Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Débats - Page 224

  • France : mobilisation de la "Manif pour Tous" les 7 et 8 juin prochains

    IMPRIMER

    Image - Nouvelle lecture du projet de loi dit de « bioéthique » : l’égalité des droits, c’est dès la naissance

    Logo de La Manif Pour Tous

    Tous nés d'un père et d'une mère

    Paris, le 31 mai 2021

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    NOUVELLE LECTURE DU PROJET DE LOI DIT DE « BIOÉTHIQUE » : L’ÉGALITÉ DES DROITS, C’EST DÈS LA NAISSANCE

    La Manif Pour Tous appelle à manifester les 7 et 8 juin aux abords de l’Assemblée nationale pour défendre l’égalité des droits pour tous les enfants, à commencer par celui d’avoir un père et une mère. Elle dénonce la tentative de passage en force du Gouvernement sur un texte qui divise profondément la société et le Parlement avec ses mesures clivantes sur la PMA sans père et la GPA.

    Plus le processus législatif avance, plus l’opposition au projet de loi bioéthique se renforce. Lors de la seconde lecture au Sénat, les sages ont réécrit le texte de fond en comble, supprimant notamment la PMA pour les femmes seules puis pour les couples de femmes. Hélas, le mépris du Gouvernement vis-à-vis de la chambre haute se confirme puisque la majorité entend profiter d’une nouvelle lecture du texte à l’Assemblée nationale pour revenir à la version d’origine du texte et effacer toutes les améliorations apportées par les sénateurs. Après un examen en commission spéciale du 1er au 3 juin, les députés examineront le texte en séance publique à partir du 7 juin. Signe de l’opposition à ce texte qui ne fait pas du tout consensus, plus d’un millier d’amendements a déjà été déposé en commission spéciale.

    À l’heure où les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire se font cruellement sentir, ce passage en force interroge et met en évidence le décalage entre les dérives idéologiques du Gouvernement et les aspirations des Français. La famille et la filiation sont des piliers de notre société. Premier lieu de solidarité et refuge pour les plus vulnérables, la famille a été un amortisseur irremplaçable depuis le début de la crise du Covid. Pourtant, le Gouvernement s’acharne à légiférer coûte que coûte sur la PMA sans père, la GPA, les embryons chimères et transgéniques, l’autoconservation des ovocytes… Ces mesures ouvrent à la marchandisation de l’Humain, synonyme d’un grave retour en arrière.

    Loin des revendications toujours plus radicales pour aller vers la GPA et le sordide business de la procréation, La Manif Pour Tous réaffirme l’importance de l’amour au cœur de la famille qui commence par le respect de l’autre. « L’égalité des droits, c’est dès la naissance » : tel est le message qui sera porté par les manifestants les 7 et 8 juin devant l’Assemblée nationale où rendez-vous est donné à 19h. « Refuser et dénoncer ce projet de loi, c’est dire oui à l’égalité des droits. Ceux qui prétendent l’inverse sont dans le mensonge et la manipulation. Il est urgent d’appliquer en France la Convention internationale des droits de l’enfant qui rappelle, tout simplement, qu’un enfant doit être élevé par ses parents, c’est-à-dire son père et sa mère. C’est ce que nous voulons continuer à expliquer aux parlementaires » résume Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.

  • À propos du Responsum au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe : un éclairage qui fait autorité

    IMPRIMER

    Alors que des évêques (Bonny, Delville, De Kesel) ont critiqué le responsum romain rappelant l'impossibilité de bénir des unions entre personnes du même sexe, l'article paru dans la Nouvelle Revue Théologique et signé par trois auteurs prestigieux et compétents aidera à mieux saisir le sens de la position de l'Eglise sur cette question. Il était grand temps que des théologiens de renom interviennent dans ce débat alors qu'un professeur-formateur au Séminaire de Namur (Grand Séminaire Francophone de Belgique) n'hésite pas à publier des théories qui vont à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise sur le sujet. C'est un signe de la détérioration de la situation dans les institutions "catholiques" de notre pays, en particulier dans les séminaires, situation à laquelle nos évêques ne semblent pas près de remédier.

