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Actualité - Page 589

  • Le fondateur de l'ordre des Chevaliers de Colomb sera bientôt béatifié

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    Source

    Michael McGivney

    fondateur de l'ordre des Chevaliers de Colomb (✝ 1890)

    Le vénérable Michael McGivney, fondateur de l'ordre des Chevaliers de Colomb, né le 12 août 1852 aux États-Unis et mort le 14 août 1890, s'est vu attribuer un miracle et sera donc béatifié." nouveaux saints, VaticanNews le 26 mai 2020, décret (en italien) de reconnaissance de miracle attribué à son intercession. Il avait été déclaré vénérable par Benoit XVI le 15 mars 2008

    Né le 12 août 1852 à Waterbury (Connecticut, États-Unis d'Amérique), dans une famille d'immigrants irlandais. Entré au séminaire de Baltimore en 1873, il a été ordonné prêtre le 22 décembre 1877. Il a exercé son ministère notamment auprès des immigrants irlandais et surtout auprès des jeunes, en organisant, entre autres, une association de lutte contre l'alcoolisme. En 1882, il a fondé l'Association des Chevaliers de Colomb, afin de renforcer la foi et de fournir une aide économique aux familles catholiques qui ont perdu leur salaire en raison d'une maladie ou de la mort. La dénomination visait à mettre en évidence l'héritage catholique laissé à l'Amérique par son découvreur et à renforcer la cause des libertés civiles des catholiques américains, souvent victimes de préjugés.

    De mauvaise santé, il meurt le 14 août 1890 à Thomaston

    Histoire de l’abbé McGivney

    L’abbé McGivney était un idéaliste. C’était un homme dont la vision inspirée de jeunesse et de créativité s’est épanouie et à évolué, et ce, en dépit du fait que sa propre condition physique se détériorait.

    https://www.kofc.org/un/fr/resources/members/programs/family-activities/2045-F-legacy-mcgivney-6-08.pdf

  • Pauline Jaricot sera bientôt "bienheureuse"; le moment de relire une lettre de Jean-Paul II

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    Rome vient de reconnaître un miracle attribué à Pauline Jaricot, ce qui lui ouvre le chemin vers la béatification.

    D' sur zenit.org :

    Pauline Jaricot, « eucharistie vivante »: une lettre de S. Jean-Paul II

    La source de son élan missionnaire

    Le « pape de la Toussaint »‘, saint Jean-Paul II, ordonné prêtre le 1er novembre 1946, avait reconnu la sainteté de Pauline Jaricot en quelque sorte dans une lettre à l’archevêque de Lyon, le futur cardinal Louis-Marie Billé, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Pauline-Marie Jaricot, célébré du 17 au 19 septembre 1999, à Lyon et à Paris. Il souligne notamment sa spiritualité « eucharistique »:  « Très tôt, écrit-il, elle manifesta son désir de devenir une « Eucharistie vivante ». »

    « Comme l’attestent les nombreux cahiers qu’elle a laissés, écrit Jean-Paul II, c’est dans une profonde et intense vie spirituelle qu’elle trouvait son énergie pour la mission. Sa grande initiative de prière, le « Rosaire vivant », révèle son amour pour la Vierge Marie, qui l’a poussée à venir habiter à l’ombre de la basilique Notre-Dame de Fourvière. Sa vie quotidienne était illuminée par l’Eucharistie et par l’adoration du Saint-Sacrement. Très tôt, elle manifesta son désir de devenir une « Eucharistie vivante », d’être remplie de la vie du Christ et de s’unir profondément à son sacrifice, vivant ainsi deux dimensions inséparables du mystère de l’Eucharistie:  l’action de grâce et la réparation. C’est ce qui a fait dire au Curé d’Ars:  « Je connais quelqu’un qui a beaucoup de croix et de très lourdes, et qui les porte avec un grand amour, c’est Mademoiselle Jaricot ». Sa spiritualité est marquée par son désir d’imiter le Christ en toutes choses. »

    Voici la lettre publiée en 1999 par le Vatican, utile à relire à l’occasion de la reconnaissance, le 26 mai 2020, d’un miracle dû à son intercession, et qui ouvre donc sur la possibilité de sa béatification prochainement, à Lyon.

    AB

    LETTRE DE JEAN PAUL II  À L’ARCHEVÊQUE DE LYON À L’OCCASION DES CÉLÉBRATIONS POUR LE BICENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE LA PROMOTRICE DE L’OEUVRE POUR LA PROPAGANDE DE LA FOI

    (14 septembre 1999)

    A Monseigneur Louis-Marie Billé,
    Archevêque de Lyon
    Président de la Conférence des Evêques de France 

    1. Le bicentenaire de la naissance de la Vénérable Pauline-Marie Jaricot, célébré du 17 au 19 septembre 1999, à Lyon et à Paris, me donne l’occasion de m’unir profondément à la prière et à l’action de grâce de l’Eglise en France, notamment de votre archidiocèse, ainsi qu’à celles du Cardinal Jozef Tomko, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, qui par sa présence manifeste l’attention et l’attachement de l’Eglise universelle à l’oeuvre de l’humble lyonnaise. C’est en effet de Lyon, où elle est née et où elle a toujours vécu, que Pauline-Marie Jaricot lança l’OEuvre de la Propagation de la Foi à laquelle son nom reste attaché. J’adresse un cordial salut à tous ceux qui se réunissent en cette heureuse circonstance pour rendre hommage à cette authentique fille de l’Eglise, qui se consacra entièrement à l’essor missionnaire de toute l’Eglise.

