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Belgique - Page 95

  • Les chrétiens d’Europe, après leurs frères d’Orient, vont-ils devoir à leur tour se cacher ?

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    Une "contribution externe" de Doriane de Lestrange publiée en "opinion" sur le site de La Libre :

    Chrétiens d’Europe : allons-nous, nous aussi, devoir nous cacher ?

    Une opinion de Doriane de Lestrange, ancienne avocate, devenue rédactrice, analyste et journaliste spécialisée sur les questions de société, économiques et européennes.

    La décision est tombée comme un couperet. Le Conseil d’Etat, contrairement à son homologue d’outre Quiévrain, et à l’opposé des décisions prises par une majorité de pays d’Europe occidentale déconfinée, a décidé hier, jeudi 28 mai, de maintenir l’interdiction de réunion dans les lieux de cultes en Belgique.

    Faisant fi des grands traités et chartes internationales consacrant les droits de l’Homme et libertés désormais considérées comme les plus élémentaires, la juridiction administrative suprême s’engage effrontément sur la voie de l’obstination dont semble désormais faire preuve le gouvernement fédéral belge. Ne craint d’ailleurs-t-elle pas la sanction de la Cour européenne des droits de l’Homme qui consacre la liberté de culte dans l’article 9 de la convention éponyme ?

    Ainsi, l’an 2020 est-il celui qui voit un Etat membre de l’Union Européenne, ambassadrice universelle des idées de démocratie et de libertés fondamentales, permettre que la liberté de culte de tout un peuple continue d’être bafouée alors même que celui-ci est désormais libre de consommer, de se divertir en allant regarder les pandas dans les zoos, de rendre visite aux plus vulnérables (véritables victimes de cette crise), de se cultiver, de se faire couper les cheveux, de s’instruire, et même de descendre la Lesse en Kayak (il est à craindre que Madame Wilmès trainera derrière elle cette affaire de sport nautique pour quelques mois encore…).

    Est-ce donc à dire que la pratique des cultes religieux en Belgique, représente à ce jour un danger tel qu’il doive être la quasi seule et dernière pratique à rester interdite au niveau national ? Les religions, dont la Constitution belge consacre et protège pourtant juridiquement l’existence, tout en assurant une neutralité très spécifique à sa tradition politique, représenteraient-elles une menace imminente à l’ordre sanitaire désormais établi ?

    Le silence assourdissant de bon nombre d’évêques de Belgique surprend

    Et pourtant, nos voisins européens ne semblent pas estimer que se rendre à la messe ou à la synagogue puisse constituer un risque pour la nation. Pas davantage en tout cas que d’aller travailler, faire ses courses ou s’instruire. La liste des pays ayant rouvert leurs lieux de culte s’allonge de plus en plus : Allemagne, Italie, Croatie, Danemark, France, Espagne, etc.

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  • Communiqué de presse des évêques de Belgique : "nous traverserons ensemble la crise du coronavirus"

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    Communiqué de presse :

    Nous traverserons ensemble la crise du coronavirus

    Le 3 juin, le Conseil national de Sécurité décidera de la date où tous les cultes de notre pays pourront à nouveau se réunir pour tenir des services religieux. Entretemps, les mesures de sécurité qui devront être appliquées, ont été approuvées. Elles seront transmises dès aujourd’hui à tous les responsables pastoraux locaux. Ils pourront ainsi entreprendre les préparatifs nécessaires à la reprise des célébrations.

    Ce weekend, nous célébrons la grande fête de la Pentecôte. Nous ne pourrons pas encore la célébrer ensemble dans nos églises, mais cela ne nous empêchera pas de prier le Père d’envoyer son Esprit sur l’Église et sur le monde. Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi, dons qui nous font grandir au service des autres.

    La première phase délicate de sortie du confinement pour nos églises pourra maintenant espérons-le, débuter bientôt. Pour cette première phase, le gouvernement a fixé un nombre maximum de 100 fidèles par célébration. Une distance entre les fidèles d’1,5 mètre dans tous les sens devra également être respectée, ce qui réduira peut-être leur nombre dans les petites églises. Ce ne sera pas facile mais il y va de la sécurité et la santé de tous.

    Toutes ces mesures rendront sans aucun doute nos célébrations un peu moins cordiales dans un premier temps. Nous n’en serons pas moins nourris de la Parole de Dieu et de son Pain de vie, dans le souffle de l’Esprit. Et pour ceux dont la santé est fragile ou qui hésitent à participer à l’Eucharistie dans ces conditions restrictives, il va de soi que les célébrations à la radio et à la télévision se poursuivront.

    Les lignes directrices pour célébrer ensemble sont rassemblées dans un « protocole », élaboré sous la direction d’experts et approuvé par les autorités. Les responsables pastoraux locaux recevront ce protocole dès aujourd’hui. Il est par ailleurs consultable sur Cathobel et sur Kerknet. Pour une information plus concrète sur les lieux et heures de célébration de l’eucharistie locale, il est souhaitable de contacter le responsable local.

    Ce nouveau ‘vivre ensemble’ qui marque la sortie progressive de la crise du coronavirus, exige créativité et engagement. Il suppose une attention soutenue pour ceux qui subissent de plein fouet la crise dans ses dimensions sanitaires, économiques et sociales.

    Une fois de plus, nous remercions tous ceux qui s’engagent pour leurs semblables, qu’ils soient proches ou plus éloignés. Nous en avons eu de bons exemples en de nombreux endroits, ces dernières semaines.

