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  • L'université jésuite de Marquette aussi peu catholique que celle de Louvain ?

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    Ces faits qui se sont produits il y a un an en disent long sur l'orientation actuelle de certaines universités prétendument catholiques. Lu sur "reinformation.tv" :

    Un professeur licencié pour avoir pris la défense du mariage « hétéro » dans une université jésuite aux Etats-Unis

    La prestigieuse université catholique jésuite de Marquette a décidé de licencier un professeur, John Mc Adams, coupable selon elle d’avoir apporté son soutien à un élève « saqué » par une collègue « libérale » – c’est-à-dire « de gauche » selon les critères américains. Cheryl Abbate avait en effet sèchement rétorqué à un élève défendant le mariage homme/femme en cours d’éthique que sa position était raciste, ajoutant : « Vous pouvez avoir vos opinions, mais je vous préviens que dans ce cours les commentaires racistes, homophobes ou sexistes ne seront pas tolérés. » Puis elle l’avait incité à quitter le cours.

    Une université jésuite licencie un professeur « coupable » d’atteinte aux droits homos

    Pour avoir pris la défense de l’élève sur un blog, le professeur Adams a donc fait l’objet d’une procédure disciplinaire et se voit infliger une « punition » par une commission universitaire de sept professeurs qui a rendu à ce sujet un document de 123 pages (!). Il se voit ainsi privé de salaire d’avril à novembre 2016 et fait l’objet d’une procédure de licenciement. Seule possibilité pour lui de réintégrer sa fonction : faire officiellement acte d’obédience à la décision universitaire et demander platement pardon pour la « souffrance » qu’il a fait endurer à Mme Abbate en critiquant son attitude…

    Adams fait remarquer que cette tactique consistant à faire taire les personnes ayant une opinion différente, plutôt que de les confronter objectivement dans le cadre des cours, est une stratégie à présent couramment utilisée chez les libéraux : « Il n’y a pas de débat sur les idées elles-mêmes, car celles-ci sont jugées offensantes… Elles n’ont pas même le droit d’être exprimées. »

    La défense du mariage naturel est une cause de licenciement à Marquette, aux Etats-Unis

    L’exigence qui lui est faite de battre sa coulpe publiquement émane, selon lui, non de ses pairs mais du président de l’université qui veut se débarrasser de lui. Mc Adams compare cette demande à « l’Inquisition, dans laquelle les victimes qui confessaient avoir pactisé avec Satan et répandu une hérésie évitaient l’exécution, ou encore au stalinisme des années trente », ajoutant qu’il s’agit d’une « violation de la liberté académique gravée dans les statuts universitaires. » Des statuts en effet adossés au Premier Amendement de la Constitution américaine, qui concerne précisément la liberté d’expression, de religion ainsi que la liberté de la presse.

    Le professeur Adams n’envisage pas pour autant de traîner l’affaire devant les tribunaux, en raison de la lenteur de la justice et de son coût exorbitant. Mais il fait enfin remarquer, à fort juste titre, que le mot catholique figurant à côté de ceux d’Université Marquette n’est rien d’autre que du… marketing !

  • Les sanctuaires relèvent désormais du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation

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    De Radio Vatican :

    Motu Proprio : le Pape confie les sanctuaires à la Nouvelle Évangélisation

    Entretien - Les sanctuaires ne dépendront plus de la Congrégation pour le clergé, mais du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation selon un Motu Proprio signé le 11 février et rendu public ce samedi 1er avril. Le Pape François y officialise un important transfert de compétence, en expliquant que les sanctuaires sont des lieux d’évangélisation. Quelle est la portée de ce Motu Proprio ? Samuel Bleynie a posé cette question à Mgr Rino Fisichella, le président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.


    Le premier sanctuaire : le tombeau du Christ

    Depuis toujours, les pèlerinages ont emmené les croyants sur les origines de la foi. Les premiers pèlerins allaient voir le tombeau du Christ à Jérusalem, puis plus tard, la tombe des apôtres, avant qu’au fil des siècles ces pèlerinages s’élargissent aux hauts lieux des apparitions de la Vierge Marie, ou des lieux liés à la vie des Saints et des Bienheureux. Pour le Pape François, c’est un important témoignage de piété populaire, expression de la foi simple et humble des croyants.

    Tous les pèlerins ne sont pas forcément croyants

    Les sanctuaires attirent aussi ceux qui viennent chercher un temps de pause, de silence et de contemplation pour rompre avec le rythme frénétique de leur vie quotidienne. Ces personnes viennent se ressourcer et peuvent se redécouvrir à travers ces pèlerinages. Pour le Saint-Père, cette démarche exprime un «acte d’évangélisation qui mérite d’être valorisé». «Le sanctuaire est un lieu sacré», écrit François dans son Motu Proprio, «un lieu d’évangélisation où se manifeste l’action puissante de la miséricorde de Dieu».