    Comme le Pape Léon XIII l’écrivait à Julia Maurin le 13 juin 1881, « par sa foi, sa confiance, sa force d’âme, sa douceur et l’acceptation sereine de toutes les croix », Pauline se montra vraie disciple du Christ. Afin de poursuivre l’oeuvre entreprise par elle pour répandre l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre, j’encourage les catholiques de France à connaître davantage cette vocation exceptionnelle qui embellit une longue tradition de témoins du Christ, remontant aux martyrs de Lyon et à saint Irénée.

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  • Déconfinement du culte : combien de messes un prêtre peut-il célébrer chaque jour ?

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    En France, alors que les premières messes publiques ont pu être célébrées le week-end dernier, la question de l’augmentation du nombre d’offices devrait se poser prochainement afin de permettre au plus grand nombre de fidèles d’y assister tout en respectant les règles sanitaires. D’Agnès Pinard-Legry sur le site « Aleteia » :

    mass-covid-france-080_hl_nguyonnet_1130394.jpg

    « Si la reprise des messes publiques réjouit le cœur de nombreuses personnes, il est néanmoins nécessaire de respecter différentes mesures sanitaires dont le port du masque obligatoire, se désinfecter les mains… et le respect d’une distance entre chaque personne. Ainsi, dans les églises qui proposaient des messes ce dimanche 24 mai, seules deux personnes étaient installées par banc, chacune à une extrémité, et seul un banc sur deux était occupé. Si cela ne pose pas de problème dans les églises les moins fréquentées dans lesquelles tous les fidèles peuvent malgré ces mesures assister à la messe, la situation est plus délicate pour les lieux densément peuplés.

    Jusqu’à trois messes les dimanches

    Le nombre de personnes pouvant assister à un office étant désormais limité, est-il possible d’augmenter le nombre de messes afin de permettre au plus grand nombre de fidèles d’y assister ? « Il n’est pas permis à un prêtre de célébrer plus d’une fois par jour, sauf dans les cas où, selon le droit, il est permis de célébrer ou de concélébrer plus d’une fois l’Eucharistie le même jour », précise le code de Droit canonique (Can. 905). De la même manière, « s’il y a pénurie de prêtres, l’Ordinaire du lieu peut permettre, pour une juste cause, que les prêtres célèbrent deux fois par jour, et même, lorsque la nécessité pastorale l’exige, trois fois les dimanches et les jours de fêtes d’obligation ».

    Si la norme universelle est la célébration d’une messe par prêtre et par jour, en France les prêtres sont autorisés à célébrer deux messes par jour en semaine et trois messes le dimanche et les solennités. Ainsi, en fonction de la « densité » de l’assemblée paroissiale, un prêtre peut célébrer jusqu’à trois messes le dimanche. Ceci étant dit, le salut des âmes primant toujours, on pourrait imaginer qu’un évêque autorise exceptionnellement les prêtres, compte-tenu des circonstances, à célébrer un plus grand nombre de messes par jour. L’idée de l’article du code de Droit canonique a été pensé afin que le prêtre ne soit pas « une machine à messe » et permette de respecter le mystère qui y est célébré.

    Ref. combien de messes un prêtre peut-il célébrer chaque jour ?

    La même question - interne à l'Eglise - se posera en Belgique après le déconfinement du culte. Pour mémoire, celui-ci demeure par ailleurs actuellement bloqué par les pouvoirs publics, faute d’accord entre « experts », virologues ou autres, dont certains multiplieraient des propositions sanitaires dissuasives ou sans commune mesure (dix mètres de distance entre chaque fidèle prétendant assister à une messe) avec celles qui sont pratiquées ailleurs.

    Faut-il rappeler ici que, sur base d’une assignation en référé, le Conseil d’Etat français à mis fin à ce genre de pinaillage, en enjoignant au Premier ministre de la République de prendre, sous délai de huit jours suivant l’ordonnance de ce même Conseil d’Etat, des mesures "proportionnées aux risques réellement encourus".

    La requête d’une injonction du pouvoir judiciaire, même si le résultat de la procédure comporte des risques, ne vaut-elle pas mieux que des suppliques citoyennes publiées en forme de lettre ouverte dans la presse ?

    JPSC

  • Pandémie et mortalité : la Belgique en tête des pays les plus touchés ?

