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  • La liberté s'effrite : 62% des Américains ont peur d'exprimer leur opinion politique

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    De Katharina Gabriels sur KatholiekForum.net :

    La liberté s'effrite : 62% des Américains ont peur d'exprimer leur opinion politique

    4 AOÛT 2020

    Dans le monde dit "libre", la liberté d'expression semble être un droit acquis. Pourtant, selon des recherches récentes, les seuils pour mettre ce droit en pratique sont de plus en plus élevés. Une étude menée par le Cato Institute en juillet a révélé que 62% des Américains craignent d'exprimer leurs opinions politiques en public. Les conservateurs (77%) en particulier se sentent obligés de s'engager dans l'autocensure, contre 64% des centristes et 52% des libéraux de gauche. Il est frappant de constater que les conservateurs, en particulier, se sentent menacés. La répartition ethnique est également remarquable. Les plus désireux d'exprimer leurs opinions sont les citoyens d'origine latino-américaine (65 %), suivis des Américains blancs (64 %) et des Afro-Américains (49 %). Il est remarquable que les personnes à la peau foncée se sentent toujours aussi libres dans une société qui a été décrite comme structurellement raciste par des organisations telles que Black Lives Matter. Enfin, les hommes (65%) par rapport aux femmes (59%), les plus de 65 ans (66%) par rapport aux jeunes de moins de 35 ans (55%) et les croyants (71%) par rapport aux non-croyants (56%). Cela montre une fois de plus comment certaines tendances, principalement laïques et progressistes, sont devenues dominantes dans la société américaine, au détriment des opinions religieuses-conservatrices.

    Licenciement pour "mauvaise" opinion ?

    Mais cela va encore plus loin : une grande partie des Américains pensent qu'il est normal que des personnes perdent leur emploi à cause d'une "mauvaise" opinion politique. Environ un quart des conservateurs interrogés ont trouvé acceptable de licencier un cadre d'une entreprise pour des dons de campagne au candidat démocrate à la présidence Joe Biden, tandis que 31% des partisans de gauche mettraient à la porte un admirateur du président Donald Trump. Parmi les extrémistes-progressistes, cet avis s'appliquait même à 50% des personnes interrogées. Les jeunes entre 18 et 30 ans (44 %) sont plus souvent favorables aux licenciements pour raisons politiques que les personnes de plus de 55 ans (22 %). Il est donc logique que 32 % des personnes interrogées craignent pour leur propre emploi ou leur propre promotion, si leur opinion politique venait à être connue.

    Aussi chez nous ?

    Dans notre pays aussi, la liberté d'expression est de plus en plus menacée. Le politiquement correct et la punissabilité de certaines opinions ont fait qu'un certain nombre de thèmes sont devenus tabous. Les opinions dures et non tempérées sont rejetées par une élite hautement éduquée en faveur de déclarations plus "déguisées", qui devraient donner une impression "nuancée". En outre, de nombreuses entreprises internationales considèrent qu'il leur incombe de rééduquer leurs employés ou leurs clients en organisant des formations ou des activités de marketing autour, entre autres, de la "diversité", de l'idéologie du genre ou du climat. Ils deviennent ainsi en quelque sorte les missionnaires de la nouvelle idée séculaire de l'unité. Les médias en général ont aussi souvent un ton moralisateur, pour ne pas dire propagandiste. L'accent n'est plus mis sur l'indépendance journalistique, mais sur le vote et le musellement des opinions indésirables par le biais de l'encadrement délibéré de personnalités politiquement incorrectes. Les gens décident donc pour nous comment nous devons penser et ressentir, ou qui nous devons trouver sympathique ou antipathique. Cela a abouti à l'actuelle politique Covid 19, dans laquelle les médias ne nous informent plus, mais nous font nous conformer aux opinions toujours changeantes des "experts" et craignent la communication sur la base de chiffres non fondés. Dans ce contexte, il est hallucinant de voir comment la population du monde libre a été réduite en quelques mois à un troupeau consentant qui, pour une maladie dont le taux de mortalité global est inférieur à 1%, se permet d'être amené à l'abattoir socio-économique sans aucune protestation significative. Cette dynamique est pour le moins inquiétante et montre une fois de plus à quel point nous sommes vulnérables aux manipulations de masse. Pourquoi y a-t-il si peu de protestations ? Est-ce lié à la peur de la punition sociale et de l'autocensure qui en résulte ? Il est important d'étudier et d'aborder cette question.

  • Un 15 août exceptionnel à Paris

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    Programme du passage du M de Marie à Paris du 10 au 20 août

    UN 15 AOÛT EXCEPTIONNEL À PARIS CETTE ANNÉE

    source

    Au cours de l’histoire, les Français ont toujours eu l'habitude de recourir aux processions et aux prières en situation de crise ou de pandémie comme celles que nous vivons aujourd'hui. Et chaque 15 août, jour de fête nationale autrefois, de grandes processions s'élançaient, spécialement depuis la cathédrale de Paris, en mémoire du vœu de Louis XIII qui consacra la France à Marie. 
    Cependant, depuis son incendie l’année dernière, la cathédrale Notre-Dame est toujours inaccessible ...
    N’y aura-t-il donc rien cette année ?
    Certainement pas !

