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  • Miserere mihi Domine; introit du 22ème dimanche du temps ordinaire

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    Introitus

    Miserere mihi Domine,
    quoniam ad te clamavi tota die :
    quia tu Domine suavis ac mitis es,
    et copiosus in misericordia
    omnibus invocantibus te.
     
    Ayez pitié de moi, Seigneur,
    car j’ai lancé vers vous mon appel tout au long du jour :
    car vous, Seigneur, vous êtes doux et bon :
    et abondant en miséricorde
    pour tous ceux qui vous invoquent.
    Ps.  1

    Inclina, Domine, aurem tuam,
    et exaudi me :
    quoniam inops, et pauper sum ego.

    Inclinez l’oreille, Seigneur,
    et exaucez-moi :
    car livré à moi-même, je suis sans ressource et malheureux.

  • Va te mettre à la dernière place (22e dimanche du T.O.)

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    Evangile du 22e dimanche du Temps ordinaire (Lc 14, 1a.7-14)

    Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l'observait.

    Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit cette parabole : « Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : 'Cède-lui ta place', et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. 

    « Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t'a invité, il te dira : 'Mon ami, avance plus haut', et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »

    Jésus disait aussi à celui qui l'avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue.

    « Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Homélies.fr - Archive 2007)

    « Un jour de sabbat » : la précision est importante, car elle nous projette sur l’horizon du Royaume, que Jésus compare à des noces auxquelles nous sommes conviés. Il ne s’agit pas de noces ordinaires - pour autant qu’une noce puisse être « ordinaire » ! - puisqu’elles se tiennent « sur la montagne de Sion, dans la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste », en présence de « milliers d’anges en fête et des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux » (2nd lect.). Nous avons donc tout intérêt à nous renseigner sur les règles du protocole en vigueur dans ce haut-lieu. C’est précisément ce dont Jésus veut nous instruire dans l’Évangile de ce jour.

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  • États-Unis : des prêtres font l'éloge de pratiques sexuelles déviantes, avec le soutien de trois cardinaux

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    D'Infovaticana via le Nuovo Sismografo :

    30 août 2025

    États-Unis : des prêtres font l'éloge de pratiques sexuelles déviantes, soutenus par trois cardinaux


    Lors de la réunion annuelle de l'Association des prêtres catholiques américains (AUSCP), qui s'est tenue à San Antonio, au Texas, sur le thème « Sexualité et spiritualité : approches pastorales », des déclarations ouvertement contraires à la morale catholique ont été entendues : des prêtres ont admis être homosexuels, ont défendu la masturbation et sont même allés jusqu'à la présenter comme « une forme de prière ». Tout cela s'est produit avec le soutien des cardinaux Blase Cupich, Robert McElroy et Wilton Gregory [ considérés comme des « bergogliens » au sein de l'épiscopat américain, ndlr ], sans aucune correction ni objection. 

    Des enregistrements obtenus par l'Institut Lepanto révèlent que, loin de réaffirmer l'enseignement catholique sur la sexualité, des déclarations scandaleuses ont été faites lors des sessions de l'AUSCP.

    Quand je me masturbe, je prie et je dis : « Merci, Seigneur. » Je pense que c'est un moment de prière. Je ne le vois pas comme quelque chose de négatif. Cela fait partie de la vie, comme la nourriture ou l'âge. Et je pense que c'est une façon de dire : « Seigneur, merci pour cette merveilleuse expression de notre sexualité. »

    Un autre participant a publiquement admis son homosexualité et a suggéré que la masturbation pouvait servir d’exutoire pour prévenir de nouvelles violences.

    En tant qu'homosexuel qui ne l'a admis que bien des années plus tard, vivre avec ce désir refoulé m'a conduit au suicide. Je crois que nier la masturbation conduit certains hommes à la violence, voire au meurtre de masse. Cela peut être un exutoire nécessaire.

     [...] La présence de trois cardinaux à une assemblée où la masturbation est normalisée, le péché mortel relativisé et la communion sacrilège banalisée constitue un acte d'une extrême gravité ecclésiale. Le silence face à de telles déclarations constitue une tolérance complice qui érode la doctrine catholique de l'intérieur.

    En cette période de grande confusion, Rome ne peut rester passive. Le Saint-Siège doit intervenir d'urgence pour enquêter et corriger ceux qui, en vertu de leur autorité, promeuvent publiquement des idées en contradiction directe avec la foi catholique. L'inaction risque de consolider un mouvement clérical qui, avec le soutien des évêques et des cardinaux, déforme l'enseignement moral de l'Église et entraîne d'innombrables fidèles dans l'erreur et la perdition. 

  • Dieu, la génération Z et le grand retour de la religion en Grande-Bretagne

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    De Samantha Smith sur le Catholic Herald :

    Dieu, la génération Z et le grand retour de la religion en Grande-Bretagne

    29 août 2025

    Il fut un temps où nous pensions que la religion, tout comme les CD et les chaussures Plimsoll, était vouée à disparaître dans les annales du passé. Pourtant, alors que la mode du début des années 2000 connaît un regain d'intérêt, un récent sondage révèle que la croyance en Dieu est également de retour.

    Selon YouGov, la croyance en Dieu chez les 18-24 ans en Grande-Bretagne a plus que doublé, passant de 16 % en 2021 à 37 % en 2025. Réfléchissez-y : alors que la génération de nos parents s'est révoltée contre le système, rejetant les chaînes de la religion organisée et renonçant aux offices du dimanche, les jeunes d'aujourd'hui se rebellent à leur manière, en se tournant vers cette même foi.

    Pour les chrétiens, ces données dressent un tableau particulièrement attrayant. La fréquentation des églises a augmenté depuis la fin des restrictions liées au confinement, avec une hausse de 56 % par mois pour atteindre 5,8 millions de fidèles par rapport aux chiffres d'avant la pandémie. La génération Z est en grande partie responsable de cette résurgence, sa fréquentation mensuelle des églises étant passée de 4 % à 16 %.