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    Notre pays annonce des chiffres de mortalité qui le placent en tête du peloton des pays les plus touchés par la pandémie. Doit-on vraiment s'y fier ou doit-on dénoncer la non fiabilité des chiffres avancés par les autres pays ? En tout cas, l'analyse publiée par l'Université Johns Hopkins ne manque pas d'interpeller :

    Analyses de la mortalité

    En quoi la mortalité diffère-t-elle d'un pays à l'autre ?
    La mortalité est l'une des principales façons de mesurer la charge de COVID-19. Les pays du monde entier ont signalé des taux de mortalité très différents - le nombre de décès divisé par le nombre de cas confirmés. Les différences dans les chiffres de mortalité peuvent être dues à :

    • Des différences dans le nombre de personnes testées : Plus le nombre de tests est élevé, plus le nombre de personnes dont les cas sont bénins est élevé. Cela permet de réduire le taux de létalité.
    • La démographie : Par exemple, la mortalité a tendance à être plus élevée dans les populations plus âgées.
    • Caractéristiques du système de santé : Par exemple, la mortalité peut augmenter lorsque les hôpitaux sont débordés et disposent de moins de ressources.
    • D'autres facteurs, dont beaucoup restent inconnus, sont également à prendre en compte.

    Mortalité dans les pays les plus touchés

    Pour les 10 pays les plus touchés par COVID-19 dans le monde, les barres du graphique ci-dessous indiquent le nombre de décès pour 100 000 habitants (cela représente la population générale d'un pays, avec à la fois des cas confirmés et des personnes en bonne santé). Les pays en haut de ce chiffre sont ceux qui enregistrent le plus grand nombre de décès proportionnellement à leurs cas COVID-19 ou à leur population, et pas nécessairement le plus grand nombre de décès dans l'ensemble.

    2020_05_28_10_06_52_Greenshot.pngLa mortalité : Taux de létalité observé - Mortalité dans le monde

  • Charles de Foucauld bientôt canonisé

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    BD-mort-de-Charles-de-Foucault.jpgLe Pape François a autorisé mardi la publication de huit décrets reconnaissant plusieurs miracles et martyres. Il a ainsi reconnu l’attribution à Charles de Foucauld, mort en 1916 à Tamanrasset, un deuxième miracle, ouvrant la voie à sa canonisation prochaine. De Michel Janva sur le site web du « Salon beige » :

    Le 29 juillet 1916, il écrivait à René Bazin :

    […] Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l’Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l’esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l’étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d’autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu’elle a avec les Français (représentants de l’autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d’elle. Le sentiment national ou barbaresque s’exaltera dans l’élite instruite : quand elle en trouvera l’occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l’islam comme d’un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman indépendant. L’empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc., a 30 millions d’habitants ; il en aura, grâce à la paix, le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche, sillonné de chemins de fer, peuplé d’habitants rompus au maniement de nos armes, dont l’élite aura reçu l’instruction dans nos écoles. Si nous n’avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens.

    Il ne s’agit pas de les convertir en un jour ni par force mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.

    Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l’un, celui du medhi, il n’y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu’à l’approche du jugement dernier le medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’ engage à subir avec calme son épreuve; ” l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s’il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération “, disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècle mais, d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du medhi, en lequel ils soumettront la France.

    De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d’un peuple étranger qu’on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d’apostasie, un renoncement à la foi du medhi… […] »

    Ref. Charles de Foucauld bientôt canonisé

    JPSC

  • Fusionner les deux formes du rite romain : un vœu pieux du Cardinal Koch ?

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    Selon l’agence cath.ch., intervenant à Rome lors d’un congrès consacré au motu proprio « Summorum Pontificum », le cardinal Koch, spécialiste de l’œcuménisme,  a affirmé que Benoît XVI savait bien que nous ne pouvions «nous arrêter à une coexistence entre la forme ordinaire et la forme extraordinaire du rite romain, mais que l’Eglise aurait à l’avenir de nouveau besoin d’un rite commun». Sur le site web « Pro Liturgia », Denis Crouan, commente :

    Missale_Romanum.jpg

    " Le cardinal Koch estime que les deux “formes” de l’unique rite romain de la messe ne peuvent pas coexister et seront réunies en une seule.

    Ce que certains fidèles attachés de façon exclusive à la forme dite “extraordinaire” feignent d’ignorer, c’est que le cardinal Koch dit exactement ce qu’a écrit le cardinal Ratzinger (cf. Lettre au professeur Lothar Barth) et qui se trouve répété sous une forme différente dans la Lettre aux évêques qui accompagnait le Motu proprio “Summorum pontificum” * : « Dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l’a été souvent fait jusqu’à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien. La meilleure garantie pour que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part est de célébrer avec beaucoup de révérence et en conformité avec les prescriptions ; c’est ce qui rend visible la richesse spirituelle et la profondeur théologique de ce Missel. » *

    Ce que, par contre, le cardinal Koch semble totalement ignorer, c’est que si les rites liturgiques sont partout observés dans la forme « extraordinaire », ils sont systématiquement “bricolés” ou “banalisés” - même par des évêques - dans la forme « ordinaire » ; ce qui, redisons-le une énième fois, est totalement interdit par l’Église (cf. Constitution “Sacrosanctum Concilium” et Présentation générale du Missel romain).