    Il faut croire que ces traditions ne se sont pas perdues, car une procession d’une ampleur inédite a été lancée le 1er juin dernier, 40 ans jour pour jour après l’appel du pape Jean-Paul II à notre pays : « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Es-tu fidèle à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ? ».
    Et cette étonnante initiative rencontre actuellement un grand succès populaire, qui promet de grandir encore la semaine prochaine, lors du passage d’une des calèches à Paris.

    Le grand « M » de Marie traverse l’Île de France du 10 au 20 août prochain Deux calèches, tirées par des chevaux et portant une grande statue de Notre-Dame de France, sont donc parties le 1er juin de Lourdes et de La Salette pour rejoindre Pellevoisin le 12 septembre prochain, en passant mi-août par Pontmain et Paris. Elles tracent ainsi le « M » que la Vierge Marie a imprimé sur notre pays lors de ses cinq grandes apparitions du XIXe siècle. Au total, 104 jours de pèlerinage, sur plus de 2 000 km, avec des étapes de 10 à 15 km au pas du cheval, des accueils festifs et des veillées dans les églises.

    L’Archevêché de Paris en fait l’événement d’un 15 août exceptionnel avec la consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie & une grande prière pour la France au Sacré-Cœur de Montmartre.

    Ce sera le sommet d'un parcours en région parisienne qui permet un programme original et extraordinaire du 10 au 20 août :

    – Le 10 août autour de Notre-Dame des Miracles, à Saint-Maur-des-Fossés (94),
    – Le 11 août à l'église Saint-Louis de Vincennes (94),
    – Le 12 août en la Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours (11e), où la Vierge sera accueillie en présence des Chaldéens, des Coptes et d’autres rites orientaux,
    – Le 13 août, à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse, 140 Rue du Bac (7e), avant une nuit de prière à la Chapelle Saint-Vincent de Paul des Lazaristes (7e).

    Les 14 et 15 août, l’Archevêque de Paris s'impliquera activement dans l'accueil de Notre-Dame de France :

    – Le 14 août, une grande procession partira avec lui de la Chapelle de la Rue du Bac à 17h, pour rejoindre le parvis de Notre-Dame de Paris où sera prié un chapelet médité. Durant toute la nuit du 14 au 15 août ensuite, une prière continue aura lieu en la Basilique Notre-Dame des Victoires : « la Nuit des 1000 Ave » durant laquelle 1000 roses seront portées au pied de Notre-Dame.
    – Le 15 août, la procession rejoindra la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, sous une haie d’honneur de 70 bannières de saints. Après la messe de 11h qui sera ouverte largement et à tous grâce à des écrans et une sonorisation couvrant la colline de Montmartre, Mgr Michel Aupetit prononcera un acte solennel de consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie, accompagné d'une grande prière pour la France, avant une nouvelle procession dans les rues de la Butte Montmartre à partir de 14h et une nouvelle grande nuit de prière au Sacré-Cœur.

    Dans les jours suivants :

    – Le 16 août, la Vierge pèlerine ira à La Défense, en l'église Notre-Dame de Pentecôte,
    – Le 17 août, à Notre-Dame de Boulogne et à Sainte-Jeanne de Chantal,
    – Le 18 août, à Notre-Dame de Versailles,
    – Le 19 août, à Notre-Dame des Armées, toujours à Versailles,
    – Et le 20 août, Notre-Dame de France sera accueillie à Longpont-sur-Orge (91) en la Basilique Notre-Dame de Bonne Garde, pour clore cette grande séquence en région parisienne.

    Ce 15 août s'annonce donc vraiment exceptionnel pour Paris et pour la France : à ne manquer sous aucun prétexte !

  • Pourquoi il faut tenir tête à l'impérialisme d'Erdogan

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    De Charles De Meyer et Benjamin Blanchard sur le Figaro Vox :

    «Les pays occidentaux doivent tenir tête à l’impérialisme d’Erdogan»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La décision du président turc de transformer l’ancienne basilique Sainte-Sophie en mosquée confirme sa fuite en avant et son agressivité envers les pays occidentaux. Ceux-ci doivent en tirer, enfin, les conséquences et s’opposer à Erdogan sans faiblesse, argumentent Charles de Meyer et Benjamin Blanchard, dirigeants de SOS Chrétiens d’Orient.

    10 août 2020

    Charles de Meyer et Benjamin Blanchard sont respectivement président et directeur général de SOS Chrétiens d’Orient.


