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Belgique - Page 92

  • Congo : regrettables... les regrets du roi Philippe ?

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    De l'historien spécialisé en histoire de l'Afrique Bernard Lugan, sur son blog :

    2 juillet 2020

    Congo : les regrettables « regrets » du roi des Belges

    Le mardi 30 juin 2020, pliant à son tour sous l’air du temps, le roi des Belges a présenté « ses plus profonds regrets pour les blessures infligées lors de la période coloniale belge au Congo ». Des « regrets » qui n’avaient pas lieu d’être. Pour au moins quatre  raisons principales : 

    1) En 1885 quand fut internationalement reconnu l’État indépendant du Congo (EIC), les esclavagistes zanzibarites dépeuplaient tout l’est du pays. Ayant largement franchi le fleuve Congo, ils étaient présents le long de la Lualaba, de l’Uélé, dans le bassin de la Lomami, un des affluents majeurs du Congo, et ils avaient quasiment atteint la rivière Mongala.

    Dans cette immense région, de 1890 à 1896, au péril de leur vie, de courageux belges menèrent la « campagne antiesclavagiste ». Au lieu de lassantes et injustifiables excuses, c’est tout au contraire la mémoire de ces hommes que le roi des Belges devrait célébrer. Parmi eux, les capitaines Francis Dhanis, Oscar Michaux, van Kerckhoven, Pierre Ponthier, Alphonse Jacques, Cyriaque Gillain, Louis Napoléon Chaltin, Nicolas Tobback et bien d’autres. Pour avoir voulu arracher les malheureux noirs aux esclavagistes musulmans venus de Zanzibar et de la péninsule arabe, Arthur Hodister et ses compagnons ainsi que le lieutenant Joseph Lippens et le sergent Henri De Bruyne furent massacrés. Les deux derniers eurent auparavant  les mains et les pieds coupés par les esclavagistes. Leurs statues vont-elles être déboulonnées ? Probablement, tant l’ethno-masochisme des Européens semble être sans limites.

    2) Dans le Congo belge les services publics fonctionnaient et des voies de communication avaient été créées à partir du néant, tant pour ce qui était de la navigation fluviale, que des voies ferrées, des aérodromes ou des ports. Quant au réseau routier, il était exceptionnellement dense, des pistes parfaitement entretenues permettant de traverser le pays d’ouest en est et du nord au sud en toutes saisons. Après l’indépendance, ces voies de communication disparurent, littéralement « mangées » par la brousse ou la forêt.

    3) La Belgique n’a pas pillé le Congo. Et pourtant, cette colonie fut une de celles dans lesquelles  les profits  furent les plus importants. Mais, à partir de 1908, les impôts payés par les consortiums et les privés furent en totalité investis sur place.  Le Congo belge pouvait donc subvenir à ses besoins, le plan de développement décennal ainsi que les investissements étant financés par les recettes locales tirées de l’impôt des grandes sociétés.

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  • Colonialisme : le Congo a-t-il enrichi la Belgique ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Repentance — Le Congo a-t-il enrichi la Belgique ?

    On dispose de chiffres relativement précis qui permettent de répondre à cette question : 

    En 1908 [...] au moment de la reprise du Congo par la Belgique, le Congo avait rapporté à l’État belge 26 millions francs-or. De 1908 à 1950, Les dépenses coloniales engagées par la Belgique […] atteignirent un total de 259 millions de francs-or. Durant la même période, les avantages recueillis par la Belgique grâce au Congo furent au total de 24 millions.Les dépenses nettes de la Belgique, de 1908 à 1950, s’élevèrent donc à 235 millions. Le Congo avait rapporté 26 millions au moment de la reprise. Il a coûté 235 millions depuis. Dans l’ensemble, il a donc coûté à la Belgique, jusqu’en 1950, 209 millions de francs-or. 

    Jean Stengers, « Combien le Congo a-t-il coûté à la Belgique ? », Académie royale des sciences coloniales, Tome XI, fascicule I., 1957, p. 350.

    Ces 209 millions de francs-or qui, en 1950, avaient la contre-valeur de 7 milliards de francs belges représentaient alors moins d’un dixième des dépenses annuelles de l’État belge.

