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  • L'évêque Barron reçoit le prix Josef Pieper 2025 pour avoir défendu la compréhension chrétienne du monde

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    Du Catholic Herald :

    30 juillet 2025

    L'évêque Barron reçoit le prix Josef Pieper 2025 pour avoir défendu la compréhension chrétienne du monde

    Le prestigieux prix Josef Pieper 2025 a été décerné au fondateur de Word on Fire Ministries et personnalité des médias sociaux, Mgr Robert Barron, en reconnaissance de son travail de promotion et d'explication des idées et de la culture chrétiennes.

    Institué en 2004, le prix de la Fondation Josef Pieper de Münster, en Allemagne, est décerné tous les cinq ans en reconnaissance d'un travail exceptionnel en faveur d'une anthropologie fondée sur le christianisme. Il a été remis à Mgr Barron, évêque du diocèse de Winona-Rochester (Minnesota), le 27 juillet lors de la cérémonie de remise du prix à Münster, rapporte OSV News.

    Le prix tire son nom du célèbre philosophe social catholique allemand du 20e siècle, qui a distillé les pensées de saint Thomas d'Aquin et d'autres penseurs dans une prose claire et accessible. Les travaux de Pieper, qui ont été salués par des personnalités telles que le poète T. S. Eliot, mettaient particulièrement l'accent sur l'interconnexion de la vertu, du bonheur, de la moralité, de la vérité et de la réalité. Le prix vise à perpétuer l'héritage de Pieper.

    Lors de la cérémonie de remise du prix, l'évêque Stefan Oster de Passau, en Allemagne, a décrit Mgr Barron comme étant "comme Josef Pieper lui-même ... un maître de la présentation de contenus complexes dans un langage compréhensible et beau".

    Mgr Oster, qui utilise régulièrement les médias sociaux dans son propre ministère, a noté que Mgr Barron avait été un adepte précoce et compétent de l'utilisation des nouveaux médias pour l'évangélisation, rapporte OSV News.

    « Il a utilisé des vidéos YouTube pour la première fois il y a vingt-cinq ans pour entrer en conversation avec la culture contemporaine comme presque aucun autre homme d'église », a déclaré Mgr Oster.

    Il a ajouté que la formation approfondie de Mgr Barron en philosophie et en Écriture et sa volonté de s'engager « avec des personnalités de toutes convictions politiques et ecclésiastiques » avaient également contribué à faire progresser la proclamation de l'Évangile.

    "Le fait qu'il soit un homme de prière est bien plus important, a ajouté le prélat allemand, et c'est à mon avis le facteur décisif.

    Oster a expliqué : "Il nous appelle constamment, en tant que chrétiens, en particulier ceux qui sont impliqués dans la prédication, à l'heure sainte, l'heure quotidienne avec le Seigneur, par la liturgie des heures, la lecture des Écritures, l'adoration du Saint-Sacrement. Si vous me demandez où Mgr Barron reçoit la capacité d'allumer (la foi chez les autres) ... la source la plus importante est ici".

    Dans une interview accordée à la chaîne de télévision catholique allemande K-TV, Mgr Barron a déclaré : "J'ai toujours pensé que Pieper était l'un des meilleurs auteurs d'introduction à Thomas d'Aquin.

    Barron a expliqué : "Il est un modèle de bonne écriture. Il écrit très profondément, mais aussi simplement. Son écriture n'est pas alourdie par toutes sortes de jargons académiques. Il est plus direct. C'est ce que j'apprécie chez lui.

    "Et je pense qu'il est l'un des écrivains les plus clairs du XXe siècle dans la tradition catholique. Recevoir le prix en son nom est donc un grand honneur pour moi, car c'est quelqu'un que j'ai essayé d'imiter dans mes propres écrits".

    L'attribution du prix à M. Barron a suscité des protestations de la part de la section de Münster du groupe de femmes catholiques allemandes Katholische Frauengemeinschaft Deutschlands. Sur son site Web, le groupe a décrit l'attribution du prix à l'évêque Barron comme « un signe fatal » en raison de « son hostilité envers les personnes queer, sa proximité avec le président Trump et son manque de critique de ses violations des droits de l'homme ».

    OSV News note qu'en mai 2025, le président Donald Trump a nommé l'évêque Barron et le cardinal Timothy M. Dolan de New York comme membres de sa Commission pour la liberté religieuse nouvellement créée. En outre, quatre autres évêques, ainsi qu'un prêtre de paroisse catholique et d'autres chefs religieux ont été nommés à un conseil consultatif pour la commission.

    Dans ses écrits et ses discours, Mgr Barron a souligné la nécessité d'une pastorale et d'une inclusion des personnes LGBTQ+ au sein de l'Église, note OSV News. Il ajoute cependant que Mgr Barron a également déclaré que l'Église doit être claire sur son propre enseignement, appelant tous les individus, y compris ceux qui ont une attirance pour le même sexe, à la conversion et à une plénitude de vie qui s'aligne sur l'enseignement moral catholique.

    Parmi les précédents lauréats du prix figurent la philosophe et auteure catholique allemande Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz et le philosophe et auteur allemand Rüdiger Safranski.

    Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz, éminente critique du projet de réforme allemand "Chemin synodal" et défenseur des enseignements du pape Benoît XVI, rapporte le National Catholic Register, a reçu le prix en 2019.

    Rüdiger Safranski a reçu le prix en 2014 pour son travail en tant que spécialiste de la littérature, philosophe et auteur. Il est connu pour son étude de l'histoire culturelle du temps, en particulier pour son diagnostic d'une pénurie mondiale de temps à des fins économiques et de l'asservissement des personnes par un système de gestion du temps et de pressions toujours plus étroit.

  • Le Christ au centre. Nouveautés et embûches de ce début de pontificat

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Le Christ au centre. Nouveautés et embûches de ce début de pontificat

    (s.m.) « Disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié ». Dès son inauguration comme successeur de Pierre, le pape Léon n’a pas fait mystère de la place centrale qu’il donne au Christ – et à Lui seul – au centre de sa mission, de son service et de sa vie.