    Il est tentant d'attribuer cela aux suspects habituels – l'existentialisme de l'ère pandémique, l'épuisement des réseaux sociaux, la solitude – mais il existe peut-être une cause plus idéologique au grand retour de la religion en Grande-Bretagne.

    Les jeunes hommes, en particulier, se retrouvent déracinés dans une culture qui a radicalement redéfini les rôles de genre, le lieu de travail et l'importance de la cellule familiale. Désabusés par l'érosion des identités traditionnelles et en quête d'un sentiment d'appartenance, beaucoup redécouvrent leur foi non pas comme une relique archaïque, mais comme un refuge contre les tempêtes de l'idéologie occidentale moderne.

    L'évêque de Lancaster a qualifié ce changement d'« éveil spirituel », tandis que le Church Times a conclu que l'affirmation de l'existence de Dieu par les jeunes n'était « pas un hasard ». Mais si Jésus fait vraiment son grand retour (le premier ayant eu lieu dans le tombeau près du Golgotha le dimanche de Pâques, bien sûr), ce n'est pas dans un feu de gloire et de soufre. Il s'agit d'un retour doux, presque silencieux, vers le traditionalisme intemporel des structures chrétiennes, auquel nous pouvons attribuer le regain d'intérêt pour le transcendant.

    Il est facile de supposer que la tradition éloigne les jeunes. Mais c'est peut-être ce rejet de la complaisance idéologique — sa discipline, son conservatisme, ses archaïsmes sans complexe — qui rend le christianisme si attrayant à une époque de chaos organisé.

    Parmi ceux qui ont grandi à l'ère des masques à usage unique et des cours sur Zoom, nous avons été témoins en temps réel des conséquences de l'isolement social. TikTok et Instagram ont remplacé les jeux dans le parc avec les amis, et les adolescents n'avaient que la faible lueur bleue de l'écran de leur téléphone pour leur tenir compagnie pendant les longues journées solitaires du confinement. La lassitude vis-à-vis de la stratosphère en ligne s'est fait sentir de manière aiguë : regarder la vie des influenceurs, des participants à Love Island et des ultra-riches est devenu frustrant et les a fait paraître encore plus éloignés de nos vies ordinaires. Alors que nous aspirions autrefois à leur ressembler, ces figures totémiques en sont venues à représenter l'antithèse de nos désirs. Nous voulions quelque chose de stable, de réconfortant et de familier.

    La religion s'est donc présentée comme une couverture chaleureuse dans laquelle nous pouvions nous envelopper, non pas pour échapper à la réalité, mais pour y résister. Un cadre de permanence dans une culture accro à l'éphémère, offrant un ordre là où l'algorithme n'offre que du bruit.

    Ce qui est encore plus surprenant, cependant, c'est l'attrait de l'archaïque chez les jeunes convertis. Le silence des vêpres, l'architecture des anciennes cathédrales, le rituel de la messe en latin : tout cela attire les jeunes, au lieu de les repousser. Ce tournant esthétique, sorte de contre-culture sacrée, s'oppose au chaos de la vie numérique.

    La beauté est devenue subversive. Nous nous tournons vers Dieu non pas parce que c'est « à la mode », mais parce que cela va à l'encontre des tendances. Les structures sociales qui allaient de soi pour nos grands-parents – avoir une famille, une communauté et une culture – sont désormais rares. On observe un désespoir croissant face à la tangibilité du passé. Les structures traditionnelles promues par la doctrine catholique se distinguent du sécularisme de l'ère moderne, offrant un retour à la vérité trouvée dans les générations précédentes et une vie orientée vers quelque chose de plus élevé que soi-même.

    Au cours des deux dernières décennies, on a dit à la génération Z que la vie est éphémère, que l'identité est autodéterminée, que la vérité est laïque et subjective. Et pourtant, malgré toute leur confiance progressiste, il semble que les jeunes aient désespérément besoin de retrouver une permanence idéologique. Ils veulent croire qu'il existe quelque chose au-delà de leur propre existence – une puissance supérieure qui leur accordera le salut éternel et protégera leur âme lorsque leur corps déclinera.

    En effet, il semble que la génération Z en ait assez de se réinventer chaque semaine. Elle redécouvre non seulement une tradition morale, mais aussi une esthétique, un point d'ancrage et un récit qui offrent une structure pragmatique à sa vie. Comme pour de nombreuses générations avant elle, Dieu apparaît comme la réponse à la crise existentielle de notre époque.

  • Le numéro de septembre de la Nef est sorti : sommaire et articles en ligne

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    Sommaire du numéro de septembre

    ÉDITORIAL
    Léon XIV : le défi de l’unité, par Christophe Geffroy

    ACTUALITÉ
    Le style de Léon XIV, par le chanoine Christian Gouyaud

    Énergie : une politique suicidaire, par Pierre Vermeren
    France : la lente agonie d’une nation, par Witold Griot
    Israël-Iran : comprendre le conflit, par Annie Laurent

    CHRONIQUE 
    Le piège de la tentation marxiste, par Élisabeth Geffroy

    ENTRETIEN
    Saint-Wandrille : inlassables chercheurs de Dieu, entretien avec le TRP Jean-Charles Nault

    DOSSIER : LA DÉMOCRATIE MODERNE, UNE SOCIÉTÉ SANS DIEU ?
    Les principes viciés de la démocratie moderne, par Don Jean-Rémi Lanavère

    La démocratie comme religion, par Pierre Manent
    Laïcité française et religion, par Benoît Dumoulin
    La morale est devenue religion, par Chantal Delsol
    Deux erreurs opposées, par Joël Hautebert
    L’Église et la démocratie, par Christophe Geffroy
    Le dilemme catholique, par Grégor Puppinck