    La crise du coronavirus est et sera plus légère si nous continuons à la traverser ensemble.

    Sainte fête de Pentecôte

    Les Évêques de Belgique,

    SIPI – Bruxelles, vendredi 29 mai 2020

    Le texte du « protocole » (en PDF)

  • L’interdiction belge des activités religieuses dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19

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    pretrecrisecoronavirus.jpgLes mesures prises par les autorités publiques respectent-elles les droits et libertés fondamentales relatives aux cultes et à l’égalité devant la loi ?

    Une note des professeurs Louis-Léon Christians (Université catholique de Louvain) et Adriaan Overbeeke (Université d’Anvers et Université libre d’Amsterdam) publiée par l’observatoire juridique du fait religieux en Belgique (U.C.L.) : 

    • Introduction – les Etats européens et les religions face à la pandémie du Covid-19

    -1- Comme face à toute crise, lutter contre la contagion au Covid-19 et limiter le nombre de victimes appellent des mesures exceptionnelles dans tous les domaines de la vie sociale. Si l’urgence sanitaire est certaine, les mesures à prendre demeurent frappées d’une double incertitude en cascade : d’une part, une incertitude scientifique concernant leur efficacité et leur pertinence réelle, et d’autre part une incertitude quant à la proportionnalité qu’il s’agit de maintenir entre ces mesures et la protection des droits et libertés fondamentales[i]. Il en va de la sorte à l’égard des différents droits de l’homme, dont la liberté de religion et de conviction. Dans certains pays, aux Etats-Unis par exemple, des mouvements religieux, rejetant la légitimité des résultats de la recherche scientifique virologique, en appellent à des pratiques ne respectant aucune règle de confinement ni de prudence[ii]. Mais en général, on voit des acteurs religieux appeler au respect des consignes sanitaires, et engager leur vie pour assurer l’accompagnement spirituel des malades, des soignants et des familles[iii]. La liberté de culte, comme les autres, ouvre au pire comme au meilleur. Conformément au droit international, elle ne peut être limitée que selon ce qui est, entre autres, nécessaire (et pas simplement utile) et ce dans le cadre d’une démocratie.

    -2- Au-delà de la tragédie des morts et de la dureté de la crise pour les malades et leurs familles, les soignants, et l’ensemble de la population, la crise du Covid-19 apparaît comme révélateur de bien des implicites paradoxaux de nos pratiques sociales. Ainsi, parmi d’autres, et sans vouloir faire de raccourcis trop faciles, les polémiques qui faisaient rage il y a quelques temps encore à propos du port du foulard islamique, ou du fait de se couvrir le visage ou encore à propos du refus de serrer une main par respect des convictions, prennent rétrospectivement des allures presque pathétiques [°]. Plus largement, au moment de soutenir les personnels soignants, on ne peut oublier non plus, surtout dans les régions fortement sécularisées, la question de l’accompagnement spirituel des désarrois et des souffrances.

    -3- Les Etats, dont on a souligné le rôle essentiel et la responsabilité spécifique face aux incertitudes collectives, ont en main les mesures de politique sanitaire et leur proportionnalité. La variété des mesures nationales en Europe reste forte, à tout point de vue, y compris au regard des limitations relatives à la pratique religieuse. Une étude récente[iv] montre en tout cas qu’on ne décèle pas de lien entre le taux de sécularisation des pays et l’intensité des restrictions imposées aux cultes. L’aléa et la diversité des mesures permettront autant de bilans a posteriori. Enfin, l’Europe[v] est lente à trouver sa place de coordination. Face à ce cadre encore très incertain et très mouvant, on livre ici de premières réflexions sur les limitations des pratiques religieuses en droit belge anti-pandémique.

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  • Quand des laïcs doivent se substituer à des évêques défaillants pour défendre la foi et la liberté de culte

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    La Liberté de Culte (nous nous inspirons librement de cette chronique dont nous reproduisons certains passages) :

    En France, contrairement a ce qui se passe en Belgique, la messe a été autorisée grâce à l'introduction d'un référé auprès du Conseil d'Etat de la part de laïcs de la mouvance traditionaliste sans le soutien de l’épiscopat. Jean-Marie Guénois, chroniqueur religieux du Figaro et d’ordinaire bien disposé à l’égard de l’épiscopat français, n’a pourtant pas hésité à le juger sans indulgence : «l’Eglise catholique n’a toutefois pas osé se mouiller – en tant que conférence des évêques – dans cette affaire n’attaquant pas le gouvernement alors qu’elle était dans son droit. Des évêques ont protesté mais aucun n’a finalement attaqué. » Chez nous, à part la charge ironique de l'évêque de Tournai, les évêques ne se sont guère manifestés sinon pour exprimer leurs souhaits. C'est que, tout comme en France, ils avaient choisi de privilégier la voie du dialogue avec le gouvernement.

    Certes, dialoguons ! Mais quand le dialogue se révèle impuissant à rétablir la liberté religieuse, alors, comme nous sommes dans un état de droit, il faut se tourner vers le droit ! Comme "un recours devant le Conseil d’Etat n’est agressif pour personne" (l'expression est de Mgr Rougé), les évêques n’avaient donc aucune raison de ne pas agir juridiquement si ce n’est leur pusillanimité, leur révérence mondaine devant le pouvoir temporel. Ils ont laissé quelques requérants s'adresser au Conseil d'Etat et on a vu le résultat.

