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De la synthèse de presse de genethique.org (21.2.2016) :
BELGIQUE : L’UNIVERSITÉ DES FEMMES CONTRE L’IDÉE D’UNE « GPA ALTRUISTE »
Mardi 19 janvier, l’Université des femmes, en Belgique, a convoqué un vaste panel de philosophes, psychologues, médecins, juristes et politiques « qui ont cerné les limites de cette forme de maternité de substitution », les associations féminines estimant que « le désir d’enfant ne peut être comblé par un droit inaliénable d’être parent qui serait contraire à l’émancipation ».
Un « rapport d’information » qui entendait répondre à la question : « Faut-il encadrer légalement la pratique des mères porteuses ? » (cf. Gènéthique du 7 décembre 2015) a été rendu par le Sénat belge en décembre 2015, et « l’éventualité de la légalisation de la gestation pour autrui » à laquelle il pourrait servir de base, inquiète les représentantes de ces associations.
En 2004, le comité consultatif en bioéthique s’était déjà prononcé sur « lavoie d’une potentielle légifération moyennant notamment l’établissement d’une convention, estimant que la reconnaissance du désir d’enfant pouvait susciter un appel à la solidarité ». Les associations féminines craignent « l’aliénation du corps de la femme », dans une société qu’elles jugent toujours « patriarcale », et « dans un monde globalisé où les forces du marché prennent chaque jour un peu plus de pouvoir ».
Marie-Anne Frison-Roche, professeure de droit économique à l’Institut d’études politiques de Paris, et militante au sein du Collectif pour le respect de la personne (CoRP,) affirme que « ce sont les multinationales qui appellent à la régulation du marché des femmes et des enfants », en prenant pour exemple l’organisation les 29 et 30 janvier à Bruxelles d’une « bourse aux mères porteuses » (cf. Gènéthique du 18 janvier 2016). Si le Sénat belge, « hormis le cdH qui s’est prononcé en faveur d’une loi interdisant laGPA », s’est « limité à suggérer, sous strictes conditions une forme de GPA altruiste », cette idée ne convient pas non plus à la société civile féminine qui la considère comme « sexiste », et regrette également l’absence des praticiens de la GPA au panel de mardi.
L’État islamique a réduit en poussière le plus ancien monastère d’Irak
Des photos satellites le confirment : l’antique temple Saint-Elie de Mossoul, vieux de 1400 ans, a été victime de la fureur destructrice de Daesh.
Les autorités religieuses le redoutaient, depuis la prise de la ville par les djihadistes de l’Etat islamique, en juin 2014. Les photos satellites de l’agence de presse américaine Associated Press (AP) le confirment : le plus ancien monastère chrétien d’Irak, le temple Saint-Elie de Mossoul, construit entre 582 et 590, a été rasé par l’État islamique.
« Les murs ont été pulvérisés »
Le vénérable sanctuaire a rejoint la longue liste des destructions perpétrées par Daech sur les territoires dont il s’est emparé en Irak (notamment les œuvres du musée de Mossoul cf. Aleteia) et en Syrie (en particulier le site antique de Palmyre cf. Aleteia). A ce jour, les islamistes auraient détruit une centaine de sites religieux et historiques, musées et sites archéologiques, bibliothèques, sanctuaires, églises et mosquées, tombeaux, en Syrie et en Irak.
« A la demande de l’agence de presse américaine AP, le cabinet d’imagerie spatiale DigitalGlobe a pris des photos satellite du site. En les comparant avec des images antérieures, DigitalGlobe a pu identifier la date du «crime» : entre le 27 août et le 28 septembre 2014. Avant le 27 août, même sans toit, le monastère avait encore ses 26 chambres, son sanctuaire et sa chapelle. Un mois plus tard, «les murs de pierre ont été littéralement pulvérisés», constate pour AP le spécialiste en imagerie satellitaire Stephen Wood, PDG de l’analyse AllSource » rapporte le magazineGeopolis de FranceTV.info.
«Je ne peux pas décrire ma tristesse»
« L’édifice avait survécu à des siècles de catastrophes naturelles et humaines. Des générations de moines avaient prié dans sa chapelle à la lumière de la bougie. Sur la porte d’entrée, avaient été creusées les lettres grecques «chi» et «rho», représentant les deux premières lettres du nom du Christ dans l’alphabet grec » relève Le Figaro.
«Je ne peux pas décrire ma tristesse», a confié à l’AP (en anglais) le révérend Paul Thabit Habib, natif de Mossoul, depuis son exil dans la ville d’Erbil : «Notre histoire chrétienne à Mossoul est victime d’une barbarie jamais égalée. Nous voyons cela comme une tentative de nous expulser d’Irak et de nous éliminer de cette terre.»
De fait, les chrétiens d’Irak qui étaient environ 1,3 million, ne seraient plus que 300.000, selon les estimations des autorités ecclésiastiques. La présence des chrétiens en Irak remonte à plus de 2 000 ans.
Forum d’hiver en Belgique / Winter Forum in Belgium
Viens réveiller ou booster ta foi pour un week-end de feu ! Kom en boost je geloof tijdens dit vurige weekend ! Come and boost your faith for a great week-end !
