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Débats - Page 123

  • Philo à Bruxelles - Saison 2022/2023 : Promenades philosophiques au cœur des vertus

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    Philosophie à Bruxelles à la Grand-Place

    Stéphane Mercier nous présente le nouveau cycle 2022-2023

    Video de présentation : saison 2022-2023

    Voici le programme des 9 conférences :

    ­C’était, dit-on, l’habitude d’Aristote d’enseigner la philosophie en se promenant, ou de dispenser ses leçons dans un lieu désigné pour la promenade, et c’est à ce type de promenades philosophiques que nous vous convions pour la saison 2022/2023 de Philo à Bruxelles.

    Des promenades, donc, pour l’esprit, car vous pourrez les suivre en demeurant assis, à moins que vous ne préfériez les écouter en replay en vous promenant véritablement, pour un bénéfice double du corps et de l’esprit !

    Nous vous proposons, cette année, neuf conférences sur des sujets qui tendent ensemble à explorer les conditions d’un agir vertueux animé par l’amour de la sagesse.

    Nous commencerons, dans la première conférence de ce cycle, par porter un regard sur la pensée contemporaine, pour découvrir l’imprégnation kantienne de nos esprits. Oui, nous sommes tributaires de Kant, et c’est chez Kant qu’il faut aller chercher non la source unique, mais l’une des racines de l’agnosticisme contemporain. Prendre la mesure du mal, c’est en même temps éprouver le besoin du remède, de sorte que ce diagnostic porté sur l’agnosticisme hérité de Kant, nous invitera, une fois encore, à renouer avec saint Thomas d’Aquin.

    À ce premier exposé succédera une deuxième conférence, où saint Thomas viendra couronner une antique réflexion du monde grec sur les vertus cardinales. Après avoir parlé, l’an dernier, des péchés capitaux, il n’est en effet pas inutile de déployer l’histoire des vertus qui structurent une vie équilibrée et aussi humainement réussie que peut l’escompter la nature.

    Cette centralité de la vertu nous suggérera la matière d’une troisième conférence : si la vertu est au cœur de la philosophie, c’est que la théorie n’est pas et ne doit surtout pas être déconnectée de la pratique. Le fossé entre théorie et pratique n’a pas cessé de s’approfondir depuis des siècles alors que la pensée grecque non seulement envisageait la philosophie dans sa dimension spéculative, mais considérait aussi la grave nécessité de traduire dans la pratique son enseignement. Cette idée d’une philosophie comme mode de vie est également au cœur de ce que l’on peut désigner, à l’autre extrémité du continent eurasiatique, comme la pédagogie morale inscrite au cœur de la tradition confucianiste. Cette troisième conférence proposera donc de croiser les perspectives entre Occident et Orient lointaine.

    L’idée tellement grecque d’une philosophie conçue comme mode de vie orienté vers l’acquisition de la sagesse permet de mieux comprendre, comme nous le ferons dans une quatrième conférence, pourquoi ceux qu’on a appelés les Pères apologistes, ces écrivains chrétiens du deuxième siècle, se sont efforcés de montrer et de démontrer que le christianisme, loin d’être imputable au dérèglement d’un quarteron de forcenés factieux, réalisait supérieurement l’objectif de la philosophie comme amour de la sagesse : au lieu d’une sagesse humaine, trop humaine, le christianisme est en effet l’amour de la Sagesse éternelle, de Dieu lui-même, maître et origine de toute chose.

    Parmi les philosophies antiques qui connaîtront une fortune remarquable en régime chrétien, une en particulier met l’accent sur la pratique : c’est le stoïcisme. La cinquième conférence nous permettra de suivre les étapes de cette intégration de la pensée et de la discipline stoïciennes dans le monde chrétien depuis la fin de l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne.

    La conscience occidentale, au milieu du dix-septième siècle, est revenu quelque peu de sa fascination pour l’antique philosophie, pour se montrer volontiers sceptique. C’est à l’aspect le plus stimulant de ce recul, de cette prise de distance, que sera consacrée la sixième conférence. Suivant le mot de Pascal : « se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher » : nous parlerons de la place de l’humour, du rire ou du sourire, et certainement de la détente en philosophie.

    Dans la septième conférence, nous aborderons le problème du mal chez saint Augustin en particulier, mais, renouvelant la perspective comparatiste qui nous avait servi dans la troisième conférence, nous ferons le lien entre Augustin et Xunzi, l’un des plus remarquables et des principaux représentants de l’antique pensée confucianiste. Lui aussi, soucieux d’affronter la question du mal dans une perspective certes très différente certes de la perspective occidentale, jette sur elle un éclairage bien digne d’intérêt.

    S’agissant d’un problème de première importance, le mal nous occupera encore dans la huitième conférence, où cette fois nous verrons comment la Révélation de l’Ancien Testament, et du livre de Job en particulier, s’intègre au contexte culturel du Proche-Orient ancien pour en dépasser les antiques perspectives comme plus tard la pensée chrétienne sera le levain dans la pâte culturelle du monde gréco-romain.