    Et il tient à ce que l’unité de l’Église se recompose également autour du Christ, comme il m’a mis en exergue dans sa devise épiscopale tirée de saint Augustin : « in Illo Uno Unum », c’est-à-dire « dans l’Unique Christ, nous sommes un ».

    Ce qui va suivre est l’évaluation des 100 premiers jours du pontificat de Léon XIV que Robert P. Imbelli, prêtre de l’archidiocèse de New York et théologien réputé, a publié le 17 juillet en langue anglaise dans « Public Discourse – The Journal of the Witherspoon Institute ».

    Le Père Imbelli a effectué ses études à Rome, à l’Université pontificale grégorienne et aux États-Unis, à l’Université de Yale. Il a enseigné la théologie au Boston College et une sélection de ses écrits a été récemment publiée sous le titre « Christ Brings All Newness : Essays, Reviews and Reflections ». Il a collaboré à « L’Osservatore Romano » dans les années où il était dirigé par Giovanni Maria Vian.

    À lui la parole avec les remerciements de Settimo Cielo, qui reprendra ses publications après quelques jours de congés estivaux.

    (sur la photo du 3 juillet, le pape Léon avec les enfants du Centré d’été du Vatican, dont 300 ukrainiens).

    *

    Centrés sur le Christ : réflexions sur les 100 premiers jours du pape Léon

    de Robert P. Imbelli

    Les premières impressions des premiers mois du pontificat de Léon XIV ont souvent porté sur des questions de style, d’ornements et de gestuelle. C’est ainsi que sa première apparition sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, vêtu de la mozette et de l’étole papale a été considérée à juste titre comme un contraste avec son prédécesseur, le pape François, qui a dédaigné l’une et l’autre. Bien vite, sa décision de résider au palais apostolique et de passer ses vacances dans la villa papale de Castel Gandolfo ont marqué une nette différence de style avec son prédécesseur qui s’était non seulement tenu à distance de cette résidence mais qui négligeait soigneusement les vacances.

    Quoique ces divergences de style ne soient pas décisives, elles n’en demeurent pas moins révélatrices. Elles suggèrent que, contrairement à la tendance de François de modeler la fonction sur sa personne, Léon semble plutôt enclin à accommoder sa personne à la fonction qu’il a acceptée. À bien des égards, cette disposition « kénotique » reflète la promesse qu’il a faite à la messe pro ecclesia avec les cardinaux électeurs, de « disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié. »

    Le nom qu’il a choisi manifeste selon moi ce désir de faire passer sa fonction avant sa personne. Il n’y a aucun doute que le choix de « Léon » révèle un engagement envers la sensibilité sociale et intellectuelle du pape Léon XIII. Mais ce choix constitue également un contraste par rapport à l’impulsion idiosyncratique de son prédécesseur qui avait choisi le nom de « François » qui n’avait encore jamais été employé auparavant.

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  • Evangelium Vitae : plus nécessaire aujourd'hui que jamais

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    De Stefano Fontana sur la NBQ :

    Aujourd'hui plus que jamais, Evangelium vitae est nécessaire

    Trente ans après l'encyclique de saint Jean-Paul II, même de nombreux catholiques ont relâché leur emprise sur la défense de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. En 1995, l'EV était considérée comme faisant partie de la SDC. L'Église synodale d'aujourd'hui ne comprend plus correctement ni l'une ni l'autre.

    31 juillet 2025

    L'encyclique Evangelium Vitae (EV) de saint Jean-Paul II sur la défense de la vie humaine a fêté ses trente ans (1995-2025). Durant ces trente années, elle a été négligée, voire presque oubliée. Heureusement, le Comité Vérité et Vie a pris l'initiative de la commémorer en organisant la semaine dernière à Bergame le 12e Séminaire Mario Palmaro, précisément à cette occasion. Toutes les présentations étaient axées sur Evangelium Vitae.

    L'encyclique parlait d'un « peuple de la vie » luttant pour une « culture de la vie ». Mais on n'a presque plus de nouvelles de ce peuple, et cette culture est en déclin dramatique. Si l'on se concentre uniquement sur ces derniers mois, on est frappé par la croissance exponentielle des attaques systématiques contre la vie. Le gouvernement australien a étendu les allocations de maternité aux femmes qui interrompent leur grossesse après la vingtième semaine : d'une incitation à la naissance, elle est devenue une incitation à la mort [voir ICI ]. En juin dernier, en Angleterre et au Pays de Galles, la Chambre des communes a voté la dépénalisation de l'avortement jusqu'au neuvième mois de grossesse [voir ICI ] et approuvé la loi sur le suicide assisté. La lecture de rapports spécifiques révèle qu'en 2024, 73 millions d'avortements provoqués ont été pratiqués dans le monde, et que l'avortement reste la principale cause de décès [voir ICI ]. En mai dernier, l'Assemblée nationale française a approuvé un projet de loi sur le suicide assisté ; en France, le droit à l'avortement a été inscrit dans la Constitution. Dans presque tous les pays occidentaux, la mort est monnaie courante, et du Canada aux Pays-Bas [voir ICI ], l’euthanasie tue désormais même sans consentement.

    Il ne fait donc aucun doute qu'Evangelium Vitae est nécessaire . Pourtant, même au sein de l'Église et parmi les catholiques, la question est mal comprise, tandis que les divisions et les hésitations perturbent la doctrine et ralentissent l'action.

    Dans les années 1990, lors de la publication de l'encyclique, le thème de la vie était envisagé dans le cadre de la Doctrine sociale de l'Église (DSE). Evangelium Vitae n'était pas seulement une encyclique de bioéthique, mais de théologie morale sociale. Elle abordait le sujet non pas sous l'angle de la moralité personnelle, mais plutôt de la moralité sociale et publique. Cette approche était évidente dès les premières lignes, où les pauvres de l'ère Rerum Novarum, les travailleurs, étaient comparés aux nouveaux pauvres, les enfants conçus et tués par avortement provoqué et financé par l'État. Cette comparaison indiquait qu'Evangelium Vitae était, à sa manière, une encyclique sociale. À l'époque, on tentait – avec ou sans succès, laissons cela de côté – de relancer organiquement et systématiquement la DSE, mais aujourd'hui, nous vivons dans un contexte radicalement différent. Aujourd'hui, la DSE est comprise comme une intervention humaniste aux côtés de tous les autres hommes sans distinction, selon les principes d'une fraternité universelle fondée sur le fait que nous sommes tous dans le même bateau de l'existence. On ne l'entend plus comme un contenu, mais comme une attitude, non comme une manière d'être essentielle pour l'Église, mais comme une posture existentielle. A l'époque, le mot « monde » désignait l'ordre naturel et finaliste de la société humaine, en quête de salut, même à son niveau. Aujourd'hui, « monde » désigne plutôt l'histoire de l'humanité, avec l'Église en son sein, ensemble et sur un pied d'égalité avec tous les autres acteurs. Evangelium Vitae et la DSE résistent ou s'effondrent ensemble ; lorsque l'une s'affaiblit, l'autre aussi.