    VIE CHRÉTIENNE
    Ce qu’est la vraie liberté, par le père Thierry de Lesquen

    Question de foi : Occasion manquée…, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    L’Inquisition au risque de l’histoire, par le père Cyrille, osb

    Notes de lecture
    Musique : Le roi d’Ys, par Hervé Pennven
    Cinéma : Une place pour Pierrot & Les Tourmentés, par François Maximin
    Un Livre, un auteur : L’homme démantelé, entretien avec Baptiste Detombe
    Sortir : Le Sacré-Cœur et l’art, par Constance de Vergennes
    À un clic d’ici, par Léonard Petitpierre
    Et pour les jeunes…, par Isabelle Le Tourneau
    Brèves
    Débats : Les derniers papes et Israël, par le père Olivier-Thomas Venard, op

    PARTENARIAT ECLJ Institutions internationales
    Les lobbys de l’avortement dans l’UE, par Louis-Marie Bonneau

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  • Comment la discussion sur la Messe Traditionnelle a évolué sous le pape Léon XIV — et ce que cela pourrait signifier

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    De sur le NCR :

    Comment la discussion sur la Messe Traditionnelle a évolué sous le pape Léon XIV — et ce que cela pourrait signifier

    ANALYSE : Depuis l'entrée en fonction du nouveau pape le 8 mai, plusieurs prélats qui étaient jusque-là restés silencieux sous le pape François se sont exprimés en faveur de la MLT.

    Le pape Léon célèbre la messe le 29 juin 2025, en la solennité des saints Pierre et Paul.
    Le pape Léon XIII célèbre la messe du 29 juin 2025, en la solennité des saints Pierre et Paul. (Photo : Mario Tomassetti / Vatican Media)

    Au cours de ses trois premiers mois de pontificat, Léon XIV n'a apporté aucune modification significative au statut de la messe traditionnelle latine (MLT). La politique de 2021 du pape François, « Traditionis Custodes », qui prévoit des restrictions telles que la suppression de la liturgie préconciliaire de toutes les églises paroissiales, est toujours en vigueur.

    Mais quelque chose d’autre concernant la Messe Traditionnelle a changé sous le pape Léon : la discussion.

    Depuis l'investiture du nouveau pape le 8 mai, plusieurs prélats, jusque-là silencieux sous le pape François, se sont exprimés en faveur de la liturgie traditionnelle. Certains de ces dirigeants, parmi lesquels des cardinaux de haut rang, ont appelé Léon XIV à reconsidérer les restrictions imposées à la liturgie traditionnelle, tandis que d'autres ont critiqué certaines des raisons qui ont motivé sa limitation initiale.

    Le dernier en date est l'évêque Earl Fernandes de Columbus, dans l'Ohio, qui semble avoir remis en question la justification avancée pour restreindre le MLT dans une interview accordée le 25 août au Catholic World Report .

    Alors que le pape François avait écrit dans une lettre accompagnant Traditionis Custodes que la liturgie préconciliaire avait été instrumentalisée par ceux qui rejetaient le Concile Vatican II, l'évêque Fernandes a partagé qu'« il n'y avait rien d'idéologique » dans sa propre expérience de célébration de la Messe Traditionnelle, à partir de 2007.

    « Nous voulions offrir la messe pour répondre aux besoins pastoraux des fidèles », a-t-il déclaré. « C'est un bel exemple de la tradition de l'Église. »

    Plus tôt ce mois-ci, le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, s'est prononcé sur la MLT d'une manière différente, déclarant au site Web catholique allemand Kath.net qu'il espérait que le pape Léon XIV suivrait l'exemple du pape Benoît XVI en élargissant l'accès à cette dernière avec Summorum Pontificum en 2007. La Traditionis Custodes du pape François a effectivement inversé la tendance.

    « Le pape François a choisi à cet égard une voie très restrictive », a déclaré le cardinal suisse. « Il serait certainement souhaitable de rouvrir un peu plus la porte désormais close. »

    De même, le cardinal William Goh de Singapour, qui a appliqué de manière minimale la Traditionis Custodes dans son archidiocèse mais ne l’avait pas critiquée publiquement auparavant, a déclaré le 22 mai qu’il « ne voyait aucune raison d’empêcher les personnes qui préfèrent la messe tridentine », car elles « ne font rien de mal ou de péché ».

    Et l’évêque Paul Reed, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Boston, a rendu publique sa propre appréciation de la liturgie traditionnelle lorsqu’il a partagé dans un message sur les réseaux sociaux le 2 juillet qu’il avait « pleuré » après avoir célébré l’ancienne liturgie pour la première fois.

    Alors que certains dirigeants de l’Église, comme le cardinal Raymond Burke et le cardinal Gerhard Müller, ont longtemps repoussé Traditionis Custodes en public – et continuent de le faire – ils étaient déjà connus comme des critiques virulents du pontificat de François.

    Au contraire, le soutien public aà la MLT de la part de personnalités plus modérées comme les cardinaux Goh et Koch et l’évêque Fernandes est une évolution nouvelle, post-François.

    Alors, que peut-on penser, si tant est qu’on puisse penser quelque chose, de ce changement apparent de discours au sein de la hiérarchie de l’Église ?

    Selon une théorie, la nouvelle prise de position publique des prélats modérés en faveur de la Messe Traditionnelle témoignerait du soutien du pape Léon XIV à l'assouplissement des restrictions. Après tout, le nouveau pape a démontré une maîtrise remarquable du latin dans la liturgie, a porté des vêtements plus traditionnels et a insisté sur la nécessité de retrouver un sens du mystère et de la révérence dans le culte. Les évêques pro-Messe Traditionnelle sont peut-être plus enclins à s'exprimer maintenant, sachant que le pape Léon XIV est de leur côté.

