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Belgique - Page 95

  • 26 mai : philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier : "parole et politique dans une perspective thomiste"

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    Bienvenue à notre conférence avec Stéphane Mercier

    RDV exceptionnel en direct, pour la première fois - accès libre !

    ► Parole et politique dans une perspective thomiste ◄

    La science politique, comme prolongement de la réflexion éthique à l’échelle de la communauté, s’appuie notamment sur un vecteur privilégié : la parole. C’est ainsi que l’exercice de la vertu politique a donné naissance à l’art de la rhétorique. Loin d’être étrangère à la philosophie, la rhétorique lui appartient au rang des disciplines du « faire » qu’Aristote appelle « poïétiques ». Comment la rhétorique sert-elle le bien commun ? En quoi participe-t-elle de l’analyse pré-philosophique du langage, requise par Aristote dans son Organon, sa « boîte à outils » linguistique indispensable à toute réflexion philosophique ?

    https://www.youtube.com/watch?v=qlPtTU7CEb0&feature=youtu.be

  • Mesures en prévision de la reprise du culte en Belgique

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    Sous la signature de Sophie Delhalle, "Cathobel" (site web des diocèses francophones de Belgique) a communiqué, hier 20 mai 2020, quelques précisions bienvenues :

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    «En prévision d’une prochaine reprise des célébrations liturgiques, la conférence des évêques de Belgique a dressé une liste des mesures sanitaires à suivre par l’ensemble des lieux de culte.

    Lesdites mesures devront être communiquées à tous ceux qui participent au service religieux au moyen d’affiches placardées à l’entrée de l’église (à l’extérieur et à l’intérieur). Les symboles clairs seront préférés aux longs textes. Les mesures pourront être également publiées en temps voulu dans le journal paroissial.

    Eviter les contacts

    La réouverture des églises sera aussi l’occasion idéale pour un nettoyage en profondeur à l’eau et au savon.

    Afin d’éviter un maximum de contact, la distribution de livres de chants, de prospectus, de dépliants ou autres, sera interdite de même que leur transmission de main en main. Les évêques conseillent même de les retirer de l’église. A noter aussi que les bénitiers restent inutilisables jusqu’à nouvel ordre.

    Plan de circulation

    Concernant les installations sanitaires dans l’église, il est conseillé de les fermer complètement. En cas d’impossibilité, une personne sera chargée de la désinfection systématique des toilettes, robinets et poignées de portes. Le matériel adéquat sera prévu.

    Les UP et paroisses devront également réfléchir à un plan de circulation dans l’église : où et comment faire entrer les fidèles dans l’église, comment se rendent-ils à leur chaise, déroulement de la circulation lors de la communion, où et comment se déroule la sortie. Pour un respect de la distance sociale, il est préférable de différencier porte d’entrée et porte de sortie. Lors de la distribution de la communion, dans certaines églises, seule une file sera possible pour respecter les mesures de distanciation. A cet effet, une signalisation claire devra être établie : panneaux de signalisation, fléchage, autocollants, délimitation des allées, …

    Impliquer les fidèles

    En matière d’hygiène, il faudra prévoir à chaque entrée de l’église des lieux de désinfection bien visibles ainsi qu’un équipement de désinfection supplémentaire au cas où, par exemple, les fidèles qui vont à la communion doivent se désinfecter les mains. Prêtre, enfants de chœur et lecteurs devront aussi se désinfecter les mains.

    Le respect d’une distance d’1,5 m dans tous les sens entres les personnes restera sans doute encore obligatoire pendant un certain temps. Les chaises devront donc être placées en fonction.

    La conférence des évêques estime également que, dans un premier temps, il sera préférable de « se passer » de chorale. Le recours à un chantre restant néanmoins envisageable.  Pas de contact ni d’échange lors du signe de paix.

    Les évêques soulignent également l’importance d’impliquer la communauté des fidèles dans le processus.

    Lire ici: l’intégralité des Mesures d’hygiène. Préparation de reprise des célébrations.

