Samedi 25 mars à 20 heures à la Veillée pour la Vie à l'église Sainte-Catherine (Place Sainte-Catherine, métro Sainte-Catherine) à Bruxelles.
Dimanche 26 mars à 15h au Mont des Arts, marche pour la Vie !
JPSC
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Samedi 25 mars à 20 heures à la Veillée pour la Vie à l'église Sainte-Catherine (Place Sainte-Catherine, métro Sainte-Catherine) à Bruxelles.
Dimanche 26 mars à 15h au Mont des Arts, marche pour la Vie !
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Yasmina di Meo
En concert à Liège
Au profit du centre Don Bosco d’Alep en Syrie
Samedi 6 mai 2017 à 20h
Eglise Saint François de Sales
(rue Jacob Makoy, 34a – 4000 Liège)
« Don Bosco est vivant, plus vivant que jamais en Syrie, à Alep. Dans la désolation et parmi les décombres, la maison salésienne ouvre tous les jours ses portes pour accueillir des centaines de bambins, d’enfants et de jeunes parce que nous voulons à tout prix qu’à côté de la mort que l’on voit partout, la vie continue. Et je peux affirmer qu’au lieu de diminuer, le nombre de jeunes continue d’augmenter. Je suis ému de voir plus de mille cinq cents enfants et jeunes, le double d’avant, qui veulent venir dans la maison de Don Bosco pour rencontrer d’autres jeunes, pour vivre, pour prier et pour jouer. »
Père Munir El Raì, Provincial Salésien du Moyen-Orient.
Yasmina di Meo est née au Liban en temps de guerre, dans une famille chrétienne. Elle y vit plus de six années avant de s’installer avec sa famille à Paris.
Elle baigne dans une culture grecque-catholique et une éducation entre Orient et Occident, où l’on parle français, arabe et anglais.
Depuis son plus jeune âge, sa rencontre avec le Seigneur et son engagement pour la musique, étroitement liés et indissociables, constituent son principal chemin. Dans un style entre pop-rock et musique world, elle y chante en grec et en arabe dans ses adaptations des chants byzantins de son enfance, mais également des compositions en anglais et en français.
Seule au piano ou accompagnée de ses musiciens, elle poursuit en France et Europe son histoire d’amour sur scène avec le public.
Les bénéfices du Concert qu’elle donnera le 6 mai prochain servira à soutenir les activité du centre de jeunes Don Bosco d’Alep en Syrie.
Parking sur la cour de l’école don bosco (entrée par le 59, rue des wallons)
Paf : libre
Contact et info – Rudy Hainaux – rue Jacob makoy, 34a – 4000 Liège – rudy.hainaux@gmail.com – 04.252.64.18
Nous avons le plaisir de vous inviter à la messe
suivie d'un moment musical,
le dimanche 19 mars 2017 à 11H00
à l'église Sainte-Julienne (Verviers)
L'ensemble vocal Cantabile d’Eupen
interprètera
des oeuvres de Thalis, Dubra, Duruflé,
Hogan, Gjeilo et Nees
Recherche sur la trisomie 21 : la Fondation Jérôme Lejeune interpelle le 21 mars les responsables politiques européens
- ACTUALITÉS, EVÉNEMENT, RECHERCHE SCIENTIFIQUEA l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, la fondation Jérôme Lejeune organise le mardi 21 mars à 18h, une conférence ouverte à tous au Parlement européen à Bruxelles sur la recherche au bénéfice des personnes porteuses de trisomie 21. La fondation souhaite ainsi poursuivre son interpellation des responsables politiques européens sur la nécessité de développer des programmes de recherche à visée thérapeutique.
Co-parrainé par deux députés européens, Miroslav Mikolášik (PPE, Slovaquie), et Marek Jurek (ECR, Pologne), cet événement offre l’occasion de susciter une volonté politique pour inscrire la trisomie 21 dans le calendrier budgétaire. Des personnes porteuses de trisomie 21 seront présentes pour échanger avec des eurodéputés sur l’état de la recherche. Des chercheurs et des cliniciens de renommée internationale exposeront leurs travaux les plus en pointe. Des interventions porteront notamment sur les perspectives offertes par la recherche sur les pathologies croisées.