    Mais d'autres développements suggèrent que cette conclusion est exagérée ; à savoir, le fait que les restrictions de la Messe Traditionnelle, conformément à Traditionis Custodes, ont continué à un rythme soutenu pendant le pontificat de Léon XIV.

    L'archevêque Edward Weisenburger de Détroit a mis en œuvre son projet de limiter l'accès à la Messe Traditionnelle dans son archidiocèse, en limitant la liturgie à quatre lieux non paroissiaux à compter du 1er juillet. De même, bien que retardé par la réaction du public, l'évêque Michael Martin de Charlotte, en Caroline du Nord, poursuit son projet de limiter l'accès à la Messe Traditionnelle dans son diocèse à une seule chapelle dédiée d'ici le 2 octobre.

    Si le pape Léon XIV était connu au sein de la hiérarchie pour être en faveur de l'assouplissement des restrictions de Traditionis Custodes, il semble peu probable que plusieurs évêques soient désireux de le devancer - surtout si l'on considère que le diocèse de Charlotte investit 700 000 $ dans sa chapelle MLT.

    Et en effet, le cardinal Koch a déclaré dans son appel à un plus grand accès à la MLT qu’il ne voulait pas « susciter de faux espoirs », car il n’avait pas discuté de la question avec le pape Léon.

    Mais même si les discussions plus ouvertes autour de la Messe traditionnelle ne sont peut-être pas des signes évidents que le pape Léon a des vues liturgiques différentes de celles du pape François, elles suggèrent qu'il est différent d'une manière essentielle : son style de leadership.

    En bref, Léon est, comme l’a noté le journaliste catholique George Weigel, « un bon auditeur ». Il est réputé pour être patient, très ouvert à la consultation et ouvert à la persuasion.

    « Ce sera son modus operandi », a déclaré à Reuters le père augustin Anthony Pizzo, qui a fréquenté l'université de Villanova avec le futur pape Léon.

    Cela marque une rupture avec le style de leadership plus contrôlé de François, qui limitait les commentaires publics de la hiérarchie sur certains sujets.

    En fait, peu après l'élection de Léon, le cardinal Michael Czerny a déclaré que le style du nouveau pape « pourrait être encore plus inclusif et accessible que celui de François ». Ces remarques étaient d'autant plus frappantes venant du cardinal Czerny, nommé préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral par François et ami jésuite du défunt pape.

    C'est probablement ce sentiment d'ouverture papale qui explique le nouveau statu quo de la Messe Traditionnelle. Des prélats plus modérés, comme les cardinaux Koch et Goh, sont prêts à s'opposer à Traditionis Custodes sans craindre de représailles papales, tandis que des personnalités comme l'archevêque Weisenburger et l'évêque Martin se sentent libres d'appliquer leurs restrictions.

    Mais l'écoute patiente du pape Léon XIV ne signifie pas qu'il ne prendra aucune nouvelle décision concernant l'accès à la Messe traditionnelle. Et compte tenu de sa volonté de promouvoir l'unité de l'Église, le nouveau pape prendra probablement au sérieux les nouvelles données et les nouveaux points de vue pour définir ses prochaines étapes.

    Par exemple, le pape Léon pourrait revoir une enquête menée par le pape François sur les opinions de la hiérarchie sur la Messe traditionnelle, surtout si, comme l'indiquent des documents récemment divulgués, les évêques étaient plus favorables que François ne semblait le suggérer lorsqu'il a publié Traditionis Custodes.

    De plus, le pape Léon pourrait directement chercher à s’entretenir avec les défenseurs de la MLT qui ont été mis à l’écart sous François – peut-être ce qu’il faisait avec le cardinal Burke lors d’une audience privée au Vatican le 25 août.

    Ce qui semble clair, c’est que le pape Léon XIV a inauguré un nouveau climat plus ouvert au sein de la hiérarchie de l’Église, permettant une plus grande liberté d’expression sur des sujets auparavant tabous comme l’accès à la Messe traditionnelle.

    Cela ne signifie peut-être pas que les partisans de la liturgie préconciliaire obtiendront exactement ce qu'ils souhaitent. Mais cela indique probablement qu'ils seront au moins entendus.

  • "Il n’y a pas de séparation dans la personnalité d’une personne publique : il n’y a pas d’un côté l’homme politique, de l’autre le chrétien." (Léon XIV)

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    DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIV
    À UNE DÉLÉGATION D’ÉLUS
    ET DE PERSONNALITÉS CIVILES DU VAL DE MARNE
    (DIOCÈSE DE CRÉTEIL)

    Salle du Consistoire
    Jeudi 28 août 2025

    source

    Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. La paix soit avec vous !

    I’m sure many of you speak English, no ? I am going to attempt to speak French counting on your benevolence !

    Je salue bien cordialement Son Excellence Monseigneur Dominique Blanchet, et je souhaite la bienvenue à vous tous, élus et personnalités civiles du Diocèse de Créteil, en pèlerinage à Rome.

    Je suis heureux de vous accueillir dans votre démarche de foi : vous retournerez à vos engagements quotidiens fortifiés dans l’espérance, mieux affermis pour œuvrer à la construction d’un monde plus juste, plus humain, plus fraternel, qui ne peut être rien d’autre qu’un monde davantage imprégné de l’Évangile. Devant les dérives de toutes sortes que connaissent nos sociétés occidentales, nous ne pouvons pas mieux faire, en tant que chrétiens, que de nous tourner vers le Christ et demander son secours dans l’exercice de nos responsabilités.

    C’est pourquoi votre démarche, plus qu’un simple enrichissement personnel, est d’une grande importance et d’une grande utilité pour les hommes et les femmes que vous servez. Et elle est d’autant plus méritoire qu’il n’est pas facile en France, pour un élu, en raison d’une laïcité parfois mal comprise, d’agir et de décider en cohérence avec sa foi dans l’exercice de responsabilités publiques.