    Tout autre était l’attitude de Pierre, le premier pape, saint Pierre quand le pouvoir romain interdit aux apôtres de prêcher : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes des apôtres, 5,29.) C’est pourquoi l’Eglise, tout en rappelant avec l’apôtre Paul que « Tout homme doit se soumettre aux autorités qui gouvernent l’Etat » (Epître aux Romains, 13,1) elle légitime la résistance à des ordres ou des lois injustes, violant le droit naturel et la liberté religieuse.

    Il eût été plus facile pour les évêques de formuler ce recours, parce que leur poids moral et institutionnel est évidemment supérieur à celui de quelques requérants. D’un point de vue catholique, en outre, il est du devoir des chefs du peuple catholique de le défendre et non pas à ses membres de se défendre eux-mêmes et sans leur soutien. Mais ce n’est pas la première fois, hélas, dans l’histoire de l’Eglise, que des laïcs doivent se substituer à des évêques défaillants pour défendre la foi et la liberté de culte.

  • Interdiction des célébrations religieuses : le Conseil d'Etat rejette la demande de catholiques

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    On apprend sur le site de la Libre que, contrairement à ce que l'on espérait et à ce qui s'est produit en Allemagne et en France :

    Le Conseil d'État rejette la demande de catholiques de suspendre la décision d'interdiction des célébrations religieuses

    Le Conseil d'Etat a rendu un arrêt jeudi, par lequel il rejette une demande de suspension de l'arrêté ministériel interdisant les "activités des cérémonies religieuses" dans le cadre de la crise du coronavirus. Ce recours avait été introduit par des catholiques.

    Le Conseil d'Etat indique jeudi avoir estimé que "la condition de suspension requérant l'existence d'une extrême urgence n'a pas été remplie".

    Par ailleurs, le Conseil d'Etat pointe que les autorités ont expressément assuré que la reprise future des cérémonies religieuses sera examinée et envisagée au cours du prochain Conseil national de sécurité, le 3 juin.

    Les requérants nous apportent les précisions suivantes :

    Le Conseil s'est contenté de rejeter notre "requête en extrême urgence" sans commenter plus avant les arguments présentés sur le fond. C'est étonnant, car il n'est pas rare que le Conseil aborde la discussion sur le fond, en particulier pour des affaires concernant la constitution et les droits de l'homme comme celle-ci. Ainsi, dans un arrêt récent au sujet des magasins de jardinage, le conseil d'Etat avait longuement commenté le fonds de la requête, avant de statuer sur l'extrême urgence du recours. De plus, l'auditeur avait la veille longuement disserté du fonds de la requête.
    En bref résumé de l'arrêt,le conseil d'Etat estime que nous avons contesté trop tard la prolongation de l'interdiction des cultes. D'après l'arrêt, si le recours nous causait réellement un préjudice grave et urgent, nous aurions dû contester le plan de déconfinement du gouvernement dès le 24 avril. Cela prouve à ses yeux que l'extrême urgence n'est pas justifiée. Ensuite, le Conseil estime qu'il n'est pas possible d'organiser la reprise du culte pour la Pentecôte comme nous le demandions, en garantissant simultanément la sécurité des fidèles en concertation avec les responsables des cultes. En ce qui concerne le baptême des enfants de 2 des requérants, il estime que l'impossibilité temporaire de faire baptiser ses enfants ne constitue pas un motif urgent. Il s’appuie notamment sur le communiqué néerlandophone des évêques de Belgique du 14 mai, qui exprime le souhait que les baptêmes reprennent "à la fin du lock-down généralisé" (note : le communiqué francophone dit "en même temps que les eucharisties", ce qui était plus en ligne avec notre requête).
     
    Enfin, point intéressant de l'arrêt, le Conseil d'Etat juge que l'engagement ferme du gouvernement à détailler les conditions de reprise du culte lors du CNS du 3 juin, atténue l'urgence de notre requête. Cela ouvre éventuellement la porte pour un recours ultérieur si le gouvernement ne tient pas parole au cours du CNS du 3 juin.
     
    Nous sommes bien-sûr déçus de cette décision, en particulier du fait que le Conseil d'Etat a contrairement à ses habitudes évité d'aborder le fond de la requête. Il y a en effet peu de doute que les arguments de fond nous sont favorables et que l'interdiction du culte est manifestement disproportionnée et donc anticonstitutionnelle. Nous n'excluons donc pas d'autres actions en Justice.
    Faut-il s'étonner de ce déni de justice qui va à l'encontre de la liberté des cultes et de l'égalité des droits entre citoyens de la part d'une juridiction qui cautionne par ailleurs des dérives inconcevables dans le domaine éthique ? Il y a longtemps que, dans notre pays, le droit est en profond décalage par rapport à la Loi naturelle. Cet épisode en est une nouvelle illustration.
     
    ... mais les choses ont l'air de se débloquer comme l'indique un communiqué de presse des évêques ce vendredi 29 mai : http://www.belgicatho.be/archive/2020/05/29/communique-de-presse-des-eveques-de-belgique-nous-traversero-6242137.html
  • Déconfinement du culte : combien de messes un prêtre peut-il célébrer chaque jour ?