    De même les 26 millions de bénéfices pour la période de l’État indépendant du Congo (1885-1908) doivent-ils être relativisés par rapport au budget de l’État belge puisque la seule construction du palais royal de Laeken entre 1902 et 1908 coûta 12 millions et celle du palais de Justice de Bruxelles 43 millions. Le Congo ne comptait donc pas pour grand-chose dans l’économie belge.

    Billet de loterie coloniale belge fondée le 29 mai 1934 pour aider la colonie en pleine crise économique et alimenter sa colonie en capitaux frais venus de la métropole

    À titre de comparaison, la même année, c’est-à-dire en 1950, le simple budget belge des pensions était de 12 milliards et demi ce qui signifie qu’à lui seul ce poste constituait une dépense deux fois plus importante que le coût de 70 ans de présence au Congo (Stengers, 1957, pp 350-351). Le Congo ne comptait donc pas plus dans l’économie belge même s’il avait une importance économique considérable pour certains Belges.

    De 1918 à 1939, en moyenne, le budget des Colonies fut annuellement de 1 300 000 francs or et de 1 500 000 de 1945 à la fin (A.J. van Bielsen, Pour une politique congolaise nouvelle, Revue générale belge, 15 avril 1956, p. 811) 1956 : 911). Le budget du ministère des Colonies représentait :

    — en 1910 : 0,15 % du budget national belge

    — en 1920 : 0,17 %

    — en 1930 : 0,13 %

    — en 1950 : 0,10 %

    — en 1956 : 0,08 %

    Rapporté au budget du Congo, le budget du ministère des Colonies représentait pour sa part :

    — en 1911 : 3 % du budget du Congo

    — en 1930 : 1,8 %

    — en 1950 : 1,6 %

    — en 1956 : 0,6 %

    La Belgique ne pilla donc pas le Congo et pourtant, cette colonie fut une de ces dans lesquelles les profits privés et ceux des consortiums furent les plus importants.

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  • Extension de l'avortement à 4 mois et demi : l’adoption de la proposition de loi s’éloigne à nouveau

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    De L. Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Extension de l'avortement à 4 mois et demi : l’adoption de la proposition de loi s’éloigne à nouveau

    02/07/2020

    Alors qu'un vote définitif était annoncé depuis plusieurs jours à la Chambre, la proposition de loi concernant l'extension de l'avortement a fait finalement l'objet d'une nouvelle demande d'avis au Conseil d'Etat.

    Plusieurs amendements complémentaires ont en effet été déposés par le cdH, le CD&V et la N-VA, au sujet desquels 55 députés ont sollicité l'avis du Conseil d'Etat.

    Ces amendements ont notamment trait à l'absence de toute sanction prévue dans le texte actuel, en cas de non-respect des nouvelles conditions, notamment quant au délai de 18 semaines de grossesse (sur ce point, voy. le Dossier IEB spécialement consacré à cette dépénalisation de l'avortement).

    Les députés à l'initiative de la proposition ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une « manoeuvre dilatoire » pour reculer le vote. Il convient à cet égard de préciser que ceux-ci s'opposent par ailleurs à ce que des experts soient enfin entendus à propos de cette réforme, ce qui n'a toujours pas pu être effectué depuis le dépôt de la proposition en octobre 2019.

    L'absence de vote définitif est d'autre part liée aux négociations actuelles concernant la formation d'un gouvernement fédéral. Joachim Coens, président du CD&V, considère en effet difficile, pour son parti, de pouvoir poursuivre les négociations si une telle loi était adoptée.

    Plus largement, les voix semblent de plus en plus nombreuses, ces derniers jours, pour s'opposer à ce texte. Une carte blanche émanant d'un collectif représentant plus de 2600 soignants a en effet récemment rappelé les raisons de fond expliquant les dangers d'une telle réforme : lourdeur de l'acte d'avortement après 3 mois (effectué par démembrement du foetus, celui-ci mesurant 20 cm), absence de consensus des experts, suppression du devoir d'information sur les aides matérielles et psychologiques, … Pour les mêmes raisons de fond, le député Michel de Maegd et la ministre Marie-Christine Marghem invitent les parlementaires à voter contre un tel texte.

