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  • A Liège le 26 mai prochain: conférence de Mgr Paglia, Président du Conseil pontifical pour la Famille

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    A Liège, le lundi 26 mai ne sera pas que le lendemain des élections : invité par l’évêque du diocèse, Jean-Pierre Delville, Mgr Vincenzo Paglia, Président du Conseil Pontifical pour la Famille donnera, à 20h en la collégiale Saint-Jacques de Liège, une conférence sur ce thème de la famille, enjeu d’un important Synode qui aura lieu à Rome dans quelques mois.

     PAF 5 euro. Gratuit en-dessous de 25 ans.

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    Pour en savoir plus sur l’orateur du jour, voyez son blog et, notamment, le texte d'une conférence que Mgr Paglia a donnée au Collège des Bernardins (Paris) le 25 juin 2013.

     

    http://www.vincenzopaglia.it/index.php/la-famille-reve-et-ressource-de-la-societe.html

     

    JPSC

  • Les reliques, une idolâtrie en vogue?

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    Benoit-XVI-embrasse-le-reliquaire-de-Jean-Paul-II_scalewidth_630 (1).jpgIls ont été nombreux les pèlerins du dernier week-end à tenter d'obtenir une relique des saints Jean-Paul II ou Jean XXIII. (photo ci-contre : Benoît XVI embrasse une relique de Jean-Paul II, lors de sa béatification). Comment comprendre cette pratique si ancienne dans l'Église qui nous renvoie parfois à la superstition ?   Bosco d’Otreppe nous en parle sur son blog, hébergé par la « Libre » :

    Des reliques insolites et curieuses : un morceau de la mangeoire du Christ ; des fragments de sa croix qui pourraient en former d'innombrables ; un bout de tissus qui aurait touché la dépouille d'un saint ; des centaines de milliers de personnes lors des tournées internationales des reliques de Padre Pio, de Sainte Thérèse ou de Saint Jean-Bosco pour ne citer qu'eux ; des basiliques parfois immenses pour les accueillir, les entourer, les honorer.

    Que représentent ces étranges reliques pour les catholiques ? Pourquoi une telle adoration qui a parfois donné lieu à des commerces douteux (aujourd'hui formellement interdits par le droit canon) ? Quel est leur sens ? Comment éviter de tomber dans la superstition ou dans un « paganisme mal digéré » comme nous l'évoque Hervé Godin, séminariste français à Rome, et guide chevronné au Vatican.

    « Quand nous visitons une église avec des reliques, souvent, avec nos esprits très rationnels, nous sommes un peu heurtés, car elles nous semblent incompréhensibles et scandaleuses tant elles évoquent de sombres trafics qui nous cachent aujourd'hui leur sens profond. »

    Pourtant c'est très simple explique l'Église; tous, nous sommes attirés par des objets de personnes célèbres, ou attachés à ce qui a pu appartenir à des proches. Ce phénomène qui nous rappelle ce qu'elles ont été pour nous n'est donc pas proprement religieux.

    Le catholicisme, lui, y a vu le moyen de rapprocher le croyant du saint en question, de ce qu'il a pu réaliser durant sa vie, ou bien dans le cas de la mangeoire par exemple, de rendre visible un mystère (le mystère de l'incarnation, du Dieu qui se fait homme). « Ce n'est donc pas la relique pour elle-même que l'on adore, mais bien ce qu'elle représente. Du coup, la question de l'authenticité devient secondaire. L'essentiel est la réflexion, la méditation et la prière que la vue d'une relique induit. »

    Cependant, il est certain que l'Église veille à contrer la multiplication des faussaires, ou à éviter toute idolâtrie et superstition. « Les reliques nous conduisent à Dieu lui-même précisait Benoit XVI aux jeunes en 2005. En effet, c’est lui qui, par la force de sa grâce, donne à des êtres fragiles le courage d’être ses témoins devant le monde. »

    Voici ce que viendront chercher de nombreux catholiques à travers les reliques de Jean-Paul II et de Jean XXIII ce week-end à Rome, reliques qui ne pourront en aucun cas être vendues par qui que ce soit.