Thème: « You raise me up. »
Du vendredi 19 – 19h00 au dimanche 21 février 2016 – 15h00 Vrijdag 19 – 19u tot zondag 21 februari – 15u00
En union avec le Forum d’Hiver de Paray-le-Monial ! In gebed met het Forum d’Hiver in Paray-le-Monial !
Un week-end 18-30 ans pour recharger tes batteries ! Rencontres, concerts, louange, prière, foi, nature, fun, walk & talk, amitiés.
Een weekend 18-30 jaar, om je batterijen weer volmaken ! Ontmoetingen, concerten, lofprijzing, gebed, geloof, natuur, fun, walk & talk, vriendschap.
Vendredi /vrijdag : veillée intro et concert-after met de groep CrossWind (publieksprijs / prix du public Festicert 2015) !
Le samedi soir / zaterdag avond: concert-louange-prière exceptionnel avec le groupe Alegria qui vient de France avec ses 15 musiciens et chanteurs ! Uitzonderlijke Concert-lofprijzing-avond met Alegria vanuit Parijs met 15 muzikanten en zangers.
Guests
Mgr Jean Kockerols, NL: Hulpbisschop voor het vicariaat Brussel, referent voor de (Franstalige) jongerenpastoraal FR : Evêque auxiliaire pour le vicariat de Bruxelles, référent pour la pastorale des jeunes.
Mgr Jean-Pierre Delville, NL: bisschop van het bisdom Luik, FR: évêque du diocèse de Liège past Professor of History at Université Catholique de Louvain
Carine Dequenne FR: célibataire pour le Royaume dans l’Emmanuel travaillant pour la Congrégation de la vie consacrée à Rome NL: single voor het Koninkrijk in de Emmanuel Gemeenschap, werkt voor de Congregatie van Gewijd Leven in Rome
Chanoine Olivier Bonnewijn, FR: fondateur des petits camps de Beauraing. Prêtre membre de la Communauté de l’Emmanuel et vicaire épiscopal à la formation du diocèse de Malines-Bruxelles. NL: oprichter van de kleine Beauraing campen, Priester van de Gemeenschap Emmanuel, bisschoppelijk vicaris voor kerkelijke opleiding en vorming in de bisdom Mechelen-Brussel.
Grégory Turpin FR: Sa carrière musicale et son engagement spirituel sont indissociables. NL: Zijn muzikale carrière en zijn spirituele commitment zijn onafscheidelijk.
ESM Emmanuel School of Mission FR: Une délégation de l’ESM Paray, composée de belges et néerlandais sera présente ! NL: Een delegatie van het ESM Paray, samengesteld uit Belgische en Nederlandse jongeren zullen aanwezig zijn!
Départs en voitures ou trains depuis Bruxelles, LLN, Namur, Liège ! Speciale bussen vanuit Nederland, Vlaanderen. Un bus spécial depuis Lille !
Organised by :
Emmanuel Nederland, Emmanuel Nord de la France, Emmanuel Vlaanderen et le réseau Emmanuel en Belgique : le Foyer Saint Paul de LLN, les paroisses Saint François de LLN, Saint-Nicolas de Namur, les groupes de louange et d’adoration Emmanuel Youth.
Prix:
Choisissez une des 7 formules (attention, formule 2 à prix réduit pour toute inscription avant le 30 janvier 2016 !!) Kies één van de 7 formules. (opgelet formule 2 is een verlaagde prijs voor alle inschrijvingen voor 30 januari 2016!)
1/ FR à tout le week-end – tarif normal (71 €) concert inclus (gratuit) NL het hele week-end (71€) met gratis popconcert inbegrepen
2/ FR à tout le week-end PRIX REDUIT (61€) pour toute inscription avant le 30 janvier 2016 – concert inclus (gratuit) NL het hele week-end met VERLAAGD TARIEF bij inschrijving voor 30 januari 2016 (61€) – gratis rock en popconcert inbegrepen
3/ FR à tout le week-end – tarif solidarité (75 €) – concert inclus (gratuit) NL het hele weekend – tarief van solidariteit (75€) – popconcert inbegrepen
4/ je suis du Groupe ALEGRIA et viens de France !
5/ ik ben van de Groep EMMANUEL NEDERLAND en schrijf mij in met een speciale korting: nl. 61 EUR voor inschrijving voor 31 Januari
6/ je suis du Groupe EMMANUEL JEUNES NORD de la France (Lille), je règle 40€ d’inscription ou 50€ à partir du 1er février au groupe de prière ou je contacte par mail groupeprierelille@gmail.com
7/ ik ben van de groep CROSSWINDS en kom met een speciale bus
Payments
Bank Belfius – Emmanuel Youth Belgium IBAN: BE26 0688 9419 4729 Code BIC Belfius Bank : GKCCBEBB
Muslims attacking Christians in Europe – A Disturbing Trend
The Observatory has noticed a concerning rise in cases of intolerance, discrimination, and violence against Christians, particularly among migrants and asylum seekers in Germany and Sweden.
According to Pastor Gottfried Martens of the Trinity Lutheran Church, “In German refugee camps we have a situation like in Iran. The people are here because of their beliefs and now they live in fear.”
