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Art - Page 21

  • "Vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel" (troisième dimanche de carême)

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    Palestrina: Ad Te Levavi Oculos Meos · Sistine Chapel Choir · Massimo Palombella

    Ad te levavi oculos meos a 4 (Giovanni Pierluigi da Palestrina)

    Ps. 122 Ad te levavi oculos meos qui habitas in caelis. Ecce, sicut oculi servorum in manibus dominorum suorum, Sicut oculi ancillae in manibus dominae suae, Ita oculi nostri ad Dominum Deum nostrum donec misereatur nostri. Miserere nostri Domine, miserere nostri, quia multum repleti sumus despectione, Quia multum repleta est anima nostra, opprobrium abundantibus et despectio superbis.

    Psaume 122, 1-3

    01 Vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel.

    02 Comme les yeux de l’esclave vers la main de son maître, + comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, * nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu, attendent sa pitié.

    03 Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous : notre âme est rassasiée de mépris.

  • L'incendie de Notre-Dame de Paris sur les écrans : une prouesse cinématographique

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    De Louise Alméras sur aleteia.org :

    « Notre-Dame brûle », le film évènement de Jean-Jacques Annaud

    15/03/22

    La reconstitution cinématographique de l’incendie de Notre-Dame de Paris par l’un des plus grands cinéastes français était attendue. Jean-Jacques Annaud signe une nouvelle fois avec "Notre-Dame brûle", en salles le 16 mars, un film qui restera dans les anales.

    La nuit du 15 au 16 avril 2019, Notre-Dame de Paris est défigurée par les flammes. L’événement devient planétaire. Tout le monde regarde vers Paris après avoir vu les images de la cathédrale en feu. Personne ne sait comment l’incendie a pu se déclarer, puis se propager, dans l’un des monuments les plus visités en France. Le monde entier, sous le choc, croit assister à la disparition du sanctuaire le plus célèbre de France. Heureusement, l’héroïsme des pompiers, soutenus par la prière fervente des croyants, parvient à venir à bout des flammes. Au petit matin, Notre-Dame est lourdement blessée mais sauvée. Une perte immense mais un drame évité de peu. 

    En décembre 2019, quelques mois plus tard, Jean-Jacques Annaud, contacté par Jérôme Seydoux, le président de Pathé, décide d’en faire un film. Muni de son génie et entouré d’une équipe technique à toute épreuve, il se lance dans le pari fou de nous faire revivre le drame de l’intérieur, entre les pierres et la charpente immense, tout proche des pompiers qui ont osé y pénétrer. L’ambition est telle que l’on revit l’étonnement et la tristesse immense causés par cette tragédie. Entre suspens et réalisme extrême, ce film est une véritable prouesse cinématographique. À la hauteur de ce que Notre-Dame mérite. Il sort trois ans après l’incendie.

    Lire la suite sur aleteia.org

    Lire également : « Notre-Dame brûle », un film éminemment spirituel

     

  • Le patrimoine spirituel de l'Ukraine "détruit par les bombardements"

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    De Catholic News Agency :

    Un dirigeant catholique ukrainien : "Notre patrimoine spirituel est détruit par les bombardements".

    The ruined Church of the Nativity of the Blessed Virgin, built in 1862, in Ukraine’s Zhytomyr region
    L'église en ruines de la Nativité de la Sainte Vierge, construite en 1862, dans la région de Zhytomyr, en Ukraine. | FB Olga Rutkovskaya.

    9 mars 2022

    Le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne a déclaré mercredi que le patrimoine spirituel de l'Ukraine est "détruit par les bombardements."

    Dans un message vidéo publié le 9 mars, l'archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk a déclaré que "les prêtres sont tués" au milieu des combats dans le nord, le sud et l'est de l'Ukraine après l'invasion complète de la Russie le 24 février.

    "Notre patrimoine spirituel est détruit par les bombardements. Les églises, nos valeurs spirituelles, nos trésors culturels. Des prêtres sont tués, des volontaires, tous ceux qui tentent d'une manière ou d'une autre de soulager les souffrances de cette nation ukrainienne qui coule dans le sang", a-t-il déclaré.

