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Actualité - Page 1036

  • Hongrie : la pratique de l'avortement est en net recul

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    De Lifesite.news

    Les initiatives pro-vie du gouvernement hongrois réduisent les avortements de près de 25%

    BUDAPEST, Hongrie, 1er novembre 2016 (LifeSiteNews) - Sous la Hongrie communiste, l'avortement était devenu le principal moyen de contrôle des naissances. Aujourd'hui, les efforts pro-vie déployés par le gouvernement conservateur du premier ministre Viktor Orbán diminuent le nombre d'avortements.

    L'administration d'Orbán encourage ouvertement les femmes à accoucher. Son gouvernement contribue à organiser les adoptions, aide les familles, encourage l'éducation religieuse et facilite les cours d'éthique dans le système d'éducation publique.

    En conséquence, de 2010 à 2015, le taux d'avortement a diminué de 23 pour cent, et, rien qu'au premier trimestre de 2016, les avortements ont chuté de plus de 4 pour cent, a déclaré le secrétaire d'État parlementaire au ministère des Capacités humaines dans le journal 'Magyar Hirlap'.

    En 2011, une campagne pro-vie a placé des affiches aux arrêts de bus hongrois avec l'image d'un bébé dans l'utérus, disant: «Je comprends que vous n'êtes pas encore prêt pour moi, mais donnez-moi à l'agence d'adoption. Laissez-moi vivre ! "

    Orbán a été critiqué pour sa campagne pro-vie et pour l'utilisation de l'argent de l'Union européenne (UE) pour le financer. En juin 2011, Viviane Reding, commissaire européenne aux droits fondamentaux, a déclaré: "Cette campagne va à l'encontre des valeurs européennes. Nous souhaitons que les fonds européens nous soient retournés le plus rapidement possible."

    Le secrétaire d'Etat hongrois pour la Famille et la Jeunesse Miklós Soltész a défendu la campagne en déclarant: "Nous voulons souligner l'importance de la vie".

    L'administration Obama et les Nations Unies ont toutes deux critiqué le gouvernement conservateur d'Orban, l'accusant d'avoir "obstrué" l'accès à l'avortement avec des "périodes d'attente inutiles, des conseils hostiles ou des objections de conscience".

    Cette année, l'ONU a qualifié cette politique de «discrimination de genre».

    La nouvelle constitution de la Hongrie, promulguée en 2011, stipule explicitement que la vie humaine sera protégée du moment de la conception.

  • Quand un Président de la République consacre son pays aux Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie

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    Le 21 octobre dernier, le président du Pérou, Pedro Pablo Kuczynski, a consacré son pays aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie (source

    « Moi, Pedro Pablo Kuczynski, Président de la République du Pérou, avec l’autorité qui m’a été conférée, je fais un acte de consécration de ma personne, de ma famille, en présence de mon épouse, et de la République du Pérou à l’amour et à la protection de Dieu tout-puissant par l’intercession du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

    « Je remets entre Ses mains amoureuses mon gouvernement avec tous les travailleurs et citoyens qui sont sous ma responsabilité. J’offre à Dieu tout-puissant mes pensées et décisions comme Président afin que je les utilise pour le bien de notre pays et que je sois toujours conscient dans ma gouvernance des dix commandements. Je demande à Dieu qu’à travers l’intercession du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, Il écoute et accepte mon acte de consécration et couvre notre pays de Sa protection particulière.

    « En faisant cette demande je demande pardon à Dieu pour toutes les transgressions qui ont été commises dans le passé, toutes celles qui ont été faites sous la République et pour toutes les décisions qui ont été prises en opposition à Ses commandements et je lui demande Son aide pour changer tout ce qui nous sépare de Lui.

    « Moi, Pedro Pablo Kuczynski, en tant que Président de la République du Pérou, je proclame ce serment solennel devant Dieu et les citoyens de notre pays, aujourd’hui, 21 octobre 2016. »

  • De retour de Suède, le pape s'exprime à propos de l'ordination des femmes, du renouveau charismatique, de la sécularisation et du trafic des êtres humains

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Ordination des femmes, renouveau charismatique, sécularisation, la conférence de presse du pape

    Echange avec les journalistes sur le vol Malmö-Rome

    Ordination des femmes, renouveau charismatique, sécularisation, esclavage moderne… durant le vol de Malmö à Rome, au retour de son voyage en Suède, le 1er novembre 2016, le pape François a répondu à six questions de journalistes sur des thèmes variés.

    Après les rencontres œcuméniques organisées avec les luthériens pour les 500 ans de la Réforme protestante, le pape a exclu qu’il puisse y avoir des ordinations de femmes dans l’Eglise catholique : « la dernière parole claire a été donnée par saint Jean-Paul II et elle reste d’actualité », a-t-il assuré lors de la conférence de presse transcrite par Radio Vaticanen italien.

