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Belgique - Page 97

  • Coronavirus : contribution laïque à la réflexion sur la reprise du culte catholique

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    20200517_112504.jpgUne fidèle lectrice bruxelloise nous transmet, pour information, le « placet » qu’avec d’autres paroissiens, elle vient de remettre aux évêques pour obtenir le déconfinement des messes publiques actuellement interdites dans tous les diocèses belges en raison de la pandémie du coronavirus.

    Cette démarche vient s’ajouter aux nombreux courriers déjà reçus à ce propos par les autorités religieuses responsables. Observons à cet égard que le Conseil National de Sécurité n’a, malheureusement, pas accepté les propositions faites par la Conférence épiscopale qui demandait une reprise des messes pour la Pentecôte, ni fixé une date ultérieure pour conclure un dialogue apparemment bien confiné. Illustration de la communion des saints, le malheur des uns fait peut-être le bonheur des autres : les églises italiennes sont rouvertes au culte depuis ce matin (JPSC).

    C'est à lire ci-dessous mais cette publication n'implique aucune caution de la part de belgicatho.

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  • Coronavirus et déconfinement : pourquoi autoriser la célébration de la messe est essentiel pour un catholique

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    En Belgique, le déconfinement de la célébration du culte n’a apparemment fait, jusqu’ici, l’objet d’aucun examen sérieux avec les pouvoirs publics et, contrairement à leurs homologues français, les évêques belges n’ont, jusqu’à présent, dévoilé aucune indication sur la manière dont ils proposent d’avancer: prudence tactique, indifférence ou mollesse servile ?

    L'impossibilité présente pour les catholiques de participer à la messe, sinon par des représentations virtuelles, incite plus d’un à vouloir retrouver au plus vite, à sa juste place, l’eucharistie réelle, absente de leur vie depuis plus de deux mois de confinement presque planétaire.  

    Le site web de « La Vie » publie aujourd’hui en ce sens une réflexion du Père Jean-Baptiste Nadler, curé de paroisse à Vannes et auteur des « Racines juives de la messe » (Ed. de l’Emmanuel) :

    “Corps du Christ et chair de l’Église :

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    la messe est un mariage“

    « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Alors que l’immense majorité des catholiques est actuellement empêchée de participer à la messe et de communier au corps du Christ, la liturgie de ces derniers jours nous a pourtant invités à manger la chair eucharistique du Fils de Dieu. Cruelle coïncidence !

    « Les chrétiens se retrouvent unis dans un même dépouillement »

    Vu le principe de laïcité, sans doute le gouvernement français est-il dans son rôle lorsqu’il traite les principales religions sur le même plan en donnant ses consignes de reprise des « offices religieux ». Mais ce que la laïcité peut difficilement prendre en compte, c’est que ces diverses religions ont des conceptions très différentes les unes des autres de la notion de culte et des rassemblements religieux : les prières à la mosquée n’ont évidemment pas les mêmes significations ni règles que les offices à la synagogue, le culte au temple protestant n’est pas non plus la messe catholique. Ajoutons que toutes ont des traditions de prières domestiques, ce qui relève donc du cadre de la vie privée, et des prières dans le lieu du rassemblement des croyants – mosquée, synagogue, église – obéissant aux normes ERP (établissement recevant du public). Au sein d’une même religion, les croyants eux-mêmes ont des rapports différents à leur propre culte : tel pratique sa foi sans jamais mettre les pieds dans une église, tel autre ne manquera aucune messe mais ne priera guère dans le secret de sa chambre.

    La messe est l’acte religieux le plus complet qui soit, et, parce que l’homme est « une âme dans un corps »

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  • Déconfinement : que la dimension religieuse et spirituelle soit prise en compte !

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    Une "opinion" de l'Abbé Philippe Mawet, curé, responsable de l'unité pastorale de Stockel-au-Bois (paroisses Sainte-Alix, Saint-Paul et Notre-Dame de Stockel à Woluwe-Saint-Pierre) sur le site de la Libre de ce 13 mai (p. 33) :

    Les croyants de notre pays ne doivent pas être les oubliés du Conseil national de sécurité. Afin que, bientôt, les autorités accompagnent le déconfinement des célébrations.