    La philosophie, la pensée, la Révélation : autant d’événements qui se produisent dans le temps et nous invitent à réfléchir sur la nature du temps. Nous reviendrons à saint Augustin pour nous servir de guide dans la neuvième conférence, la dernière de ce cycle : qu’est-ce que le temps ? le temps de l’homme et celui des hommes, le temps de mon histoire personnelle, et celui de l’Histoire avec une majuscule. Les vicissitudes du temps, son passage et les modalités de son déroulement nous invitent à voir dans le temps un tremplin vers l’éternité, à suspendre le cours du temps au présent éternel et immuable de Dieu. Et cette suspension du temps nous signifiera opportunément qu’il est temps, avec cet exposé, d’achever la promenade de ce cycle pour l’année 2022-2023.

    Au plaisir de vous retrouver le mardi 18 octobre, à 19 h 30 pour entreprendre la première de ces promenades philosophiques !

    Regarder la courte vidéo de présentation­

    Retrouvons-nous le mardi prochain,
    18 octobre, à 19 h 30, pour la
    Conférence de rentrée avec Stéphane Mercier sur le thème

    Kant, marâtre de l’agnosticisme contemporain.

    Adresse
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

    ­­­Je m’inscris­­

    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    ­Kant, marâtre de l’agnosticisme contemporain­­­

    Kant, marâtre de l’agnosticisme contemporain

    ou : Comment conserver la santé mentale avec une belle-mère métaphorique, mais néanmoins encombrante ?

    De quoi sera-t-il question ? D’un sujet grave et sérieux, pour commencer, et strictement philosophique celui-là.

    Qui d’entre nous a lu Kant ? Moi certes un peu, quand je le devais et que je parvenais à garder les yeux ouverts devant le dénuement glacé et l’accablante technicité de sa prose, que j’avoue cependant ne connaître que par traduction interposée. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu Kant pour être kantien : ce sera le sujet de notre première conférence. Pour le dire d’un mot, Kant est la marâtre de l’agnosticisme contemporain, l’éminence grise qui, en coulisses, rend compte d’un état d’esprit largement répandu chez nous, Occidentaux, qui, à cause de Kant, nous sommes si universellement murés dans un scepticisme qui ne nous empêche pas de dogmatiser.

    De Dieu, diront en effet beaucoup de nos contemporains avec l’aplomb de ceux qui détiennent un savoir certain, de Dieu nous ne pouvons pas dire s’il est ou s’il n’est pas. Dogmatisme et scepticisme. S’agit-il de deux postures contradictoires ? Pas du tout : nous verrons, en effet, comment la pensée de Kant explique la catastrophe agnostique contemporaine. Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ; et nous sommes, nous, beaucoup plus kantiens que nous ne l’imaginons. Heureusement, on peut sortir de l’impasse kantienne par le haut, en particulier avec l’aide de saint Thomas : le Docteur d’Aquin, le « génie intelligent » (pour reprendre l’expression du P. dominicain Charles-Damien Boulogne), nous prescrira le remède qui nous permettra de ne pas étouffer en demeurant confinés avec l’envahissante marâtre de Königsberg.

    Quand ?       Mardi 18 octobre à 19 h 30

    ?            À la Bécasse Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles Salle à l’étage

    Séance de questions & réponses à la fin de la conférence, sur place. Pour les téléspectateurs, envoyez vos questions par chat, en direct sur YouTube ou par SMS, Telegram, Signal, emailformulaire de contact etc.)

    Mardi 15 novembre : Petite histoire des vertus cardinales, de Platon à saint Thomas.

    Mardi 13 décembre : Progrès spirituel et discipline de vie en Orient et en Occident : perspectives croisées.

    Agenda - Philo à Bruxelles

  • Peut-on conclure à l'authenticité du Saint Suaire ?

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    De Marguerite Aubry sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le Linceul de Turin est-il authentique ? Entretien avec Jean-Christian Petitfils

    Que nous montrent l'histoire et la science à propos du linceul de Turin ? Ce suaire est-il bien le témoin de la Passion et de la Résurrection du Christ ? Jean-Christian Petitfils, auteur de Le Saint Suaire de Turin (Taillandier), répond à nos questions.

  • Déclarée en « fin de vie », elle se réveille et poursuit le médecin en justice

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    France : le médecin la déclare en « fin de vie », elle se réveille et le poursuit en justice

    10 octobre 2022

    Cinq ans après les faits, le Conseil d’État vient de rejeter une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par la famille de Linage[1]. Elle poursuit le médecin chef du service de réanimation de l’hôpital de la Roche-sur-Yon pour « faute déontologique » suite à la façon dont il a traité Amélie de Linage, mère de cinq enfants.

    « Son projet de vie, c’est de mourir »

    En 2014, Amélie de Linage fait un arrêt cardiaque après s’être étouffée avec un aliment. Elle est placée sous respiration artificielle. Son médecin juge que son cerveau est « détruit ». « Son projet de vie, c’est de mourir », estime-t-il (cf. Jean-Claude Seknagi : aujourd’hui sorti du coma, il aurait pu être “débranché”).

    Cinq jours plus tard, Amélie n’est plus alimentée du tout, et hydratée « au minimum ». Malgré les supplications de son mari, l’hôpital supprime également sa ventilation artificielle une semaine plus tard. Mais Amélie respire seule. Ce qui ne remet pas en cause le diagnostic des médecins qui jugent toujours la quadragénaire en « fin de vie ». Finalement, après être restée 15 jours sans être alimentée, Amélie parvient à dire : « j’ai faim ».