    S.D. »

    Ref. Mesures en prévision de la reprise du culte en Belgique

    JPSC

  • Rassemblements dans les lieux de culte : les requérants pourront-ils convaincre le Conseil d’État ?

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre :

    Des catholiques interpellent le Conseil d’État pour lever l’interdiction de rassemblements dans les lieux de culte

    "La liberté de culte est dans notre pays un droit fondamental garanti par la constitution, qui ne saurait être soumise à des impératifs économiques, explique Joseph Junker, porte-parole francophone des requérants. Nous trouvons intolérable que notre gouvernement témoigne un tel mépris envers les libertés des citoyens, en particulier celles des catholiques et de leurs spécificités. Cette décision est profondément injuste, disproportionnée et paternaliste, d'autant plus que les catholiques ont prouvé être parfaitement capables de prendre eux-mêmes des mesures de protection, et d'organiser des célébrations eucharistiques de manière sûre et dans le respect des règles de sécurité. La liberté religieuse est garantie par notre Constitution et la Convention européenne des droits de l'homme. 

    En Allemagne et en France, des recours ont abouti à un sévère désaveu du gouvernement de ces pays par la Justice, qui a jugé ces interdictions du culte complètement illégales. Nous avons donc décidé de nous aussi demander justice, et d'introduire une procédure auprès du Conseil d'État. Notre objectif est de faire annuler l'interdiction telle qu'elle est en vigueur en Belgique pour violation de la Constitution. Nos avocats ont étudié les chances de succès et ont préparé une requête qui est introduite en ce moment."

    Les chefs des cultes négocient

    Aura-t-elle des chances d’aboutir ? Les requérants pourront-ils convaincre le Conseil d’État que ce maintien du confinement pour les cultes serait "disproportionné, incohérent et insuffisamment motivé" ? Les prochaines semaines le diront. Mi avril, les professeurs de théologie Louis-Léon Christians (titulaire de la chaire Droit et religions à l’UCLouvain), et Adriaan Overbeeke (UAntwerpen) estimaient "qu’était respecté un équilibre adéquat entre les mesures sanitaires et la garantie de la liberté de culte". Cela, "dans la mesure où les arrêtés semblaient se limiter à l’interdiction des cérémonies collectives tout en maintenant ouverts les lieux de cultes à des pratiques individuelles respectueuses des distances de sécurité." La situation a cependant évolué alors que le déconfinement s’élargit, estime aujourd’hui Louis-Léon Christians qui reconnaît que c’est aussi le non-respect du principe de "non-discrimination" que pourraient épingler les croyants.

    Pour rappel, si ce sont ici des laïcs qui ont entamé cette démarche, les évêques, en compagnie des chefs des autres cultes reconnus, ont entamé des négociations avec le gouvernement pour relancer les célébrations publiques. Ils ont également remis un protocole au Conseil national de sécurité pour clarifier les mesures qui seront prises dans les lieux de culte afin que les célébrations puissent reprendre dans le respect des normes sanitaires.

  • Déconfiner le culte : un recours devant le conseil d’Etat n’est agressif pour personne, il dit le droit.

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    L’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé rappelle que l’épiscopat avait choisi la voie du dialogue avec le gouvernement… mais salue la détermination des associations qui ont obtenu gain de cause auprès du Conseil d’Etat concernant la liberté de culte. Samuel Pruvot l’a interviewé pour « Famille Chrétienne »

    Comment réagissez-vous à la décision du Conseil d’Etat qui semble donner raison, post factum, aux demandes réitérées de l’épiscopat auprès du gouvernement ?

    Il est important et réjouissant que le Conseil d’Etat rappelle avec force que « la liberté de culte, qui est une liberté fondamentale, comporte également parmi ses composantes essentielles le droit de participer collectivement à des cérémonies, en particulier dans les lieux de culte ». Voilà qui va nous permettre d’avancer, en conservant bien sûr l’esprit de responsabilité sanitaire auquel nous tenons. Les paroisses sont prêtes à mettre en œuvre sans tarder les mesures nécessaires à la reprise des Messes.