This view is shared by the Abbot of the Russian Orthodox St. George’s monastery and member of the Integration Committee at the German Federal Chancellery, Father Daniel (Irbits): “Christian refugees from Syria, Eritrea and other countries are exposed to humiliation, manhunts and brutal harassment at the camps for refugees by Muslim neighbors. This also relates to the Yazidi religious minority. The cases when humiliation comes to injuries and threats of death are frequent”.
In this special issue, we present instances of this trend:
« Il faut retrouver une certaine virilité dans l’annonce de l’Évangile »
EXCLUSIF MAG - Fabrice Hadjadj est philosophe et directeur de l’Institut Philanthropos à Fribourg (1). Pour lui, l’extrémisme djihadiste qui sévit aujourd’hui est aussi le fruit du vide de l’Occident.
Les djihadistes qui partent en Syrie sont souvent très jeunes, radicalisés rapidement, ils ont échappé à toute surveillance parentale et policière. Pour autant, ils ont des profils variés : étudiants sans histoires, lycéennes amoureuses, délinquants de quartiers… Selon vous, y a-t-il un point commun entre tous ces jeunes gens ?
Le point commun, c’est qu’ils sont jeunes. Ils ont en eux les aspirations de la jeunesse, ses rêves, son effervescence, une certaine ingratitude à l’égard de ce qu’ont bâti leurs pères, mais aussi une énergie inaugurale, qui rouvre l’histoire là où leurs pères croyaient avoir tout planifié. La suite des générations ne se déploie pas selon un progrès linéaire, dans une continuité cumulative. Le fils ne reprend pas le fil où l’ont laissé ses parents. Non seulement parce qu’il doit tout réapprendre et réinterpréter, mais aussi parce qu’il possède une liberté critique qui le fait sortir de sa famille pour en fonder une autre : même s’il doit honorer son père et sa mère, il lui faut aussi quitter son père et sa mère…
Or, si le sens de la tradition permet d’équilibrer ce double mouvement, le modernisme multiplie et accélère les ruptures et les retours de balancier. Ce qui est intéressant, c’est que les jeunes qui, en France, sont tentés par le djihad (mais aussi par la réaction d’un terrorisme identitaire), viennent dans un temps où les soixante-huitards ont l’âge, sinon l’art, d’être grands-pères. Ils connaissent une pulsion révolutionnaire, veulent donner un coup de pied dans la termitière, comme en 1968, mais en même temps, ils sont à l’opposé de Mai 68 et du Charlie Hebdo de papy : ils se rebellent contre le libertarisme, le pacifisme, l’athéisme, ils ont envie d’avoir des repères clairs et d’établir un ordre moral rigide.
Cette tentation de la radicalité est-elle un effet de la crise économique et sociale ?
Cette fois, je dois d’abord critiquer les présupposés de votre question. Il me semble en premier lieu que la radicalité n’est pas une tentation, mais un devoir. Dans la mesure où elle consiste à aller à la racine des choses (radix, en latin) et à libérer toute la vitalité dont on est capable, la radicalité est bonne. Elle nous préserve des petits compromis incessants, de ce laisser-aller de feuille morte emportée à tout vent d’opinion. Mais on peut aussi réagir à cette mollesse en tombant dans le vice contraire : l’extrémisme – qui n’est pas la radicalité, et qui est mauvais, lui, parce qu’il prétend détenir une solution finale.
Par ailleurs, penser que le djihadisme procède simplement de la crise économique et sociale aboutit à une double méprise : d’une part, on oublie que le djihad a existé, en d’autres temps, comme une partie essentielle de l’islam ; d’autre part, on laisse croire que, si le système de valeurs technolibéral sortait de la crise, ce serait merveilleux. Or, il y a bien pire que la crise de ce système : ce serait sa réussite. Simone Weil dit que « l’enfer, c’est de se croire au paradis par erreur ».
Ces jeunes ne sont-ils pas de purs « produits » de la société dans laquelle ils ont grandi ? Qu’est-ce que cela dit de notre société ?
Ce serait une grave erreur, en effet, de croire que le djihadisme contemporain est la résurgence d’un obscurantisme prémoderne. Il s’agit au contraire d’un phénomène postmoderne, très conscient des impasses du progressisme. Il se situe donc en rupture, dénonçant l’individualisme et le vide religieux.
Mais il est aussi dans une continuité assez évidente : les jeunes se laissent embrigader par Internet et par des clips tournés comme une bande-annonce de jeu vidéo, avec une mission bien déterminée (établir le califat), comme dans World of Warcraft… Ce sont des rejetons de la société du spectacle (l’acte terroriste valant avant tout par son impact spectaculaire), des déracinés soumis à la logique de la mondialisation (car ils part ent à l’étranger et ne cherchent pas à défendre une famille ou une terre), des collaborateurs d’une puissance industrielle qui marche grâce au pétrole et au trafic d’armes…
Enfin, ils prétendent tout résoudre par des clics et passent assez facilement de la souris au détonateur. Ils sont en cela des produits de notre push-button society, pour reprendre une expression du philosophe Günther Anders. Par-delà leur jeunesse, ils sont possédés par cette impatience que génère le dispositif technologique ambiant. Impatience qui est toujours complice de la destruction : « Il faut des mois et des mois pour pousser une moisson, dit Péguy. Et il ne faut qu’un briquet pour flamber une moisson. Il faut des années et des années pour faire pousser un homme. Et il suffit d’un coup pour tuer un homme. Un coup de sabre, et ça y est. »
Les jeunes attirés par le djihadisme contemporain sont des déracinés de la mondialisation.