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    En France, alors que les premières messes publiques ont pu être célébrées le week-end dernier, la question de l’augmentation du nombre d’offices devrait se poser prochainement afin de permettre au plus grand nombre de fidèles d’y assister tout en respectant les règles sanitaires. D’Agnès Pinard-Legry sur le site « Aleteia » :

    mass-covid-france-080_hl_nguyonnet_1130394.jpg

    « Si la reprise des messes publiques réjouit le cœur de nombreuses personnes, il est néanmoins nécessaire de respecter différentes mesures sanitaires dont le port du masque obligatoire, se désinfecter les mains… et le respect d’une distance entre chaque personne. Ainsi, dans les églises qui proposaient des messes ce dimanche 24 mai, seules deux personnes étaient installées par banc, chacune à une extrémité, et seul un banc sur deux était occupé. Si cela ne pose pas de problème dans les églises les moins fréquentées dans lesquelles tous les fidèles peuvent malgré ces mesures assister à la messe, la situation est plus délicate pour les lieux densément peuplés.

    Jusqu’à trois messes les dimanches

    Le nombre de personnes pouvant assister à un office étant désormais limité, est-il possible d’augmenter le nombre de messes afin de permettre au plus grand nombre de fidèles d’y assister ? « Il n’est pas permis à un prêtre de célébrer plus d’une fois par jour, sauf dans les cas où, selon le droit, il est permis de célébrer ou de concélébrer plus d’une fois l’Eucharistie le même jour », précise le code de Droit canonique (Can. 905). De la même manière, « s’il y a pénurie de prêtres, l’Ordinaire du lieu peut permettre, pour une juste cause, que les prêtres célèbrent deux fois par jour, et même, lorsque la nécessité pastorale l’exige, trois fois les dimanches et les jours de fêtes d’obligation ».

    Si la norme universelle est la célébration d’une messe par prêtre et par jour, en France les prêtres sont autorisés à célébrer deux messes par jour en semaine et trois messes le dimanche et les solennités. Ainsi, en fonction de la « densité » de l’assemblée paroissiale, un prêtre peut célébrer jusqu’à trois messes le dimanche. Ceci étant dit, le salut des âmes primant toujours, on pourrait imaginer qu’un évêque autorise exceptionnellement les prêtres, compte-tenu des circonstances, à célébrer un plus grand nombre de messes par jour. L’idée de l’article du code de Droit canonique a été pensé afin que le prêtre ne soit pas « une machine à messe » et permette de respecter le mystère qui y est célébré.

    Ref. combien de messes un prêtre peut-il célébrer chaque jour ?

    La même question - interne à l'Eglise - se posera en Belgique après le déconfinement du culte. Pour mémoire, celui-ci demeure par ailleurs actuellement bloqué par les pouvoirs publics, faute d’accord entre « experts », virologues ou autres, dont certains multiplieraient des propositions sanitaires dissuasives ou sans commune mesure (dix mètres de distance entre chaque fidèle prétendant assister à une messe) avec celles qui sont pratiquées ailleurs.

    Faut-il rappeler ici que, sur base d’une assignation en référé, le Conseil d’Etat français à mis fin à ce genre de pinaillage, en enjoignant au Premier ministre de la République de prendre, sous délai de huit jours suivant l’ordonnance de ce même Conseil d’Etat, des mesures "proportionnées aux risques réellement encourus".

    La requête d’une injonction du pouvoir judiciaire, même si le résultat de la procédure comporte des risques, ne vaut-elle pas mieux que des suppliques citoyennes publiées en forme de lettre ouverte dans la presse ?

    JPSC

  • Pandémie et mortalité : la Belgique en tête des pays les plus touchés ?

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    Notre pays annonce des chiffres de mortalité qui le placent en tête du peloton des pays les plus touchés par la pandémie. Doit-on vraiment s'y fier ou doit-on dénoncer la non fiabilité des chiffres avancés par les autres pays ? En tout cas, l'analyse publiée par l'Université Johns Hopkins ne manque pas d'interpeller :

    Analyses de la mortalité

    En quoi la mortalité diffère-t-elle d'un pays à l'autre ?
    La mortalité est l'une des principales façons de mesurer la charge de COVID-19. Les pays du monde entier ont signalé des taux de mortalité très différents - le nombre de décès divisé par le nombre de cas confirmés. Les différences dans les chiffres de mortalité peuvent être dues à :

    • Des différences dans le nombre de personnes testées : Plus le nombre de tests est élevé, plus le nombre de personnes dont les cas sont bénins est élevé. Cela permet de réduire le taux de létalité.
    • La démographie : Par exemple, la mortalité a tendance à être plus élevée dans les populations plus âgées.
    • Caractéristiques du système de santé : Par exemple, la mortalité peut augmenter lorsque les hôpitaux sont débordés et disposent de moins de ressources.
    • D'autres facteurs, dont beaucoup restent inconnus, sont également à prendre en compte.

    Mortalité dans les pays les plus touchés

    Pour les 10 pays les plus touchés par COVID-19 dans le monde, les barres du graphique ci-dessous indiquent le nombre de décès pour 100 000 habitants (cela représente la population générale d'un pays, avec à la fois des cas confirmés et des personnes en bonne santé). Les pays en haut de ce chiffre sont ceux qui enregistrent le plus grand nombre de décès proportionnellement à leurs cas COVID-19 ou à leur population, et pas nécessairement le plus grand nombre de décès dans l'ensemble.

    2020_05_28_10_06_52_Greenshot.pngLa mortalité : Taux de létalité observé - Mortalité dans le monde

  • L'inventaire des Vierges couronnées de Belgique (feuillet du 27 mai)

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    2020_05_27_16_52_36_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Mgr Kockerols et l'Eglise à Bruxelles : la lettre d'un "simple paroissien"

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    L’Eglise qui est à Bruxelles est sous tension. 

