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Actualité - Page 637

  • Inde: Aide à la formation pour 23 séminaristes à devenir prêtres de la Sainte-Croix

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :

    Inde: Aide à la formation pour 23 séminaristes à devenir prêtres de la Sainte-Croix

    10/02/2020 Leuven – La Congrégation de la Sainte-Croix a été fondée en France en 1820, alors que, à la suite de la Révolution française, toute une génération de jeunes avait grandi presque sans aucune instruction religieuse. Le père Jacques Dujarie, qui avait été consacré en secret pendant la Révolution, rassembla un groupe de jeunes hommes pour s’occuper de l’instruction de la jeunesse à la campagne. À peine 20 à 30 ans plus tard, la congrégation qui en été issue s’étendait à l’Algérie, aux États-Unis, au Canada, à l’Italie et au Bengale oriental (aujourd’hui l’Inde et le Bangladesh).

    De nos jours, les religieux de la congrégation sont présents dans 16 pays. Ils s’occupent de l’instruction religieuse des jeunes et dirigent des écoles, car ils estiment que l’éducation spirituelle est l’arrière-plan requis pour s’attaquer par la foi aux problèmes pressants de l’époque actuelle.

    En Inde, la congrégation est particulièrement active et bénéficie de nombreuses vocations. Les pères indiens de la Sainte-Croix ne travaillent donc pas qu’en Inde elle-même, mais se mettent aussi au service de l’Église universelle comme missionnaires dans d’autres pays. En Inde, la congrégation compte quatre provinces. De nos jours, il devient de plus en plus important d’aider les familles et les jeunes à s’enraciner profondément dans la foi chrétienne, face à la diffusion du consumérisme et à la mondialisation. Mais pour ce faire, les prêtres doivent eux-mêmes être bien formés. Dans la province d’Inde du Sud, 23 jeunes hommes se préparent actuellement au sacerdoce. L’AED souhaiterait contribuer à leurs frais de formation à hauteur de 6.900 euros. Les séminaristes prient pour tous ceux qui les aideront!

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  • Vivre l'Evangile avec le roi Baudouin - L'humilité d'un roi

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    A paraître le 26 février prochain, ce livre de 96 pages publié chez Téqui (9 €) :

    Vivre l'Evangile avec le roi Baudouin - L'humilité d'un roi

    Alberic De Palmaert (Auteur principal)

  • "Ce texte est une exhortation apostolique au sens propre : un encouragement à être des apôtres"

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    Une interview du Père Thomas Michelet o.p. par Marie-Lucile Kubacki sur le site de La Vie :

    Thomas Michelet : “Pour le pape, l’Amazonie est un laboratoire pour l’évangélisation”

    12/02/2020

     
	Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC

    Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC

    Avec son exhortation apostolique Querida Amazonia, quel message François envoie-t-il à toute l’Église catholique ? Le dominicain Thomas Michelet, professeur d'ecclésiologie et de théologie sacramentaire à l’Angelicum, à Rome, et auteur de la somme Les Papes et l’écologie (Artège, 2016), en décrypte les enjeux.

    Le pape François a signé son exhortation apostolique post-synodale sur l’Amazonie à… Saint-Jean de Latran. Comment interprétez-vous cela ?

    Jusqu’à présent, les documents étaient effectivement signés « près de saint Pierre de Rome », donc cette signature est assez inhabituelle. Autrefois, beaucoup de documents étaient signés du Latran, car c’est là que le pape habitait, mais depuis plusieurs siècles tout ou presque était signé du Vatican. Cependant, l’exhortation apostolique qui avait suivi le synode sur les jeunes et les vocations, Christus Vivit, déjà, indiquait « à Lorette », insistant sur la dimension de sanctuaire et de religiosité populaire à laquelle il est attachée. Cette fois, en signant « près de Saint-Jean du Latran », peut-être le pape a-t-il voulu se présenter davantage comme évêque de Rome. On pourrait le voir comme un signe de synodalité. Cela ne signifie pas qu’il soit moins pape qu’il ne l’est, car il est successeur de Pierre comme évêque de Rome, et les deux sont toujours liés. Mais il se place comme évêque parmi les autres évêques, avec une place particulière : c’est ce que signifie l’expression « cum Petro et sub Petro » (« avec Pierre et sous l’autorité de Pierre », ndlr.) On pourrait dire que la signature à Saint-Jean du Latran met l’accent sur le « cum Petro », même si le « sub Petro » lui est corrélé.

    Ce qui peut être vu comme un geste œcuménique…

    Il est possible en effet d'y voir la mise en œuvre d'une nouvelle manière d’exercer le ministère du pape qui ne soit plus un obstacle pour les orientaux, ainsi que l’avait déjà formulé Jean Paul II. Plus on insistera sur la synodalité, plus les orientaux seront à l’aise, même si l’unité passera aussi par le fait de se sentir en communion avec le successeur de Pierre.

    Querida Amazonia est publiée le 12 février, anniversaire de la mort de Sœur Dorothy Stang, assassinée en Amazonie il y a 15 ans, en raison de son engagement auprès des opprimés, mais il est signé du 2 février : quel est le sens de cette autre date pour le texte ?