    Le salut que Jésus a obtenu par sa mort et sa résurrection englobe toutes les dimensions de la vie humaine telles que la culture, l’économie et le travail, la famille et le mariage, le respect de la dignité humaine et de la vie, la santé, en passant par la communication, l’éducation et la politique. Le christianisme ne peut se réduire à une simple dévotion privée, car il implique une manière de vivre en société empreinte d’amour de Dieu et du prochain qui, dans le Christ, n’est plus un ennemi mais un frère.

    Votre région, lieu de vos engagements, est affrontée à de grandes questions de société comme la violence dans certains quartiers, l’insécurité, la précarité, les réseaux de drogue, le chômage, la disparition de la convivialité… Pour y faire face, le responsable chrétien est fort de la vertu de Charité qui l’habite depuis son baptême. Celle-ci est un don de Dieu, une « force capable de susciter de nouvelles voies pour affronter les problèmes du monde d’aujourd'hui et pour renouveler profondément de l’intérieur les structures, les organisations sociales, les normes juridiques. Dans cette perspective, la charité devient charité sociale et politique : elle nous fait aimer le bien commun et conduit à chercher efficacement le bien de tous » (Compendium de la Doctrine sociale de l’Églisen. 207). Voilà pourquoi le responsable chrétien est mieux préparé pour affronter les défis du monde présent, dans la mesure, bien sûr, où il vit et témoigne de sa foi agissante en lui, de sa relation personnelle au Christ qui l’éclaire et lui donne cette force. Jésus l’a affirmé avec vigueur : « En dehors de moi vous ne pourrez rien faire ! » (Jn 15, 5) ; il ne faut donc pas s’étonner que la promotion de “valeurs”, pour évangéliques qu’elles soient, mais “vidées” du Christ qui en est l’auteur, soient impuissantes à changer le monde.

    Alors, Monseigneur Blanchet me demandait des conseils à vous adresser. Le premier – et le seul – que je vous donnerai est celui de vous unir de plus en plus à Jésus, d’en vivre et d’en témoigner. Il n’y a pas de séparation dans la personnalité d’une personne publique : il n’y a pas d’un côté l’homme politique, de l’autre le chrétien. Mais il y a l’homme politique qui, sous le regard de Dieu et de sa conscience, vit chrétiennement ses engagements et ses responsabilités !

    Vous êtes donc appelés à vous fortifier dans la foi, à approfondir la doctrine – en particulier la doctrine sociale – que Jésus a enseignée au monde, et à la mettre en œuvre dans l’exercice de vos charges et dans la rédaction des lois. Ses fondements sont foncièrement en accord avec la nature humaine, la loi naturelle que tous peuvent reconnaître, même les non chrétiens, même les non croyants. Il ne faut donc pas craindre de la proposer et de la défendre avec conviction : elle est une doctrine de salut qui vise le bien de tout être humain, l’édification de sociétés pacifiques, harmonieuses, prospères et réconciliées.

    J’ai bien conscience que l’engagement ouvertement chrétien d’un responsable public n’est pas facile, particulièrement dans certaines sociétés occidentales où le Christ et son Église sont marginalisés, souvent ignorés, parfois ridiculisés. Je n’ignore pas non plus les pressions, les consignes de parti, les “colonisations idéologiques” – pour reprendre une heureuse expression du Pape François –, auxquelles les hommes politiques sont soumis. Il leur faut du courage : le courage de dire parfois “non, je ne peux pas !”, lorsque la vérité est en jeu. Là encore, seule l’union avec Jésus – Jésus crucifié ! – vous donnera ce courage de souffrir pour son nom. Il l’a dit à ses disciples :« Dans le monde, vous aurez à souffrir, mais gardez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33).

    Chers amis, je vous remercie de votre visite et je vous assure de mes plus sincères encouragements pour la poursuite de vos activités au service de vos compatriotes. Gardez l’espérance d’un monde meilleur ; gardez la certitude qu’unis au Christ, vos efforts porteront du fruit et obtiendront leur récompense. Je vous confie, ainsi que votre pays, à la protection de Notre-Dame de l’Assomption, et je vous donne de grand cœur la Bénédiction Apostolique.

  • Souffrir à cause de sa religion : une réalité pour des centaines de millions de personnes partout dans le monde

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    De Filipe d’Avillez sur le site de l'AED (France) :

    Liberté religieuse : un droit menacé pour tous, alerte l’AED

    À l’occasion de la journée de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions, la rédactrice en chef du Rapport sur la liberté religieuse de l’AED évoque la prochaine édition du Rapport et l’importance de défendre tous ceux qui souffrent à cause de leur foi.

    Attaque meurtrière contre l’église Saint-Élie de Damas le 22 juin 2025. ©Patriarcat grec orthodoxe d’Antioche

    Le 22 août marquait la Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions.

    Marta Petrosillo est rédactrice en chef du Rapport sur la liberté religieuse dans le monde de l’AED, dont la prochaine édition sera lancée le 21 octobre. Dans cet entretien, elle explique pourquoi il est important de commémorer cette journée, et met en lumière les conclusions à attendre de cette prochaine édition.

    Pour certains, l’idée de souffrir à cause de sa religion paraît très éloignée. Ce phénomène touche-t-il encore de nombreuses personnes aujourd’hui ?

    En effet, je dirais que c’est une réalité pour des centaines de millions de personnes partout dans le monde. Il est important que cette journée soit dédiée aux victimes de ce type de violence, afin de faire prendre conscience, car les violations de la liberté religieuse causent des souffrances à de nombreuses personnes.

    L’AED publie cette année son Rapport sur la liberté religieuse dans le monde. Pourriez-vous nous en expliquer le contexte ?

    C’est en 1999 qu’il a été publié pour la première fois, dans le but de rendre compte des violations de la liberté religieuse et de sensibiliser à cette question. Il est actuellement publié tous les deux ans.

