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Belgique - Page 93

  • Le Congo, soixante ans après : l’indépendance pour quoi faire ?

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    Depuis l’échec d’une décolonisation précipitée par la Belgique en 1960, cinq ans d'anarchie puis la dictature mobutiste et tous les autres gouvernements non moins discutables de la RDC se sont servis du système judiciaire comme d’un outil pour faire taire les voix dissidentes. Des agents des forces de sécurité accusés d’avoir commis des violations flagrantes des droits humains ont été promus à des échelons supérieurs à l’issue de processus de réformes contestables du secteur de la sécurité. Le sentiment d’impunité au sein du secteur de la sécurité n’en a été que conforté au fil du temps, et cela continue aujourd’hui. Une opinion de Christian Rumu, chargé de campagne à Amnesty International pour la région des Grands Lacs publiée par « La Libre Afrique » :

    Tshisekedi 7471099.jpg« Après plus d’une année à la tête de l’État, le président Félix Tshisekedi n’a rien démontré sur la manière dont il comptait remédier au manque de justice et au non-respect de l’obligation de rendre des comptes. Ces défaillances ont caractérisé les gouvernements précédents qu’il a longtemps critiqués lorsqu’il était dans l’opposition.

    À partir de 2014, l’entourage de l’ancien président Joseph Kabila a lancé plusieurs tentatives visant à réviser la Constitution afin de lui permettre de se porter à nouveau candidat à la fonction qu’il occupait depuis l’assassinat de son père en janvier 2001. Chacune de ces tentatives de révision a rencontré une forte opposition de la part de la population congolaise qui est descendue dans la rue dans le cadre de manifestations de masse organisées par les partis politiques et les organisations de la société civile. Les élections ont finalement eu lieu en décembre 2018 sans que le nom de Joseph Kabila ne figure sur les bulletins de vote.

    Face aux manifestations, la réponse a été extrêmement brutale. Selon des rapports des Nations unies, la répression menée entre janvier 2015 et décembre 2018 dans le cadre de la crise électorale a fait plus de 300 morts et des milliers de blessés et a donné lieu à plus de 8 000 arrestations arbitraires. Beaucoup ont été torturés ou maltraités. Jusqu’à présent, plusieurs familles congolaises sont toujours à la recherche de leurs proches pour lesquels on est sans nouvelles depuis leur participation aux manifestations.

    Le rapport d’Amnesty International Sans suite !, paru le 16 juin, examine les terribles violations commises par les forces de sécurité pendant la période préélectorale entre 2015 et 2018. Il montre comment un gouvernement inquiet de la fin prochaine de son pouvoir a déployé son arsenal sécuritaire à l’encontre de manifestants pacifiques, y compris des fidèles dans leurs églises. Alors qu’un rapport publié le 10 mars 2018 par la Commission d’enquête mixte a établi de façon préliminaire le rôle des forces de sécurité dans les homicides illégaux de manifestants pacifiques en décembre 2017 et en janvier/février 2018, rien n’a été fait pour amener les personnes accusées à rendre des comptes.

    L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Félix Tshisekedi, a plaidé pendant des dizaines d’années quand il était dans l’opposition en faveur de la justice et de l’État de droit. Désormais à la tête de l’État, en coalition avec le Front commun pour le Congo, le parti de l’ancien président Joseph Kabila, Félix Tshisekedi semble moins résolu à réformer le système judiciaire pour garantir l’obligation de rendre des comptes comme son parti s’y était engagé avant son arrivée au pouvoir.

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  • Vous avez dit : "Grandes Conférences CATHOLIQUES" ?

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    Les prestigieuses "Grandes Conférences Catholiques" ont dévoilé leur prochain programme (2020-2021) à l'occasion de leur 90ème anniversaire.

    Les orateurs invités à cette tribune ne risquent en tout cas pas d'inquiéter ceux que l'étiquette "catholique" de cette organisation dérangerait encore ni de faire trembler les adeptes du politiquement et culturellement correct ambiant. Il s'agit de S.A.R. le Prince Hassan de Jordanie, Franz-Olivier GiesbertLouise Mushikiwabo, Ursula von der Leyen, Hervé Gaymard et Michel Winock, Nuccio Ordine, et Arnaud Fontanet.