    Pourquoi la CEF n’a-t-elle pas voulu utiliser cette procédure du référé liberté auprès du Conseil d’Etat ?

    La Conférence des Evêques avait choisi de privilégier la voie du dialogue avec le Gouvernement. Vendredi dernier, Mgr de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence, avait encore écrit au Premier Ministre pour lui dire notre incompréhension. Mais, malgré de bonnes relations de travail, les choses tardaient à se débloquer. Grâce à ce cadre juridique clairement rappelé, nous allons pouvoir avancer vite, je l’espère, sur le plan technique de la mise en œuvre concrète de mesures sanitaires adaptées aux célébrations liturgiques.

    N’était-il pas dangereux de laisser à des associations traditionnalistes le soin de défendre la liberté de culte pour les catholiques ?

    Comment ne pas saluer la détermination des acteurs de ce processus juridique ? J’ai eu l’occasion d’être en relation avec plusieurs d’entre eux. Sans doute est-il plus facile pour des groupes particuliers de faire une telle démarche que pour ceux qui ont la charge de l’institution tout entière. Je me demande cependant si nous ne manquons pas de culture juridique : un recours devant le Conseil d’Etat n’est agressif pour personne. Il permet tout simplement un discernement serein et rationnel face à une différence d’analyse.

    En quoi la liberté de culte est-elle confortée par cette décision pour tous les cultes ?

    Cette décision concerne évidemment tous les cultes. A chacun de mettre en œuvre selon ses besoins et ses souhaits, en concertation avec les pouvoirs publics, des mesures concrètes de sécurité sanitaire adaptées à sa propre liturgie.

    Maintenez-vous que le gouvernement a fait preuve d’un certain anticléricalisme voire d’un anticatholicisme ?

    Il y a en France deux traditions de laïcité : la laïcité de combat, celle d’Emile Combes disons, qui cherche à réduire la liberté religieuse à la liberté de conscience individuelle et regarde les religions avec méfiance ; et la laïcité de dialogue, celle d’Aristide Briand, qui intègre la liberté de culte à la liberté religieuse et reconnaît les religions comme des interlocuteurs significatifs. Certaines prises de paroles gouvernementales ont pu donner l’impression que la première approche l’emportait. L’intervention du Conseil d’Etat, comme c’est sa tradition constante, a fait prévaloir la seconde.

    En quoi nos gouvernants sont-ils incapables aujourd’hui de comprendre les besoins religieux des croyants en France ?

    Certains de nos gouvernants les comprennent bien sûr. Mais une partie de nos contemporains, gouvernants ou pas, n’ayant pas ou peu de formation et d’expérience religieuse peinent à saisir à quel point cette dimension de la vie peut être décisive pour les croyants. Il arrive même que des observateurs chrétiens minimisent la profondeur de la foi eucharistique des fidèles. Je sais combien certains sont émus à l’idée de pouvoir communier à nouveau. Pour eux l’eucharistie est bel et bien « la source et le somment de toute la vie chrétienne ».

    Ref. Mgr Matthieu Rougé : « Un recours devant le Conseil d’Etat n’est agressif pour personne »

    Les jeunes qui viennent de déposer une requête similaire devant le Conseil d’Etat de Belgique, réussiront-ils à sortir les catholiques belges du tombeau silencieux où ils sont confinés ? voir ici  Appel aux dons : Justice pour la liberté religieuse !

    JPSC

  • Appel aux dons : Justice pour la liberté religieuse !

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    Appel aux dons : Justice pour la liberté religieuse !

    Depuis le 14 mars, et au moins jusqu'au 30 juin,  les eucharisties, les baptêmes, le sacrement de réconciliation, les mariages et enterrements à plus de 15 - et depuis peu 30 personnes - sont interdits en Belgique. Dans le même temps, depuis 2 semaines, Ikea peut accueillir 600 personnes, les parcs zoologiques, les musées, le marché au poisson, les coiffeurs et les magasins de vêtements sont autorisés à rouvrir.
     