    La réislamisation de la basilique Sainte-Sophie, en Turquie, a une portée politique, symbolique et religieuse. Par ce geste, le président turc Recep Tayyip Erdoğan jette une nouvelle provocation à la tête de l’Europe, qu’il ne cesse d’insulter et de menacer. Il détruit un puissant symbole de la Turquie prétendument laïque et nationaliste de Mustafa Kemal dit Atatürk. Celui-ci, en 1934, avait fait de l’ancienne basilique devenue mosquée depuis la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, un musée ouvert à tous et illustrant un pan du patrimoine mondial de l’humanité. Atatürk était proche du mouvement Jeune Turc, qui conçut et mis en œuvre le génocide des chrétiens de Turquie en les décrivant comme des ennemis de l’intérieur à partir de 1915. Lui-même comprit toutefois que cette basilique byzantine ne pouvait pas être transformée en mosquée sans souligner une volonté d’effacement de toute présence chrétienne en Turquie.

    La Turquie reprend ses rêves millénaires en attentant régulièrement à la souveraineté des îles grecques voisines de son territoire.

    En brisant cet héritage, Erdogan entretient le mythe - très puissant, dans son pays - d’un réveil de l’Empire ottoman, étendant la religion musulmane jusque dans les moindres recoins de son territoire. À l’extérieur, il fait également le choix de se poser en adversaire de l’Europe assimilée à une chrétienté prétendument «islamophobe».

    Longtemps, l’Europe a fait les yeux doux à une Turquie vue comme un partenaire fiable, voire comme un potentiel membre de l’Union européenne, bien qu’elle occupât la moitié de Chypre, État membre des Nations Unies, de l’Union européenne et de l’OTAN. Pire, la Turquie reprend ses rêves millénaires en attentant régulièrement à la souveraineté des îles grecques voisines de son territoire.

    Durant des décennies, Bruxelles a déversé des centaines de millions d’euros pour faire passer «les bonnes pratiques démocratiques», sensibiliser Ankara à la question des droits de l’homme ou faire avancer la cause des femmes. Bruxelles se reposait également sur la Turquie pour garder les frontières de l’Europe.

    C’était l’époque où les décideurs turcs se lançaient dans «l’islam de marché». Sans rien renier, sur le fond, de leur idéologie inspirée du mouvement des Frères musulmans, ils revêtaient des atours occidentaux pour faire des affaires et de la diplomatie en Europe. C’était la charia en costume cravate, qui réjouissait des technocrates heureux d’imaginer que les fonds européens n’étaient pas dépensés en pure perte.

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  • Sainte Claire d'Assise (11 août)

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    santa_chiara_largeur.jpgLors de l'audience générale du mercredi 15 septembre 2010, Benoît XVI consacrait sa catéchèse à sainte Claire :

    L’une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d’Assise, qui vécut au XIIIesiècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise.

    Qui était donc Claire d’Assise? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres: non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également lesActes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

    Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l’humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d’Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, Claire, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C’était le soir du dimanche des Rameaux de l’an 1211. Dans l’émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique: tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d’un habit de pénitence en toile rêche. A partir de ce moment, elle devint l’épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d’innombrables femmes au cours de l’histoire ont été fascinées par l’amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l’Eglise tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu’elle sera pour toujours: l’Epouse belle et pure du Christ.

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  • Dieu : la plus illustre victime du Covid ?

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    D'Antonio Socci (Libero); traduction de "Benoît et moi" :

    Le gouvernement et le monde clérical effacent Dieu (y compris dans dans les documents du Vatican, sous le prétexte du Covid

    Dieu est mort

    Il y a une victime illustre du Covid, la plus illustre, et pourtant elle est passée inaperçue : Dieu. Il n’a pas pu être « mis dehors » par le Covid, mais il a été effacé par des hommes à cause (ou sous le prétexte) du Covid. Il ne s’agit pas seulement de ce qui s’est passé pendant les mois du lockdown – une sorte de black-out de l’Église – qui a été retentissant et n’a pas de précédent dans deux mille ans d’histoire.

    L’effacement de Dieu a été encore plus radical. Ces jours-ci, on a beaucoup parlé de l' »Académie pontificale pour la vie », au sommet de laquelle le Pape Bergoglio a voulu Mgr Vincenzo Paglia, de la Communauté de Sant’Egidio.

    L’Académie vient de publier un document au titre ronflant, « L’Humana communitas à l’ère de la pandémie : réflexions inattendues sur la renaissance de la vie ». Un texte de 29 128 caractères où les mots Dieu, Jésus-Christ, foi et religion ne sont jamais (vraiment jamais) trouvés. Il y a cinq fois le mot « santé », mais il n’y a jamais le mot « salut ».

    Comme l’a souligné Stefano Fontana, « il ne dit rien de catholique, c’est-à-dire d’inspiré par la Révélation de Notre Seigneur. Tout au long du document, il n’y a jamais de référence explicite ou implicite à Dieu ».

    Dieu éliminé de cette réflexion cléricale sur le Covid, il est cependant impossible de l’éliminer de la vie des hommes, car il laisse un vide infini. Alors le risque est qu’il soit remplacé par la Nature (écrite strictement avec un N majuscule comme il convient à la divinité). C’est un peu la nouvelle religion écologique qui a Greta Thunberg comme prophétesse.

    C’est ce que suggère un récent discours de deux cardinaux très importants de ce pontificat, Walter Kasper et Francesco Coccopalmerio.