    Cela fait depuis la mi-mars que les communautés chrétiennes sont privées de célébrations publiques (et donc eucharistiques). Sans doute était-il normal de prendre cette décision car je ne vois pas pourquoi les chrétiens ne participeraient pas aux nécessaires mesures de confinement imposées à tous durant plusieurs semaines pour d’importantes raisons sanitaires. En nous rappelant cette évidence, je veux me joindre à l’hommage unanime rendu à tous les soignants et à tous ceux qui ont dû, dans des conditions difficiles, voire dangereuses, poursuivre leur travail pour que le minimum vital de la vie en société et de la vie des personnes soit assuré.

    Aujourd’hui, quelques mesures de déconfinement sont entrées en vigueur selon un agenda et des priorités qui ont été déterminés par les autorités politiques en lien avec les experts et les scientifiques compétents pour ce dossier.

    Ce qui m’étonne cependant, c’est qu’au fil des différentes conférences de presse organisées dans le cadre des décisions prises par le CNS (Conseil national de sécurité) il ne fut jamais question de la réouverture des églises et autres lieux de culte, ni de la reprise, progressive bien sûr, des célébrations publiques. Je pense particulièrement aux messes et aux sacrements qui sont au cœur de la vie catholique mais je veux ici élargir mon propos et mon étonnement à tous les autres cultes et religions reconnus dans notre pays.

    Mon but, ici, n’est certainement pas de faire campagne ou de lancer une pétition pour que les messes puissent à nouveau être célébrées. Il y a, à ce niveau, des questions précises et, cependant, complexes devant lesquelles les experts et les gouvernants doivent pouvoir se situer. Ce n’est pas à l’Église de prendre ces décisions mais les croyants demandent d’être reconnus dans leurs convictions et dans leurs pratiques.

    L’enjeu, c’est la façon dont ce “secteur” de la vie religieuse est traité et considéré. La vie chrétienne fait partie de la vie de beaucoup de citoyens. Il est trop facile de qualifier de “minorité” ceux qui sont d’abord “minorisés”. Ce temps du confinement aura d’ailleurs permis de vérifier la vitalité d’un grand nombre de communautés chrétiennes qui ont fait preuve de beaucoup d’inventivité, numérique et autre, pour “faire Église” au cœur de ces temps difficiles. Mais ces moyens – essentiellement virtuels – ne remplaceront jamais les rassemblements, célébrations et sacrements qui font partie de l’ADN de l’Église (qui, étymologiquement, veut dire “assemblée”).

    Je crois que cette pandémie a redonné une actualité nouvelle à toutes les questions du sens. Beaucoup posent aujourd’hui cette question qui n’est le monopole de personne. Dans le même temps, aucun secteur de la vie sociétale ne peut se désintéresser de cette “question du sens”. Aucun secteur ne peut en faire l’économie. Pour les religions cependant, poser la question du sens, c’est aussi poser la question de la Transcendance. Il y a là une “originalité” qui doit être prise en compte par les gouvernants et décideurs de notre pays.

    J’ose penser que nos autorités civiles et citoyennes prendront désormais la mesure de leurs responsabilités pour accompagner au mieux le déconfinement des célébrations, certes, mais aussi de tout ce qui fait la vie de l’Église et des religions. Il ne s’agit pas ici de demander ce qui ne peut pas être accordé. Il s’agit seulement de demander que la dimension religieuse et spirituelle soit prise en compte, ne fût-ce qu’en l’évoquant pour dire que les chrétiens – et tous les croyants – de notre pays ne sont pas les oubliés de l’information sociétale à diffuser en ces temps difficiles pour tous. Chacun mérite d’être reconnu et accompagné dans ses incertitudes et ses inquiétudes. À tout le moins !

  • Déconfinement de la célébration publique des cultes : la Belgique, lanterne rouge ? un petit tour d’Europe

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    Malgré l’insistance de plusieurs responsables religieux, le gouvernement  français a maintenu l’interdiction des célébrations religieuses publiques jusqu’à la fin du mois de mai. Sur le site web « Figarovox », Grégor Puppinck observe que la France est l’un des pays européens ayant adopté les mesures les plus sévères à l’égard des cultes. La Belgique soutient la comparaison: petit tour d'Europe avec Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il est aussi membre du panel d’experts de l’OSCE sur la liberté de conscience et de religion et a récemment publié "Les droits de l’homme dénaturé" (éd. du Cerf, novembre 2018).