    À propos d’un Responsum au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe

    François GONON Brice DE MALHERBE Marie-Laetitia CALMEYN o.v.

    NRT 143-3 (2021), p. 353-361

    Le texte de la Congrégation de la Doctrine de la Foi au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe, publié le 22 février 2021, a suscité de fortes réactions au sein de l’Église catholique. S’éloignant de prises de position idéologiques, trois théologiens creusent le sens anthropologique, moral et pastoral de cette détermination magistérielle à la lumière de la révélation chrétienne.

    2021_06_02_11_04_21_Greenshot.png

     

    Lire la suite

  • La Voie synodale ? "En effet, de telles attitudes offensent et étonnent nos croyants" (Cardinal Puljic, archevêque de Sarajevo)

    IMPRIMER

    Face à l’Allemagne, l’autre Europe fait entendre sa voix: « Nous ne pouvons pas comprendre une Eglise dans laquelle le sacrifice devient un mot étranger et où  il y a un Jésus sans croix ». Interview de Mgr Vinko Puljic, cardinal-archevêque de Sarajevo  (capitale de la Bosnie-Herzégovine) par Clara Steinbrecher sur le site  Kath Net /Maria 1.0 :

    Puljic 05b37559e832207ab38ee3fdf1871e34.jpg« Sarajevo (kath.net/ Maria 1.0) Lorsque le pape Saint Jean-Paul II l'a accepté au Collège des cardinaux le 26 novembre 1994, Vinko Puljić, 49 ans, était le plus jeune cardinal. Aujourd'hui, le cardinal Vinko Puljić est archevêque de Vrhbosna (Sarajevo). L'archidiocèse de Sarajevo a ses origines au 7ème siècle. En 1881, il fut rétabli en tant qu'évêché. L'archevêché est situé à l'est de la Bosnie-Herzégovine et borde la Croatie au nord, la Serbie à l'est et le Monténégro au sud. Le diocèse comprend des parties de la Fédération de Bosnie-Herzégovine et de la République serbe. Mgr Puljić n'est pas seulement le curé de son diocèse mais, en tant que cardinal, également membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. En décembre 2020, l'homme de 75 ans a survécu à une grave maladie COVID-19. "Marie 1. 0 » a parlé au cardinal Puljić. L'interview a été arrangée par Thommy M. Schott et traduite par Dinka Mihic. Les questions sont posées par Clara Steinbrecher, responsable de l'initiative Maria 1.0.

    Maria 1.0 : Votre Éminence, en décembre 2020, vous avez dû être soignée à l'hôpital en raison d'une infection corona. Comment allez-vous  aujourd'hui?

    Cardinal Puljić : Je remercie Dieu d'être allé à l'hôpital à temps. J'ai rencontré des médecins et du personnel médical très dévoués. J'ai bien survécu à Corona, mais j'en subis toujours les conséquences. J'admirais le personnel médical qui, malgré la lourde charge, était toujours patient avec tous les patients. Je ne suis pas le même qu'avant Corona, mais je suis reconnaissant à Dieu de pouvoir faire mes devoirs régulièrement.

    Maria 1.0: Les Croates catholiques sont le plus petit des trois groupes ethniques nationaux de votre patrie. Comment décririez-vous la situation des catholiques de Bosnie-Herzégovine un quart de siècle après la fin de la guerre ?

    Cardinal Puljić : Les accords de Dayton ont mis fin à la guerre, mais ils n'ont pas créé une paix juste. Dayton divise la Bosnie-Herzégovine en deux. Dans une partie, la Republika Srpska (République serbe, ndlr), le nettoyage ethnique est légalisé et il n'y a quasiment pas de Croates catholiques là-bas. Dans l'autre partie (Fédération de Bosnie-Herzégovine, ndlr), où vivent Croates et Bosniaques, une majorité de Bosniaques est issue des Croates. Les gens sont anxieux et frustrés. Même ceux qui ont enduré la guerre quittent maintenant le pays. Malheureusement, l'égalité des trois peuples constitutifs n'a pas été établie et les mêmes droits ne s'appliquent pas dans tous les domaines.