    Une « mauvaise application de la loi Leonetti »

    La mère de famille a retrouvé son domicile en décembre 2015. Elle souffre de « lésions » mais parle et peut marcher avec une aide. Son mari Cédric est parvenue à obtenir son dossier médical au bout de trois ans. Me Jean Paillot, avocat du couple, dénonce une « mauvaise application de la loi Leonetti ». « On a oublié toutes les garanties, pointe-t-il, on n’a pas demandé son avis à la famille, ni obtenu l’avis d’un médecin tiers, ni écrit la décision d’arrêt des soins. »

    Malgré la réponse du Conseil d’Etat, la procédure judiciaire doit poursuivre son cours. « Il nous semble important de tirer quelques leçons déontologiques et médicales des erreurs commises, pour qu’Amélie ne soit pas une victime inutile », explique Cédric de Linage.

    [1] Conseil d’État – 4ème chambre jugeant seule 28 septembre 2022 / n° 465394

    Source : Le Figaro, Stéphane Kovacs (07/10/2022)

  • Belgique : retour sur l'euthanasie de la jeune Shanti

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'euthanasie de l'espoir : le "cas Shanti" révèle l'abîme des droits civils

    11-10-2022

    Après avoir survécu à une attaque terroriste de l'organisation Etat islamique, Shanti De Corte, une Flamande de 23 ans, a été traumatisée au point de demander l'euthanasie, avec le consentement de ses parents. Il y avait des alternatives, selon un neurologue. Mais sans perspective de vie après la mort, on finit par rejeter la réalité, également constituée de drames, et par s'échapper par tous les moyens, y compris la mort.

    Le 7 mai, Shanti De Corte, une jeune Flamande de 23 ans, est décédée par euthanasie, entourée de ses parents qui ont suivi son choix. La nouvelle s'est répandue ces jours-ci, alors que même la Cour européenne des droits de l'homme, qui a approuvé l'euthanasie pour les personnes dépressives, a dû déplorer le laxisme de la Belgique en matière de contrôle a posteriori des procédures d'euthanasie et les conflits d'intérêts entre ceux qui devraient contrôler et les militants de la "mort douce".

    Shanti a demandé à mourir non pas à cause d'une maladie physique incurable, mais à cause d'un mal plus caché qui la rongeait de l'intérieur, qui a éclaté après le tragique attentat d'Isis à l'aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016, dans lequel elle a également perdu des camarades de classe, en plus du choc de l'événement lui-même. La jeune fille avait survécu, mais - déjà éprouvée par des problèmes antérieurs, eux aussi de nature psychologique - elle n'avait pas pu se remettre depuis.

    Depuis, Shanti a vécu un calvaire de six ans, comprenant des hospitalisations, des médicaments et même une tentative de viol à l'hôpital. En 2020, elle a tenté de mettre fin à ses jours. Elle se sentait "comme un fantôme qui ne peut plus rien ressentir". Sa mère a raconté que c'était "une bataille qu'elle ne pouvait pas gagner". Elle était tellement limitée par la peur qu'elle ne pouvait plus faire ce qu'elle voulait. Elle vivait dans une peur constante et avait complètement perdu son sentiment de sécurité. Chaque fois que Shanti sortait, elle était toujours sur le qui-vive. Ne suis-je pas en danger ? Est-ce que quelque chose pourrait arriver ?".

    Jusqu'à la décision extrême : "Après une grave tentative de suicide, elle s'était retrouvée aux urgences. C'était la première fois qu'elle me demandait : "Pourquoi je ne peux pas mourir ?". Sa mère a répondu qu'elle ne voulait pas la perdre mais qu'elle comprenait en quelque sorte sa demande. Être là et la soutenir "est la seule chose que vous pouvez faire en tant que mère", a-t-elle confié, "vous continuez à espérer que ça va marcher, mais en même temps, j'ai senti dès le début que c'est ce qu'elle voulait vraiment". Enfin, la décision de Shanti était aussi la sienne : "J'ai réalisé que Shanti devrait passer ses dernières années à survivre, et qu'il n'était pas possible pour elle de continuer à vivre comme ça".

    Une décision prématurée, cependant, selon le neurologue Paul Deltenre, de la clinique Brugmann à Bruxelles, qui a exprimé les préoccupations médicales et éthiques soulevées par cette affaire et, en général, par la loi permissive sur l'euthanasie en Belgique. Alors que la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie s'est retranchée derrière la rectitude formelle, déclarant que "la jeune fille était dans un tel état de souffrance psychique que sa demande était logiquement accordée", selon le neurologue Deltenre, l'affaire n'aurait pas dû être poursuivie, car ce n'était de loin pas la seule solution. Sur son rapport, la justice anversoise a ouvert une enquête.

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  • L'objectif "pastoral" de Vatican II est la source de malentendus

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Vatican II, l'objectif "pastoral" est la source de malentendus.