  • David Engels contre le nouvel iconoclasme

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    L'opinion de David Engels sur B-Mag :

    Déboulonnage des statues mémorielles: Contre le nouvel iconoclasme

    L’histoire mondiale est-elle le tribunal du monde ?

    Ainsi donc, l’iconoclasme des manifestations Black Lives Matter a atteint la Belgique où, parmi de nombreuses autres effigies, des statues de Léopold II et même de Jules César viennent d’être défigurées – deux cas extrêmes qui confrontent l’historien à des questions intéressantes… et à des réponses accablantes.

    Ce n’est pas la première fois que des statues de Léopold II – surtout celle érigée en 1926 devant une entrée latérale du palais royal sur la Place du Trône – sont victimes de vandalisme, car Léopold II est devenu, comme aucune autre figure de l’histoire belge, le synonyme des violences coloniales exercées quand le territoire du Congo était devenu, d’abord, propriété privée du monarque, puis de l’État belge. Et bien que la présence belge ait apporté au territoire du Congo de nombreux acquis civilisateurs comme les réseaux ferroviaires, les routes, l’urbanisme, les écoles ou les hôpitaux, il n’est guère étonnant que les statues de ce roi qui est à l’origine de l’âge d’or économique de la Belgique soient régulièrement marquées de peinture rouge.

    COMME L’EXPRIMA JADIS HEGEL : « L’HISTOIRE MONDIALE EST LE TRIBUNAL DU MONDE » ; MAIS IL FAUT NÉANMOINS DIFFÉRENCIER LES CONTEXTES.

    Mais cet état de fait légitime-t-il la demande d’une démolition de la statue ? Voilà un sujet de discussion complexe, car autant l’on pourrait énumérer une série de bonnes raisons pour lesquelles il peut paraître, en effet, problématique d’honorer d’une statue équestre monumentale un personnage si contesté de l’histoire belge, autant toute forme de correction historique posthume paraît artificielle, même problématique, aux yeux de l’historien – un vieux débat dont tous les aléas ont été discutés depuis longtemps dans les médias anglo-saxons dans le contexte de la dispute sur la revendication de démantèlement des statues de l’impérialiste radical Cecil Rhodes. Certes, comme l’exprima jadis Hegel : « L’histoire mondiale est le tribunal du monde » ; mais il faut néanmoins différencier les contextes. Ainsi, nous pouvons comprendre1 des actions spontanées et bien légitimées par le contexte – par exemple, la suppression par la population des témoignages omniprésents de l’oppression après la chute d’une dictature odieuse.

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  • A Kinshasa, le débat sur les statues coloniales ne passionne pas les foules

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    Sur les hauteurs de Kinshasa, dans un écrin de verdure et de paix, une statue du défunt roi des Belges Léopold II surplombe le fleuve Congo, loin de la la vague de destruction des symboles coloniaux en Occident, qui laisse les Congolais de marbre. Le monument à la mémoire du monarque belge, qui a fait du Congo sa propriété personnelle entre 1885 et 1908 – date de son transfert à la Belgique -, trône à côté de celui de son successeur, Albert Ier, et du fondateur de Léopoldville (actuelle Kinshasa), l’explorateur britannique Henry Morton Stanley. Lu sur le site de « La Libre Afrique » :

    « Les figures de ce trio de l’histoire coloniale se trouvent à l’abri de l’agitation urbaine derrière les hautes grilles du parc présidentiel du Mont-Ngaliema, belvédère naturel avec vue panoramique sur le fleuve entre « Kin » et Brazzaville, capitale de l’actuel Congo.

    Ouvert au public, sous bonne garde des militaires, le parc abrite aussi un Musée national ethnographique et les stèles à l’abandon d’un cimetière des « pionniers bâtisseurs du Congo belge ».

    Le musée est fermé pour cause de coronavirus. Ses quelques agents présents ce mercredi ont à peine entendu parler des manifestations contre les effigies de Léopold II en Belgique.

    Une statue a ainsi été retirée à Anvers mardi et une autre été déboulonnée par des activistes dans la nuit de jeudi à vendredi square du Souverain, dans la commune bruxelloise d’Audhergem. D’autres statues ou bustes de l’ex-souverain ont été vandalisées dans plusieurs villes belges.