    Une spiritualité spécifique

    Quant à la spiritualité de chaque sanctuaire, elle permet de guider le pèlerin dans une «pédagogie de l’évangélisation» vers un engagement toujours plus responsable. Le sanctuaire contribue de façon significative à l’engagement catéchétique de la communauté chrétienne. Il enrichit la vie des croyants. Il ouvre aussi grand ses portes aux malades, aux personnes handicapées et surtout aux pauvres, aux marginaux, aux réfugiés et aux migrants. C’est donc pour renforcer un significatif aspect pastoral des pèlerinages aux sanctuaires et aux lieux de dévotion que le Saint-Père a décidé ce transfert de compétence.

    Les compétences

    Le Conseil Pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation sera dorénavant chargé de l’érection des nouveaux sanctuaires, d’en approuver les statuts, de favoriser leur rôle d’évangélisateurs, de promouvoir les rencontres afin de favoriser un travail commun de renouvellement de la pastorale de la piété populaire, d’assurer la valorisation artistique et culturelle des sanctuaires selon la Via Puchritudinis (chemin privilégié d’évangélisation et de dialogue), de la formation du personnel des sanctuaires, et de garantir au pèlerin une assistance spirituelle cohérente et soutenue.

    (BH-JCP-SBL)

    (Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)
  • Le problème des traductions liturgiques

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    L’esprit des célébrations sur la table en  formica  fait de la résistance. Pour débloquer la situation (mais dans quel sens ?) le pape François a nommé une commission dont on craint qu’elle ne court-circuite l’esprit de la liturgie défendu par le Cardinal Sarah, préfet de la congrégation du culte divin. Le mensuel « La Nef » (n° 291, avril 2017) publie à ce sujet une interview du Père Juan José Silvestre, professeur à l’Université romaine de la Sainte Croix (Opus Dei) :

    « Rome publiait en mai 2001 une instruction, Liturgiam authenticam, qui lançait notamment un vaste chantier pour améliorer nombre de traductions défectueuses dans la liturgie.& 8200;Les missels de langue anglaise ont ainsi été revus, mais les blocages persistent, si bien que François a nommé fin décembre une commission dont on sait peu de chose. Pour la France, la Conférence des Evêques de France a annoncé une entrée en vigueur de la nouvelle traduction liturgique du Notre Père pour l'Avent 2017. Le Père Juan José Silvestre, professeur associé de liturgie à l’Université pontificale de la Sainte-Croix (Rome) et ancien consulteur à la Congrégation pour le culte divin, nous éclaire sur la situation.

    La Nef – Pourquoi cette instruction pose-t-elle tant de difficultés ?

    Père Juan José Silvestre – Il est vrai que la liturgie nécessite une préparation. Tout comme la Bible. Pour faire un résumé rapide des critiques, on pourrait dire qu’elles accusent la liturgie de ne pas parler avec les mots de tous les jours. Mais la Bible non plus ne parle pas comme on parle à table ! Pour s’approcher de ce langage biblique et patristique qui imprègne toute la liturgie, il faut se préparer. Les traductions précédentes ont peut-être voulu que le sens soit immédiat, mais au prix de la perte d’une grande partie du contenu.

    Comme le disait Benoît XVI, nous sommes face à un analphabétisme liturgique et religieux. Face à cela, il faut former les gens, les aider à comprendre, et non pas dénaturer le langage. C’est le rôle des pasteurs. Pas des traducteurs. Les pasteurs doivent interpréter, enseigner, former. Les traducteurs doivent traduire les prières telles qu’elles sont.

    Quel est l’enjeu des discussions actuelles sur Liturgiam authenticam ?

    Avant Liturgiam authenticam, le mode de traduction, conformément à l’instruction de 1968, disait schématiquement que le devoir du traducteur était d’identifier le « noyau » des prières, de l’extraire de tout le langage biblique et patristique que les gens ne comprennent pas, et de plonger ce noyau dans la culture actuelle. Dire qu’il y a un « noyau » dans la prière et que le reste est décoration implique un subjectivisme absolu. Qui a donné au traducteur le pouvoir d’identifier le noyau théologique, de différencier ce qui est décoratif de ce qui ne l’est pas ? Il y a des arbitraires dont nous avons souffert, perdant par exemple tout ce qui parlait de sacrifice, d’oblation, d’immolation, parce que considérés comme non-modernes.