    L'archevêque majeur, qui est basé dans la capitale assiégée de Kiev, a souligné l'unité entre les organismes religieux en Ukraine, un pays qui comptait 44 millions d'habitants avant la guerre.

    Il a noté que le Conseil ukrainien des églises et des organisations religieuses (UCCRO), un organisme regroupant "95 % de toutes les communautés religieuses d'Ukraine", a condamné le bombardement des civils.

    Dans une déclaration du 8 mars, le conseil a déclaré : "Depuis le début de l'invasion militaire à grande échelle du territoire souverain de l'Ukraine par la Russie, nous voyons de première main comment les envahisseurs russes ont recours aux méthodes de guerre les plus cyniques et interdites par le droit humanitaire international."

    Les membres de l'UCCRO comprennent des représentants des communautés orthodoxe, catholique, protestante, juive et musulmane.

    Shevchuk a déclaré : "Aujourd'hui, toutes nos communautés, toutes nos paroisses de l'Église grecque catholique ukrainienne, se transforment en centres de services sociaux."

    "Là où il y a la guerre, où les bombes tombent, à Kiev, Kharkiv, Tchernihiv, Sumy, à Mykolaiv, nous nous efforçons de tout faire - d'une part, pour secourir la population civile et, d'autre part, pour livrer des biens humanitaires, pour fournir à nos gens de la nourriture et des médicaments, pour les faire sortir de la zone de combat."

    "Dans d'autres parties de l'Ukraine, d'innombrables centres sont ouverts où nous accueillons les personnes déplacées à l'intérieur du pays, et leur fournissons l'assistance nécessaire."

    L'archevêque de 51 ans a noté que l'envoyé du pape, le cardinal Konrad Krajewski, visite actuellement des centres de secours pour les civils en Ukraine.

    Il a déclaré que la présence du cardinal polonais permettait de "ressentir cette proximité du Saint-Père avec la souffrance du peuple ukrainien."

    Mgr Shevchuk a conclu son message en récitant des vers de l'écrivain du XIXe siècle Taras Hryhorovych Shevchenko, qu'il a décrit comme un "grand prophète du peuple ukrainien".

    Il a déclaré que l'œuvre de Shevchenko, qui est né le 9 mars 1814, "nous a toujours aidés à retrouver notre force, et donc à réaliser le plan de Dieu pour notre peuple."

    Sa citation de Shevchenko a conclu : "Continuez à marcher : c'est là que se trouve la gloire ; / Marchez en avant - c'est mon testament".

    "Que ces mots sur la marche vers la gloire soient aujourd'hui une lumière d'espoir pour notre Ukraine", a déclaré l'archevêque majeur.

  • Les "ravages" exercés par le wokisme, la cancel culture et le décolonialisme

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    Des propos de Pierre Jourde recueillis par Thierry Boutte sur le site de la Libre :

    extraits

    (...)

    Vous dénoncez les "ravages" exercés par le wokisme, la cancel culture et le décolonialisme. Comment définissez-vous ces trois termes ?

    Le premier terme est général. Il désigne le fait d'être attentif à toute forme de discrimination. Ce qui est très positif. Mais comme beaucoup de démarches positives, il s'est transformé en oppression. Il s'agit à présent de surveiller partout et de réprimer autant que possible ce qui n'est pas conforme à l'idéologie identitaire, qui considère toute minorité comme victime d'oppression, et exclusivement sous cet angle. La cancel culture est par conséquent l'application du wokisme dans le domaine culturel : la chasse à toutes les représentations "offensantes", partout, en littérature, au théâtre, au cinéma, etc. Le "décolonialisme" considère que toute la pensée occidentale est infectée de colonialisme, et entend considérer les mathématiques, la physique moderne comme des produits de l'oppression. On veut également en finir, pour la même raison, avec les études classiques, le grec et le latin. Donc, oui, wokisme, cancel culture et décolonialisme font des ravages.

    Pourquoi, selon vous, ces mouvements ont-ils pris tant d’importance aujourd’hui ?

    C’est le résultat d’une atomisation de la société, qui ne croit plus au politique, ni au collectif, et se replie sur des identités locales. On ne se reconnaît plus que dans l’appartenance à un groupe, lequel exige que l’on reconnaisse ses droits, sans restriction. C’est aussi l’aboutissement d’une infantilisation générale des individus, d’une culture de la surprotection, qui les amène à se considérer comme des victimes avant toute autre chose.

