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  • L'Eglise tourne-t-elle le dos à l'héritage de Jean-Paul II ?

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    Du blog "Le goût des lettres" :

    5 novembre 2020

    L’Église catholique est-elle fidèle à l’héritage de Jean-Paul II ?


    Né il y a cent ans, mort il y a quinze ans, Jean-Paul II a marqué de son empreinte l’Église catholique, qui l’a canonisé en 2014, avant, peut-être, de le déclarer docteur de l’Église, voire co-patron de l’Europe, comme le souhaitent certains membres de l’épiscopat polonais. Il semble donc que l’Église romaine a pleinement rendu hommage à Karol Wojtyla, et su recueillir les fruits multiples de ce pontificat hors normes. Pourtant, à y regarder de plus près, ne trouve-t-on pas de nombreux signes, discrets, mais révélateurs, qui témoignent d’une certaine prise de recul par rapport à l’enseignement de ce pape ? La crise actuelle de l’Église catholique n’est-elle pas en partie due à cet oubli ?

    Jean-Paul II, on le sait, a beaucoup produit. À la fois grand philosophe et grand mystique, ascète, sportif, miraculé, il a traité de quasiment tous les domaines de la vie religieuse, intellectuelle et sociétale : sur ses quatorze encycliques, trois sont consacrées aux différentes personnes de la Trinité, d’autres sont consacrées à la morale, à la défense de la vie, aux rapports entre foi et raison, au travail dans le monde moderne, à l’action sociale de l’Église, etc. Une pensée extrêmement profonde, documentée, qui puise sa richesse dans la prière et la vie de la foi, et pas seulement dans les livres. Le massif est très imposant. A-t-il été reçu à sa juste mesure ?

    Dans sa première encyclique, Deus caritas est (2005), Benoît XVI cite le philosophe Friedrich Nietzsche dès le troisième paragraphe. C’est, à ma connaissance, la première fois que ce penseur est cité dans une encyclique catholique. Jean-Paul II, lui, n’est cité que deux fois dans tout le texte, et pas avant le chapitre 27. Jean-Paul II avait pour sa part rendu hommage à son prédécesseur Jean-Paul Ier dès le second paragraphe de sa première encyclique, Redemptor hominis.

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  • Élections américaines — propagande, chaos, fraudes et urnes...

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    à découvrir sur ce site

  • Un Munich de chaque instant

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    5 novembre 2020

    La cohésion européenne à l’épreuve de la Turquie

    « Nous avons franchi avec la Turquie un palier inadmissible », a affirmé le 4 novembre le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en réponse aux questions des sénateurs sur les tensions diplomatiques avec ce pays. « Nous attendons de la Turquie, qu’elle cesse son comportement belliqueux dans le voisinage européen » (en Syrie, en Méditerranée orientale, en Libye, au Haut-Karabagh) et que son président arrête de menacer la France et d’insulter son président, a précisé Jean-Yves Le Drian. Et le ministre d’évoquer le Conseil européen de décembre pour lequel, a-t-il dit, « toutes les options sont sur la table » s’agissant des relations de l’UE avec la Turquie. Toutes les options, y compris celle du profil bas ?

    Le contentieux avec la Turquie est redoutable pour l’unité de l’UE et pour la crédibilité de la France. Celle-ci est devenue la cible principale d’Erdogan, après s’être retrouvée bien seule pour soutenir la Grèce contre les incursions et les activités de forage turques dans ses eaux territoriales, en déployant des navires de guerre et des avions de combat dans la région. Pour avoir défendu le droit de publier des caricatures lors de l'hommage à Samuel Paty, l’enseignant décapité, Emmanuel Macron a été accusé d’« islamophobie » par le président turc qui en a rajouté en estimant qu'Emmanuel Macron devait « faire des examens de santé mentale » et en appelant tous les musulmans à boycotter les produits français. L’annonce par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le 2 novembre, de la dissolution du groupe ultranationaliste turc « Les Loups gris » après des attaques de Turcs (ils sont 700 000 en France) contre des Arméniens près de Lyon et de Vienne, a ravivé les tensions. Ankara a crié à la « provocation » et annoncé qu’il répliquerait « de la plus ferme des manières ».