    Le 2 février, c’est la Présentation de Jésus au Temple, la Chandeleur, le Christ comme lumière des nations – d’où le titre au concile Vatican II de la constitution dogmatique Lumen Gentium, l’Église étant lumière de toutes les nations, et pas seulement des catholiques. C’est une manière de dire que l’Amazonie aussi est lumière des nations, car elle reçoit la lumière des nations qu’est le Christ. Ainsi, ce document sur l'Amazonie exprime non pas un mondialisme où tout le monde serait pareil, mais un respect des cultures. Au fond, le pape développe une conception écologique de la culture, il promeut une biodiversité culturelle : si l’on perd une culture, on perd quelque chose de la diversité humaine. Dans la foulée de Laudato si’, on voit se déployer une écologie intégrale qui n’oppose pas crise sociale, crise écologique et crise culturelle.

    Le pape développe une conception écologique de la culture, il promeut une biodiversité culturelle.

    Dans son texte, le pape dit vouloir « présenter » le document final du synode des évêques – où était proposé, notamment d’ordonner prêtres des diacres permanents mariés et de réfléchir au diaconat féminin –, il en recommande la lecture, mais… il ne lui donne pas valeur magistérielle. Qu’est-ce que cela signifie ?

    François ne veut pas répéter ce qui a déjà été dit dans le document du synode, mais il y fait référence. Il « invite » à lire le document du synode. Il en « reprend » les conclusions, dans le double sens du mot : il assume certaines, mais il corrige d’autres, comme la piste de l’ordination d’hommes mariés et celle du diaconat féminin. Car il ne se contente pas de ne pas en parler. Il rentre dans le problème et il distingue ce qui est réservé au prêtre et ce qui peut être assumé par des laïcs, en invitant à une réflexion sur l’articulation des deux sacerdoces, baptismal et sacerdotal. Pas question, par exemple, de « cléricaliser » les femmes en ordonnant des diaconesses alors qu’il faut déjà « décléricaliser » les clercs en ne réduisant pas le ministère à une question de pouvoir. En partageant davantage la gouvernance, on évite l’un comme l’autre.

    Quel est pour vous le fil rouge de sa réflexion sur l’Église ?

    Ce qui préside à sa réflexion c’est avant tout l’évangélisation, la proclamation de l’Évangile à toute la Création, sans quoi, écrit-il, l’Église se transformera en ONG. Il est très intéressant qu’il cite l’évangile selon saint Marc, qui parle de l’annonce de l’Évangile à toute la Création, et non pas Matthieu, qui parle de l’annonce de l’Évangile à toutes les nations. D’une certaine manière, il s’agit d’annoncer aussi aux animaux et aux plantes ! Cela signifie que l’Évangile touche notre rapport à la Création. Il ne s’agit pas seulement du salut de l’homme, mais de l’homme comme grand frère des toutes les créatures. Et ce n’est pas seulement symbolique. Dans la foulée, le pape invite à éviter deux écueils, au fond : réduire l’Église à une œuvre sociale en renonçant à annoncer le Christ ou annoncer le Christ en renonçant à annoncer la justice et la paix. Il rappelle que l’Église se définit d’abord par l’annonce du Christ, mais cette annonce du Christ doit aller jusqu’à transformer la société.

    Ce texte est une exhortation apostolique au sens propre : un encouragement à être des apôtres.

    Cette exhortation apostolique sur l’Amazonie est adressée « au monde entier » : comment le monde entier doit-il se l’approprier ?

    Tout le monde doit se sentir concerné, pas seulement parce que l’Amazonie est un écosystème ou parce que c’est le poumon de la planète, ou encore parce que c’est une culture intéressante, mais parce que dans l’évangélisation de l’Amazonie se joue quelque chose d’universel. On a accès à l’universel par le particulier, explique le pape –voilà pourquoi, aussi, il aime à se présenter comme évêque de Rome, car cette Église locale est à la fois signe de l’universel et du particulier. L’Amazonie est, dans son approche, une sorte de laboratoire pour l’évangélisation, une évangélisation qui, parfois, ne s’est pas faite si bien que cela. Cette idée était déjà à l’origine de la nouvelle évangélisation en Amérique latine il y a quelques années : on considérait que la première évangélisation avait imposé une culture européenne à des peuples qui ne l’étaient pas. Là aussi, François rappelle qu’il s’agit d’éviter deux écueils : imposer aux amazoniens de devenir européens ou considérer que, l’Amazonie n’étant pas chrétienne, pour respecter les amazoniens il faudrait renoncer à annoncer le Christ. Le pape lance même un appel d’offre à des missionnaires ! Ce texte est une exhortation apostolique au sens propre : un encouragement à être des apôtres.

  • Querida Amazonia : une exhortation plus ambiguë qu'il n'y paraît ?

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    C'est ce qui ressort des commentaires de plusieurs commentateurs (dont les positions sont très éloignées des nôtres) :

    cfr "Le Soir" de ce 13 février, p. 5 : 

    La réponse de jésuite au célibat des prêtres

    Pour Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien catholique La Croix , il faut en effet lire le point 87 de cette exhortation, dans ce qu’il dit et ne dit pas. D’emblée, cette partie postule que « la manière de configurer la vie et l’exercice du ministère des prêtres n’est pas monolithique, et acquiert diverses nuances en différents lieux de la terre ». Le texte se poursuit en pointant ce qui est spécifique au prêtre et ne peut être délégué à autrui : en l’occurrence l’eucharistie. « Il n’ouvre pas la porte à l’ordination d’hommes mariés, c’est clair, mais il ne la ferme pas non plus », traduit la journaliste, également autrice de biographies sur Benoît XVI et François. « Selon lui, c’est localement qu’il faut s’organiser. Ce qui pourrait vouloir dire que les ministères locaux peuvent eux-mêmes prendre des initiatives en fonction de leurs besoins. Il ne dit jamais qu’un prêtre doit être célibataire. » Pour Christian Terras, rédacteur en chef de la revue catholique progressiste Golias , le texte « remarquable sur le plan politique, écologique », se révèle en effet très « ambivalent », et « habile » voire « alambiqué » et « décevant » en ce qui concerne la partie ecclésiale. « Il élude la question », tranche-t-il. « Mais c’est quand même une fin de non-recevoir à la motion que les évêques amazoniens ont voté à une très large majorité. »

