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Actualité - Page 1623

  • Dix-huit mois de prison pour Paolo Gabriele

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    Paolo Gabriele, le majordome du pape qui lui a dérobé de nombreux documents, y compris des documents très confidentiels concernant la santé du souverain pontife, a été condamné ce matin à trois ans de prison qui ont été ramenés à une peine effective de dix-huit mois. Il est même question que cet homme qui prétend avoir agi "par amour de l'Eglise" soit grâcié par Benoît XVI.

    La presse se montre singulièrement indulgente à l'égard d'un collaborateur qui a gravement trompé la confiance du pape et qui a fourni des documents à un (ou des ?) journaliste(s) qui en a (ont) fait usage pour publier de prétendues "révélations". Dans le contexte actuel de "cathophobie" généralisée, on ne s'étonne pas que de telles pratiques aient été utilisées sans vergogne pour éclabousser l'Eglise, et que le principal bénéficiaire de ces "fuites" n'ait pas encore été prié de s'expliquer devant la justice pour recel (et exploitation) de documents volés. 

    Voir : http://benoit-et-moi.fr

  • "Ainsi soient-ils" ou quand la provoc d'Arte fait pschit

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    Critique de cette série télévisée sur "PadreBlog"

    "Une immersion inédite dans les couloirs de l’Eglise : c’est ainsi qu’Arte présente « Ainsi soient-ils », la série qui sort ce 11 octobre.

    Faut-il craindre le pire ? Nous avons visionné pour vous les huit épisodes.

    Les affiches sont partout ou presque : orchestrée par une agence de publicité parisienne, la promotion d’Ainsi soient-ils a fait le choix de la provocation. Les visuels sont sans ambiguïté : une aube, un calice, mais aussi des mains tatouées, une liasse de billets de banque, une main de femme enserrant la taille. C’est le cocktail classique violence/pouvoir/sexe.

    Les slogans sont accrocheurs : « Dieu reconnaîtra les siens » ; « vous pouvez faire une croix sur vos jeudis soirs ». Bref, après Golgota Picnic et Piss Christ, on imagine une énième tentative pour salir et choquer.

    Caricatures, grisaille et tristesse

    Si la réalisation est soignée et les acteurs crédibles (Michel Duchaussoy en cardinal autoritaire et imbu de sa personne est même assez fascinant), on n’y retrouve rien ou pas grand chose de la vraie vie du séminaire. Quel curieux lieu que ce « séminaire des capucins » où les candidats au sacerdoce n’ont ni cours, ni exposés, ni examens, ni mémoires à rendre, ni recherches en bibliothèque ! ...

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  • Repenser la notion de "famille" ?

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    "En plein débat sur la famille (en France), Anne Josnin et François-Xavier Huard, de la Fraternité des Chrétiens indignés, nous proposent (sous le titre "Vous avez dit "famille traditionnelle") leurs réflexions sur l’urgence qu’il y a à repenser la notion même de famille aujourd’hui." 

    Le débat qui occupe en ce moment nos concitoyens porte sur la famille, telle que nous la voyons aujourd’hui. Il est de bon ton dans nos milieux de s’en référer comme à un mantra à la « famille traditionnelle ». Encore faudrait-il savoir ce qu’on entend par là. La famille de l’Antiquité était cellule économique et éducative autant que cellule reproductive et consommatrice, et par le chef de famille, membre de sa corporation, siégeant au conseil de village, etc, acteur politique. C’est ainsi que le bœuf, ou mieux l’esclave, selon Aristote, en faisaient partie : ils partageaient la pitance et la chaleur du foyer. Ce qui caractérise la famille d’alors, c’est donc à la fois qu’elle a toutes les prérogatives de la société, en « mini », et ceci peut-être regretté, oui, mais aussi qu’elle se fonde sur l’inégalité des rapports, homme-femme d’une part, maître –esclave de l’autre, avec un droit de vie ou de mort sur l’enfant comme sur l’esclave : on retrouve donc au cœur de la famille la violence constitutive des mœurs de l’Antiquité. On voit donc que si elle peut nous être source d’inspiration, en aucun cas elle ne peut servir de modèle pour aujourd’hui.