    Par exemple, Evangelium Vitae constitue une critique théorique très forte de la démocratie, établissant un lien non occasionnel entre elle et le totalitarisme, renouant ainsi avec les invectives bien connues du magistère du XIXe siècle. Dans E.V., Jean-Paul II a posé les bases de cette vaste révision de la démocratie et du lien non occasionnel entre démocratie et totalitarisme. (...)

    L'abandon combiné de la lutte pour la vie — nous avons aujourd'hui des présidents de conférences épiscopales comme celles d'Italie et d'Allemagne qui qualifient de « bonnes » les lois autorisant l'avortement dans leurs pays respectifs — et de la DSE peut être observé dans deux autres aspects.

    La Convention sur la diversité biologique (CDB) fournit le cadre général de l'engagement pour la vie. Ce cadre inclut la référence à un ordre naturel et finaliste et la doctrine des principes non négociables. Ces deux concepts sont aujourd'hui considérés comme « dépassés », à tel point qu'aucune distinction n'est faite entre les politiques d'avortement et celles relatives à l'immigration, à la pauvreté ou à l'environnement.

    Cette confusion sur le contenu s'accompagne d'une confusion sur les rôles au sein de l'Église . Le chapitre IV d'E.V. était comme un directoire pastoral pour la vie, spécifiant qui devait faire quoi : des mères aux évêques, des grands-parents aux intellectuels, des bénévoles aux politiciens, des prêtres aux professionnels de la santé : chacun avait un rôle à jouer dans un but unique. Dans l'Église synodale d'aujourd'hui, ce n'est plus le cas : les tâches spécifiques ne sont pas clarifiées, mais mélangées, comme si l'Église n'avait pas d'ordre interne et comme si chacun était appelé à tout faire.

    E.V. et DSE sont interconnectés et leur relation est fondamentale pour tous deux. L'engagement et le combat pour une culture de la vie s'affaibliront s'ils ne s'ancrent pas dans l'engagement plus large de construire une société chrétienne, qui demeure l'objectif ultime de la DSE.

  • Le Bienheureux père Edward Poppe un exemple plus actuel que jamais!

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    Le Bienheureux père Edward Poppe un exemple plus actuel que jamais!

    Avec un certain retard, ‘le livre du centenaire’ en version française de ‘l’anniversaire Edward Poppe 1924 – 2024’ a été publié.

    Illustré de manière très colorée et composé de 2 parties :

    Première partie : EDWARD POPPE L’AMI

    Deuxième partie : PAROLE DE L’ABBE EDWARD POPPE

    Le prix de vente du livre est de 30 euros, hors frais de port.

    Vous pouvez commander ce livre par :

    priester.poppe@edpnet.beImage1.png

    Recteur Edward Janssens

    eduard.janssens6@telenet.be

    0032 475 69 25 59

    Une autre parution du même auteur :

    ‘Boites vides, boite pleines’. Le bienheureux Edward Poppe et le prêtre.

    Le prix de vente du livre est de 17 euros, hors frais de port.

    Un très grand succès :

    Le héros de mon enfance

    52 méditations de l'abbé Edouard Poppe

    9 euros, hors frais de port.

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    Vous êtes toujours les bienvenus pour un pèlerinage au ‘Sanctuaire Poppe' et à la maison 'L'expérience d'Edward Poppe' (musée - interactif) à Moerzeke

  • Saint Ignace de Loyola (31 juillet) ou l'art de choisir sa vie

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    Du Père Dominique Salin sur le site "Notre histoire avec Marie" :

    SAINT IGNACE DE LOYOLA, OU L’ART DE CHOISIR SA VIE

    Saint Ignace de Loyola, ou l’art de choisir sa vie
    Inigo (1491-1556), qui deviendra saint Ignace de Loyola, changea radicalement de vie à la suite de la lecture de la vie de grands saints. Noble chevalier espagnol, il se dépouilla de sa fortune avant d’entreprendre sur le chemin de Jérusalem une mission qui sera celle d’une vie : « aider les âmes ». Proche ami de François-Xavier qu’il rencontra lors de ses études à Paris, il fonda avec lui et quelques autres la Compagnie de Jésus.
    Père Dominique Salin, sj Professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres (Paris)
    Père Dominique Salin, sj Professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres (Paris)

    Neuf mois pour une nouvelle vie. Inigo est né en 1491, à Azpeitia (actuelle province de Guipúzcoa), dans une famille de la noblesse basque espagnole, peu avant que Christophe Colomb n’aborde aux Antilles. Il reçoit une éducation conforme à son rang, celle d’un chevalier. À 26 ans, il est haut fonctionnaire auprès du vice-roi de Navarre. C’est un homme de cour et un politicien au service de l’unité espagnole en train de se construire, non un militaire, contrairement à la légende souvent entretenue par les jésuites eux-mêmes. Rien n’annonce chez lui le mystique fondateur d’un ordre religieux d’un genre totalement nouveau. Il a 30 ans lorsque ses rêves de gloire sont brisés par un boulet de canon. Les Navarrais de France ont assiégé Pampelune pour récupérer la Navarre espagnole (c’est l’époque de la lutte entre François Ier et Charles Quint). La partie est perdue. Le chevalier de Loyola refuse de se rendre. Un boulet lui broie le genou. Le voilà condamné à neuf mois de convalescence au manoir familial. Neuf mois, le temps d’une nouvelle naissance. Neuf mois suffiront pour transformer l’hidalgo bouillant et calculateur en un « fol en Christ », pèlerin mendiant son pain et prédicant spirituel sur les routes d’Espagne. Neuf mois pour choisir une nouvelle vie.   