    Ainsi, avant de songer à pouvoir réunir les deux formes du rite romain, faudrait-il commencer par obliger tous les célébrants à respecter la forme “ordinaire” telle qu’elle est précisée dans le Missel romain post-conciliaire : priorité à la dignité, à l’effacement des ministres de l’autel, à la célébration “versus orientem” (voir les mimiques ou les minauderies du prêtre n’ayant très franchement rien d’intéressant), au chant grégorien. Il suffit d’assister à une messe dans n’importe quelle paroisse pour constater (à quelques rares exceptions près) que nous sommes vraiment très loin de cet idéal qui pourrait être le socle d’une réunification liturgique fructueuse. Disons même que certains de nos évêques nous en éloignent avec, dirait-on, un certain plaisir !

    * Ainsi que dans plusieurs courriers du cardinal Ratzinger envoyés au président de Pro Liturgia. "

    Ref. Fusionner les deux formes du rite romain : un vœu pieux du Cardinal Koch ?

    La question est en effet de savoir dans lequel des deux camps se situent les plus farouches opposants à une telle fusion et une autre encore de prendre conscience de la profondeur du schisme latent qui, au-delà des rites de la liturgie, divise aujourd’hui l’Eglise catholique.

    JPSC

  • Anne Soupa candidate à la succession de Mgr Barbarin

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    Un coup médiatique bien réussi ! De Marie-Lucile Kubacki sur le site de La Vie :

    “Candidate” à l’archevêché de Lyon, Anne Soupa veut secouer l’institution

    – Mélanie Duflot

    Mais derrière le pavé dans la mare, dont beaucoup s’accordent pour dire qu’il n’a aucune chance d’aboutir, quelle est l’intention réelle d’Anne Soupa ? La principale intéressée s’en explique à La Vie : « Je veux montrer aux femmes qu’elles sont capables de demander des responsabilités dans l’Église, car souvent, il existe une intériorisation de leur condition seconde et elles ne se croient pas compétentes. La capacité de prendre la parole au sein de l’Église est essentielle. Et puis, j’aimerais que le débat avance quant à la question de la distinction entre le ministère ordonné et la gouvernance de l’Église. Le pape François a demandé aux théologiens de travailler sur ce point, et je considère qu’il ne s’est rien passé. Je vois ma candidature comme une façon de poser la question de l’articulation entre sacrement, pouvoir et sacerdoce. » Et que ferait-elle, si d’aventure sa candidature venait à être acceptée ? La réponse fuse : « Je demanderais aux 57% de Français catholiques qui ne fréquentent plus l’Église de venir débattre de la manière dont ils vivent leur identité de catholiques et de ce qu’ils attendraient de l’Église. »

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  • Enzo Bianchi sera éloigné du monastère de Bose

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    Du site d'Il Post :

    Enzo Bianchi sera éloigné du monastère de Bose

    Le Vatican en a décidé ainsi : la communauté a parlé d'une situation "tendue et problématique" avec son fondateur

    (ANSA/Tonino Di Marco)

    Le Vatican a décidé de retirer Enzo Bianchi, un moine catholique bien connu et vulgarisateur, du monastère qu'il avait fondé à Bose, dans la province de Biella. La décision a été prise par le secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin, et approuvée par le pape François après une récente inspection de certains des envoyés au monastère. Avec Bianchi, trois autres membres de la communauté seront retirés. Les raisons de la décision n'ont pas été clarifiées, mais dans un communiqué de presse, le monastère a décrit "une situation tendue et problématique dans notre communauté concernant l'exercice de l'autorité du fondateur".

    Bianchi a 77 ans et a fondé le monastère de Bose en 1968. Contrairement à la grande majorité des communautés monastiques italiennes, celle de Bose était œcuménique et mixte : c'est-à-dire qu'elle acceptait des chrétiens et des chrétiens de toutes les confessions. Parmi ses moines et ses nonnes, une centaine environ, on trouve aussi des protestants et des coptes.

    Dans ses années de prieuré, c'est-à-dire à la tête de la communauté, Bianchi s'était fait connaître comme théologien, diffuseur et expert en dialogue interreligieux - en écrivant plusieurs livres à succès et en tenant pendant des années des colonnes dans Repubblica et La Stampa - et avait fait de Bose un point de référence pour le christianisme œcuménique et pour de nombreux catholiques progressistes. Un autre élément qui sépare le monastère de Bose des communautés monastiques normales est son ouverture sur le monde extérieur : une grande partie des prières de la communauté sont ouvertes au public et le monastère accueille chaque année des milliers de personnes qui participent à des périodes de prière, des séminaires ou de simples retraites du monde.

    Bianchi était resté prieur du monastère de Bose jusqu'en 2017, date à laquelle il a laissé sa charge au vice-prieur Luciano Manicardi. Bianchi avait cependant continué à vivre dans l'enceinte du monastère, bien que séparé du reste de la communauté, et à participer à certains rites quotidiens.

