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Belgique - Page 94

  • Développer l’Afrique ?

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    Le parlement belge, qui a aujourd’hui la prétention surréaliste de faire lui-même le procès politique de la colonisation du Congo par la Belgique, aurait beaucoup mieux fait de mettre à son ordre du jour l’examen de la part, autrement désastreuse, qu’elle porte dans l’échec du processus de décolonisation. Dans un message courageux publié ici , le cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, a reconnu celle des acteurs africains du drame congolais postcolonial. Puissent les « Belgicains » avoir l’humilité d’en faire autant en ce qui les concerne...Quoi qu’il en soit, la solution, aujourd’hui, ne se trouve pas dans des repentances politiques encommissionnées avec le concours d’Africains bruxellois ou autres qui pourraient plus utilement se retrousser les manches en Afrique.

    Sur le site «Boulevard Voltaire», Yannick Chauvin écrit ceci qui vaut pour toute l’Afrique subsaharienne :

    Afrique Capture-d’écran-2018-11-06-à-18.04.21-625x475.png« Deux paons paressent avec nonchalance sur l’émeraude rase d’un gazon qui ferait pâlir d’envie le jardinier de St. Andrews. Des pièces d’eau à jet central chuintent dans l’air brûlant. La maison, établie sur près de cinq cents mètres carrés, en impose. L’intérieur, tout de marbre, de porphyre et d’or, surprend dans ce pays, l’un des plus pauvres de la planète. Dans le garage, quatre Mercedes. Il y a dix ans, modeste directeur de banque africaine, j’avais rendez-vous avec le ministre des Finances de l’un de ces pays d’Afrique de l’Ouest, l’ancienne AOF. C’était sa maison. « Mazette ! me suis-je dit. Quel luxe ! Comment un ministre peut-il s’offrir semblable demeure ? »

    La réponse vient de m’être donnée par Abou Athié, docteur en sciences politiques, DEA en géographie à l’université de Freiburg (Allemagne). Son article paru dans le journal Financial Afrik s’intitule : « Les Africains organiseraient-ils leur propre sous-développement ? » Quelques morceaux choisis : « Ce sont les Africains eux-mêmes qui sont en grande partie responsables de leur misère économique et sociale. » En cause, « la corruption généralisée, la gabegie, le népotisme, le clientélisme, le détournement de deniers publics, l’impunité ». Je sais maintenant d’où vient la maison de mon ministre. M. Athié continue : « Soixante ans après les indépendances, les élites africaines continuent de se réfugier derrière le manteau de l’esclavage, du colonialisme et de l’impérialisme pour justifier leur retard. » Et encore : « Les ressources nationales sont dilapidées. Certains n’hésitent pas à transférer des sommes colossales dans des banques suisses, monégasques et autres. Le rapatriement du capital africain déposé dans les banques européennes suffirait largement à financer le développement de l’Afrique sans aucune aide extérieure. » Et ainsi de suite…

    Ce jugement extrêmement sévère est confirmé par Kofi Yamgnane, que les Français connaissent bien : franco-togolais, breton d’adoption, il fut député du Finistère, conseiller régional de Bretagne, maire de Saint-Coulitz, secrétaire d’État sous Mitterrand. Dans un entretien pour La Chaîne parlementaire, en 2017, on lui pose la question : « Qu’est-ce que l’Afrique a fait de ses cinquante ans d’indépendance ? » La réponse laisse pantois : « Le Togo, mon pays d’origine, n’a rien fait depuis ces 50 ans. Aujourd’hui, les plus vieux dans les villages me disent “Kofi, c’était quand même mieux du temps des Blancs”. » Et il poursuit : « Dans nos dispensaires, on n’a plus de mercurochrome. On était vaccinés, on ne l’est plus. Les écoles fonctionnaient, il n’y en a plus. Il y avait des pistes entretenues, il n’y en a plus. Quand on regarde cela, on a envie d’en pleurer ! »

    Les statistiques sont, en effet, éloquentes : les 14 pays de l’ex-A.-O.F.-A.-E.F. couvrent 7,7 millions de km², comme l’Australie, groupent 202 millions d’habitants, comme le Brésil, et ont un PIB cumulé de 220 milliards de dollars, comme la petite Grèce.

