiques personnelles et ecclésiastiques de chaque cardinal, dans un service d'information important qui s'est récemment enrichi d'une première interview personnelle.

    Elle l'a fait avec le cardinal suisse Kurt Koch (né en 1950), préfet du dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, poste qu'il occupe depuis 2010, lorsque ce département était un conseil pontifical. Il est donc l'homme de l'œcuménisme dans l'Église depuis cinq ans. Introduit à la Curie par Benoît XVI (il était évêque de Bâle depuis 1995), il est un grand défenseur de l'œuvre de Joseph Ratzinger, dont on retrouve des échos dans les réponses qu'il donne dans cet entretien.

    En effet, il est possible d'extraire de ses réponses quelques réflexions structurées très suggestives pour inciter à voir la conversation dans son ensemble : 

    1. La foi en Espagne et en Europe

    "Il serait très agréable de voir que la foi reste dans le sang du peuple espagnol. Je l'espère. Mais on voit beaucoup de cathédrales, de basiliques et d'églises qui ressemblent à des musées. Parfois, je me demande où sont les fidèles qui peuvent y prier.

    Il a également mis en garde contre la perte des racines chrétiennes de l'Europe et le risque que cela représente pour son avenir.

    2. Témoignage et vocations

    "Dieu parle avant tout à travers les hommes. Le témoignage de foi d'un prêtre ou de croyants est très important pour les vocations, même aujourd'hui".

    3. La recherche de Dieu

    "La centralité de la recherche de Dieu est très importante. Déjà dans la Règle de saint Benoît, il est dit que le candidat au monastère doit être une personne qui cherche Dieu. La Règle dit aussi qu'en toutes choses, nous devons louer Dieu. Cette centralité de Dieu dans la vie personnelle de l'homme, dans la vie de l'Eglise et dans la société me semble très importante".

    4. La tâche du Pape

    "La première tâche d'un pape est d'être fidèle à la volonté de Dieu, parce qu'il doit instruire tout le peuple chrétien à rechercher la volonté de Dieu, et donc il doit être un exemple".

    5. L'importance de la catéchèse

    "La grande crise de la foi que nous vivons aujourd'hui dans l'Église est aussi une crise de la catéchèse. Pour vivre la foi dans la société d'aujourd'hui, il faut savoir quel est le contenu de la foi, si belle, si bonne... Si les jeunes ne savent pas ce qu'est le christianisme, ils ne peuvent pas grandir dans la foi et ils l'abandonnent. C'est pourquoi la catéchèse doit être une priorité dans la vie de l'Eglise".

    6. La relation personnelle avec Dieu

    "Il est très important que les fidèles aient une relation personnelle avec Dieu, et s'ils ne prient pas, ils ne l'auront pas, ils ne connaîtront pas la réalité divine. Si une personne parle seulement d'une autre personne mais ne lui parle pas, elle ne peut pas la connaître. C'est pourquoi il est également très important, dans la catéchèse, d'initier les jeunes à la prière. La prière est la foi qui parle".

    7. L'Eucharistie, essentielle pour la conversion

    "Je connais des personnes qui ont changé leur foi protestante pour la foi catholique. J'ai demandé à ces personnes pourquoi, et la réponse a toujours été "à cause de l'Eucharistie" : "Parce que nous n'avons pas vécu dans la foi protestante la célébration de la mort et de la résurrection du Christ, qui est vraiment présent dans notre vie, et c'est pour cela que nous voulons changer et devenir catholiques"".

    "Pour la conversion, l'Eucharistie joue un rôle fondamental. C'est pourquoi nous devons approfondir la réalité eucharistique, également dans notre Église. L'Eucharistie est la source et le sommet de la vie de l'Eglise, comme le dit la Constitution sur la Liturgie du Concile Vatican II. Jean-Paul II, dans son encyclique Ecclesia de Eucharistia, dit que l'Église ne célèbre pas seulement l'Eucharistie, mais que l'Eucharistie fait l'Église, comme l'a dit le grand théologien français Henri de Lubac".

    8. Herméneutique de la continuité

    "Nous avons deux herméneutiques pour lire le Concile Vatican II. L'herméneutique de la rupture signifie qu'avec le Concile nous avons une nouvelle Église, et cela signifie que nous avons une nouvelle foi. Le pape Benoît a dit que c'était faux : il doit s'agir d'une herméneutique de la réforme dans la continuité de la Tradition. L'herméneutique de la rupture a causé de nombreux problèmes".