    Dans le communiqué publié sur son site web, le monastère a expliqué que depuis un certain temps, le Vatican avait été informé de "graves inquiétudes" concernant Bianchi et la vie du monastère. Entre le 6 décembre 2019 et le 6 janvier 2020, une délégation de trois religieux avait été accueillie au monastère et s'était entretenue avec certains membres de la communauté. À la fin de la visite, les religieux avaient remis au Vatican un rapport sur la base duquel la décision de renvoyer Bianchi a été prise.

    Le Vatican avait communiqué sa décision à Bianchi et aux autres membres de la communauté il y a une dizaine de jours. Le communiqué du monastère précise que les mesures avaient initialement été signalées en privé, mais comme certaines des personnes impliquées ont refusé de les exécuter - on ne sait pas qui - le monastère a divulgué leurs noms. Outre Enzo Bianchi, la décision du Vatican concerne Goffredo Boselli, Lino Breda et Antonella Casiraghi, trois membres historiques qui ont joué un rôle important au sein de la communauté. Tous les quatre devront quitter leur poste et quitter la communauté.

    La nouvelle n'a encore été commentée ni par Bianchi ni par les autres membres du monastère. Il y a encore quelque temps, les relations entre Bianchi et le pape François semblaient très bonnes : il y a un an et demi, le pape avait écrit une lettre à Bianchi à l'occasion du 50e anniversaire de la fondation de la communauté.

    Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

    Aux dernières nouvelles, il semble que l'intéressé ait fait part de son amertume et de sa détermination à ne pas quitter le monastère...

  • Jean-Paul II "le Grand ": "le venin des crapauds n'atteint pas les étoiles"

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    Jean-Paul II a 100 ans !

    Une opinion de Mgr Léonard publiée sur le site de La Libre Belgique (p. 33) :

    27 mai 2020

    Après la mort de Jean-Paul II en 2005, j’avais écrit un article suggérant de l’appeler désormais “Jean-Paul II le Grand”, à l’instar de Léon le Grand et de Grégoire le Grand. D’où mon heureuse surprise que l’on ait posé récemment à Benoît XVI la question de l’opportunité d’une telle désignation. Avec sa prudence de Pape “émérite”, sa réponse ne fut ni “oui” ni “non”, mais elle avançait tant de qualités exceptionnelles de son prédécesseur qu’elle équivalait implicitement à un “oui” franc et massif.

    J’ai souvent rencontré Jean-Paul II en privé ou lors de manifestations publiques et j’ai lu tous les textes qu’il a publiés au cours de son long pontificat. Tout le monde n’a pas approuvé son comportement et son enseignement. Cependant il fut pour beaucoup de catholiques, et de jeunes en particulier, une inspiration exceptionnelle. Car cet homme, si réservé dans les contacts personnels et si hermétique dans certains de ses écrits, avait une capacité extraordinaire de s’adresser aux foules. Ce qui subjuguait tout particulièrement les jeunes, c’était sa proximité, pleine d’affection et de miséricorde, en même temps que la clarté de son enseignement. Jamais de discours ambigu disant à la fois tout et son contraire. Fidèle à l’enseignement de Jésus, son langage était “oui” ou “non”, jamais les deux à la fois, et sans tomber pour autant dans un simplisme sans nuances. Il plaçait la barre très haut, en tous domaines, mais sans décourager ses frères et sœurs dans la foi, car il rayonnait cette miséricorde qui n’enferme jamais l’humanité dans ses misères.

    Il était pour ses contemporains la conjonction vivante de l’importance prioritaire de la prière et de l’engagement chrétien effectif. Un “bloc de prière” en même temps qu’un témoin prêt au martyre pour le service de Dieu et de l’homme.

    Son programme pour la célébration du Grand Jubilé de l’an 2000 reste, aujourd’hui encore, une inspiration inépuisable pour tous les acteurs de la pastorale. Et son encyclique Veritatis splendor , même si elle est de lecture exigeante, reste un phare précieux pour une théologie morale équilibrée. Sa riche contribution dans le domaine du respect de la vie humaine, de l’amour humain et de la morale sexuelle en est l’illustration concrète.

    Jean-Paul II était un intellectuel de haut vol, mais son engagement courageux quand il était archevêque de Cracovie, sous le régime communiste, a fait de lui, en même temps qu’un grand penseur, un témoin audacieux qui, comme Pape, a eu un retentissement politique de grande ampleur, d’autant plus que, par ses innombrables “visites pastorales”, il fut en quelque sorte “le curé du monde entier”.

    Enfin, sa volonté d’accomplir sa mission jusqu’au bout, jusqu’à son extrême faiblesse, a touché beaucoup de cœurs. Ce n’était pas sans inconvénients pour l’exercice concret de son ministère. Et Benoît XVI, en renonçant à sa charge effective, nous a montré qu’un autre choix est possible quand un Pape voit ses forces décliner. N’empêche que son attitude fut un ultime témoignage rendu à la dignité de l’être humain, même dans le plus grand dénuement.