    Une incertitude plane encore sur le délai accordé au Conseil d'Etat pour rendre son avis : le Président de la Chambre a en effet laissé entendre qu'il pourrait solliciter l'urgence de sa propre initiative, afin que cet avis soit délivré dans un délai de cinq jours ouvrables. Dans une telle hypothèse, le texte pourrait être à nouveau examiné en séance plénière avant les vacances parlementaires débutant le 21 juillet. Dans le cas contraire, l'avis ne serait pas rendu avant un mois, ce qui repousserait les débats et le vote final sur la proposition à la rentrée parlementaire d'octobre.

    Pour rappel, le Conseil d'Etat avait déjà rendu un avis sur la proposition de loi adoptée en commission, ainsi que sur plusieurs amendements déposés en mars dernier (voy. Flash Expert IEB). Le Conseil d'Etat se refuse jusqu'ici à analyser le fond de la proposition, en particulier quant aux raisons qui permettraient de considérer que l'équilibre est assuré entre l'intérêt de la femme et celui de l'enfant à naître.

  • L’histoire du Congo Belge (15 novembre 1908-30 juin 1960) vue par les coloniaux

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    La décolonisation du Congo, précipitée en 18 mois (janvier 1959 – juin 1960), pose la question de la responsabilité de l’autorité métropolitaine dans un échec dramatique dont le Congo ne s’est pas encore relevé soixante ans plus tard. La Commission parlementaire belge curieusement chargée d’enquêter sur l’histoire de la colonisation aura-t-elle la décence de ne pas éluder cet aspect du dossier ? La parole est ici aux sans voix perdus dans le charivari qui se déroule présentement sous nos yeux :

    congo belge 5.jpg

    A - Comment l'Etat Indépendant du Congo devint une colonie belge

     L'Etat Indépendant du Congo vécut vingt-trois ans. En 1908, il devenait une possession coloniale belge. Comment expliquer cette transformation d'un Etat en une Colonie? Elle ne se fit pas à l'improviste; elle ne fut pas non plus, comme on pourrait le croire, uniquement le résultat des campagnes menées contre le régime léopoldien.

    En fait, l'annexion du Congo par la Belgique représente l'aboutissement d'un long travail de préparation: elle trouve son origine à la fois dans la volonté du Souverain, dans l'aide financière capitale que la Belgique avait en une période difficile apportée à l'Etat, et dans la conscience de plus en plus grande que le peuple belge prenait, au début de ce siècle, de ses responsabilités devant l’œuvre africaine.

    Une succession d'événements marque les étapes qui préparèrent cette annexion.

     Leur point de départ se trouve en 1889: cette année, Léopold Il avait fait un testament dans lequel il déclarait «léguer et transmettre après sa mort, à la Belgique, tous ses droits souverains sur l'Etat Indépendant du Congo». L'année suivante, la convention du 5 juillet 1890 faisait faire à la Belgique un nouveau pas en avant. Par cette convention, l'Etat Belge avait consenti à l'Etat Indépendant du Congo un prêt important de vingt-cinq millions de francs; en contrepartie de cette aide, il avait reçu une option qui lui permettait, au bout de dix ans, de s'annexer le territoire du Congo. Cette annexion possible n'allait pas sans conditions, notamment celle d'éteindre par voie de confusion la dette contractée.

    Une nouvelle étape fut atteinte en 1901. En effet, à ce moment, la convention de 1890 venait à échéance et la Belgique pouvait exercer son option. Déjà une proposition d'annexion était déposée au Parlement, lorsque Léopold Il, tout en confirmant son testament et en réaffirmant le droit de la Belgique, demanda de surseoir à l'annexion jusqu'au moment où le Congo serait tout à fait productif.

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  • 2680 professionnels de la santé disent leur opposition à l'extension de la loi sur l'avortement

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    Du site de la Libre (opinions; contribution externe) :

    Nous, professionnels de la santé, sommes opposés à l’extension de la loi sur l’avortement

    01-07-20

    La proposition de loi visant à étendre le délai légal pour avorter à 18 semaines de grossesse va beaucoup trop loin. Plus de 2600 professionnels de la santé y sont opposés. Dans la continuité de la conférence de presse qui s'est tenue le 10 mars dernier à Bruxelles, ils veulent à nouveau interpeller les parlementaires.