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  • Prêtres catholiques persécutés : le Parti Communiste Chinois enquête sur les fuites

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    De An Xin sur Bitter Winter :

    Prêtres catholiques persécutés : le PCC enquête sur les fuites

    10/08/2020

    En vue du renouvellement de l'accord avec le Saint-Siège, le régime cherche à empêcher les fuites d'informations sur la répression des objecteurs de conscienc

    Les religieux clandestins espèrent que le pape écoutera leurs appels

    I religiosi clandestini sperano che il Papa ne ascolti le suppliche
    L'espoir religieux clandestin que le pape écoutera leurs supplications (image composite)

    Le 28 avril, Bitter Winter a rapporté que le père Huang, un prêtre du diocèse de Mindong dans la province de Fujian, a été torturé parce qu'il n'appartenait pas à l'Association catholique patriotique chinoise (APCC). Le fait que ces informations soient arrivées à l'étranger a semé la panique parmi les autorités chinoises puisque, en septembre, les conditions de renouvellement de l'accord entre le Saint-Siège et la Chine de 2018 vont expirer. L'archevêque Claudio Maria Celli est le principal négociateur et estime que l'accord devrait être renouvelé pour un ou deux ans.

    Une source bien informée dans le diocèse de Mindong a déclaré à Bitter Winter que des agents de la sécurité publique ont rendu visite au Père Huang pour découvrir comment les détails des tortures qu'il avait subies avaient été divulgués. Selon la police, la nouvelle publiée par Bitter Winter "a sapé l'unité de l'Église catholique chinoise" et est le résultat de "l'infiltration de forces étrangères".

    La nouvelle des tortures subies par le prêtre a attiré l'attention de la communauté internationale, si bien que, selon une source gouvernementale, le ministère de la sécurité publique a ordonné que l'informateur soit identifié à tout prix. La police a également ordonné à Fr Huang de signer une déclaration niant qu'il avait été soumis pendant quatre jours à la privation de sommeil, la torture dite de "l'usure d'un aigle", afin de le forcer à rejoindre l'APCC.

    Un prêtre catholique, qui a demandé à rester anonyme, a commenté : "L'accord de 2018 entre le Saint-Siège et la Chine expirera bientôt et le PCC craint que, lors des négociations pour son renouvellement, le pape ne demande des explications sur ce qui est arrivé au prêtre. C'est pourquoi Don Huang a été forcé de rédiger une déclaration dans laquelle il nie avoir été torturé. Le régime veut avoir une monnaie d'échange à utiliser pendant les négociations".

    Le prêtre a ajouté : "Nous espérons que le Pape reconsidérera le renouvellement de l'accord. L'accord provisoire a-t-il profité ou nui aux églises en Chine ? Avons-nous plus de place pour nous développer ou avons-nous perdu notre liberté ? Nous espérons que le Pape voit clairement l'essence du PCC et son attitude envers le catholicisme. Le régime tente de s'emparer de tout ce qui concerne le catholicisme en transformant les religieux clandestins et en contrôlant les églises sans interférence du Vatican, son but ultime est l'élimination du catholicisme".

    Le gouvernement continue à surveiller Don Huang de près et toute personne qui le contacte peut être considérée comme un informateur et faire l'objet d'une enquête. Pour empêcher le partage d'informations, les téléphones portables des religieux et des fidèles qui sont au courant des tortures infligées au prêtre sont également surveillés.

    Selon une source, un prêtre clandestin d'une autre province a téléphoné à une femme fidèle de Mindong pour s'informer des tortures subies par le père Huang. Cependant, le téléphone de la femme a été surveillé et les autorités l'ont avertie de ne pas révéler les détails de ce qui s'était passé.

    Malgré la surveillance, certains religieux clandestins voudraient révéler des détails sur l'intimidation des prêtres catholiques. L'un de ces prêtres a déclaré à Bitter Winter : "Les faits concernant la persécution doivent être connus à l'étranger parce qu'une plus grande supervision communautaire [internationale] est nécessaire. Depuis que la torture de Don Huang a été signalée, le régime a cessé d'utiliser cette méthode pour forcer d'autres prêtres à rejoindre l'APCC, du moins pour le moment".

    Ce qui n'empêcherait pas le Vatican d'envisager le renouvellement des accords secrets signés avec la Chine : Vatican bishop says Holy See’s secret deal with Chinese Communist Party will be renewed

  • Le procès politique que le parlement belge a choisi d’instruire contre l’œuvre coloniale de son propre pays intéresse-t-il les Congolais du Congo ?

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    colette-braeckman-journaliste-belge-specialiste-de-la_4123496.jpgLa curieuse commission créée à cette fin est mal partie, avant même d’avoir commencé ses travaux : une note publiée à ce propos par Colette Braekman, chroniqueuse au long cours de la décolonisation du Congo pour le journal « Le Soir » appelle, en quelque sorte, le lecteur à conclure :  les "belgicains" (*) d’aujourd’hui restent aussi éloignés de la psychologie bantoue qu’aux jours de la « table ronde » génératrice du pari congolais de 1960, dont les conséquences dramatiques sont, à notre avis, sans commune mesure avec les abus, largement mythiques ou indémontrables, reprochés à Léopold II…

    « Faute de temps et de moyens, les 80 millions de Congolais vivant au  Congo ne seront pas représentés au sein du groupe d’experts chargés de préparer la commission d’enquête parlementaire sur la colonisation du Congo, du Rwanda et du Burundi, qui devrait entamer ses travaux dès la rentrée d’octobre prochain.