    Quels sont ces "ravages" que vous pointez ?

    La destruction de vies entières et de réputations par le harcèlement en meute sur les réseaux sociaux, l'annulation de conférences et de séminaires par la pression d'étudiants ou de groupes identitaires, la mise en danger de la vie de professeurs par l'accusation d'"islamophobie" à tort et à travers, la censure de grands textes du passé, et leur mise en conformité avec une doxa idéologique contemporaine ou encore le nettoyage de la culture populaire. C'est le stalinisme sans état centralisé. C'est aussi l'interdiction de penser librement, autrement qu'à travers des filtres idéologiques et militants. C'est enfin le refus de communication entre cultures et communautés : il faut être noir pour traduire un Noir, ou critiquer l'œuvre d'un Noir, ou interpréter un Noir. Repli terrifiant, qui est aussi une régression infantilisante. (...)

  • Sainte-Sophie de Kiev serait menacée d'une attaque aérienne

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    « Sauver Sainte-Sophie », par l’archevêque Shevchuk

    « Prier pour le sanctuaire spirituel des peuples slaves »

    La cathédrale Sainte Sophie de Kiev - Ukraine

    Cette information que Sainte-Sophie serait menacée, par définition ne peut pas se vérifier, elle attire en tous cas l’attention sur un patrimoine de l’humanité et invite à prier pour sa conservation.

    Sainte-Sophie est un monument de la « Rus’ de Kiev », situé au sein de la réserve nationale Sophie de Kiev. Il s’agit aujourd’hui de l’un des monuments les plus connus d’Ukraine, ainsi que du premier site inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO dans ce pays. Il fait partie des édifices de l’époque pré-mongole de la Rus’.

    La « Rus’ de Kiev » est une principauté slave orientale qui a existé du milieu du IXe au milieu du XIIIe siècle, se désagrégeant en une multitude de principautés avant de disparaître formellement du fait de l’invasion mongole, qui commença en 1223 et entraîna la disparition de la principauté en 1240. La Rusʹ est la plus ancienne entité politique commune à l’histoire des trois États slaves orientaux modernes : Biélorussie, Russie et Ukraine. C’est pourquoi la destruction de Sainte-Sophie paraissait impensable jusqu’ici.

    Appel de l’archevêque majeur des Ukrainiens,

    Mgr Sviatoslav Shevchuk

    « Des informations sont parvenues selon lesquelles les troupes russes préparent une attaque aérienne contre le sanctuaire le plus important du peuple ukrainien depuis les temps de la Rus’ de Kiev : la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev.

    Sa Béatitude Sviatoslav, chef et père de l’Église gréco-catholique ukrainienne, invite tous les chrétiens à prier pour le sanctuaire spirituel des peuples slaves et exhorte l’agresseur à s’abstenir de cet horrible acte de vandalisme.

    « Que Sainte-Sophie – Sagesse divine – rappelle ceux qui ont décidé de commettre ce crime », – a déclaré Sa Béatitude Sviatoslav.

  • Liège : ouverture du carême 2022 à l’église du Saint-Sacrement

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Bd d’Avroy, 132 à Liège

    logo 68px (003).jpg

    Le mercredi 2 mars 2022 à 18h00

    MESSE ET IMPOSITION DES CENDRES

    Chants grégoriens et Motets traditionnels

    Le dimanche 6 mars 2022 à 10h00

    MESSE DU PREMIER DIMANCHE DE CARÊME 

    chantée en polyphonie, grégorien et orgue

    affiche_premier dimanche du mois mars 2022.jpg

    Plus d'informations

    sursumcorda@skynet.be

  • Musique liturgique. Diffusion janvier 2022 : « Le Chant des premiers chrétiens », par l’Ensemble Organum (dir. Marcel Pérès) :

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  • Redécouvrir la figure de l’archéologue Giovanni Battista de Rossi

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    De Vatican News :

    Le Pape invite à redécouvrir la figure de l’archéologue Giovanni Battista de Rossi

    Le scientifique italien, considéré comme le fondateur de l’archéologie chrétienne moderne, est évoqué dans une lettre du Souverain Pontife écrite à l’occasion de la remise du prix des Académies pontificales, qui a lieu ce 1er février à Rome.