    Echanges appuyés entre des fidèles et Mgr Kockerols dans La Libre.

    Vendredi 22/05/20 une vingtaine de catholiques bruxellois signent une carte blanche dans La Libre sous le titre « Que s’est-il passé, à Bruxelles, pour que l’Eglise soit si sourde à ses fidèles ? ».  En tant que laïcs engagés, ils expriment ne pas se retrouver dans la gestion de l’Eglise qui est à Bruxelles.  Le plan de regroupement en unités pastorales (incluant plusieurs paroisses) induit des départs de communautés qui ne rentrent pas dans les rails du système de prêtres mobiles entre différents clochers.  Ce faisant, le départ de ces communautés implique une diminution du nombre de prêtres.  Ce qui renforce la tension et nécessite des regroupements plus larges.  Ceci est accentué quand les communautés desservies par ces prêtres sont florissantes.  Quand elles attirent les familles, suscitent de nombreux projets paroissiaux, invitent à la mission.  Bref quand elles portent de beaux fruits.

    L’incompréhension de ces fidèles est multipliée quand l’évêque refuse de les rencontrer.   Ce refus répété du dialogue passe très mal.  Il est la raison de la publication de cette carte blanche.

    Lundi 25/05/20 La Libre publie un entretien avec Mgr Kockerols sous le titre «L'évêque auxiliaire de Bruxelles: "Le manque de laïcs qui s’engagent, voilà un problème". 

    Cette réponse de l’évêque à la carte blanche des fidèles publiée dans le même journal a de quoi surprendre.  En fait elle est très révélatrice de la situation et de la gestion de la pastorale du diocèse.

    Le ton est donné dès le début.  L’Eglise catholique qui est à Bruxelles est très diversifiée.  Pour Mgr Kockerols, les Bruxellois perçoivent peu cette réalité.  L’évêché a, dit-il, une vue d’ensemble.  Il pense qu’il la communique insuffisamment.   Visiblement le vicariat s’appuie sur une équipe qui relève de l’autorité de l’évêque mais pas des fidèles du terrain qui ont une autre vue sur la pastorale.  Eux ils n’ont pas droit au chapitre.  Ils ne peuvent pas contribuer à la vue d’ensemble.  Ce cléricalisme, décrié par le pape François, a visiblement de beaux jours devant lui à Bruxelles.

    Ensuite, l’évêque de Bruxelles dit ne pas être habité par un esprit de reconquête mais par une évolution vers autre chose qui rejoint la véritable mission de l’Eglise.

    Interpellé par la phrase « Vous n’aimez pas l’esprit de reconquête, mais Jésus n’a-t-il pas dit : "Allez, et de toutes les nations faites des disciples" ?», Mgr Kockerols réagit et prétend que le Christ n’a pas dit que tout le monde devait être baptisé.  A comparer avec le reste de la citation :  « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (St Matthieu 28-19), on peut se poser des questions.

    L’analyse du fonctionnement sur les Unités Pastorales (UP) porte sur la question organisationnelle.  Mais pas sur le plan spirituel.  Ce que les laïcs engagés avaient soulignés dans leur carte blanche (« On fait dans la gestion temporelle, pas dans le spirituel »).

    Mgr Kockerols tente ensuite de limiter la polémique des dernières semaines en les faisant passer pour des exceptions.  La liste devient longue cependant, après la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres en 2016 pour un motif injustifiable (par solidarité avec les diocèses de France dont sont issus plusieurs membres), le départ forcé des Fraternités Monastiques de Jérusalem de Saint-Gilles en 2017 – voici le départ des prémontrés de La Cambre en 2020.  Au bilan, le diocèse a perdu de nombreux prêtres en moins de cinq ans. 

    La mise en place des UP engendre des pertes sèches.  Le fait que des communautés religieuses aient une vie qui ne se concilie pas avec les rotations régulières des prêtres célébrant dans différentes églises d’une UP, leur impose de partir.   C’est en ce sens qu’ils sont indirectement forcés de quitter Bruxelles. 

    Ce qui pose question c’est le bilan d’ensemble.  Des églises doivent être fermées faute de prêtres.  Mais les uns sont délogés de leur église pour faire place à l’église principale d’une UP (St Gilles), les autres sont incompatibles avec la méthode de rotation imposée.  Et donc ils « partent ».  Mais ils sont remplacés par qui ?  Combien de séminaristes sont rentrés pour le diocèse ces cinq dernières années ?  Comment s’étonner du vide dans le séminaire quand la pastorale est guidée par un plan organisationnel qui s’intéresse visiblement peu de la dimension spirituelle ?

    Par ailleurs, il apparait clairement que Mgr Kockerols supporte mal la contradiction.

    Le journaliste l’interpelle : « Certains ont l’impression que la politique des UP est imposée de manière unilatérale, bureaucratique, et ne permet pas de respecter des lieux plus spécifiques comme l’était La Cambre… ». 

    Ce à quoi l’évêque répond : « Dire cela est injurieux. Le conseil vicarial se réunit plusieurs heures par semaine pour suivre au plus près ce qui se vit. Nous faisons tout pour respecter les personnes et les réalités, mais il n’y a pas de solutions simples ».   Une contestation est donc une injure.

