Le bienheureux Antoni Leszczewicz, prêtre et martyr († 1943) (source : EAQ)
Antoine Leszczewicz naît le 30 septembre 1890 à Abramowszczyźnie (Lituanie), alors dans l'Empire russe, de parents polonais, Jana et Karoliny Sadowskiej.
À Saint-Pétersbourg : en 1902 il commence ses études secondaires au lycée catholique de la paroisse Sainte-Catherine ; en 1907 il entre au séminaire catholique, et ensuite à l'académie impériale de théologie; le 13 avril 1914 il est ordonné prêtre.
Il est nommé vicaire à Irkoutsk à la paroisse de l'Assomption, puis à Tchita, et suit ses fidèles, qui fuient les conséquences de la Révolution d'Octobre, vers l'Extrême orient.
Il s'installe donc à Harbin en Mandchourie (Chine), où sont réfugiés des milliers d'émigrés de l'ancien Empire russe dont un certain nombre de catholiques. La congrégation des marianistes polonais, où il entrera plus tard, est dirigée à Harbin depuis 1928 par le P. Fabian Abrantovitch. Il est d'abord prêtre à l'église Saint-Stanislas et enseigne, dans les écoles polonaises, le latin, le russe et le catéchisme. Il ouvre une crèche, une école pour enfants de familles catholiques pauvres, et construit une petite église : l'église paroissiale Saint-Josaphat, dont il devient le curé en 1924.
Le P. Leszczewicz demande à partir pour la Pologne en 1937 et passe par le Japon, où il entend parler du P. Maximilien Kolbe, et prend le bateau pour l'Europe qu'il n'a pas vue depuis de nombreuses années. Il se rend à Rome auprès des marianistes polonais qui l'envoient faire son noviciat en Pologne en 1938. La congrégation des marianistes polonais correspond à ses attentes de congrégation missionnaire moderne. Il prononce ses vœux en juin 1939 et il est aussitôt envoyé à Drouïa à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie bolchévique, où la congrégation a ouvert un lycée en 1923, dirigé depuis 1938 par le P. Kulesza. En septembre, les soviétiques envahissent la région. Le lycée des marianistes est fermé et ils sont expulsés de leur maison, mais, curieusement, les communistes n'arrêtent pas les prêtres et les religieuses qui peuvent en habit laïc poursuivre un apostolat discret en ville.