    Maria 1.0 : Si vous visitez la Sainte Messe d'une congrégation croate en Allemagne, vous remarquerez que les églises sont pleinement représentées et que presque toutes les générations sont représentées parmi les fidèles. L'Église catholique dans votre pays est-elle plus vivante qu'elle ne l'est, par exemple, en Allemagne ?

    Cardinal Puljić : Tout au long de l'histoire, nos catholiques ont trouvé dans la foi un soutien et une source de force. Lorsqu'ils quittent désormais la terre de leurs ancêtres, ils portent en eux la foi de leurs pères, dans laquelle ils ont grandi et pour lesquels ils ont beaucoup enduré, surtout à l'époque communiste. L'ancienne génération vivra cette croyance, mais les plus jeunes s'adapteront rapidement à l'environnement dans lequel ils sont entrés car c'est là qu'ils vont à l'école et l'opinion publique influence leur vision du monde.

    Lire la suite

  • De Kesel : un cardinal dans l'air du temps

    IMPRIMER

    C'est bien ainsi qu'apparaît notre archevêque : consensualiste, acquis à la sécularisation et au pluralisme ambiants, ouvert à de nouvelles avancées (reconnaissance des couples homosexuels, ordination d'hommes mariés, accompagnement de l'euthanasie ...).  Il incarnerait le catholicisme belge, dixit l'abbé Lobet. Le leur, pas le nôtre.

    Lu sur Libération :

    31 mai 2021

    Jozef De Kesel, le cardinal belge à la gauche du pape François

    Le cardinal de Bruxelles, 73 ans, publie un ouvrage sur la place du christianisme en Europe, à contre-courant d’un catholicisme identitaire et de reconquête. Reconnaître des couples homosexuels, ordonner des hommes mariés, autoriser l’accompagnement des personnes qui demandent l’euthanasie ne lui font pas peur. … «Il est discret jusqu’à l’effacement», confirme, en parlant du primat de Belgique, le théologien Benoît Lobet, doyen de la cathédrale de Bruxelles, l’un de ses proches. «Discret, oui mais déterminé», corrige son éditeur en France, Michel Cool.  … Vu de la France catholique qui a battu le pavé, en 2013, contre la loi Taubira, et manifesté à l’automne, en priant parfois à genoux dans les rues, pour la reprise des messes pendant l’épidémie, Jozef De Kesel apparaît sûrement comme un dangereux moderniste, voire pire… «En Belgique, de telles manifestations sont même impensables», relève le théologien Benoît Lobet. Déchirée par son conflit linguistique, la société belge privilégie depuis longtemps le consensus. Si, pendant la pandémie, les responsables religieux ont protesté contre les jauges imposées par les pouvoirs publics dans les lieux de culte (uniquement quinze personnes, une mesure plus stricte que côté français), il n’y a pas eu de recours judiciaire ni de bras de fer entre les évêques et le gouvernement comme en France… «La désobéissance civile, c’est pour défendre le bien commun. Non pas pour ses propres intérêts», tacle De Kesel. 

    Article complet

    La conclusion de l'article est éloquente :

    «De Kesel incarne le catholicisme belge», résume Benoît Lobet. Sa nomination en 2015 comme archevêque de Malines-Bruxelles a clos une tentative de restauration identitaire menée par son prédécesseur, André Léonard, choisi, en 2010, par le très conservateur Benoît XVI. La parenthèse a été vite refermée. Comme le cardinal allemand Reinhard Marx, De Kesel se situe même à la gauche du pape François. Pour lui, ordonner des hommes mariés est envisageable «s’il y a de bons candidats». A Rome, François a, pour le moment, fermé cette possibilité. En Belgique, des prêtres peuvent aussi accompagner des personnes demandant l’euthanasie. Il ne s’agit pas, précise le prélat, d’être d’accord avec l’acte même ou d’y assister. «Mais nous ne pouvons pas, plaide-t-il, laisser tomber la personne quand elle a pris cette décision.»