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  • Quand Jean Raspail avait les honneurs de la Libre Belgique

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    Il y a vingt ans, Paul Vaute, journaliste à la Libre, rencontrait Jean Raspail (La Libre Belgique du 16 février 2000) (cliquer sur les extraits du journal pour les agrandir) :Raspail1.jpg

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  • Liège : le déconfinement du culte sous le signe de la Fête-Dieu célébrée par Mgr Delville en l’église du Saint-Sacrement le samedi 13 juin à 19h00

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    En conformité avec les « normes sanitaires » imposées, près de 80 fidèles, de tous âges et de tous milieux, ont pu se réunir, en l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy, autour de l’évêque de Liège pour assister à cette grande fête d’origine liégeoise. La messe était chantée selon la forme extraordinaire du rite romain.

    Téléchargez ici le feuillet pour suivre cette messe.

    Voici le texte de l’homélie prononcée par Monseigneur Delville :

    « Chers Frères et Sœurs,

    La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer en étant corporellement présents, même si notre nombre est limité. C’est pourquoi cette messe est aussi retransmise par les médias pour tous ceux qui n’ont pas pu être matériellement présents. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions la communion au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés. Or voici que nous pouvons nous retrouver lors de la seule fête liturgique qui soit consacrée à un sacrement, la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, la Fête-Dieu.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer cette fête, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résumé pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Nous fêtons donc aujourd’hui autant le signe – l’hostie consacrée – que la réalité personnelle qu’elle représente, le Christ lui-même.

    Or ce fut la volonté de Jésus lui-même que de prolonger sa vie terrestre par un signe perpétuel. C’est le geste qu’il a fait à la dernière cène, comme nous le raconte saint Paul dans sa 1e lettre aux Corinthiens (1 Cor 11,23-26) : « Le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré, prit du pain et rendant grâces, le rompit et dit : prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». Donc Jésus, face à la souffrance et à la mort, partage le pain et le vin, en tant que son corps et son sang. Face à la fragilité de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage cette nourriture essentielle d’un repas, que sont le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie et une démultiplication de ses effets : « faites ceci en mémoire de moi ». Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent aujourd’hui à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.

    Certes, on pourrait se moquer de l’eucharistie et dire : « Mais ce n’est qu’un bout de pain, que voulez-vous que cela fasse ? Pourquoi le vénérez-vous tellement ? » Et pourtant nous déployons toute une liturgie et toute une vénération, comme ce soir, pour ce bout de pain. Pourquoi ? Parce que c’est la pauvreté partagée par le Christ, et ce partage nous révèle sa divinité. Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité. Et c’est pourquoi, en abrégé, nous appelons « Fête-Dieu » la fête d’aujourd’hui. Nous la célébrons ici dans cette église du Saint-Sacrement d’une manière particulièrement solennelle, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous.

    Cette communion au Christ par la liturgie nous invite à l’action concrète, puisque le Christ nous dit : « faites ceci en mémoire de moi ». Comme lui-même s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui, au 13e siècle, était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité, surtout quand celles-ci faisaient défaut.

    Frères et Sœurs, cette pauvreté partagée est un secret de vie. Jésus nous dit (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » « Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie. Plusieurs personnes me l’ont dit durant cette période : les services d’entraide ont accueilli de nouveaux bénévoles; leur venue était particulièrement appréciée, car il y avait parfois plus de service à assurer, plus de repas à distribuer; et ces bénévoles y ont trouvé une vraie joie. Ainsi la communion au Christ débouche dans une communion en Église.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !

    Amen ! Alleluia ! »

    JPSC

  • Déboulonnages en série, de Léopold II à Christophe Colomb en passant par Winston Churchill et les autres: jeu de rôle pour un psychodrame identitaire ?

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    À l’occasion des manifestations en hommage à  l’Afro-américain George Floyd, plusieurs statues ont été déboulonnées ou vandalisées. La sociologue Isabelle Barbéris (*) y voit "l’expression psychodramatique de la culpabilité devenue folle", au détriment de la complexité des événements historiques. Une interview réalisée par Marine Carballet et publiée sur le site web « Figarovox » :

    FIGAROVOX.- Des vidéos de manifestants déboulonnant ou taguant des statues un peu partout dans le monde fleurissent sur les réseaux sociaux...