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  • Une tentative au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU pour créer un droit à l'avortement

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    Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, de son siège genevois, est passé près d’affirmer que l’avortement est un droit de l’homme. Il a en effet passé une résolution cautionnant de nouvelles lignes directrices sur la mortalité maternelle. Or ces lignes directrices ont été rédigées en collaboration avec des militants de l’avortement, et reflètent des opinions qui ont été rejetées par les Etats membres à l’Assemblée Générale de l’ONU.

    Cette résolution, qui bénéficie du soutien de la Nouvelle Zélande, du Burkina Faso, de la Colombie, consacre une « orientation technique » du Haut Commissaire de l’Onu pour les droits de l’homme qui inclut l’avortement aux termes de « droit à la santé sexuelle et reproductive ».

    Alors que la résolution a été adoptée sans vote, 20 des 47 membres du Conseil ont soumis un mémorandum d’opposition destiné à accompagner le projet de résolution lorsque l’Assemblée Générale de l’ONU en fera l’examen ce mois-ci. Les opposants ont objecté au fait que « tout le texte [de la résolution] vise à faire diffuser et appliquer un document jamais négocié entre les Etats, dont l’utilité n’a pas fait l’objet d’un examen [approfondi] », et qui promeut de nouveaux droits non définis dans les déclarations et instruments internationaux [de protection] des droits de l’homme existants, en particulier la référence aux « droits à la santé sexuelle et reproductive ».

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  • Le conseil de l’Onu pour les droits de l’homme proclame son attachement aux valeurs traditionnelles

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    Du Friday Fax, de Stefano Gennarini :

    Les délégations diplomatiques des pays européens et des Etats-Unis ont essuyé une défaite lorsque, la semaine dernière, le Conseil des droits de l’homme adoptait une résolution réaffirmant l’existence d’un lien positif entre valeurs traditionnelles et droits de l’homme. Les délégations européennes et américaines, voient dans la tradition une menace pour les femmes, et les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transsexuelles.

    Cette résolution sur les valeurs traditionnelles est la troisième depuis 2009. La Russie pu faire passer cette résolution malgré les tentatives des autres Etats membres de faire échec à l’initiative.

    La résolution actuelle, soumise par la Russie et rédigée en collaboration avec plus de 60 Etats (tous n’étant pas membres du Conseil), affirme que les valeurs traditionnelles sont communes à l’humanité entière et jouent un rôle positif dans la promotion et la protection des droits de l’homme. Elle énonce que « une meilleure compréhension et appréciation des valeurs traditionnelles partagées par l’humanité entière et incarnées dans les instruments universaux des droits de l’homme contribue à la promotion et à la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans le monde entier ».

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  • 262 évêques participeront au Synode sur la nouvelle évangélisation

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    Le synode s'ouvre demain. C'est un évènement de toute première importance. Qui ne ressent chaque jour les progrès de la désertification spirituelle de notre société ? Au point, parfois, d'être tenté par la désespérance. Nous serons donc extrêmement attentifs au déroulement de ces assises romaines dont nous attendons des signaux très forts.

    Selon ZENIT.org, "le nombre des pères synodaux participant à l’assemblée générale ordinaire du synode des évêques sur la Nouvelle évangélisation sera de 262 : « le chiffre le plus élevé de l’histoire des synodes », a expliqué Mgr Eterovic. Il a aussi souligné que la source du synode c’est la prière : une chapelle a été installée près de la salle du synode, quatre grandes assemblées eucharistiques et la liturgie des heures rythmeront les travaux.

    Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode des évêques, a en effet présenté le prochain synode (7-28 octobre) lors d’une rencontre avec la presse, au Vatican, ce vendredi matin, 5 octobre.

    Ces membres du synode sont 103 d’Europe, 63 d’Amérique, 50 d’Afrique, 39 d’Asie, et 7 de l’Océanie. La majorité des pères synodaux (soit 182) a été élue, 172 par les Conférences épiscopales et 10 par l’Union des supérieurs généraux ; 3 ont été désignés par les Eglises orientales catholiques sui iuris ; 37 y participent d’office ; 40 ont été nommés par Benoît XVI.

    Présentation du synode par Mgr Nikola Eterovic :

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  • Belgique : des avortements plus nombreux, et plus que ne le disent les rapports...

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    L'Institut Européen de Bioéthique analyse le Rapport 2010-2011 de la Commission d’évaluation avortement

    Ci-dessous, les chiffres officiels[1]révélés dans ce 12e Rapport de la Commission d’évaluation de la loi dépénalisant l’interruption de grossesse.