    Du côté de l’UE, on se hâte lentement vers la fermeté. Les dirigeants de l'UE ont condamné jeudi 29 octobre les provocations et la rhétorique « totalement inacceptables » d'Ankara à l'encontre de la France, mais ne décideront aucune mesure avant leur sommet en décembre, a annoncé le président du Conseil, Charles Michel. Dans une langue toute diplomatique, il a indiqué que l'UE avait décidé de « travailler sur deux pistes : une piste positive et une piste moins positive... Jusqu'à présent la Turquie n'a pas choisi la voie positive (sic). Nous aurons l'occasion de revenir sur ce sujet en décembre », s’est-il hâté de conclure. Pas de quoi faire trembler Erdogan !

    « Si Ankara poursuit ses actions illégales, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition », avait averti Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Mais son pays, l’Allemagne, qui accueille 4 millions de Turcs sur son territoire, est le plus tiède des 27. La chancelière Angela Merkel ne veut pas subir les contre-coups de réactions un peu vigoureuses des Européens. Engagée dans une perpétuelle médiation avec le président turc, elle bloque les demandes de sanction des autres États membres. Parmi ces membres de l’UE, outre l’Allemagne, plusieurs ont des intérêts économiques avec la Turquie : commerce, investissement, services bancaires mais aussi ventes d'armes : la Grèce a demandé à l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie de suspendre les licences accordées à la Turquie. Enfin, à des degrés divers, les pays européens subissent le chantage migratoire pratiqué sans vergogne par le président turc qui menace de dénoncer l’accord sur les réfugiés négocié en 2016 directement par Merkel au nom de l’UE avec Erdogan. Cette menace est assortie d’allusions à de possibles attentats islamiques : le 22 mars 2017, Recep Tayyip Erdogan avait carrément déclaré qu'aucun Européen ne pourrait plus « faire un pas dans la rue en sécurité » si l'Union européenne (UE) maintenait envers la Turquie une attitude hostile.

    « Ce n'est pas une question uniquement grecque, chypriote ou française, c'est une question européenne qui est sur la table. C'est pourquoi nous devons, tous ensemble, répondre à ces attaques contre l'Union européenne », insiste le leader du Parti Populaire Européen (PPE), Manfred Weber. Parmi les députés européens qui s’indignent de la passivité de l’UE et osent « mettre les pieds dans le plat », François-Xavier Bellamy (PPE) : « Erdogan frappe toujours l'Arménie, et fait de nombreuses victimes. Il menace encore la Grèce et Chypre. Il reproche maintenant à nos pays de vouloir lutter contre le terrorisme islamiste... Et le Conseil européen n’ose même pas parler de sanctions. C’est un Munich de chaque jour. » (Son intervention 21 octobre au Parlement européen) Munich ? « La politique de l’apaisement revient à nourrir un crocodile en espérant qu’il vous mangera en dernier » avait alors prévenu Churchill.

  • Cloches des jours de fête pour le cardinal Pell. Glas pour la Secrétairerie d'État

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo :

    5 novembre 2020

    Cloches des jours de fête pour le cardinal Pell. Glas pour la Secrétairerie d'État

    "Les affaires du Vatican. La vengeance de Pell sur la Secrétairerie d'État" : tel était le titre d'un billet de Settimo Cielo du 11 juin dernier.

    Mais aujourd'hui, les cloches sonnent pour cette revanche. Parce que la salle de presse du Vatican a fait circuler le texte d'une lettre du pape François qui donne le coup de grâce précisément à ces mêmes chefs de la Secrétairerie d'État qui, en 2017, avaient rejeté et humilié les projets de réforme du cardinal australien.

    (Pour mémoire, c'est le pape François lui-même qui a donné à George Pell les pleins pouvoirs pour réformer les finances du Vatican, puis les a rapidement révoqués au profit de ses adversaires, sauf aujourd'hui pour enregistrer ce nouveau tournant, cette fois-ci en soutien au cardinal).

    Le texte complet de la lettre de François au Cardinal Secrétaire d'Etat Pietro Parolin se trouve à la page 7 de l'édition d'aujourd'hui de "L'Osservatore Romano", avec la référence en première page.

    La lettre porte la date du 25 août et se termine par la fixation "avant le 1er novembre" de la mise en œuvre des changements qui y sont édictés.