    Dans les années 1980, le pape Jean Paul II a fait remarquer que les traductions contenaient des erreurs, des manques. Il a donc demandé à revoir ces traductions. Ainsi, Liturgiam authenticam est parti du principe que le contenu des prières n’était pas à notre disposition.

    La réforme est-elle bloquée ?

    Ce qui me paraît important, c’est la conversion du cœur. Entre ceux qui veulent traduire selon Liturgiam authenticam et ceux qui s’opposent à ces traductions. S’il n’y a pas de bonne volonté des deux côtés, ce sera très difficile de progresser. Il me semble difficile de retourner en arrière, avant Liturgiam authenticam, en produisant des traductions appauvries qui « trompent » les fidèles, qui ne leur permettent pas d’entrer dans la richesse de la foi catholique. Peut-être peut-on améliorer quelques points de Liturgiam authenticam, mais il faut dans ce cas entrer véritablement en dialogue, ce qui n’a pas été fait par l’écrasante majorité des critiques. En dehors de celles qui paraissent dans les journaux, il n’y a pas d’opposition véritable à Liturgiam authenticam. Quand on demande où sont les erreurs, les problèmes, les altérations dans les traductions faites depuis seize ans, on n’obtient pas de réponse.

    Qu’en pense le pape selon vous ?

    Je crois que le pape, en réalité, n’a pas une idée définitive sur cette question. Du point de vue liturgique, ses interventions peuvent être résumées à deux thématiques : valoriser l’adoration, et souligner la relation qui existe entre la liturgie et la vie.

    Il me semble qu’un langage commun ne favorise pas l’adoration, le sens du mystère dont parle le pape François. Tant de fois il a répété que nous sommes habitués à prier, demander, remercier, mais très peu à adorer. Le langage de Liturgiam authenticam aide justement à comprendre que la rencontre avec Dieu est différente de celle avec mes amis, même si Dieu est le grand Ami. Ce langage liturgique favorise l’adoration et la primauté de Dieu.

    Pour la relation liturgie-vie, il est important que la liturgie pénètre dans la vie, en la tirant vers le haut. Si nous ne banalisons pas la liturgie, le monde devient plus élevé, il est recréé. En ce sens, il faut que la liturgie aide à élever le monde. Il ne faut pas nous contenter du monde tel qu’il est, car cela revient à mondaniser la liturgie. C’est précisément ce dont le pape François ne veut pas : mondaniser la liturgie. Au contraire, c’est le monde qui doit devenir adoration.

    Un dernier mot ?

    Il faut aussi beaucoup d’humilité, vertu essentielle pour s’approcher de la liturgie selon Romano Guardini. En effet, il faut sortir de nous-mêmes pour entrer dans quelque chose que nous n’avons pas créé, mais qui nous a été donné. Dans le monde occidental, nous sommes habitués à construire, à faire nous-mêmes. Contrairement au monde oriental, qui qualifie d’ailleurs la liturgie de « divine », montrant que celle-ci est reçue de Dieu.

    Propos recueillis à Rome par Aymeric Pourbaix, I.Media

    Ref. Le problème des traductions liturgiques

    JPSC

  • Quand Stéphane Mercier est longuement interviewé

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    De Jeanne Smits sur reinformation.tv :

    Interview de Stéphane Mercier, licencié par l’université catholique belge UCL pour son argumentation contre l’avortement

    Stéphane Mercier, le professeur de philosophie qui s’est retrouvé au centre d’une polémique à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL) pour avoir invité ses étudiants à réfléchir sur un argumentaire philosophique contre l’avortement, est désormais sous le coup d’une sanction prononcée par la direction : licenciement pur et simple à effet immédiat au 1er avril. Stéphane Mercier avait bien voulu donner une longue interview à reinformation.tv quelques jours avant que tombe cette sanction, nous livrant dans le même temps le portrait d’un homme engagé et conscient des responsabilités propres à notre époque. La voici.

    RITV : Stéphane Mercier, vous vous êtes montré très clairement provie. Aujourd’hui, cela vous vaut accusation. Assumez-vous cette qualité ?

    Stéphane Mercier : A 100 %, et cela fait ma fierté : ma fierté à la fois comme être humain de prendre ainsi la défense, à ma modeste mesure, d’autres êtres humains, et ma fierté comme philosophe parce que j’ai l’impression que philosophiquement, le droit à la vie est indiscutable. Et plus profondément encore, comme catholique romain, parce que comme le disent les saints, la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant.

    RITV : Quel est votre âge ? Et quelle a été votre formation, puisque votre raisonnement ne ressemble pas beaucoup à celui de certains nouveaux philosophes ? Quels sont vos philosophes de prédilection ?