    Pour Jeanne Smits, sur son blog, l'exhortation est "plus ambiguë qu'il n'y paraît" :

    Querida Amazonia, chère Amazonie, l'exhortation du Pape François plus ambiguë qu'il n'y paraît

    Poésie, envolées lyriques, rêves – ils sont au nombre de quatre –, l'exhortation apostolique post-synodale publiée ce mercredi sous la signature du pape François a pris une forme étonnante et remarquable. C'est une liste de souhaits, de recommandations entrecoupée de citations littéraires, sans visée révolutionnaire immédiatement visible. Les viri probati sont passés à la trappe (mais le texte ne parle en fait pas du tout du célibat sacerdotal ni du mariage des prêtres) ; les femmes n’auront pas de ministère ordonné et c'est à travers leur génie propre qu'elles serviront (comme elles l'ont d’ailleurs toujours fait) le Christ, son Eglise et son troupeau. Ouf. Ou plutôt : grâce à Dieu.
     
    En fait, Querida Amazonía prend tout le monde à contre-pied. Les évêques d’outre-Rhin, qui dans leur majorité, derrière le cardinal Marx, pensaient que le synode sur l'Amazonie allait ouvertement permettre l'introduction d'innovations impossibles au sein de l'Eglise, à telle enseigne que Mgr Overbeck put annoncer que “rien ne serait plus jamais comme avant”, ont pris une douche froide d'une rare violence. Totalement inespérée au cours de ce pontificat.

    Cela n'a pas empêché le cardinal Marx de dire que l'ordination des hommes mariés n'avait pas été écartée par le texte, et il me semble qu'il n'a pas tort.


    Le cardinal Hummes, rapporteur général du synode, a d'ailleurs boudé la présentation de l'Exhortation en restant au Brésil, à moins qu'il n’ait pas été invité. Quand on sait que c'est lui qui a fait circuler une première version de l'Exhortation avec une mention explicite du paragraphe 111 du Document final prévoyant  la possibilité de l'ordination sacerdotale des diacres permanents, on peut imaginer qu'il l’ait mauvaise.

    Toutes les expressions les plus contestables qui ont émaillé des divers documents officiels encadrant le synode, depuis le document préparatoire de 2018 jusqu'au document final en passant par l’Instrumentum laboris brillent plutôt par leur absence. Pensez : il n'est même pas question de la « Terre-Mère », sinon dans une citation et indirectement, par le biais d’une note de bas de page !

    Quant aux contestataires, tous ceux qui ont été consternés par la cérémonies païennes aux jardins du Vatican, la présence de statuettes de la Pachamama jusque dans la basilique Saint-Pierre et tant d'autres manifestations inacceptables, en sont-ils pour autant pour leurs frais ? Peut-on dire au contraire qu'ils ont « gagné » dans ce qui apparaît assez clairement comme le résultat d'une lutte d'influences sur un homme qui semble avoir renoncé à sa manière habituelle de s'exprimer ?

    Disons d'abord ceci. En n’allant pas explicitement dans la direction souhaitée par le riche et puissant épiscopat allemand dans sa quasi-totalité, pour ce qui est des deux éléments les plus spectaculaires mis en évidence autour de ce synode, à savoir l'ordination sacerdotale d’hommes mariés et la possibilité d'un ministère ordonné pour les femmes, et ce en termes francs, le pape a sauvé quelque chose d'important et de primordial. Il a choisi de ne pas installer une confusion encore plus grande que celle régnant aujourd’hui ; il n'a pas touché à ces fondamentaux. Cette confusion aurait pu mener à une fracture irréversible. Même si à certains égards le propos reste ambigu.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

    Lire également :

  • Querida Amazonia : « Le pape François ne touche pas au célibat sacerdotal »

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    Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    François c074c399c9475ea6dd34093d34ff5f28.jpg« Comment interpréter le silence du pape sur la question disputée de l’ordination des hommes mariés qui faisait pourtant partie des conclusions approuvées par les participants du synode sur l’Amazonie ? Le père Basile, moine bénédictin du Barroux, affirme que « certains ont tort d’accuser le pape François d’être infidèle à la Tradition ». Analyse.

    Le pape remet-il en cause ou non le célibat sacerdotal, au moins en Amazonie ? Un examen attentif du 4e chapitre de Querida Amazonia prouve que si l’éventuelle ordination de « viri probati » n’est pas explicitement exclue, elle l’est implicitement, puisque passée sous silence, alors que précisément le n° 111 du document final du Synode sur l’Amazonie la prônait. En outre, ébranler le célibat sacerdotal au niveau mondial comme le suggéraient certains (cf. le susdit n° 111) supposait une révolution par rapport aux textes bien connus de la Tradition, notamment ceux de Vatican II, Presbyterorum Ordinis, 16, saint Paul VI (Sacerdotalis coelibatus, 1967), et de saint Jean‑Paul II (Pastores dabo vobis, n° 29, en 1992), pour lesquels le célibat, sans être une exigence intrinsèque à la nature du presbytérat, n’en est pas moins enraciné dans le mystère du Christ époux de l’Église.