    Les experts retenus à Bruxelles ont été choisis dans le milieu scientifique mais aussi au sein de la diaspora et l’ampleur des travaux à réaliser dans un délai très bref a provoqué plusieurs désistements. Des équilibres à trouver entre les différents partis, du Vlaams Belang et de la NVA jusqu’à Défi ont également suscité des débats très vifs, qui ont du donner la migraine aux négociateurs du groupe Ecolo Groen, qui présideront la commission aux côtés du CDNv et du PS.

    Afin de nourrir le débat avec des voix venues du terrain, nous avons interrogé quelques Congolais de différentes régions et origines afin de mesurer leurs attentes concernant les travaux de cette commission. Cette dernière est accueillie avec sympathie mais suscite aussi beaucoup d’attentes liées non pas au passé mais à un quotidien très précaire.

    QUE SIGNIFIE POUR VOUS LE PERSONNAGE DE LEOPOLD II ?

    Leopold II Ngaliema DSC09198.jpg→Myrna, Kinoise de trente ans, mariée à un Belge (depuis Kinshasa)

    Pour moi, le temps colonial, c’est loin, je n’ai pas le temps de regarder en arrière : le règne de Mobutu a fait 32 ans, celui de Kabila 18…C’est bien d’examiner le passé, mais n’oubliez pas les jeunes générations. Même mon mari belge ne connaît rien de tout cela…

    →Marcellin Cishambo, ancien conseiller diplomatique de l’ex président Kabila (depuis Kinshasa)

    Je me méfie d’un retour sur la conférence de Berlin… Il faut se rappeler que c’est en 1885 que le roi Léopold II a fait accepter les frontières de l’Etat indépendant du Congo, en obtenant le soutien du chancelier allemand Bismarck face à l’Angleterre. Je crois que certaines puissances n’ont toujours pas accepté le partage de l’Afrique à Berlin et qu’à la fin de l’ère Mobutu, dans les années 96-97 comme lors de la conférence de Sun City, au début des années 2000, après l’assassinat de Laurent désiré Kabila, il a été à nouveau question d’un démembrement du Congo. A cette époque, après que l’Erythrée se soit séparée de l’Ethiopie, on négociait l’indépendance du Sud Soudan. Croyez vous vraiment que ce danger de « balkanisation » du Congo soit définitivement écarté ? A ce même moment, en plus de l’offensive diplomatique, est paru l’ouvrage d’Adam Hochkild « les fantômes du roi Léopold ». Il rappelait les atrocités commises durant l’Etat indépendant du Congo, mais affaiblissait aussi la légitimité de ce Congo héritier de Léopold II. Est-ce un hasard si aujourd’hui, alors que toutes les frontières de l’Est du pays sont attaquées depuis les pays voisins, un autre évènement se prépare, le film à sensation de l’acteur américain Ben Affleck ?

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  • Il faut que les catholiques le soient de plus en plus !

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    Des propos de Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon sur Boulevard Voltaire (extraits) :

    (...) Il faut que les catholiques le soient de plus en plus ! Au moment où il y a des ruptures anthropologiques majeures, ils doivent pouvoir trouver dans la foi, dans le mystère de l’incarnation où Dieu s’est fait homme et des ressources spirituelles profondes pour asseoir leur conviction. Il semble qu’aujourd’hui, on nous oblige, nous chrétiens, face à ces dangers et à ces périls qui menacent l’humanité tout entière, de réaffirmer ces convictions.

    Devenant un groupe minoritaire, les chrétiens doivent beaucoup mieux s’organiser pour trouver des moyens de faire entendre à la société tout entière une voix qui défende l’homme à l’égard de toutes ces dérives. Il y a là un grand défi pour nous. Il me semble qu’il faut aussi être connectés, en relation profonde et en collaboration dans d’autres pays européens.

    Dans le monde entier, des courants essaient, là où les législations deviennent de plus en plus libérales au mauvais sens du terme – puisque c’est une liberté qui offense l’homme et qui met en cause la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle -, de développer davantage des actions réseau et de faire entendre plus fortement et clairement la voix de conscience auprès des autorités civiles.

    On voit une grande partie des élites et des décideurs qui sont à la remorque de la bien-pensance des courants qui sont portés par un certain nombre de réseaux. Je crois qu’il y a une action de manifester, auprès des autorités civiles et politique, la voix pas simplement de l’Église, mais la voix de l’humanité.

    On a l’impression que les catholiques qui veulent défendre la doctrine sociale de l’Église avec la dignité humaine subissent une sorte de mort sociale. Comment passer outre ?