Parmi eux, les cliniciens Juan Fortea (neurologue à Barcelone) et Clotilde Mircher (pédiatre à l’Institut Jérôme Lejeune à Paris), la chercheuse espagnole Mara Dierssen (présidente de la société savante « T21 Research Society ») ainsi que les français Yann Herault (président du conseil scientifique de la fondation Jérôme Lejeune) et Laurent Meijer, dirigeant d’une société de biotechnologie.
L’ambition de cette conférence est de faire connaître aux responsables politiques européens l’état de la recherche thérapeutique pour la trisomie 21 et les inciter à répondre aux attentes des chercheurs dans ce domaine.
Chaque personne d’un même groupe doit être inscrite nominativement.
Pour des raisons de sécurité, une pièce d’identité sera demandée à l’entrée.
Le rassemblement pro-Fillon, organisé le 5 mars au Trocadéro, a dépassé les espoirs des organisateurs. Le peuple de droite est chauffé à blanc derrière son candidat. Mais cette mobilisation saura-t-elle redynamiser une campagne plombée par les affaires ? De Pierre Jova et Hugues Lefèvre sur le site de « Famille Chrétienne »:
« C’est un signe ! L’exclamation jaillit spontanément de dizaines de bouches. Le soleil se lève sur la Place du Trocadéro, où se masse déjà une foule nombreuse. La pluie annoncée semble éloignée. En ce dimanche 5 mars, le peuple de droite a répondu présent au « rassemblement populaire » soutenant la candidature de François Fillon, et organisé en quatre jours. Une foule plutôt âgée, avec des grappes de jeunes enthousiastes, occupe la Place et déborde vite sur les artères voisines. « C’est la Manif Pour Tous ! », s’écrie un participant. Il devient difficile de se déplacer dans cette masse humaine. « Vous êtes journaliste ? Chez qui ? Famille Chrétienne ? Alors c’est bon ! », interrogent les manifestants suspicieux, mais néanmoins volubiles sur leur adhésion au candidat de droite : « nous sommes très nombreux pour dire à François Fillon qu’il n’y a pas de raison de lâcher au dernier moment », affirme Bertrand, 83 ans, qui dit être présent « pour la France ».
Lui ne veut pas entendre parler d’un « plan B » avec Alain Juppé. « Ce serait catastrophique ! Ce serait propice à une grande dispersion des votes de droite », rugit-il, en brandissant son drapeau tricolore offert par les organisateurs. En entendant le nom d’Alain Juppé, une jeune femme, Isabelle, se retourne et prend part à la conversation. Pour elle, l’acharnement contre le vainqueur de la primaire de la droite a été trop loin. « Le coiffeur de François Hollande touchait 10 000 € par mois pour donner un coup de peigne ! Qu’est-ce qu’on va nous [embêter] pour des affaires qui remontent à des années et qui ressortent comme par hasard à trois mois de la présidentielle » fustige cette habitante de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Elle et Bertrand en sont certains : si François Fillon maintient sa candidature, les électeurs de droite n’hésiteront pas un seul instant à voter pour lui.
« C’est une situation capétienne ! »
Derrière le podium, se tient à l’abri des médias une petite ruche de parlementaires, attachées de presse et gardes du corps. Des poids lourds du parti Les Républicains (LR) ont fait le déplacement : le patron des députés de droite Christian Jacob, le secrétaire général du parti Bernard Accoyer, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, et même le député de l’Aube François Baroin, que l’on soupçonnait pourtant de soutenir un éventuel « plan B ». Baskets aux pieds et imperméable gris, Pénélope Fillon est en retrait, indifférente à l’agitation environnante. Elle sourit et reste silencieuse.
D’Aline Lizotte sur smart reading press :
"Le dimanche 19 février 2017, les fidèles de la paroisse Sainte-Blandine à Lyon entendent le vicaire général du diocèse, l’abbé Patrick Rollin, lire une lettre de leur curé, le père David Gréa. Ce dernier leur annonce qu’il a rencontré une femme, avec laquelle il songe à se marier.