    Si l’avortement est une question si délicate, c’est précisément parce qu’il met en jeu à la fois la liberté, l’autonomie de toute femme, le vécu de la femme enceinte, et la valeur de la vie du fœtus en développement.

    La proposition de loi vise à permettre l’avortement sans motif médical jusqu’à la moitié de la grossesse (20 semaines d’aménorrhée sur 40). À ce stade, le fœtus mesure environ 20 cm de la tête aux pieds, et se rapproche du seuil de viabilité. Il est actif dans l’utérus, il réagit aux stimuli extérieurs et la femme le sent bouger. Son état de santé et son sexe peuvent être découverts à l’échographie. Le fœtus à ce stade n’est plus un embryon mais un être en devenir qui requiert toute notre attention de professionnel de la santé, au même titre que sa mère.

    Les femmes belges qui actuellement se font avorter aux Pays-Bas au-delà de 12 semaines représentent des cas exceptionnels (2 à 3 %). Ce sont souvent des parcours de vie douloureux, des souffrances multiples, parfois des situations de violences. Si leur santé est menacée, ne faudrait-il pas voir dans quelle mesure elles pourraient être accompagnées de façon adéquate et multidisciplinaire en Belgique ? Le cas échéant, la législation actuelle dispose d’un cadre pour les interruptions médicales de grossesse.

    Au-delà de 3 mois de grossesse, l’avortement est un geste bien plus lourd pour la femme, son entourage, mais aussi pour les soignants qui y participent de près ou de loin. Deux techniques sont possibles pour une telle interruption de grossesse : celle consistant à induire l’accouchement du petit fœtus, ce qui doit être préparé délicatement puis réalisé avec patience car cela prend un certain temps, ou celle impliquant d’extraire mécaniquement le fœtus, en le morcelant. Bien qu’elle soit de plus en plus considérée comme dépassée, c’est cette dernière technique qui est utilisée pour les IVG après 12 semaines aux Pays-Bas, et qui serait également appliquée en Belgique. La lourdeur et la violence des gestes sont souvent très pénibles sur le plan psychologique et humain, tant pour les femmes (lien avec le fœtus et sa réalité) que pour les soignants. S’ajoute à cela que plus un avortement est tardif, plus le geste expose la femme à des complications immédiates, ou tardives. De plus, si les auteurs de la proposition de loi ont conscience qu’un avortement tardif "n’est pas anodin", comment alors comprendre leur volonté de retirer le devoir d’information sur les aides matérielles et psychologiques à la grossesse, et durant la petite enfance.

    Par ailleurs, comment comprendre l’extension qui est faite du "délit d’entrave" à l’IVG et de sa pénalisation, recouvrant potentiellement toutes sortes de pressions, par exemple celle du partenaire tentant de convaincre sa compagne de ne pas avorter. À l’inverse, nous constatons parfois dans notre pratique que certaines femmes subissent des pressions, au sein de leur couple ou de leur famille, pour avorter alors qu’elles ne le souhaitent pas. Ces situations ne méritent-elles pas également réflexion ?

    Le collectif est né d’un mouvement de soutien à la carte blanche parue dans La Libre Belgique et De Morgen en novembre 2019. Ensemble, 2 680 professionnels de la santé et au total plus de 11 230 citoyens de toutes sensibilités ont rejoint cette opinion en y apposant leur signature. 

    www.abortus-avortement.be

    Liste complète des signataires

  • Le Vatican confirme : les cliniques psychiatriques des Frères de la Charité en Belgique ne peuvent plus se dire catholiques

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    De Vatican News (de)

    Le Vatican confirme : Les cliniques psychiatriques des Frères de la Charité en Belgique ne sont plus catholiques

    Comme elles n'ont pas exclu le recours à l'euthanasie active malgré des consultations intensives avec le Vatican, les cliniques psychiatriques de la branche belge de la communauté des "Broeders van Liefde" (Frères de la Charité) ne peuvent plus se dire "catholiques". C'est ce qui ressort d'une lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, que le Vatican a publiée ce mardi.