    La liberté de culte est dans notre pays un droit fondamental garanti par la constitution, qui ne saurait être soumise à des impératifs économiques. Nous trouvons intolérable que notre gouvernement témoigne un tel mépris envers les libertés des citoyens, en particulier celles des catholiques et de leurs spécificités. Cette décision est profondément injuste, disproportionnée et paternaliste, d'autant plus que les catholiques ont prouvé être parfaitement capables de prendre eux-mêmes des mesures de protection, et d'organiser des célébrations eucharistiques de manière sûre et dans le respect des règles de sécurité.
     
    La liberté religieuse est garantie par notre Constitution (art. 19) et la Convention européenne des droits de l'homme. En Allemagne et en France, des recours ont abouti à un sévère désaveu du gouvernement de ces pays par la Justice, qui a jugé ces interdictions du cultes complètement illégales. 
     
    Nous avons donc décidé de nous aussi demander justice, et d'introduire une procédure auprès du Conseil d'État. Notre objectif est de faire annuler l'interdiction telle qu'elle est en vigueur en Belgique pour violation de la Constitution. Nos avocats ont étudié les chances de succès et ont préparé une requête qui est introduite en ce moment, cosignée par près de 200 requérants. Ils nous ont également promis de fixer leurs honoraires avec «modération ». Les frais sont néanmoins de plusieurs milliers d'euros.
     
    Nous ne sommes qu'une équipe de quelques jeunes bénévoles et ne disposons pas de cette somme, et nous n'avons pu entamer cette action que grâce à la caution de quelques uns de nos proches. Nous avons donc besoin de vous pour nous aider à mener à bien cette action. Sans votre aide, nous tomberions rapidement à cours de moyens en ne pourrions plus défendre notre droit à pratiquer les sacrements et vivre pleinement notre vie de chrétien.
     
    Si vous êtes prêts à nous aider, vous pouvez le faire de plusieurs manières :
    • Soit Faire un virement sur BE93 0837 8173 9167 ( au nom de Wouter J.M. Suenens), ou
    • Utiliser ce lien Paypal: https://paypal.me/pools/c/8p6lHUHXGn, ou;
    • Transférer ce message à vos amis/connaissances qui seraient disposés à soutenir l'initiative, ou
    • Enfin soutenir par votre prière cette action, qui est dans la main de la providence
    Concrètement, nous sommes à la recherche d'à eu près 140 personnes qui seraient prêtes à participer à hauteur de 50€. Cependant toutes les sommes, même les plus modestes sont les bienvenues
    Dans le cas où vous souhaiteriez nous aider avec un montant plus important, ou si vous avez des questions, vous pouvez nous contacter par e-mail à constitution.art19.grondwet@gmail.com
     
    Bien entendu, s'il s'avérait que notre récolte de fond dépasse nos espérances et la somme nécessaire, nous nous engageons à rembourser les donateurs a ratio, ou de transférer l'argent à une oeuvre ayant des buts similaires si cela n'était pas possible.
     
    Nous vous remercions de votre aide,
     
    Cordialement,
     
    Wouter Suenens
    Responsable Groupe de travail de Jeunes Catholiques Belge
     
    Joseph Junker
    Contact pour la partie francophone
  • Un livre pour les 80 ans de Mgr Léonard

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    De SudPresse de ce mercredi 20 mai (p. 27) (via la Revue de Presse de l'Archevêché) :