    « Mais les femmes peuvent faire tant de choses, mieux que les hommes », a ajouté le pape qui a rencontré à plusieurs reprises l’archevêque luthérienne d’Uppsala, chef de l’Eglise suédoise. Les femmes peuvent contribuer aussi « dans le domaine dogmatique : pour éclairer, pour donner un éclairage ».

    Dans l’ecclésiologie catholique il y a deux dimensions, a-t-il poursuivi : « la dimension pétrinienne, qui est celle des apôtres, la pastorale des évêques – et la dimension mariale, qui est la dimension féminine de l’Eglise ». « Qui est plus important dans la théologie et dans la mystique de l’Eglise : les apôtres ou Marie, au jour de la Pentecôte ?, a demandé le pape. C’est Marie ! (…) L’Eglise est femme ! (…) L’Eglise n’existe pas sans cette dimension féminine » qui est aussi sa dimension « maternelle ».

    Renouveau charismatique

    Le pape a évoqué la célébration des 50 ans du Renouveau charismatique qui aura lieu à la Pentecôte 2017 à Rome : « Je prévois – si Dieu me prête vie – d’aller y parler » a-t-il précisé.

    Il s’est souvenu de ses propres réticences lors de la naissance de ce mouvement : « Un des premiers opposants en Argentine a été moi-même – parce que j’étais Provincial des jésuites à cette époque (…) et j’ai interdit aux jésuites d’avoir des liens avec eux. Et j’ai dit publiquement que quand on faisait une célébration liturgique il fallait faire une chose liturgique et non une ‘école de samba’ (escuela do samba). C’est ce que j’ai dit. Et aujourd’hui je pense le contraire, quand les choses sont bien faites ».

    Sécularisation

    Pour le pape, la sécularisation dénote une faiblesse dans l’évangélisation. C’est ce qu’il a déclaré en répondant à une autre question. Mais il y a aussi, a-t-il constaté, « un autre processus, une forme d’’inculture’ », de l’homme qui se sent « maître » et « prend la place du Dieu créateur (…). Dans la sécularisation je crois que tôt ou tard on arrive au péché contre Dieu créateur ».

    L’évêque de Rome a aussi mis en garde contre un autre genre de sécularisation « travestie » et « très dangereuse » au sein de l’Eglise : « Quand dans l’Eglise entre la mondanité spirituelle, (…) c’est le pire qui puisse lui arriver, pire encore que ce qui est arrivé à l’époque des papes corrompus ».

    Esclave moderne

    Au fil des échanges, le pape François a évoqué son engagement contre l’esclavage moderne et le trafic des êtres humains : « Depuis longtemps, à Buenos Aires, depuis que je suis prêtre, j’ai toujours eu cette inquiétude de la chair du Christ. Le fait que le Christ continue à souffrir, que le Christ soit crucifié continuellement dans ses frères les plus faibles, m’a toujours touché ». Il a aussi précisé qu’il préférait dire « esclave de la prostitution » au lieu de « prostituée ».

    Le dialogue est « l’unique voie pour tous les conflits », a souligné par ailleurs le pape : « Soit l’on dialogue, soit on crie (…). Le dialogue qui favorise la négociation est l’unique voie pour sortir des conflits, il n’y en a pas d’autre. Si le Moyen-Orient faisait cela, combien de vies seraient épargnées ! »

  • La très belle homélie du Cardinal Sarah prononcée à Vézelay la veille de la Toussaint pour les routiers scouts d'Europe

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    Le texte est ICI
  • Le pape a rencontré les catholiques de Suède, une minorité vivante et fervente

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    De Radio Vatican :

    Le Pape célèbre la messe avec le petit troupeau catholique de Suède

    (RV) Aucune messe publique n’était prévue à l’origine pour ce 17e voyage apostolique, qui se voulait avant tout œcuménique. Mais devant l’insistance des fidèles, le Pape a décidé de prolonger son séjour, afin de célébrer la Solennité de la Toussaint avec les catholiques de Suède. Les fidèles sont donc venus de tout le pays pour l’occasion ; répartis dans les gradins du stade de Malmö, - d’ailleurs guère propice ou adapté pour l’occasion-, emmitouflés dans leurs manteaux, mais vibrants d’enthousiasme, agitant des petits fanions, faisant des « youyous », applaudissant et acclamant le Pape, participant avec ferveur à l'Eucharistie.

    Dans ce stade, des visages différents, -asiatiques, africains, européens-, des mains brandissant des drapeaux du monde entier. Car c’est cela, l’Eglise catholique de Suède : une communauté constituée en grande majorité d’immigrés, jeune, vivante, et où les vocations fleurissent. Un fait notable et surprenant, alors que l’Eglise luthérienne suédoise accuse quant à elle une véritable désaffection de ses fidèles. A la suite de St Jean-Paul II, venu dans le pays en 1989, François vient donc à la rencontre d'une Eglise très minoritaire, mais en plein renouveau, après des siècles d'oppression.