    Certes, Jean-Paul II avait aussi ses limites, comme tout homme. Même un saint a des défauts et a pu commettre des erreurs. Mais d’instinct les foules, au lendemain de sa mort, pressentirent que ce Pape qu’elles avaient tant admiré était réellement un saint Pape.

    D’où mon étonnement devant une chronique récente : “Un enthousiasme qui retombe” (1). Elle cherche à être plus nuancée que les deux ouvrages qu’elle cite. Mais, au-delà des trois auteurs, qui, comme tout un chacun, méritent le plus grand respect, le contenu de leur production, depuis le plus nuancé jusqu’à ceux qui le sont moins, confronté à la grandeur exceptionnelle de saint Jean-Paul II, risque de réveiller, chez des lecteurs moins bien intentionnés que moi, le souvenir du dicton célèbre : “le venin des crapauds n’atteint pas les étoiles”.

    (1) Voir les pages Débats du 22 mai 2020 ou sur https://bit.ly/3c0KeOw

  • Le cardinal Koch souhaite que les deux formes du rite romain de la messe ("ordinaire" et "extraordinaire") n'en fassent plus qu'une

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    D'infoCatolica en traduction sur le Forum catholique:

    IL VEUT QU'AU LIEU DE DEUX FORMES DIFFÉRENTES, IL N'Y EN AIT QU'UNE SEULE EN TANT QUE SYNTHÈSE

    Le cardinal Koch estime que les deux formes du rite de la messe ne peuvent pas coexister et seront réunies en une seule

    El cardenal Koch cree que no pueden coexistir las dos formas del rito de la Misa y se reunificarán en una sola

    Cardinal de la Curie, Kurt Koch a déclaré qu'il croit et souhaite qu'à l'avenir il n'y ait qu'une seule forme de rite romain de la messe. Il s'agirait, selon lui, d'une synthèse entre le Novus Ordo et la forme extraordinaire.

    25/05/20


    (Katolische/InfoCatólica) Dans le numéro de juin de Herder-Korrespondenz, le cardinal a donné son avis sur l'avenir de la messe selon le rite extraordinaire : "à long terme [...] on ne peut pas rester avec la coexistence des deux formes".

    Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi, responsable de l'ancienne messe, a assuré que la célébration eucharistique est "la célébration centrale de l'unité de l'Église" et a ajouté qu'elle ne peut avoir cette signification "lorsqu'il y a des conflits et des controverses à son sujet". C'est pourquoi, a-t-il ajouté, il est souhaitable "qu'à l'avenir il y ait une réconciliation des deux formes", dans laquelle "au lieu de deux formes différentes, il n'y a qu'une seule forme comme synthèse".

    Les déclarations du cardinal Koch surviennent quelques semaines après que le cardinal Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), ait envoyé le 7 mars une lettre - publiée par Rorate Caeli - aux présidents des conférences épiscopales, leur demandant de distribuer un questionnaire en neuf points aux évêques sur la Lettre apostolique Summorum Pontificum 2007.

    Dans une lettre envoyée aux évêques du monde entier en même temps que la publication de ce motu proprio, le Pape Benoît XVI expliquait que Summorum pontificum permettait aux prêtres d'offrir la Messe selon le Missel de 1962 en tant que "forme extraordinaire" du rite romain, le Missel publié par Paul VI restant la "forme ordinaire" du rite.

  • Croix arrachées, églises fermées, dénonciations, contrôle policier... Pourquoi il faut prier pour l'Eglise de Chine

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    De Camille Dalmas sur Aleteia.org :

    Après le confinement, la situation des catholiques chinois au cœur des préoccupations

    Depuis, 2008, le pape Benoît XVI a fait du 24 mai, jour de la fête de Marie-Auxiliatrice – ou Marie, Secours des chrétiens – une journée de prière pour l’Église de ChineLa Vierge Marie, patronne de la Chine, est particulièrement vénérée par les catholiques chinois, notamment dans le sanctuaire marial de Sheshan à Shanghaï. Cette année, cependant, ils n’ont pas pu célébré cette festivité importante.

    « Le fait que, dès le premier jour de l’assouplissement des mesures du coronavirus en Chine, des croix ont été de nouveau arrachées des toits des églises à certains endroits est significatif3, analyse le directeur des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) allemandes, Mgr Huber, par ailleurs excellent spécialiste du monde chinois. Lui qui dirige notamment le Centre Chine de la ville allemande de Sankt Augustin, à proximité de Cologne, insiste sur l’aggravation progressive de la situation ces dernières années : « Alors qu’au cours des dernières décennies, il existait des zones d’ombre dans lesquelles la vie religieuse pouvait se développer, le gouvernement du président Xi Jinping tente de contrôler tous les domaines de la société civile, y compris la religion », reprend le directeur des OPM allemandes.