    Isabelle Barbéris.- Vandalisme et déboulonnage font forcément polémique et sont des épisodes classiques des périodes de guerre (le régime de Vichy a fondu plus de 1000 statues pour en récupérer le métal) ainsi que des changements de régime. Les gestes destructeurs sont ceux qui soulèvent le plus d’émotion mais il faut les appréhender dans un contexte plus large de recomposition des imaginaires: ces statues dont on oublie le nom, que bien souvent l’on ne voit plus et dont certaines sont à l’abandon, peuvent aussi se recharger de sens politique: l’on a vu de nombreuses statues, de gloires locales ou de Jeanne d’Arc, revêtir un gilet jaune.

    Les statues nous rappellent le caractère fragile de l’unité nationale.

    Il existe aussi un vandalisme permanent, comme celui qui s’en prend aux effigies de Du Guesclin, cible régulière des autonomistes bretons. Les statues nous rappellent le caractère fragile de l’unité nationale. Contrairement à ce qu’elles pourraient laisser penser, l’histoire n’est pas inscrite dans le marbre et la victoire de la République sur les anti-Lumières n’est jamais acquise.

    On veut effacer du domaine public la représentation des hommes à la gloire de qui les statues ont été érigées. Mais est-ce que ces revendications ne dépassent-elles pas la statuaire?

    Les manifestations actuelles expriment une polarisation religieuse et identitaire du vandalisme. La globalisation a entrainé de nouveaux phénomènes d’iconoclasme: la destruction des Bouddhas de Bamiyan en Afghanistan précéda de peu le 11 Septembre. L’affaire de la statue du Général sécessionniste Lee à Charlottesville en 2017 avait déjà mis en lumière un contexte nord-américain très tendu opposant le mouvement Black Lives Matter à des suprémacistes blancs trumpistes. Récemment dans l’Hérault, des militants d’Objectif France se sont enquis de «redresser» la croix du Pic Saint Loup dessoudée par un groupuscule se présentant comme laïque. Tous ces exemples sont des symptômes variés du nouvel âge identitaire. Dans le cas du déboulonnage des statues de Victor Schœlcher, l’expression identitaire s’est substituée au débat mémoriel, en réduisant l’histoire de l’abolition à la couleur de peau et en imposant une conception dévoyée, indigéniste, de l’antiracisme. Cette conception avilie refuse d’envisager l’antiracisme comme un processus historique, et cherche à alimenter les tensions ethniques en absolutisant la dimension forcément imparfaite des épisodes passés de l’émancipation des peuples.

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  • "Qu'aucun de ces petits ne se perde" : un nouveau livre pour réfléchir sur le respect absolu de chaque vie humaine

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    Qu'aucun de ces petits
    ne se perde

    € 14,00

    Avec ce livre, le Fr. René Stockman veut réflechir plus profondément sur la vie humaine et le respect absolu de chaque vie humaine. C’est un thème plus que d’actualité à une époque où l’autodétermination absolue, l’autonomie et la liberté deviennent les principaux concurrents du respect absolu de la vie.

    Parole et Silence – 2020 – 134 p

    “Emporté dans une discussion regrettable d’accepter ou non l’euthanasie chez les patients psychiatriques qui sont soi-disant à bout de traitement, cela m’a incité à réfléchir plus profondément sur les éléments fondamentaux sur lesquels nos réflexions et actions éthiques devraient être basées et à pénétrer plus profondément dans les fondements ultimes sur lesquels notre vision de la vie et le respect pour la vie devraient être construits et en même temps à découvrir pourquoi il est aujourd’hui devenu si difficile d’arriver à une position claire et à ne pas nous perdre dans des sentiments qui remplacent les arguments ou même les catégorisent comme impitoyables. Bien sûr, je l’ai fait en tant que chrétien et je me suis basé sur ce que l’Eglise catholique me donne comme direction.