    9. Œcuménisme : primauté, épiscopat, eucharistie

    "La primauté de l'évêque de Rome est un don de l'Esprit Saint que nous ne pouvons pas garder pour nous seuls : nous devons inviter les autres à voir ce don, cette réalité.

    "Certains considèrent que nous avons besoin d'une tête, d'un 'premier' à tous les niveaux de l'Église, localement, régionalement et universellement. C'est notamment le cas de certains orthodoxes. Chez les protestants, la situation est très différente.

    "Pour le concept catholique d'Église, l'épiscopat et l'Eucharistie sont deux réalités constitutives. En ce sens, le Concile Vatican II a déjà dit que les Églises orthodoxes sont des Églises parce qu'elles ont l'Eucharistie, les sacrements et l'épiscopat. Les communautés ecclésiales issues de la Réforme ont une autre conception de l'Église".

    10. L'œcuménisme et la Vierge Marie

     "Dans le monde orthodoxe, il n'y a pas de problème [avec la Vierge Marie], parce que Marie est aussi présente que dans l'Église catholique. Dans les communautés ecclésiales de la Réforme, c'est très différent. Mais j'ai une expérience particulière : lors de la dernière conférence que j'ai donnée en tant qu'évêque de Bâle avant mon départ pour Rome, sur la dimension mariologique de l'Église, les catholiques présents demandaient 'Mais que dit celui-ci de Marie dans l'Église', alors que les protestants présents me disaient : 'Maintenant nous comprenons ce qu'est l'Église, parce que Marie est le modèle de l'Église.

    "Tout ce que l'Écriture Sainte dit de l'Église a été dit avant Marie : de Marie, l'Église peut apprendre ce qu'est l'Église".

    "L'œcuménisme doit être une réalité de foi, car la fin de l'œcuménisme est la foi apostolique, que chaque nouveau membre du Corps du Christ reçoit dans le baptême".

  • L'État islamique affirme avoir décapité 57 chrétiens au Congo en une seule journée

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    De Coptic Solidarity :

    Par MEMRI – JTTM –

    L'État islamique en Afrique centrale (ISCAP) a affirmé, dans quatre communiqués publiés du 25 au 27 juillet 2024, que le 24 juillet, ses combattants ont attaqué six villages dans les provinces du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), décapitant plus de 57 villageois chrétiens. Lors des deux plus grandes attaques de ce jour-là, 54 villageois ont été décapités, respectivement 30 et 24.

    L'attaque la plus importante a eu lieu dans le village de Beu-Manyama, dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu en RDC. L'ISCAP a identifié le village comme étant « dans la région de l'Ituri ». Plus de 30 villageois auraient été décapités lors de l'attaque. Avant de quitter le village et de regagner leurs positions sains et saufs, les combattants de l'ISCAP ont également incendié plusieurs habitations et motos.

    La deuxième attaque la plus importante de la journée a également eu lieu dans la province du Nord-Kivu. Trois villages – Nzakiya, Moya et Mangumbo – ont été pris pour cible et 24 villageois chrétiens ont été décapités. Une troisième attaque a eu lieu dans le territoire voisin de Lubero, dans le village d'Ombole. Un chrétien a été capturé et décapité lors de cette attaque.

    Les combattants de l’ISCAP ont également capturé et décapité deux chrétiens dans le village de Ndalia, dans la province de l’Ituri.

    L'ISCAP mène depuis quelques mois une campagne de violences contre les civils chrétiens dans les provinces du nord-est de la RDC. Le 7 juin, l'organisation a revendiqué une attaque particulièrement meurtrière dans le territoire de Beni, au cours de laquelle plus de 60 chrétiens auraient été décapités.

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    https://www.memri.org/jttm/islamic-state-central-africa-province-iscap-claims-beheading-more-57-christians-democratic

  • Un droit au blasphème ?

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    De Patrick de Pontonx :

    29 juillet 2024

    UN DROIT AU BLASPHÈME ?

    I.- L’actualité avait déjà fait ressortir, à l’occasion du procès lié à l’attentat contre les journalistes de Charlie-Hebdo, la problématique de l’affirmation de ce droit. Emmanuel Macron s’en était fait le promoteur, comme lors de l’affaire Mila, en février 2020. Il avait alors identifié ce droit à celui de critiquer les religions, en affirmant que « la liberté de blasphème est protégée ». Il avait même rattaché cette dernière, plus curieusement, « à la liberté de conscience ». Les récents épisodes blasphématoires de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ont réactualisé cette question.

    La pratique du blasphème, certes, n’est pas punie par la loi ; cependant, elle n’est pas non plus protégée, n’en déplaise à M. Macron, et cela pour une bonne raison : c’est que le droit de blasphémer n’existe pas.