    Dans son homélie, François a expliqué que la Toussaint était par excellence la fête de la sainteté, une sainteté vécue souvent au milieu d’une existence simple et cachée. Cette sainteté qui, parfois ne se manifeste pas dans de grandes œuvres ou dans des succès extraordinaires, mais qui sait vivre fidèlement et chaque jour les exigences du baptême.

    Les saints sont réellement heureux

    Mais s’il y a quelque chose qui caractérise les saints, a poursuivi le Pape, c’est qu’ils sont réellement heureux. Ils ont trouvé le secret de ce bonheur authentique, niché au fond de l’âme et qui a sa source dans l’amour de Dieu. Les béatitudes sont leur chemin, leur but, leur patrie. Les béatitudes sont le chemin de vie que le Seigneur nous enseigne, pour que nous suivions ses traces. Ces béatitudes, que l’Evangile de Saint Matthieu rapporte ce dimanche  sont le profil du Christ et, par conséquent, du chrétien a expliqué le Pape. François a souhaité mettre en avant une béatitude particulière :« Bienheureux les doux ». Cette douceur est le portrait spirituel de Jésus, cela nous révèle la richesse de son amour. La douceur est une manière d’être et de vivre qui nous rapproche de Jésus et nous unit entre nous ; elle nous permet de laisser de côté tout ce qui nous divise et nous oppose.

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  • Le risque d'une extrapolation exorbitée des intentions du pape

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    Du Père Jean-Michel Garrigues sur le site web de France Catholique :

    Un magistère au risque de sa possible caricature «  bergoglienne  »

    Chaque pontificat a ses zelanti qui, par enthousiasme sin­cère, quand ce n’est pas par réflexe courtisan, poussent à l’extrême les orientations doctrinales et pastorales du pape, au point de rapidement les caricaturer en slogans simplistes et outranciers. De son côté, le pape apprécie le plus souvent cet enthousiasme mobilisateur et ne voit pas tout de suite le tort que font à son ministère ceux qui extrapolent de manière exorbitante ses intuitions. Cet «  effet pervers  » peut d’ailleurs être constaté autour de tous ceux qui ont un pouvoir. Chez les papes, qui exercent une autorité sacrée, il brouille parfois leur magistère.

    Les dérives dommageables que leurs zelanti ont fait subir aux pontificats précédents sont désormais sous les yeux des observateurs attentifs. À partir des magnifiques idées-forces de saint Jean-Paul II, les zelanti de son pontificat ont enthousiasmé la «  génération JMJ  » avec une morale sexuelle, conjugale et familiale idéalisée à l’extrême, au point de parasiter parfois le grand élan spirituel et missionnaire de cette «  génération Jean-Paul II  » par des dérives formalistes, élitistes voire «  pharisiennes  », comme on l’a vu dans nombre de communautés nouvelles. Par la suite, la sensibilité baroque de Benoît XVI et son souci, en lui-même excellent, de s’insérer dans la continuité de la Tradition vivante, exorbités par de nouveaux zelanti, allaient ranimer dans l’Église un traditionalisme frileux et un intégrisme soupçonneux rêvant de refermer la parenthèse de Vatican II.

    Chaque nouveau pontificat corrige les «  effets pervers  » des précédents et celui du pape François ne manque pas de le faire. En particulier, à la suite des deux derniers synodes romains, il a montré dans son exhortation apostolique Amoris laetitia la volonté, à la fois réaliste et miséricordieuse, de dégager la magnifique doctrine du couple proposée par saint Jean-Paul II d’une extrapolation idéaliste et maximaliste, qui risquait de conduire certains vers le mirage d’une «  Église de purs  », si différente de la «  nasse mêlée  » de la parabole évangélique. Je suis convaincu que, dans le cas de personnes vivant en situation objectivement irrégulière, le pape a été assisté par l’Esprit Saint en ne procédant pas par mode de normes, ni même d’exceptions à la norme, mais par le biais d’un discernement pastoral miséricordieux sur l’exercice de l’acte libre par des personnes subissant aujourd’hui lourdement des conditionnements négatifs de divers ordres. Ce faisant, le pape reconnaissait l’authenticité d’une longue tradition théologique et pastorale de prise en compte du sujet, que les zelanti de saint Jean-Paul II avaient cru pouvoir disqualifier à jamais au nom de Veritatis splendor et des actes intrinsèquement mauvais. À la suite du Catéchisme de l’Église catholique, le pape François a rendu ses droits à une authentique morale d’acquisition progressive des vertus, délivrant ainsi les catholiques du danger d’un formalisme kantien du permis et du défendu plaqué de manière «  géométrique  » sur leur agir humain.