  • Dix mille Lituaniens manifestent contre les partenariats homosexuels et l'idéologie du genre

    IMPRIMER

    Vilnius : Dix mille Lituaniens manifestent contre les partenariats homosexuels et l'idéologie du genre

    source

    Le président lituanien Nauseda a soutenu le rassemblement. Dans une déclaration, il a promis de défendre la défense du mariage classique et de la famille.

    Vilnius (kath.net/LifeSiteNews/jg)

    À Vilnius, la capitale de la Lituanie, le 15 mai, des milliers de personnes ont manifesté contre l'idéologie du genre et contre un projet de loi visant à établir des partenariats civils pour les homosexuels.

    Une enquête Eurobaromètre 2019 a révélé que 70% des Lituaniens sont contre la reconnaissance légale des partenariats de même sexe.

    Gitanas Nauseda, le président lituanien, a soutenu le rassemblement. Son opinion a été montrée en vidéo. Nauseda a promis de travailler pour la famille classique. "Le mariage se fait par le libre consentement d'un homme et d'une femme", a-t-il dit littéralement.

    Robertas Grigas, un prêtre qui était déjà dans la résistance contre l'Union soviétique, était l'un des orateurs du rassemblement. Il a appelé le gouvernement "à ne pas servir les intérêts de petits groupes exotiques, mais à faire face aux problèmes qui affectent la nation tout entière".

    Selon la police, dix mille personnes étaient présentes au rassemblement à Vingis Park.

  • Zagreb : succès pour la Marche pour la Vie

    IMPRIMER

    Des manifestants anti-avortement organisent une "marche pour la vie" en Croatie

    source

    Marchers carrying anti-abortion signs in Zagreb

    Des milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, ont manifesté contre l'avortement à Zagreb et ont appelé l'État croate à protéger "toute vie humaine".  

    Une marche contre l'avortement et l'euthanasie a attiré des milliers de personnes à Zagreb, en Croatie, samedi, et des groupes féministes ont organisé des contre-manifestations de moindre envergure.

    Les organisateurs de la sixième "Marche pour la vie" annuelle ont déclaré qu'ils appelaient à "protéger toute vie humaine, sans discrimination" envers les fœtus et les personnes âgées. Ils ont également exhorté les responsables à apporter davantage de soutien aux femmes enceintes.

    Sur l'une des banderoles de la manifestation anti-avortement, on pouvait lire "Les vies non nées comptent aussi".

    Les manifestants ont également brandi des drapeaux croates et chanté des chansons patriotiques tout en défilant dans la capitale croate. De nombreux jeunes ont pris part à la manifestation.

    Que disent les manifestants ?

    Un homme a déclaré à la radio nationale croate HRT que les vies humaines devaient être davantage protégées dans le pays de l'UE.

    "Certaines espèces animales sont protégées, mais la vie humaine ne l'est pas", a-t-il déclaré.

    Une manifestante a déclaré qu'elle était là pour montrer "la joie qu'il y a à contribuer à la création de la vie". (...)

    Pourquoi y a-t-il des frictions autour des lois sur l'avortement en Croatie ?

    L'avortement est actuellement légal jusqu'à la 10e semaine de grossesse dans la Croatie, majoritairement catholique. La loi a été adoptée en 1978, lorsque la Croatie faisait encore partie de la Yougoslavie socialiste aujourd'hui disparue. Toutefois, depuis que la Croatie a déclaré son indépendance en 1991, l'influence de l'Église catholique s'est considérablement renforcée.

    Selon l'agence de presse AFP, un nombre croissant de médecins refusent de pratiquer des avortements pour des raisons morales.

    La Croatie a rejoint l'UE en 2013, ce qui en fait le membre le plus récent du bloc de 27 nations.

  • Un nouveau livre met en lumière le côté diabolique de Karl Marx

    IMPRIMER

    De John Grondelski sur le National Catholic Register :

    Le nouveau livre de Paul Kengor met en lumière le côté diabolique de Karl Marx

    "J'ai donc renoncé au Paradis, je le sais parfaitement", écrivait Karl Marx dans un poème en 1837, une décennie avant son Manifeste. "Mon âme, autrefois fidèle à Dieu, est choisie pour l'enfer..."