    Dans cette lettre, adressée au supérieur mondial de la Communauté, René Stockmann, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Luis Ladaria, résume les mesures prises par le Vatican pour résoudre le conflit. La crise a été déclenchée par une décision de la branche belge de la Communauté selon laquelle la pratique de l'euthanasie dans un hôpital catholique était autorisée "sous certaines conditions". Cet avis, communiqué dans un document sur le site web de la Communauté, était basé sur trois critères : l'inviolabilité de la vie, le droit du patient à l'autodétermination et la relation de soins. "Cependant, un tel document ne fait aucune référence à Dieu, ni à l'Ecriture Sainte, ni à la conception chrétienne de l'homme", écrit le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans sa lettre au Supérieur Général.

    La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a immédiatement contacté le Supérieur Général, qui à son tour avait déjà désapprouvé ce document, puis a informé le Pape François du grave incident, poursuit-il. Dans de nombreuses réunions interdicastères, auxquelles ont participé des représentants de la communauté religieuse ainsi que de la Conférence des évêques catholiques de Belgique, on a essayé de trouver une solution qui soit en harmonie avec l'enseignement catholique, la lettre énumère également les réunions en détail.

    On attendait de la communauté religieuse qu'elle professe par écrit et sans ambiguïté la sacralité de la vie humaine et qu'elle rejette clairement l'euthanasie - et donc aussi son application dans ses propres cliniques. Les réponses reçues ne contenaient cependant aucune assurance à cet égard, regrette Ladaria qui - partant de la lettre encyclique Evangelium vitae de Jean-Paul II - rappelle l'autorité pédagogique sans équivoque des papes en matière d'euthanasie et pointe les contradictions que la communauté religieuse accepte avec sa déclaration sur le sujet. Le rapport du visiteur apostolique Jan Hendriks n'a pas non plus permis de progresser sur cette question.

    "C'est pourquoi, au terme de ce long et douloureux voyage, et compte tenu du manque de volonté d'accepter la doctrine catholique sur l'euthanasie, nous communiquons - bien qu'avec une profonde tristesse - que les cliniques psychiatriques de Belgique gérées par l'Association Provincialat des Frères de la Charité asbl ne pourront désormais plus se dire catholiques", conclut la lettre signée par le préfet Ladaria et son secrétaire Giacomo Morandi, qui ne porte aucune date. La décision de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait déjà été rendue publique en mai.

  • Le regard rétrospectif des évêques belges sur la pandémie du coronavirus

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    La pandémie accentue certains défis majeurs de notre temps – Vidéo pastorale et lettre des Évêques de Belgique 

    Communiqué de presse :

    La pandémie accentue certains défis majeurs de notre temps

    Vidéo pastorale et lettre des Évêques de Belgique 

    ‘Une espérance à offrir’. Tel est l’intitulé de la lettre et de la vidéo publiées aujourd’hui par les Évêques de Belgique. Les responsables de l’Église catholique de notre pays posent un regard rétrospectif sur la pandémie de coronavirus. Ils soulèvent également des questions importantes qui se posent à chacun de nous.

    Tout d’abord, les Évêques soulignent combien les derniers mois ont été historiques mais aussi une épreuve à bien des égards : ‘ Bien des personnes, des familles et des communautés ont été durement atteintes, que ce soit par le deuil, la maladie, la perte d’un emploi, l’isolement. Nous pensons d’abord à elles, et tenons à leur exprimer toute notre compassion.’

    Plus belle, plus fraternelle et plus sensible

    Le confinement a également donné lieu à de nombreux gestes de solidarité. Beaucoup ont partagé leur temps et leurs talents. Voisins ou étrangers sont devenus proches. Les Évêques nous encouragent à poursuivre dans cette voie : ‘Ensemble, continuons à rendre nos communautés plus belles parce que plus fraternelles, plus sensibles aux blessures de chacun et aux soifs de ce monde.’