    S.M. : J’ai 34 ans. Ma formation, je l’ai faite tout entière ici à Louvain-la-Neuve, puisque, contrairement à ce que certains médias avaient suggéré, je ne suis pas un nouveau dans la maison. J’ai commencé mes études ici, en philosophie, en 2000. Quand j’ai eu ma licence – le Master d’aujourd’hui – en 2004, j’ai été nommé assistant à la faculté de philosophie pendant 10 ans. J’ai eu mon doctorat en 2010 et je suis devenu chargé de recherche à l’équivalent belge du CNRS en France pendant quatre ans. Depuis 2014, je suis de nouveau chargé de cours dans le département de philosophie. Et ce jusqu’à cette année… et vraisemblablement, pas au-delà.

    Quant à mes philosophes de prédilection, j’ai travaillé sur saint Thomas qui est bien sûr un incontournable. J’ai essentiellement fait ma thèse et mes recherches sur la philosophie romaine, sur Cicéron, sur Sénèque, et je travaille aussi en philosophie comparée sur le stoïcisme et le confucianisme. Je ne suis pas très sensible aux choses contemporaines que je trouve souvent un peu verbeuses et jargonnantes, alors que les philosophes latins, antiques et médiévaux ont toujours un beau souci de clarté que j’apprécie beaucoup.

    Stéphane Mercier, ancien élève de l’université catholique belge UCL

    RITV : Vous êtes donc un ancien élève de Louvain-la-Neuve et vous y enseignez depuis de très nombreuses années : y a-t-il eu avant aujourd’hui d’autres incidents de ce type ? Que s’est-il passé de nouveau pour que l’on vous poursuive ainsi ?

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  • Débat sur l'avortement: poursuivre l’aventure de la vie (CHRONIQUE)

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    Delhez.jpgLa rédaction de «La Libre» n’apprécie sans doute que modérément l’article que le P. Charles Delhez publie dans son édition d’aujourd’hui. Son site web nous prévient en majuscules qu’il s’agit d’une « CHRONIQUE »: elle n’engage pas le journal qui sous-titre, deux précautions valent mieux qu’une,  avec une citation choisie de l’auteur : « Je me garderai de tout jugement à l’encontre de celles qui ont eu recours à l’avortement ». Sans doute, mais on aurait pu ajouter cette autre qui complète le reflet de la tonalité de l’article : « mettre fin à l’aventure d’un autre, c’est faire peu de cas de ce qu’il y a de sacré dans le commencement de la vie, celle d’un autre comme la mienne »:  

    « A la lueur d’une luciole.

    Certaines femmes n’envisageraient pas pour elles-mêmes l’avortement, malgré les pressions de l’opinion publique, même si un handicap profond est diagnostiqué pour leur enfant. Elles ne défilent pas nécessairement dans les rues ni ne s’expriment dans la presse, mais vont à contre-courant de notre société qui, sur ce point, semble ne vouloir faire entendre qu’un seul message. Il y a comme un tabou à propos de l’avortement, constatait un journaliste.

    Chaque société et toute culture a ses angles morts. Sous l’Empire romain, par exemple, on pouvait abandonner les nourrissons en les "exposant". Ceux qui échappaient à la mort tombaient souvent entre les mains de marchands d’esclaves ou de proxénètes. Certains ont eu plus de chance, ainsi Flavia Domitilla, la femme de l’empereur Vespasien. Par contre, à la mort de Germanicus, général adoré, des parents iront jusqu’à jeter leurs enfants en signe de colère contre l’injustice divine.

    On a manifestement fait des progrès dans le respect de chaque personne, y compris les enfants nés ou à naître…

    Ne revenons pas en arrière. L’embryon est un vivant, il "doit sa singularité à ce que, s’il se développe, ce sera un petit d’homme, une personne", écrit Axel Kahn. Cet éthicien français non suspect de catholicisme estime que, dès que nous savons qu’un amas de cellules deviendra un petit enfant, il acquiert une "singularité admirable". Il a déjà une certaine autonomie et un ADN unique au monde, fruit d’une rencontre.

    L’embryon est donc le "début possible d’une personne" et ne sera jamais un "objet banal". Mener une grossesse à terme demeure l’idéal et c’est au service de la vie que doit se mettre toute société.

    En Belgique, l’avortement n’est pas un droit. Rien n’oblige d’y collaborer, l’objection de conscience étant prévue (art. 350 § 6). Il demeure en effet un interdit relevant du droit pénal, mais qui, en 1990, a été partiellement dépénalisé. C’est après le rappel de cet interdit (art. 348 et 349), que la loi ajoute, depuis lors : "Toutefois, il n’y aura pas d’infraction lorsque…" (art. 350). Il s’agissait d’éviter les avortements clandestins, non pas d’en faire un droit ou de le banaliser.