    Sur la base de cette adhésion totale et sincère au magistère authentique du pape François, que j’ai défendu et continuerai à défendre comme théologien, qu’il me soit permis de formuler néanmoins mon inquiétude de voir encore une fois se développer, cette fois-ci chez les zelanti «  bergogliens  » du nouveau pontificat, une extrapolation exorbitée des intentions du pape, utilisant au besoin certains de ses propos impromptus voire primesautiers, extrapolation qui risque en contrecoup de brouiller son magistère. Une chose est, comme le fait Amoris laetitia en se référant sans cesse au magistère antérieur, d’apporter à la doctrine objective du mariage le précieux complément du discernement des actes posés par le sujet. Une tout autre chose est de prétendre que la question de savoir si les divorcés remariés ont accès aux sacrements ou non pourrait bien ne plus avoir aucun sens, dans la mesure où elle renvoie à l’idée obsolète d’une règle générale applicable à tous les cas, en positif ou négatif. Il me semble redoutablement faux en particulier d’affirmer que le pape a démantelé cette logique en la remplaçant par le discernement face à des situations qui sont trop différentes pour relever d’une norme générale. N’est-ce pas revenir à cette «  morale de situation  », tellement en vogue dans les années 1970, dans laquelle les circonstances, qui sont un des éléments conditionnant la moralité de l’acte, en deviennent le critère déterminant  ? De même, autant il est juste de prendre en considération la façon dont nous sommes rejoints hic et nunc par Dieu qui nous parle, autant il me semble abusif d’opposer ce discernement existentiel et historique de la Parole de Dieu dans nos vies à une doctrine catholique objective et universelle, dans laquelle on ne veut plus voir qu’un vain «  jeu logique  » d’énoncés à coordonner dans l’abstrait à partir d’un Dieu notionnel et d’un corps d’affirmations qui en découle.

    L’on voit apparaître de nouveau aujourd’hui, au nom d’une extrapolation «  bergoglienne  », l’herméneutique de rupture et de table rase qui a gravement caricaturé l’interprétation de Vatican II dans bien des milieux d’Église pendant deux décennies. Or le magistère catholique a un développement «  homogène  » et ce qui s’avère postérieurement trop dis­parate ne tient pas dans la durée et risque même souvent de provoquer une réaction inverse. Et les intentions du pape François sont trop authentiquement évangéliques pour que l’on se résigne à risquer de les voir réduites, faute d’une durable inscription doctrinale et équilibrée, à une parenthèse purement événementielle, atypique et éphémère, vite refermée. C’est normalement la tâche de la Congrégation pour la Doctrine de la foi  : non pas de prétendre recadrer le pape, mais de l’aider à formuler de manière durable et homogène ses intentions les plus profondes. L’Église a besoin de sa collaboration effective, à la fois confiante et adroite, avec le successeur de Pierre.

  • Un prénom et un nom dans le registre des naissances pour les enfants morts-nés

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    Lu sur LaLibre.be :

    Le CD&V plaide en faveur d'un nouveau cadre législatif pour les enfants morts-nés

    Le CD&V plaide mardi pour que les enfants morts-nés après une grossesse de moins de 180 jours puissent tout de même être enregistrés avec un prénom et un nom dans le registre des naissances.

    "Pour les parents, cela peut constituer une aide importante dans le processus de deuil", explique la députée Sonja Becq. Actuellement, des actes ne sont rédigés dans le registre des décès que pour les enfants sans vie après une gestation de 180 jours. Il n'y a donc aucun document existant en cas de période de gestation plus courte. "Que leur bébé décède avant, pendant ou après la naissance ne fait aucune différence pour les parents. L'enfant est né et fait partie de la famille. Les parents attendent une reconnaissance, dont celle des autorités", estime Sonja Becq.

    La députée CD&V a dès lors préparé une proposition de loi rendant possible la rédaction d'un acte de naissance pour les enfants morts-nés à l'issue d'une grossesse de moins de 180 jours. "Les parents disposeraient d'un libre choix. Ils ne sont obligés à rien", insiste-t-elle.

    L'acte n'aurait aucune conséquence juridique et ne donnerait pas lieu à des droits sociaux. "Nous donnons en revanche aux parents la possibilité de donner à l'enfant, outre un prénom, un nom de famille, comme aux Pays-Bas ou en France. De cette manière, nous rencontrons la demande de nombreux papas et mamans de donner une reconnaissance complète à l'enfant."

  • Le pape émérite Benoît XVI redit son soutien à la célébration de la messe « ad orientem »

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    Lu sur le site info catho :

    « Voilà une nouvelle qui va faire couler un peu d’encre. Le pape émérite Benoît XVI s’est dit, une fois de plus, favorable à la célébration Ad Orientem, à l’occasion d’un hommage au patriarche de Constantinople dont le pape François a préfacé l’ouvrage, recueil de divers témoignages.

    Ce n’est pas la première fois que le cardinal Ratzinger (voir L’esprit de la liturgie) puis le pape Benoît XVI exprime son soutien à ce retour à la célébration vers l’Orient, non pas tournée dos au peuple, mais face à l’Orient. Alors que le cardinal Sarah avait déchaîné une foule d’opposition en reprenant ce thème à son compte et invitant les prêtres à célébrer de nouveau vers l’Orient, le pape émérite qualifie cet acte liturgique d’œcuménique.