    L’Histoire en témoigne depuis les origines du christianisme, le chrétien n’hésite pas à donner sa vie pour décider. Des idées méritent que l’on donne de son temps et de sa vie. Il faut avoir le courage de ses opinions. Il y a des enjeux qui sont tout à fait fondamentaux pour l’avenir de l’humanité. Je pense qu’on a besoin, aujourd’hui, d’une parole forte. Plus on est minoritaire, plus on doit s’exprimer avec détermination sans violences et sans agressions, mais d’une manière déterminée. Notre défi est la formation d’une nouvelle élite politique. Cela commence par les nouvelles générations.

    Aujourd’hui, on voit une crise du monde politique et de la pensée politique. Les grandes utopies ont fini dans la cendre et dans le sang. On est dans une politique sans vision et sans perspective. En tant que chrétien, il y a un prophétisme à développer.

  • Soutenir les actions des jésuites au service de la population libanaise

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    Du site des Jésuites d'Europe Occidentale Francophone :

    Solidarité avec le Liban

    Après la terrible explosion survenue à Beyrouth le 4 août, nous vous proposons de soutenir les actions des jésuites au service de la population libanaise.

    Les dégâts sont très importants dans toutes les infrastructures (écoles, universités, hôpitaux) alors que le pays connaît ces derniers mois une crise économique, social et politique extrêmement grave.

    A travers l’Œuvre des Missions Catholiques Françaises d’Asie et d’Afrique (OMCFAA), notre Province jésuite soutient de longue date la population libanaise et notamment l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) ainsi que le Centre hospitalier de l’université Saint-Joseph (Hôtel Dieu de France – HDF). L’une et l’autre ont subi des dégâts considérables. L’Hôtel Dieu a accueilli 700 blessés suite à l’explosion.

    La Fondation OMCFAA se mobilise pour être présente à leur côté en ces temps si difficiles pour le Liban.

    Si vous souhaitez apporter votre contribution à la reconstruction des infrastructures de l’Hôtel Dieu de France ou de l’Université Saint Joseph et aider ainsi toute la population libanaise, vous pouvez faire un don à la Fondation OMCFAA-Oeuvre des missions en ligne sur les projets 137, 136 et 95 ou par chèque libellé au nom de Fondation OMCFAA, 42 rue de Grenelle, 75007 Paris en précisant en référence Don pour la campagne « Fonds de solidarité Hôtel-Dieu » ou en mentionnant la référence du projet à soutenir.

    Pour les donateurs résidants en Belgique, vous pouvez attribuer votre don à l’ASBL OSEJTM – Œuvres Sociales et Educatives des Jésuites du Tiers-Monde – rue Maurice Liétart 31/3 1150 Woluwé Saint Pierre en effectuant un virement sur le compte IBAN : BE 78 2100 9029 10 86 – BIC : GEBABEBB. Vous pouvez mentionner la référence Fonds de solidarité LIBAN.  Vous recevrez un reçu fiscal pour le don effectué.

    Votre soutien et l’expression de votre solidarité sont essentiels dans cette situation de profonde désolation décrite ci-dessous par le P. Salim Daccache s.j, recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et président du Conseil d’Administration de l’Hôtel Dieu de France.

    Nous vous invitons à unir vos prières à celle du pape François : Prions pour les victimes et leurs familles; et prions pour le Liban, afin qu’avec l’engagement de toutes ses composantes sociales, politiques et religieuses, il puisse faire face à ce moment tragique et douloureux et, avec l’aide de la communauté internationale, surmonter la grave crise qu’il traverse»

    Mes chers amis,

    Voici qu’un nouveau jour se lève pour le Liban, pour Beyrouth, la blessée, la meurtrie. Partout c’est la désolation. Mais nous restons debout auprès d’elle, avec elle et pour elle. Mes pensées vont aux familles qui ont perdu un parent, qui veillent sur un blessé et attendent le retour d’un disparu.
    Je pense à toutes les victimes innocentes, victimes du laisser-aller et de la corruption. Rien qu’à l’HDF, nous avons accueilli plus de 700 blessés.
    Je pense aussi aux équipes médicales et soignantes, surtout celles de l’HDF, qui ont passé une nuit blanche et ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour remettre l’hôpital en état, pour accueillir les victimes.
    Visitant les urgences la nuit dernière, le mot qui se répétait était : « du jamais vu ! ». Des centaines de blessés affluaient de tous côtés. L’Université Saint-Joseph de Beyrouth et l’Hôtel Dieu de France ont subi des dégâts considérables, nécessitant des mois de réparations.

    Nous n’allons pas succomber à la désolation. L’Opération 7ème Jour, l’Aumônerie et le Service de la vie étudiante sont déjà en action pour porter assistance à notre peuple.
    Merci à tous nos amis, du Liban et de l’étranger, qui ont manifesté leur appui et leur volonté d’aider.
    L’HDF a déclenché son « plan désastre » selon la procédure bien établie. Une Unité d’accueil de la Fondation USJ/HDF est opérationnelle à l’HDF. Votre aide, sous forme de dons matériels et financiers, est vitale. Elle nous permettra d’assurer nos besoins urgents en matériel médical de base et en équipements.