    Forte pression sur l’église clandestine

    Depuis les années 1950 et l’avènement du communisme, les dirigeants chinois ont poursuivi l’objectif de construire une église chinoise indépendante de Rome tout en persécutant les catholiques « souterrains » qui restent fidèles au Pape. Avec la fondation de l’Association patriotique catholique chinoise, fondée en 1970, le pouvoir a accentué la cohabitation de deux églises, une officielle obéissant au Parti communiste, et une officieuse secrètement liée au Saint-Siège.

    En septembre 2018, le Saint-Siège et le Parti communiste chinois ont signé un accord provisoire sur la nomination des évêques. « Mais la situation de l’Église catholique et des religions dans le pays ne s’est pas améliorée depuis », déclare pour sa part Katharina Wenzel-Teuber, sinologue et rédactrice en chef du magazine China Heute (Chine Aujourd’hui, en allemand), édité par le Centre Chine. « La pression exercée sur le clergé de l’église catholique clandestine pour qu’il enregistre et signe des déclarations d’indépendance vis-à-vis du Vatican s’accroît. La population est encouragée à signaler les réunions et activités non autorisées. Même dans les églises officiellement enregistrées, de plus en plus de caméras de surveillance avec reconnaissance des visages sont installées ».

    Bien qu’il existe actuellement une certaine liberté dans l’utilisation des moyens de communication numériques, les églises elles-mêmes ont été totalement fermées depuis le début de la crise sanitaire, y compris pour la prière privée. Si de nombreux domaines de la vie publique sont revenus à la normale, il n’y a toujours pas d’ouverture en vue pour les religions, et les églises restent inaccessibles. « La vie de foi s’est largement déplacée sur l’Internet. La pastorale, la participation à des groupes de prière et la participation à des messes – même depuis l’étranger – sont actuellement possibles de cette manière.

    « Toutefois, on peut supposer que les activités religieuses sur Internet seront traitées de manière plus stricte à l’avenir », estime Wenzel-Teuber. Depuis un certain temps, des efforts ont été faits pour réglementer plus strictement la diffusion numérique de la foi. Au vu de la situation toujours difficile, Mgr Huber demande de prier pour et avec les chrétiens de Chine. Le pape François a lui aussi prié pour les catholiques chinois lors du Regina Caeli ce dimanche : « L’Église universelle, dont vous faites partie intégrante, partage vos espoirs et vous soutient dans vos épreuves », a-t-il déclaré.

    Prenez part à la mission d’évangélisation avec les OPM

  • Mgr Kockerols et l'Eglise à Bruxelles : la lettre d'un "simple paroissien"

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    L’Eglise qui est à Bruxelles est sous tension. 

    Echanges appuyés entre des fidèles et Mgr Kockerols dans La Libre.

    Vendredi 22/05/20 une vingtaine de catholiques bruxellois signent une carte blanche dans La Libre sous le titre « Que s’est-il passé, à Bruxelles, pour que l’Eglise soit si sourde à ses fidèles ? ».  En tant que laïcs engagés, ils expriment ne pas se retrouver dans la gestion de l’Eglise qui est à Bruxelles.  Le plan de regroupement en unités pastorales (incluant plusieurs paroisses) induit des départs de communautés qui ne rentrent pas dans les rails du système de prêtres mobiles entre différents clochers.  Ce faisant, le départ de ces communautés implique une diminution du nombre de prêtres.  Ce qui renforce la tension et nécessite des regroupements plus larges.  Ceci est accentué quand les communautés desservies par ces prêtres sont florissantes.  Quand elles attirent les familles, suscitent de nombreux projets paroissiaux, invitent à la mission.  Bref quand elles portent de beaux fruits.

    L’incompréhension de ces fidèles est multipliée quand l’évêque refuse de les rencontrer.   Ce refus répété du dialogue passe très mal.  Il est la raison de la publication de cette carte blanche.

    Lundi 25/05/20 La Libre publie un entretien avec Mgr Kockerols sous le titre «L'évêque auxiliaire de Bruxelles: "Le manque de laïcs qui s’engagent, voilà un problème". 

    Cette réponse de l’évêque à la carte blanche des fidèles publiée dans le même journal a de quoi surprendre.  En fait elle est très révélatrice de la situation et de la gestion de la pastorale du diocèse.

    Le ton est donné dès le début.  L’Eglise catholique qui est à Bruxelles est très diversifiée.  Pour Mgr Kockerols, les Bruxellois perçoivent peu cette réalité.  L’évêché a, dit-il, une vue d’ensemble.  Il pense qu’il la communique insuffisamment.   Visiblement le vicariat s’appuie sur une équipe qui relève de l’autorité de l’évêque mais pas des fidèles du terrain qui ont une autre vue sur la pastorale.  Eux ils n’ont pas droit au chapitre.  Ils ne peuvent pas contribuer à la vue d’ensemble.  Ce cléricalisme, décrié par le pape François, a visiblement de beaux jours devant lui à Bruxelles.