    Un livre sur la vie de Mgr Léonard

    Un ouvrage vient de paraître consacré à Monseigneur André Léonard …. Il est intitulé « A l’occasion des 80 ans de Monseigneur André Léonard, de Jambes à Savines-le-Lac ». L’initiative vient de Jacques Toussaint, président de l’asbl « Art Research Institute », un cabinet d’expertises indépendant en matière d’art et de patrimoine, basé à Jambes et né en 2017. …  Ce livre comporte 160 pages et 410 photos, officielles et plus privées, qui retracent la vie de Monseigneur Léonard, de sa naissance à Jambes en passant par ses études à Namur, Louvain, Rome, son professorat à l’Université catholique de Louvain et ses charges épiscopales, jusqu’à son actuelle retraite active à Savines-le-Lac, en France. « Il n’y a pas de question d’éthique dans cet ouvrage. Il y a des petites légendes sous les photos mais sinon, c’est un texte continu. Il y a deux préfaces rédigées par les professeurs Francis Delpérée et Hervé Hasquin qui apportent leur témoignage sans concessions.”  … La sélection des photos n’a pas été une mince affaire. « Elles proviennent essentiellement des archives de l’évêché de Namur, de l’archevêché de Malines-Bruxelles, et d’une série de personnes qui ont accepté de collaborer. Monseigneur Léonard n’a pas communiqué de photo, mais il a laissé carte blanche.”

    Article complet

     

  • Déconfinement des messes en France : le juge des référés du Conseil d’Etat ordonne au gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte

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    640_conseil-detat-paris-close-up-2007-03-10.jpgDans une ordonnance rendue ce 18 mai, le juge des référés du Conseil d’État français ordonne au Gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte et d’édicter à sa place des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires et appropriées en ce début de « déconfinement ». Lu ce jour sur le site web du Conseil d’Etat français :

    « Saisi par plusieurs associations et requérants individuels, le juge des référés du Conseil d’État rappelle que la liberté de culte, qui est une liberté fondamentale, comporte également parmi ses composantes essentielles le droit de participer collectivement à des cérémonies, en particulier dans les lieux de culte. Elle doit, cependant, être conciliée avec l'objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé.
     
    Dans l’ordonnance rendue ce jour, le juge des référés relève que des mesures d’encadrement moins strictes que l’interdiction de tout rassemblement dans les lieux de culte prévue par le décret du 11 mai 2020 sont possibles, notamment compte tenu de la tolérance des rassemblements de moins de 10 personnes dans d’autres lieux ouverts au public dans le même décret.

    Il juge donc que l’interdiction générale et absolue présente un caractère disproportionné au regard de l’objectif de préservation de la santé publique et constitue ainsi, eu égard au caractère essentiel de cette composante de la liberté de culte, une atteinte grave et manifestement illégale à cette dernière.
     
    En conséquence, il enjoint au Premier ministre de modifier, dans un délai de huit jours, le décret du 11 mai 2020 en prenant les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu applicables en ce début de « déconfinement », pour encadrer les rassemblements et réunions dans les établissements de culte. »

    > Lire les ordonnances de jugement

    > Retrouvez l'ensemble des ordonnances liées au COVID-19

    Ref. Rassemblements dans les lieux de culte : le Conseil d’État ordonne au Premier ministre de prendre des mesures moins contraignantes

    A la bonne attention des autorités religieuses et des pouvoirs publics belges : il y va bien entendu des messes publiques mais aussi des offices et autres types de réunions ecclésiales susceptibles de se tenir dans les églises.

    JPSC

  • Pour l'Ascension et la Pentecôte : 'aucune perspective pour la reprise des célébrations ?' s'interroge le président du CD&V

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    2020_05_18_16_24_15_Greenshot.pngTraduire "enig zicht op perspectief in ons land ?" par "aucune perspective en vue dans notre pays ?"

    Enfin une timide prise de position de la part d'un acteur politique de notre pays ! Mais peut-être les autres préfèrent-ils ne rien dire ni faire avant la fin du ramadan et la célébration de l'Aïd... 

  • Coronavirus : contribution laïque à la réflexion sur la reprise du culte catholique

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    20200517_112504.jpgUne fidèle lectrice bruxelloise nous transmet, pour information, le « placet » qu’avec d’autres paroissiens, elle vient de remettre aux évêques pour obtenir le déconfinement des messes publiques actuellement interdites dans tous les diocèses belges en raison de la pandémie du coronavirus.