    « Adopter davantage un regard de foi sur le successeur de Pierre »

    Le Saint-Père se montre donc avec délicatesse le gardien vigilant d’un point de la Tradition disciplinaire de l’Église extrêmement important pour la sainteté de l’Église, et qui souligne la valeur de la chasteté, l’amour exclusif du prêtre pour l’Église, et manifeste le Christ comme époux de celle-ci. Ce dernier point lui fait par ailleurs exclure expressément l’accès des femmes au sacrement de l’Ordre. Certains ont donc tort d’accuser le pape François d’être infidèle à la Tradition. Nous avons besoin de laisser de côté toute forme d’esprit dialectique, voire idéologique (droite-gauche), et d’adopter davantage un regard de foi sur le Successeur de Pierre. Ce n’est pas la personnalité, la culture, le style de celui-ci, que le Christ nous demande de considérer, mais son magistère officiel et sa législation universelle, tous deux assistés, eux, quoique diversement, par le Saint-Esprit. Que nous enseigne-t-il ?

    Comment lire l’exhortation ?

    Au vrai, Querida Amazonia (QA), adressée au monde entier (§ 5), ne cite jamais le Document final du Synode d’octobre 2019. Sans le faire sien, elle invite simplement à le relire, comme document d’experts (§ 3), et à l’appliquer (§ 4) (cet aspect ne se précise que plus loin). QA est structurée selon quatre « rêves » ou chapitres (§ 7). Son 4e chapitre, « Un rêve ecclésial », souligne la prépondérance de la transmission de la foi au Christ (§ 62), aspect majeur de l’option préférentielle pour les pauvres, et débouchant sur la charité fraternelle (§§ 63-65). La Tradition, arbre vivant, intègre et porte à leur perfection les éléments culturels locaux, et en reçoit des stimulations (§§ 66-74). L’évangélisation comporte la doctrine sociale de l’Église, donc la revendication des droits et le développement des peuples (§ 75), mais surtout une dimension spirituelle transcendante (§ 76). Les coutumes locales ne sont plus forcément des superstitions païennes (§ 78), et peuvent parfois être conservées, purifiées (§§ 79-80). La liturgie aussi peut s’inculturer, notamment les sacrements (§§ 81-82), sur lesquels le pape redemande de ne pas se comporter en sévères douaniers (§ 84).

    Pas d’exception amazonienne au célibat presbytéral

    La pastorale doit s’adapter aux conditions multiculturelles du lieu (§ 85), et viser une célébration plus fréquente de l’Eucharistie dans les paroisses isolées, et par des ministres aptes à comprendre les cultures locales (§ 86). Les laïcs peuvent et doivent certes proclamer la Parole, organiser les communautés, donner certains sacrements [baptême, mariage, communion], mais ont besoin de la messe, « l’Eucharistie, qui fait l’Église », et du sacrement de réconciliation, exigeant la présence du prêtre (§§ 87-89). Pour cela, il faut stimuler les vocations missionnaires spécialisées destinées à ces régions (§ 90), et développer l’activité des diacres permanents (et leur nombre), et des religieux ou laïcs, hommes et femmes, qui peuvent assumer des responsabilités (§ 92). « Il ne s’agit pas seulement de faciliter une plus grande présence des ministres ordonnés qui peuvent célébrer l’Eucharistie. Cela serait un objectif très limité si nous n’essayions pas aussi de susciter une nouvelle vie dans les communautés. » (§ 93). On ne doit pas oublier les charismes que distribue l’Esprit-Saint aux laïcs et aux consacrés ; certains autochtones devraient jouer le rôle de chefs laïcs permanents (§ 94-95), le tout compte tenu de la mobilité due à l’exode rural (§ 98). N’est donc pas prévue une exception amazonienne au célibat presbytéral.

    Le document précise ensuite le rôle des femmes, être des figures mariales de l’Église épouse, et non accéder au sacrement de l’Ordre, représentant le Christ-époux de l’Église (§§ 100-101). Toutefois il s’agit « d’encourager l’émergence d’autres services et d’autres charismes féminins » (§ 102), y compris des missions officielles, mais ne nécessitant pas l’ordination (§ 103). La suite fait appel au dialogue œcuménique et interreligieux, en excluant le relativisme (§§ 106-110).

    Ref. Querida Amazonia : « Le pape François ne touche pas au célibat sacerdotal »

    « Querida Amazonia » est une exhortation sans ambiguïtés dissimulées sous forme d’incises ou notes de bas de pages: heureuse surprise…

    JPSC

  • Allemagne : Le Cardinal Marx a annoncé son départ

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    Lu sur le site web de nofre confrère « diakonos.be »

    Marx 20190315T1120-25028-CNS-GERMANY-BISHOPS-MEETING_800-330x242.jpgLe cardinal Reinhard Marx a annoncé qu’il ne briguera pas de second mandat à la tête de la Conférence des évêques allemands.

    L’archevêque de Munich et de Freising a déclaré dans un communiqué qu’il était temps que la « nouvelle génération » prenne le relais quand les évêques se réuniront pour leur assemblée générale de printemps dans les prochains mois.

    Le cardinal Marx a indiqué que s’il briguait un second mandat, il atteindrait l’âge de 72 ans au terme de celui-ci, soit presque l’âge de la retraite.

    « J’ai été très heureux d’avoir exercé la charge de président de la conférence épiscopale des évêques allemands mais tout a une fin », a déclaré le cardinal.