    Alors ? Selon ces deux Africains, et bien d’autres, la solution au développement de l’Afrique se trouve en Afrique, pas en France ou en Europe. Avec les Africains qui, au lieu de déserter piteusement, devraient se retrousser les manches et travailler à l’essor de leurs pays.

    Bonnes gens, vous n’êtes pas responsables de la débâcle de l’Afrique. Ne croyez pas ces Tin (Conseil représentatif des associations noires de France), Béhanzin (Ligue de défense noire africaine), Traoré, Inc. et tous les autres qui cherchent à vous peser sur la nuque, à vous faire plier le genou, sous le prétexte qu’ils seraient victimes des méfaits de la colonisation. Jamais les ex-Indochinois n’ont ainsi pleurniché. Il faut mordicus refuser la culpabilisation que veulent nous imposer ces officines à trois balles. Que ces agitateurs assument leurs responsabilités. »

    Ref. Développer l’Afrique ?

    JPSC

  • Pas plus de cent personnes dans les églises pour les célébrations

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    Le nombre maximum de fidèles est à nouveau de 100 personnes pour les célébrations religieuses publiques

    En application du Conseil national de Sécurité du 27 juillet 2020, de nouvelles mesures ont été décidées par le Gouvernement fédéral, qui seront d’application à partir du mercredi 29 juillet. A partir de cette date, seules 100 personnes au maximum pourront être présentes lors d’une célébration religieuse publique. La distance d’1m50 reste en vigueur, de même que l’obligation pour les fidèles de porter le masque durant la célébration ainsi que celle de se désinfecter les mains lors de l’entrée dans l’église, cette dernière étant un lieu public. Ces mesures seront d’application jusqu’à la fin du mois d’août.

    Les autres mesures du protocole pour les célébrations dans les églises catholiques restent en vigueur. Le protocole se trouve en ligne sur les sites de Cathobel.be et de Kerknet.be

    Au cœur de l’été, les célébrations eucharistiques demeurent des temps essentiels pour nourrir notre vie spirituelle et notre engagement de chrétien. Nous espérions un assouplissement des restrictions pour participer à l’Eucharistie au mois d’août mais cela ne sera malheureusement pas possible. Il est sage pour l’Eglise d’assumer avec tous les citoyens une responsabilité collective afin d’enrayer de nouveaux développements du Covid-19.

    Conscients que la crise du Covid-19 est loin d’avoir épuisé toutes ses conséquences, nous portons dans la prière celles et ceux qui en sont particulièrement affectés.

    Les Evêques de Belgique

    28 juillet 2020

  • Le sanctuaire marial de Banneux sera fermé le 15 août pour la fête de l'Assomption

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    Le programme des célébrations du 15 août annoncé sur le site du sanctuaire était le suivant :

    Vendredi de 20h à 24h : Soirée d’adoration.

    8H30              Messe en français

    10H30      Messe internationale présidée par Mgr Delville avec la participation de la chorale Kristo Bolingo.

    11H15           Messe en français

    15H00      Bénédiction des malades.  (international)

    16H00           Messe en français.

    20H00      Procession mariale aux flambeaux. (international)

    mais rien de tout cela n'aura lieu : le sanctuaire sera (pour la première fois de son histoire ?) purement et simplement fermé et aucune célébration ne devrait y avoir lieu : du site de la RTBF :

    Banneux : annulation des messes du 15 août

    Pas de messes le 15 août à Banneux

    Pas de messes le 15 août à Banneux - © FB Notre Dame de Banneux

    C’est un événement qui attire toujours des milliers de personnes, les célébrations de la fête de l' Assomption à Banneux n’auront pas lieu cette année.

    Après plusieurs réunions sur les aspects de sécurité auxquelles ont participé les autorités communales, les autorités ecclésiastiques, les forces de l’ordre et les représentants du Service de Planification d’Urgence de la Province (PLANU), il a été décidé de commun accord par les instances organisatrices et institutionnelles de l’annulation des messes prévues le week-end du 15 août à Banneux sur le site marial.

    Les différentes instances ont en effet fait le constat qu’il était impossible de mettre en place les conditions nécessaires à la sécurité des participants notamment en termes de flux, de circulation, de respect des gestes barrière et d’inscriptions pour permettre le tracing éventuel.