    N’était-ce pas le père abbé de Leffe qui, suite aux départ des prémontrés, disait dans une lettre publique du 8 avril 2020 ceci : « Si elle veut rester conforme à l’Evangile, la communauté chrétienne ne peut se gérer par une bureaucratie détachée des réalités de terrain » ?

    Quant à dire que tout est fait pour respecter les personnes et les réalités, les fidèles- interpellés par les départs des prêtres de St Paul et de La cambre -  sollicitant depuis longtemps d’être reçus par leur évêque apprécieront ce qu’il en est concrètement.

    Et enfin, la provocation atteint un niveau étonnant quand Mgr Kockerols termine l’interview.

    « Or, de beaux parleurs qui me disent ce qu’il faut faire, j’en ai tous les jours, mais des gens qui sont au service de l’Église, les pieds dans la gadoue, je pleure pour en avoir. Le manque de laïcs qui s’engagent au quotidien, voilà un problème ».

    Le groupe d’experts emmenés par un paroissien de Stockel - qui a proposé ses services au vicariat pour l’aider dans la gestion de ses problèmes temporels et qui a été baladé pendant des mois sans rien pouvoir faire au final – appréciera certainement.

    Sans parler des signataires de la carte blanche, tous investis dans différents services pastoraux ou ecclésiaux…

    En conclusion, il apparaît très clairement qu’il y a de nombreux problèmes de fond dans la gestion du diocèse de Bruxelles.  Ces problèmes sont renforcés par un cléricalisme appuyé, un manque d’accueil des attentes des fidèles sur le terrain, l’application implacable du plan de regroupement en UP.

    A quand un travail ouvert sur la pastorale dans le diocèse ?  A savoir non limité aux salariés du vicariat.  Il est évident que leur capacité de remettre en cause les idées d’en haut est forcément réduite.  A quand un bilan de ces 15 dernières années sur tous les plans : vie de foi, vie des sacrements, engagement, évangélisation, vocations ?  Pourquoi appliquer ce que la plupart des diocèses font sans succès en Europe occidentale et ne pas chercher ce qui porte du fruit dans certains diocèses ?

    Un simple paroissien de Bruxelles

  • Lettre ouverte à Sophie Wilmès pour la reprise des célébrations dans les églises

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    Du site du Soir :

    «Madame Wilmès, permettez la réouverture des portes de nos églises»

    Lettre ouverte à Sophie Wilmès, cosignée par de nombreux citoyens de confession catholique, qui demandent que soit permise la reprise des célébrations au sein des églises.

    Par Un collectif de signataires*

    Madame la Première ministre,

    Pas à pas, la Belgique sort de son confinement, l’horizon des Belges s’élargit, et nous vous remercions pour votre travail incessant qui a permis et permet encore de sauver des vies.

    Faisant suite à la plainte déposée devant le Conseil d’Etat, nous Catholiques, nous permettons de vous envoyer cet appel : rendez-nous la liberté de culte, la liberté de célébrer nos sacrements en public et dans toutes nos églises de Belgique ; rendez-nous la liberté de pouvoir célébrer la messe publiquement chaque jour, afin que tous les catholiques puissent se nourrir spirituellement et sacramentellement.

    Cela fait plus de deux mois que nous acceptons, par bon sens et par civisme, de ne pas assister à la messe avec nos communautés paroissiales ou en plus petit groupe. Vous le savez, Madame la Première ministre, c’est pourtant bien là « la source et le sommet » de la foi catholique.

    Si pendant ces longues semaines, nous avons pu redécouvrir l’importance de la prière quotidienne, seuls ou en famille, dans nos maisons et dans nos cœurs ; la méditation et l’approfondissement des Évangiles ; nous restons privés d’une liberté essentielle : celle de nous retrouver en tant qu’Eglise autour du sacrement de l’Eucharistie.

    Le soutien des paroisses en temps de crise

    Nous avons été admiratifs de ces si nombreuses paroisses qui, malgré le confinement, continuent de rivaliser d’ingéniosité pour continuer à se mettre au service des autres, des villages, des quartiers ; de ces communautés religieuses et communautés pastorales qui se dévouent sans compter pour fabriquer des masques, fabriquer des blouses, distribuer des paniers repas, afin de soutenir les soignants, mais aussi les plus isolés et les plus démunis, grands oubliés de cette crise sanitaire ; nous sommes néanmoins orphelins de notre nourriture spirituelle.

    Aujourd’hui encore, et comme toujours, les paroisses jouent un rôle aussi discret qu’important en Belgique. Elles tissent des réseaux d’entraide et d’amitié, elles déjouent la misère et l’isolement. Avec d’autres, elles aident la société à construire ensemble. Demain, les défis sociaux, économiques et humains seront immenses et inédits. Les paroisses et les catholiques seront, encore et toujours, sur le front, en première ligne, pour aider et soulager les victimes de la crise. Vous le savez, ils seront au rendez-vous, comme ils le sont toujours depuis des siècles.

    Un besoin vital de se retrouver

    C’est pourquoi, il est vital pour tous les Chrétiens du pays de pouvoir nous retrouver, de pouvoir prier ensemble, et de pouvoir partager l’Espérance qui nous habite et nous fait vivre. C’est en ce sens que la demande que nous vous adressons n’est pas corporatiste. Nous ne vous demandons pas de rouvrir des cercles, des salles de jeux ou d’autres lieux conviviaux : les paroisses qui s’articulent autour des célébrations liturgiques seront des hôpitaux de campagne, comme le souhaite le pape François, des abris ouverts à tous, des lieux de la gratuité, du pardon et de l’échange, des oasis d’Espérance.