    Les traces des premières communautés chrétiennes foisonnent à Rome, mais ce n’est qu’au 19e siècle que leur protection et leur analyse s’est formalisée, grâce à une coopération étroite entre le Saint-Siège et des érudits passionnés.

    Parmi eux, l’Italien Giovanni Battista de Rossi (1822-1894), dont on célèbre cette année le bicentenaire de la naissance. Comme le rappelle le Pape François dans une lettre adressée au cardinal Gianfranco Ravasi, président du conseil pontifical pour la Culture, on peut voir en de Rossi le fondateur de l’archéologie chrétienne moderne. Son contemporain Theodor Mommsen a déclaré qu'il avait «élevé cette discipline du rang de simple passe-temps érudit à celui de véritable science historique», ajoute le Saint-Père.

    Un modèle pour les universités chrétiennes

    François salue «l’extraordinaire engagement» de Giovanni Battista de Rossi, «savant infatigable qui a jeté les bases d'une discipline scientifique (…) encore présente aujourd'hui dans de nombreuses universités». L’archéologue italien a vécu «avec passion» «ce qui était pour lui une véritable vocation : découvrir et faire mieux connaître la vie des premières communautés chrétiennes de Rome, à travers toutes les sources possibles, à commencer par les sources archéologiques et épigraphiques», souligne le Successeur de Pierre.

    Son exemple «mérite d'être reproposé» là où sont enseignés aujourd’hui l’archéologie chrétienne, mais aussi la théologie et l’histoire du christianisme, estime le Pape.  

    Développement du culte des martyrs

    Dans sa missive, le Saint-Père évoque quelques traits marquants de la vie et de l’œuvre de Giovanni Battista de Rossi. Ses travaux «ont été fortement encouragés par le bienheureux Pie IX qui, le 6 janvier 1852, a créé la Commission d'archéologie sacrée». Celle-ci vise «la protection et la surveillance les plus efficaces des cimetières et des anciens bâtiments chrétiens de Rome et de la banlieue, pour les fouilles et les explorations scientifiques des cimetières eux-mêmes, et pour la conservation et la sauvegarde de tout ce qui a été trouvé ou mis en évidence au cours des fouilles».

    L'archéologue romain était également proche de Léon XIII, «qui l'a voulu comme hôte dans le palais apostolique de Castel Gandolfo pendant la dernière période de sa vie». Le soutien du Pape «s'est également traduit par l'achat par le Saint-Siège de terrains surplombant les catacombes les plus importantes», afin de préserver celles-ci. Ce fut notamment le cas de la catacombe de San Callisto, où fut découverte une crypte des Papes datant du IIIe siècle, ainsi que la tombe de sainte Cécile.

    Giovanni Battista de Rossi a aussi découvert de nombreuses tombes de martyrs romains «et, avec des collaborateurs et de jeunes chercheurs, a relancé le culte de ces martyrs». «Il a perçu et mis en évidence le sens profond de ces nécropoles souterraines, parsemées de milliers de niches funéraires identiques, comme pour exprimer plastiquement la fraternité et l'égalité de tous les membres de l'Église», fait remarquer François.

    Ces nombreux tunnels de catacombes découverts et étudiés par de Rossi sont encore parcourus de nos jours par de nombreux pèlerins, marchant sur les traces des premiers fidèles chrétiens.

    Les lauréats 2022

    Dans sa lettre, le Pape François désigne enfin les vainqueurs 2022 de la Médaille d’or du Pontificat, qui sera remise ce 1er février à Rome, en présence des cardinaux Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, et Gianfranco Ravasi. La médaille d’or revient au professeur Gyözö Vörös, membre de l'Académie hongroise des arts, pour ses recherches sur "Les fouilles archéologiques de Machaerus". La Médaille d'argent du Pontificat est quant à elle décernée ex-aequo au docteur Domenico Benoci, pour sa thèse sur "Les inscriptions chrétiennes de l’aire I de Saint Calixte", et au docteur Gabriele Castiglia, pour sa monographie "Topographie chrétienne de la Toscane centro-méridionale".