    2006 : 17.640 2009 : 18.870
    2007 : 18.033 2010 : 19.095
    2008 : 18.595 2011 : 19.578

     Soit une augmentation de 1.938 interruptions volontaires de grossesse en 5 ans.
     
    Quelques traits pour l’année 2011

    Comme dans les précédents rapports, près de 42% des femmes ayant recours à l’avortement n’utilisaient pas de moyen de contraception pendant le mois qui a précédé la grossesse. Parmi les femmes qui utilisaient un moyen de contraception (principalement la pilule et le préservatif), 33% disent l’avoir employé de façon incorrecte, et 16 % affirment que la méthode a été inefficace.
     
    L’âge moyen des femmes ayant recours à l’avortement reste de 27 ans.

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  • Jean d'Avila et Hildegarde de Bingen, docteurs de l'Eglise

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    Le dimanche 27 mai dernier, lors du Regina Coeli, Benoît XVI a annoncé qu’il proclamera sainte Hildegarde de Bingen (1089-1179) docteur de l’Eglise, le 7 octobre 2012, en même temps que saint Jean d’Avila. (cfr ZENIT.org)

    Sainte Hildegarde sera la quatrième femme à être proclamée docteur de l’Eglise, après sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d’Avila et sainte Thérèse de Lisieux.

    « Je suis heureux d’annoncer que le 7 octobre prochain, au commencement de l’Assemblée ordinaire du synode des évêques, je proclamerai saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen docteurs de l’Eglise universelle », a déclaré Benoît XVI sous les applaudissements.

    « Hildegarde, a ajouté Benoît XVI, fut une moniale bénédictine au cœur de l’Allemagne médiévale, authentique maîtresse en théologie et grande experte des sciences naturelles et de la musique ».

    Pour le pape, la « sainteté de la vie et la profondeur de la doctrine » de Jean d’Avila et Hildegarde les rendent « toujours actuels »: par l’Esprit-Saint, ils sont témoins d’une « expérience de compréhension pénétrante de la révélation divine » et d’un « dialogue intelligent avec le monde ».

    Ces deux expériences, a précisé Benoît XVI, « constituent l’horizon permanent de la vie et de l’action de l’Eglise ». C’est pourquoi « ces deux figures de saints et docteurs sont d’une importance et d’une actualité majeures ».

    Benoît XVI a récemment étendu à toute l’Eglise le culte rendu à sainte Hildegarde (cf Zenit du 10 mai 2012), reconnaissant ainsi la tradition multiséculaire qui avait inscrit la mystique rhénane au martyrologe romain, sans même que son procès de canonisation n’ait abouti. Sainte Hildegarde de Bingen est fêtée le 17 septembre.

    Avec Hildegarde de Bingen et Jean d’Avila, les docteurs de l’Eglise seront au nombre de 35.

    A propos de Hildegarde de Bingen, la philosophe Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz insiste sur sa prise en compte de la nature et de la corporéité.

    Aujourd’hui, cette sainte bénédictine, qui sera déclarée docteur de l’Eglise dimanche prochain, 7 octobre, par Benoît XVI, à Rome, trouve « un surprenant large écho parmi nous grâce à la «médecine verte alternative » » constate Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz.

    « Beaucoup admirent l’amie de la nature, la poétesse, la musicienne », poursuit-elle, mais le « noyau central » d’Hildegarde est « la science joyeuse » (laeta scientia) d’une théologie de la création.

    Dans la pensée d’Hildegarde, commente la philosophe, « Dieu a mis toutes les créatures dans le filet de l’amitié, surtout dans l’amitié avec l’homme » : ainsi, « le pommier incline ses branches au printemps, afin que ses pommes puissent être cueillies plus facilement ».

    Selon elle, Hildegarde est une « grande visionnaire de la création, dans sa force originelle, d’abord brisée, puis libérée » : de la même façon que la personne est entraînée « avec le monde entier » dans la chute, de même « la création tombée attend aussi le retour, la conversion qui vient avec le Fils de l’homme », le « Médecin ».

    Hildegarde est « profondément liée à saint François d’Assise comme une “grande sœur” », fait observer la philosophe.