    C’est la solidarité humaine et la résistance spirituelle et culturelle, qui ont toujours sauvé le Liban.

    Salim Daccache s.j.
    Recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth
    Président du Conseil d’Administration de l’HDF

  • Pandémie : la manifestation d'une Eglise devenue négligeable et d'un Dieu rendu inutile ?

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le drame d'une Église qui s'exile et d'un Dieu inutile

    10-08-2020

    "Il Mulino" constate que l'Eglise est devenue inutile. Mais pour la revue bolognaise, c'est une qualité car ce n'est plus le salut du Christ qui compte, mais une "proximité religieuse de l'humain" suffit.

    Le numéro 509 du magazine "Il Mulino", distribué actuellement, est entièrement consacré à "Et maintenant ? L'Italie de la post-émergence". Comme on le sait, la revue bolognaise est une expression du progressisme en général et du catholicisme en particulier et a derrière elle le "pouvoir" des Editions del Mulino : par là passe plus ou moins toute l'intelligentsia qui compte. Marcello Neri, théologien et professeur à l'Institut des Sciences Religieuses G. Toniolo de Modène, a écrit un article au titre intéressant : "La religion inutile" (pp. 489-496). Voyons pourquoi "inutile" selon lui (et selon nous).

    Pendant l'urgence du coronavirus, beaucoup, y compris la Nuova Bussola Quotidiana, avaient critiqué l'Église italienne précisément pour cela : avoir manifesté la futilité de la religion (catholique). Elle a fermé les églises avant que le gouvernement ne le lui demande, elle a accepté la législation civile dans le domaine liturgique, elle a accepté la violation du Concordat, elle n'a pas bronché devant des règles manifestement absurdes et illogiques, elle n'a pas réagi bien qu'elle ait été traitée bien plus mal que les pizzerias, elle a appliqué des règles encore plus strictes que celles émises en devenant ainsi l'Église de l'État, elle n'a pas critiqué la fausseté instrumentale de l'appel politique aux soi-disant experts, elle a indiqué, dans le respect de la distance sociale, la manière de témoigner de l'amour du prochain sans penser qu'elle collaborait ainsi aux conséquences négatives des mesures elles-mêmes, elle a accepté les décisions administratives comme une vérité absolue et, surtout, elle a déclaré que Dieu n'avait rien à voir avec la pandémie.

    Mon curé a répété plusieurs fois depuis l'autel que Dieu ne punit pas avec des épreuves mais nous donne la force de les affronter. Ainsi, Dieu n'est plus le Tout-Puissant mais devient un animateur moral et social. Tout ce qu'Il peut faire, Il le fait à travers nous, mais ensuite Il ne peut rien faire. Il s'agit en fait d'un Dieu immanent et non plus transcendant. Ainsi qu'un Dieu impuissant : le salut ne vient pas de Dieu mais des médecins et du gouvernement. La religion s'est donc exilée : églises fermées, pas de processions propitiatoires, pas de prières.

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  • Pakistan : le drame des adolescentes chrétiennes enlevées et mariées de force

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    De Luca Marcolivio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Maira et Huma kidnappées au Pakistan. Le triste sort des jeunes épousées chrétiennes

    10-08-2020

    Pakistan, i genitori e l'avvocato di Huma

    Pakistan, les parents et l'avocat de Huma

    Au Pakistan, la question des enfants chrétiens enlevés par des hommes musulmans a depuis longtemps ouvert une série de litiges. Ce qui s'est passé ces dernières années, avec le cas d'Asia Bibi, n'est rien en comparaison de ce dont souffrent Maira Shahbaz et Huma Youmus, respectivement âgées de 14 et 15 ans. Leur histoire juridique pourrait sérieusement créer un précédent pour le pays asiatique et confirme à quel point les fondamentalistes musulmans sont habiles à manipuler les lois en leur faveur. Le conflit entre la loi civile et la charia est plus ouvert et non résolu que jamais, mais pour l'instant, il semble que la loi islamique prévale.

    Quant au cas de Maira Shahbaz, la décision de la Haute Cour de Lahore de mardi dernier a été une véritable douche froide pour la famille de la jeune fille de 14 ans de Madina Town. Selon le tribunal, Maira s'étant convertie à l'Islam, son mariage avec Mohamad Nakash serait valide. Un verdict qui, selon l'avocat de la jeune fille, Khalil Tahir Sandhu, ne serait rien d'autre qu'une "sentence islamique". Les parents et le conseiller juridique de Maira vont maintenant faire appel, se prévalant d'un principe en vigueur dans le système juridique pakistanais, selon lequel aucun mineur ne peut se convertir à une autre religion sans l'assentiment de ses parents.

    Le drame de Maira et de sa famille a pris forme le 28 avril dernier, lorsque Mohamad Nakash et deux de ses complices armés ont fait irruption dans la maison de la jeune fille, l'ont saisie et ont tiré des coups de feu en l'air au moment de sa fuite. Peu de temps après, la mère a été hospitalisée en état de choc. "Je demande que ma fille nous soit rendue. Je suis terrifiée à l'idée de ne plus jamais la revoir", avait déclaré la femme à l'association "Aide à l'Eglise en Détresse" peu après. La famille Shahbaz était dans une pauvreté extrême, au point que Maira elle-même avait été obligée de quitter l'école prématurément pour chercher un emploi.