    Le cardinal Marx est président de la conférence épiscopale depuis mars 2014 et est archevêque des diocèses de Munich et de Freising depuis 2018.

    Source: The Catholic Herald

    Ref. Allemagne : Le Cardinal Marx a annoncé son départ

    JPSC

  • Le Pape ne se prononce pas pour l’ordination d’hommes mariés

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    Dans  «Chère Amazonie», il ne fait pas siennes toutes les conclusions du synode des évêques. De Jean-Marie Guénois sur le site web du « Figaro » :

    pape Francois 89485_pape-francois-pardon.jpg"Dans son document de conclusion du synode sur l’Amazonie, publié le 12 février par le Vatican, intitulé «Chère Amazonie» le pape François, à la surprise générale, ne reprend pas la proposition, pourtant votée à l’unanimité lors de ce synode des évêques à Rome en octobre 2019, d’ordonner prêtres des hommes mariés, diacres permanents, en vue de pallier le manque de prêtres. Le texte de 33 pages, très attendu et signé de François, ne fait strictement aucune allusion à cette possibilité.

    Dans cette même exhortation apostolique post-synodale, le Pape ferme, encore plus nettement, la porte à la perspective d’ordonner diacres des femmes, ce serait «cléricaliser les femmes».

    Les questions sociales, écologiques et culturelles

    Cette synthèse du synode sur l’Amazonie aborde aussi les questions sociales et écologiques. Il faut «s’indigner» contre les «intérêts colonisateurs», dit le Pape, qui parle d’un «désastre écologique». Sur le plan culturel, François demande aussi que soient mieux respectées les religions traditionnelles et leurs rituels, mais toujours dans une perspective d’évangélisation.

    Pour répondre dans un premier temps à la carence de prêtres dans les régions très isolées d’Amazonie, le pape demande plutôt que soient rapatriés les prêtres natifs d’Amazonie qui ont fui ces zones pour vivre aux Etats-Unis ou en Europe: «Il y a plus de missionnaires» issus d’Amazonie «pour l’Europe et pour les Etats-Unis» note François que pour «aider leurs propres vicariats», c’est-à-dire, leurs propres diocèses d’origine.

    Un recul du Pape?

    Car le pape insiste sur «l’urgence» de la célébration de l’Eucharistie pour les communautés les plus reculées d’Amazonie» et la nécessité de «trouver un moyen d’assurer ce ministère sacerdotal». Mais il se refuse à revenir sur la piste ouverte par le synode d’octobre d’ordonner prêtres des diacres permanents mariés contenue dans «les propositions» votées en fin de synode et qui lui ont été transmises en vue de la rédaction de ce document final, l’exhortation postsynodal. Même si, en introduction de son texte, le Pape invite à «lire intégralement» ces propositions que son texte «ne remplace pas, ni ne répète».

    Andréa Tornielli, en charge de la ligne éditoriale de tous les médias du Vatican, commente ce qui pourrait être interprété comme un recul du pape François sur cette mesure - ordonner prêtres des hommes mariés - très fortement promue par l’aile progressiste de l’Eglise catholique: «Avec son exhortation, le pape François témoigne d’un regard qui va au-delà des diatribes dialectiques qui ont fini par représenter le Synode presque comme un référendum sur la possibilité d’ordonner prêtres des hommes mariés.» C’est ainsi qu’ «après avoir prié et médité, a décidé de répondre sans prévoir de changements ou de nouvelles possibilités de dérogations par rapport à celles déjà prévues par la discipline ecclésiastique actuelle, mais en demandant de repartir de l’essentiel: d’une foi vécue et incarnée, d’un élan missionnaire renouvelé, fruit de la grâce. Autrement dit, il s’agit de laisser place à l’action de Dieu, et non à des stratégies de marketing ou des techniques de communication des influenceurs religieux.»

    Le cardinal Michael Czerny, en charge de la présentation officielle de cette exhortation à la presse ajoute: «Le Pape déclare dans son Exhortation que la question n’est pas une affaire de nombre, et qu’encourager une plus grande présence des prêtres ne serait pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est une nouvelle vie dans les communautés, un nouvel élan missionnaire, de nouveaux services assumés par des laïcs, une formation continue, de l’audace et de la créativité. Ce qu’il faut, c’est une présence locale de laïcs animés d’un esprit missionnaire, capables de représenter le visage authentique de l’Église amazonienne. Il semble ainsi nous indiquer que ce n’est que de cette manière que les vocations reviendront.»

    Ref. Le Pape ne se prononce pas pour l’ordination d’hommes mariés

    JPSC

     

  • Célibat des prêtres : le pape François a rendu justice au plaidoyer fervent de Benoît XVI et du Cardinal Sarah

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    papi.jpgLu sur le site de notre confrère « diakonos.be » :

    « Ce qui frappe le plus, dans l’exhortation apostolique post-synodale « Querida Amazonia » qui a été rendue publique aujourd’hui 12 février 2002, c’est son silence total sur la question la plus attendue et la plus controversée : celle de l’ordination d’hommes mariés.

    La parole « célibat » n’y figure même pas. Le Pape François souhaite bien que « la ministérialité se configure de telle manière qu’elle soit au service d’une plus grande fréquence de la célébration de l’Eucharistie, même dans les communautés les plus éloignées et cachées » (n°86) ». Mais il répète (au n°88) que seul le prêtre ordonné peut célébrer l’eucharistie, absoudre les péchés et administrer l’onction des malades (parce qu’elle aussi est « intimement liée au pardon des péchés », note 129). Et il ne dit rien sur l’extension de l’ordination aux « viri probati ».