Que recherchent les jeunes aujourd’hui qu’ils ne trouvent pas en France et de manière générale ?
Un récit, une épopée, quelque chose qui fasse sens, c’est-à-dire pour quoi l’on peut vivre et mourir. Car le bonheur que nous recherchons profondément n’est pas dans le bien-être ni le confort, mais dans la générosité jusqu’au sacrifice. Le confort consumériste ne se maintient d’ailleurs que parce qu’il ne cesse de nous vendre des séries pleines d’actions aventureuses, qui fonctionnent comme des exutoires.
Si nous sommes vivants, c’est pour vivre à fond. Qu’est-ce que cela veut dire ? Donner la vie et donner sa vie. Qu’on néglige cela, qui est l’aventure de la lumière, et l’on bascule aisément dans sa parodie absurde, qui est le déchaînement des ténèbres : on donne la mort et on se donne la mort.
Comment agir concrètement, sur le terrain de l’éducation, pour enrayer ce phénomène ?
L’éducation telle qu’elle est conçue dans notre pays ne peut plus rien. Ce n’est pas à coup de laïcisme, de civisme, de charte pour les « valeurs républicaines » que l’on arrivera à quelque chose. D’autant plus que le système éducatif n’est généralement qu’une sorte de garderie ou d’antichambre pour le marché du travail et l’ANPE.
Du reste, à quoi sert d’avoir une tête bien pleine, à l’heure de Wikipedia ? Ce que cherche un jeune avant tout, ce n’est pas de l’instruction, mais une vocation ; ce n’est pas une orientation professionnelle, mais une espérance.
Quelles réponses l’Église catholique peut-elle apporter à ces jeunes qui se réfugient dans l’islam – et à la jeunesse en recherche de repères, plus largement ?
Les réponses, ou plutôt les appels… À nouveau, il s’agit d’entendre un appel plus que d’avoir des réponses… Et celui-ci se trouve dans les deux grands textes du pape François, Evangelii gaudium et Laudato si.
Le premier souligne que ni l’évangélisation ni la sainteté ne sont des spécialités. Si un dessein de la Providence vous fait naître dans cette époque et dans ce pays, c’est que vous y avez une mission, c’est que vous êtes une mission divine à travers vos limites et vos faiblesses. Mission impossible, sans doute, mais l’ange répond à Marie : Rien n’est impossible à Dieu…
Le second texte, qui porte sur l’écologie intégrale, nous invite à lutter contre le « paradigme techno-économique » et à réinventer des petites communautés de labeur et de louange, qui, en retrouvant la proximité avec l’autre et le contact avec la terre, peuvent à nouveau nous ouvrir au Ciel.
Pourquoi les catholiques ne sont-ils pas bien plus présents et actifs auprès de ces jeunes que ne le sont les musulmans et les évangéliques, depuis beaucoup plus longtemps ?
Les catholiques de France ont trop été sur la défensive, et ils ont beaucoup pratiqué l’autocensure. Ce permanent profil bas vient, me semble-t-il, d’un côté, de la mystique du levain dans la pâte, qui aurait oublié la lampe qu’on ne doit pas mettre sous le boisseau ; de l’autre, d’une sorte de honte à l’égard d’un passé marqué par des échecs et des compromissions – ce qui ne nous fait que mieux entrer dans la compromission présente.
Je crois qu’il faut retrouver une certaine virilité dans l’annonce de l’Évangile. Le Christ est l’Agneau immolé, mais il est aussi le Lion de Juda. Le chrétien est le frère universel, mais il est aussi le bon soldat de Jésus (2 Tm 2, 3). Et saint Thomas d’Aquin rappelle que l’humilité doit nous conduire à la magnanimité, cette grandeur d’âme qui nous fait tendre vers les choses grandes et ardues, parce que c’est cela qui est digne d’un fils de Dieu.
4 pages d'enquête sur un phénomène en expansion, l'augmentation du nombre de jeunes Français convertis à l'islam, et les réponses que les catholiques peuvent y apporter;
le témoignage d'une mère d'une jeune fille partie en Syrie : De la France à la Syrie : l’embrigadement de Léa, 16 ans.
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(1) L’Institut Philanthropos accueille chaque année une cinquantaine de jeunes entre 18 et 35 ans pour les former à la philosophie, à la théologie et aux arts (notamment le théâtre) dans le cadre d’une vie fraternelle et spirituelle.www.philanthropos.org
Nous avons tous entendu ces histoires de paternité autoritaire de jadis et vu ces vieilles photos 1900 où domine le père debout à la droite de sa nombreuse progéniture sagement assise autour de la mère de famille. Aujourd’hui le stéréotype s’est inversé mais, comme la nature a horreur du vide, l’adolescence se prolonge à la recherche, avouée ou non, de la terre natale et du père disparus. L'homme moderne: un cosmopolite apatride? (JPSC). Editorial d’Aymeric Pourbaix dans « Famille chrétienne » :
« Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de «pères» qui s’adressent à l’âme.