    " Les évêques de France ont proposé l’adoption d’une série de mesures sanitaires afin de convaincre le gouvernement d’autoriser la reprise de la célébration publique des cultes. En vain. Ceux-ci restent interdits jusqu’au 2 juin, lendemain du lundi de Pentecôte, à l’exception des funérailles. Tel n’est pas le cas d’autres pays européens: certains n’ont jamais interdit la célébration publique des cultes, d’autres l’ont déjà rétablie ou prévoient de le faire très prochainement.

    Parmi les 15 pays que nous avons pu observer, seules l’Espagne et la Pologne n’ont pas suspendu la célébration publique du culte. Dans la plupart de 13 autres pays cependant, les églises sont restées ouvertes, comme en France. L’Allemagne, la Croatie, Monaco et la Slovaquie ont déjà restauré la célébration publique des cultes depuis fin avril ou début mai. D’autres pays ont fixé la date de reprise courant mai (Autriche, Portugal, Italie) ou en juin (France et Suisse). D’autres gouvernements, enfin, n’ont pas encore annoncé de date de reprise des cultes, malgré la fin du déconfinement (Belgique, Lettonie, Luxembourg). Le cas des Pays-Bas est particulier en ce que ce sont les évêques eux-mêmes qui ont décidé de suspendre la célébration publique des messes, et n’envisagent leur reprise qu’à compter du 31 mai prochain.

    Reprise des cultes: de fortes divergences entre pays

    Le cas allemand est particulièrement intéressant, en effet, le 29 avril dernier la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a condamné l’interdiction de la célébration publique des cultes, au motif que le caractère général de ladite interdiction n’est pas justifié, et viole par conséquent la liberté religieuse garantie par la Constitution allemande. Selon la Cour, il faut permettre une adaptation aux situations particulières. Le même reproche pourrait être adressé à la réglementation française en ce qu’elle pose elle aussi une interdiction générale, alors même que la situation sanitaire varie considérablement sur le territoire, et que des mesures spécifiques pourraient être appliquées au cas par cas, par exemple selon la surface des lieux de culte comme c’est le cas dans certains pays.

    Il appartient maintenant au Conseil d’Etat français, récemment saisi, de juger si la situation française assure un juste équilibre entre le respect de la liberté de culte et des nécessités de santé publique. À cet égard, la légitimité des restrictions portées à la liberté de culte doit être appréciée sous deux angles complémentaires: d’abord en elle-même, au regard des risques sanitaires causés spécifiquement par tel ou tel culte, puis par comparaison avec l’encadrement sanitaire d’autres activités similaires. Il s’agit alors de se demander, pour faire simple, s’il est justifié au plan sanitaire de traiter différemment un rassemblement selon qu’il se situe dans un lieu de culte ou un lieu profane. Cette appréciation devrait exclure toute considération quant à l’utilité des cultes, car les autorités françaises ne sont pas compétentes, en principe, pour porter un jugement sur les croyances et les pratiques religieuses, mais seulement pour en garantir le libre exercice. Cette incompétence devrait ainsi interdire aux autorités de reporter la reprise des cultes publics au seul motif que la pratique de la religion serait moins utile que celle du commerce, ou que la nourriture de l’âme, ainsi que les catholiques désignent l’Eucharistie, serait moins vitale que celles du corps et de l’esprit. La liberté de religion dispose d’un haut degré de protection en droit international, et sa protection n’est pas réductible à celle de la seule liberté de réunion.

    La comparaison des réglementations européennes de la liberté de culte, en cette situation de crise, est aussi instructive en ce qu’elle est révélatrice du rapport de chaque pays à la religion.

    Voici, à titre indicatif, un petit tour d’horizon des mesures prises chez nos voisins européens, d’après les informations que l’ECLJ a pu rassembler (sous réserves de modifications).

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  • Du confinement au déconfinement spirituel : tenir bon en quarantaine. Quelques conseils de l’Opus Dei

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    La propagation du COVID-19 a poussé de nombreux pays à prendre des mesures radicales pour endiguer la contagion et éviter la saturation des services sanitaires. En Belgique, le plan cherche à limiter le plus possible les déplacements et les réunions de personnes.  Même si un processus de déconfinement est prudemment amorcé, depuis quelques jours, les conseils que donne l’Opus Dei sur son site « didoc.be » restent utiles pour une bonne gestion spirituelle de ce temps d’épreuve qui n’est pas achevé. Extraits :

    « Hospitalisé, isolé chez soi, en quarantaine ou en prévention, en télétravail, en scolarité à distance, ou retenu à la maison pour prendre soin des enfants ou des petits-enfants, cette inactivité forcée, dans un contexte d’incertitude économique, fait courir le risque de sombrer dans le pessimisme ou la peur, ou encore de céder à une forme d’activisme numérique à la recherche de la dernière nouvelle.