    Le monde de demain sera-t-il différent de celui d’hier ? La pandémie a accentué certains défis majeurs de notre temps, sur les plans social, écologique et économique, soulignent les Évêques. Il n’y a pas de réponses toutes faites, « mais nous pouvons puiser dans notre foi et nos partages communautaires des ressources pour discerner, et pour agir aux côtés des autres individus et groupes de notre société ».

    La solidarité, l’espérance et la joie de l’Evangile 

    Les Évêques appellent en particulier les communautés chrétiennes à s’engager, d’un même élan, dans le cœur de Dieu et au cœur du monde. ‘ Nous y sommes envoyés par le Christ, par notre baptême. Confronté à cette pandémie, ce monde, capable de grande générosité, est aussi en proie au doute. Offrons-lui notre solidarité, notre espérance et la joie de l’Evangile.’

    La lettre et la vidéo se terminent par un souhait : ‘Que cet été soit un temps propice pour nous reposer et nous connecter à l’essentiel. Qu’il nous offre aussi l’occasion de rechercher activement le désir que Dieu a pour chacun de nous, pour Son Église et pour notre monde.’

    20200629 Lettre évêques Une espérance à offrir

    SIPI – Bruxelles, lundi 29 juin 2020, Fête des Saints Pierre et Paul

  • 30 juin 1960-30 juin 2020 : les désillusions du 60eme anniversaire de l’indépendance du Congo

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    Une fois n’est pas coutume, la RTBF fait appel aux témoignages "politiquement incorrects" :

    drapeau images (5).jpg« KINSHASA / BRUXELLES – Ils sont ancien sénateur, chanteur, membre d’association, artiste ou encore étudiant. Si tous n’ont pas connu l’indépendance de 1960, ils ont un point commun : ils sont Congolais. Tous ont accepté de revenir sur ce moment de l’histoire de leur pays. Et le regard qu’ils portent, 60 ans plus tard, sur les conséquences de l’indépendance permet de percevoir leur réalité du quotidien.

    Sinzo Aanza est écrivain et artiste visuel. Ce jour-là, il souhaite nous montrer une rue. A priori, rien d’extraordinaire. Il y a de l’asphalte au sol. Normal. Ce qui l’est moins apparaît quelques mètres plus loin : « Vous voyez, on vient de passer devant la maison d’un des membres du gouvernement. Juste après sa maison, l’asphalte disparaît et la rue redevient de la terre. » Une situation qui, pour beaucoup, illustrerait parfaitement les problèmes du pays. « De plus en plus de gens, même le citoyen lambda, savent qu’il y a une mauvaise gestion de l’argent. C’est pratiquement obscène quand vous comparez avec la vie de la majorité des Congolais. »

    Pourtant, au soir du 30 juin 1960, date de l’indépendance, les Congolais espéraient mieux. Beaucoup mieux. Après des années de colonialisme, ils aspiraient à un avenir épris de liberté et de prospérité. Mais la réalité n’est pas vraiment celle espérée. « L’indépendance, c’était bien. Mais tous les problèmes et les désordres qu’a connus le pays viennent de cette indépendance qui n’était pas assez bien préparée », explique Florimond Muteba, Président du Conseil d’administration de l’ODEP, l’Observatoire de la dette publique.

    A 70 ans, il se rappelle ce moment de l’histoire mais constate aujourd’hui les failles, présentes depuis des années. « Depuis tout ce temps, on a eu le temps de se ressaisir nous-mêmes. Mais on ne l’a pas fait. Ce n’est pas la faute de l’occident si 60 années après, nous sommes toujours au même niveau. C’est un faux discours que de dire ‘passez il n’y a rien à voir’, ‘laissez-nous faire ce que nous voulons de notre peuple’, ‘laissez-nous piller notre pays comme nous voulons’ ».  