    « Dans l’orientation de la liturgie vers l’Est, nous voyons que les chrétiens, ensemble avec le Seigneur, veulent progresser vers la rédemption de la création tout entière » 

     « Le Christ, le Seigneur crucifié et ressuscité, est à la fois aussi le “ soleil” qui illumine le monde. La foi elle aussi est toujours dirigée vers la totalité de la création. Ainsi, le patriarche Bartholomée remplit un aspect essentiel de sa mission sacerdotale à travers son engagement vis-à-vis de la création. »

    « Un pasteur du troupeau de Jésus-Christ n’est jamais orienté simplement vers le cercle de ses propres fidèles. La communauté de l’Eglise est universelle également en ce sens qu’elle inclut toute la réalité. »

    Ce n’est que le déploiement de sa conclusion dans l’Esprit de la liturgie:

    La célébration « vers le peuple a transformé la communauté en un cercle refermé sur lui-même ». « De la même manière que la congrégation à la synagogue regardait ensemble vers Jérusalem, de même dans la liturgie chrétienne la congrégation regarde ensemble “vers le Seigneur” », concluait-il. »

    Ref. Le pape émérite favorable à la messe « ad orientem »

    Une controverse jamais éteinte depuis le début des années « conciliaires »…

    JPSC

     

  • Déclaration conjointe luthéro-catholique : "le Christ désire que nous soyons un"

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    LaVie.fr publie le texte de la déclaration conjointe "prononcée et signée dans la cathédrale luthérienne de Lund, lors d’une cérémonie œcuménique émouvante" :

    Le Christ désire que nous soyons un“ : déclaration conjointe luthéro-catholique 

    « Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui- même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi » (Jn 15, 4).

    D’un cœur reconnaissant

    Par cette Déclaration Conjointe, nous exprimons notre joyeuse gratitude à Dieu pour ce moment de prière commune dans la Cathédrale de Lund, alors que nous commençons l’année commémorative du cinquième centenaire de la Réforme. Cinquante années d’un dialogue œcuménique soutenu et fructueux entre Catholiques et Luthériens nous ont aidés à surmonter beaucoup de différences et ont approfondi notre compréhension et notre confiance réciproques. En même temps, nous nous sommes rapprochés les uns des autres à travers le service commun à nos prochains – souvent dans des circonstances de souffrance et de persécution. Grâce au dialogue et au témoignage partagé, nous ne sommes plus des étrangers les uns pour les autres. Plutôt, nous avons appris que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise.

    Du conflit à la communion

    Alors que nous sommes profondément reconnaissants pour les dons spirituels et théologiques reçus à travers la Réforme, nous confessons aussi et déplorons devant le Christ que Luthériens et Catholiques ont blessé l’unité visible de l’Église. Des différences théologiques ont été accompagnées de préjudices et de conflits, et la religion a été instrumentalisée à des fins politiques. Notre foi commune en Jésus-Christ et notre baptême réclament de nous une conversion quotidienne par laquelle nous rejetons les désaccords et les conflits historiques qui empêchent le ministère de la réconciliation. Tandis que le passé ne peut pas être changé, le souvenir et la manière de se souvenir peuvent être transformés. Nous prions pour la guérison de nos blessures et des mémoires qui assombrissent notre regard les uns sur les autres. Nous rejetons catégoriquement toute haine et toute violence, passées et présentes, surtout celles qui s’expriment au nom de la religion. Aujourd’hui, nous entendons Dieu nous demander de mettre de côté tout conflit. Nous reconnaissons que nous sommes libérés par la grâce pour cheminer vers la communion à laquelle Dieu continue de nous appeler tous.

    Notre engagement pour le témoignage commun

    Tandis que nous surmontons ces épisodes de l’histoire qui pèsent sur nous, nous nous engageons à témoigner ensemble de la grâce miséricordieuse de Dieu, rendue visible dans le Christ crucifié et ressuscité. Conscients que la manière dont nous vivons les relations façonne notre témoignage de l’Évangile, nous nous engageons pour d’ultérieurs progrès dans la communion enracinée dans le baptême, alors que nous cherchons à lever les obstacles persistants qui nous empêchent d’atteindre la pleine unité. Le Christ désire que nous soyons un, de façon que le monde puisse croire (cf. Jn 17, 21).

    Beaucoup de membres de nos communautés aspirent à recevoir l’Eucharistie à une même table, comme expression concrète de la pleine unité. Nous faisons l’expérience de la souffrance de ceux qui partagent leur vie tout entière, mais ne peuvent pas partager la présence rédemptrice de Dieu à la table eucharistique. Nous reconnaissons notre responsabilité pastorale commune pour répondre à la soif et à la faim spirituelles de nos fidèles d’être un dans le Christ. Nous désirons ardemment que cette blessure dans le Corps du Christ soit guérie. C’est l’objectif de nos efforts œcuméniques, que nous voulons faire progresser, y compris en renouvelant notre engagement pour le dialogue théologique.