    A Beauraing également, le pèlerinage du 21 août est annulé.

  • 21 juillet : le discours du Roi à l'heure du coronavirus

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    Discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la Fête Nationale

    source

    20 juillet 2020

    Mesdames et Messieurs,

    La crise du coronavirus qui nous frappe est inédite. Pour beaucoup d’entre nous, cette pandémie a causé de grandes souffrances. Elle a eu et aura encore de lourdes conséquences. Vous qui avez perdu un être cher, sans avoir pu l’accompagner dans ses derniers moments et faire le deuil tellement nécessaire, je souhaite m’adresser à vous pour vous dire à quel point la Reine et moi, et le pays tout entier, sommes en union de cœur avec vous.

    Nos pensées vont aussi à vous qui avez perdu votre emploi, vu vos revenus fortement diminuer ou vu votre entreprise faire faillite, vous qui avez dû abandonner vos projets ou vu vos rêves brisés.

    Cette crise a dévoilé les fragilités et faiblesses de notre société. En touchant d’abord les plus vulnérables. Les aînés, dont je tiens à saluer la dignité face au danger et à la solitude. Les enfants, à qui une part d’insouciance a été enlevée. Les jeunes, dont le parcours d’enseignement a été fortement secoué.

    La crise a également aggravé des injustices sociales existantes, touchant durement ceux qui étaient déjà en situation précaire, moins bien logés ou formés. Le confinement a provoqué des tensions, dans les foyers, dans nos relations de travail, dans la rue. Plus que jamais nous devons être à l’écoute de ceux qui souffrent en silence.

    Mais l’épreuve que nous traversons ensemble a aussi révélé nos belles qualités. Au cœur des difficultés, nous avons vu à l’œuvre la force de l’entraide et du souci de l’autre. Je pense en premier lieu au personnel soignant mais aussi aux enseignants. Et en réalité, c’est la Belgique toute entière qui a montré courage et créativité. J’ai pu m’en rendre compte lors de nos nombreux contacts et visites, et j’en suis très impressionné.

    Nous avons redécouvert l’importance de l’intérêt général, du rôle de l’Etat et du service public. Nous avons vu combien peut être fructueuse la collaboration entre secteurs privé et public, entre experts et gouvernements, entre universités, entre centres de recherche, entre les différents niveaux de pouvoir de notre pays. Poursuivons sur cette belle dynamique.

    Ces derniers mois, nous avons fait la preuve que, confrontés à l’urgence et à la nécessité, nous pouvions décider et agir rapidement ensemble. Certes, tout n’a pas été parfait, mais nous avons tenu bon. Nous avons affecté d’immenses moyens pour préserver notre tissu économique et social et pour passer les caps difficiles qui nous attendent encore.

    Il s’agit maintenant de reconstruire et de relancer nos activités dans une perspective de long terme. En y mettant toute notre énergie et toute notre inventivité. 

    La crise nous a ouvert les yeux. Elle nous a réveillés et sortis du confort de nos certitudes. Elle nous force à réfléchir à notre mode de vie, notre organisation du travail, notre façon d’enseigner, nos modes de production et de consommation, à la manière dont nous nous déplaçons et dont nous voyageons.

    Nous avons maintenant une occasion unique de repenser notre économie et notre société. En construisant sur les valeurs humaines que nous avons vécues si intensément. En optant pour des solutions plus équitables et durables. Avec ambition et confiance en l’avenir.

    Mesdames et Messieurs,

    Il y a des moments où l’histoire n’attend pas. Pour réussir le gigantesque défi de la relance, chacun de nous est indispensable. Pour mobiliser toutes nos forces, nous avons besoin d’une trajectoire clairement définie.

    Le pays tout entier réclame maintenant un gouvernement résolu et stable. Ne le décevons pas. Nous ne réussirons qu’en dépassant nos propres horizons et en montrant courage et audace.

    La Reine et moi vous souhaitons une belle Fête Nationale.