    De la même façon qu’il est possible de retourner chez le coiffeur ou de faire ses courses dans les grands magasins, de même qu’il est possible de reprendre les transports publics ou d’aller acheter son terreau de jardin, il ne devrait pas y avoir d’obstacle à organiser des célébrations publiques qui respectent ces indispensables précautions sanitaires.

    Permettre le partage de la spiritualité

     

    Permettre à tous ceux qui le désirent de retrouver ces célébrations, c’est de surcroît reconnaître que les loisirs et la consommation ne comblent pas le cœur des femmes et des hommes. Que nous sommes finalement plus grands que nos désirs matériels, que nous sommes chercheurs de sens, de relation et de transcendance.

    Parce que nous avons besoin les uns des autres, parce que nous avons besoin de nous retrouver ensemble auprès de Dieu, parce que nous avons le grand désir de bâtir la société de demain et de chercher – avec vous – le bien commun, nous vous demandons de permettre les célébrations publiques et de rouvrir, largement, les portes de nos églises.

    --------------------

    *Signataires : Agnès du Parc, Alain Tiri, Albert-Henri de Merode, Alexis de Lespinay, Alexis Jacqmain, Alexis Kouzmine-Karavaïeff, Alika Aka, Aline Terlinden, Alix Desrousseaux, Alix Mortier-de Coster, Amandine Mauvais, Amaury de Causans, Amaury Le Mintier, Amélie Nachtergaele, Ana Maria Preda, Anne-Lise Delfanne, Annette Ruelle, Annonciade Leménager, Antoine Nuger, Armelle Flepp, Arnaud de Cazaux, Arnaud de Vienne, Arthur Fleury, Astrid Coeurderoy, Astrid Sergeant, Astrid Thomas, Aude Carpentier de Changy, Augustin de La Motte, Augustin Willemot, Baptiste Barbier, Béatrice Dembour, Béatrice le Hodey, Beatriz Sanchez Merino, Bengamin Givelet, Bernadette Swinnen, Bernadette Walckiers, Bernard Roquebert, Boris Tilquin, Camille de La Chesnaie, Camille Doussault, Camille Le Grelle, Carinne Van Aerschot, Carmen Montojo Baillo, Caroline Jeunechamps, Cécile Reydellet, Célin Marignane, Céline Gaillard, Chantal de Montjoye, Chantal Neve, Charles d’Alançon, Charles de Meyer, Charlotte Boel, Charlotte de Labarre, Charlotte Desumont, Charlotte Guillet, Chiara Faloci, Christian de Briey, Christiane Kramer, Christina Terezaki, Christophe Coelkerberg, Claire Dabin, Claire Dierckx, Claire Poirier, Claire Tilquin, Claire-Marie Aine, Clémence Montagne, Clément Lauras, Clothilde Soubrier, Clotilde de Peraranda, Constance Barbier, Cyprien de Dompsure, Daniel Desplanque, Daphne Ansiaux, Daphné Wibaux, Délia Pailler, Doriane de Lestrange, Edouard d’Autume, Elisabeth Desbazeille, Emanuele Festa, Emilie Guillemot, Emmanuel Dembour, Eric ter Hark, Etienne de Longvilliers, Evangelina Renedo, Evica Galovic, Fabienne Guirriec, Filippo Bramé, Fiona Degrave, Florence Givelet, France Scher, Francesco Carboni, François Reydellet, François Ziegler, Frédéric Pailler, Frédérick Hubin, Gabriel de Couessin, Geert Suenens, Geoffroy de Chabot, Geoffroy Le Hardy, Géraldine Jolly, Géraldine Nuger, Giampiero Bramé, Giovanna Capogrosso, Giovanni Frizzele, Giovanni Renzi, Grazia Profeta, Guenaëlle De Groote, Guillaume Dubrez, Guillaume Simian, Guillaume Zeller, Guy Dembour, Hélène de Chateauvieux, Hélène de Pierpont, Inès Verhaegen, Irénée Lequeux, Isabella Scippacercola, Isaure de La Brunetière, Jean du Chaffaut, Jean Stemler, Jean-Marie Huygues-Despointes, Jeanne Bisch, Jean-Pierre Gaillard, Jenny Lenaers, Jessica Nikiema Garel, Johan El Masri, Johanna Suo, Jos Collin, Joseph Montagne, Juliette Neve, Ladislas Verhaegen, Laetitia Croizé-Pourcelet, Laëtitia Zeller, Laura Wiatr, Laure d’Autume, Laurent Convent, Leslie Henry, Lionel de Wouters, Loïc Decaestecker, Lorenzo van der Vaeren, Louis Delzenne, Louis du Ché, Louis-Antoine Calvi, Louise Poldeur, Louis-Marie Bès de Berc, Maël Kerbaul, Mahaut Housieaux, Maite van der Varen, Manuel Aldana Noël, Marc de Fleurian, Marc Fischer, Marc Housieaux, Margaux Villebrun, Maria Coppens, Maria Moro, Marie Chassaigne, Marie Decaestecker, Marie Panteleev, Marie Willemot-Laurent, Marie-Adelaide Neve, Marie-Pascale Cosse, Marie-Thérèse Gennart, Marie-Véronique de Lespinay, Marina Bramé, Marina Droin, Marion Aldana Noël, Martin Flepp, Martin Schneider, Mathilde de Vienne, Mathilde Desfeuillet, Matthieu Bruynseels, Maximilien Dufour, Nicola Speranza, Nicolas Deniau, Nicole Hertoghs, Nicole Putman, Normand Sinam, Olivier Aine, Olivier Dembour, Pascale Muls, Pascale Schneider, Patricia Bolzinger, Patricia Simonis, Patrick de Cartier, Pauline Calvi, Peter Broz, Philippe Cartuvyels, Philippe Chevallier-Chantepie, Philippe d’Abadie, Philippe de Limburg Stirum, Philippe le Hodey, Philippine de Maigret, Pierre Pozza, Quentin de Bodman, Raphaëlle de Cartier, Raphaëlle Lauras, Roman Verhaegen, Romane Paradis, Romaric de Lavilléon, Sabine de Villenfagne, Sebastian Lukomski, Sébastien Hendrickx, Ségolène Fillion, Sibylle Rocher-Barrat, Simon d’Ursel, Sophie de Hemptinne, Sophie Gaillard, Sophie Gailly, Sophie Lentz, Sophie Milcent, Sophie Ollivier, Sophie Robert, Stefano Mattei, Stéphan Junker, Stéphanie Le Grelle, Sylvie Jacquemin, Thibault de Maigret, Thomas Descours, Valérie d’Ursel, Véronique Joos, Vianney de Labarre, Victoire Roquebert, Vincent Hendrickx, Vincent Neve, Wivine Pirnay, Wouter Suenens, Yolande de Briey, Yves de Lespinay, Yves Desbazeille, Yves Willemaers.

