Pluie et grisaille ; dans l’église, les fidèles têtes chenues, et quelques autres (souvent noires, celles de frères africains) sont là, comme d’habitude. Il fait sombre et tout paraît terne.
Le prêtre fait son office, invité par le curé de l’unité pastorale à un dépannage qui nous épargne une ADAP. Il fait son job honnêtement, comme un bon préposé, même s’il nous ressort, grosso modo, l’homélie prononcée lors du dernier dépannage. Les lectures sont fortes mais on dirait que tout est fait pour en atténuer la portée ; c’est une prouesse parce que, quand même, être invité à pardonner 77 fois 7 fois, ce n’est pas ordinaire ! Et être appelé par saint Paul à vivre et mourir avec le Seigneur, ce n’est tout de même pas si évident. Mais qu’importe, le prédicateur nous invitera à être des « producteurs de transcendance » comme ces enfants, lors d’une émission culinaire, qui ne se résignent pas à la mort du lapin que l’on va mettre à la casserole sans entourer cet évènement d’une symbolique à même d’en souligner la gravité…