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  • Saint Ignace de Loyola (31 juillet)

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    Voir ICI

    En ce jour de la fête de saint Ignace, nous vous proposons cette prière qu'il a composée:

    Prends, Seigneur et reçois, 
    toute ma liberté, 
    ma mémoire, 
    mon intelligence 
    et toute ma volonté; 
    Tout ce que j'ai et possède, 
    c'est Toi qui me l'as donné: 
    A Toi, Seigneur, je le rends Tout est à Toi, 
    disposes-en 
    selon Ton entière volonté.
    Donne-moi, 
    ton amour et ta grâce :
    c'est assez pour moi. 

    Commentaire de Benoît XVI :

    Cette dernière partie justement me semble très importante: comprendre que le vrai trésor de notre vie est d'être dans l'amour du Seigneur et ne jamais perdre cet amour. Alors, nous sommes véritablement riches. Un homme qui a trouvé un grand amour se sent véritablement riche et sait que cela est la véritable perle, que cela est le trésor de sa vie et non toutes les autres choses qu'il peut posséder. Nous avons trouvé, mieux encore, nous avons été trouvés par l'amour du Seigneur et plus nous nous laissons toucher par son amour dans la vie sacramentelle, dans la vie de prière, dans la vie du travail, du temps libre, plus nous pouvons comprendre que oui, j'ai trouvé la perle véritable, tout le reste ne compte pas, tout le reste n'est important que dans la mesure où l'amour du Seigneur m'attribue ces choses. Je ne suis riche, je ne suis réellement riche et élevé que si je suis dans cet amour. Trouver ici le centre de la vie, la richesse. Puis laissons-nous guider, laissons la Providence décider ce qu'elle fera de nous.

    source

  • Âme du Christ: un commentaire sur la célèbre prière de saint Ignace de Loyola

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    Réflexion faite

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    Âme du Christ

    La célèbre prière de saint Ignace de Loyola n’est en réalité pas de lui. Ses origines remontent au XIVe siècle au moins. Elle s’inscrit dans la ligne de la « devotio moderna »  mais son auteur reste inconnu. C’est le fondateur de la Compagnie de Jésus qui la rendit vraiment populaire, jusqu’à nos jours. Elle figure en tête du Testament spirituel du pape Pie XII (dont le confesseur était un jésuite allemand, le futur cardinal Augustin Bea). Lu sur le blog de l’église du Saint-Sacrement à Liège cet article destiné à la Revue Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle : 

    « L’Anima Christi est une belle prière, éminemment eucharistique, qui convient particulièrement pour l’action de grâce après la communion, ou encore, à un bon moment d’adoration du Saint-Sacrement.  

    De quand date-t-elle ?

    Elle n’est pas récente mais on peut la prier avec un cœur toujours nouveau. Elle s’inscrit dans une tradition séculaire et vénérable. Ses origines remontent au XIVe siècle au moins, car le British Museum en garde un manuscrit, datant probablement de 1370, fût-ce sous une forme légèrement différente de celle qui est devenue classique. On l’a retrouvée aussi dans l’Alcazar de Séville (palais des rois), à l’époque de Pierre le Cruel (milieu du XIVe s.). 

    Qui est l’auteur ?

    Là, on se perd en conjectures. Elle fut attribuée à Bernardin de Feltre, un franciscain (mais celui-ci est de la 2e moitié du XVe s). On l’a mise sous la plume de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), et aussi du pape Jean XXII (pape en 1315). Celui-ci accorda à la prière une indulgence de 3000 jours et contribua à sa popularité. Mais en définitive, l’auteur reste inconnu jusqu’à nos jours. 

    Saint Ignace de Loyola.

    Beaucoup d’éditions des Exercices spirituels de saint Ignace font figurer l’Anima Christi au tout début des exercices, même dès avant le texte des Exercices, comme une sorte de portail d’entrée. On ne peut imaginer une plus belle recommandation. Sans conteste, saint Ignace a contribué à un accroissement de la popularité de cette prière. Dès la première semaine des exercices, pour le triple « colloque » (oraison) conclusif de la méditation, saint Ignace la met au même pied que l’Ave Maria et le Pater noster. C’est dire tout le fruit spirituel que le saint escomptait voir retirer de sa pratique par le retraitant. Mais à l’époque elle était déjà bien entrée dans la dévotion, elle était supposée connue, ce qui dispensait les premiers éditeurs des Exercices de la mentionner dans son entier. 

    Actuellement.

    La prière a été traduite dans la plupart des langues. Le cardinal Newman l’a traduite en anglais.

    Pie XII avait coutume de prier l’Anima Christi. La dernière fois, semble-t-il, lorsqu’il reçut les derniers sacrements, peu avant sa mort.

    On aurait pu croire cette vieille prière passée de mode, désuète, mais à l’heure actuelle, il en existe plusieurs versions chantées. On peut l’écouter sur YouTube. C’est en dire toute la jeunesse. 

    Pour mémoire, en voici le texte :

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  • 31 juillet : saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus

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    Sur Radio Vatican :

    Jour de fête pour la communauté jésuite aujourd’hui, en ce jour où l’Eglise fait mémoire de Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur de la Compagnie de Jésus, une fête que le pape François a décidé de passer avec ses frères jésuites.

    Il a célébré ce matin une messe privée en l’église du Gesù, église-mère de la compagnie, située en plein cœur de Rome, entouré d'environ 800 personnes, dont quelque 250 prêtres.

    Du site des jésuites du Quebec et de Haïti :

    Vie d'Ignace de Loyola

    I. Entre les murs d'un château

    En 1491, au château de Loyola en Espagne, naît un enfant qu'on prénomme Inigo. Quelque trente ans plus tard, au début de ses études à Paris, Inigo changera son nom en celui d'Ignacio (Ignace, en français).