    Dans le jugement de première instance, le tribunal de Faisalabad s'était prononcé en faveur du ravisseur, qui avait déclaré que Marie avait 19 ans, donc majeure et apte au mariage. Tout faux, puisque Maira avait quatorze ans : pour le prouver, il y a son acte de naissance et d'autres documents officiels, qui ont permis à l'avocat Tahir Sandhu de faire appel. Le ravisseur et soi-disant mari de Maira a donc fait une nouvelle chicanerie : selon la coutume islamique, le mariage est valable si la mariée a déjà eu son premier cycle menstruel.

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  • Un prêtre assassiné au Salvador

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    De Vatican News :

    El Salvador : assassinat du recteur du séminaire Romero

    Le père Cortéz, 43 ans, curé de San Francisco Chinamequita et recteur du séminaire Saint-Oscar-Arnulfo-Romero a été assassiné ce vendredi. Le diocèse de Zacatecoluca condamne ce crime «inexplicable».

    «Nous condamnons et rejetons ce vil assassinat»«un crime exécrable et inexplicable» : c'est avec ces mots que le diocèse de Zacatecoluca au Salvador exprime sa douleur pour la mort du père Ricardo Antonio Cortéz, recteur du séminaire Saint-Oscar-Arnulfo-Romero et curé du village de San Francisco Chinamequita.

    Le religieux aurait été assassiné ce vendredi alors qu'il circulait à bord de son véhicule dans le canton de Ramón Grifal, à 80 km au sud-est de San Salvador. Le corps sans vie du prêtre a été retrouvé sur le bord de la route El Litoral. La police et le parquet ont commencé leur enquête pour éclaircir ce crime qui a choqué l'Église catholique du Salvador.

    Le diocèse de Zacatecoluca rappelle la mémoire de la victime, «un homme bon, affable, dévoué à son troupeau et très dévoué à la formation et à l'enseignement des séminaristes et des fidèles qu'il servait». «C'est pourquoi, ce crime exécrable contre sa personne nous paraît inexplicable» déclare le communiqué. Le diocèse exprime également sa gratitude aux médecins légistes et au parquet général pour l'intérêt qu'ils ont porté à l'élucidation de la mort criminelle du recteur du séminaire de Romero grâce à une enquête approfondie.

    Un dernier salut est rendu ce samedi au père Cortéz lors d'une messe funéraire en la cathédrale de Zacatecoluca en présence du clergé du diocèse et d'autres diocèses du pays.

    Témoignage d'un de ses amis

    Le père Raphael Sanchez, prêtre du diocèse de Zacatecoluca, vivant en Italie depuis quatre ans, a partagé plusieurs années de vie pastorale avec le père Ricardo. Il se souvient de lui comme d' «un prêtre très intelligent, très humain, capable de communion et de fraternité avec les autres prêtres. Lorsqu'il travaillait dans la pastorale, il se donnait à fond pour travailler avec passion. Nous avons travaillé ensemble dans la paroisse où il est venu m'aider pendant que j'étais curé, le week-end, car il passait le reste des jours à enseigner au séminaire. Il était formateur au séminaire et nous avons travaillé ensemble de 2012 à 2016 dans le domaine pastoral.

    Le père Ricardo était un homme de grandes qualités humaines et spirituelles. Tous les laïcs que nous avons rencontrés et dont nous avons parlé disent qu'il était un excellent directeur spirituel. Ses étudiants parlent de lui comme d'un grand professeur. Il a obtenu son diplôme de philosophie à Rome entre 2006 et 2008 et est retourné à Salvador dans le diocèse, où il a consacré sa vie au séminaire. Il avait beaucoup d'expérience : 16 ans de sacerdoce et 10 ans de séminaire. Cela laisse un vide dans nos cœurs. C'était un ami, un homme et un grand prêtre.»

    L'Église du Salvador une nouvelle fois meurtrie

    Concernant ces quarante dernières années, depuis l'assassinat de Mgr Romero, le père Raphael Sanchez souligne «qu'au cours des trois dernières années, de jeunes prêtres ont été tués sans raison. La délinquance a pris leur vie : en 2018 le père Walter, en 2019 le père Cecilio, et maintenant le père Ricardo. Cela ne devrait pas arriver : tuer de si bons hommes, des hommes de foi qui travaillent pour le peuple, qui ont de l'amour pour la communauté, qui apportent leur contribution à différents niveaux. Elle nous frappe, mais en tant qu'Église, nous continuerons à prier et à demander la justice du Seigneur et de nos lois civiles afin qu'elle soit claire. Cependant, nous continuerons à donner le message que l'Église se bat pour la vie et non pour la mort. Je souhaite le repos éternel à Don Ricardo "Père Ricardito" comme nous l'avons appelé : qu'il nous aide à nouveau du ciel à guider notre vie chrétienne.»