    « Grâce à la colonisation, on avait la paix »

    Engulu 0ec4a33da5cd2b8b641b3a455f74d623-1593275632.jpgA 86 ans, Léon Engulu (photo) était aux premières loges début 1960. Il était autour de la « table ronde » à Bruxelles, organisée à Bruxelles par le Roi Baudouin. Il était présent sur place, aux côtés du futur premier Président, Joseph Kasa-vubu, et du futur Premier ministre, Patrice Lumumba. « Nous trois, nous sommes des pionniers de l’indépendance, explique celui qui a été sénateur mais aussi ministre, sous Mobutu, notamment. Si nous sommes Congolais aujourd’hui, c’est grâce à Léopold II. Un étranger qui est venu pour rassembler nos peuplades qui vivaient séparément. Grâce à la colonisation, on avait plus de guerres tribales, c’était fini. Grâce à la colonisation, on avait la paix. » Lucide, il encense Léopold II, mais est aussi très critique envers lui-même : « C’est Léopold II qui a créé ce Congo. Bien sûr, avec beaucoup de fautes. Mais nous aussi, nous avons commis des fautes. Nous avons tué des innocents. »

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  • En Belgique, chacun va pouvoir préciser l'utilisation qui sera faite de son corps après la mort

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    EN BELGIQUE, CHACUN POURRA PRÉCISER L'UTILISATION QUI SERA FAITE DE SON CORPS APRÈS LA MORT

    26 juin 2020

    En Belgique, chaque citoyen est donneur présumé « après son décès à moins de s’y être opposé explicitement de son vivant ». Dans les faits, « les médecins ne prélèvent pas d'organes sans autorisation explicite ».

    A partir du 1er juillet, les modalités de dons pourront être fixées sur le site masanté.be. Le don pourra être effectué en vue d’une transplantation de personne à personne ou pour être utilisé comme « matériel corporel humain ». Dans ce cas, le patient pourra préciser son utilisation soit :

    • Pour un patient qui en aurait besoin
    • Pour la production de médicament ou de traitements innovants
    • Pour la recherche scientifique.
    Sources: La Libre (26/06/2020)
  • Où en est la cause de béatification du Père Triest, le "saint Vincent belge" ?

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    Pierre Joseph Triest

    Pierre Joseph Triest, qui était prêtre dans la période mouvementée après la Révolution française, s’est développé comme un inspirateur innovateur de l’aide aux indigents et aux malades à Gand en Belgique. Confronté à des situations de grande urgence, il a constamment cherché à apporter des réponses appropriées, en collaboration avec la Commission des Hospices Civils dont il était membre.

    Durant plus de 30 ans, Pierre Joseph Triest sera le moteur de cette commission et il ouvrira un nouveau champ de présence pour l’Église dans la société : la prise en charge des pauvres et des malades, tout à fait dans la ligne du message évangélique. Il ne l’a pas fait tout seul : il a cherché des hommes et des femmes qui voulaient partager son charisme de la charité et qui sont à l’origine des quatre congrégations qu’il a fondées : les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie, les Frères de la Charité, les Frères de Saint Jean de Dieu et les Sœurs de l’Enfance de Jésus.

    Aujourd’hui encore, sa spiritualité marque les nombreux endroits où ses Sœurs et ses Frères sont présents, qui continuent ce charisme de la charité avec beaucoup de collaborateurs.

    Du Frère Stockman, promoteur de la cause :

    Ce qui devrait nous mouvoir à aimer Dieu le plus, c’est qu’Il a institué pour nous la très sainte Eucharistie.”
    P. J. Triest

    NOUVELLES DE LA CAUSE

    La Pentecôte 2020 était notre objectif pour terminer la positio. Et avec le confinement dû à la pandémie de corona, nous avons déjà reçu la bonne nouvelle à Pâques que la positio était terminée et prête à être imprimée.

    Le 4 juin, notre postulateur, le Dr Waldery Hilgeman, a apporté le premier exemplaire relié, dont un autre exemplaire a été simultanément soumis à la Congrégation pour la cause des Saints. C’était difficile, avec tout le matériel qui avait été collecté (vous vous souvenez de la fermeture du processus diocésain quand pas moins de 22 000 pages de documents étaient alignées dans des boîtes dans la cathédrale Saint-Bavon) de respecter les 500 pages imposées pour la positio. Mais ça a marché.