  • Redevenue mosquée, Sainte-Sophie suscite des inquiétudes

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    D'Anne Andlauer sur le site du Figaro via ce blog :

    Turquie: inquiétudes pour Sainte-Sophie, redevenue mosquée par la volonté d’Erdogan

    31 janvier 2022

    ENQUÊTE – L’Unesco attend ce mardi des Turcs un rapport sur l’état de conservation de Sainte-Sophie. Ce symbole d’Istanbul, tour à tour église byzantine, mosquée ottomane puis musée républicain, est redevenu mosquée en juillet 2020. Certaines préoccupations demeurent.

    La seule chose qu’on n’entend plus à l’intérieur de Sainte-Sophie, ce sont les bruits de pas. Les touristes, par centaines à certaines heures, se promènent en chaussettes sur le tapis couleur turquoise qui recouvre le marbre gris. Ils ont les yeux levés vers la grande coupole, les oreilles tournées vers le guide qui commente la visite. C’est un brouhaha multilingue.

    À LIRE AUSSI Sainte-Sophie, la reconquête turque d’un symbole chrétien

    Pendant que les touristes déambulent, s’assoient ou même s’allongent sur le tapis et font un selfie, des fidèles musulmans prient. Plus on avance vers les côtés et le bout de la nef – là où est situé le mihrab – plus on voit d’hommes, imperturbables, réciter le Coran ou se prosterner à toute heure. Des femmes aussi, mais à l’écart, dans une zone qui s’étire à gauche, derrière d’épaisses colonnes et un moucharabieh en bois. Et puis, cinq fois par jour, dans ce mélange de recueillement et d’agitation permanent, résonne l’appel à la prière.

    Un haut-parleur invite les visiteurs à reculer derrière des barrières. Lucia s’attarde quelques instants, puis récupère ses chaussures dans un casier du vestibule. «J’ai été très surprise, confie cette jeune Espagnole en laissant glisser le voile léger qui couvrait ses cheveux. Je ne m’attendais pas à ce que ça soit si grand. Je m’y suis vraiment sentie comme dans une mosquée, pas du tout comme dans un musée.»

    Un édifice redevenu mosquée

    Ainsi va Sainte-Sophie depuis le 24 juillet 2020. Depuis que l’édifice est redevenu mosquée au cours d’une grande prière à laquelle participait le chef de l’État, Recep Tayyip Erdogan. Deux semaines plus tôt, le Conseil d’État l’avait rendu, de droit, au culte musulman, jugeant qu’il n’aurait jamais dû lui être retiré, au motif que le bâtiment appartient à une fondation dont les statuts prévoient son usage comme mosquée. Sainte-Sophie d’Istanbul, née basilique byzantine en 537 sous l’empereur Justinien, convertie en mosquée quand les Turcs ottomans menés par Mehmet II conquièrent Constantinople en 1453, transformée en musée en 1934 par le président-fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk, s’appelle désormais, de nouveau, la grande mosquée Sainte-Sophie.

    «Quand la prière est terminée, des gens du monde entier, musulmans et non-musulmans, visitent Sainte-Sophie. La seule différence avec le musée, c’est qu’ils entrent gratuitement. C’est mieux, non?», s’amuse Ferruh Mustuer, 50 ans, l’un des deux imams affectés au service de la mosquée. «De jour comme de nuit, ceux qui entrent ici sont nos invités, et nous les accueillons de la meilleure des manières. Sainte-Sophie appartient à tous.»

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  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : messe de la fête de la Chandeleur chantée en grégorien le mercredi 2 février 2022 à 18h00

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    Eglise du Saint-Sacrement à Liège

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    Bd d’Avroy, 132 

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    Mercredi 2 février 2022 à 18h 

    Présentation de Jésus au Temple et Purification de Notre-Dame

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    Bénédiction et distribution des cierges

    Procession dans l’église à la lueur des cierges

    Messe grégorienne (Kyriale IX – Credo IV)

     

    → Les cierges sont allumés pour l’Evangile et du Sanctus au Pater

    Bénédiction de saint Blaise (pour protéger la gorge)

    → Avec cette fête, le cycle de Noël prend fin et la crèche est démontée

    Plus de renseignements sursumcorda@skynet.be ou 04 344 10 89

     

  • La RTBF au chevet des églises désacralisées

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    Du site de la RTBF (Kevin Dero) :

    Patrimoine : logements, musées, hôtels, murs d’escalade… que faire de nos églises désacralisées ?