Avant cela, le cardinal Barbarin avait longuement écouté cet homme de quarante-six ans lui dire qu’il était «heureux de ce service sacerdotal, mais que la rencontre avec une femme lui procurait une joie insoupçonnée, à laquelle il ne pouvait renoncer». Plus que cela, il pensait que «Dieu l’appelle à vivre avec elle». L’archevêque de Lyon, soucieux de la vocation de son prêtre, lui proposa, en dernier recours, une rencontre avec le pape François. Le pape le reçut avec bienveillance, rapporta l’abbé Gréa, mais celui-ci ne renonçait pas à son projet. Le cardinal lui demanda néanmoins de prendre un temps de réflexion et le retira de tout ministère. Le Père Gréa écrivit alors une lettre à ses paroissiens. C’est cette lettre qui fut lue le 19 février à la messe dominicale. Elle est authentiquement celle que David Gréa a écrite. Il n’y a eu aucune modification de la part de l’archevêché.
Aussitôt, la nouvelle fuse à la une de tous les journaux. Le Progrès titre : «David Gréa, emblématique curé de Lyon, va se marier » ; Lyon mag.com : «Le père Gréa écarté de l’Église pour se marier avec une femme» ; Avenir.net : «Un prêtre français a décidé d’abandonner sa vocation de curé pour se marier, en accord avec son supérieur et le pape François». Et, dans La Vie, on peut lire : «Le départ du père David Gréa suscite de nombreuses réactions».
Pourquoi la décision du Père Gréa a-t-elle suscité un tel emballement médiatique ?
UN PRÊTRE EMBLÉMATIQUE ET QUI SORT DE L’ORDINAIRE
David Gréa est un prêtre qui sort de l’ordinaire. «David Gréa, l’un des curés les plus emblématiques de Lyon, est notamment connu dans toute la France pour avoir mis en place des messes new look avec le groupe de pop louange Glorious» écrit Le Progrès du 19 février. Mais est-ce vraiment nouveau ? Des messes pop, il y en a eu partout en France dans les années 1970, les années qui suivirent le Concile. Chaque paroisse, ou presque, avait son orchestre pop, et l’on y célébrait des «messes pour jeunes» auxquelles assistaient beaucoup d’aînés. Ce nouveau style inspiré des mouvements évangéliques et pentecôtistes venus des USA devint l’instrument rêvé pour permettre aux adolescents de continuer à venir à l’Église, c’est-à-dire à la messe. C’était attractif, mais était-ce vraiment nouveau ?
Lu sur le site web du diocèse de Liège
« Un événement important aura lieu à Liège le 29 avril prochain : l’installation du corps de Mère Marie-Thérèse Haze, fondatrice de la Congrégation des Filles de la Croix, dans la cathédrale de Liège.
PROGRAMME DE LA JOURNEE :
→ 13h45 : bénédiction du cercueil par Mgr Jean-Pierre Delville;
→14h00 : départ du cortège solennel de la chapelle des Filles de la Croix, rue Hors-Château, vers la cathédrale. À cette manifestation festive et internationale prendront part les évêques, le clergé, les délégations de religieuses et d’amis des différentes provinces de la Congrégation, les délégations des institutions fondées par les Filles de la Croix, des chœurs et différents groupes. Les Liégeois sont chaleureusement invités à assister au cortège tout au long du parcours;
→ 15h30 : messe solennelle à la cathédrale. À la fin de la cérémonie, le corps de la Bienheureuse Marie-Thérèse sera transféré dans la chapelle Saint-Joseph. La célébration sera suivie du « verre de l'amitié » dans le cloître de cathédrale. »
Téléphone de contact 04/223.15.26
E-mail de contact : communication@evechedeliege.be
Voici également le lien vers le site de la Province wallonne des Filles de la Croix de Liège, où vous obtiendrez notamment tous les renseignements utiles concernant cette translation. http://filles-de-la-croix-de-liege.be/
« La bienheureuse Jeanne Haze (en religion: Marie-Thérèse Haze), née à Liège en Belgique le 17 février 1782 et décédée dans la même ville le 7 janvier 1876 est la fondatrice de la congrégation religieuse des Filles de la Croix. Elle a été béatifiée le 21 avril 1991, à Rome :
Fille du secrétaire du dernier prince-évêque de Liège, Jeanne naît à Liège le 17 février 1782 et reçoit de ses parents une bonne éducation chrétienne. La grave désorganisation sociale engendrée par la Révolution française et ses conséquences à Liège, avec son cortège de détresses humaines et sociales, la conduisent, ainsi que sa sœur Fernande, à s’occuper des pauvres et des enfants abandonnés de la ville.
Les lois antireligieuses du début du xixe siècle ne leur permettant pas de suivre la voie d'une vocation religieuse traditionnelle, les deux sœurs s’organisent à domicile, en groupe de piété.