    Aucune nouveauté non plus pour les ministères féminins. « Si on leur donnait accès à l’Ordre sacré », écrit François au n°100, « cette vision nous conduirait à cléricaliser les femmes » et à « réduire notre compréhension de l’Église à des structures fonctionnelles ».

    La question qu’on se pose d’emblée à la lecture de « Querida Amazonia », c’est donc de savoir dans quelle mesure le livre-bombe du Pape émérite Benoît XVI et du cardinal Robert Sarah en défense du célibat des prêtres sorti mi-janvier a pu influencer l’exhortation, en particulier sur son silence concernant l’ordination d’hommes mariés.

    Dans ce but, il nous faut donner quelques informations supplémentaires par rapport aux articles que nous avions publiés à l’époque pour retracer ce qui s’était passé au cours des journées tumultueuses qui ont suivi la publication du livre.

    La séquence déjà connue des faits a été reconstituée par Settimo Cielo dans les trois « post scriptum » en bas de cet article datant du 13 janvier :

    > Encore dans le livre choc de Ratzinger et Sarah. Avec un compte rendu d’une nouvelle rencontre entre les deux

    Mais selon plusieurs sources indépendantes entre elles, Settimo Cielo a été successivement informé d’au moins quatre événements supplémentaires, d’une importance majeure.

    *

    Le premier s’est déroulé le matin du mercredi 15 janvier

    Pendant toute la journée du mardi 14, l’attaque menée par les courants radicaux contre le pape Ratzinger et le cardinal Sarah est allée crescendo de manière dévastatrice, alimentée dans les faits par les démentis à répétition du Préfet de la maison pontificale Georg Gänswein concernant la coresponsabilité du pape émérite dans la rédaction et dans la publication du livre, allant jusqu’à demander le retrait de sa signature. Et ce malgré la réplique du cardinal Sarah qui publié en vain la reconstruction précise et détaillée de la genèse du livre par ses deux auteurs.

    Donc, la matinée du mercredi 15 janvier, pendant que le pape François tenait son audience générale hebdomadaire et que Mgr Gänswein était assis à ses côtés dans la salle Paul VI, comme c’est l’usage, c’est-à-dire loin du monastère Mater Ecclesiae où réside le pape émérite dont il est le secrétaire, Benoît XVI a pris personnellement son téléphone pour appeler le cardinal Sarah d’abord chez lui, sans succès, et ensuite à son bureau, où le cardinal a répondu.

    Affligé, Benoît XVI a fait part au cardinal Sarah de toute sa solidarité. Il lui a confié qu’il ne parvenait pas à comprendre les raisons d’une agression à ce point violente et injuste. Et il a pleuré. Et le cardinal Sarah a pleuré également. Leur conversation téléphonique s’est terminée alors qu’ils étaient tous les deux en larmes.

    *

    Le second événement dont nous donnons l’information en primeur ici s’est passé pendant la rencontre entre le cardinal Sarah et le pape Ratzinger, dans la résidence de ce dernier, le soir du vendredi 17 janvier.

    Ce soir-là, le cardinal a fait référence à cette entrevue dans trois tweets dans lesquels il a confirmé que le pape émérite et lui-même étaient totalement sur la même ligne en ce qui concernait la publication du livre.

    Mais ce qu’il n’a pas dit, c’est qu’au cours de ce même entretien – qui s’est en réalité déroulé à deux moments distincts, d’abord à 17h et ensuite à 19h – Benoît XVI avait rédigé avec lui un communiqué concis qu’il avait l’intention de publier avec la signature du seul pape émérite, afin d’attester de la pleine harmonie entre les deux co-auteurs du livre et de demander que cessent toutes les polémiques.

    Afin que cette déclaration soit publiée, Mgr Gänswein a donc transmis le texte – dont Settimo Cielo est en possession et dans lequel on reconnaît clairement le style personnel, quasi autobiographique du pape Ratzinger – au substitut du secrétaire d’État, Mgr Edgar Peña Parra. Et il est raisonnable d’émettre l’hypothèse que ce dernier en ait informé son supérieur direct, le cardinal Pietro Parolin, ainsi que le Pape François en personne.

    *

    Quoi qu’il en soit – et c’est la troisième information jusqu’ici inédite -, cette déclaration du pape émérite n’a jamais vu le jour. Mais elle a vraisemblablement été à l’origine de la décision de François de se passer, dès ce moment, de la présence visible du Préfet de la maison pontificale Gänswein à ses côtés.

    Sa dernière apparition publique remonte au matin de ce même vendredi 17 janvier, à l’occasion de la visite au Vatican du président de la République Démocratique du Congo. Après quoi, Mgr Gänswein n’est plus apparu aux côtés du pape, ni aux audiences générales du mercredi, ni aux visites officielles du vice-président américain Mike Pence, du président irakien Barham Salih et du président argentin Alberto Fernández.

    Aux yeux de François, la déclaration de Benoît XVI avait effectivement confirmé le manque de crédibilité des dénégations répétées de Mgr Gänswein à propos de la coresponsabilité du pape émérite dans la rédaction du livre.

    Pour le dire autrement, l’opposition du pape émérite à ce que son successeur cède aux courants radicaux sur le front du célibat ecclésiastique apparaissait purement et simplement, sans plus aucune atténuation.

    Et tout cela à quelques jours de la publication d’une exhortation post-synodale dans laquelle de nombreuses personnes à travers le monde s’attendaient à lire une ouverture de François à l’ordination d’hommes mariés.