    En 1506-1507, Inigo, encore adolescent, se rend à Arévalo et devient page à la cour espagnole. Le jeune noble de Loyola s'initie alors à la vie de cour et au métier des armes.

    En 1521, engagé dans la défense de la forteresse de Pampelune, Inigo est blessé. Un boulet de canon lui brise la jambe droite et endommage sérieusement l'autre jambe.

    Premier bouleversement

    Celui qui, hier encore, rêvait d'exploits militaires et de vie chevaleresque se retrouve blessé, cloué à un lit, incapable de se déplacer seul. Un boulet de canon a soudainement bouleversé sa vie.

    Opéré une première fois à Pampelune, Inigo est ramené à Loyola. On doit se rendre à l'évidence, des os mal repris ou déplacés forment une saillie qui rend la jambe difforme. Parce qu'il veut retrouver son élégante démarche d'autrefois, par deux fois et à froid Inigo accepte de se faire briser la jambe et scier les os qui dépassent. Commence une longue convalescence Ignace souffre physiquement et moralement; il s'ennuie.

    Pour tuer le temps et se redonner un peu de courage, il aimerait bien lire quelques romans de chevalerie. Dans tout le château, malheureusement, on ne lui trouvera que deux livres: l'un portant sur la vie des saints et l'autre sur la vie de Jésus. Faute de mieux, le malade entreprend la lecture de ces ouvrages.

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  • Ignace, fondateur des jésuites (31 juillet)

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    Lst_ignatius_of_loyola_1491-1556_founder_of_the_jesuits.jpge mercredi 31 juillet 2013, le pape François a prononcé cette homélie en l'église du Gésu à Rome à l'occasion de la fête de saint Ignace :

    En cette Eucharistie au cours de laquelle nous célébrons notre Père Ignace de Loyola, à la lumière des lectures que nous avons écoutées, je voudrais proposer trois pensées simples, guidées par trois expressions : mettre au centre le Christ et l’Église ; se laisser conquérir par Lui pour servir ; ressentir de la honte pour nos limites et nos péchés, pour être humbles devant Lui et devant nos frères.

    1. Notre blason à nous, jésuites, est un monogramme, l’acronyme de Iesus Hominum Salvator (ihs). Chacun de vous pourra me dire : nous le savons parfaitement ! Mais ce blason nous rappelle constamment une réalité que nous ne devons jamais oublier : la place centrale du Christ pour chacun de nous et pour toute la Compagnie, que saint Ignace voulut précisément appeler « de Jésus » pour indiquer le point de référence. Du reste, même au début des Exercices spirituels, il nous place face à notre Seigneur Jésus Christ, à notre Créateur et Sauveur (cf. ee, 6). Et cela nous conduit, nous jésuites et toute la Compagnie, à être « décentrés », à avoir devant nous le « Christ toujours plus grand », le Deus semper maior, l’intimior intimo meo, qui nous fait sortir de nous-mêmes en permanence, qui nous conduit à une certaine kenosis, à « sortir de notre amour, de notre volonté et de notre intérêt » (ee, 189). Pour nous, pour nous tous, cette question n’est pas évidente : le Christ est-il le centre de ma vie ? Est-ce que je place vraiment le Christ au centre de ma vie ? Parce qu’il y a toujours la tentation de penser que c’est nous qui sommes au centre. Et quand un jésuite se met lui-même au centre et non pas le Christ, il commet une erreur. Dans la première lecture, Moïse répète avec insistance au peuple d’aimer le Seigneur, de marcher dans ses voies, « parce qu’Il est ta vie » (cf. Dt 30, 16.20). Le Christ est notre vie ! À la place centrale du Christ correspond aussi la place centrale de l’Église: ce sont deux feux que l’on ne peut séparer: je ne peux pas suivre le Christ sinon dans l’Eglise et avec l’Eglise. Et dans ce cas également, nous, jésuites, et l’ensemble de la Compagnie, nous ne sommes pas au centre, nous sommes, pour ainsi dire, « déplacés », nous sommes au service du Christ et de l’Église, l’Épouse du Christ notre Seigneur, qui est notre Sainte Mère l’Église hiérarchique (cf. ee, 353). Être des hommes enracinés et fondés dans l’Église : c’est ainsi que nous veut Jésus. Il ne peut pas y avoir de chemins parallèles ou isolés. Oui, des chemins de recherche, des chemins créatifs, oui, cela est important : aller vers les périphéries, les nombreuses périphéries. Cela exige de la créativité, mais toujours en communauté, dans l’Église, avec cette appartenance qui nous donne le courage d’aller de l’avant. Servir le Christ, c’est aimer cette Église concrète et la servir avec générosité et dans un esprit d’obéissance.

    2. Quelle est la voie pour vivre ce double caractère central ? Regardons l’expérience de saint Paul, qui est également l’expérience de saint Ignace. Dans la deuxième lecture que nous avons écoutée, l’apôtre écrit : je m’efforce de courir vers la perfection du Christ « ayant été saisi moi-même par le Christ Jésus » (Ph 3, 12). Pour Paul, cela a eu lieu sur le chemin de Damas, pour Ignace dans sa maison de Loyola, mais le point fondamental est commun : se laisser conquérir par le Christ. Je cherche Jésus, je sers Jésus parce que lui m’a cherché en premier, parce que j’ai été conquis par Lui : et c’est là le cœur de notre expérience. Mais lui est premier, toujours. En espagnol, il existe un mot qui est très éloquent, qui l’explique bien : lui nous « primerea », « El nos primerea ». Il est toujours le premier. Quand nous arrivons, Il est arrivé et il nous attend. Et ici, je voudrais rappeler la méditation sur le Royaume pendant la Deuxième Semaine. Le Christ notre Seigneur, Roi éternel, appelle chacun de nous en nous disant : « Qui veut venir avec moi doit travailler avec moi, afin qu’en me suivant dans la souffrance, il me suive aussi dans la gloire » (ee, 95) : être conquis par le Christ pour offrir à ce Roi toute notre personne et tous nos efforts (cf. ee, 96) ; dire au Seigneur de vouloir tout faire pour son plus grand service et sa louange, l’imiter dans sa façon de supporter même les insultes, le mépris, la pauvreté (cf. ee, 98). Mais je pense à notre frère en Syrie en ce moment. Se laisser conquérir par le Christ signifie être toujours tendus vers ce qui se trouve devant moi, vers l’objectif du Christ (cf. Ph 3, 14) et se demander en vérité et avec sincérité : Qu’est-ce que j’ai fait pour le Christ ? Qu’est-ce que je fais pour le Christ ? Que dois-je faire pour le Christ ? (cf. ee, 53).