    Ensuite, l’évêque de Bruxelles dit ne pas être habité par un esprit de reconquête mais par une évolution vers autre chose qui rejoint la véritable mission de l’Eglise.

    Interpellé par la phrase « Vous n’aimez pas l’esprit de reconquête, mais Jésus n’a-t-il pas dit : "Allez, et de toutes les nations faites des disciples" ?», Mgr Kockerols réagit et prétend que le Christ n’a pas dit que tout le monde devait être baptisé.  A comparer avec le reste de la citation :  « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (St Matthieu 28-19), on peut se poser des questions.

    L’analyse du fonctionnement sur les Unités Pastorales (UP) porte sur la question organisationnelle.  Mais pas sur le plan spirituel.  Ce que les laïcs engagés avaient soulignés dans leur carte blanche (« On fait dans la gestion temporelle, pas dans le spirituel »).

    Mgr Kockerols tente ensuite de limiter la polémique des dernières semaines en les faisant passer pour des exceptions.  La liste devient longue cependant, après la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres en 2016 pour un motif injustifiable (par solidarité avec les diocèses de France dont sont issus plusieurs membres), le départ forcé des Fraternités Monastiques de Jérusalem de Saint-Gilles en 2017 – voici le départ des prémontrés de La Cambre en 2020.  Au bilan, le diocèse a perdu de nombreux prêtres en moins de cinq ans. 

    La mise en place des UP engendre des pertes sèches.  Le fait que des communautés religieuses aient une vie qui ne se concilie pas avec les rotations régulières des prêtres célébrant dans différentes églises d’une UP, leur impose de partir.   C’est en ce sens qu’ils sont indirectement forcés de quitter Bruxelles. 

    Ce qui pose question c’est le bilan d’ensemble.  Des églises doivent être fermées faute de prêtres.  Mais les uns sont délogés de leur église pour faire place à l’église principale d’une UP (St Gilles), les autres sont incompatibles avec la méthode de rotation imposée.  Et donc ils « partent ».  Mais ils sont remplacés par qui ?  Combien de séminaristes sont rentrés pour le diocèse ces cinq dernières années ?  Comment s’étonner du vide dans le séminaire quand la pastorale est guidée par un plan organisationnel qui s’intéresse visiblement peu de la dimension spirituelle ?

    Par ailleurs, il apparait clairement que Mgr Kockerols supporte mal la contradiction.

    Le journaliste l’interpelle : « Certains ont l’impression que la politique des UP est imposée de manière unilatérale, bureaucratique, et ne permet pas de respecter des lieux plus spécifiques comme l’était La Cambre… ». 

    Ce à quoi l’évêque répond : « Dire cela est injurieux. Le conseil vicarial se réunit plusieurs heures par semaine pour suivre au plus près ce qui se vit. Nous faisons tout pour respecter les personnes et les réalités, mais il n’y a pas de solutions simples ».   Une contestation est donc une injure.

    N’était-ce pas le père abbé de Leffe qui, suite aux départ des prémontrés, disait dans une lettre publique du 8 avril 2020 ceci : « Si elle veut rester conforme à l’Evangile, la communauté chrétienne ne peut se gérer par une bureaucratie détachée des réalités de terrain » ?

    Quant à dire que tout est fait pour respecter les personnes et les réalités, les fidèles- interpellés par les départs des prêtres de St Paul et de La cambre -  sollicitant depuis longtemps d’être reçus par leur évêque apprécieront ce qu’il en est concrètement.

    Et enfin, la provocation atteint un niveau étonnant quand Mgr Kockerols termine l’interview.

    « Or, de beaux parleurs qui me disent ce qu’il faut faire, j’en ai tous les jours, mais des gens qui sont au service de l’Église, les pieds dans la gadoue, je pleure pour en avoir. Le manque de laïcs qui s’engagent au quotidien, voilà un problème ».

    Le groupe d’experts emmenés par un paroissien de Stockel - qui a proposé ses services au vicariat pour l’aider dans la gestion de ses problèmes temporels et qui a été baladé pendant des mois sans rien pouvoir faire au final – appréciera certainement.

    Sans parler des signataires de la carte blanche, tous investis dans différents services pastoraux ou ecclésiaux…

    En conclusion, il apparaît très clairement qu’il y a de nombreux problèmes de fond dans la gestion du diocèse de Bruxelles.  Ces problèmes sont renforcés par un cléricalisme appuyé, un manque d’accueil des attentes des fidèles sur le terrain, l’application implacable du plan de regroupement en UP.

    A quand un travail ouvert sur la pastorale dans le diocèse ?  A savoir non limité aux salariés du vicariat.  Il est évident que leur capacité de remettre en cause les idées d’en haut est forcément réduite.  A quand un bilan de ces 15 dernières années sur tous les plans : vie de foi, vie des sacrements, engagement, évangélisation, vocations ?  Pourquoi appliquer ce que la plupart des diocèses font sans succès en Europe occidentale et ne pas chercher ce qui porte du fruit dans certains diocèses ?

    Un simple paroissien de Bruxelles