En 1824, il leur est demandé de prendre en charge une école se trouvant dans la paroisse Saint-Barthélemy de Liège. L’entreprise est privée et discrète, l’enseignement libre étant interdit par le pouvoir hollandais. L’indépendance de la Belgique, en 1830, leur permet de faire reconnaître officiellement cette école. Avec les quelques compagnes du groupe qu’elle a formé et avec le soutien du chanoine Jean-Guillaume Habets, elle fonde une congrégation religieuse, les « Filles de la Croix ». En 1833, elle prononce ses vœux de religion en compagnie de quelques autres.
Prenant soin des maladies à domicile, visitant les femmes incarcérées, enseignant catéchisme, broderie et autres travaux utiles aux enfants durant la journée, et s'occupant des adultes en soirée, les quelques premières religieuses commencent à être connues et attirent les générosités.
Bientôt, des fondations sont faites en Allemagne (1849), en Inde (1861) et en Angleterre (1863). La congrégation se développe tout particulièrement dans le monde anglophone.
Le 7 janvier 1876, lorsque la sœur Marie-Thérèse Haze meurt dans son couvent de Liège, à l’âge vénérable de 94 ans, la congrégation des Filles de la Croix compte plus de 900 religieuses réparties en 51 communautés. »
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Haze
JPSC
A l’invitation de l’Union des étudiants catholiques et du groupe « Ethique sociale » Mgr Delville donnait, le 17 janvier dernier à l’Université de Liège, une conférence très suivie sur « Le christianisme médiéval, creuset de l’Europe ». Nous aurons l’occasion d’y revenir. En avant-première, nous avons épinglé, à l’écoute de l’enregistrement du débat, sa réponse à l’une des questions posées selon l’esprit du temps. Les intertitres sont de notre fait.
Question: Pour aller vers l'oecuménisme, revoit-on le poids de certains dogmes nés au Moyen-Âge et qui malheureusement ont provoqué des schismes?
Réponse de Mgr Delville:
Les dogmes chrétiens c’est, à 99%, l’antique Credo de Nicée-Constantinople (325- c.380)
Le Concile de Nicée, avec la rédaction du Credo, complété à Constantinople vers 380, c'est évidemment la base des dogmes chrétiens. Les dogmes chrétiens, c'est le Credo du Concile de Nicée à 99%. C'est évidemment une formulation du contenu de la Foi chrétienne, dans des termes de philosophie grecque de l'époque. Il ne faut pas oublier qu'en grec "dogma", signifie "avis", ce n'est pas le dogme au sens français du terme. Donc, c'est une manière de donner un avis sur la nature de la Foi et aussi ne le faire que pour contrer une déviation et pas nécessairement pour vouloir tout définir.
Le dogme met simplement des balises contre des déviations de la Foi.
La Foi chrétienne est toujours un mystère: c'est un mystère d'amour, c'est un mystère de don, c'est un mystère de grâce, ça échappe à toute définition. Le dogme met simplement des balises contre des déviations qui seraient véritablement transformatrices, négativement parlant, de la Foi. […] Certains ont dit: "Constantin, qui assistait au Concile de Nicée, a changé l'Evangile puisqu'il a dit: "Jésus est Dieu" alors que ce n'est pas marqué comme ça, tel quel, dans l'Evangile." Ça, c'est vraiment une simplification et même une manière fausse de voir la réalité. Dans la Foi chrétienne, dans l'Evangile lui-même, il y a ce que je vous ai dit, à savoir que le critère d'être Dieu, c'est le Christ. Et ce n'est pas la philosophie platonicienne des idées. Donc, si on dit que le Christ est Dieu, ce n'est pas une espèce d'affirmation dogmatique, comme quoi il est plus qu'un être humain normal, c'est une manière de dire que l'absolu se dit en Lui et qu'on reconnaît un absolu en Lui. Et donc ça, c'est producteur de sens. Quand on dit qu'en Jésus l'absolu se dit, c'est totalement paradoxal parce qu'en Jésus l'absolu a l'air d'être contredit par l'anéantissement, par la mort, par la souffrance, par l'Incarnation. Et pourtant, il faut conjuguer cette existence historique de Jésus, donc limitée, avec, en même temps, l'idée qu'il y a là-dedans un absolu qui se dit et donc ça, c'est Dieu. C'est un double pôle, si vous voulez, un pôle entre l'humain et le divin, sous tension, mais qui est productif. Si vous dites simplement "Jésus est le Fils de Dieu, mais Il n'est pas Dieu", vous aplatissez tout et puis ça n'est plus productif.