    3. Et j’en viens au dernier point. Dans l’Évangile, Jésus nous dit : « Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera »... « Celui qui aura rougi de moi...» (Lc 9, 23). Et ainsi de suite. La honte du jésuite. L’invitation que fait Jésus est de ne jamais rougir de Lui, mais de le suivre toujours avec un dévouement total, en se confiant et en se fiant à Lui. Mais en regardant Jésus, comme saint Ignace nous l’enseigne dans la Première Semaine, surtout en regardant le Christ crucifié, nous ressentons le sentiment si humain et si noble qu’est la honte de ne pas être à la hauteur ; nous regardons la sagesse du Christ et notre ignorance, sa toute-puissance et notre faiblesse, sa justice et notre iniquité, sa bonté et notre méchanceté (cf. ee, 59). Demander la grâce de la honte, la honte qui vient du dialogue constant de miséricorde avec Lui, la honte qui nous fait rougir devant Jésus Christ, la honte qui nous met en harmonie avec le cœur du Christ qui s’est fait péché pour moi, la honte qui met notre cœur en harmonie dans les larmes et qui nous accompagne dans la sequela quotidienne de « mon Seigneur ». Et cela nous conduit toujours, en tant qu’individus et en tant que Compagnie, à l’humilité, à vivre cette grande vertu. Une humilité qui nous fait prendre conscience chaque jour que ce n’est pas nous qui construisons le Royaume de Dieu, mais que c’est toujours la grâce du Seigneur qui agit en nous, l’humilité qui nous pousse à nous placer de tout notre être non pas au service de nous-mêmes ou de nos idées, mais au service du Christ et de l’Église, comme des vases d’argile, fragiles, inadéquats, insuffisants, mais dans lesquels se trouve un immense trésor que nous portons et que nous communiquons (2 Co 4, 7). J’ai toujours aimé penser au crépuscule du jésuite, lorsqu’un jésuite finit sa vie, quand il est à son crépuscule. Et me viennent toujours à l’esprit deux icônes de ce crépuscule du jésuite : l’une, classique, celle de saint François-Xavier, regardant la Chine. L’art l’a peint tant de fois ce crépuscule, cette fin de Xavier. Même la littérature, dans ce beau texte de Pemán. À la fin, sans rien, mais devant le Seigneur ; cela me fait du bien de penser à cela. L’autre crépuscule, l’autre icône qui vient comme un exemple, est celle de Père Arrupe lors de son dernier entretien dans le camp de réfugiés, quand il nous avait dit — ce que lui-même disait — « Je dis ceci comme si c’était mon chant du cygne : priez ». La prière, l’union avec Jésus. Et après avoir dit cela, il a pris l’avion, est arrivé à Rome et a eu cet ictus, qui a marqué le début de ce crépuscule si long et si exemplaire. Deux crépuscules, deux icônes qu’il sera bon pour nous tous de regarder, et d’y revenir. Et demander la grâce que nos crépuscules soient comme les leurs.

    Chers frères, tournons-nous vers Nuestra Señora, Elle qui a apporté le Christ dans son sein et qui a accompagné les premiers pas de l’Église, qu’elle nous aide à mettre au centre de notre vie et de notre ministère le Christ et son Église. Elle qui a été la première et la plus parfaite disciple de son Fils, qu’elle nous aide à nous laisser conquérir par le Christ pour le suivre et le servir dans toutes les situations. Elle qui répondit avec la plus profonde humilité à l’annonce de l’Ange : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m'advienne selon ta parole ! » ( Lc 1, 38), qu’elle nous fasse ressentir la honte de notre insuffisance face au trésor qui nous a été confié, pour vivre l’humilité devant Dieu. Que nous accompagne sur notre chemin l’intercession paternelle de saint Ignace et de tous les saints jésuites, qui continuent de nous enseigner à tout faire, avec humilité, ad maiorem Dei gloriam.

  • Pourquoi l’arrestation de deux religieuses bouleverse la politique indienne

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Pourquoi l’arrestation de deux religieuses bouleverse la politique indienne

    La plupart des incidents antichrétiens passent inaperçus. Pourquoi est-ce différent ?

    Sœur Preeti Mary et Sœur Vandana Francis après leur détention à la gare de Durg, dans l'État indien du Chhattisgarh, le 25 juillet 2025. Crédit : @TheChronology__/twitter.com.

    La plupart de ces arrestations passent inaperçues, sauf auprès des défenseurs des droits de l'homme. Mais l'arrestation de deux religieuses, le 25 juillet, a fait la une des journaux en Inde et a déclenché un débat politique national.

    Quel est le contexte ? Pourquoi les religieuses ont-elles été arrêtées ? Comment réagissent les dirigeants de l'Église et les responsables politiques ? Et pourquoi l'affaire a-t-elle retenu l'attention ?

    Le Pilier jette un œil.

    Quel est le contexte ?

    Seulement 2 % des quelque 1,4 milliard d'habitants de l'Inde sont chrétiens. La situation critique de la minorité chrétienne est donc rarement considérée comme un problème brûlant dans la société indienne.

    La Constitution du pays garantit la liberté de religion. Mais dans la pratique, les chrétiens indiens doivent exercer leur foi avec une grande discrétion, étant donné que le pays est à 80 % hindou et que le nationalisme hindou est une force culturelle majeure.

    La coalition au pouvoir est menée par le Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi, qui affirme que l'hindouisme, ou « hindouisme », est le fondement de la culture du pays. Aux côtés du BJP, une multitude d'organisations défendent l'idéologie hindouiste, collectivement connue sous le nom de Sangh Parivar .

    Le Sangh Parivar comprend une organisation militante connue sous le nom de Bajrang Dal , qui est active dans l'État du Chhattisgarh, au centre de l'Inde, dirigé par le BJP.