    Mais il est évident qu'à la Secrétairerie d'État, ils n'ont pas dû se mettre au travail avec la diligence requise, étant donné que ce n'est que "dans la soirée d'hier, 4 novembre" - comme l'a indiqué la salle de presse du Vatican - que le cardinal Parolin et les autres membres se sont réunis autour du Pape pour une première réunion visant à l'entreprise.

    Et l'entreprise consiste précisément dans ce que le Secrétariat d'État a jusqu'à présent toujours refusé de faire : la livraison de tous ses biens mobiliers et immobiliers à la banque centrale du Vatican, l'APSA, sous "le contrôle du Secrétariat à l'économie", c'est-à-dire du bureau initialement présidé par le cardinal Pell.

    Mais dans sa lettre, le pape en dit plus.

    Il fait explicitement référence aux "investissements réalisés à Londres" et au tristement célèbre "Centurion fund", dont - ordonne-t-il - "nous devons partir le plus vite possible".

    De ses recettes et dépenses ordinaires, le secrétariat d'État devra rendre compte et obtenir l'approbation. Et ses activités secrètes devront également passer par le contrôle de la commission "pour les affaires confidentielles" récemment créée sous la présidence du cardinal Kevin Farrell.

    Le Secrétariat d'État ne pourra pas non plus prétendre superviser un autre organe du Saint-Siège, en matière économique et financière.

    En bref, "sachant que la Secrétairerie d'État n'aura plus à administrer ni à gérer de biens, il sera opportun qu'elle redéfinisse sa charge administrative, ou qu'elle évalue la nécessité de son existence".

    Le "terminus ad quem" fixé par le pape pour ce dépouillement était, comme on l'a dit, le 1er novembre, la fête de la Toussaint.

    Peut-être que le 2, le jour des morts, aurait été plus approprié.

    Lire également, sur Vatican News : La gestion des fonds de la Secrétairerie d'État est transférée à l'Apsa

  • Comment le coronavirus entrave la liberté de culte

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    À compter du 2 novembre 2020, de nouvelles mesures ont été prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, de manière à éviter un bilan pandémique de plus en plus lourd. Ces mesures concernent notamment la liberté de culte. Une opinion de Paul Forget, avocat au barreau de Bruxelles, publiée dans "La Libre Belgique" de ce jour :

    " L’État a le droit et le devoir de mettre en place les mesures nécessaires à la préservation de la santé des citoyens. Les obligations portent nécessairement certaines mesures induisant des contraintes. Et nul n’est épargné dans la circonstance de la présente crise sanitaire.

    La protection des citoyens se fait suivant un cadre juridique

    Un cadre doit toutefois être observé : la Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme, en particulier.

    L’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 (à ses articles 8 et 10) interdit dans toute la Belgique les célébrations religieuses "en présentiel", à l’exception :

    - Des mariages, en présence des seuls conjoints et témoins ;

    - Des funérailles, à raison d’une assistance de 15 personnes maximum.

    Considérant l’article 19 de la Constitution, portant la liberté de culte, et l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme, portant la liberté de pensée, de conscience et de religion, l’atteinte portée aux libertés de culte et de religion est avérée. Il s’agit pourtant d’une liberté fondamentale de toute société démocratique, que l'on soit croyant ou non.

    Les mesures doivent être légales, légitimes et proportionnées

    Hormis certains droits fondamentaux réputés indérogeables, il est possible de déroger aux droits et libertés fondamentales par des normes impératives. Ceci peut se faire à la triple condition que ces mesures soient légales, légitimes au regard de l’objectif poursuivi et proportionnées à ce dernier.

    La légalité d’une mesure requiert un fondement dans la loi. Les arrêtés ministériels actuellement pris dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 ne sont pas des lois. Le fondement légal est, parmi d’autres, la loi du 15 mai 2007 relative à la sécurité civile à ses articles 181, 182 et 187. Elle habilite notamment le ministre à éloigner la population de lieux exposés à un danger.

    La légitimité de la mesure n’est pas en question : il s’agit de limiter la propagation d’une pandémie.