  • RDC : le poto-poto a fêté ses 60 ans

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    Tshisekedi-FARDC-1024x576.jpg

    Words, words words, comme dirait Hamlet : malgré l’homélie énergique du Cardinal Ambongo prononcée à l’occasion du soixantième anniversaire de l’accession du Congo à l’indépendance, le jeu inutile de Tshisekedi-la-souris entre les pattes du chat Kabila continue : un pays dans l’impasse, pour durer jusques à quand ?  Lu sur le site web « Afrikarabia » l’histoire emblématique d’un remaniement illusoire des forces armées :  

    « A son arrivée à la présidence, Félix Tshisekedi avait promis de « déboulonner » le système Kabila, accusé de contrôler encore l’armée congolaise. Par petites touches, le nouveau chef de l’Etat, qui évolue dans un environnent institutionnel largement dominé par le FCC de Joseph Kabila, tente de reprendre en main les FARDC dont il est pourtant le chef suprême. Ce n’est pas encore la tempête annoncée, mais le président Félix Tshisekedi a procédé ce vendredi à un vaste remaniement des Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC).

    Amisi, sous sanctions internationales remplace Numbi

    Les nombreuses nouvelles nominations au sein de l’armée régulière restent prudentes, et s’apparentent le plus souvent à de simples permutations. Le président Tshisekedi épargne tout d’abord le chef d’état-major général Célestin Mbala, nommé pourtant en 2018 par Joseph Kabila. Les principaux changements interviennent au niveau de l’inspection générale de l’armée. Le sulfureux général John Numbi est remplacé par le non moins sulfureux général Gabriel Amisi, qui bénéficie pour l’occasion d’une promotion au rang de général d’armée.

    John Numbi semble le grand perdant de cette permutation, puisqu’il serait désormais sans affectation. L’ancien chef de la police congolaise est placé sous sanctions internationales depuis plusieurs années, tout comme son remplaçant, Gabriel Amisi. Numbi est soupçonné d’être le commanditaire de l’assassinat du militant des droits de l’homme, Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, alors que Gabriel Amisi, alias Tango Four, est accusé par Washington et Bruxelles « d’entraves au processus électoral et d’atteinte aux droits humains » dans les dernières années du régime Kabila, entre 2015 et 2018.

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  • La statue de la Vierge à la source du sanctuaire de Banneux a été sauvagement mutilée

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    La Vierge de Bann eux vénérée dans 134 pays (Sprimont)

    Des fidèles fréquentant le sanctuaire de Banneux nous ont fait part de leur indignation et de leur consternation : au début de cette semaine, durant la nuit, des individus s'en sont pris à la statue de la Vierge se trouvant à la source où les pèlerins sont invités à plonger leurs mains dans l'eau. La statue a été fortement dégradée, le visage étant particulièrement mutilé. La statue a été remplacée par une autre, identique. Le fait semble avoir échappé aux médias. Nous ignorons si cet acte manifestement sacrilège a fait l'objet d'une cérémonie de réparation.

  • Les paras belges en RDC : quand les révisionnistes réécrivent l’histoire au Musée de Tervueren

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    Lu sur le site web de « La Libre Afrique » :

    MRAC téléchargement-1-690x450.jpeg

    Sept associations représentant d’anciens para-commandos et officiers ayant servi en Afrique se sont déclarées jeudi « particulièrement choquées » par la nouvelle présentation d’une des seize sculptures ornant la grande rotonde du Musée royal d’Afrique centrale (MRAC, alias AfricaMuseum) à Tervueren. Il s’agit de la sculpture « La Belgique apportant la sécurité au Congo » d’Arsène Matton représentant la Belgique protégeant dans les plis de son drapeau un homme et un enfant endormi. A cette statue, comme aux quinze autres, est maintenant superposé un voile semi-transparent sur lequel est imprimée une image post-coloniale censée créer « un choc visuel et sémantique, permettant une lecture nouvelle d’un lourd patrimoine ».

    L’image superposée à la statue représente un militaire en arme et est explicitée par le texte « Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères ».

    C’est cette première phrase qui parait « particulièrement tendancieuse et offusquante », affirment sept associations dans une lettre ouverte adressée mercredi au directeur général du MRAC, Guido Gryseels, avec copie à la Première ministre Sophie Wilmès.

    Selon les signataires, cette phrase porte « atteinte à l’honneur des para-commandos belges de l’époque, pour la plupart de jeunes miliciens, soit l’émanation de la Nation ».