    Ce qui s'est passé?

    Le 25 juillet, deux religieuses sont arrivées à la gare de Durg, dans l'État du Chhattisgarh, en provenance d'Agra, une ville de l'État d'Uttar Pradesh, au nord du pays.

    Les religieuses, Sœur Vandana Francis et Sœur Preeti Mary, sont originaires de l'État du Kerala, dans le sud de l'Inde, et appartiennent aux Sœurs d'Assise de Marie Immaculée , une congrégation religieuse fondée par le saint prêtre syro-malabar Mgr Joseph Kandathil .

    Les religieuses s'étaient rendues à Durg pour rencontrer trois jeunes femmes, toutes âgées de plus de 18 ans, qui devaient être embauchées par les sœurs à Agra. Les trois femmes étaient à la gare avec un jeune homme qui les avait accompagnées depuis leur domicile de Narayanpur jusqu'à Durg.

    Les deux religieuses, les trois jeunes femmes et le jeune homme auraient été encerclés à la gare par une foule composée notamment de membres du Bajrang Dal. La foule accusait les religieuses de vouloir enlever les jeunes femmes à des fins de conversion religieuse.

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  • « Notre ennemi aujourd’hui est le monde – l’esprit du monde » (Mgr Fulton J. Sheen en 1974)

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    De sur le NCR :

    L'avertissement de l'archevêque Sheen concernant une crise dans la chrétienté

    Avec une vision spirituelle sainte et à long terme, le Vénérable Fulton J. Sheen a vu les racines de la crise actuelle fermement plantées et en croissance en 1974, mais il nous a donné un antidote.

    Archevêque Fulton J. Sheen
    Archevêque Fulton J. Sheen (photo : Register Files / Wikimedia Commons)

    « Tout d'abord, nous sommes à la fin de la chrétienté », a déclaré solennellement l'archevêque Fulton Sheen lors d'une émission télévisée en 1974. « Ce n'est plus le christianisme, ce n'est plus l'Église. Souvenez-vous de ce que je dis. »

    Il a ensuite précisé ce qu'il entendait par là. « La chrétienté, c'est la vie économique, politique et sociale inspirée par les principes chrétiens. C'est la fin – nous l'avons vue mourir. Voyez les symptômes : l'éclatement de la famille, le divorce, l'avortement, l'immoralité, la malhonnêteté générale. »

    C'était en 1974. Aujourd'hui, nous savons que la situation est encore pire avec l'intégration de la définition du mariage et du genre, et la crise au sein de l'Église.

    Il a rappelé que sur 22 civilisations qui se sont délabrées depuis le début du monde, 19 ont pourri et péri de l’intérieur.

    « Nous vivons au jour le jour, et nous ne voyons pas le déclin. » Souvenez-vous, c'était en 1974. « Nous le tenons pour acquis, nous nous habituons aux choses et les acceptons presque comme la règle. » Malgré le déclin criant aujourd'hui, n'est-ce pas une règle ? Combien de catholiques acceptent un message contraire à Humanae Vitae ?

    Sheen a souligné que « la presse que nous lisons, la télévision que nous regardons, ne sont en aucun cas inspirées par les principes chrétiens. En fait, beaucoup d'entre nous ont tendance à se soumettre au monde, plutôt qu'à l'élever. Nous avons peur d'être impopulaires, alors nous suivons la foule. »

    Le bon évêque a souligné que nous vivions la quatrième période de 500 ans de l'histoire de l'Église, expliquant que « l'Église n'est pas une chose continue ; elle meurt et ressuscite. Elle procède selon le principe du Christ lui-même, prêtre et victime. »

    « Et voici la défaite, l'apparente décadence, nous sommes mis au tombeau, puis nous ressuscitons. Nous avons connu quatre morts dans notre histoire chrétienne. » 

    Les trois premières chutes et montées

    La première fois que l'Église a connu une situation critique, c'était lors de la chute de Rome, au cours des cinq premiers siècles. Elle a connu une renaissance lorsque de grands saints missionnaires comme Augustin en Angleterre et Patrick en Irlande ont propagé la foi.

    Puis vint une seconde « décadence » vers l’an 1000 avec les invasions musulmanes et la scission de l’Église avec un schisme à Constantinople.

    « On aurait dit que c'était la fin de tout. Et puis nous avons repris vie », a déclaré Sheen.

    Au cours de la troisième période de 500 ans, il a déclaré que l'Église était devenue « pourrie » à mesure que les religieuses et les prêtres désertaient. Puis sont arrivés les réformateurs qui « réforment presque toujours les mauvaises choses. Et ils ont commencé à réformer la foi, et il n'y avait rien de mal dans la foi ; c'était la morale qui avait besoin d'être réformée. Ce n'est pas un renouveau, c'est une réforme morale qui est nécessaire aujourd'hui aussi. » Souvenez-vous, il a vu et parlé de cela sans crainte il y a 48 ans.

    D'autant plus de nos jours. Sur un seul point, combien ont écouté et pris à cœur Humanae Vitae ? Même des théologiens l'ont abandonnée.

    Après cette période, l’Église a repris vie, a déclaré Sheen.

    « Et maintenant, nous en sommes à la quatrième période, et nous pourrissons – nous sommes gâtés – sans grand zèle, sans grand savoir, sans grande passion. » Pourtant, il y a de l'espoir, car « quiconque connaît l'histoire n'est pas particulièrement perturbé ».

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  • Le pape Léon XIV : l'Américain tranquille

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    De François X. Rocca sur le NCR :

    Le pape Léon XIV : l'Américain tranquille

    Près de trois mois après l'élection du pape Léon XIV, il apparaît aussi rarement dans les médias qu'un nouveau pape peut l'être.

    Le pape Léon sourit à son arrivée pour une visite à la maison de retraite Santa Marta à Castel Gandolfo, en Italie, le 21 juillet 2015.
    Le pape Léon XIV sourit à son arrivée à la maison de retraite Santa Marta de Castel Gandolfo, en Italie, le 21 juillet 2015. (photo : Simone Risoluti / Vatican Media)

    Au moment où il a été annoncé depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre que le Collège des cardinaux avait choisi leur confrère Robert Prevost, né à Chicago, comme pape, j'ai partagé l'enthousiasme général de mes collègues journalistes, catholiques et non catholiques — et surtout des Américains. 