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  • L’approbation du Saint-Siège sera nécessaire pour que de nouvelles communautés de vie consacrée dans le cadre diocésain soient reconnues

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    De Vatican News :

    4 novembre 2020

    La fondation de nouveaux instituts religieux devra être approuvée par le Saint-Siège

    Avec la Lettre apostolique en forme de Motu proprio, «Authenticum charismatis» le Pape François modifie l’article 579 du Code de Droit canon. Celui-ci rend désormais obligatoire l’approbation du Saint-Siège pour la reconnaissance de nouvelles communautés de vie consacrée dans le cadre diocésain.

    Alessandro de Carolis- Cité du Vatican

    Tout charisme, même s'il a fleuri dans un contexte territorial donné, a par nature un caractère d'universalité et donc, comme l'affirme le Pape dans sa Lettre aux personnes consacrées en 2014, toute expérience de vie consacrée «comme don à l'Église, n'est pas une réalité isolée ou marginale, mais lui appartient intimement, elle est au cœur même de l'Église comme élément décisif de sa mission». Tel est l'horizon sur lequel se situe la décision de François de modifier l’article 579 du Code de droit canonique, officialisé par la Lettre apostolique en forme du Motu proprio «Authenticum charismatis».

    Ce que prévoit le nouveau canon 579

    En substance, tout en laissant à chaque évêque diocésain la faculté d' «ériger par décret formel des instituts de vie consacrée» sur son propre territoire de compétence, la nouvelle norme exige désormais que le choix de l'évêque soit fait «avec l'autorisation écrite du Siège Apostolique», alors qu'auparavant le même canon 579 établissait que cette approbation était d'ordre consultatif.

    «Un signe clair de l'authenticité d'un charisme, affirme François dans le Motu proprio, est son ecclésialité, sa capacité à s'intégrer harmonieusement dans la vie du Saint Peuple de Dieu pour le bien de tous» et «le discernement sur l'ecclésialité et la fiabilité des charismes est une responsabilité ecclésiale des pasteurs des Eglises particulières». En même temps, citant le décret conciliaire «Perfectae caritatis» le Pape souligne qu'il faut éviter que «des instituts inutiles ou insuffisamment vigoureux ne naissent imprudemment».

    Discernement dans la reconnaissance

    C'est pourquoi, poursuit François, «il appartient au Siège Apostolique d'accompagner les pasteurs dans le processus de discernement qui conduit à la reconnaissance ecclésiale d'un nouvel Institut ou d'une nouvelle Société de droit diocésain» ; il rappelle que l'exhortation apostolique “Vita consecrata” affirme que la vitalité des nouveaux Instituts et Sociétés «doit être examinée par l'autorité de l'Eglise, qui est responsable de l'examen approprié tant pour vérifier l'authenticité de la finalité inspiratrice que pour éviter la multiplication excessive d'institutions similaires, avec le risque conséquent d'une fragmentation néfaste en groupes trop petits». Les nouveaux Instituts de vie consacrée et les nouvelles Sociétés de vie apostolique, conclut-il, «doivent être officiellement reconnus par le Siège apostolique, qui seul a le jugement final».

  • Violences djihadistes au Mozambique

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/MOZAMBIQUE - Nouvelles attaques contre des villages du nord et 40 morts dans le cadre du naufrage d'une embarcation transportant des évacués

    4 novembre 2020

    Maputo (Agence Fides) – Les terroristes islamiques se prétendant affiliés à la province d'Afrique centrale du prétendu « Etat islamique » ont attaqué des villages du district de Muidumbe, dans la province septentrionale de Cabo Delgado au cours de la matinée du 31 octobre en faisant irruption dans les villages de Muidumbe de Magaia, de Nchinga, de Namacunde, 24 de Março, de Muatide et de Muambula.

    Les survivants affirment que 20 personnes dont 15 adolescents ont été décapitées dans le village 24 de Março, alors que les assaillants ont enlevé un nombre non précisé d'enfants à Nchinga. Les opérations ont en effet eu également pour but de recruter de force des jeunes des villages dans les rangs des djihadistes. En avril, toujours dans le district de Muidumbe, les terroristes avaient décapité 52 civils qui avaient refusé de les rejoindre.

    Outre à avoir incendié différentes habitations, les djihadistes pourraient avoir saboté l'infrastructure de communication attendu qu'après l'assaut les communications portables avec Muidumbe sont devenues précaires. Les incursions dans les villages de la zone de Muidumbe pourraient constituer des représailles contre l'offensive du début de la semaine passée menée par les forces de défense et de sécurité contre la principale base des terroristes, un complexe de camps connu sous le nom de « base Syrie » sis dans le district de Mocimboa da Praia. Les forces de sécurité mozambicaine affirment avoir tué 108 terroristes au cours de ces opérations.