    C’est le seul rapport d’une ONG qui examine la situation de tous les pays et de tous les groupes religieux. Pour l’AED, si la liberté religieuse est refusée à un groupe, elle finira par être refusée aux autres. Il est donc essentiel qu’elle soit garantie de manière égale pour tous.

    Le rapport sera publié en octobre. Est-il déjà possible d’évaluer si la situation mondiale s’est améliorée ou détériorée depuis la dernière édition ?

    Depuis la première édition du rapport, la situation s’est globalement détériorée, et malheureusement, cette nouvelle édition devrait confirmer cette tendance, en particulier dans certaines régions du monde.

    Que recouvre exactement le terme de persécution religieuse ?

    Il existe trois différents types de persécution religieuse. En premier lieu, la persécution perpétrée par l’État. Il y a ensuite les persécutions causées par l’extrémisme religieux, comme celui des groupes djihadistes, et un autre type de persécution religieuse est causé par le nationalisme ethnoreligieux.

    Et quels sont les pays les plus préoccupants à l’heure actuelle ?

    L’un des continents où la situation s’est vraiment aggravée, surtout au cours des dernières décennies, est l’Afrique, où l’on constate une véritable croissance de l’extrémisme religieux. Nous voyons de nombreux groupes djihadistes perpétrer davantage d’attaques, y compris dans des pays où les relations interconfessionnelles ne posent pas de problème. Prenons par exemple le cas de la République démocratique du Congo. Historiquement, il n’y avait pas de problèmes entre les communautés religieuses, qui sont majoritairement chrétiennes, mais nous venons d’assister à une attaque majeure contre les fidèles chrétiens. C’est certainement un phénomène qui se propage dans de nombreuses régions d’Afrique, et qui tend à se répandre d’un pays à l’autre. Il y a aussi le cas du Burkina Faso qui, il y a 10 ans, ne faisait pas partie des pays les plus préoccupants, mais qui est aujourd’hui malheureusement l’un des endroits au monde où se produit le plus grand nombre d’attaques jihadistes.

    Nous avons aussi constaté une intensification du nationalisme ethnoreligieux en Asie, tandis que le Proche-Orient demeure une zone d’instabilité majeure qui pèse fortement sur la liberté religieuse. Par ailleurs, les atteintes à la liberté religieuse se multiplient également en Amérique latine.

    Ce n’est pas un tableau réjouissant… Peut-on tout de même entrevoir des raisons d’espérer ?

    Je constate des améliorations dans la sensibilisation croissante de la société civile et de certains gouvernements à ce qui se passe. Cela peut changer la donne, de façon à agir contre la violation de la liberté religieuse. Nous pouvons voir des exemples de gouvernements nommant des envoyés spéciaux pour la liberté religieuse, et de nombreuses organisations de la société civile.

    Y a-t-il également des raisons de s’inquiéter des violations de la liberté religieuse en Occident ?

    Il y en a certainement. Dans les années précédentes, nous avons assisté à une augmentation des attaques contre certains groupes religieux, à du vandalisme contre des églises, et à une augmentation des épisodes antisémites et anti-islamiques en raison de la guerre à Gaza. Il y a aussi un effort pour exclure la religion de l’espace public, y compris ce que le Pape François appelait une persécution polie. Nous sommes également préoccupés par le manque de respect pour l’objection de conscience envers les personnes travaillant dans le secteur de la santé.

    La couverture du rapport pourrait provoquer la colère de certains pays et entraîner des représailles envers des groupes religieux. Est-ce un risque réel ?

    Le rapport est un miroir, toujours factuel et objectif dans l’évaluation de la situation, et c’est très important. Nous faisons clairement référence aux sources pour chaque incident signalé. Bien sûr, il y a un risque de représailles, mais nous ne pouvons pas rester silencieux et je crois fermement que c’est ainsi que nous pourrons changer les choses.

    Nous avons eu des cas tels que celui d’Asia Bibi, où la communauté internationale est vraiment intervenue et a permis sa libération. Sans cet engagement, elle serait probablement encore en prison. C’est évidemment une question délicate, mais nous devons rendre compte de ce qui se passe, s’il est ainsi possible d’améliorer la situation.

    Le rapport suscitera sans doute de l’inquiétude chez ses lecteurs, qui voudront agir d’une manière ou d’une autre. Que peuvent-ils faire concrètement ?

    Au cours de ma carrière, j’ai rencontré de nombreuses personnes victimes de violences en raison de leur foi. Elles insistent pour ne pas être oubliées, ce qui rend le soutien indispensable. La première façon d’aider consiste à relayer leur histoire et à sensibiliser son entourage, ses collègues et ses amis. C’est un pas essentiel pour améliorer la situation. À cela s’ajoutent, bien sûr, la prière et le soutien matériel.

    Enfin, saisissez toutes les occasions de les défendre, localement comme nationalement, par tous les moyens à votre disposition. La liberté religieuse n’est pas seulement un droit humain, c’est aussi une responsabilité collective. Il nous revient de veiller à ce que ce droit fondamental soit respecté partout et pour tous.

  • 29 août : mémoire du martyre de saint Jean Baptiste

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    De_collation_De_Saint_Jean_Baptiste.jpgLe 29 août 2012, le pape Benoît XVI consacrait sa catéchèse au Précurseur :

    Chers frères et sœurs,

    En ce dernier mercredi du mois d’août, nous fêtons la mémoire liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Dans le calendrier romain, il est l’unique saint dont on célèbre et la naissance, le 24 juin, et la mort venue par le martyre. La fête de ce jour est une mémoire qui remonte à la dédicace d’une crypte de Sébaste, en Samarie, où l’on vénère la tête du saint depuis la moitié du IVème siècle. Ce culte s’est ensuite étendu jusqu’à Jérusalem, dans les Eglises d’orient et à Rome, sous le titre de « Décollation de saint Jean-Baptiste ». Dans le martyrologe romain, on fait allusion à une seconde découverte de la précieuse relique transportée, pour l’occasion, dans l’église de Saint-Silvestre à Campo Marzio, à Rome.