    Le résultat était encore plus médiatique que si les cardinaux avaient choisi un Africain ou un Asiatique, aussi enthousiasmant qu'il ait pu être. D'un point de vue purement journalistique, l'élection d'un pape né aux États-Unis – chose que la sagesse populaire considérait comme impossible jusqu'à ce que nous apprenions qu'elle avait eu lieu – ressemblait à la découverte d'une mine d'or. 

    Les Américains entendraient pour la première fois le chef de l'Église catholique parler anglais comme langue maternelle, et chacune de ses déclarations serait analysée, à juste titre ou non, comme un commentaire sur les actions du président Donald Trump. Les deux hommes apparaîtraient presque constamment sur un écran partagé, au sens figuré et parfois littéral. Rome deviendrait une capitale médiatique rivalisant avec Washington et New York. 

    C'est du moins ce que beaucoup d'entre nous pensaient. 

    Aujourd'hui, près de trois mois après l'élection du pape Léon XIV, la réalité médiatique défie ces attentes. Hormis les médias catholiques comme le National Catholic Register, qui ont naturellement couvert son histoire avec l'intensité et l'enthousiasme exigés par leur mission et leur public, Léon XIV est apparu rarement dans l'actualité. 

    Il est plus facile d’expliquer comment cela s’est produit que pourquoi, mais on peut spéculer sur les deux. 

    Rétrospectivement, nous aurions dû comprendre que pratiquement aucun successeur du pape François n'égalerait le pontife argentin en matière de comunication. Avec son style non conformiste, son goût pour la surprise et son goût pour l'ambiguïté, François a constamment suscité controverses et intérêt – depuis son choix de nom peu conventionnel au début de son pontificat jusqu'à son apparition spontanée, sans habit clérical, à Saint-Pierre peu avant sa fin. Sa tendance à sortir du texte officiel lors des événements officiels et son style informel lors des conférences de presse lui ont valu une multitude de déclarations mémorables, dont « Qui suis-je pour juger ? » n'était que la plus célèbre. 

    Léon, en revanche, a scrupuleusement suivi la tradition et le protocole pontificaux. Son langage est réfléchi et mesuré, sans toutefois être stylistiquement distinctif. Ses manières sont modestes, voire effacées, peut-être un héritage de ses origines du Midwest. Sa seule interview à la presse depuis son élection, accordée à la télévision italienne le mois dernier, a duré moins de trois minutes et n'a rien révélé. Il s'acquitte de sa fonction avec une assurance manifeste – « C'est comme s'il était pape depuis cent ans », m'a récemment confié un responsable du Vatican – mais au lieu de dominer la fonction, il s'y est substitué.  

    Le pape Benoît XVI a tenté une démarche similaire après son prédécesseur charismatique et extraverti. Mais le cardinal Joseph Ratzinger avait déjà passé deux décennies à être une figure internationale polarisante, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Église. Le cardinal Prévost n'était pas très connu avant son élection. 

    Le pape actuel a également minimisé l'identité américaine qui lui assure une place dans les livres d'histoire. Lorsqu'il est sorti sur la loggia pour s'adresser au monde pour la première fois, le pape Léon est passé de l'italien à l'espagnol pour saluer tout particulièrement son ancien diocèse de Chiclayo, au Pérou, mais il n'a pas parlé anglais ni mentionné sa ville natale de Chicago. Il a utilisé l'anglais avec parcimonie depuis lors, peut-être parce que parler la langue véhiculaire du monde amplifierait non seulement la portée, mais aussi l'analyse de ses propos, notamment sur les sujets controversés. 

    Les réactions de Léon XIV à des événements tels que le bombardement américain de l'Iran et la frappe israélienne qui a fait trois morts dans une église catholique de Gaza ont été remarquablement modérées par rapport à ce que l'on attendait de François, qui a comparé de manière provocatrice la campagne israélienne dans l'enclave palestinienne au terrorisme et a suggéré qu'elle pourrait être qualifiée de génocide. Le pape a honoré les migrants et les réfugiés comme des « messagers d'espoir », mais il n'a rien publié d'aussi puissant ni d'aussi profond que la lettre ouverte de François aux évêques américains de février dernier, dénonçant la politique d'expulsion de l'administration Trump. 

    Nombre d'entre nous qui gagnons notre vie en observant le Vatican étions certains que le nouveau pape, quel qu'il soit, susciterait une vive controverse s'il revenait sur les écarts à la tradition qui ont contribué à définir le pontificat de François aux yeux du public. Mais les décisions de Léon en ce sens – du port de la mozzetta lors de sa première apparition à ses vacances à la villa papale de Castel Gandolfo – n'ont suscité aucune critique significative, ni aucun avertissement de restauration rampante, de la part des admirateurs progressistes de son prédécesseur.  

    La plupart des catholiques, bien sûr, se contentent de laisser le pape diriger le pays comme il l'entend. Des minorités bruyantes, de gauche comme de droite, espèrent encore le revendiquer et, pour l'instant, se contentent de supposer qu'il partage leurs opinions, ce qui ne leur donne guère de raisons de se plaindre. 

    À l'approche du dernier conclave, cardinaux et catholiques ordinaires ont beaucoup parlé de la polarisation croissante de l'Église sous François, les débats sur les responsabilités de cette polarisation ne faisant qu'accroître les discordes. Léon a indiqué que l'unité de l'Église, valeur qu'il a mentionnée une demi-douzaine de fois dans l'homélie de sa messe inaugurale, serait une priorité de son règne. Pour l'instant, sa discrétion remarquable contribue à maintenir la paix. 

    « Il garde ses cartes secrètes », m'a confié une connaissance de longue date de Léon XIV peu après son élection, et d'autres qui ont collaboré étroitement avec lui sont du même avis. Mais tôt ou tard, il les révélera, que ce soit par des déclarations claires sur les controverses de l'Église ou par ce qu'il choisit de taire. Alors, le Pape reviendra sur la scène médiatique, qu'il le veuille ou non.