    Cette démarche vient s’ajouter aux nombreux courriers déjà reçus à ce propos par les autorités religieuses responsables. Observons à cet égard que le Conseil National de Sécurité n’a, malheureusement, pas accepté les propositions faites par la Conférence épiscopale qui demandait une reprise des messes pour la Pentecôte, ni fixé une date ultérieure pour conclure un dialogue apparemment bien confiné. Illustration de la communion des saints, le malheur des uns fait peut-être le bonheur des autres : les églises italiennes sont rouvertes au culte depuis ce matin (JPSC).

    C'est à lire ci-dessous mais cette publication n'implique aucune caution de la part de belgicatho.

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  • Coronavirus et déconfinement : pourquoi autoriser la célébration de la messe est essentiel pour un catholique

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    En Belgique, le déconfinement de la célébration du culte n’a apparemment fait, jusqu’ici, l’objet d’aucun examen sérieux avec les pouvoirs publics et, contrairement à leurs homologues français, les évêques belges n’ont, jusqu’à présent, dévoilé aucune indication sur la manière dont ils proposent d’avancer: prudence tactique, indifférence ou mollesse servile ?

    L'impossibilité présente pour les catholiques de participer à la messe, sinon par des représentations virtuelles, incite plus d’un à vouloir retrouver au plus vite, à sa juste place, l’eucharistie réelle, absente de leur vie depuis plus de deux mois de confinement presque planétaire.  

    Le site web de « La Vie » publie aujourd’hui en ce sens une réflexion du Père Jean-Baptiste Nadler, curé de paroisse à Vannes et auteur des « Racines juives de la messe » (Ed. de l’Emmanuel) :

    “Corps du Christ et chair de l’Église :

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    la messe est un mariage“

    « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Alors que l’immense majorité des catholiques est actuellement empêchée de participer à la messe et de communier au corps du Christ, la liturgie de ces derniers jours nous a pourtant invités à manger la chair eucharistique du Fils de Dieu. Cruelle coïncidence !

    « Les chrétiens se retrouvent unis dans un même dépouillement »

    Vu le principe de laïcité, sans doute le gouvernement français est-il dans son rôle lorsqu’il traite les principales religions sur le même plan en donnant ses consignes de reprise des « offices religieux ». Mais ce que la laïcité peut difficilement prendre en compte, c’est que ces diverses religions ont des conceptions très différentes les unes des autres de la notion de culte et des rassemblements religieux : les prières à la mosquée n’ont évidemment pas les mêmes significations ni règles que les offices à la synagogue, le culte au temple protestant n’est pas non plus la messe catholique. Ajoutons que toutes ont des traditions de prières domestiques, ce qui relève donc du cadre de la vie privée, et des prières dans le lieu du rassemblement des croyants – mosquée, synagogue, église – obéissant aux normes ERP (établissement recevant du public). Au sein d’une même religion, les croyants eux-mêmes ont des rapports différents à leur propre culte : tel pratique sa foi sans jamais mettre les pieds dans une église, tel autre ne manquera aucune messe mais ne priera guère dans le secret de sa chambre.

    La messe est l’acte religieux le plus complet qui soit, et, parce que l’homme est « une âme dans un corps »

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  • Déconfinement : que la dimension religieuse et spirituelle soit prise en compte !

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    Une "opinion" de l'Abbé Philippe Mawet, curé, responsable de l'unité pastorale de Stockel-au-Bois (paroisses Sainte-Alix, Saint-Paul et Notre-Dame de Stockel à Woluwe-Saint-Pierre) sur le site de la Libre de ce 13 mai (p. 33) :

    Les croyants de notre pays ne doivent pas être les oubliés du Conseil national de sécurité. Afin que, bientôt, les autorités accompagnent le déconfinement des célébrations.