    11-10-2022

    Soixante ans après son inauguration, on se demande encore si l'évaluation de Vatican II doit porter uniquement sur son application ou également sur ses documents. Il y a un facteur, spécifique au Concile, qui s'est prêté à des déformations de son application : son objectif " pastoral ", qui a influencé la présentation de la doctrine.

    Le Concile Vatican II inauguré par Jean XXIII le 11 octobre 1962, il y a soixante ans, ne cesse d'interroger l'Eglise, malgré les tentatives soit de le célébrer comme un acquis incontesté, voire un dogme, soit de le considérer comme dépassé parce que nous serions dans la phase d'un post-concile définitif. Il est assez difficile de se débarrasser du Concile en tant que problème.

    La principale question qui reste ouverte est de savoir si son évaluation doit porter uniquement sur l'application du Concile ou sur le Concile lui-même. Est-ce que ce sont seulement les applications (souvent) aventureuses du Concile, sans rapport avec les textes approuvés par les Pères, qui ont posé problème et provoqué la discussion, ou bien y a-t-il quelque chose qui se prête au malentendu, même dans les textes ? Y a-t-il eu quelque chose au Concile qui a ensuite échappé à tout contrôle, quelque chose qui a ensuite échappé à tout contrôle parce qu'il a été formulé au Concile de manière à permettre qu'il échappe à tout contrôle ?

    On peut donner des exemples à l'infini des applications erronées du Concile, des progrès réalisés en faisant appel à son "esprit" et non à sa "lettre". Ces soixante années, y compris nos jours, en sont pleines. Cependant, de nombreux éléments étayent également le fait qu'il y avait des problèmes mal définis au sein du Concile lui-même. Sinon, on ne s'expliquerait pas pourquoi de nombreuses applications déformées de tel ou tel passage des documents du Concile ont pu faire levier sur tel ou tel autre. Par exemple, la synodalité qui s'impose aujourd'hui avec la phase synodale actuelle se fonde sur la notion de " signes des temps ", une des expressions les plus ambiguës de Vatican II et qui se prête à toutes les instrumentalisations : aujourd'hui, dans l'Église, on dit que même l'émergence des droits des couples homosexuels serait un signe des temps, c'est-à-dire un souffle de l'Esprit.

    Le Concile en tant que problème ne peut donc pas être relégué à ses lacunes, mais est également lié à des facteurs qui lui sont propres. La question se pose maintenant : quel était le principal de ces facteurs propres ? Quel élément produit des obstacles à la pleine compréhension du Concile, et continue de le faire même après soixante ans ? À mon avis, c'est son caractère essentiellement "pastoral". Vatican II a été convoqué pour des besoins pastoraux, mais c'est précisément cette caractéristique qui a semé la confusion, de sorte qu'aujourd'hui encore, elle reste à décrypter.

    Il était, et il est toujours, très difficile de penser que l'objectif pastoral de re-présenter le message chrétien à l'homme contemporain - l'objectif même du Concile - n'impliquait pas également une remise en question de la doctrine. Une certaine naïveté dans ce domaine est perceptible dans le discours d'ouverture de Jean XXIII, mais plus maintenant. En fait, le Concile était pleinement doctrinal, approuvant même des Constitutions "dogmatiques". En même temps, cependant, son but n'était pas principalement doctrinal, puisqu'il était principalement pastoral, de sorte que ce dernier but (pastoral) a affecté la repensée et l'exposition de l'autre élément (doctrinal). D'où tous les problèmes qui se sont posés.

    Entre-temps, pour des raisons pastorales, certains éléments de la doctrine ont été soit passés sous silence, soit formulés de manière à ne pas déplaire. Le communisme n'a pas été condamné pour ces raisons ; le rapport entre l'Écriture et la Tradition a été pensé en tenant compte des exigences des relations œcuméniques avec les protestants ; même la discussion en assemblée sur la place à accorder à Marie Très Sainte a été affectée par ces préoccupations ; l'acceptation du personnalisme est due à l'idée que la mentalité contemporaine valorise fortement la subjectivité.

    Puis, pour des raisons pastorales, on a choisi un langage non pas définitionnel mais narratif, nécessairement plus nuancé et à interpréter. Le problème de la langue du Concile est important. Dans les textes, il y a de nombreuses expressions, comme l'incipit de Gaudium es spes, qui sont continuellement citées, mais qui ont très peu de précision doctrinale et une faible cohérence théologique. Gaudium et spes est appelée (de manière problématique) une " constitution " pastorale, mais quelle valeur théologique et magistérielle a la photographie du monde contemporain qu'elle propose dans sa première partie en langage sociologique et existentiel ? De nombreuses expressions doivent être reliées à d'autres pour obtenir une image complète du problème présenté, mais c'est une tâche complexe et difficile pour les non-initiés. Pensez, à cet égard, à la définition du bien commun dans Gaudium et spes, ou à la célèbre phrase selon laquelle l'homme est la "seule créature que Dieu a voulue pour elle-même". Cela peut être interprété à la fois dans un sens anthropocentrique et théocentrique.

    Pour des raisons pastorales, les problèmes ont donc été présentés de manière nouvelle, sans toutefois les résoudre de manière adéquate du point de vue de la certitude magistérielle. On pense à la doctrine de la liberté religieuse dans Dignitatis humanae. Cet enseignement ne ferme pas la boucle et fait encore l'objet de débats aujourd'hui. Si elle l'avait fermée, il n'y aurait pas eu besoin de publier Dominus Iesus et, inversement, François n'aurait pas signé la déclaration d'Abu Dhabi.