    La lettre ouverte rappelle que l’intervention des para-commandos belges au Congo – les opérations américano-belges « Dragon rouge » et « Dragon noir » qui ont permis de libérer des centaines d’otages aux mains de rebelles dans une large zone du Congo ex-belge, dont Stanleyville (aujourd’hui Kisangani) et Paulis (désormais Isiro) – s’est faite en plein accord entre les gouvernements belge et congolais. « Il s’agissait d’une opération humanitaire visant à sauver les otages aux mains des rebelles et dépourvue de tout objectif militaire. »

    Cette intervention humanitaire a permis de libérer 2.375 otages, alors que certains venaient d’être exécutés, et que malheureusement d’autres le seront encore par la suite.

    « C’est pour ces raisons, dont la vérité historique ne peut être mise en doute, que nous vous demandons de supprimer texte et image actuels de la statue +la Belgique apportant la sécurité au Congo+ », soulignent les associations, dont l’Amicale nationale para-commando.

    « Nous ne pouvons en aucun cas admettre que l’honneur de nos soldats dont beaucoup sont encore en vie et à qui feu le Roi Baudouin avait tenu à rendre un vibrant hommage, puisse être bafoué par un établissement scientifique fédéral », conclut la lettre.

    Ref.Les ex-para-commandos mécontents de changements à une statue du Musée de Tervueren 

    Alexandre Dumas violait allégrement l’histoire, sûr de lui faire de beaux enfants. Quand la politique se mêle à la science ce l’est moins :  de quels monstres va donc accoucher la commission parlementaire et ses commis scientifiques chargés de « réécrire » celle du Congo pour satisfaire l'idéologie anticoloniale ?

    Selon « La Libre Belgique » du vendredi 17 juillet, cette Commission, à peine instituée, a connu des premiers pas difficiles : « après un début marqué par un consensus général, la réalité a vite repris le dessus au moment de trancher certaines questions. Ainsi, l’épineuse question des experts chargés de réaliser un premier rapport n’a pas tardé à prendre une tournure politique, chacun accusant l’autre de mettre en avant des spécialistes de son bord ».

    Le député CDH Georges Dallemagne (membre de la commission sans voix délibérative) a exprimé sa crainte que le débat ne réduise le Congo aux membres de la diaspora émigrée et prenne finalement une tournure belgo-belge « alors que l’objectif initial est de tendre la main et de parvenir à une mémoire partagée ».

    Ces clivages ont surpris l’écolo Simon Moutquin dont le groupe politique assure (au titre de son expérience coloniale?) la présidence de cette commission. Mais sûrement pas Georges Dallemagne, qui, sauf erreur, est né au Congo. Sur la liste des membres de cette curieuse commission  il est vrai qu’on trouve aussi le député CD&V Jan Briers (jr), ancien directeur du Festival des Flandres, sans doute choisi pour son expérience du monde musical: il est bien connu qu’un peu de musique adoucit les mœurs.

    La palabre devrait s'échelonner tout au long de l'année à venir: pour reconnaître les responsabilités des uns et des autres et partager une mémoire belgo-congolaise réconciliée, vraiment ? 

    JPSC

  • Concert d'orgues exceptionnel à la cathédrale de Bruxelles - live des titulaires (14 juillet)

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    Organ concert 20 years Grenzing organ Cathedral Brussels

     

    Organ concert “20 years Grenzing organ Brussels”

    Xavier Deprez & Bart Jacobs, organ

    Program:

    Iberian organ music: 22:15 Batalha de 6° Ton – A. Correa de Braga (17th century)

    Organ music from the South Netherlands: 28:56

    Fantasia in d – A. Van den Kerckhoven (c.1618-1701) 33:43

    Seconda stravaganzza – G. De Macque (1548-1614)

    North German organ music: 37:01

    Praeludium in C, BuxWV 137 – D. Buxtehude (1637-1707)

    French Baroque organ music: 44:04 Les Boréades (Ouverture-Entrée des Airs) – J.-Ph. Rameau (1683-1764)

    Romantic organ music from Belgium: 50:32 Marche Nuptiale – A. De Boeck (1865-1937) 59:33

    Menuet- Scherzo – J. Jongen (1873-1953)

    Romantic organ music from France: 1:04:51

    Allegretto op. 1 (1894) – L. Vierne (1870-1937)