    Cela fait depuis la mi-mars que les communautés chrétiennes sont privées de célébrations publiques (et donc eucharistiques). Sans doute était-il normal de prendre cette décision car je ne vois pas pourquoi les chrétiens ne participeraient pas aux nécessaires mesures de confinement imposées à tous durant plusieurs semaines pour d’importantes raisons sanitaires. En nous rappelant cette évidence, je veux me joindre à l’hommage unanime rendu à tous les soignants et à tous ceux qui ont dû, dans des conditions difficiles, voire dangereuses, poursuivre leur travail pour que le minimum vital de la vie en société et de la vie des personnes soit assuré.

    Aujourd’hui, quelques mesures de déconfinement sont entrées en vigueur selon un agenda et des priorités qui ont été déterminés par les autorités politiques en lien avec les experts et les scientifiques compétents pour ce dossier.

    Ce qui m’étonne cependant, c’est qu’au fil des différentes conférences de presse organisées dans le cadre des décisions prises par le CNS (Conseil national de sécurité) il ne fut jamais question de la réouverture des églises et autres lieux de culte, ni de la reprise, progressive bien sûr, des célébrations publiques. Je pense particulièrement aux messes et aux sacrements qui sont au cœur de la vie catholique mais je veux ici élargir mon propos et mon étonnement à tous les autres cultes et religions reconnus dans notre pays.

    Mon but, ici, n’est certainement pas de faire campagne ou de lancer une pétition pour que les messes puissent à nouveau être célébrées. Il y a, à ce niveau, des questions précises et, cependant, complexes devant lesquelles les experts et les gouvernants doivent pouvoir se situer. Ce n’est pas à l’Église de prendre ces décisions mais les croyants demandent d’être reconnus dans leurs convictions et dans leurs pratiques.

    L’enjeu, c’est la façon dont ce “secteur” de la vie religieuse est traité et considéré. La vie chrétienne fait partie de la vie de beaucoup de citoyens. Il est trop facile de qualifier de “minorité” ceux qui sont d’abord “minorisés”. Ce temps du confinement aura d’ailleurs permis de vérifier la vitalité d’un grand nombre de communautés chrétiennes qui ont fait preuve de beaucoup d’inventivité, numérique et autre, pour “faire Église” au cœur de ces temps difficiles. Mais ces moyens – essentiellement virtuels – ne remplaceront jamais les rassemblements, célébrations et sacrements qui font partie de l’ADN de l’Église (qui, étymologiquement, veut dire “assemblée”).

    Je crois que cette pandémie a redonné une actualité nouvelle à toutes les questions du sens. Beaucoup posent aujourd’hui cette question qui n’est le monopole de personne. Dans le même temps, aucun secteur de la vie sociétale ne peut se désintéresser de cette “question du sens”. Aucun secteur ne peut en faire l’économie. Pour les religions cependant, poser la question du sens, c’est aussi poser la question de la Transcendance. Il y a là une “originalité” qui doit être prise en compte par les gouvernants et décideurs de notre pays.

    J’ose penser que nos autorités civiles et citoyennes prendront désormais la mesure de leurs responsabilités pour accompagner au mieux le déconfinement des célébrations, certes, mais aussi de tout ce qui fait la vie de l’Église et des religions. Il ne s’agit pas ici de demander ce qui ne peut pas être accordé. Il s’agit seulement de demander que la dimension religieuse et spirituelle soit prise en compte, ne fût-ce qu’en l’évoquant pour dire que les chrétiens – et tous les croyants – de notre pays ne sont pas les oubliés de l’information sociétale à diffuser en ces temps difficiles pour tous. Chacun mérite d’être reconnu et accompagné dans ses incertitudes et ses inquiétudes. À tout le moins !

  • Déconfinement de la célébration publique des cultes : la Belgique, lanterne rouge ? un petit tour d’Europe

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    Malgré l’insistance de plusieurs responsables religieux, le gouvernement  français a maintenu l’interdiction des célébrations religieuses publiques jusqu’à la fin du mois de mai. Sur le site web « Figarovox », Grégor Puppinck observe que la France est l’un des pays européens ayant adopté les mesures les plus sévères à l’égard des cultes. La Belgique soutient la comparaison: petit tour d'Europe avec Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il est aussi membre du panel d’experts de l’OSCE sur la liberté de conscience et de religion et a récemment publié "Les droits de l’homme dénaturé" (éd. du Cerf, novembre 2018).