    Plus généralement : dans les textes conciliaires, il est difficile de distinguer ce qui est doctrinal et ce qui est pastoral, ce qui a ensuite permis à une nouvelle vision de la pastorale de s'imposer dans la théologie, une pastorale qui coproduit la doctrine avec la Révélation. Et cela ouvre la porte à tant d'aspects inacceptables de la théologie contemporaine. La théologie du Concile était encore une théologie de la pastorale, mais on a ensuite développé une théologie pastorale, dans laquelle s'inscrit aujourd'hui la nouvelle version pastoraliste de la synodalité.

    Le concile Vatican II engagera également l'Église dans les soixante prochaines années.

  • Un saint qui a fait notre malheur : Jean XXIII, le pape du concile

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    Du Frère Pierre de la Transfiguration sur crc-resurrection.org :

    LE BIENHEUREUX QUI A FAIT NOTRE MALHEUR Jean XXIII, le pape du Concile

    Jean XXIII

    Le 3 juin 1963, à 19 heures 45, tandis que le cardinal Traglia, provicaire de Rome, venait de chanter l’Ite missa est de la messe qu’il disait pour le Souverain Pontife mourant, le “ bon pape Jean ” s’éteignit doucement, âgé de 81 ans. Sur la place Saint-Pierre, la foule pleurait ce pontife dont la bonhomie avait conquis les cœurs. Le monde entier, y compris Moscou, lui rendit hommage. Et sa réputation de sainteté, entretenue par les partisans du concile Vatican II qu’il avait convoqué, aboutit à sa béatification par Jean-Paul II, le 3 septembre 2000.

    Une de ses dernières paroles rend bien toute l’ambivalence de ce pape qui porte la responsabilité d’avoir ouvert l’Église au monde. Après avoir reçu en toute conscience l’extrême-onction, il montra le crucifix à la tête de son lit, et dit à son entourage : « Le secret de mon ministère est dans le Crucifix que j’ai toujours voulu avoir devant mon lit. Je peux ainsi le voir dès mon réveil et avant de m’endormir. Il est là, je peux lui parler pendant les longues heures du soir. Regardez-le, voyez comme je le vois. Ces bras ouverts ont été le programme de mon pontificat : ils disent que le Christ est mort pour tous, pour nous. Nul n’est exclu de son amour, de son pardon. »

    Quelques instants plus tard, il dit encore : « J’ai eu la grâce d’être appelé par Dieu comme un enfant, je n’ai jamais pensé à rien d’autre, je n’ai jamais eu d’autres ambitions. (…) Pour ma part, je n’ai pas conscience d’avoir offensé qui que ce soit, mais si je l’ai fait, j’en demande pardon. (…) En cette dernière heure, je me sens calme et sûr que le Seigneur, dans sa miséricorde, ne me rejettera pas. Quelque indigne que je sois, j’ai voulu le servir et j’ai fait mon possible pour rendre hommage à la vérité, la justice, la charité et pour garder le cor mitis et humilis [le cœur doux et humble] de l’Évangile ».

    Jean XXIII se voulait donc un apôtre de l’amour inconditionnel que le Christ porte aux hommes, mais les saints canonisés avant ces dernières années, pensaient-ils que l’amour du Christ était inconditionnel ? Pour prendre la mesure de ce qui les sépare du 261e successeur de Pierre, il suffit de raconter sa vie, en suivant son biographe le plus informé, Peter Hebbletwhaite, un universitaire anglais, jésuite défroqué, spécialiste de l’histoire de l’Église contemporaine.

    JEUNESSE CLÉRICALE EN SERRE LIBÉRALE

    Comme saint Pie X et ainsi que l’écrit son biographe, Angelo Roncalli « est né pauvre », mais ce sera bien le seul point commun avec son saint prédécesseur car il n’a pas « vécu pauvre » ni « n’est mort pauvre ». La “ bonhomie ” avec laquelle il appréciait les trésors des églises où il célébrait, pour se les faire offrir, était célèbre et redoutée des sacristains. Il vit le jour le 25 novembre 1881 dans un petit village près de Bergame en Lombardie, quatrième des douze enfants d’une famille de métayers, profondément chrétienne.

    Angelo se montre un enfant pieux, imperméable à la propagande de l’école laïque où il est contraint d’aller. Cela lui vaut de faire sa première communion exceptionnellement dès l’âge de 8 ans. C’est d’ailleurs son curé qui discerne son intelligence et convainc ses parents de lui faire continuer ses études ; ce qu’il fera avec courage dans de dures conditions, tout au moins les premières années.

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  • CEDH : feu vert à l’euthanasie

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    De Grégor Puppinck en tribune sur le site de Valeurs Actuelles :

    La CEDH donne son feu vert à l’euthanasie

    Grégor Puppinck, docteur en droit, directeur du Centre européen pour le droit et la Justice (ECLJ), revient sur les conséquences d'un jugement de la Cour européenne des Droits de l'Homme dans une affaire d'euthanasie. L’ECLJ est intervenu dans cette affaire et y est cité de nombreuses fois.