    Nous prions Dieu afin que les Catholiques et les Luthériens soient capables de témoigner ensemble de l’Évangile de Jésus-Christ, invitant l’humanité à écouter et à recevoir la bonne nouvelle de l’action rédemptrice de Dieu. Nous demandons à Dieu inspiration, encouragement et force, en sorte que nous puissions rester ensemble pour servir, en défendant la dignité et les droits humains, surtout ceux des pauvres, travaillant pour la justice, et rejetant toutes les formes de violence. Dieu nous demande d’être proches de ceux qui aspirent à la dignité, à la justice, à la paix et à la réconciliation. Aujourd’hui, de manière particulière, nous élevons nos voix pour la fin de la violence et de l’extrémisme qui touchent de si nombreux pays et communautés, et d’innombrables sœurs et frères dans le Christ. Nous exhortons les Luthériens et les Catholiques à travailler ensemble pour accueillir les étrangers, pour aider ceux qui sont forcés à fuir à cause de la guerre et de la persécution, et pour défendre les droits des réfugiés et de ceux qui cherchent l’asile.

    Plus que jamais, nous réalisons que notre service commun dans le monde doit s’étendre à la création de Dieu qui souffre de l’exploitation et des conséquences d’une cupidité insatiable. Nous reconnaissons le droit des générations futures à jouir du monde de Dieu dans toutes ses potentialités et dans toute sa beauté. Nous prions pour un changement des cœurs et des esprits qui conduise à prendre soin de la création, avec amour et responsabilité.

    Un dans le Christ

    À cette heureuse occasion, nous exprimons notre gratitude à nos frères et sœurs représentant les diverses Communions et Communautés Chrétiennes Mondiales qui sont présentes et se joignent à nous dans la prière. Tandis que nous renouvelons notre engagement à marcher du conflit vers la communion, nous le faisons en tant que membres du même Corps du Christ, auquel nous sommes incorporés par le baptême. Nous invitons nos partenaires œcuméniques à nous rappeler nos engagements et à nous encourager. Nous leur demandons de continuer de prier pour nous, de cheminer avec nous, pour nous soutenir dans l’observance des engagements enracinés dans la prière que nous formulons aujourd’hui.

    Appel aux Catholiques et aux Luthériens du monde entier

    Nous lançons un appel à toutes les paroisses et à toutes les communautés luthériennes et catholiques pour qu’elles soient audacieuses et créatives, joyeuses et pleines d’espérance dans leur engagement à poursuivre la grande aventure devant nous. Au lieu des conflits du passé, le don de Dieu de l’unité entre nous devrait guider notre coopération et approfondir notre solidarité. En nous rapprochant dans la foi au Christ, en priant ensemble, en nous écoutant les uns les autres, en vivant l’amour du Christ dans nos relations, nous, Catholiques et Luthériens, nous nous ouvrons nous-mêmes à la puissance du Dieu Trinitaire. Enracinés dans le Christ et en témoignant de lui, nous renouvelons notre détermination à être des hérauts fidèles de l’amour sans limite de Dieu envers toute l’humanité.

    Lund, 31 octobre 2016

  • François en Suède sur les pas de Jean-Paul II et de Benoît XVI

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Le voyage en Suède: un chemin de fraternité

    Dans les pas de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI

    Le pape François a invité tous les baptisés à prier pour son voyage en Suède (lundi 31 octobre-mardi 1er novembre 2016) afin qu’il soit une « étape » de « fraternité » sur le chemin de la « pleine communion », à l’occasion de la prière dominicale de l’angélus, place Saint-Pierre, ce 30 octobre 2016, sous le soleil.

    « Ces deux prochains jours j’effectuerai un voyage apostolique en Suède, à l’occasion de la commémoration de la Réforme, qui verra catholiques et luthériens ensemble dans le souvenir et dans la prière. Je vous demande à tous de prier pour que ce voyage soit une nouvelle étape sur le chemin de fraternité vers la pleine communion », a dit le pape Fançois en italien.

    Pour préparer son voyage, le pape François a publié, le 28 octobre 2016, un entretien dans la revue des jésuites italiens, La Civiltà Cattolica: il y évoque notamment ce que les catholiques peuvent apprendre des luthériens. Pour le pape, l’Eglise catholique pourrait apprendre deux choses de la tradition luthérienne : la capacité de « réforme », qui est « fondamentale car l’Eglise est semper reformanda ». Et la proximité avec l’Ecriture : « Luther a fait un grand pas pour mettre la Parole de Dieu dans les mains du peuple ». Il raconte aussi ses premiers contacts avec des luthériens et les amitiés qui se sont nouées.