    Les violences djihadistes perpétrées dans la province de Cabo Delgado ont compromis les récoltes 2020-2021 dans la mesure où des milliers de paysans ont fui devant les attaques terroristes. Les récoltes ont déjà été mises à dure épreuve par des inondations et par la prolifération des insectes nuisibles. Selon les estimations, au moins 400.000 habitants auraient quitté la province. Dimanche 1er novembre, au moins 40 personnes sont mortes dans le naufrage d'une embarcation transportant 74 personnes fuyant les violences entre les îles d'Ibo et de Matemo, juste au nord de la capitale provinciale e Pemba.

    Entre temps, les terroristes basés dans le nord du Mozambique ont traversé le fleuve Ruvuma à la frontière avec la Tanzanie pour frapper des villages de Tanzanie. Selon la police de ce pays, plus de 300 terroristes lourdement armés considérés comme affiliés à la prétendue province d'Afrique centrale du prétendu « Etat islamique » ont fait irruption dans le village de Kitaya, sur les rives du Ruvuma, détruisant des maisons et tuant plus de 20 personnes.

    Des sources de la sécurité estiment que le groupe terroriste visait à recruter des jeunes dans les régions côtières en particulier à Pwani, Tanga et Mtwara, zones dont les habitants nourrissent des rancoeurs sociales, économiques et politiques vis-à-vis des autorités tanzaniennes. Les djihadistes s'appuient sur le mécontentement des jeunes chômeurs pour diffuser leur propagande et recruter de nouveaux combattants. (L.M.) (Agence Fides 04/11/2020)

  • 1RCF fête sa première année d'existence

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    Wavre, le 4 novembre 2020. Le jeune réseau radio 1RCF Belgique passe le cap de son premier anniversaire. C’est le premier réseau radiophonique associatif non marchand en Fédération Wallonie-Bruxelles. En juillet 2019, lorsque le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a accordé à 1RCF une des rares places sur le réseau DAB+ couvrant l’ensemble du territoire de Belgique francophone, les équipes et les auditeurs de RCF étaient ravis. Cela saluait entre autres le travail de fond accompli par les radios locales RCF à Bruxelles, Liège, Namur et Bastogne depuis des années. Puis, elles n’ont eu que quelques mois pour réussir le lancement de la radio « 1RCF Belgique » le 4 novembre 2019. 1RCF Belgique couvre en DAB+ potentiellement plus de 5 millions de personnes, d’Anvers à Luxembourg et de Lille à Eupen. 9% des belges détiennent déjà un récepteur DAB+, même sans le savoir, dans la voiture par exemple. Ce sera 50% vers 2025. Le DAB+, c’est la FM du futur, même si la FM a encore de beaux jours devant elle.

    « RCF existe en France depuis 1982 et en Belgique depuis 1991. D’abord à Bastogne puis à Bruxelles, Liège et Namur. RCF et les diocèses ont créé des antennes FM locales dynamiques avec le soutien de nombreux bénévoles. L’évolution technologique ouvre de nouvelles perspectives. RCF a saisi la balle au bond, avec le soutien des autres radios RCF, de CathoBel et surtout de la conférence épiscopale de Belgique. RCF est une radio à vocation oeucuménique », dit Elise Vanesche, responsable marketing de 1RCF Belgique, qui a quitté son boulot dans une banque pour vivre cette nouvelle aventure.

    « Lancer une nouvelle radio quasi nationale est un défi. Plus de 50 bénévoles et permanents rendent cela possible. Leur enthousiasme est fantastique. Le principal défi est que la radio «1RCF Belgique » a l’obligation de produire 70% de contenu propre et plus de 6% de musique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle ne peut dès lors diffuser que 30% de contenu venant des tiers, par exemple des radios RCF locales, RCF France ou d’autres partenaires. Cela se traduit par une programmation très riche et variée », explique Jacques Galloy, directeur bénévole à mi-temps de 1RCF Belgique.