    Voici aussi ce que les pèlerins viennent chercher quand ils se recueillent sur les ossements de Saint Pierre au Vatican. « L'image que l'on garde de Saint Pierre à travers les évangiles, c'est celle d'une personne exubérante, qui dit sa foi de manière spontanée, un peu désordonnée, et en même temps celle d'une personne très faible, loin d'être parfaite, qui doute et qui a même trahi le Christ. Pourtant Jésus lui a demandé de fonder son Église. Le mystère rendu visible par ces reliques, c'est cet encouragement qui nous renvoie à notre propre fragilité : même au travers des plus faibles, Jésus peut réaliser de grandes choses » conclut le séminariste."

     Réf. : Les reliques, une idolâtrie en vogue?

    JPSC

  • L’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem crée le Grand Prieuré de Belgique

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    SEAL BELGIUM (1).jpgL’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem crée le Grand Prieuré de Belgique

    « Montre-moi ta foi qui n’agit pas, et moi, c'est par mes actes que je te montrerai ma foi. En effet, de même que le corps sans l’esprit est mort, de même, la foi sans les actes est morte. »

    Lettre de Saint-Jacques Apôtre

    L’Ordre Militaire et hospitalier de Saint Lazare de Jérusalem est l’héritier d’un passé prestigieux, d’une tradition née du devoir militaire de protéger les lieux saints en Palestine et de la vocation chrétienne d’assister les plus démunis et les plus humbles parmi les humbles, les lépreux, en leur offrant refuge et soins dans ses Lazarets.

    Fondé à Jérusalem, au XIème siècle, au terme de la première Croisade, l’Ordre de Saint-Lazare a donc deux objectifs : défendre l’Église et aider ceux qui en ont le besoin.

    Aujourd’hui, un millénaire après sa fondation, l’Ordre de Saint-Lazare est l’un des derniers ordres de chevaliers hospitaliers encore en exercice, avec l’Ordre de Malte, anciennement Ordre de Saint-Jean de l’Hospital.

    Après la défaite des Croisés à la bataille d’Hattin (1187) et la prise de Jérusalem par Saladin, l’Ordre de Saint-Lazare s’est replié en France, sous la protection temporelle de la Maison royale de France.

    Spolié de tous ses biens à la Révolution, l’Ordre de Saint-Lazare a néanmoins réussi à survivre. Depuis sa renaissance, au XIXème siècle,  il poursuit aujourd’hui son œuvre, sous la Protection Temporelle de la Maison Royale de France, de son Chapelain Général, le Cardinal Duka, Archevêque de Prague, et de S.E. le Comte Jan Dobrzenskÿ z Dobrzenicz, 50ème Grand-Maître de l’Ordre.

    Ses membres, répartis dans plusieurs pays d’Europe et aux États-Unis, issus des églises sœurs catholique et orthodoxes, maintiennent ainsi le service à sa Sainteté le Pape et aux défavorisés.

    Ses missions n’ont pas changé : l’Ordre de Saint-Lazare conserve son aspect « militaire » en apportant son soutien à l’Église et en promouvant les valeurs de la Chrétienté, par des manifestations diverses ; plus encore, l’Ordre de Saint-Lazare perpétue sa dimension hospitalière, par le développement de projets caritatifs internationaux, mais aussi des projets d’aide au quart-monde, à ceux qui, juste devant notre porte, ont besoin d’une main tendue, d’un sourire et d’actes concrets qui les aideront à surmonter les épreuves de la vie.

    En cette année 2014, la Commanderie du Royaume de Belgique, qui, sous la conduite de Son Altesse Royale le Prince Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, Grand Prieur de France dépendait jusqu’à présent du Grand Prieuré de France, deviendra Grand Prieuré de Belgique.

    Le Grand Prieuré de Belgique aspire à se développer dans le Royaume, pour mieux y accomplir sa tâche.

    L’Ordre de Saint-Lazare appelle donc chacun qui accepterait de l’aider dans ses missions à adhérer aux Œuvres hospitalières de Saint-Lazare et, par ce simple geste d’adhésion, à soutenir l’Ordre dans ses actions.

    Celles et ceux qui désirent s’engager plus ardemment dans le service de l’Église et des affligés sont appelés à entrer dans l’Ordre et à s’y investir plus concrètement.

    L’Ordre de Saint-Lazare est ouvert à toutes les âmes qui ont pris conscience de la nécessité d’aider tout autour d’elles, prêtes à essayer d’œuvrer comme le Christ l’a demandé à ceux qui veulent le suivre.