    Que signifie cette positio ? Après une large introduction générale décrivant les grandes lignes de la vie du Père Triest et aussi la chronologie de sa vie, nous procédons immédiatement à une description de la manière extraordinaire dont il a vécues ses vertus. Depuis cette description est décrite la renommée de sainteté, à la fois pendant sa vie et après. Cette section se termine par un bref résumé des exaucements récemment enregistrés. On peut dire que c’est vraiment le cœur de la positio, car sur cette base il faudra juger si le Père Triest « mérite » effectivement d’être béatifié et canonisé.

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  • Les avortements en raison du sexe explicitement interdits en Belgique ?

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    EN BELGIQUE, LES AVORTEMENTS EN RAISON DU SEXE EXPLICITEMENT INTERDITS ?

    22 juin 2020

    En Belgique, vendredi 19 mai, le Conseil d’Etat a remis son avis concernant les amendements déposés à une proposition de loi dépénalisant et assouplissant les conditions de l’avortement (cf. Loi IVG en Belgique : de nouveaux amendements adressés au Conseil d’Etat, le vote est repoussé ). Si la réponse reste favorable au texte dans son ensemble (cf. Belgique : le Conseil d’Etat donne son feu vert pour la dépénalisation de l’avortement ), deux points de vigilance ont été soulignés.

    Les opposants au texte ont fait valoir que l’extension du délai légal de l’avortement ouvrait la porte « à des avortements pratiqués en raison du sexe ». Sur ce point, le Conseil d’Etat a jugé « légitime et proportionnelle » la demande qui est faite de l’interdiction explicite de cette pratique. L’amendement stipulait que cette information ne devait pas être délivrée avant l’expiration du délai, à quoi le Conseil d’Etat donne un avis plus « partagé » car, « il restreint le droit à la vie privée et à l'information, et s'applique à l'ensemble des futurs parents même si rien n'indique qu'une IVG pour un tel motif soit envisagé. Le Conseil d'État relève toutefois qu'il n'y a pas d'alternatives et que le secret ne doit être tenu que quelques semaines ». Il estime in fine que « la mesure est (…) proportionnée ».

    Les tenants de la loi qui souhaitaient quant à eux, clarifier le délit d’entrave (cf. Belgique : une peine de prison pour celui qui « tente d'empêcher de quelque manière que ce soit » une IVG ?), se sont vus une nouvelle fois appelés à « préciser certains éléments ».

    Les débats pourraient reprendre en séance plénière « avant la trêve estivale ».

    Pour aller plus loin :

  • Peu d'ordinations en 2020

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    L'an dernier, la France totalisait 126 ordinations; il y en aura presqu'autant cette année, ce qui reste très faible.

    De "Chrétiens dans la cité" (blog de la lettre d'information de Denis Sureau) :

    125 prêtres ordonnés en 2020

    Pour l’année 2020, 99 prêtres seront ordonnés (82 diocésains et 17 issus d’une communauté non religieuse ou d’une société de vie apostolique) auxquels s’ajoutent 21 prêtres religieux ainsi que 5 prêtres célébrant selon la forme extraordinaire du rite romain. Les diocèses les mieux fournis sont ceux de Fréjus-Toulon (8), Saint-Brieuc (6), Paris, Versailles et Avignon (5). Entre autres prêtres diocésains et religieux, 11 sont issus de la Communauté Saint-Martin, 6 de la Communauté du Chemin Neuf, 5 de la Communauté de l’Emmanuel et 4 de la Communauté des Frères de Saint-Jean. Pour la forme extraordinaire du rite romain, 3 sont ordonnés pour l’Institut du Bon Pasteur et 2 pour la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre.

    Et en Belgique ? Jusqu'à présent, nous n'avons relevé que les quatre  ordinations suivantes : celles d'Alexandre Wallemacq le 30 août 2020 à 15h30 en la cathédrale de Bruxelles, de Quentin Collin le 13 septembre 2020 à 15h00 en la cathédrale de Namur, de Dave Vannieuwenhuyse qui devait avoir lieu le 28 juin à Bruges et sera sans doute reportée. Auxquelles s'ajoute l'ordination de Birger Dassonneville à Bruges en janvier dernier. Mais peut-être y en aura-t-il d'autres qui seront annoncées ?