    Modern organ music from Switzerland: 1:11:26

    Tango de quinto tono, de mano izquierda – Guy Bovet (°1942)

    Modern organ music from the Netherlands: 1:18:47

    Capriccio on a Dutch folk song – Reitze Smits (°1956) 1:27:08

    Improvisation Livestreamed by Animato Music Productions (Marien Stouten) info@animato.nu

  • « vérité et réconciliation » belgo-congolaise : déboulonner le mythe de Lumumba

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    Vérité et réconciliation 70fcb77e6349f4467edd7227baa73222-1593630026.jpgLa Belgique, pays du surréalisme, s’apprête à instruire elle-même, au sein de son propre Parlement, un « procès » de la colonisation qu’elle a réalisée au Congo mais aussi au Ruanda-Urundi. Pour être équitable, il ne faudrait pas exclure de cette instruction la responsabilité des acteurs politiques indigènes eux-mêmes dans le drame qui conduisit à une décolonisation ratée dont les effets se font encore sentir de nos jours.

    A cet égard, le comportement d’un Patrice Lumumba reste emblématique comme le montre l’analyse lucide de l’Union Royale Belge des Pays d’Outre-Mer :

    « PATRICE LUMUMBA (1925 - 1961)

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    Hypothèses et controverses: d'abord, qu'était-il en réalité, Jefferson ou Savonarole?

    Il naquit en 1925 à Katako-Kombe parmi les Batetela, tribu belliqueuse qui, sous la conduite de Ngongo Lutete, allié de Tippo Tip, s'étaient distingués aux côtés des Arabisés contre les troupes anti-esclavagistes de Léopold Il. Ils menaient leurs razzias du Maniema et au Sankuru avant d'être arrêtés par les Belges. Sa haine de la Belgique, plutôt exceptionnelle parmi les hommes politiques congolais, aurait-elle été atavique?

    On le retrouve aux études dans des missions catholiques, protestantes ensuite. Chez ces derniers, il se serait surtout intéressé aux œuvres de Sartre et de Karl Marx. Dégagé de la férule de ses maîtres, il se laissera séduire par le Ministre des Colonies, le libéral Buisseret, à une époque où les partis politiques belges multipliaient sourires et bonnes paroles devant ceux des Congolais qu'ils estimaient les plus "valables" pour les représenter en Afrique. Le futur héros national bénéficia donc d'un séjour en Belgique aux frais de la princesse, parée de bleu pour la circonstance. Plus tard, sans davantage d'états d'âme, le voilà à Accra, se ralliant à Nkrumah et à son nationalisme panafricain quelque peu teinté de rouge.

    Une girouette politique? Ses partisans le nient. Donnons leur raison sur ce point. Leur leader semble bien avoir été un nationaliste naïf, sincère et exalté, mais maladroit et sans scrupules, utilisant toutes les opportunités pour faire avancer sa cause. La fin justifie les moyens? Oui, jusqu'à détourner les fonds déposés par ses compatriotes à la Poste de Stanleyville?

    Condamné pour ce motif à un an et demi de prison après onze ans de services dans l'administration, ses partisans le présentent plutôt comme la victime d'une répression colonialiste dirigée contre le rédacteur d'articles et de discours démagogiques dans lesquels il excellait déjà.

    A sa sortie de prison, ses talents persuasifs sont rapidement récupérés par une brasserie de Léopoldville. Vendant un peu partout dans le pays la bonne bière belge et des discours enflammés contre la Belgique il devient le très populaire fondateur du Mouvement National Congolais - le M.N.C./Lumumba, ainsi dénommé pour le distinguer d'un autre M.N.C., créé peu après par un rival, Kalonji. A l'époque, en effet, les partis politiques foisonnaient de toutes parts, dans la perspective d'une indépendance pas encore annoncée, mais que l'on devinait proche.

    Le parti de Lumumba constituait cependant le seul à afficher une vocation nationale unitariste, les autres se satisfaisant d'une assise ethnique locale. Ce fut là que se dessina la ligne de fracture avec son principal concurrent, Kasa Vubu, Président de l'Abako, l'Alliance des Bakongo, plutôt fédéraliste.