    Mais n’assiste-t-on pas à un changement de mentalité ? Une loi n’est jamais qu’un moment du consensus démocratique en vue de la paix sociale, elle peut toujours évoluer démocratiquement. Militer pour la sortie de l’avortement du code pénal est donc un choix possible, mais s’engager pour le respect littéral de la loi en son état actuel l’est tout autant. L’enjeu est de société. Si la décision de vie ou de mort est dans les mains des survivants, des repères essentiels s’estompent. La dignité humaine, et donc celle de notre société, serait fondée sur les qualités de la personne ou des circonstances et non plus sur le fait même qu’elle existe. Or, c’est son existence elle-même, et pas ses caractéristiques ou sa convenance, qui est le support de toute dignité. Le vivant défend la vie. Je garderai toujours un cœur accueillant et compatissant pour celles qui ont eu recours à l’avortement et me garderai de tout jugement à leur encontre, car je n’ai pas à m’immiscer dans leur conscience. Je me permets cependant de donner mon opinion quant aux valeurs qui me semblent compromises. L’avortement sera toujours, selon moi, un mal à éviter autant que possible, car il est question de cessation volontaire de la vie. Mettre fin à l’aventure d’un autre, c’est faire peu de cas de ce qu’il y a de sacré dans le commencement de la vie, celle d’un autre comme la mienne. Chacun de nous, en effet, peut se reconnaître dans l’embryon qu’il a été. La nature nous a donné de participer librement à la poursuite de la belle aventure de la vie. Soyons dignes de la confiance qui nous est faite. Dans cette optique, l’éducation à l’affectivité, à la sexualité et à la parentalité est un élément important qui nous permettra d’humaniser davantage notre société.

    Charles Delhez »

    Ref. Débat sur l'avortement: poursuivre l’aventure de la vie (CHRONIQUE)

    JPSC

  • Nous devrions énoncer un droit des peuples à la continuité historique

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    Du Salon beige :

    Les idoles progressistes sont à bout de souffle

    Dans son livre Le Crépuscule des idoles progressistes, Bérénice Levet dénonce la nouvelle anthropologie mise en place dans les années 70 et fondée sur un « alibi » : l’individu serait d’autant plus libre, original et créatif qu’il serait délié de tout héritage… Cette idéologie a débouché sur un désastre civilisationnel. Il y a un épuisement de ces idoles, mais l’hégémonie culturelle continue de leur appartenir. Elle répond à Charlotte d'Ornellas :


    Bérénice Levet : "Nous devrions énoncer un... par bvoltaire

  • Quand Jésus pleure son ami; prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 5e dimanche du Carême

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    Prédication (archive du 6 avril 2014) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 11, 1-45) pour le 4e dimanche du Carême.

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Mort et résurrection de Lazare (Jean 11, 1-45) (http://aelf.org/)

    Un homme était tombé malade. C’était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa soeur Marthe. (Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Lazare, le malade, était son frère.) Donc, les deux soeurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »... Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. » Ayant dit cela, elle s'en alla appeler sa soeur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t'appelle. » Marie, dès qu'elle l'entendit, se leva aussitôt et partit rejoindre Jésus. Il n'était pas encore entré dans le village ; il se trouvait toujours à l'endroit où Marthe l'avait rencontré. Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie, et lui manifestaient leur sympathie, quand ils la virent se lever et sortir si vite, la suivirent, pensant qu'elle allait au tombeau pour y pleurer. Elle arriva à l'endroit où se trouvait Jésus ; dès qu'elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu'elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d'une émotion profonde. Il demanda : « Où l'avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Viens voir, Seigneur. » Alors Jésus pleura. Les Juifs se dirent : « Voyez comme il l'aimait ! » Mais certains d'entre eux disaient : « Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » Jésus, repris par l'émotion, arriva au tombeau. C'était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la soeur du mort, lui dit : « Mais, Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu'il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l'ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m'as exaucé. Je savais bien, moi, que tu m'exauces toujours ; mais si j'ai parlé, c'est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu'ils croient que tu m'as envoyé. » Après cela, il cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. » Les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.

  • Le monde rural du Moyen Age n'était pas un univers sans loi

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    Du blog très bien documenté "Le Passé belge" :

    Un monde rural féodal qui n'était pas sans loi

    Une idée encore répandue veut que les villes médiévales aient eu l'exclusivité des concessions mutuelles de pouvoirs au prince et de libertés aux habitants dont les chartes constituent la forme la plus accomplie. Les campagnes, dans cette perspective, auraient été une sorte de Far West, certes non sans foi, mais certainement sans loi autre que celle du plus fort. La vision d'un seigneur qui n'en fait qu'à sa guise face à des paysans taillables et corvéables à merci n'a pas fini d'inspirer maintes productions littéraires, cinématographiques, télévisuelles... Et pourtant, elle a depuis longtemps déserté les travaux des historiens.