    *

    En corollaire de tout cela, il faut également révéler le rôle joué par le cardinal Parolin dans cette affaire.

    En effet, le mercredi 22 janvier, quand l’éditeur Cantagalli a publié un communiqué concernant la sortie imminente du livre en Italie, avec des modifications mineures et marginales par rapport à l’original en français, on n’a pas dit que ce communiqué avait été au préalable relu et corrigé dans les moindres détails par le cardinal secrétaire d’État, qui en avait finalement vivement encouragé la publication.

    Un communiqué qui définit le livre du pape Ratzinger et du cardinal Sarah comme étant « un ouvrage d’une grande valeur théologique, biblique, spirituelle et humaine, assurée par l’envergure de ses auteurs et de leur volonté de mettre à la disposition de tous le fruit de leurs réflexions respectives, manifestant ainsi leur amour pour l’Église, pour Sa Sainteté le pape François et pour toute l’humanité ».

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Le silence de François, les larmes de Ratzinger et sa déclaration jamais publiée

    JPSC

  • Bruxelles (Stockel), 18 février : "Garabandal, Dieu seul le sait"; une première en Belgique !

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    Arrivée de Garabandal, Dieu seul le sait en Belgique !

    Le 18 février à 20h15 aura une séance spéciale organisée par l’association Saint Christophe au cinéma Le Stockel à Bruxelles.

    La projection sera suivie d’un échange accompagné par un prêtre, un témoin présent à Garabandal en 1966 et d’autres intervenants encore !

  • Les femmes belges qui vont se faire avorter aux Pays-Bas sont de moins en moins nombreuses

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Diminution du nombre des femmes belges qui vont avorter aux Pays-Bas

    11/02/2020

    C'est une bonne nouvelle : selon le dernier rapport officiel 2018 des Pays-Bas en matière d'avortement (De jaarrapportage 2018 van de Wet afbreking zwangerschap, zoals opgesteld door de Inspectie Gezondheidszorg en Jeugd), publié la semaine dernière, le nombre de femmes quittant la Belgique pour avorter aux Pays-Bas est en baisse continue : de 1473 avortements en 2011, l'on passe à 444 avortements en 2018. Aucune donnée n'est par contre disponible sur les raisons conduisant ces femmes à se rendre aux Pays-Bas pour avorter, en particulier quant au délai de grossesse (avant ou après 12 semaines) durant lequel interviennent ces avortements.

    (De jaarrapportage 2018 van de Wet afbreking zwangerschap, zoals opgesteld door de Inspectie Gezondheidszorg en Jeugd, p. 29)

  • L'exhortation postsynodale "Querida Amazonia" : le meilleur document qu'on pouvait espérer dans le contexte actuel

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    De Jean Kinzler sur le Forum Catholique :

    TEXTE INTEGRAL DE QUERIDA AMAZONIA EN ANGLAIS.

    Commentaire de Rorate Caeli

    Concernant le sacerdoce et l'Eucharistie, nous attirons votre attention en particulier sur les paragraphes 82-98.

    Aucune ouverture n'a été faite pour l'ordination des hommes mariés / viri probati à la prêtrise. Au contraire, dans l'esprit de clarifier le cléricalisme qui n'est pas central, l'accent est mis sur le ministère laïc comme "laïc distinctement" (cf. paragraphe 94).

    Les paragraphes sur les femmes (99-103) n'ont pas non plus de contenu révolutionnaire.

    Les paragraphes 104 à 105 indiquent clairement que la voie à suivre ne devrait pas être un ou / ou une solution, au-delà des conflits du passé.

    Un point particulièrement intéressant est celui du paragraphe 18, avec de nombreuses références historiques dans la note de bas de page 17, expliquant clairement la sollicitude permanente de l'Église, à travers divers pontificats, et depuis les premiers jours de la présence chrétienne dans le Nouveau Monde, pour le bien-être des populations indigènes. Une référence spécifique est faite même aux lois des Indes (Leyes de las Indias), promulguées par la Couronne espagnole avec des protections spécifiques pour les populations indigènes. Le texte de 1909 de l'un des premiers évêques d'Amazonas (Manaus), Brésil, Frederico Benicio, nommé par Saint Pie X sur ce vaste territoire, est expressément cité.

    Malgré tous les problèmes, nous pouvons dire à juste titre qu'il s'agit du meilleur document possible que nous aurions pu espérer dans le pontificat actuel et à l'époque actuelle. Ce n'est pas le meilleur document (ce serait impossible dans le moment présent), mais c'est, de manière leibnizienne, le meilleur texte possible ...https://rorate-caeli.blogspot.com/2020/02/apostolic-exhortation-querida-amazonia.html

    Voir aussi cet article en espagnol:
    Dans l'exhortation apostolique fruit du Synode de l'Amazonie, «Chère Amazone», le pape François rejette l'ordination des hommes mariés et l'ordination des femmes.

    Enfin, nous laissons des doutes. Le pape François n'a pas cédé aux désirs de certains secteurs de l'Église et ne touchera pas au célibat ecclésiastique. Elle ne cédera pas non plus à l'ordination des diaconesses, bien qu'elles aient vu sans doute plus improbable.