    Plus d’information :

      Commanderie du Royaume de Belgique                                                       Damien Van Bellinghen , KCLJ                                                                 Avenue de Broqueville, 153/7    1200 Bruxelles

    saintlazarebelgique@skynet.be

  • Procession à Horion-Hozémont (sur les hauteurs de Liège)

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    Paroisse Saint-Sauveur

    Horion-Hozémont 

    P1000529.JPG 

    Procession

    en l’honneur de l’Enfant-Jésus de Prague

    **********

    Dimanche 18 mai 2014

    ¨ 9h30 : Messe

    ¨ 10h30 : Procession

    ¨ 11h45 : Salut à l’église

      L’église Saint-Sauveur se situe place du Doyenné à Horion-Hozémont

    à 20 kilomètres de Liège en direction de Namur.

     

    A partir de Bruxelles :

    Autoroute E40, sortie 30

    Suivre « Fexhe », puis « Horion-Hozémont ».

    A partir de Namur et Liège :

    Autoroute E42, sortie 4

    L’église est à 5 minutes de l’autoroute.

     

    Possibilité de manger à la salle paroissiale :

    - Petite restauration

    - Pique-nique

    Renseignements :

    ( 0032 (0)4/250.10.64

    paroisse-saint-sauveur@hotmail.com

    http://jesusdeprague.blogspot.be

     JPSC

  • Le grand écart de Froidebise

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    Froidebise (1).jpgDans la « Libre Belgique-Gazette de Liège », Paul Vaute salue le centenaire de la naissance du compositeur et organiste de renom Pierre Froidebise (photo) : namurois de souche (il était né en 1914 à Ohey) mais établi depuis 1942 à Liège où il mourut, trop jeune (1962)…

    « Son centenaire sera l’occasion de revisiter une œuvre qui enjambe les siècles.

    Selon le musicologue Thierry Levaux, il fut "une des personnalités les plus marquantes de la vie musicale liégeoise au lendemain de la dernière guerre" (1). C’est assez dire qu’il ne convenait pas que le centenaire de Pierre Froidebise, né à Ohey le 15 mai 1914, passe inaperçu en terres principautaires. Une exposition itinérante et des concerts sont dès à présent programmés, notamment sous l’égide de l’ASBL Art et Orgue en Wallonie. D’autres dates viendront sans doute s’ajouter à l’agenda (2).

    Musicien complet, tout à la fois compositeur, organiste, musicologue et pédagogue, Froidebise s’établit à Liège dès 1942, après avoir été formé au Séminaire de Floreffe et aux Conservatoires de Namur et de Bruxelles. En Cité ardente, il fut professeur au Conservatoire, organiste à l’église Saint-Jacques puis maître de chapelle au Grand Séminaire. Comme interprète et comme créateur, il enjambe littéralement les siècles, dans un grand écart qui va de la musique ancienne à l’avant-garde de son temps. Il a contribué ainsi à faire redécouvrir le patrimoine et les instruments médiévaux, notamment par son "Anthologie de la musique d’orgue des origines à la Renaissance", publiée en 1957 avec un enregistrement en trois disques. Mais il s’est illustré tout autant sur le terrain du dodécaphonisme, de son "Hommage à Chopin" (1941) à sa célèbre "Stèle pour Sei Shonagon", une poétesse japonaise des Xè-XIè siècles (1958), en passant par la cantate "Amercœur" (1948) dont le texte évoque des noms de lieux liégeois.

    Il aurait pu…

    Éclectisme ? "Il était interpellé par beaucoup de choses différentes, nous dit sa fille Anne Froidebise, professeur d’orgue au Conservatoire royal de Liège. Il y a dans ses papiers énormément de conférences, de travaux de divulgation, y compris des choses sur Mozart ou Bartók. Sa curiosité énorme explique ces deux branches très opposées sur lesquelles il a travaillé".