Pourquoi le débat sur la nationalité, malgré son importance symbolique, s’est-il embourbé dans les querelles partisanes et les calculs politiques ? C’est que la nation elle-même a été au préalable vidée de sa substance, de sa réalité concrète. Par l’anémie de l’enseignement de l’Histoire, par la disparition du roman national. Et aussi, sur le plan psychologique, par la constante discrimination des pères, comme en témoigne la quasi-disparition du terme de « patrie », la terre des pères.
Dans la culture classique, c’est le père qui nommait l’enfant et lui transmettait l’héritage, par l’imposition du nom de famille. Depuis la loi Taubira de 2002, ce lien n’est plus automatique, fragilisant la transmission des générations. Dans le même temps, médias et responsables ne cessent de nous culpabiliser pour les crimes commis par nos pères des siècles passés, dans une repentance sans pardon ni rémission. L’homme blanc, chrétien, serait coupable, forcément coupable. Dans les familles, le père, c’est structurant, et son absence crée un vide que rien ne remplace. Le journal britannique The Guardian a ainsi calculé que, pour une heure avec son père, un garçon en passe vingt-deux devant son écran : qui est alors l’éducateur, et avec quelles conséquences en termes d’immaturité ? Aux États-Unis, on estime qu’un tiers des garçons a été élevé dans un foyer dont le père est absent. Soit trois fois plus qu’en 1971.
Blessure secrète de nos sociétés, et qui reste tapie faute de pouvoir se dire. « Ne sommes-nous pas anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants? », interrogeait le pape François en audience générale le 24 juin dernier. Blessures qui sont souvent confondues avec des troubles comportementaux, et compensées, ajoutait le Souverain pontife, par des cadeaux ou des friandises…
L’urgence commande ainsi de sortir d’une vague sentimentalité, identifiée à tort à la tendresse, pour éduquer véritablement à la vie de l’esprit, au goût des choses d’en haut, à la beauté. Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de « pères » qui s’adressent à l’âme des enfants, non pour les dresser comme pour des animaux, mais pour les faire grandir – selon le sens du mot autorité – et aspirer au meilleur.
Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de «pères» qui s’adressent à l’âme.
L’écrivain Romain Rolland, par ailleurs contestable dans ses choix, a eu cette intuition très actuelle, dans une société de consommateurs interchangeables, sans véritable personnalité : «De libres âmes, de fermes caractères, c’est ce dont le monde manque le plus aujourd’hui […] Osez vous détacher du troupeau!»
Cela implique d’avoir le courage d’aller à contre-courant, de cultiver la vertu – car le bien n’est pas toujours ce qui plaît – pour former des caractères inspirés par le Christ et l’Évangile. Construire l’homme adulte et le chrétien convaincu de la vérité de sa foi : voilà ce qui sera le plus utile à la France de demain.
L'EI détient quelque 3500 personnes en esclavage en Irak, selon l'ONU
Les Nations unies estiment à 3500 le nombre de personnes actuellement détenues en esclavage par des membres du groupe armé État islamique (EI), selon un rapport dévoilé mardi à Genève.
« Ceux qui sont ainsi détenus sont essentiellement des femmes et des enfants, issus en premier lieu de la communauté des yézidis, mais aussi d'autres minorités ethniques et religieuses », peut-on y lire.
Le rapport, préparé par la Mission d'assistance des Nations unies pour l'Irak (MANUI) et le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, qualifie également de stupéfiantes les violences qui ravagent le pays.
Depuis moins de deux ans, plus de 18 800 civils ont perdu la vie en raison de multiples violences. On a tiré sur certains à bout portant, tandis que d'autres ont été tués en étant décapités, brûlés vifs ou jetés du haut d'immeubles.
Selon l'ONU, il s'agirait d'opposants à l'idéologie de l'EI, de personnes affiliées au gouvernement, telles que des policiers ou des combattants des forces de sécurité, des médecins, des journalistes ou des leaders religieux.
Près de 36 500 autres personnes ont également été blessées, et 3,2 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis janvier 2014, dont plus d'un million d'enfants.
Un génocide évoqué, des fosses communes découvertes
L'ONU affirme que les atteintes de l'EI aux droits de la personne et au droit humanitaire sont faites de « façon systématique et massive ».
« Ces actes pourraient, dans certains cas, équivaloir à des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et peut-être à un génocide. »— Rapport de l'ONU sur la situation en Irak
Les opérations des forces progouvernement sont également montrées du doigt par le rapport. Selon l'ONU, les précautions pour protéger les populations civiles ne sont pas suffisantes, et certains membres de l'EI auraient été la cible d'assassinats et d'enlèvements illégaux.
Par ailleurs, le rapport fait état de la découverte de fosses communes, certaines trouvées sur le territoire contrôlé par l'EI, d'autres qui remonteraient au règne de Saddam Hussein.