    Or il s’agit de tirer parti de ces circonstances exceptionnelles en pratiquant le civisme de façon responsable, en tirant profit de son temps et en s’unissant à ceux qui sont moins bien lotis par la prière.

    L’Opus Dei veut aider chacun à trouver Dieu dans ses circonstances habituelles de travail et de vie familiale. Dans les circonstances présentes, qui ne sont ni habituelles ni ordinaires, saint Josémaria nous apprend aussi à tirer de toutes les situations, même les pires, quelque chose de positif, car Dieu nous y attend et nous y assiste. Dieu a sans doute une bonne raison de permettre tout cela ; tâchons d’y faire face avec sens surnaturel, dans la bonne humeur et l’espérance.

    L’expérience de saint Josémaria

    En avril 1937, saint Josémaria vécut un isolement semblable, dans des circonstances encore plus dramatiques. À Madrid, la guerre civile l’obligea à se réfugier dans la Légation du Honduras. Avec quatre jeunes gens de l’Opus Dei et Santiago, son frère cadet, il y demeura plus de quatre mois, partageant avec une centaine de personnes une seule salle de bains et couchant sur des tapis de sol étalés dans quelques mètres carrés.

    Eduardo Alastrué, l’un des quatre, raconte ce qu’ils ont vécu :

    « Certains passaient leur temps à ruminer, en silence, leur découragement et leur malheur. D’autres se défoulaient en récriminant contre leurs malheurs présents et passés, d’autres se plaignaient sans arrêt de leur sort, de leur carrière brisée, de leurs biens perdus, de leur avenir incertain et menacé. La peur, suscitée par leurs souffrances et les persécutions subies, les poussait à considérer le monde extérieur à notre asile comme un lieu inhospitalier. Très souvent, cette peur se doublait d’une horreur de l’adversaire, d’une haine impuissante sur-le-champ, mais qu’ils comptaient bien assouvir, un jour, dans la revanche. »

    Au contraire, le climat que saint Josémaria créa autour de lui ne fut que positif et plein d’espérance. Afin de bien occuper leurs journées, il fixa avec eux un horaire avec des temps pour la vie intérieure, pour l’étude, notamment l’apprentissage des langues vivantes, et pour la détente.

    « Qu’elle est monotone, ma vie, aujourd’hui ! disait-il dans une méditation prêchée à ceux qui l’entouraient. Comment arriver à faire fructifier les dons de Dieu dans ce repos forcé ? N’oublie pas que tu peux être comme un volcan sous la neige (…). En effet, à l’extérieur, le gel de la monotonie peut sans doute te glacer, mais à l’intérieur, le feu n’arrêtera pas de te consumer et tu n’auras de cesse que de compenser ce manque d’activité extérieure par une activité intérieure très intense (...) ».

    Un an plus tard, dans une lettre adressée aux membres de l’Opus Dei que la guerre avait dispersés, il écrivait que pour y arriver il fallait prendre soin de sa vie intérieure. C’est l’origine du point 294 de Chemin :

    « On ne voyait pas les plantes toutes couvertes de neige. Et le paysan, propriétaire du champ, dit tout joyeux : ‟Maintenant, elles poussent en dedans.” — J’ai pensé à toi, à ton inactivité forcée… — Dis-moi, pousses-tu, toi aussi, ‟en dedans” ? »

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    Ref. Tenir bon en quarantaine. Quelques conseils

    JPSC

  • Beauraing : traverser l’épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d’or

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Prière à Notre Dame de Beauraing - images saintes

    À Beauraing, traverser l’épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d’or

    En Belgique, dans le diocèse de Namur, les sanctuaires de Beauraing restent ouverts, avec des propositions adaptées aux mesures liées au confinement. Le message délivré par la Vierge Marie au siècle dernier revêt aujourd’hui une signification particulière, comme l’explique l’abbé Joël Rochette, vicaire général du diocèse de Namur et recteur des sanctuaires de Beauraing.