    Son identification à la « liberté de conscience » ou à la « liberté de critiquer les religions » n’a aucun fondement.

    La première, qui a valeur constitutionnelle en droit français, est associée au libre exercice des cultes et à la protection des droits de chacun à opérer des choix personnels selon sa conscience et ses convictions religieuses. Cela n’a rien à voir avec le blasphème.

    La seconde se rattache à la liberté d’expression. Elle aussi a un caractère constitutionnel, mais elle n’est jamais sans limites en dépit de l’importance majeure qui lui est reconnue dans une société démocratique. Elle est notamment limitée par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse qui définit les délits tels que la diffamation, l’injure ou encore la provocation à la haine. Elle l’est aussi par la nécessité de respecter la dignité de la personne humaine ainsi que la réputation et les droits d’autrui.

    On conçoit aisément, dans le cadre d’institutions laïques, que soit reconnu un droit d’exercer la religion de son choix, de croire ou de ne pas croire à ce que l’on veut, et de critiquer par conséquent les religions. La reconnaissance de ces droits est cohérente puisque ces derniers procèdent d’une liberté de pensée, de conscience et de religion constitutionnellement garantie. Cette reconnaissance, dans un État laïc, va de pair avec le refus de faire du « sacré » une limite d’ordre public à l’exercice de ces droits.

    II.- Néanmoins, la pratique du blasphème a une nature telle qu’elle ne peut pas être reconnue comme un droit. Le mot « blasphème », en effet, a une double signification.

    En premier lieu, en son sens étymologique, le mot « blasphème » désigne l’action de « parler » [phemi] pour « offenser » [blapto]. Sous ce rapport, il manifeste une intention maligne qui se rattache davantage à la mauvaise foi qu’au droit. Ainsi entendu, le blasphème répugne autant à l’exercice légitime de la liberté de conscience qu’à l’exercice légitime de la critique d’une religion puisqu’il se propose premièrement de blesser publiquement autrui.

    En second lieu, en son sens communément reçu, ainsi que l’observait saint Augustin, le blasphème, quelles qu’en soient les modalités et les extensions, désigne « une parole injurieuse envers Dieu » (Des mœurs des manichéens, L. II, chap. 12). La tradition catholique, en particulier, conserve ce sens, cette fois rattaché au sacré (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2148).

    Dès lors que l’on parle bien de « blasphème », et non pas d’un autre propos critique, son caractère offensant lui est intrinsèquement attaché. Ce caractère ne peut lui être ôté sans vider le terme de son sens. Si l’on parle donc de « droit au blasphème », on parle de liberté juridiquement reconnue d’offenser autrui, directement ou dans ses croyances, ou d’offenser Dieu.

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  • Viktor Orban : un chef d'Etat visionnaire ?

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    De Rod Dreher sur European Conservative :

    Viktor Orbán : Combattre la catastrophe civilisationnelle de l'Occident

    Alors que la plupart des autres dirigeants occidentaux sont des aveugles qui dirigent des aveugles, Viktor Orbán se concentre sur l'avenir avec une clarté inégalée.

    1er août 2024

    Depuis Richard Nixon, l'Occident n'a pas connu de dirigeant politique national qui réfléchisse à la géostratégie aussi profondément que le Hongrois Viktor Orbán. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, cet homme est profond. Le long discours qu'il a prononcé en juillet lors de la réunion de Tusványos en Roumanie fait d'Orbán un véritable visionnaire, dont la portée dépasse les limites du moment et s'étend bien au-delà des frontières de sa petite nation d'Europe centrale. C'est en fait un point très orbániste que de dire que ce qui fait de lui un penseur civilisationnel si convaincant est qu'il est si profondément enraciné dans le sol hongrois et dans les leçons qu'il enseigne sur la nature humaine.

    Naturellement, les médias occidentaux qui ont couvert l'événement n'y ont vu qu'un énième exemple de l'agaçant Magyar se plaignant de l'Union européenne. L'ambassadeur des États-Unis en Hongrie s'est plaint qu'Orbán colportait des "théories du complot du Kremlin". Mais si vous lisez la transcription anglaise du discours, vous verrez que les médias et d'autres ont manqué son cœur philosophique. Il est clair que le dirigeant hongrois, pour reprendre une expression populaire au sein de la droite américaine, "sait quelle heure il est", tant au niveau mondial que local, en Europe.

    "Nous assistons à un changement que nous n'avons pas vu depuis 500 ans", a déclaré M. Orbán. "Ce à quoi nous sommes confrontés est en fait un changement de l'ordre mondial", l'Asie devenant le "centre dominant" du monde.