L'une de ces fosses communes contiendrait les corps de 377 personnes, y compris des femmes et des enfants. Elles auraient été tuées en 1991 durant l'insurrection qui s'est organisée contre l'ancien président irakien.
Un an et demi de régime de l'EI
Les djihadistes du groupe armé État islamique ont envahi le nord et l'ouest de l'Irak à l'été de 2014, plongeant le pays dans sa pire crise politique et de sécurité depuis le retrait des troupes américaines en 2011.
ASIE/INDE - Plus de 200 épisodes de violence antichrétienne selon le rapport du Catholic Secular Forum
New Delhi (Agence Fides) – En 2015, ont été recensés plus de 200 incidents vérifiés de violence antichrétienne. Sept pasteurs protestants et un laïc ont été tués alors que les victimes de la violence dans son ensemble sont au nombre de quelques 8.000, y compris des femmes et des enfants. De nombreuses églises ont été dévastées. Telles sont les données diffusées par le rapport India Christian Persecution publié par le Catholic Secular Forum (CSF), organisation de la société civile indienne, parvenu à l’Agence Fides. Selon le document, qui analyse la violence antichrétienne en Inde en 2015, les auteurs des violences sont des groupes et des formations extrémistes et fanatiques hindouistes, qui promeuvent l’idéologie de l’Hindutva, qui voudrait éliminer de l’Inde les croyants des religions non hindoues. Ces groupes sont hostiles aux minorités religieuses musulmanes et chrétiennes et diffusent des campagnes de haine et de diffamation qui génèrent ensuite des actes de violence concrets.
Selon le rapport, l’Etat du Maharashtra est celui dans lequel l’idéologie en question est la plus répandue alors que le Madhya Pradesh est en tête de liste en ce qui concerne le nombre d’épisodes de violences antichrétiennes. Suivent le Tamil Nadu, le Jharkhand, le Chhattisgarh, l’Haryana, l’Orisha et le Rajasthan, la liste comprenant 23 Etats de l’Union indienne.
Le rapport note que l’une des principales accusations faites aux chrétiens est celle de convertir de manière forcée et en ayant recours à des moyens frauduleux. C’est pourquoi, le gouvernement du Madhya Pradesh a modifié la loi anti-conversion, en renforçant les peines prévues dans ce cadre. Le laïc catholique Joseph Dias, responsable du CSF, remarque que « la conversion forcée n’est en aucun cas partie intégrante de l’horizon de la foi chrétienne. Il s’agit seulement de conserver la liberté de conscience et de religion prévues par la Constitution ».
Ont en revanche augmenté les cérémonies de reconversion organisées par les groupes extrémistes hindous dans de nombreux Etats indiens, dans le cadre desquels les dalits et membres des tribus sont « reconduits » en masse du Christianisme à l’hindouisme.
Parmi les groupes fauteurs de violence, s’est consolidé en 2015, le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), lequel a « renforcé sa prise sur le système politique du pays » remarque le document. Le RSS compte aujourd’hui plus de 15 millions de militants répartis en plus de 50.000 cellules locales et dispose également de membres parmi la police, dans la magistrature et l’administration de l’Etat. Enfin, le rapport remarque qu’au niveau institutionnel également, l’Inde ne renouvelle pas le permis de séjour dans le pays à des missionnaires, des religieux et des religieuses qui oeuvrent de manière stable aux côtés des pauvres et des marginalisés. (PA) (Agence Fides 19/01/2016)
De www.radinrue.com (19.1.2016) (Karl Mègue, envoyé spécial à Strasbourg):
Face à l’UE, Beata Szydło a démonté les attaques orchestrées à l’encontre de la Pologne
Le débat sur la Pologne, laisse à douter de la sincérité des groupes qui l’ont orchestré, ces derniers demeurant porteurs soit d’intérêts allemands, soit de convictions politiques reposant sur des doctrines gauchistes et communistes, qui voient là une bonne occasion de régler des comptes à la « Pologne Catholique »... Acceptant toutefois le débat, la Première Ministre polonaise, Beata Szydło, a tenu un discours posé, clair et qui démontre combien certains partis d’opposition manipulent avec leurs amis de l’UE les opinions pour déballer sur la scène internationale des conflits purement politiques internes à la Pologne et qui pour arriver à leurs fins n’hésitent pas à falsifier les réalités.
Une critique de l’art contemporain (Aude de Kerros)
INTERVIEW D’AUDE DE KERROS (Le Figaro) – L’artiste et essayiste critique les dérives du conceptualisme qui enferment la création dans la doxa gauchiste et transforment les œuvres en produit financier.
Parallèlement à son œuvre d’artiste, peintre et graveur, Aude de Kerros mène une réflexion de fond sur l’Art contemporain, qui s’est traduite dans plusieurs essais (*). Son nouvel opus, L’Imposture de l’Art contemporain, une utopie financière, aux Éditions Eyrolles, est une synthèse éclairante: à la fois histoire de l’art, enquête politico-économique très documentée et réflexion critique voire polémique sur le «sens et destin» de l’art, pour reprendre un titre célèbre de son maître René Huyghe.