    Dans les pas de saint Jean-Paul II

    Le voyage du pape François s’inscrit dans la logique des gestes et des paroles de saint Jean-Paul II, notamment l’accord sur la justification, du 31 octobre 1999, signé par le cardinal Joseph Ratzinger. Jean-Paul II a évoqué Martin Luther lors de sa rencontre avec le Conseil de l’Eglise évangélique, à Mayence, le 17 novembre 1980, et notemment le pèlerinage de celui-ci aux tombeaux des Apôtres, à Roome, en 1510-1511: Il cherchait la réponse à certaines de ses interrogations. » « Aujourd’hui, ajoutait Jean-Paul II, Je viens à vous, héritage spirituel de Martin Luther, je viens en pèlerin, pour faire de cette rencontre, dans un monde qu a changé, un signe d’union dans le mystère central de notre foi. »

    Jean-Paul II a ensuite rencontré ensemble, toujours à Mayence, ce même 17 novembre 1980, les représentants des différentes confessions chrétiennes. il y encourageait un « témoignge » et un « service » communs. Il soulignait que l’enjeu de l’unité c’est « que le monde croie » et il affirmait que « tous les pas vers le Médiateur nous obligent et nous encouragent en même temps à oser es pas nécessaires vers tous nos frères et soeurs ».

    Dans le sillage de Benoît XVI

    Ce voyage s’inscrit aussi dans la logique des gestes et des paroles de Benoît XVI, notamment son homélie pour les vêpres oecuméniques en l’église Sainte-Anne de Ratisbonne (Allemagne), le 13 septembre 2006, où il a affirmé que la justification était un thème essentiel de la théologie.

    Il a aussi accompli le voyage audacieux à Erfurt (Allemagne, ex-RDA), dans l’ancien couvent de Augustins, où Luther a étudié et entamé la réflexion qui fut une des origines de la Réforme. Benoît XVI y a prononcé une homélie pour des vêpres oécuméniques également, le 23 septembre 2011, mettant en garde contre la tentation de faire des pas en arrière dans l’unité: « Dans une rencontre œcuménique, nous ne devrions pas seulement déplorer les divisions et les séparations, mais bien remercier Dieu pour tous les éléments d’unité qu’il a conservés pour nous et qu’il nous donne toujours de nouveau. Et cette gratitude doit en même temps être disponibilité à ne pas perdre, dans une époque de tentation et de périls, l’unité ainsi donnée. » Il disait mettre ses pas dans les pas de saint Jean-Paul II et de son voyage, 30 ans plus tôt.

    A son retour, lors de l’audience générale du 28 septembre 2011, Benoît XVI a fait ce bilan oecuménique de son voyage: « J’avais également le désir de donner une grande place à l’œcuménisme durant ce voyage. Dans la terre de Luther et de la Réforme protestante, la prière commune avec ses représentants nous a introduits plus profondément dans le Christ, bien conscients que malgré notre effort commun, la véritable unité est d’abord un don à recevoir du Christ qui prie toujours pour elle. »

  • Oecuménisme et antéchrist

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    Du Père Simon Noël sur son blog :

    Œcuménisme et Antéchrist

    Le grand penseur russe Soloviev, orthodoxe proche du catholicisme, a écrit un Court récit sur l'Antéchrist. 

    Vous pouvez lire un résumé de cette oeuvre en cliquant ici: Court récit sur l'Antéchrist

    Ce récit éclaire particulièrement la situation œcuménique actuelle, car il y a un vrai œcuménisme et il y a un faux œcuménisme. Le Seigneur Jésus a prié pour que tous ses disciples soient un. Le vrai œcuménisme est un effort pour arriver à une pleine unité visible dans la foi au Christ, seul Sauveur du monde, de tous ceux qui croient en lui. Il ne s'agit donc pas d'instaurer une nouvelle religion mais de revenir à la connaissance du Fils de Dieu.

    Un pasteur, avec qui je parlais récemment, me disait son inquiétude de voir son Eglise envisager, par un vote "démocratique", de rendre facultatif le dogme de la Sainte Trinité. Sa même Eglise a récemment accepté le mariage homosexuel. 

    Ainsi donc actuellement nous constatons un double mouvement: celui d'un rapprochement dans la foi entre les chrétiens divisés et celui d'une fuite en avant vers une nouvelle religion humaniste, mondialiste et vide de la foi chrétienne authentique. 

    Est-ce que la venue de l'Antéchrist et de sa nouvelle religion ne pourrait pas favoriser le rassemblement de tous ceux qui croient encore que le Seul Sauveur est Jésus-Christ, Fils de Dieu, fait homme, mort sur la Croix pour nos péchés, ressuscité pour nous donner la vie éternelle et qui reviendra comme juge à la fin des temps? Dans le récit de Soloviev, ces croyants authentiques sont représentés par le pape Pierre, le pasteur protestant Paul et le moine orthodoxe Jean.

    La frontière du schisme traverse maintenant toutes les Eglises à l'intérieur. Elle se cristallise entre autres sur les questions éthiques et anthropologiques. Il ne s'agit pas seulement de la foi au Christ mais aussi de l'acceptation des commandements de Dieu. La doctrine et la morale évangéliques sont au cœur du débat.