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  • Quand l'extrême gauche se déchaine dans les rues de Pologne

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    De Patryk Regalski sur le site de l'European Centre for Law & Justice :

    L’extrême gauche dans la rue après le jugement du TC polonais sur l’avortement eugénique

    4 novembre 2020

    Depuis que le Tribunal constitutionnel polonais a jugé l’avortement eugénique contraire à la Constitution, des manifestations ont lieu dans toute la Pologne pour protester contre ce jugement avec le slogan « C’est la guerre ! ». Si la plupart des manifestations n’ont pas un caractère massif, avec un nombre de manifestants pouvant varier entre quelques dizaines et quelques milliers (mais jusqu’à 430 000 manifestants comptés dans toute la Pologne par la police dans la soirée du 28 octobre), le mouvement de protestation se distingue par son outrance et un niveau d’agressivité et de vulgarité encore jamais vu en Pologne.

    Les manifestants pro-avortement s’en prennent aux églises et aux catholiques

    Première cible des manifestants qui semble en effet s’inscrire dans le contexte de la guerre culturelle conduite par l’extrême gauche depuis déjà un certain temps : l’Église catholique est victime d’actes de vandalisme à répétition alors qu’elle n’est pas à l'origine du jugement du Tribunal constitutionnel même si ses positions sur l’avortement sont connues de tous. Le dimanche 25 octobre, des messes ont été interrompues à l’appel d’organisations féministes radicales comme Strajk Kobiet (Grève des femmes). Les catholiques se plaignent de ne pas être protégés par la police, alors qu’interrompre volontairement un culte religieux aux fins d’y faire obstacle est un délit passible de deux ans de prison en Pologne et alors que des églises avec statut de monument historique n’ont pas été épargnées par les tags pro-avortement ou insultants à l’égard des chrétiens. Des prêtres ont été couverts d’insultes et de gros mots, souvent à caractère sexuel, et les milieux nationalistes ont créé une garde nationale pour défendre les églises et ont appelé les citoyens outrés par ces attaques à les rejoindre. Des groupes de supporters de foot se sont également joints à la protection des églises par la force, mettant en fuite les agresseurs dans plusieurs villes, comme devant les cathédrales de Białystok et de Poznań ou, dans un incident séparé, des militants d’extrême gauche ont attaqué à la matraque et au couteau des personnes défendant une église, blessant une de ces personne à l’arme blanche. Des affrontements ont aussi eu lieu à Varsovie où les défenseurs de l’église Saint-Alexandre conduits par les organisateurs de la Marche de l’Indépendance, qui se déroule tous les 11 novembre à Varsovie, ont interdit l’accès à quelques milliers de manifestants pro-avortement. Dans l’ensemble, les affrontements physiques restent toutefois marginaux, la police polonaise s’efforçant de maintenir à distance manifestants et contre-manifestants.

    Les commentateurs observent que de tels actes contre les églises et contre les croyants n’arrivaient pas même sous le régime communiste. Des députés de gauche se sont malgré tout solidarisés avec les manifestants, y compris au sein du groupe Lewica (La Gauche) dont la principale composante est le parti post-communiste SLD à l’origine de la Constitution en vigueur datant de 1997 et sur la base de laquelle le Tribunal constitutionnel a interdit l’avortement eugénique. Mardi, le mouvement Strajk Kobiet a publié sur son profil Twitter les adresses personnelles de juges du Tribunal constitutionnel et de militants pro-vie comme pour inciter les militants pro-avortement à s’en prendre physiquement à eux. Des manifestations ont également été organisées devant le siège du PiS et devant le siège de l'organisation pro-vie Institut Ordo Iuris à Varsovie.

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  • Les bienheureux martyrs d'Albanie

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Martyrs d’Albanie
    Vinçens (Kolë) Prennushi et 37 compagnons
    († Albanie, 1945/1974)

    Mémoire commune le 5 novembre : jour de la béatification.
    Mémoire individuelle : jour du martyre (‘dies natalis’).

