Les papys de Vatican II font de la résistance et « La Libre », leur fidèle disque-jockey, remet une fois de plus un de leurs 33 tours sur sa vieille platine. Mais s’agit-il vraiment d’un disque demandé par les auditeurs ? A titre documentaire, voici quelques extraits du « tombeau » commis ce jour par un ami de feu l’abbé Jean Kamp, ancien combattant de la contestation conciliaire. L’auteur de cette oeuvre s’appelle Yves Genin, professeur (émérite bien sûr) à l’Université (oserions nous dire catholique ?) de Louvain :
« L’effondrement accéléré du catholicisme en Belgique, comme d’ailleurs partout en Europe occidentale, est un fait d’observation. (…).C’est bien plus d’une "décatholisation" (sic) que d’une déchristianisation qu’il s’agit. Tous ceux qui, comme moi-même, ont été élevés dans la religion catholique et qui ont choisi de la quitter l’ont fait avec regret, sans pour autant renoncer aux valeurs évangéliques, mais acculés par leur propre itinéraire spirituel.
Bien entendu, la révélation récente des actes de pédophilie dans le clergé, le manque de courage et les silences coupables de la hiérachie face à ces scandales n’ont rien arrangé. Si graves que soient ces faits, ce n’est toutefois qu’un épiphénomène récent. Les racines de cette "décatholisation" (re-sic)sont multiples et bien plus profondes.
À l’église des capucins de Malmédy, troisième édition, en ce dimanche du « Bon Pasteur », de la messe mensuelle selon la forme extraordinaire du rite romain. A nouveau une centaine de participants. Ce qui frappe : l’ancrage local, la piété naturelle, l’absence de cette atmosphère rétractile ou crispée qui afflige les chapelles intégristes. La messe était célébrée par l’abbé Jean Schoonbroodt (chapelain au sanctuaire de Banneux) qui prononça son homélie tant en français qu’en allemand et se mêla aux fidèles à l’issue de la messe, saluant tous et chacun dans sa langue maternelle. Au cours de la célébration, le propre grégorien du deuxième dimanche après Pâques alternait avec la polyphonie du « Jesu dulcis memoria » d’Edouard Senny, le célèbre motet « Isti sunt agni novelli », un choral de Bach pour la Résurrection et le « Das Grab ist leer » chanté avec conviction par toute l’assemblée qui « antiphona » aussi étonnamment bien le kyriale pascal avec les choristes. L’hebdomadaire du diocèse voisin d’Aix-la-Chapelle était venu « motu proprio » faire un petit reportage amical, prenant de nombreuses photos. Une rencontre sympathique sous le signe de la foi et de la saine tradition. Prochaine messe : le dimanche 20 mai, dans l’octave de l’Ascension. (18h00, chapelle des capucins, ruelle des capucins. Renseignements : tel. 080.33.74.85 ou 080.39.81.28).