    Parmi d'autres, une vaste édition de sources, qui vient d'arriver à son terme, témoigne d'une réalité autrement policée que ne le donnent à penser les représentations courantes. Il s'agit des actes, accords, sentences, règlements, ordonnances… émis dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, alors largement partie intégrante de la principauté de Liège, entre le XIIIè et le XVIIIè siècle [1]. Une durée d'autant plus longue que bon nombre de documents parmi les plus anciens relaient une tradition orale encore plus antérieure.

    Lire la suite sur le blog "Le Passé belge"

  • Qui sont les séminaristes français ?

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    De Bertille Perrin sur le site de Famille Chrétienne :

    Qui sont nos séminaristes ?

    EXCLUSIF MAG – Une récente enquête commandée par la Conférence des évêques de France définit le profil et l’origine de la vocation de nos séminaristes. Analyse.

    Ce n’est un secret pour personne, le nombre d’ordinations sacerdotales en France diminue chaque année : 140 en 2014 contre 120 en 2015 et une centaine en 2016. Les chiffres sont éloquents. Pour autant, les séminaires sont loin d’être vides. À ce jour, 605 jeunes sont formés dans les structures diocésaines aux quatre coins de la France, auxquels s’ajoutent les séminaristes de la Communauté Saint-Martin, du Séminaire Saint-Jean-Marie-Vianney, de la Mission de France, du Prado, ou des trois séminaires Redemptoris Mater du Chemin néocatéchuménal (Toulon, Marseille et Avignon).

    La famille, terreau de la vocation

    Comme cela se fait tous les trois ou quatre ans, une enquête qualitative, chapeautée par le Conseil national des grands séminaires, a été soumise en mai 2016 à tous les candidats au sacerdoce en première et deuxième années, permettant ainsi de mieux les connaître. Ils sont deux cent six à avoir répondu à une trentaine de questions, portant à la fois sur leur environnement familial et sur leurs motivations d’entrée au séminaire. On y découvre alors le « profil type » du séminariste actuel : âgé d’environ 26 ans, il est majoritairement issu d’une famille nombreuse – quatre enfants en moyenne – et de parents mariés. De formation bac + 3 ou plus élevée, il a souvent exercé une activité professionnelle d’environ quatre ans avant d’entrer au séminaire.

    Dans le détail, l’enquête manifeste l’influence importante de ce contexte social et familial sur la vocation des jeunes. En effet, plus de 80 % d’entre eux sont issus de familles « stables » et de parents croyants pratiquants. « La vocation sacerdotale naît le plus souvent dans l’enracinement d’une famille chrétienne et engagée », explique à Famille Chrétienne le Père Pierre-Yves Pecqueux, secrétaire de la Commission épiscopale pour les ministres ordonnées et les laïcs en mission ecclésiale (Cémoleme), à l’origine de l’enquête. « Nous voyons que la famille reste le lieu de la transmission de la foi et du témoignage, qui prépare le terreau du jeune à l’engagement et à la fidélité. Le fait de savoir que leur vocation sera accueillie favorablement par la famille, mais aussi par les amis, est important pour les jeunes. »

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  • Le ministre des affaires étrangères du Saint-Siège dénonce les atteintes à la liberté religieuse et la persécution ouverte dont les chrétiens sont les premières victimes

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    De Radio Vatican :

    Mgr Gallagher s'alarme des atteintes à la liberté religieuse

    (RV) Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Rapports avec les États, a tenu le jeudi 30 mars 2017 à l’université catholique du Sacré-Cœur, à Milan, une conférence sur le thème «Le Saint-Siège et la défense du droit à la liberté religieuse, de Pie XI à François». Son intervention s’est insérée d'un colloque sur la liberté religieuse, organisé par l’Athénée et l’Université Panaméricaine.