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  • Belgique : reprise des débats sur l'avortement

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    BELGIQUE : SUITE À L'AVIS DU CONSEIL D'ETAT, LES DÉBATS SUR L’IVG REPRENNENT

    13 juillet 2020

    Le Conseil d’Etat a rendu son avis sur les neuf points de la loi avortement sur lesquels il a été interrogé la semaine dernière. Le vote de la loi va donc avoir lieu cette semaine. Les opposants au texte espéraient une réponse plus lente du Conseil d’Etat, pour un vote reporté à l’automne. Sur les neuf amendements renvoyés au Conseil d’Etat, sept n’ont pas été examinés, le Conseil d’Etat considérant qu’il s’était déjà prononcé sur ces questions. Les deux derniers ont été « validés car ressortent de la marge d’appréciation du législateur ». Le Conseil d’Etat a émis son avis une semaine après avoir été sollicité, une réponse exceptionnellement rapide (cf. Extension du délai pour l’IVG en Belgique : le vote reporté)

    Le texte débattu entend assouplir la loi de 1990 qui a dépénalisé pour la première fois, partiellement, l'avortement en Belgique. Le délai légal d’autorisation passerait de 12 à 18 semaines de grossesse, le délai de réflexion serait réduit à 48 heures et l'IVG serait totalement dépénalisée, « sous réserve d'une qualification de coups et blessures si les conditions ne sont pas respectées ».

    Deux partis, le CD&V et la N-VA sont opposés à ce projet de loi. Bart de Wever, député et président de la N-VA a déclaré samedi que la question de l’avortement était un « point de rupture », mettant en péril les projets de coalition des différents partis. « Je peux vous dire que si des partis donnent le feu vert à une loi que je trouve scandaleuse, ce sera compliqué de faire comme si de rien n'était avec eux le lendemain, a-t-il déclaré. C'est en fait impossible, ça ne fonctionnera pas. Si ces partis pensent qu'ils peuvent sur cette base former un gouvernement avec les socialistes, les communistes et les verts, ils n'ont qu'à le faire. Ce sera un gouvernement nul en Flandre, avec zéro soutien ».

    Sources: La Libre, Belga (11/07/2020) / L'Echo, Sonia Romero Ruiz (10/07/2020)

     

    Fondatrice d'un planning familial, et ayant réalisé plusieurs centaines d'IVG; elle refuse l'extension à 18 semaines

    Découvrez le témoignage bouleversant du Dr Arielle Nuchowiz, spécialiste de l'haptonomie. Pour elle, il est impossible de concilier l'IVG à 18 semaines avec le fait que les bébés, à ce stade, sentent et ressentent. "Au niveau purement physique, c'est une pratique barbare".

    Découvrir la vidéo du Docteur Nuchowicz

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  • Pourquoi il faut à tout prix s'opposer à l'IVG à 18 semaines

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    #IVG-18semaines
    Le Dr Arielle Nuchowicz est gynécologue et praticienne en haptonomie.

    Pour elle, il est impossible de concilier cette pratique avec le fait que les bébés, à ce stade, sentent et ressentent. Au niveau purement physique, c'est une pratique barbare.

  • Le port du masque obligatoire dans les églises

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    De cathobel.be :

    Le port du masque généralisé dans les églises

    par 

    L’Eglise catholique s’aligne sur la décision prise par le Comité de concertation et rend le port du masque obligatoire lors des offices et, de manière générale, dans l’ensemble des églises du pays. Le port du masque sera effectif dès le samedi 11 juillet.

    Dès cette date, les personnes qui refusent ou négligent de porter un masque dans un lieu public encourent le risque d’être sanctionnées pénalement. La Conférence des évêques de Belgique précise, dans un communiqué, que le port du masque n’empêche pas de se conformer aux autres mesures sanitaires en vigueur, parmi lesquelles le lavement régulier des mains et le maintien d’une distance sociale d’un mètre cinquante.

    Pour rappel, depuis le 1er juillet, 200 personnes maximum sont autorisées à se rassembler dans un lieu de culte, pour autant que la capacité des locaux le permette et moyennant le respect de la distanciation sociale.

    Le protocole mis en place lors des célébrations liturgiques est consultable ici.
    Le communiqué officiel publié par la Conférence des évêques de Belgique en date du 10 juillet est accessible ici.

    Sur cathobel également : Opinion – La culture du masque … plutôt la dictature du masque et de la peur !