Le FIGARO. – On entend logiquement l’expression «Art contemporain» comme l’art d’aujourd’hui, et vous en montrez l’équivoque. D’une part, elle désigne une forme de création spécifique, qui est loin d’être la seule chez les artistes vivants. D’autre part, elle joue sur le prestige du mot «art», qui évoque une longue et haute histoire de l’esprit humain, alors que son propos est justement d’en prendre le contre-pied.
Aude DE KERROS. – Oui, l’imposture est d’abord sémantique. Depuis les premières peintures rupestres, l’art pictural est un langage non verbal qui délivre un sens grâce à la forme. Il est lié à la condition humaine, il en exprime toutes les contradictions, explore le visible comme l’invisible, les choses les plus interdites et les plus indicibles. Il signifie un rapport au monde et révèle la réalité en la métamorphosant par les formes, qui sont inépuisables parce qu’elles sont le fruit de l’imagination et de la pensée d’un artiste toujours singulier, même si chacun est évidemment tributaire de la civilisation à laquelle il appartient. Or, le courant conceptuel qui a pris dans les années 1970 la dénomination d’«Art contemporain» se définit lui-même comme l’inverse de l’art, dont il fait la critique radicale, et il parle un autre langage, issu de la sociologie et plus tard du marketing. Il se fonde sur la célèbre formule de Marcel Duchamp: «Est de l’art ce que l’artiste déclare tel.» Ce que les institutions définissent ainsi, ajoutera plus tard le philosophe Arthur Danto. En conséquence, n’importe quoi peut devenir de l’art, à l’exception du grand art, qui suppose un savoir, un talent, une excellence.
Cette «déclaration d’art» est d’abord une posture intellectuelle. À quel moment la posture devient-elle imposture?
Les artistes conceptuels appliquent un processus provocateur qui est un peu l’équivalent de la philosophie cynique: une transgression qui oblige celui qui regarde à se poser des questions. Je suis tout à fait pour cette position. Elle a toujours existé, chez les Grecs, où Dionysos répond à Apollon, chez les Romains avec les saturnales, dans le dadaïsme des années 1920… Mettre les choses cul par-dessus tête empêche le totalitarisme, éternelle tentation des intellectuels. Le paradoxe est que, justement, l’Art contemporain est devenu un dogmatisme totalitaire. Au départ, le conceptualisme a été une avant-garde parmi d’autres. Andy Warhol l’orientera vers le produit marketing fabriqué en série, adapté à la société de consommation mondialisée. Quand il meurt, en 1987, sa «révolution commerciale de l’art» est réalisée. Puis, à la fin des années 1990, de marchandise industrielle l’Art contemporain est devenu produit financier dérivé haut de gamme, qui fabrique sa valeur et sa cote en circuit fermé, sans les régulations qui régissent par ailleurs ces marchés.
Vous analysez très précisément ces mécanismes financiers. Mais intellectuellement, spirituellement, quelle est la nature de la domination de l’Art contemporain? D’où lui vient son côté totalitaire?
C’est la résultante d’évolutions politiques et intellectuelles complexes. Il faut remonter au constructivisme de la révolution bolchevique de 1917: «Créer, c’est détruire», telle était la doxa. Le devoir du révolutionnaire était de faire table rase du savoir et de l’art «bourgeois» pour construire une humanité nouvelle. Staline a réservé cette fonction de sape aux agents d’influence sur les fronts extérieurs à l’URSS, imposant chez lui un art plus «positif». Le nihilisme intellectuel a ainsi continué sa route en Occident, repris par certaines avant-gardes. Moscou était en avance sur l’Amérique, qui a pris le relais, en 1947, pour étendre son impérialisme politique puis commercial par l’influence culturelle. En France, parallèlement à l’emprise américaine, qui va déplacer le centre de l’art de Paris à New York, l’avant-garde conceptuelle a, autour de 1968, une tonalité politique gauchiste. Jusqu’aux années 1980, tous les courants, toutes les polarités artistiques coexistent. Tout le monde se dispute et discute.
Que s’est-il passé alors?
Quand on se place dans la grande histoire, la ressemblance est frappante entre la France et l’Union soviétique. Au temps de la NEP, il y avait trois courants: le constructivisme, l’académisme et les artistes autonomes. En 1932, Staline choisit un style unique, l’académisme, qui deviendra le réalisme socialiste, et qui a un organe officiel, l’Union des artistes. Il s’est passé la même chose en France en 1983, quand Jack Lang a créé plusieurs institutions encadrant complètement la vie artistique, et un nouveau corps de fonctionnaires, les inspecteurs de la création. À partir de là, un seul courant devient officiel: le conceptualisme. Il est le seul visible, subventionné, enseigné, médiatisé. Le monde artistique a été cassé, coupé en deux: les «officiels» et les «clandestins».
Cette institutionnalisation semble étrange dans le domaine artistique, où la liberté et l’insolence ont leurs droits contre l’État. Vous rappelez l’épisode du «Salon des refusés», en 1863. Napoléon III l’a accepté «pour laisser le public juge». Comment est-on arrivé aujourd’hui à un tel dirigisme?