    Quant aux lieux dépourvus de prêtres, la prière pour les vocations sacerdotales est proposée et pour encourager ceux qui ont une vocation missionnaire à entrer dans la région amazonienne. Donc, rien à commander aux hommes mariés:

    89. Dans les circonstances spécifiques de la région amazonienne, en particulier dans ses forêts et ses endroits plus reculés, il faut trouver un moyen de garantir ce ministère sacerdotal. Les laïcs peuvent proclamer la parole de Dieu, enseigner, organiser des communautés, célébrer certains sacrements, rechercher différentes façons d'exprimer la dévotion populaire et développer la multitude de dons que l'Esprit répand au milieu d'eux. Mais ils ont besoin de la célébration de l'Eucharistie parce que "cela fait l'Église". On peut même dire qu '"une communauté chrétienne qui ne grandit pas ou ne dépend pas de la célébration de la Sainte Eucharistie n'est pas construite". Si nous sommes vraiment convaincus que c'est le cas, alors tout doit être fait pour que les peuples amazoniens ne manquent pas de cette nourriture de vie nouvelle et du sacrement du pardon.


    90. Ce besoin urgent m'amène à exhorter tous les évêques, en particulier ceux d'Amérique latine, non seulement à promouvoir la prière pour les vocations sacerdotales, mais aussi à être plus généreux pour encourager ceux qui manifestent une vocation missionnaire à opter pour La région amazonienne. En même temps, il convient que la structure et le contenu de la formation sacerdotale initiale et continue soient soigneusement revus, afin que les prêtres puissent acquérir les attitudes et les compétences requises par le dialogue avec les cultures amazoniennes. Cette formation doit être avant tout pastorale et favoriser le développement de la miséricorde sacerdotale.

    Et en ce qui concerne l'ordination des femmes, nous pouvons lire:

    Un tel réductionnisme nous ferait croire que les femmes ne bénéficieraient d'un statut et d'une participation accrus à l'Église que si elles étaient admises à l'Ordre.

    100. Cela nous appelle à élargir notre vision, afin de ne pas limiter notre compréhension de l'Église à ses structures fonctionnelles. Un tel réductionnisme nous ferait croire que les femmes ne bénéficieraient d'un statut et d'une participation accrus à l'Église que si elles étaient admises à l'Ordre. Mais cette approche réduirait en fait notre vision; cela nous conduirait à cléricaliser les femmes, à diminuer la grande valeur de ce qu'elles ont déjà accompli et à rendre leur contribution indispensable moins efficace.

    103. Dans une église synodale, les femmes qui ont en fait un rôle central à jouer dans les communautés amazoniennes devraient avoir accès à des postes, y compris les services ecclésiaux, qui n'impliquent pas des ordres sacrés et qui peuvent mieux signifier leur rôle. Il convient de noter ici que ces services impliquent la stabilité, la reconnaissance publique et une commission de l'évêque. Cela permettrait également aux femmes d'avoir un impact réel et efficace sur l'organisation, les décisions les plus importantes et l'orientation des communautés, tout en continuant à le faire d'une manière qui reflète leur féminité.

    Pour l'anecdote, il faut dire que le Pape met dans l'exhortation un poème de Pablo Neruda, un autre de Pedro Casaldáliga et un morceau d'un prologue de Mario Vargas Llosa.
    Infovaticana

  • Journée du malade : le pape François exhorte les soignants à défendre la vie

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    Du site Aleteia.org (source : I.Media):

    Le pape François exhorte les soignants à défendre la vie

    Pope Audience

    10 février 2020

    Dans la perspective de la 27e Journée mondiale du malade, le pape François a appelé le personnel soignant à défendre le « droit à la vie ». Il a appelé une nouvelle fois à bannir toute pratique s’approchant de l’euthanasie.

    « Rappelons que la vie est sacrée, qu’elle appartient à Dieu et, par conséquent, qu’elle est inviolable et qu’on ne peut en disposer », a rappelé avec force le pape François dans un message prévu à l’occasion de la journée mondiale des malades. En vue de cette solennité, qui a lieu chaque année le 11 février — date de la fête de Notre-Dame de Lourdes — le pontife a également confié « l’humanité affligée et souffrante » à la Vierge Marie.

    « Le meilleur service rendu au droit humain [est] le droit à la vie » a estimé le Pape. Du point de vue de la foi comme de celui de la raison, « la vie doit être accueillie, protégée, respectée et servie, de la naissance jusqu’à la mort » .

    « Votre action doit tendre constamment à la dignité et à la vie de la personne, sans jamais céder à des actes de nature euthanasiste, de suicide assisté ou de suppression de vie », a demandé le 266e pape aux soignants, « même quand le stade de la maladie est irréversible ». Face à « l’expérience de la limite » de la science médicale, le pontife leur conseille de s’ouvrir à « la dimension transcendante » de leur profession qui seule peut les aider dans pareille situation.

    Dès lors, il convient de « personnaliser l’approche à l’égard du malade, non plus seulement en soignant, mais aussi en prenant soin », a affirmé le successeur de Pierre. Sur ce point, non seulement le personnel soignant doit s’adapter, mais il est important que l’Église elle-même soit un lieu d’accueil, « une “auberge” du bon Samaritain ».

    Le pape François a aussi demandé aux États et institutions de permettre un accès au soin approprié à leurs populations. Pour cela, l’évêque de Rome leur demande de ne pas négliger « la justice sociale » au profit de « l’économie ». Il a aussi dénoncé ceux qui, en temps de guerre, s’en prennent au personnel de santé.

    Se tournant plus particulièrement vers les personnes malades, le souverain pontife les a assurées de la miséricorde de Dieu dans leur épreuve. Dans la douleur, le Christ peut apporter ce dont a grand besoin tout malade : « une expérience de tendresse ».