    23 janvier 2022

    Une idée... cardinale pour la Cité Ardente. Cette semaine, un choix très attendu, a été arrêté: l’imposante "Basilique" (qui est en fait une église) implantée sur le mémorial interallié de Cointe et qui domine la ville de Liège, va être réhabilitée. Et c’est le projet baptisé "Basilique Expérience" qui a décroché la timbale. Un projet qui fait la part belle à… l’escalade. Le Groupe Gehlen a, en effet, voulu tirer parti de la hauteur sous plafond de 40 mètres de l’édifice. En association avec d’autres sociétés, il va y aménager ce qui deviendra la plus haute salle d’escalade d’Europe. Un parcours d’accrobranche sera aussi construit, de même qu’une extension proposant restaurant panoramique, cinéma de quartier et espace polyvalent.


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    A lire aussi : Liège : la Basilique de la Paix sera aussi la plus haute salle d’escalade d’Europe


    L’occasion pour nous de revenir sur cette question très actuelle : ils sont très nombreux dans nos contrées, ces bâtiments religieux. Ces églises, chapelles et couvents qui parsèment nos villes et nos campagnes. De moins en moins occupés, leur entretien coûte cher et ils sont de plus en plus à être désacralisés. Que faire de ce patrimoine parfois cher à nos villes et nos villages, une fois qu’il a "perdu sa foi"?

    Emotionnel

    Une église peut revêtir une charge émotionnelle forte dans une entité. Une communauté de personnes s’est souvent attachée au bâtiment pour diverses raisons. Un lieu de rassemblement pour divers grands moments de l’existence : baptême, mariages, mais aussi funérailles ou catéchisme… La silhouette rassurante d’un clocher dans le paysage, le son régulier du carillon, la richesse d’un patrimoine…

    Des lieux dont la destination première est de vivre, mais qui, en de nombreux endroits, se voient de plus en plus désertés. "Les églises sont des lieux d’accueil dont les portes sont ouvertes. On y entre et on en sort comme on veut. […] Ce sont des lieux ouverts pour tous, croyant ou non. Des lieux publics, uniques en leur genre " ont écrit les évêques de Belgique dans une lettre de 2019. Un bâtiment religieux a donc vocation à rester ouvert : "Les églises fermées toute la semaine ou seulement ouvertes pour les services liturgiques, n’émettent pas un bon signal" déclarent-ils. Les prélats ne nient pas que les temps ont changé, et la pratique religieuse aussi. Ainsi, ils écrivent également : " L’infrastructure héritée du passé ne correspond plus à la situation réelle de l’Eglise dans notre société".

    Les restaurations coûtent cher aux finances communales – rappelons que dans nos contrées, les édifices sont gérés par les "fabriques d’Eglise"- et pour ne pas voir tout ce patrimoine tomber en lambeaux, il faut donc procéder à des réaffectations. Selon les Evêques, certaines églises se voient donc attribuer une destination partagée (comme dans le cas de Cointe, où une partie ne sera pas désacralisée). D’autres monuments sont désaffectés et reconvertis. Un choix parfois cornélien et déchirant pour les communautés ecclésiastiques.

    Autel et platines

    Désacraliser et réhabiliter les monuments religieux… Très bien, mais pas de n’importe quelle manière. Les évêques plaident ainsi pour une politique globale, et pas seulement à l’échelle locale. Et si la décision est entérinée, pas question néanmoins de faire n’importe quoi avec le bâtiment maintenant "païen". "S’il n’y a plus suffisamment de personnes dans certains lieux, il vaut mieux trouver une bonne réaffectation à un lieu qui peut toujours parler aux personnes du quartier. Mais le respect de ce qu’a été ce bâtiment demande dans une certaine mesure à être maintenu" expliquait Tommy Scholtès, le porte-parole de la conférence épiscopale de Belgique, en 2016.