Par une révolution de type bolchevique, quoique non sanglante. La bureaucratie a mis en œuvre le principe «bienfaiteur» de la table rase en imposant des fonctionnaires sans formation artistique. Le choix du conceptualisme permet à tout le monde d’être artiste. Il n’est plus besoin de talent ou de savoir-faire, de culture. On est passé d’un pays de grande liberté où toutes les tendances de l’art et de la pensée étaient présentes, à un système où la pensée publique est contrôlée. Les comportements libertaires privés sont encouragés, mais il y a un encadrement fort des lettres et des arts.
Et personne pour s’en formaliser?
En quarante ans, les contre-pouvoirs se sont noyés dans un discours commun informe, et la légitimité de l’intellectuel ou de l’artiste autonome a disparu. Sa voix ne porte plus quand elle parle le langage de l’art, qui s’adresse à l’imagination, à la mémoire, au cœur. L’Art contemporain procède par choc, par transgression, par sidération, par intimidation. La liberté n’a pas de place ici, parce que la racine de la pensée est la sociologie, qui ne croit qu’aux déterminismes collectifs et aux forces de pouvoir. L’œuvre n’a aucune valeur intrinsèque, mais elle tire de sa visibilité comme «événement», de son positionnement marketing, une valeur financière et, bizarrement, une autorité morale. Autrefois, quand on entrait dans le monde de l’art, on sortait de la morale… Mais l’Art contemporain se veut vertueux. Il n’est pas fondé sur l’esthétique mais sur une morale des idées. Tout dissident est l’incarnation de l’esprit du mal: un fasciste. C’est pourquoi, depuis trois décennies, il n’y a pas de débat public sur l’art. Mais les choses commencent à changer, il y a aujourd’hui une contestation massive, grâce aux réseaux sociaux. Reste à montrer qu’il existe d’autres formes d’art.
(*) Notamment « L’Art caché: les dissidents de l’Art contemporain » (Éditions Eyrolles) et « Sacré Art contemporain : évêques, inspecteurs et commissaires » (Éditions Jean Cyrille Godefroy).
L’ « IDÉOLOGIE TRANSHUMANISTE », NOUVEAU NOM DE L’EUGÉNISME ?
Jean François Mattei, membre de l’Institut et de l’Académie nationale de médecine, signe une tribune dans la Croix dans laquelle il explique le lien entre eugénisme et transhumanisme.
« De tout temps l’homme s’est efforcé d’améliorer la qualité de l’espèce humaine. Soit en recourant à une procréation dirigée, soit en supprimant les sujets porteurs de handicaps ou maladies ». Dressant un bref historique des idéologies eugénistes, Jean François Mattei met en lumière le fait qu’il n’y a qu’un pas entre « le contrôle de natalité » et « l’élimination des personnes considérées comme indésirables ». Il constate qu’après la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948,« l’idéal eugéniste demeure profondément ancré dans l’esprit humain ».
Aujourd’hui, « la question revient en force sous la forme d’un eugénisme médical à visage compassionnel avec un diagnostic prénatal qui prend le chemin d’une sélection à grande échelle des enfants à naître ». Il dénonce alors « l’idéologie transhumaniste qui, sous de nouveaux habits, se substitue à l’eugénisme classique de mauvaise réputation ».
Certes, « la science continue d’avancer », les performances des techniques génétiques en sont un exemple. « Mais qu’en est il des consciences ? »
Sources: La Croix, 19/01/2016, (Jean François Mattei)
2015 en France : moins de naissances et plus de décès
Avec 19.000 naissances en moins et 600.000 décès, nombre inégalé depuis la Seconde Guerre mondiale, l’année 2015 s’est montrée particulièrement néfaste pour la France. Avec 800.000 bébés, elle a aussi été l’année la plus faible pour la natalité française depuis 1999, où l’on a compté 775.800 nouveau-nés. Une baisse jugée toutefois relative par l’INSEE, même si le taux de fécondité est passé en dessous de la barre symbolique de deux enfants par femme. On observe des mères toujours plus âgées, avec une moyenne de 30,4 ans. On remarque des possibles effets de la crise économique et des « coups de rabot » répétés du gouvernement dans la politique familiale.
Quant à la surmortalité, elle paraît due à trois phénomènes, un épisode grippal très long les trois premiers mois de l’année, responsable à lui seul de la mort de 24.000 personnes, surtout âgées, la canicule prolongée de l’été qui aurait causé – au moins – 2000 décès, et le refroidissement qui a suivi cet épisode au début de l’automne, en octobre.
Fait impressionnant, l’espérance de vie a reculé, avec une baisse de 0,4 an pour les femmes et de 0,3 an pour les hommes par rapport à 2014 : en 2015, sur le plan statistique, une femme a une espérance de vie de 85 ans et un homme de 78,9 ans.
Globalement, la population française a augmenté de 247.000 personnes au 1er janvier 2016, soit une progression de 0,4%, ce qui correspond à un solde naturel de 200.000, qui est le plus bas enregistré depuis 1976.
C’est le moment que le gouvernement a choisi pour annoncer qu’il souhaitait rembourser à 100% tous les examens liés à l’avortement… Triste détermination.