    Ces quelques repères historiques nous aident à comprendre à quel point la vénération de saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde. Dans les évangiles, son rôle par rapport à Jésus apparaît très nettement. Saint Luc, en particulier, raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et saint Marc nous parle de sa mort dramatique dans l’Evangile d’aujourd’hui. Jean-Baptiste initie sa prédication sous l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus-Christ, et l’invitation très claire qu’il adresse à la foule accourue pour l’écouter est de préparer le chemin pour accueillir le Seigneur, de rendre droits les sentiers tordus de sa propre vie à travers une conversion du cœur radicale (cf. Luc 3, 4). Pourtant le Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence et la conversion mais, en reconnaissant que Jésus est « l’Agneau de Dieu » venu pour enlever le péché du monde (Jean 1, 29), il a la profonde humilité de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, en se mettant de côté pour que le Christ puisse grandir, être écouté et suivi. Dans un acte ultime, le Baptiste témoigne par son sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni reculer, en accomplissant jusqu’au bout sa mission. Dans ses homélies, saint Bède, moine du IXème siècle, dit ceci : Saint Jean a donné sa vie pour [le Christ], même si on ne lui a pas ordonné de renier Jésus Christ, on lui a ordonné de taire la vérité (cf. Homélies 23 : CCL 122, 354). Et il n’a pas tu la vérité et c’est ainsi qu’il est mort pour le Christ qui est la Vérité. C’est justement par amour de la vérité qu’il ne s’est pas abaissé en se compromettant et qu’il n’a pas eu peur d’adresser des paroles fortes à celui qui s’était éloigné des voies de Dieu.

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  • Décollation de saint Jean-Baptiste (29 août)

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    Décollation de saint Jean-Baptiste par le Caravage (Malte - La Valette - Musée de Saint-Jean)

    "Saint Jean-Baptiste, inspiré par l'Esprit de Dieu, se retira au désert pour mieux conserver son innocence et cultiver les dons extraordinaires dont il avait été favorisé. Il y vécut, depuis son enfance jusqu'à trente ans, dans la pénitence, la prière et la contemplation. Sa trentième année, il parut dans le monde pour y prêcher la pénitence et donner le baptême, qui en était le signe, d'où lui est venu le nom de Baptiste ou Baptiseur. Déjà le Sauveur Lui-même avait reçu le baptême des mains de Jean-Baptiste, et celui-ci avait rendu à l'Agneau de Dieu les plus glorieux témoignages.

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  • Quelles destinations pour les prochains voyages pontificaux ?

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    D'Éd. Condon sur le Pillar :

    L'élaboration du plan des vols diplomatiques de Léon XIV

    Comment le nouveau pape utilisera-t-il le pouvoir des voyages papaux ?

    Crédit : Vatican Media

    La fin du calendrier d'été étant désormais proche, le Vatican se prépare à reprendre un rythme de travail normal.

    Dans le même temps, le pape Léon XIV entre dans une nouvelle phase de son règne, bien au-delà des 100 premiers jours et s’approche du point de reprise du « business as usual » — quelle que soit la façon dont il choisira de le façonner.

    On s'attend à ce qu'il fasse bientôt ses premiers pas dans le processus progressif de remaniement du cabinet papal, avec au moins quelques nominations de hauts responsables de la curie prévues début septembre.

    D'autres questions administratives urgentes devront mobiliser au moins une partie de l'attention du pape au Vatican. Et autour de Rome, Léon XIV devra superviser les derniers mois de l'année jubilaire, avec une affluence de pèlerins probable pour les canonisations de Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis en octobre.

    Mais au-delà du Vatican, Léon XIV approuvera probablement bientôt l’annonce de sa première série de voyages internationaux en tant que pape.

    L’endroit où il va et quand il le fera pourrait bien nous en dire long sur la façon dont il se voit occuper la fonction d’évêque de Rome.

    Même si cela n'a pas été formellement confirmé, l'attente universelle est que le premier voyage de marque de Léon XIV aura lieu en Turquie en novembre.

    Le pape François avait, avant sa maladie et son décès plus tôt cette année, fixé la date du 1700e anniversaire du concile de Nicée et avait prévu d'assister à un événement œcuménique majeur à cet endroit, avec lui-même et le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier comme co-têtes d'affiche.

    Le rapprochement œcuménique avec l’Église orthodoxe était une priorité clé du pontificat de François, et les échanges mutuels de cadeaux, de salutations et de visites entre les dirigeants des Églises orientales et occidentales ont été un succès notable du pape précédent — à tel point que les discussions sur une sorte de réconciliation formelle sont devenues une partie du bruit de fond des conversations interecclésiales.

    Bien qu’aucune proposition ferme de guérison du Grand Schisme ne se soit jamais matérialisée, des gestes discrètement codés sont apparus dans ce sens, par exemple la réadoption discrète par François du titre papal de Patriarche d’Occident.

    Pour Léon, maintenir la date en Turquie en novembre — initialement prévue pour que le pape se rende à Istanbul pour rendre visite à Bartholomée dans son siège patriarcal, puis tous deux se rendant ensemble à Nicée — semble être un choix facile et évident.

    Les arrangements diplomatiques et sécuritaires locaux auront déjà été mis en place avant l'élection de Léon XIV et une décision du pape de ne pas y assister serait — quelles qu'en soient les raisons réelles — interprétée comme un affront œcuménique sismique à Constantinople.

    En supposant que Léon se rende à Nicée, l’intérêt se porte alors sur sa capacité à poursuivre la relation personnelle cordiale que François semble entretenir avec le patriarche.