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  • Tout est réuni pour que l’Église catholique connaisse dans les mois et années à venir des divisions spectaculaires

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    De Maximilien Bernard sur Riposte catholique :

    Processus

    9 octobre 2022

    Extrait de la lettre d’information de Jean-Marie Guénois dans Le Figaro, Dieu seul le sait :

  • L’idéal universel de l’homme contemporain : écran, pantoufles et canapé

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    D'Alexandre Devecchio sur le site du Figaro via artofuss.blog :

    Pascal Bruckner: «Écran, pantoufles et canapé, l’idéal universel de l’homme contemporain»

    4 octobre 2022

    GRAND ENTRETIEN – Dans un nouvel essai stimulant et plein d’humour, le philosophe et écrivain dresse l’archéologie d’une forme inattendue de «grande démission»: la tentation de renoncer à affronter l’existence.

    LE FIGARO. – Votre livre s’ouvre sur un portrait d’Oblomov, le héros du roman de Gontcharov… En quoi ce personnage de la littérature russe est-il emblématique de notre époque?

    Pascal BRUCKNER. – Oblomov est un petit hobereau des environs de Saint-Pétersbourg qui souffre d’une maladie étrange: il vit couché. Se lever, faire son courrier, sortir, voir des amis et, pire encore, fréquenter une femme lui coûte énormément. Il ne peut s’y résoudre: après le moindre effort, il doit s’allonger et dormir. À travers ce personnage qui est devenu un classique en Russie, Gontcharov a mis en lumière un trait caractéristique des Russes et qui irritait Lénine: la passivité.

    J’ai lu Oblomov durant le confinement et j’ai eu le sentiment que ce roman décrivait notre situation: comme lui, homme ou femme, après un moment de révolte contre les règles sanitaires, nous nous sommes coulés dans cette vie quasi végétative avec une certaine complaisance. Beaucoup d’entre nous sont devenus comme ces prisonniers qui soupirent, une fois libérés, sur les barreaux de leur cellule.

    La mentalité du renoncement et la tentation du cocon que vous décrivez sont-elles le fruit du confinement et de la crise sanitaire? Rétrospectivement, en avons-nous trop fait?

    Le confinement a été moins une nouveauté que le révélateur d’une mentalité antérieure qui a commencé dès la fin du XXe siècle. Depuis le début des années 2000, les calamités s’enchaînent sur notre tête, terrorisme islamiste, réchauffement climatique, suivis de la pandémie, de la guerre en Ukraine. Cette accumulation d’infortunes traumatise durablement une jeunesse élevée, en Europe de l’Ouest du moins, dans les douceurs de la paix et les promesses du bien-être. C’est la génération Greta, qui n’est nullement prête à affronter l’adversité et s’enferme dans la panique, les larmes et les imprécations contre ses aînés. L’humeur d’une fraction de la jeunesse et de certaines élites en Occident est à la fin du monde. À tous les problèmes réels qui se posent à nous, on apporte une seule solution: l’épouvante et la réclusion, fuite à la campagne, enfermement dans les petites communautés, survivalisme panique en attendant le baisser de rideau.La génération Greta n’est nullement prête à affronter l’adversité et s’enferme dans la panique, les larmes et les imprécations contre ses aînés. L’humeur d’une fraction de la jeunesse et de certaines élites en Occident est à la fin du monde

    Toute cette dramaturgie, ces cris d’orfraie débouchent au final sur l’inertie, c’est le paradoxe. Laisser croire qu’on va vaincre le réchauffement climatique en enfourchant son vélo ou en picorant bio est d’une indigence absolue. Face au coronavirus, on a trop fait et pas assez, avec une débauche de bureaucratie, d’injonctions et d’intimidations administratives qui laisseront des traces. On peut expliquer ce cafouillage par la nouveauté absolue qu’a représentée cette maladie. Pour autant, nous n’avons pas sombré dans la dictature, nous ne sommes pas devenus la Chine de Xi Jinping, toujours partiellement sous confinement.

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  • Australie : les chrétiens exclus de la sphère publique ?

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    De AC Wimmer sur Catholic News Agency :

    Les chrétiens exclus des sports australiens ? Les évêques tirent la sonnette d'alarme après la démission d'un dirigeant.

    7 oct. 2022

    Deux archevêques australiens ont mis en garde contre l'exclusion des chrétiens de la sphère publique après la démission d'un dirigeant de club de football parce que sa communauté ecclésiale est pro-vie et enseigne que la pratique de l'homosexualité est un péché. 

    Un jour après avoir été nommé directeur général des Essendon Bombers, un club de football australien de Melbourne, Andrew Thorburn a démissionné de son poste à la suite d'une réaction publique négative.

    L'homme de 57 ans est président de l'église City on a Hill, qui est affiliée au diocèse anglican de Melbourne.

    Le Premier ministre de l'État de Victoria, Daniel Andrews, du Parti travailliste australien, s'est joint aux critiques, condamnant la position de l'Eglise sur les actes homosexuels et l'avortement comme "absolument épouvantable".

    Selon un rapport du Sydney Morning Herald, le président d'Essendon, David Barham, a demandé à Thorburn de choisir entre son poste de PDG et sa présidence de l'église.