    Dans le village belge de Beauraing, en région wallonne, la Sainte Vierge apparaît une trentaine de fois à cinq enfants, entre novembre 1932 et janvier 1933. Elle leur délivre un message centré sur la prière, l'amour de son Fils, la conversion des pécheurs, et demande qu’on vienne là en pèlerinage. Son Cœur d’or lui vaut le nom qu’on lui donne désormais. 

    Le sanctuaire, érigé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, a reçu la visite de saint Jean-Paul II le 18 mai 1985. Chaque année, de nombreux pèlerins de Belgique, de la France voisine et d’ailleurs se rendent dans ce haut-lieu de prière. Aujourd’hui, pandémie oblige, la mission du sanctuaire a dû être repensée dans ses modalités pratiques, mais ses portes restent ouvertes aux personnes venant de manière individuelle. Beauraing constitue un repère spirituel important dans un pays éprouvé par le coronavirus, qui a déjà fait près de 8500 victimes, pour 11 millions et demi d’habitants. 

    L’abbé Joël Rochette, vicaire général du diocèse de Namur et recteur des sanctuaires de Beauraing, nous explique d’abord quelles propositions sont faites depuis le début de la pandémie.

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  • Léopold II souverain absolu du Congo ? En théorie seulement...

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    De Paul Vaute sur le blog "Le Passé belge"

    (C'est la deuxième partie de cette étude; première partie : Civilisation, exploitation, exactions…: le Congo léopoldien (1))

    Civilisation, exploitation, exactions…: le Congo léopoldien (2)

    La protection des indigènes était inscrite dans la législation de l’Etat indépendant. Mais l’autorité centrale, incapable de contrôler l’ensemble du territoire, n’a pas pu empêcher les abus et les violences d’Européens comme d’Africains. L’unification du pays et l’amorce de son développement n’en sont pas moins l’héritage de cette époque (1885-1908)

    Leopold II des Belges
    Léopold II souverain absolu du Congo ? En théorie seulement. Sur le terrain, les relais ont largement fait défaut. (Source: Rue des Archives / PVDE, https://www.bridgemanimages.us/en-US/search?filter_text=Leopold%20II&filter_group=all&filter_region=BEL&sort=most_popular)

    Le 14 septembre 1908, Albert Lantonnois van Rode, vice-gouverneur général de l’Etat indépendant du Congo (EIC), adresse à Bruxelles une liste des agents contre lesquels une instruction judiciaire a été ouverte. Cela donne, commente-t-il en substance, l’impression que les abus sont devenus bien ordinaires. Les dévoyés sont particulièrement nombreux au Kasaï (Zana Etambala, pp. 114-117) [1].

    Dans un ouvrage publié en 1898, le docteur Raymond Rihoux relate les propos d’un chef de poste de l’Etat à Nkutu (district du Lac Léopold-II), lequel s’est vanté, au retour d’une expédition décidée à la suite d’une révolte, d’avoir avec ses meilleurs tireurs tué deux ou trois hommes dans chaque village de la région. Sans faire de blessés: l’ordre a été donné de « viser le cœur »  (Zana Etambala, p. 166).

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  • Frères de la Charité : l'éclairage du frère Stockman

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    Après 3 ans de discussions, le Vatican a annoncé qu'à partir du 30 mars 2020, "les hôpitaux psychiatriques gérés par l’Association 'Provincialat des Frères de la Charité asbl' en Belgique ne peuvent plus être considérés comme des entités catholiques". Depuis 2017, cette Association autorise en effet l’euthanasie psychiatrique dans ses établissements, contre l’avis même de la Congrégation des Frères de la Charité. Le frère René Stockman, supérieur des Frères de la Charité décrypte pour KTO cette rupture.

  • Frères de la charité : un (étrange) communiqué des évêques belges

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    Un curieux communiqué qui évite soigneusement d'aborder la question de fond qui n'est autre que celle de la pratique de l'euthanasie au sein des établissements et qui en appelle au dialogue alors que celui-ci dure déjà depuis trois ans...

    Communiqué de presse concernant les Frères de la Charité

    Le Nonce Apostolique a remis au Président de la Conférence épiscopale de Belgique une copie de la lettre écrite le 30 mars 2020 par le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi au Supérieur général des Frères de la Charité.  Le Préfet conclut que les discussions au sujet de l’euthanasie avec les institutions de soins des Frères de la Charité en Belgique, n’ont pas pu aboutir à un accord.