    La liberté religieuse toujours plus compromise dans le monde

    Le responsable de la diplomatie pontificale a remarqué que «dans la dernière période, à l’échelle mondiale, sans exception pour le continent européen», on voit que «le respect pour la liberté religieuse est souvent compromis, avec une dégradation préoccupante des conditions de cette liberté fondamentale, qui dans différents cas a atteint le niveau d’une persécution ouverte, dans laquelle les chrétiens sont souvent les premières victimes, bien que pas les seules. Les facteurs déterminants de ces situations alarmantes sont certainement liés à la permanence d’États autoritaires et non démocratiques. À cela s’ajoute le constat que aussi dans de nombreux pays à la tradition démocratique ancienne la dimension religieuse tend à être vue avec suspicion, soit à cause des problématiques inhérentes au contexte multiculturel, soit par l’affirmation idéologique d’une vision séculariste, selon laquelle les religions représenteraient une forme de sous-culture, porteuse d’un passé à dépasser.».

    La séparation entre ce qui est de César est ce qui est de Dieu est le mérite du christianisme

    Il est d’autant plus nécessaire aujourd’hui c’est un mérite du christianisme d’avoir «contribué à créer, dans la séparation entre ce qui est de César et ce qui est de Dieu, la possibilité de développement d’un État laïc, compris non pas comme un État totalement étranger à la religion, ou pire encore comme un État agnostique, mais comme un État qui, conscient de la valeur de la référence religieuse pour ses citoyens, garantit à chacun le droit de vivre la dimension religieuse selon sa propre conscience.»

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  • Quand une universitaire bat en brèche la "Légende noire" de l'Eglise en Espagne

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    D'Anne Dolhein sur "reinformation.tv" :

    L’Inquisition a évité de grandes horreurs, affirme une universitaire qui s’élève contre la Légende noire sur l’Espagne

    Maria Elvira Roca Barea a beau être issue d’une famille républicaine et franc-maçonne et s’affirmer non croyante, elle n’en est pas moins fortement engagée dans la dénonciation de la « Légende noire » de l’Empire d’Espagne. Cette universitaire a travaillé depuis de longues années sur toutes les accusations lancées contre l’Eglise catholique, sur son rôle en Espagne, et sur l’Inquisition. S’il y a une accusation qui lui paraît juste, c’est celle que l’on devrait faire à l’Eglise elle-même qui n’a pas pris la peine de se défendre face à des mensonges qui relèvent essentiellement de la propagande religieuse et politique.

    Elle vient de publier un livre sous le titre Imperiofobia y leyenda negra, « Empirophobie et légende noire », et signe d’espoir peut-être, elle a été interviewée à son propos par le portail digital du diocèse de Malaga, en Andalousie. Voir l’Eglise catholique assumer un tel discours sur l’Inquisition et la conquête de l’Amérique latine, voilà qui est revigorant.

    Spécialiste de la littérature médiévale, Maria Elvira Roca a été au contact de l’hispanophobie pendant les années où elle a enseigné aux Etats-Unis, et à force de répondre à ce qui était avancé pour la justifier, elle a rassemblé une documentation et une argumentation très solides.

    Un nouveau regard sur l’Inquisition en Espagne

    Première légende : l’idée que la Réforme aurait fait de la religion une affaire privée en même temps que la Contre-Réforme aurait permis à la religion de conserver son rôle social. « Il n’y a rien de plus faux que cette affirmation. C’est précisément l’inverse. Quel est le pays d’Europe occidentale qui a aujourd’hui comme chef d’Etat le chef de l’Eglise ? La Grande-Bretagne. Dans quel pays a-t-il été impossible jusqu’à il y a peu d’occuper une charge publique sans appartenir à la religion nationale ? En Grande-Bretagne et dans d’autres pays protestants. Cela veut dire que le protestantisme s’est constitué en Eglises nationales et que de ce fait la dissidence religieuse s’est transformée, non en délit religieux mais en délit contre la nation, contre l’Etat. Il en a été ainsi au Danemark et dans les Etats luthériens du Saint Empire germanique. (…) C’est précisément dans le monde catholique que le délit religieux continue d’être religieux et n’est pas considéré comme portante atteinte à l’Etat », explique l’universitaire.

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  • Le pape lance les préparatifs de la rencontre des familles à Dublin en août 2018

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    De zenit.org :

    Rencontre des familles 2018: le pape lance les préparatifs (lettre complète)

    Approfondir Amoris laetitia pour que la famille soit le “oui” du Dieu Amour

    Logo de la Rencontre Mondiale des familles Dublin 2018

    Logo De La Rencontre Mondiale Des Familles Dublin 2018

    « Je désire … que les familles aient l’occasion d’approfondir leur réflexion et leur partage sur les contenus de l’Exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia ». C’est en ces termes que le pape François a ouvert la préparation de la IXe Rencontre mondiale des familles qui aura lieu du 21 au 26 août 2018 à Dublin (Irlande), sur le thème « L’Évangile de la famille, joie pour le monde ».