  • Changer de regard sur Vatican II

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    En promulguant, dans son motu proprio Porta Fidei, l’Année de la foi qui commence le 11 octobre prochain, le pape avait déjà annoncé la couleur :« l’Année de la foi est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde » (n. 6) . A cet égard, Jean Mercier développe ici son point de vue (extraits):

    “(…) Je suis né en 1964 et, au fil de mon parcours d’enfance et de jeunesse dans l’Eglise catholique, on m’a expliqué surtout que Vatican II avait été une sorte de tabula rasa contre l’obscurantisme du Concile de Trente et de Vatican I, une rupture cultuelle et culturelle, une révolution. 

    Benoît XVI, lui, s’oppose à cette idée de rupture. Il introduit la notion de “réforme dans la continuité et le renouveau (…). Rompre, c’est vouloir se séparer du passé dans l’oubli. Se convertir est autre chose.(…) . L’expérience montre pourtant qu’à la base, l’Eglise a davantage retenu Vatican II comme table rase que comme retournement du coeur. La première est évidemment plus facile que le second. Pour les 40 ans du Concile, en 2002, j’avais réalisé une enquête en pays nantais en 2002, où mes interlocuteurs, des paroissiens du pays de Machecoul, me résumèrent Vatican II comme le moment où les prêtres avaient quitté la soutane, et où l’Eglise avait instauré les absolutions collectives, où la messe était passée du latin au français... La vérité est qu’aucun texte de Vatican II n’a pas instauré l’absolution collective. Ni aboli la soutane ou le chant grégorien... Le Concile n’a pas davantage décidé la relativisation de la doctrine de la présence réelle du Christ dans le pain et le vin consacrés et de la dimension sacrificielle de la messe, ni voulu l’abandon de la confession ou la relativisation de l’enseignement de l’Eglise sur les fins dernières, (le jugement post-mortem des âmes, le purgatoire, l’enfer, etc...) Ces “ruptures” symboliques, culturelles ou doctrinales ont été introduites avant, pendant, et après la tenue du concile.(…)

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  • Liturgie : l’Opus Dei s’ouvre à la forme extraordinaire

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    Lu sur « riposte catholique » :

    Confiée aux prêtres de l’Opus Dei, l’église de Vera Cruz est une église historique de Santiago du Chili où est vénérée une relique de la Sainte Croix. Le 15 septembre dernier, pour la fête de Notre-Dame des Douleurs, don Federico Mönckeberg, prêtre de prélature, y a célébré la messe traditionnelle aux intentions du Saint-Père et de l’Année de la Foi. 
    Au cours de son homélie, le célébrant a notamment expliqué en quoi la célébration de la messe traditionnelle peut aider les prêtres à mieux s’imprégner de l’identité et du mystère du sacerdoce catholique. Il a comparé la forme extraordinaire de la messe à un trésor qui doit être exposé et expliqué pour concourir à l’enrichissement des âmes. Dans un pays où l’Opus Dei occupe une place de choix dans l’Église, la messe du don Mönckeberg, offerte devant environ 80 fidèles, pourrait bien constituer une date importante pour l’essor de la liturgie traditionnelle qui y demeure jusqu’ici peu diffusée… Nous avions d’ailleurs 
    déjà parlé de ce prêtre lors qu’une précédente célébration de l’usus antiqior.  (source Acción Litúrgica)

    Ici: Chili 

  • Du blasphème contre Dieu à l’insulte contre l’homme

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    Lu sur le blog du chanoine Eric de Beukelaer :

    « Ce mardi 2 octobre, une interview dans le quotidien « La Libre »  a retenu mon attention.  “La Libre” a rencontré Sewif Abdel Hady, imam et orateur du Centre islamique et culturel de Belgique, qui est aussi le représentant en Belgique de la prestigieuse université/mosquée Al Azhar. Fondée au Xe siècle au Caire, Al Azhar est aujourd’hui l’institution sunnite la plus influente du monde musulman. Elle forme une bonne part des religieux du Moyen­-Orient.
    Le commentaire de La Libre ajoute: « Al Azhar promeut un islam modéré et ouvert sur le monde. Les paroles de cet homme de 43 ans, qui est aussi directeur de l’Institut islamique européen de Bruxelles, sont empreintes de sagesse et de tolérance. Des principes consubstantiels à l’islam, rappelle­-t-il » .