    Homme de foi profonde, qui aurait pu, quand on considère le début de sa carrière, devenir un César Franck du XXè siècle, il fut aussi compositeur pour le théâtre et le cinéma ainsi qu’homme de radio, associé à la naissance du troisième programme de la RTB (aujourd’hui Musiq3). Mort trop jeune sans doute - à 48 ans, le 28 octobre 1962 - pour avoir pu donner toute sa mesure, il n’en a pas moins marqué durablement la mouvance musicale contemporaine. "Henri Pousseur a laissé beaucoup de témoignages de reconnaissance, précise Anne Froidebise. C’est un nom qui reste au moins connu comme celui de l’initiateur d’une ouverture. Dans le domaine de l’orgue, Hubert Schoonbroodt a été l’élève de Pierre Froidebise".

    La vie, l’œuvre et l’influence du musicien, qui n’ont été ici qu’esquissées, seront retracées dans le cadre de l’exposition à travers douze panneaux et des sources complémentaires qui pourront y être ajoutées chemin faisant : photos, programmes, partitions, correspondances, coupures de presse… En attendant, il faut l’espérer, que ce centenaire suscite de nouveaux enregistrements. »

    (1) "Dictionnaire des compositeurs de Belgique du Moyen Âge à nos jours", Conseil de la musique de la Communauté française de Belgique, 2006, pp. 255-260.

    (2) L’exposition sera visible en l’église d’Ohey samedi 17 mai (15-20h.) et dimanche 18 (10-18h.), avec un concert samedi à 20h., puis à la Salle philharmonique de Liège du 20 mai au 30 juin avec un récital d’orgue le 25 mai. Suivront le Grand Séminaire de Liège en septembre et l’église des Bénédictines en décembre avec un concert d’orgue par Anne Froidebise. »

    Réf. Le grand écart de Froidebise

     

    Renseignements pour la manifestation à Ohey : 0472 37 60 56 ou si@ohey.be ou www.ohey.be (syndicat d’initiative)

    JPSC 

  • Malmedy: messe dominicale en latin (1er dimanche du mois)

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    MALMEDY

     

    PROCHAINE MESSE TRADITIONNELLE

    Selon le missel de 1962

    chants grégoriens et polyphoniques

    DIMANCHE DU BON PASTEUR

    2e dimanche après Pâques

    4 MAI 2014 A 18 HEURES

    EGLISE DES CAPUCINS

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    Ruelle des Capucins à 4960 Malmedy

    Célébrant : abbé Claude Germeau, directeur du Foyer des Jeunes à Herstal et prêtre  auxiliaire à l’église du Saint Sacrement à Liège 

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    Propre grégorien de la messe  "Misericordia Domini", Kyriale "Lux et Origo" de Pâques, Motets "Laudate Dominum" à deux voix d’ Henry Du Mont (XVIIe s.) et « Isti sunt agni novelli » chanté en canon. Cantiques « au festin royal de l’agneau (ad regias agni dapes)  » et « Erschalle laut,Triumphgesang). Antienne finale:   « Regina Caeli, laetare, alleluia » (grégorien)

    infos : L. Aussems  tél. 080.33.74.85

    JPSC  

  • Les cours de religion menacés dans l’enseignement public luxembourgeois

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    Lu sur le site des médias catholiques belges : Les cours de religion sont menacés au Grand-Duché de Luxembourg. Plusieurs centaines de personnes ont donc manifesté samedi dernier pour défendre le maintien du choix entre cours de religion et cours de morale laïque.

    "Actuellement, deux cours sont dispensés dans les écoles luxembourgeoises: un cours d’instruction religieuse et un cours d’éducation morale et sociale. Mais le nouveau Premier ministre, Xavier Bettel, a décidé de mettre en place un cours sur les « valeurs », qui remplacerait l’enseignement de la religion.

    C’est le collectif « Fir de choix » (« Pour le choix », en Lëtzebuerger) qui a organisé cette manifestation. « Le cours d’instruction religieuse devra continuer à faire partie de ce choix. L’école se doit d’assurer l’accompagnement et la formation des jeunes dans leur recherche de sens. C’est pourquoi l’école a pour mission de transmettre une éducation globale qui ne se limite pas aux seules connaissances, et d’en assurer la qualité », écrivent les auteurs de la pétition contre le projet gouvernemental, qui rassemble actuellement 18.000 signatures. « Le libre choix actuellement garanti est l’expression d’un respect mutuel et d’une démocratie vivante », poursuivent les signataires.