    Thorburn a choisi son église.

    Après sa démission, M. Thorburn a déclaré : "Il est devenu clair pour moi que ma foi chrétienne personnelle n'est pas tolérée ou autorisée sur la place publique, du moins par certains et peut-être par beaucoup."

    Dans une déclaration publiée mercredi, l'archevêque Peter Comensoli de Melbourne a déclaré : "Cette situation envoie un message effrayant aux croyants ordinaires, ... qu'on ne peut pas leur faire confiance pour exercer un leadership et un service dans la communauté. Je leur offre un mot d'encouragement."

    "Mais franchement, si Essendon ne peut pas être inclusif et juste envers les supporters qui ont une foi religieuse, il est peut-être temps de trouver un nouveau club", a-t-il ajouté.

    Dans l'État de Victoria, où le football australien est tout simplement "le foot" et jouit d'une dévotion fervente et d'une réputation égalitaire et inclusive, les mots de l'archevêque ont renforcé son point central : "Ce fut un moment de polarisation et de division. Il n'a pas été question de respecter la diversité".

    M. Comensoli a ajouté que ses pensées allaient aux "familles qui ont longtemps soutenu leur club et qui se demandent maintenant si leurs croyances sont acceptables pour les dirigeants du club auquel ils appartiennent ou qu'ils parrainent".

    La démission de Thorburn n'est pas la première fois que le sport, autrefois "grand unificateur de l'Australie, nous donne des exemples croissants de marginalisation intolérante et mesquine des chrétiens", a déclaré l'archevêque Anthony Fisher de Sydney dans une déclaration le 6 octobre.

    M. Fisher a mentionné les cas du joueur de rugby Israel Folau et des "sept de Manly", deux exemples récents dans lesquels un autre code de football a été mêlé à une controverse publique sur les attitudes envers les LGBT.

    Le respect et l'égalité, les "vertus" de notre époque, ne cessent de démontrer qu'il s'agit d'une voie à sens unique", a déclaré M. Fisher.

    "Toute organisation qui prône la tolérance, l'inclusion et la diversité tout en excluant des personnes en raison de leurs croyances religieuses doit se poser de sérieuses questions."

    "Les personnes croyantes continuent à apporter tant à notre pays dans le sport, la santé, l'éducation et la protection sociale, dans la vie professionnelle et politique, dans les familles et les communautés religieuses. Ils méritent eux aussi d'être inclus, non pas comme des parias mais comme des participants", a déclaré Fisher.

    Le christianisme est la religion la plus répandue en Australie, avec 43,9 % de la population s'identifiant comme chrétienne et 20 % comme catholique lors du recensement officiel du pays en 2021.

  • De Jérusalem à Turin : le voyage du Saint Suaire

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    D'Edward Pentin  sur le National Catholic Register :

    Le voyage du Saint Suaire de Turin

    L'équipe de scientifiques italiens qui a utilisé les nouvelles techniques de datation par rayons X pour dater le Linceul à l'époque de la mort du Christ a utilisé les mêmes techniques pour tracer son parcours géographique probable par la suite.

    7 octobre 2022

    BARI, Italie - Six mois après qu'un groupe de scientifiques italiens a fait une découverte révolutionnaire en utilisant de nouvelles techniques de datation par rayons X pour montrer que le Saint Suaire de Turin remonte à peu près à l'époque de la mort et de la résurrection du Christ, les scientifiques ont maintenant utilisé les mêmes expériences pour déterminer la route géographique probable de la relique inestimable.  

    L'équipe de recherche, composée de six membres, a estimé le vieillissement naturel pour différentes localités où le Linceul aurait pu être conservé avant son histoire européenne, puis a comparé le résultat avec la valeur expérimentale obtenue par radiographie.  

    Les chercheurs ont alors constaté que l'itinéraire le plus probable qui correspondait le mieux au vieillissement naturel du linceul mesuré par rayons X était Jérusalem-Beyrouth-Constantinople-Lirey-Chambéry-Turin, bien que d'autres chemins ne puissent être totalement exclus. Les résultats ont été publiés dans un article revu par des pairs le 28 septembre.  

    Dans cet entretien accordé au Register le 4 octobre, le chercheur en chef Liberato De Caro, de l'Institut de cristallographie du Conseil national de la recherche de Bari, en Italie, revient plus en détail sur les résultats et sur la possibilité de porter un jugement définitif sur l'authenticité du linceul. Il affirme également que, d'après leurs recherches, le Saint Suaire de Turin est actuellement conservé dans des conditions dans la cathédrale de Turin qui ne sont pas idéales pour l'image visible sur le tissu, et qu'une température beaucoup plus basse devrait être utilisée pour l'atmosphère contrôlée du reliquaire.  

    Dr. De Caro, au début de cette année, vous avez publié des recherches utilisant de nouvelles techniques qui ont montré que le Saint Suaire coïncide avec la tradition chrétienne en datant d'environ l'époque de la mort et de la résurrection du Christ. Que nous apprennent vos dernières découvertes ?  