    Pendant cette navigation à contre-courant, j’ai rencontré le Prof. Jérôme Lejeune, le généticien français qui a fait un travail révolutionnaire dans la recherche sur le syndrome de Down, et qui, par cette recherche, est devenu de plus en plus convaincu de la protection absolue de la vie. Je voudrais donc lui dédier cet ouvrage à titre posthume et l’offrir hardiment à tous ceux qui, en ces temps controversés, continuent à défendre courageusement la vie : la vie nous est chère, parce que nous continuons à considérer la vie comme un cadeau de Dieu et que nous voulons alors aussi la chérir et bien la gérer depuis le moment où elle commence, jusqu’au moment où elle atteint sa fin naturelle.”
    (Fr. René Stockman)

    Ce livre est la traduction du livre néerlandais “Laat niet verloren gaan één mensenkind”, édité chez Gompel & Svacina en 2018.

    Le livre peut être commandé auprès de la maison d’édition Parole et Silence ou bien auprès du secrétariat de l’Administration générale.

  • Faut-il déboulonner les statues de Léopold II ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Éducation sur la colonisation belge au Congo dans une école belge

    Comparer cette parodie d’éducation qui n’est ni neutre ni objective relayée dans ce reportage complaisant (la télévision gouvernementale, la RTBF est très militante) avec cet extrait d’un entretien effectué par Aymeric de Lamotte à l’antenne de RFI  :

    – Faut-il, selon vous, déboulonner les statues de Léopold II ?

    Non, bien évidemment, pour plusieurs raisons :

    1/ Le règne de Léopold II ne peut pas être limité à sa politique coloniale, quoi qu’on pense de cette dernière. Léopold II fut un grand Roi sur beaucoup d’aspects. On le surnomme d’ailleurs « le Roi bâtisseur », car il a transformé Bruxelles et Ostende.

    2/ On transforme des éléments historiques en « faits historiques » de manière erronée. Pour des raisons trop longues à expliquer ici, les Anglais et les Français ont haï Léopold II, car il s’est joué d’eux après la Conférence de Berlin qui partagea l’Afrique en 1885. Les Anglais ont mené une campagne de dénigrement féroce (Twain, Morel, Hochschild, etc.) et ont construit des mythes qui ont la vie dure (les mains coupées, les 10 millions de morts, etc.). Ces mythes sont démontés minutieusement pas des historiens sérieux (Stengers, Plasman qui vient d’achever sa thèse sur le sujet, etc.). Ce n’était absolument pas un génocidaire.

    3 /Il est déplacé, et même farfelu, de plaquer la grille de lecture de nos progrès contemporains sur toutes les époques qui nous précèdent. Bien sûr que je suis aujourd’hui contre la colonisation et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (art. 1, al. 2 de la Charte des Nations-Unies de 1945). Par contre, à l’époque, cela n’allait absolument pas de soi. En outre, l’épuration historique et culturelle est un processus infini et un appauvrissement tragique. Va-t-on déboulonner les statues de Martin Luther King, car il a tenu des propos intolérants envers les homosexuels ? Bien sûr que non. L’année dernière à Memphis, la projection du chef-d’œuvre aux 10 Oscars « Autant en emporte le vent » a été interdite pour cause de racisme. Le comble quand on sait que c’est le premier film qui avait attribué un rôle à une actrice noire !

    4/ La chasse du passé est pernicieuse, car elle instaure une culture du ressentiment. Plein de jeunes gens n’ont pas de raison d’en vouloir à la Belgique, s’y sentent même bien et heureux, et on leur inocule une soif de vengeance. Cela vient d’ailleurs souvent de groupuscules politiques et idéologiques blancs et européens qui cultivent le ressentiment. J’ai été deux fois au Congo — deux mois en tout —, j’ai beaucoup parlé avec les Congolais, le ton est souvent très différent. À l’autre bout, cela peut exciter les passions identitaires — même dans notre petite Belgique apaisée. On a vu les affrontements aux États-Unis lors du débat à propos du déboulonnage du Général Lee.

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  • Liège : Fête-Dieu célébrée en l’église du Saint-Sacrement par Mgr Delville le samedi 13 juin à 19h00

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    Une belle liturgie après 3 mois de confinement !