    Pour ce gouvernement composé de partis laïcs (libéraux-socialistes-écolos), il est grand temps de réformer le dialogue entre l’Eglise et l’Etat au Luxembourg. Après les cours de religion, le gouvernement Bettel a déjà prévu de revoir le système de financement des cultes.

    Mais ces réformes ne passent pas très bien parmi la population, qui voit d’un mauvais œil cette « guéguerre » entre laïcs et catholiques. David Marques, éditorialiste du journal Le Quotidien, n’hésitait pas à écrire:  »Même au niveau des réformes sociétales, qui étaient censées former un des fers de lance de la nouvelle coalition, les résistances sont en train de se former. Les mois à venir ne s’annoncent donc pas de tout repos. »

    M.B (d’après La Croix)

    Ref. : Au Luxembourg, une manifestation pour défendre les cours de religion

    JPSC

  • François, « le pape des pauvres »

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    Mais de quels pauvres parle-t-on ? Ici : http://www.culture-et foi.com/nouvelles/articles/hans_kung_pape_francois_defi.htm, le célèbre théologien Hans Küng (photo) invite le pape François à choisir son chemin (extraits) :

    images (6).jpg«  (…) Le pape François n’a pas encore donné de preuve convaincante de sa volonté d’engager une réforme.

    Il me paraît tout à fait naturel et vraisemblable qu’un évêque d’Amérique latine accorde la priorité aux pauvres des bidonvilles des grandes métropoles. Mais le pape de l’Église catholique ne doit pas perdre de vue qu’il existe, dans d’autres pays, des types différents de « pauvreté » qui touchent d’autres groupes de personnes. Ces groupes se battent pour améliorer leur situation et le pape est davantage en mesure d’aider ces pauvres que ceux des bidonvilles qui peuvent être mieux pris en charge par des organismes gouvernementaux et par la société en général.

    Les Évangiles synoptiques ont une conception plus large de la pauvreté. Dans l’Évangile de Luc, l’expression « bienheureux les pauvres » désigne sûrement les vrais pauvres, les pauvres au sens matériel. Quand, dans son Évangile, Mathieu écrit : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre », il pense plus aux pauvres de cœur, à la pauvreté spirituelle des personnes qui sont à la recherche de Dieu et qui sont conscientes de leur pauvreté spirituelle (…)  

    Alors, le nombre de pauvres ayant besoin d’être secourus augmente considérablement. L’aide du pape, en raison du poste qu’il occupe, est de toute première importance. En fait, cela tient au fait que le pape est le représentant d’une institution et d’une tradition ecclésiastique; on attend de lui non seulement des paroles de réconfort et d’encouragement, mais aussi des gestes de miséricorde et de charité. 

    Quand il est question de « pauvres » dans l’Église, on pense spontanément à trois groupes de personnes :

    Le premier groupe est constitué de millions de personnes divorcées dans de nombreux pays.

    Ces personnes sont privées des sacrements de l’Église pendant toute leur vie parce qu’elles sont engagées dans une seconde union. Il faut dire qu’à notre époque une plus grande mobilité sociale, une souplesse et une liberté plus grandes, jointes à une durée de vie plus longue, rendent plus difficile l’harmonie au sein d’un couple pendant toute une vie. Il est certain que le pape voudra maintenir l’indissolubilité du mariage malgré ces conditions plus difficiles. Mais l’indissolubilité ne doit pas être comprise comme une condamnation absolue des personnes qui ont connu un échec, sans qu’elles puissent espérer de pardon.

    Plutôt, ce commandement exprime un idéal de fidélité pour toute une vie, comme cela est vécu par un grand nombre de couples, mais sans aucune garantie de durée. En vertu de la miséricorde que le pape François prêche, l’Église autoriserait les personnes divorcées et remariées à avoir accès aux sacrements si tel est leur désir profond.

    Le second groupe de « pauvres » est celui des femmes ostracisées à cause de la position officielle de l’Église sur la contraception, l’insémination artificielle et l’avortement. 

    Il y a des millions de femmes dans le monde à souffrir d’une détresse spirituelle. Seule une faible minorité de femmes catholiques acceptent la position de l’Église sur la l’interdiction de la contraception « artificielle », et plusieurs par contre ont recours en toute bonne foi à l’insémination artificielle. On doit éviter, bien sûr, de banaliser l’avortement et de l’utiliser comme moyen de contraception. Sauf que les femmes qui, pour des raisons graves, ont recours à l’avortement et sont en proie à de grands problèmes de conscience, méritent compréhension et miséricorde.