    Book cover of 'The Devil and Karl Marx' by Paul Kengor.

    29 mai 2021

    LE DIABLE ET KARL MARX : LA LONGUE MARCHE DU COMMUNISME VERS LA MORT, LA TROMPERIE ET L'INFILTRATION 

    Par Paul Kengor

    TAN Books, 2020 

    461 pages, 29,95 $ ; couverture rigide

    https://www.amazon.fr/Devil-Karl-Marx-Communisms-Infiltration-ebook/dp/B08FBP5H46

    Ce livre se divise en trois grandes parties : L'engagement de Karl Marx avec le satanisme et l'occulte ; l'histoire de l'infiltration marxiste des églises, protestantes et catholiques ; et les mutations contemporaines du marxisme d'une force de "révolution" essentiellement économique à une force essentiellement culturelle. 

    Nous savons que le marxisme s'opposait à la religion, mais Paul Kengor montre clairement que son fondateur n'était pas seulement influencé par des considérations théoriques, même si "les songeries de Marx sur le prince des ténèbres sont un sujet évité comme les sept fléaux par ses aficionados..." (p. 35). (p. 35), bien qu'il soit clair dans sa production littéraire. (En plus d'être un mauvais économiste et philosophe, Marx était aussi un mauvais poète et dramaturge). Il y a "certaines images qui reviennent constamment dans les écrits de Marx, comme la mort, la torture, les bourreaux, les mutilations, même les utérus rompus, ainsi que la manière féroce avec laquelle il boursouflait ses ennemis avec un langage de caniveau et des mots vicieux" (p. 77). Si l'on reconnaît les fruits d'une personne, ceux de Marx sont toxiques.

    Kengor puise également dans les témoignages du Congrès sur les efforts déployés par les communistes américains, en particulier dans les années 1930 et 1940, pour infiltrer les églises chrétiennes, principalement en plaçant des marxistes à des endroits stratégiques de l'église, comme les séminaires et les postes de direction, afin d'influencer ou du moins de duper les autres. La qualité, et non la quantité, importait : La masse critique nécessaire pour contrôler le récit n'était pas numériquement élevée. "C'est un axiome de la stratégie organisationnelle communiste : si un organisme infiltré compte 1 % de membres du parti communiste et 9 % de sympathisants du parti communiste, avec des plans d'action bien rodés, il peut contrôler efficacement les 90 % restants...". (pp. 274-75). Il souligne le rôle du Vénérable Fulton Sheen dans la dénonciation (et la conversion) de plusieurs agents communistes.

    Enfin, Kengor explique comment les marxistes économiques d'hier se sont métamorphosés en marxistes culturels d'aujourd'hui, promouvant la "théorie critique" dans les institutions de formation de la culture comme les écoles et les médias. Si la "transformation" ne vient pas du renversement de l'ordre économique, elle pourrait peut-être venir du renversement de l'ordre moral et culturel. 

    "Les marxistes culturels comprennent que la révolution nécessite une guerre culturelle plutôt qu'une guerre économique. Alors que l'Occident - et certainement l'Amérique - n'est pas vulnérable à une révolte des masses syndicales opprimées, il est éminemment vulnérable lorsqu'il s'agit, par exemple, de sexe ou de pornographie. Alors qu'une révolution pour la redistribution des richesses a été peu attrayante pour la plupart des citoyens de l'Occident, une révolution sexuelle serait irrésistible" (pp. 387-88).

    Les critiques peuvent prétendre que Kengor établit des liens qui n'existent pas vraiment ou qu'il se livre à une culpabilité par association, mais il a raison. Le seul point commun des révolutionnaires marxistes - qu'ils soient d'origine économique ou culturelle - est leur demande de "transformation". Derrière cela se cache une hypothèse commune : il n'y a pas de nature humaine constante, rien de stable et encore moins de transcendant dans l'homme, mais il est infiniment malléable aux dernières idées ou modes.

    Les Allemands l'appellent Zeitgeist, "l'esprit du temps". Inspiré par Hegel, le marxisme postule une dialectique historique qui fait "avancer l'histoire". Mais quel est (ou qui est) ce Geist qui est le moteur historique qui réduit les êtres humains à un mastic chronologique successif entre ses mains, et dans quel but ?