    Les Évêques ressentent la situation actuelle de la Congrégation des Frères de la Charité, dans laquelle interviennent différentes sortes d’arguments et où diverses lignes de responsabilité se rencontrent, comme douloureuse et extrêmement complexe. Ils appellent à la poursuite d’un dialogue soutenu entre tous les acteurs concernés. Sur base de leur responsabilité pastorale, les Évêques continueront à s’investir en faveur de l’unité et de la communion au sein de la communauté ecclésiale. Ils gardent leur confiance et continueront à collaborer avec toutes les institutions de soins du milieu chrétien.

    Les Évêques expriment leur très profonde estime aux Frères de la Charité en Belgique et à tous leurs collaborateurs, pour leur engagement en faveur des personnes handicapées mentales, malades ou blessées. En ces temps difficiles de coronavirus, ils apprécient particulièrement leur engagement sans faille dans l’aide et la proximité à ces personnes.

    La Conférence des Évêques de Belgique

    SIPI – Bruxelles, jeudi 7 mai 2020

    Rappel des faits par Nicolas Senèze, sur le site du journal la Croix :

    En Belgique, les œuvres des Frères de la Charité ne seront plus « catholiques »

    Les faits 

    L’organisation qui gère les œuvres des Frères de la Charité ayant réitéré son refus de revenir sur son acceptation de l’euthanasie, le Vatican lui a retiré son qualificatif de « catholique ».

    06/05/2020

    Dans un courrier daté du 30 mars, le cardinal Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a informé l’organisation des Frères de la Charité, qui gère notamment les 15 hôpitaux psychiatriques fondés par la congrégation religieuse du même nom, qu’elle ne peut plus se prévaloir du qualificatif de « catholique ».

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  • Histoire du Congo : non, Léopold II n’était pas un génocidaire

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    Léopold II 567922a33570ed3894b66098.jpgCe court article n’a pas la prétention d’apposer sa pierre au sempiternel débat de l’action coloniale de Léopold II au Congo mais la simple ambition de réfuter certaines inexactitudes historiques, qui le salissent injustement, à la lumière de la réalité des faits. Une opinion d’Aymeric de Lamotte exprimée en synthèse dans la « Libre Belgique » :

    Léopold II, l’anti-esclavagiste

    Un des bienfaits majeurs de l’oeuvre léopoldienne au Congo, et peut-être le plus grand, a été de libérer le peuple congolais de l’esclavage des arabes qui décimait l’Afrique centrale dont la partie orientale du Congo. Dès 1876, il plaça cette volonté au centre de la Conférence internationale de géographie et la consolida lors de la conférence anti-esclavagiste de Bruxelles, en 1889, qui mit en place un système de répression du trafic des esclaves. Au bout de plusieurs campagnes militaires survenues entre 1892 et 1894, les Belges mirent fin à plus deux siècles d’occupation arabe qui attisait les guerres interethniques et faisait régner la terreur sur la partie orientale du pays.

    Le mythe des "mains coupées"

    On entend souvent dire « Léopold II faisait « couper des mains » au Congo ». Cette information induit que le roi Léopold II aurait sciemment fait torturer certains Congolais récalcitrants. Jean Stengers, professeur à l’ULB et un des plus grands spécialistes de Léopold II et du Congo, rétablit la vérité historique dans son édifiant « Congo : mythes et réalités ». En effet, il explique que les soldats, pour empêcher le gaspillage des munitions, avaient l’obligation d’apporter la preuve qu’ils utilisaient leurs cartouches à bon escient. La main coupée de l’ennemi tué du coup de feu en était une des preuves[1]. La célèbre Commission d’Enquête de 1904-1905, reconnue pour son indépendance et dont peu contestent l’objectivité, est on ne peut plus claire : « Jamais le Blanc n’a infligé ou fait infliger, à titre de châtiment, pour manquement dans les prestations ou pour toute autre cause, pareilles mutilations à des indigènes vivants »[2]. Enfin, cette méthode, abominable même si concernant uniquement des hommes morts, ne fut appliquée qu’au sein du district de l’Equateur entre 1895 et 1899 lorsque le commissaire Victor-Léon Fiévez était à sa tête[3].