    Il nous faut discerner les signes des temps pour être lucides sur les enjeux des débats actuels. Les choses bougent rapidement de plus en plus. Un catholique traditionnel, qui conserve la foi de son enfance, se retrouve plus proche d'un orthodoxe ou d'un protestant évangélique que d'un coreligionnaire adepte d'une nouvelle Eglise, qui renie toute sa Tradition multiséculaire. Il découvre en effet que la foi au Christ qu'on lui a prêchée et qu'il a reçue est fondamentalement la même chez son ami orthodoxe ou protestant évangélique, malgré les divisions historiques qui se sont produites au cours du temps. Tandis qu'il voit une apostasie se profiler par ailleurs, il sent le besoin de se rapprocher de tous ceux qui au fond aiment et servent le même Seigneur, en prenant sa parole au sérieux.

    N'allons-nous pas assister au rassemblement des vrais croyants d'une part et au rassemblement des apostats d'autre part? Dans tout cela la question du nombre en fin de compte importe peu. Mais lorsque nous suivons l'actualité religieuse, le court récit sur l'Antéchrist de Soloviev peut nous donner des points de repères et des critères de discernement qui nous permettront de voir clair et de faire de notre côté les bons choix.

  • La foi de Martin Luther

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    luther.jpgLuther est ce qu’il est, avec ses erreurs, ses excès, sa violence et, comme l’a dit un jour le théologien Benoît XVI, aujourd’hui encore bon nombre de ses thèses tomberaient sous le coup de la censure de l’Eglise. Mais dépassant le contenu des écrits de l'hérésiarque, il a par ailleurs posé son regard sur l’homme et l’a élevé ensuite sur les enjeux de l’œcuménisme contemporain confronté à la grande apostasie présentement à l’oeuvre au sein même du christianisme.

    Alors que le pape François entame aujourd’hui en Suède une visite commémorative du 5eme centenaire de la Réforme protestante, il n’est peut-être pas inutile de se remémorer , à cet égard, les propos que Benoît XVI adressait aux membres du conseil de l’ «Eglise» évangélique allemande réunis à Erfurt le 23 septembre 2011 :

    « Pour moi, en tant qu’Évêque de Rome, c’est un moment d’émotion de vous rencontrer ici, dans l’antique couvent augustinien d’Erfurt. Nous avons entendu précédemment que Luther a étudié ici. Ici, il a célébré sa première messe en 1507. Contre le désir de son père, il ne continua pas ses études de droit, mais il étudia la théologie et se mit en marche vers le sacerdoce dans l’Ordre de saint Augustin. Sur ce chemin, ce n’était pas ceci ou cela qui lui importait. Ce qui l’a animé, c’était la question de Dieu, qui fut la passion profonde et le ressort de sa vie et de son itinéraire tout entier. « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Cette question lui pénétrait le cœur et se trouvait derrière chacune de ses recherches théologiques et chaque lutte intérieure. Pour Luther, la théologie n’était pas une question académique, mais la lutte intérieure avec lui-même, et ensuite c’était une lutte par rapport à Dieu et avec Dieu.

    « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Que cette question ait été la force motrice de tout son chemin, me touche toujours à nouveau profondément. Qui, en effet, se préoccupe aujourd’hui de cela, même parmi les chrétiens ? Que signifie la question de Dieu dans notre vie ? Dans notre annonce ? La plus grande partie des gens, même des chrétiens, tient aujourd’hui pour acquis que Dieu, en dernière analyse, ne s’occupe plus de nos péchés et de nos vertus. Il sait, en effet, que nous sommes tous que chair. Et si on croit encore en un au-delà et en un jugement de Dieu, alors presque tous nous présupposons en pratique que Dieu doit être généreux, et, qu’à la fin, dans sa miséricorde, il ignorera nos petites fautes. La question ne nous préoccupe plus. Mais nos fautes sont-elles vraiment si petites ? Le monde n’est-il pas dévasté à cause de la corruption des grands, mais aussi à cause de celle des petits, qui pensent seulement à leurs propres intérêts ? N’est-il pas dévasté par le pouvoir des drogues, qui vit du désir de vie et d’argent d’une part, et de l’autre, par l’addiction à la jouissance des personnes qui lui sont adonnées ? N’est-il pas menacé par la disposition croissante à la violence qui se revêt souvent de la religiosité ? La faim et la pauvreté pourraient-elles dévaster autant de parties entières du monde si, en nous, l’amour de Dieu et, à partir de Lui, l’amour pour le prochain, pour les créatures de Dieu, les hommes, étaient plus vivants ? Les questions en ce sens pourraient continuer. Non, le mal n’est pas une bagatelle. Et il ne pourrait être aussi puissant si nous mettions vraiment Dieu au centre de notre vie. La question : quelle est la position de Dieu à mon égard, comment je me situe moi devant Dieu ? - cette question brûlante de Luther doit devenir de nouveau, et certainement sous une forme nouvelle également notre question, non de manière académique mais réellement. Je pense que c’est là le premier appel que nous devrions entendre dans la rencontre avec Martin Luther.

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