    Dans une lettre de convocation rendue publique le 30 mars 2017, le pape exprime à nouveau son souhait d’une « Eglise en sortie, non pas auto-référentielle, d’une Eglise qui ne passe pas à distance des blessures de l’homme, d’une Eglise miséricordieuse ». Et il souligne le rôle des familles chrétiennes comme « lieu de miséricorde et témoins de miséricorde ».

    « La famille, par conséquent, est le “oui” du Dieu Amour », affirme le pape dans ce message signé du 25 mars, solennité de l’Annonciation à la Vierge Marie. En présentant la Lettre au Vatican, le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, a précisé que le pape François participera à l’événement international si les circonstances le permettent.

    Nous publions ci-dessous notre traduction intégrale de la lettre du pape adressée au préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, le cardinal Kevin Farrell.

    Lettre du pape François

    Au vénéré frère cardinal Kevin Farrell
    Préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie

    Au terme de la VIIIe Rencontre mondiale des Familles, qui s’est tenue à Philadelphie en septembre 2015, j’ai annoncé que la prochaine rencontre avec les familles catholiques du monde entier aurait lieu à Dublin. Voulant désormais en commencer la préparation, je suis heureux de confirmer qu’elle se déroulera du 21 au 26 août 2018, sur le thème “L’Évangile de la famille, joie pour le monde”. Je voudrais donner quelques indications plus précises sur ce thème et son développement. Je désire en effet que les familles aient l’occasion d’approfondir leur réflexion et leur partage sur les contenus de l’Exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia.

    On pourrait se demander : l’Evangile continue-t-il à être joie pour le monde ? Et encore : la famille continue-t-elle à être une bonne nouvelle pour le monde d’aujourd’hui ?

    Je suis certain que oui ! Et ce “oui” est solidement fondé sur le dessein de Dieu. L’amour de Dieu est son “oui” à toute la création et à son cœur, qui en est l’homme. C’est le “oui” de Dieu à l’union entre l’homme et la femme, ouverte et au service de la vie à chacun de ses stades ; c’est le “oui” et l’engagement de Dieu pour une humanité si souvent blessée, maltraitée et dominée par le manque d’amour. La famille, par conséquent, est le “oui” du Dieu Amour. C’est seulement à partir de l’amour que la famille peut manifester, répandre et re-générer l’amour de Dieu dans le monde. Sans l’amour on ne peut pas vivre comme enfants de Dieu, comme époux, parents et frères.

    Je désire souligner combien il est important que les familles se demandent souvent si elles vivent à partir de l’amour, pour l’amour et dans l’amour. Ce qui concrètement, signifie se donner, se pardonner, ne pas s’impatienter, anticiper l’autre, se respecter. Comme la vie familiale serait meilleure si chaque jour on vivait les trois mots simples “s’il-te-plaît”, “merci”, “pardon”. Tous les jours nous faisons l’expérience de fragilités et de faiblesses et c’est pourquoi nous avons tous, familles et pasteurs, besoin d’une humilité renouvelée qui façonne le désir de nous former, de nous éduquer et d’être éduqués, d’aider et d’être aidés, d’accompagner, de discerner et d’intégrer tous les hommes de bonne volonté. Je rêve d’une Eglise en sortie, non pas auto-référentielle, d’une Eglise qui ne passe pas à distance des blessures de l’homme, d’une Eglise miséricordieuse qui annonce aux cœurs la révélation du Dieu Amour qui est la Miséricorde. C’est cette miséricorde qui nous renouvelle dans l’amour ; et nous savons combien les familles chrétiennes sont lieu de miséricorde et témoins de miséricorde ; après le Jubilé extraordinaire elles le seront encore plus, et la Rencontre de Dublin pourra en offrir des signes concrets.

    J’invite donc toute l’Eglise à garder à l’esprit toutes ces indications dans la préparation pastorale à la prochaine Rencontre mondiale.

    A vous, cher frère, ainsi qu’à vos collaborateurs, se présente le devoir de décliner de façon particulière l’enseignement d’Amoris laetitia, par lequel l’Eglise désire que les familles soient toujours en chemin, dans ce pèlerinage intérieur qui est manifestation de vie authentique.

    Ma pensée se tourne de façon spéciale vers l’Archidiocèse de Dublin et toute la chère Nation irlandaise, pour l’accueil généreux et l’engagement qu’implique d’accueillir un événement d’une telle portée. Que le Seigneur vous récompense dès à présent, en vous accordant d’abondantes faveurs célestes.

    Que la Sainte Famille de Nazareth guide, accompagne et bénisse votre service et toutes les familles engagées dans la préparation de la grande Rencontre mondiale de Dublin.

    Du Vatican, le 25 mars 2017

    FRANÇOIS