    " Les évêques de France ont proposé l’adoption d’une série de mesures sanitaires afin de convaincre le gouvernement d’autoriser la reprise de la célébration publique des cultes. En vain. Ceux-ci restent interdits jusqu’au 2 juin, lendemain du lundi de Pentecôte, à l’exception des funérailles. Tel n’est pas le cas d’autres pays européens: certains n’ont jamais interdit la célébration publique des cultes, d’autres l’ont déjà rétablie ou prévoient de le faire très prochainement.

    Parmi les 15 pays que nous avons pu observer, seules l’Espagne et la Pologne n’ont pas suspendu la célébration publique du culte. Dans la plupart de 13 autres pays cependant, les églises sont restées ouvertes, comme en France. L’Allemagne, la Croatie, Monaco et la Slovaquie ont déjà restauré la célébration publique des cultes depuis fin avril ou début mai. D’autres pays ont fixé la date de reprise courant mai (Autriche, Portugal, Italie) ou en juin (France et Suisse). D’autres gouvernements, enfin, n’ont pas encore annoncé de date de reprise des cultes, malgré la fin du déconfinement (Belgique, Lettonie, Luxembourg). Le cas des Pays-Bas est particulier en ce que ce sont les évêques eux-mêmes qui ont décidé de suspendre la célébration publique des messes, et n’envisagent leur reprise qu’à compter du 31 mai prochain.

    Reprise des cultes: de fortes divergences entre pays

    Le cas allemand est particulièrement intéressant, en effet, le 29 avril dernier la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a condamné l’interdiction de la célébration publique des cultes, au motif que le caractère général de ladite interdiction n’est pas justifié, et viole par conséquent la liberté religieuse garantie par la Constitution allemande. Selon la Cour, il faut permettre une adaptation aux situations particulières. Le même reproche pourrait être adressé à la réglementation française en ce qu’elle pose elle aussi une interdiction générale, alors même que la situation sanitaire varie considérablement sur le territoire, et que des mesures spécifiques pourraient être appliquées au cas par cas, par exemple selon la surface des lieux de culte comme c’est le cas dans certains pays.

    Il appartient maintenant au Conseil d’Etat français, récemment saisi, de juger si la situation française assure un juste équilibre entre le respect de la liberté de culte et des nécessités de santé publique. À cet égard, la légitimité des restrictions portées à la liberté de culte doit être appréciée sous deux angles complémentaires: d’abord en elle-même, au regard des risques sanitaires causés spécifiquement par tel ou tel culte, puis par comparaison avec l’encadrement sanitaire d’autres activités similaires. Il s’agit alors de se demander, pour faire simple, s’il est justifié au plan sanitaire de traiter différemment un rassemblement selon qu’il se situe dans un lieu de culte ou un lieu profane. Cette appréciation devrait exclure toute considération quant à l’utilité des cultes, car les autorités françaises ne sont pas compétentes, en principe, pour porter un jugement sur les croyances et les pratiques religieuses, mais seulement pour en garantir le libre exercice. Cette incompétence devrait ainsi interdire aux autorités de reporter la reprise des cultes publics au seul motif que la pratique de la religion serait moins utile que celle du commerce, ou que la nourriture de l’âme, ainsi que les catholiques désignent l’Eucharistie, serait moins vitale que celles du corps et de l’esprit. La liberté de religion dispose d’un haut degré de protection en droit international, et sa protection n’est pas réductible à celle de la seule liberté de réunion.

    La comparaison des réglementations européennes de la liberté de culte, en cette situation de crise, est aussi instructive en ce qu’elle est révélatrice du rapport de chaque pays à la religion.

    Voici, à titre indicatif, un petit tour d’horizon des mesures prises chez nos voisins européens, d’après les informations que l’ECLJ a pu rassembler (sous réserves de modifications).

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