    Invitation :

    affiche fête dieu 2020.jpg

    Grégorien, Plain-chant liégeois, Motets classiques, orgue et violons  

    Autres détails accessibles ici : http://liegefetedieu.be/programme/eglise-du-saint-sacrement/

    Compte tenu du nombre de places limité par les mesures sanitaires de « distanciation sociale », les  réservations sont recommandées:

    laissez-nous votre message par téléphone 04 344 10 89 

    ou email  sursumcorda@skynet.be ou SMS : 04 70 94 70 05

    _________________

    Sursum Corda asbl, association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. +32 (0)4 344.10.89

    E-mail : sursumcorda@skynet.be

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    JPSC 

  • "Euthanasie, une pente glissante ?" Incontestablement ! (Reportage)

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    [REPORTAGE] « EUTHANASIE, UNE PENTE GLISSANTE ? » SANS AUCUN DOUTE

    10 juin 2020

    Bruno Aguila était « jusqu’il y a peu favorable à l’euthanasie », « sans y avoir vraiment réfléchi ». Un jour, un soignant belge l’invite à s’y intéresser de façon moins superficielle. Ce qui le conduira à un documentaire Euthanasie, une pente glissante ? qui a été diffusé sur KTO lundi 8 juin dernier.

    Légalisée en Belgique en 2002 après avoir brandi « l’épouvantail de la souffrance », le nombre d’euthanasies n’a cessé d’augmenter dans ce pays, pour atteindre près de 2700 personnes en 2019 (cf. En 2019, +12,5% d'euthanasies en Belgique ). Alors qu’Eric Vermeer, infirmier en soins palliatifs et psychiatrie témoigne : « J’ai pu recevoir certaines demandes d’euthanasies. Devant lesquelles de manière très très douce, très respectueuse, j’osais me permettre de poser des questions parfois un peu frontales du style ″Est-ce que vous désirez mourir ou ne plus souffrir ?″ » « Dans la majeure partie des cas, les personnes demandaient une meilleure qualité de vie plutôt qu’un arrêt de vie », affirme-t-il.

    Un témoignage que ne démentirait sans doute pas Nora, accueillie dans un service de soins palliatifs après le verdict de l’oncologue qui ne lui donnait que quelques jours à vivre. Après un bain, des soins reçus en musique et une séance de maquillage, sa fille s’est exclamée « Que tu es belle maman ! » Ce à quoi elle a répondu : « Ce n’est pas le maquillage qui m’a rendue belle, c’est le regard des infirmières ». Nora a rejoint son domicile après six mois passés dans l’unité.

    N’évacuant aucun sujet, de la confusion entretenue avec la sédation palliative à l’acharnement thérapeutique, le documentaire évoque toutes les dérives successives : l’euthanasie de personnes qui ne sont pas en phase terminale, pour démence, pour souffrance psychique -schizophrénie, anorexie, autisme, dépression, l’euthanasie des enfants... Finalement la logique est implacable : l’euthanasie légale devient « normale, banale et presque morale ». A tel point qu’un établissement ne peut plus obtenir d’accréditation s’il ne propose pas de procédure d’euthanasie.

    La Belgique a mis en avant le besoin d’encadrer les euthanasies clandestines pour la légaliser. Mais pour le philosophe Jacques Ricot, « quel que soit l’endroit où vous mettez le curseur, il y a toujours des transgressions. Nous sommes ainsi faits nous autres les humains que quelles que soient les lois qui existent, il y a toujours des transgressions. C’est vrai pour le code de la route et c’est vrai pour le reste de la vie en commun. » « Légaliser, c’est tout de même banaliser, affirme-t-il. On encadre une pratique qu’on n’a pas su interdire, qu’on n’a pas su éradiquer. » Ainsi pour le philosophe, la légalisation est plus « un aveu d’impuissance » qu’« une volonté de s’attaquer réellement aux causes de l’euthanasie ».

    Alors la légalisation de l’euthanasie, tout en faisant mine de répondre à « une demande sociétale », devient en fait « une offre de la société » qui amène ceux qui ne la demandent pas à « culpabiliser ». Car les pressions familiales et les arguments économiques ne sont pas loin. « Un jour ou l’autre, un peu comme la génération d’aujourd’hui critique celle d’avant pour avoir été inconsciente sur les problèmes de l’écologie, une génération viendra qui dira ″mais qu’est-ce que vous avez fait ?″ », annonce Jacques Ricot.

  • 16 juin : philo à BXL avec Stéphane Mercier : l'étude, la mémoire et la réminiscence

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