  • Pandémie et culte : l'évêque de Tournai s'impatiente et ironise

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    En "contribution externe", sur le site de la Libre, cette "opinion" de Mgr Harpigny, évêque de Tournai :

    Faut-il faire venir quelques chameaux, lions, girafes et ours à la Cathédrale de Tournai pour pouvoir y redire la messe?

    Faut-il faire venir quelques chameaux, lions, girafes et ours à la Cathédrale de Tournai pour pouvoir y redire la messe?

    © Coralie Cardon

    Depuis le 4 mai 2020, le ministre de la Justice chargé des Cultes, Koen Geens, a demandé aux chefs des cultes reconnus par la Constitution de se mettre d’accord sur quelques principes et sur les lignes directrices d’un protocole technique efficace pour prévoir des célébrations au fur et à mesure du déconfinement.

    Ce travail a été réalisé par les chefs de culte le 8 mai 2020. Il a été envoyé au Ministère de la Justice pour être proposé aux membres du GEES le 11 mai 2020. Comme représentant du culte catholique, avec mon collègue Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers, j’ai bien écouté
    la conférence de presse de Mme Sophie Wilmès, Première Ministre, en fin du Conseil National de Sécurité d’après le 11 mai 2020.

    J’ai appris que les funérailles et les mariages pouvaient être célébrés dans les lieux de culte à partir du 18 mai 2020, en présence d’un maximum de 30 personnes. Pour la partie francophone du pays, c’était une avancée énorme. Dans des arrêtés des Gouverneurs de Province précédents, les funérailles dans les lieux de culte étaient interdites.

    Ce qui m’a étonné, c’est que rien n’était annoncé pour la reprise des célébrations habituelles dans les lieux de culte. Selon moi, si j’ai bien compris, les célébrations des messes le dimanche et en semaine étaient reportées après le 8 juin 2020.

    Or, en même temps, Pairi Daiza pouvait, sous certaines conditions, accueillir des visiteurs. J’étais abasourdi.

    Une autre question se pose. L’Etat belge a-t-il les mêmes prérogatives que l’empereur Joseph II, le fils héritier de l’impératrice Marie-Thérèse, de la dynastie des Habsbourg ? Joseph II a été appelé le « roi sacristain » car il s’est immiscé dans le déroulement de la liturgie catholique et dans bien d’autres domaines des cultes. Il n’en avait pas le droit, aux yeux de l’Eglise catholique, mais aussi aux yeux de bien des intellectuels théologiens, canonistes, juristes et philosophes du droit de son temps.

    Dois-je m’attendre que, lorsque le déconfinement sera autorisé pour la célébration publique dans les lieux de culte, un nouveau Joseph II se lève pour imposer sa loi aux cultes de Belgique ?

    Ceci est un billet d’humeur. Beaucoup de catholiques sont étonnés de l’inexistence des cultes dans les annonces du Conseil National de Sécurité. Il est temps que cet aspect de la vie sociale soit pris en compte.

    --> Titre de la rédaction. Titre original: Entre le chameau et Joseph II

  • Liège : pas de confinement pour la rénovation de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy !

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    l'église du saint-sacrement bientôt rénovée          686.jpg

    Malgré les aléas engendrés par les mesures prophylactiques exigées par la lutte contre la pandémie de coronavirus, le chantier de restauration de ce monument emblématique du XVIIIe siècle liégeois, ouvert le lundi 2 mars dernier, n’a jamais été interrompu !

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    A ce jour, les échafaudages sont montés, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du bâtiment, et les premiers travaux sont en cours, tant pour les renforcements structurels que pour le nettoyage de la façade et la restauration de ses superbes sculptures. Les grilles, les portes monumentales et l’escalier du perron ont, par ailleurs, été démontés pour être remis en état.

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