    Le tissu du Linceul de Turin est constitué de lin. Le vieillissement naturel du lin est influencé par la température et l'humidité relative. La dépendance du vieillissement naturel par rapport à la température est fortement non linéaire. Tous ceux qui ont obtenu un permis de conduire savent que la vitesse et les distances d'arrêt n'augmentent pas au même rythme. De petites augmentations de la vitesse entraînent des augmentations plus importantes des distances d'arrêt. Il s'agit d'un effet non linéaire typique. Il en va de même pour la température et le vieillissement naturel : Une petite augmentation de la température entraîne une forte augmentation du vieillissement naturel.  

    Dans mes travaux précédents, le vieillissement naturel du lin a été calculé en utilisant des valeurs moyennes séculaires pour la température et l'humidité relative. Mais cette approche est plus adaptée aux tissus en lin conservés dans des tombes souterraines profondes où les variations de température quotidiennes, mensuelles et saisonnières sont presque totalement filtrées.  

    Par exemple, si nous visitons une grotte en été, la température à l'intérieur sera beaucoup plus basse qu'à l'extérieur. En fait, elle est presque constante tout au long de l'année. Comme il est plus probable que, pendant toute son histoire, le Linceul ait été conservé soit dans des églises, soit dans d'autres bâtiments privés, et non sous terre, le vieillissement naturel de son linge aurait dû subir des variations saisonnières de température.  

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  • ONU : un "retour de bâton" contre le droit à l'avortement ?

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    De Stefano Gennarini, J.D. sur C-Fam News :

    Les bureaucrates de l'ONU prétendent qu'il y a un "retour de bâton" contre le droit à l'avortement

    NEW YORK, 7 octobre (C-Fam) À l'Assemblée générale cette semaine, de hauts fonctionnaires de l'ONU et des experts en droits de l'homme ont critiqué ce qu'ils considèrent comme un " retour de bâton " contre l'avortement et l'idéologie du genre.

    Åsa Regnér, directrice exécutive adjointe d'ONU Femmes, a déclaré : "Des forces qui s'aggravent menacent de réduire à néant des décennies de progrès." Regnér et d'autres fonctionnaires de l'ONU et experts en droits ont rencontré des diplomates pour discuter des questions touchant les femmes dans la politique sociale de l'Assemblée générale, la première réunion de ce type à se dérouler entièrement en présentiel depuis la pandémie de COVID-19.

    Mme Regnér a présenté à la commission le rapport de son agence sur la manière dont les gouvernements mettent en œuvre l'objectif d'égalité des sexes dans les Objectifs de développement durable. Son rapport inclut le statut juridique de l'avortement comme mesure des progrès en matière d'égalité des sexes. Ce point a été très controversé, car l'avortement ne faisait pas partie des objectifs de développement durable à l'origine.

    Mme Regnér n'a pas été la seule bureaucrate de l'ONU à revendiquer l'avortement comme un droit et à se plaindre de la supposée réaction négative.

    Gladys Acosta Vargas, présidente du comité qui suit la mise en œuvre du traité de l'ONU sur les questions relatives aux femmes, s'est plainte que le droit à l'avortement ait été "supprimé dans certains [pays]". Elle a déclaré que son comité était "dans l'œil du cyclone" lorsqu'il s'agissait de promouvoir l'idéologie du genre et l'avortement.

    La présidente du groupe de travail des Nations unies sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles, Dorothy Estrada-Tanck, a été encore plus explicite en appelant les pays à "constitutionnaliser" l'avortement comme un "droit fondamental" dans leurs constitutions nationales.

    Plusieurs pays occidentaux pro-avortement ont souligné leur volonté de promouvoir l'avortement et les questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels dans les résolutions de l'ONU par le biais de termes tels que santé et droits sexuels et reproductifs.

    La déléguée du Royaume-Uni a déclaré que la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs était une "priorité absolue" pour son pays. Elle a souligné "l'importance cruciale de l'avortement sans risque", appelant les pays à aligner leurs lois sur les directives de l'Organisation mondiale de la santé.

    Un représentant de l'Union européenne a déclaré avec insistance qu'ils allaient promouvoir "la santé et les droits sexuels et reproductifs", y compris les questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels.

    Un délégué belge a attaqué les religions et les cultures qui n'acceptent pas l'avortement et l'idéologie du genre comme des "idéologies de base."

    Jusqu'à présent, le débat au sein de la troisième commission a été unilatéral, les pays pro-avortement et pro-LGBT déclarant leur intention de promouvoir ces politiques sociales controversées. Les pays traditionnels ne s'engagent généralement pas dans des polémiques lors de débats ouverts. Ils garderont probablement leurs déclarations pour le moment où les résolutions seront négociées à huis clos et où elles seront finalement adoptées par l'Assemblée générale dans son ensemble, en décembre.

    La commission, qui s'occupe des questions sociales, négociera une douzaine de résolutions liées aux questions féminines où l'avortement et les questions homosexuelles sont débattues chaque année. Pour la plupart des délégués, ce sera la première fois qu'ils se réuniront en personne pour négocier une résolution de l'ONU. La décision de la Cour suprême des États-Unis qui a annulé l'arrêt Roe v. Wade, la décision qui avait établi le droit à l'avortement en vertu de la Constitution américaine en 1973, est toujours présente dans l'esprit de tous.