    Le 5 novembre 2016, le cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, à présidé, à la cathédrale Saint-Étienne de Shköder, en Albanie, la messe de béatification de 38 martyrs de la dictature communiste d'Enver Hoxha, président de l'Albanie durant 40 ans, de 1945 à 1985 .
    Cette béatification des Serviteurs de Dieu, Vinçens Prennushi, archevêque franciscain de Durrës et primat d'Albanie, mort sous la torture le 19 mars 1949, et de ses 37 compagnons, tués entre 1945 et 1974, marque une étape importante dans la reconstruction spirituelle de ce pays des Balkans, qui a longtemps souffert d'un isolement extrême, et d'une dictature bien plus sévère encore à l'égard des religions que celles des autres nations d'Europe centrale et orientale, où les Églises parvinrent parfois à jouer, dans la mesure du faible espace de liberté qui leur restait, un rôle de contre-pouvoir.
    Outre Mgr Prennushi, un autre évêque, Mgr Frano Gjini, des prêtres diocésains, des religieux franciscains et jésuites, un séminariste, une aspirante de 22 ans et trois laïcs figurent parmi les martyrs reconnus.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un régime communiste fermé au monde s'est implanté en Albanie, proclamée en 1967 par Enver Hoxha « premier État athée du monde ». En tant que Primat d'Albanie, Mgr Prennushi avait refusé à Hoxha de créer une Église albanaise distincte de Rome. Torturé, il est mort en prison le 19 mars 1949. Au total, sept évêques, 111 prêtres, 10 séminaristes et 8 religieuses sont morts en détention ou ont été exécutés entre 1945 et 1985. Dans le même temps, 1820 lieux de culte catholiques, orthodoxes et musulmans ont été détruits. Les lieux de culte qui restaient ont été affectés à d'autres usages.

    Lors de sa visite en Albanie, le 21 septembre 2014, le Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) avait rendu hommage à la résistance catholique, visiblement ému par le témoignage d'une religieuse et d'un prêtre octogénaires ayant survécu à des décennies de persécutions. Pour l'occasion, il avait délaissé le texte préparé pour confier sa consternation devant l'ampleur des persécutions antireligieuses sous le régime de Enver Hoxha. « Comment ont-ils pu résister ? », s'était-il interrogé à propos des martyrs.
    Ce prêtre qui avait témoigné devant le Pape, le père Ernest Simoni (né le 18 octobre 1928 à Troshan – municipalité de Blinisht, en Albanie –), est un prêtre franciscain albanais. Emprisonné et réduit aux travaux forcés par les autorités communistes entre 1963 et 1981, il a été créé cardinal lors du consistoire, convoqué par le Pape François en clôture de l'Année sainte de la Miséricorde, le 19 novembre 2016.

    Après les premières élections présidentielles démocratiques d'Albanie en 1992, une nouvelle constitution paraît en 1998, garantissant les libertés individuelles, dont la liberté religieuse. L'archidiocèse de Tirana-Durrës retrouve un archevêque, le siège ayant été vacant depuis la mort de Mgr Prennushi. Dans le même temps, les lieux de cultes rouvrent et les mouvements religieux sont autorisés à se développer.

    Le 10 novembre 2002, l'Archidiocèse de Shkodër-Pult introduit la cause en béatification et canonisation des trente-huit victimes de la persécution religieuse. Représentative de la reconstruction religieuse en Albanie, cette cause est soutenue par le pape François, notamment lors de sa visite apostolique du 21 septembre 2014. Pour l'occasion, les portraits des trente-huit serviteurs de Dieu sont exposés tout le long d'un boulevard qui leur est consacré, à Tirana. Le Saint-Père ne manqua pas de leur rendre hommage tout au long de ce voyage.

    Le 26 avril 2016, après trois ans d'étude auprès de la Congrégation pour la cause des saints, le pape François reconnaît qu'ils sont morts en haine de la foi, leur attribuant le titre de martyrs. La cérémonie de béatification s'est tenue le 5 novembre 2016 à Shkodër, en Albanie, et a été célébrée par le cardinal Angelo Amato, représentant du pape pour cette occasion.