Le Credo ne dit pas tout de notre Foi.
Donc, le dogme maintient les choses pour qu'on ne simplifie pas à outrance et qu'on ne dénature pas une Foi qui est productive de sens et productive de salut et d'engagement. Donc, en ce sens-là, il est très important. La définition est très importante, mais elle n'est pas exhaustive. Même s'il a évidemment une volonté de synthèse, le Credo ne réduit pas la Foi à l'ensemble de ces 25 lignes. Tant il est vrai que, si à la Messe, on récite le Credo le dimanche, et seulement depuis l'époque de Charlemagne, ça n’empêche pas qu'on doive lire les Evangiles avant d'avoir lu le Credo et que le Credo ne doive pas remplacer les Evangiles. En effet, on pourrait dire "le Credo simplifie, synthétise, pourquoi encore lire les Evangiles? Ça nous complique les affaires! Surtout qu'il y en a quatre." [rire de Mgr Delville]. Donc le Credo/la définition de Foi/le dogme balise les choses mais ne veut pas totalement et exhaustivement définir les choses. Donc le recours aux autres sources est fondamental et nous montre la richesse du mystère de la Foi.
Une seule formulation dogmatique fondamentale au Moyen-Âge : contre l’iconoclasme
Dans les définitions dogmatiques du Moyen-Âge, il n'y en a pas tellement, il y a le deuxième Concile de Nicée, qui est contre l'iconoclasme. Ça, c'est tout à fait fondamental. Vous allez me dire: "C'est peut-être un peu banal, l'iconoclasme, c'est un accident de l'histoire." Non, l'iconoclasme anéantit l'image. Nous sommes à l'époque de l'Islam, donc c'est le même courant iconoclaste dans le christianisme que dans l'Islam qui détruit l'image.
La destruction de l'image empêche, en quelque sorte, la représentation de la Foi, puisqu'on ne peut plus la représenter. Or, la représentation de la Foi permet l'interprétation de la Foi. Si vous représentez une figure de Saint dans un vitrail, dans une peinture ou dans une sculpture, vous pouvez, avec votre petit enfant, dire: "Ah! tiens, regarde, ça, c'est le Curé d'Ars et il tient un livre à la main" - "Pourquoi?" - "Il tient un chapelet." - "Pourquoi?" - "Il est habillé comme ça." - "Pourquoi?" - "Il a vécu comme ça." - "Quand? Pourquoi?". Vous vous faites l'interprète de la personne. Vous voyez Saint Joseph, Sainte Marie, la Sainte Famille, vous expliquer à votre enfant qui Ils sont, mais avec vos mots à vous. Donc l'image est productrice de nouvelles interprétations qui proviennent d'un chacun et qui sont, en même temps, infinies, parce que chacun va redire la Foi à travers l'image à sa façon.
Le Christianisme est fondamentalement une religion de l'image.
Le Christ est image du Père, nous disent les Écritures. Donc, pour le Christianisme, il y a toujours l'importance d'avoir une image des choses parce qu'elle est productrice de sens et elle est productrice d'une interprétation personnalisée. Chaque chose dans l'univers est image d'une autre chose; le Moyen-Âge était très conscient de cela. C'est une peu ce qu'on appelait l'allégorie: chaque plante, chaque élément de la Création est symbole de quelque chose. Le Pape, Innocent III je crois, offre au roi d'Angleterre, Jean sans Peur, lors de son intronisation, trois pierres précieuses, et il explique dans sa lettre "Tu as une rouge, tu as une verte, tu as un bleue. Celle-ci signifie ça, l'autre signifie ça, la troisième signifie ça." C'est un cadeau symbolique parce que, pour le Moyen-Âge, la pierre précieuse, la couleur, c'est tout un symbole, c'est tout un langage. Donc, cette idée que chaque chose est l'image d'autre chose, que l'être humain est l'image d'autre chose, qu'il est l'image de Dieu en lui, est fondamental. C'est pour cela que le Christianisme accepte l'image et la valorise, et a condamné l'iconoclasme. Ça, c'est une grande définition dogmatique du Moyen-Âge ! »
(Verbatim)
JPSC