    Au cours de cet entretien de grande envergure, M. Orbán a discuté de la nature de ce changement tectonique et de la manière dont l'Europe et la Hongrie devraient répondre aux défis qu'il pose. Le prisme à travers lequel le premier ministre voit l'avenir du monde est la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

    Le plus grand problème auquel le monde est confronté aujourd'hui, a-t-il déclaré, est la faiblesse et la désintégration de l'Occident. Selon M. Orbán, les nations occidentales ont tourné le dos aux idées et aux pratiques qui ont fait d'elles une grande civilisation. Et bien qu'il y ait des signes que les gens ordinaires s'éveillent à la crise et veulent du changement, les élites qui dirigent les pays occidentaux considèrent leurs peuples comme des bigots et des extrémistes. Si ni la classe dirigeante ni les gouvernés ne font confiance à l'autre, quel est l'avenir de la démocratie représentative ?

    Depuis les années 1960, les élites occidentales se sont engagées dans ce que l'on pourrait appeler le "John Lennonisme" : une utopie imaginaire dans laquelle il n'y a pas de religion, pas de pays, rien pour quoi tuer ou mourir, et pas d'histoire : c'est un paradis mondialiste dans lequel tous les gens ne vivent que pour les plaisirs d'aujourd'hui - en particulier les plaisirs sexuels.

    Selon Orbán, cette vision affaiblit et même abandonne tout ce qui rend possible l'existence d'une nation. Six décennies plus tard, les rêveurs lennonistes - en particulier en Europe - ont créé une civilisation dans laquelle Dieu est mort ou mourant, les migrants se déplacent en masse à travers des frontières que personne ne se soucie suffisamment de défendre, et les jeunes générations ne s'intéressent à l'histoire de leur peuple que pour mieux la mépriser.

    C'est une civilisation où les familles se désintègrent, où la pornographie dure est omniprésente, où la perversité sexuelle est célébrée comme la nouvelle normalité et où les enfants sont incités à haïr leur corps et à vouloir le mutiler.

    C'est une civilisation où la solidarité est de plus en plus difficile à imaginer, car les élites politiques, éducatives, commerciales et culturelles ont appris aux masses à ne se soucier que de leurs propres désirs et à embrasser un tribalisme racial grossier (tant que vous n'êtes pas d'origine européenne).

    C'est une civilisation dans laquelle il n'y a rien à tuer ou à mourir parce que personne n'a grand-chose à vivre. En ce qui concerne la crise de la fécondité, s'il est vrai que l'avenir appartient à ceux qui se présentent, l'Occident n'en a pas, selon le point de vue de l'orgue.

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  • La natalité en berne

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    Du site de RTL :

    La natalité en berne en Belgique: en 2023, le pays a enregistré le plus faible nombre de naissances depuis plus de 80 ans

    En 2023, la Belgique a enregistré le nombre de naissances le plus faible depuis 1942.

    Avec seulement 110.198 bébés nés au cours de l'année 2023, la Belgique a enregistré le nombre de naissances le plus faible depuis 1942. Ce chiffre représente une baisse de 3% par rapport à 2022 et se situe même en-deçà du creux observé en 2002, année qui comptait 111.484 naissances.

    Cette tendance à la baisse est particulièrement prononcée en Région de Bruxelles-Capitale (-5,1%) et en Wallonie (-4,8%), tandis qu'au nord du pays, la diminution est moins marquée, avec une baisse de 1,5% par rapport à l'année précédente. 

    Même chose en France :

    On lira aussi avec profit

    Le baby-bust (effondrement de la natalité) n'est pas seulement politique, c'est personnel

  • La cérémonie d'ouverture des JO : "Humaniste sans Dieu" ou "satanique" ? Débat entre Kévin Martinez et Arnaud Dumouch / (45 mn)

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    Il faut analyser cette ouverture des Jeux Olympiques en France, 2024 :

    Kévin Martinez met en valeur l’opinion de certains chrétiens qui, ayant repéré de nombreux symboles sataniques, parlent de cette cérémonie en termes sataniques.
     