    Liste des 38 Bienheureux en ordre croissant des dates du martyre :

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  • Pakistan : Arzoo Raja sauvée des griffes de son ravisseur

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Intervention de la police pour sauver la mineure catholique enlevée et contrainte à la conversion et au mariage islamique

    3 novembre 2020

    Karachi (Agence Fides) - « Nous rendons grâce à Dieu parce que la police du Sindh, sur ordre de la Haute Cour de la province du Sindh a sauvé Arzoo Raja, une jeune catholique de 13 ans enlevée le 13 octobre dernier. Il s'agit d'un résultat important après deux semaines d'action continuelle de la part des responsables de l'Eglise, avec le soutien des responsables des partis politiques, des militants et des organisations pour les droits fondamentaux ainsi que de la société civile. J'exprime ma satisfactions aux fonctionnaires de police et je remercie également tous nos frères musulmans qui nous aident à demander justice pour Arzoo ». C'est ce qu'a déclaré le Vicaire général de l'Archidiocèse de Karachi, Mgr Diego Sakeh, dans le cadre d'un entretien accordé à l'Agence Fides après avoir rencontré la jeune catholique sauvée hier, 2 novembre, en fin de soirée.

    Mgr Saleh poursuit : « J'apprécie énormément les forces de sécurité pour avoir sauvé la mineure le jour même où l'ordre lui en a été imparti par la Haute Cour et pour avoir tenu la mineure dans une situation de protection au commissariat de police dans une zone réservée aux femmes et aux enfants. De là, elle sera envoyée dans un foyer refuge pour sa protection ». Le Vicaire général ajoute : « Toute la communauté chrétienne du Pakistan est reconnaissante au gouvernement du Sindh, aux magistrats de la Haute Cour et aux fonctionnaires de la sécurité pour leur réponse rapide aux ordres du tribunal impartis hier matin et visant à sauver Arzoo ». Il exhorte par suite « toute la communauté chrétienne à continuer à prier jusqu'au moment où nous obtiendrons justice pour Arzoo et j'espère que cela interviendra bientôt ».

    La police a également procédé à l'arrestation du ravisseur, Ali Azhar, qui avait enlevé la jeune fille le 13 octobre au matin, l'avait convertie par la force à l'islam et s'était marié avec elle le jour même (voir Fides 21, 22, 24, 29 et 30/10/2020).

    Anthony Naveed, un membre chrétien de l'Assemblée provinciale du Sindh et Président de la Commission conjointe de l'Eglise catholique et des communautés protestantes créée pour le cas d'Arzoo Raja, interpellé par l'Agence Fides, affirme : « Nous sommes reconnaissants à Bilawal Zardari, Président du Parti populaire du Pakistan et au gouvernement du Sindh, qui nous ont soutenu dans la mesure où la loi en vigueur dans la province du Sindh n'admet pas de mariages en dessous des 18 ans ». Il ajoute : « Dans le cadre de la précédente pétition présentée au tribunal le 27 octobre dernier, la signataire, Arzoo Fatima (nom musulman d'Arzoo Raja) avait demandé la protection de son mariage et des détails fondamentaux, tels que le fait qu'elle avait moins de 18 ans, n'avaient pas été communiqués au juge, raison pour laquelle a été prise une décision en sa faveur en vue de sa protection ». Anthony Naveed explique en outre : « Dans la pétition suivante, que nous avons présenté au nom de la famille, se trouvaient tous les documents authentiques démontrant qu'Arzoo est mineure et a été contrainte à épouser son ravisseur, ce qui a porté le tribunal à ordonner de libérer immédiatement Arzoo de son ravisseur, Ali Azhar ».

    Le Père James Channan, OP, Directeur du Peace Center de Lahore, dans le cadre d'un entretien accordé à Fides, a déclaré : « Le sauvetage d'Arzoo est une occasion de rendre grâce à Dieu pour la lutte des responsables religieux chrétiens, des activistes pour les droits fondamentaux, des promoteurs de la justice et de l'harmonie interreligieuse qui a produit ce résultat positif. Les prières d'innombrables chrétiens et de nombreux hommes et femmes musulmans ont été exaucées ».

    Le Père Channan remarque encore : « Il s'agit d'une victoire de la loi et de la justice dont nous pouvons faire l'expérience au Pakistan si et lorsqu'elle est prise au sérieux et de manière juste. L'enlèvement, la conversion et le mariage forcés avec Ali Azhar, une personne mauvaise de 44 ans, a constitué un coup dur et un défi pour notre système judiciaire et politique ». Le dominicain conclut : « La libération si rapide d'Arzoo Raja constitue un signe de la lutte commune, des prières, des manifestations pacifiques et de la protestation de la communauté chrétienne ». (AG) (Agence Fides 03/11/2020)