    Le troisième groupe de « pauvres », ce sont les prêtres qui ont quitté leur état pour se marier. 

    Ils sont des milliers sur tous les continents. On sait que bien des jeunes hommes aptes au sacerdoce ne deviennent pas prêtres à cause de l’obligation du célibat. Le célibat librement accepté continuera toujours d’avoir sa place dans l’Église catholique. Mais la règle du célibat obligatoire pour les clercs est contraire à la liberté garantie dans le Nouveau Testament, à la tradition œcuménique du premier millénaire et aux droits humains d’aujourd’hui. L’abolition du célibat obligatoire serait le remède le plus efficace au manque criant de prêtres et à la disparition progressive de la pastorale dans le monde. Si l’Église maintient la règle du célibat obligatoire, l’accès souhaitable des femmes à l’ordination sacerdotale devient impensable. Le pape François aura maintenant d’importantes décisions à prendre. A ce jour, il a fait preuve d’une grande sensibilité et d’une profonde empathie pour les problèmes des gens, et il n’a pas manqué de courage dans diverses situations. Ces qualités le rendent apte à prendre les décisions nécessaires et attendues sur des questions qui sont des problèmes depuis des siècles.

    Dans l’interview qu’il a accordée aux revues jésuites du monde, comme La Civiltà Cattolica et America, et publiée le 20 septembre, le pape François reconnaît l’importance de questions telles que la contraception, l’homosexualité et l’avortement. Mais il refuse de donner à ces questions une place trop centrale dans la mission de l’Église. Il souligne l’importance d’un « nouvel équilibre » entre ces problèmes d’ordre moral et les appels de l’Évangile lui-même. Mais cet équilibre ne pourra être atteint que lorsque des réformes constamment reportées seront enfin réalisées et que ces questions morales secondaires n’enlèveront pas à l’annonce de l’Évangile sa nouveauté et son attrait. Tel sera le grand défi du pape François. »

    Le Pape et le Malin ? Hans Kung, prêtre suisse, est professeur émérite de théologie œcuménique à l’Université allemande de Tübingen. Il est le président de la Fondation Éthique Planétaire (www.weltethos.org).

    JPSC 

  • L'énigme François

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    Pour aller plus avant dans la compréhension du pontificat actuel, trois articles éclairants :

  • BXL (UOPC), 15 mai : conférence de François Mathijsen "Les expériences paranormales"

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    Conférence de François Mathijsen (Editions Fidélité)

    Le jeudi 15 mai à 18h30,

    François Mathijsen présentera son livre
    Les expériences paranormales (coll. « Que penser de… ? »)

    à la librairie UOPC, 14-16, avenue Gustave Demey, 1160 Bruxelles.

    Entrée gratuite.

    Accès

    livre-Les-experiences-paranormales-9782873565893.jpgLe paranormal ne cesse d’intriguer et de séduire. Visions, sorcellerie, écriture automatique, divination, précognition, lévitation… Quelles sont donc la nature et l’origine des phénomènes paranormaux ? A priori, deux causes dont possibles : des facultés humaines encore inconnues ou des puissances néfastes. Les conséquences des rapports avec des puissances extérieures sont souvent dommageables. S’appuyant sur la tradition de l’Église, François ­Mathijsen propose des moyens efficaces pour rompre tout lien avec ce monde des ténèbres.

  • Les Cristeros sur KTO, le 11 mai 2014

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    Cristeros

    Cristeros  

    Dimanche 11 mai 2014
    Édition spéciale
     

    Cristeros

    En 1926, un soulèvement populaire secoue le Mexique suite aux lois du président Callès, qui interdisent toute pratique religieuse dans l'ensemble du pays. 

    Des hommes et des femmes de tous horizons, les Cristeros, vont alors risquer leur vie pour défendre leur liberté et lutter contre les persécutions menées par le gouvernement. 

    Une des pages les plus sombres de l'Histoire du Mexique. Le film de Dean Wright propose un récit épique de cette période.

    Une Édition spéciale à voir sur KTO dimanche 11 mai à 20h40, et à revoir sur cette page.