    Deux sagesses

    En lisant cette interview, je suis d’accord  que l’imam Sewif est un homme au propos sage et modéré. Il se situe à des années-lumières des furies ultra-salafistes ou de la caricature d’islam qu’offre « Sharia4belgium ». Ceci rend l’analyse de son propos d’autant plus intéressante. La sagesse dont il témoigne fut sans doute celle d’un certain catholicisme pré-conciliaire, mais elle n’est plus celle de l’Occident ou de l’Eglise catholique d’aujourd’hui. Imaginons un seul instant Mgr Léonard déclarant lors d’une interview à « La Libre »: « Le catholicisme refuse toute sorte de critique contre sa foi et les autres religions. Dès qu’il y a une insulte à l’égard d’une religion, quelle qu’elle soit, il est normal de se mettre en colère ». Ce n’est pas du tout ce que pense l’archevêque, qui est un homme de débat. Mais, s’il l’avait fait, cela ferait un beau pétard. Les médias en feraient leur « une » pendant des semaines, s’indignant à qui mieux-mieux. Pourtant, c’est exactement ce qu’à dit l’imam, en parlant des musulmans.

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  • Egypte : deux enfants coptes arrêtés pour blasphème

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    Le Caire (Agence Fides) - L'arrestation de deux enfants coptes orthodoxes accusés d'avoir uriné sur des pages du coran est seulement la dernière manifestation en date d'une « haine croissante envers les chrétiens égyptiens qui s'exprime de nombreuses manières ». C'est ce qu'explique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Botros Fahim Awad Hanna, Evêque auxiliaire d'Alexandrie des coptes catholiques.

    Le cas concernant ces deux enfants - l'un âgé de neuf et l'autre de dix ans - a eu lieu dans le village d'Ezbet Marco, dans la province de Beni Suef, dans le sud de l'Egypte. Dans ce cadre, le scheik Gamal Shamadai, connu pour ses positions extrémistes, s'est distingué par son intention de fomenter la colère collective contre les deux enfants. Il a en effet relancé les rumeurs selon lesquelles un certain nombre d'habitants du village aurait vu les deux mineurs uriner sur un certain nombre de pages du livre sacré de l'islam. Les deux enfants ont été conduits par les forces de sécurité dans une prison pour mineurs notamment pour les soustraire à la colère d'un groupe violent qui, à la nouvelle de leur arrestation, avait assiégé le commissariat de police local.

    La formulation même de la plainte qui concerne les deux enfants contient, selon Mgr Fahim, des éléments controversés : « Ici, en Egypte, l'accusation d'avoir détruit l'Evangile et d'avoir uriné sur ses pages déchirées est au centre d'une enquête concernant un scheik salafiste qui a accompli ce geste sacrilège durant les jours où la colère des musulmans a explosé à cause du fameux film offensant vis-à-vis de Mahomet produit aux Etats-Unis. Et maintenant, comme par hasard, la même accusation est formulée contre ces deux jeunes coptes. J'espère que l'enquête sera conduite de manière correcte, en évitant de prendre comme preuves les racontars mis en circulation intentionnellement et les médisances ».

    Le cas du scheik salafiste inculpé pour outrage à l'Evangile est un cas rare de procès intenté pour offenses à la foi chrétienne. « Les autorités - fait remarquer Mgr Fahim - n'ont dans ce cas pas pu fermer un oeil dans la mesure où le geste sacrilège avait provoqué plus de trente plaintes ». Des 17 cas de procédures judiciaires pour offense contre la religion intentées en Egypte depuis janvier 2011, la très grande majorité se base sur des accusations portées contre des chrétiens coptes, avec une préoccupante envolée constatée au cours de ces dernières semaines. « Souvent -raconte à Fides Mgr Fahim - pour être accusés d'offense à l'islam, il suffit de quelques critiques voilées concernant le comportement des fondamentalistes dans des messages privés de votre page Facebook. Depuis des décennies, les haut-parleurs de certaines mosquées déversent des insultes contre les chrétiens, les accusant d'être athées. Maintenant, il arrive que quelques jeunes, se faisant des illusions sur ce qui s'est dit de la « révolution » arabe, croient avoir acquis réellement toutes les libertés. Ils écrivent sans y penser leurs réflexions sur un réseau social quelconque et cela suffit pour qu'ils soient arrêtés, emprisonnés et condamnés ». (GV) (Agence Fides 04/10/2012)