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  • Le tireur de l'église catholique de Minneapolis manifeste ses motivations antichrétiennes dans une vidéo précédant l'attaque

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    De Tyler Arnold sur CNA :

    Le tireur de l'église catholique de Minneapolis s'est moqué du Christ dans une vidéo avant l'attaque

    27 août 2025

    L'homme qui a tué deux enfants et blessé 17 autres personnes lors de la fusillade dans l'église catholique de Minneapolis a publié une vidéo sur YouTube avant l'attaque, qui montrait une motivation antichrétienne pour les meurtres et une affinité pour les tireurs de masse, le satanisme, l'antisémitisme et le racisme.

    Robin Westman, née « Robert » et identifiée comme une femme transgenre, s'est suicidée mercredi 27 août après avoir tiré à travers les fenêtres de l'église catholique de l'Annonciation pendant une messe en semaine. La plupart des fidèles étaient des enfants qui fréquentaient l'école primaire paroissiale voisine de l'église.

    Se moquer du Christ et faire un clin d'œil au satanisme

    Dans une vidéo publiée avant l'attaque, que YouTube a depuis supprimée de son site Web, le tireur a montré des excuses écrites à ses amis et à sa famille, mais a précisé que « ce sont les seules personnes à qui je présente mes excuses » et a ensuite dénigré les enfants qu'il prévoyait de tirer.

    Westman a écrit qu'il « avait souhaité cela depuis si longtemps » et a reconnu : « Je ne vais pas bien. Je ne vais pas bien. Je suis triste, hanté par ces pensées persistantes. Je sais que c'est mal, mais je n'arrive pas à m'en empêcher. »

    Dans la vidéo, Westman zoome sur une image de Jésus-Christ portant la couronne d'épines qu'il a fixée à la tête d'une cible de tir en forme d'homme. La photo du Christ affichait le texte suivant : « Il est venu payer une dette qu'il n'avait pas, car nous avons une dette que nous ne pouvons pas rembourser ».

    Westman a ri en pointant la caméra vers la cible de tir, puis a déplacé la caméra pour montrer des messages et des dessins anti-chrétiens sur ses armes et ses chargeurs chargés.

    Un message disait : « Où est ton Dieu ? » et un autre : « Où est ton [insulte] Dieu maintenant ? » Un troisième disait : « Crois-tu en Dieu ? » tandis qu'un autre disait « [insulte] tout ce que tu représentes. »

    Un autre message sur un fusil disait : « Prenez tout cela et mangez-en », ce qui se moque des paroles prononcées par Jésus-Christ lors de la Dernière Cène et des paroles prononcées dans la prière eucharistique pendant chaque messe.

    Westman a dessiné un pentagramme inversé sur l'un des chargeurs, symbole souvent utilisé pour promouvoir le satanisme, mais parfois utilisé dans d'autres pratiques occultes. Le nombre « 666 » y était également inscrit. Il a également dessiné une croix inversée sur le canon d'un des fusils, symbole chrétien traditionnel depuis récupéré par les satanistes.

    Affinité avec les tueurs de masse, l'antisémitisme et le racisme

    Westman a inscrit les noms d'une douzaine de meurtriers de masse sur ses armes. La plupart des noms étaient inscrits sur des chargeurs, tandis que d'autres étaient inscrits sur les fusils.

    Un meurtrier de masse auquel Westman fait référence à plusieurs reprises sur des magazines et des fusils est le néo-nazi norvégien Anders Behring Breivik, qui a tué 77 personnes et en a blessé 319 autres lors de deux attaques de masse.

    Il a également fait référence au tireur de la mosquée de Christchurch en Nouvelle-Zélande, Brenton Harrison Tarrant, à la tireuse de l'école chrétienne Abundant Life, Natalie Rupnow, au tireur de Sandy Hook, Adam Lanza, et au tireur de la boîte de nuit Aurora, James Holmes.

    Plusieurs messages écrits étaient antisémites, comme « 6 millions, ce n'était pas assez », en référence au nombre de Juifs tués pendant l'Holocauste. Une grenade fumigène qu'il a montrée portait l'inscription « Gaz juif », autre référence à l'Holocauste. Il y avait également plusieurs messages anti-israéliens.

    D'autres messages ciblaient plusieurs groupes ethniques et raciaux. L'un d'eux utilisait une insulte envers les Hispaniques, tandis qu'un autre affirmait « Nuke India ». Un autre message disait « Retirez le kebab », en référence à un mème dénigrant les Arabes et les musulmans. Un autre message écrit faisait référence à un mème moquant les Noirs.

    Plusieurs messages ont également dénigré et menacé de mort le président Donald Trump.

    Sur un magazine chargé, on pouvait lire « Pour les enfants » et sur un autre « Mashallah », qui signifie en arabe « Dieu l'a voulu ». D'autres faisaient référence à divers mèmes, dont deux au film « Joker ».

    Concernant l'association satanique et raciste dans d'autres fusillades

    Dans sa vidéo, Westman a brandi le symbole de la main « OK » en montrant ses armes. Il s'agissait apparemment d'une référence à la tireuse de l'école chrétienne Abundant Life, Rupnow, qui avait publié une photo d'elle-même arborant le même symbole avant son agression.

    Bien que l’utilisation du symbole de la main « OK » soit généralement bénigne, elle a également été utilisée par certains suprémacistes blancs comme signe de leur idéologie.

    Les chercheurs qui ont suivi l'activité de Rupnow sur les réseaux sociaux ont découvert que le tireur de 15 ans était profondément impliqué dans des réseaux en ligne prônant des croyances néonazies, racistes et sataniques, selon un rapport conjoint de Wisconsin Watch et ProPublica . Ces communautés encouragent également la violence et certaines ont fait l'éloge des fusillades de masse.

    Bien que Westman ait fait référence à Rupnow et utilisé une rhétorique promouvant à la fois le satanisme et l'idéologie néonazie, il n'existe jusqu'à présent aucune preuve directe reliant Westman à ces communautés.