    Les prétendus 10 millions de morts

    Certains prétendent, sur base des chiffres avancés par l’anglais Edmond D. Morel et Adam Hochschild, principales figures de proue de la campagne anti-léopoldienne, que la politique coloniale de notre souverain aurait décimé la moitié de la population du Congo c’est-à-dire près de 10 millions d’individus. Pour ce faire, ils comparent les recensements de la population effectués sous l’Etat Indépendant du Congo (1885-1908 ; propriété privée de Léopold II) avec ceux réalisés sous la période du Congo belge (1908-1960) et se basent sur leurs propres estimations. Ces démarches mènent à des résultats erronés pour plusieurs raisons. L’absurdité des méthodes de calcul employées est, dans un premier temps, méthodiquement démontrée par certains auteurs dont Jean Stengers[4]. En outre, l’exploitation du caoutchouc n’occupait qu’une petite partie du Congo, grand comme 80 fois la Belgique, et dans les années 1890, seuls 175 agents administratifs étaient en charge de cette dernière. De plus, de nombreuses maladies telle la maladie du sommeil firent des ravages tant dans les rangs des indigènes que des expatriés. Enfin, beaucoup s’accordent à dire qu’il n’exista pas de recensement fiable de la population avant la Seconde Guerre mondiale.

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  • Le Congo de Léopold II : des dérapages incontestables

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    De Paul Vaute sur le blog "Le passé belge" :

    Civilisation, exploitation, exactions…: le Congo léopoldien (1)

    Pour le Roi comme pour ses contemporains, il n’y avait pas de contradiction entre l’élévation des peuples coloniaux et l’enrichissement de la métropole. Mais sur le terrain, on ne peut nier que l’entreprise a dérapé, même si les accusations récurrentes furent au départ étroitement liées aux ambitions britanniques en Afrique centrale (1885-1908)

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    Cette superposition de la carte du Congo (frontières en pointillé) sur celle de l’Europe donne une idée de l’immensité du territoire. (Source: n. 2, p. 69)

    L’abondante bibliographie de notre histoire coloniale s’est enrichie de trois ouvrages centrés sur la période léopoldienne – la plus controversée, comme on le sait. Signe des temps: deux sont dus à des chercheurs natifs du Congo, dont un y vit. Leurs regards n’en divergent pas moins, exactement comme l’ont fait ou le font toujours ceux des acteurs, des témoins et des experts belges. Le livre de Mathieu Zana Etambala, docteur en histoire (Katholieke Universiteit Leuven), a été entrepris dans le prolongement d’un projet de recherches du Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren [1]. On y trouve brassées amplement les sources relatives aux débuts de la colonisation dans quatre régions tenues pour avoir été durement éprouvées: le royaume Kuba (qui résista longtemps à toute pénétration étrangère blanche ou noire), le Domaine de la  couronne au lac Léopold-II (aujourd’hui Maï Ndombé), la province de l’Equateur et l’Ituri (ou Aruwimi). D’une tout autre tonalité, l’essai de Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo, chercheur et enseignant, docteur en géographie et pratique du développement, est un véritable plaidoyer pour l’œuvre africaine de notre deuxième souverain, sans pour autant faire l’impasse sur les zones d’ombres [2]. Venu un peu avant les deux précédents, Pierre-Luc Plasman a adapté sa thèse de doctorat, défendue à l’Université catholique de Louvain, en une étude où prévaut la volonté d’équilibrer les points de vue [3].

    L’ampleur de ces travaux et du sujet lui-même justifie qu’exceptionnellement, deux articles consécutifs leur seront consacrés. Les trois approches, avec leurs spécificités, sont de celles qui redonnent la priorité à la quête du vrai, trop souvent altéré dans l’opinion commune par la masse des écrits passionnels.

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  • Confinée, la "Marche pour la Vie" ne reste pas inactive

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    Pour le respect de la Vie aussi, j'applaudis !

    Même confinés à cause du COVID-19, nous nous mobilisons pour défendre la Vie des plus fragiles. Cette année nous n'avons pas pu participer à notre Marche pour la Vie annuelle, mais nous nous montrons "pour la vie" depuis chez nous !

    Vous étiez nombreux à nous envoyer une vidéo pour montrer votre mobilisation pour la Vie. En voici une grande partie!

    Le comité d'organisation de la Marche pour la Vie à Bruxelles

    COVID-19 Confinement Challenge: Même confiné, je défends la Vie

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