    Arnaud Dumouch montre que cette analyse ne correspond pas à la réalité : les gens qui ont organisé cette fête ne croient ni en Dieu ni au diable. Nous ne sommes pas encore à la période du « dernier Antéchrist » (Voir 2 Thess 2), mais à celle de « l’humanisme athée » décrit en Sagesse 2 (voir texte ci-dessous). C'est une fête de la « transgression » où la loi naturelle est remplacée par « la loi de la liberté absolue » pour « jouir sans entraves », selon la norme de l’hymne « Imagine » de John Lennon (qui fut d'ailleurs interprété durant les quatre heure du show), où le couple est remplacé par le « trouple », où les personnes normales sont remplacées par les drag-queens. On a là un effet ultime de la révolution humaniste athée de mai 68 : tout ce qui est norme devient fasciste et liberticide et tout ce qui est transgression devient liberté. Tout cela transparaît dans une danse désespérée de 4 heures puisque l’espérance théologale d’une vie après la mort a été évacuée de la France.
     
    Le texte biblique du livre de la Sagesse décrit la logique de ce phénomène :
     
    PREMIER ACTE, UNE CAUSE MÉTAPHYSIQUE : Pas de vie après la mort :
    Sagesse 1, 16 Mais les hommes sans piété appellent la mort du geste et de la voix ; la tenant pour amie, pour elle ils se consument, avec elle ils font un pacte, dignes qu'ils sont de lui appartenir.
    Sagesse 2, 1 Car ils disent entre eux, dans leurs faux calculs : "Courte et triste est notre vie ; il n'y a pas de remède lors de la fin de l'homme et on ne connaît personne qui soit revenu de l'Hadès.
    Sagesse 2, 2 Nous sommes nés du hasard, après quoi nous serons comme si nous n'avions pas existé. C'est une fumée que le souffle de nos narines, et la pensée, une étincelle qui jaillit au battement de notre coeur ;
    Sagesse 2, 3 qu'elle s'éteigne, le corps s'en ira en cendre et l'esprit se dispersera comme l'air inconsistant.
    Sagesse 2, 4 Avec le temps, notre nom tombera dans l'oubli, nul ne se souviendra de nos oeuvres ; notre vie passera comme les traces d'un nuage, elle se dissipera comme un brouillard que chassent les rayons du soleil et qu'abat sa chaleur.
    Sagesse 2, 5 Oui, nos jours sont le passage d'une ombre, notre fin est sans retour, le sceau est apposé et nul ne revient.
     
    DEUXIEME ACTE, UNE CONSÉQUENCE ETHIQUE : La liberté de jouir résume la vie humaine (Carpe Diem) :
    Sagesse 2, 6 Venez donc et jouissons des biens présents, usons des créatures avec l'ardeur de la jeunesse.
    Sagesse 2, 7 Enivrons-nous de vins de prix et de parfums, ne laissons point passer la fleur du printemps,
    Sagesse 2, 8 couronnons-nous de boutons de roses, avant qu'ils ne se fanent,
    Sagesse 2, 9 qu'aucune prairie ne soit exclue de notre orgie, laissons partout des signes de notre liesse, car telle est notre part, tel est notre lot !
     
    TROISIEME ACTE, UN COMBAT CONTRE "LES INTOLÉRANTS" : déshonorons l'intolérant qui pense qu'il y a autre chose :
    Sagesse 2, 10 Opprimons le juste qui est pauvre, n'épargnons pas la veuve, soyons sans égards pour les cheveux blancs chargés d'années du vieillard.
    Sagesse 2, 11 Que notre force soit la loi de la justice, car ce qui est faible s'avère inutile.
    Sagesse 2, 12 Tendons des pièges au juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'oppose à notre conduite, nous reproche nos fautes contre la Loi et nous accuse de fautes contre notre éducation.
    Sagesse 2, 13 Il se flatte d'avoir la connaissance de Dieu et se nomme enfant du Seigneur.
    Sagesse 2, 14 Il est devenu un blâme pour nos pensées, sa vue même nous est à charge ;
    Sagesse 2, 15 car son genre de vie ne ressemble pas aux autres, et ses sentiers sont tout différents.
    Sagesse 2, 16 Il nous tient pour chose frelatée et s'écarte de nos chemins comme d'impuretés. Il proclame heureux le sort final des justes et il se vante d'avoir Dieu pour père.
    Sagesse 2, 17 Voyons si ses dires sont vrais, expérimentons ce qu'il en sera de sa fin.
    Sagesse 2, 18 Car si le juste est fils de Dieu, Il l'assistera et le délivrera des mains de ses adversaires.
    Sagesse 2, 19 Eprouvons-le par l'outrage et la torture afin de connaître sa douceur et de mettre à l'épreuve sa résignation.
    Sagesse 2, 20 Condamnons-le à une mort honteuse, puisque, d'après ses dires, il sera visité."
     

    Arnaud Dumouch 

    Institut Docteur Angélique 

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