    Pourtant, des cas se distinguent… Ainsi, la célèbre discothèque bruxelloise "Spirito" a déjà fait les belles nuits de biens des noceurs. Ancienne église, c’est sous les spotlights qu’un autre type de fidèles a l’habitude (hors temps de pandémie, évidemment) de se trémousser. Mais ce n’était pas une église catholique. Elle était à l’origine ouverte au culte anglican. Pas certain que les autorités catholiques auraient voués l’endroit à des saints si bruyants…

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  • Retour sur un film choc dédié à la situation au Congo

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    « Ce film choc retrace plus de vingt années de massacres et de pillages commis au Congo. Avec des centaines de milliers, voire des millions de morts. Son but: lutter contre l'oubli et contre l'impunité des auteurs de ces crimes.

    Thierry Michel a présenté son documentaire en novembre dernier à Kinshasa. Le film a provoqué la campagne de mobilisation internationale "Justice for Congo".

    Ce documentaire sur la situation au Congo, est plus qu'un plaidoyer: "C'est un film aussi, donc c'est une esthétique de cinéma avec une grande musique orchestrale originale, avec des chants profonds qui sortent de l'âme même africaine, avec ces images très travaillées, mais avec une construction dramaturgique évidemment sur le temps, mais un travail aussi d'investigation journalistique où j'ai été non seulement dans les différentes provinces martyres du Congo, au fin fond des forêts, retrouver les survivants, les témoins oubliés de ces histoires qui vont nous dire des choses invraisemblables que l'esprit humain ne peut même pas imaginer" explique Thierry Michel.

    "J'ai été aussi au sein de ces grandes institutions internationales pour comprendre pourquoi, que ce soit les Nations Unies, la Cour pénale, les grands Parlements de par le monde, n'ont pas réussi à neutraliser ces forces obscurantistes et à aider ce pays à instaurer une paix véritable basée sur la justice."

    Avec "L'empire du silence", le réalisateur souhaite aussi susciter une saine colère auprès du public: "Sur ce fond d'histoire des grands du Congo, des dirigeants du Congo, il y a évidemment ces milliers de massacres qui font des centaines de milliers de morts, voire des millions, pendant 25 ans, dans la plus grande impunité, où les responsables des meurtres deviennent des dirigeants militaires ou politiques."

    "C'est d'un cynisme absolu" poursuit le réalisateur, "et le film essaie de dénoncer cela, et aussi de montrer que, finalement, c'est une guerre qui n'a pas préoccupé grand monde parce qu'elle a été très peu médiatisée par rapport à d'autres conflits, je pense au Moyen-Orient, l'Irak, la Syrie, et bien d'autres. Et jamais on n'a réussi à empêcher cette spirale invraisemblable, ce carrousel sans fin d'une violence effrénée qui n'a fait que s'aggraver en barbarie pour arriver, des premiers massacres de 96, lors du début de la première guerre du Congo, à ce qui s'est passé au Kasaï ces dernières années, qui est absolument effroyable."

    Briser la loi du silence

    Pour Thierry Michel, ce film doit contribuer à ce qu'un jour, justice soit rendue à toutes les victimes: "Partout, le pays est jonché de fosses communes, mais ce qui est fou au Congo, c'est qu'aucun mécanisme de justice ne se met en place et que même le nom des grands criminels, -il y a eu des investigations, des enquêtes des Nations Unies qui savent qui sont les grands criminels-, mais la liste de ces noms est aujourd'hui confidentielle, taboue, secrète, personne ne peut savoir, et aucune enquête judiciaire n'est en cours. Les victimes restent avec les survivants, la tragédie sur les épaules, et n'ont plus qu'à espérer, un jour, ce auquel ce film doit contribuer, qu'un jour justice leur sera rendue."

    Un film où je termine mon cycle congolais

    Ce documentaire, c'est aussi un peu le film bilan du réalisateur: "Cela fait trois décennies que je fais des films au Congo, j'en ai fait presqu'une quinzaine si on compte même les plus courts. Pour moi, c'est aussi un film où je termine mon cycle congolais, le rideau tombe, j'espère ici avoir dit ce qu'est le plus fondamental et avoir lancé ce cri de colère contre ce qui s'est passé et ce qui se passe encore dans ce pays."

    Un regard sur un drame dont les sources sont bien antérieures à vingt ans: le Cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, en a analysé les causes premières sans concession, lors de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance du pays. Cliquer ici: Homélie du Cardinal Ambongo le 30 juin 2020.