    J'ai toujours trouvé Paul Kengor difficile à cataloguer. Politologue, son travail est historique mais va au-delà du purement historique, du moins tel que défini aujourd'hui. D'autre part, Saint Augustin a mis en œuvre une philosophie et une théologie de l'histoire qui reconnaissait des moteurs au-delà des acteurs économiques, politiques ou culturels contingents. Contrairement aux myopes qui ont déclaré le marxisme mort et vaincu en 1989, Kengor a une vision à long terme. Il pense en termes de siècles, identifiant le fil conducteur qui rejette une nature humaine stable, depuis le scribouillard de la British Library jusqu'aux "socialistes" et "progressistes" d'aujourd'hui qui arborent fièrement l'étiquette marxiste tachée de sang, en passant par le socialisme d'État. Un ouvrage qui donne à réfléchir.

  • Le pape envisage-t-il de renoncer à sa charge ?

    IMPRIMER

    De Loup Besmond de Senneville (à Rome) sur le site du journal La Croix :

    « François ou Jean XXIV ? »

    Chronique 

    LETTRE DU VATICAN. Invité par un chef d’État à visiter son pays, le pape François a évoqué, il y a quelques semaines, la possibilité qu’il ne soit plus pape à l’heure de ce projet de voyage. Chaque samedi, l’envoyé spécial permanent de « La Croix » au Vatican vous dévoile les coulisses du plus petit État du monde.

    29/05/2021

    La petite phrase a été dite il y a quelques semaines dans le huis clos d’une rencontre entre le pape et un chef d’État. Alors que ce dernier invitait, comme beaucoup, le successeur de Pierre à se rendre dans son pays dans les deux ans à venir, François lui fit, en souriant, cette intrigante réponse. « Pourquoi pas, mais si j’accepte, je ne sais pas qui viendra. François ou Jean XXIV ? »

    Une manière subtile de dire, d’une part, que le pape François n’est pas éternel, de l’autre, que les engagements qu’il prend aujourd’hui seront tenus par son successeur. Et que tout, les voyages comme les sujets de fond, constituera, l’heure venue, l’héritage du pape suivant, qu’il se nomme Jean XXIV, Pie XIII ou Jean-Paul III. « Les migrants, l’attention aux pauvres et l’environnement ont été mis sur la table par François. Son successeur ne pourra pas les évacuer », dit d’ailleurs un observateur averti.

    De fait, la question d’une éventuelle renonciation de François fait partie de ces rumeurs, nombreuses, qui tournent, depuis huit ans et sans discontinuer, dans les couloirs des dicastères. Le successeur de Benoît XVI compte-t-il un jour renoncer à sa charge ? À Rome, deux thèses s’affrontent : ceux qui disent que le pape restera jusqu’à son dernier souffle et ceux qui affirment que la fin du pontificat est imminente. Parmi les tenants de la première hypothèse figurent plutôt les proches et les admirateurs. Parmi les tenants de la seconde, les sceptiques voire les ennemis.

    Certes, François n’a jamais exclu de pouvoir quitter un jour volontairement le trône de Pierre. Mais il ne fait aucun doute que personne n’a aujourd’hui la réponse sur les véritables intentions du pape en la matière. Tout le reste n’est que spéculation.

  • Messe traditionnelle : vers l'affrontement ?

    IMPRIMER

    La Lettre de Paix liturgique (lettre 799)

    28 Mai 2021

    LA GALAXIE SUMMORUM PONTIFICUM SE PREPARE UNE NOUVELLE FOIS A LA RESISTANCE 

    Les dispositions du motu proprio Summorum Pontificum étaient des dispositions de paix. Totalement atypiques du point de vue de la législation liturgique, Summorum Pontificum répondait efficacement à une situation elle-même atypique : il organisait un modus vivendi entre la liturgie ancienne et la liturgie nouvelle, reconnaissant un droit au ritus antiquior pour tout prêtre latin, tout en organisant des conditions d’exercice pour sa mise en œuvre publique. Il visait à pacifier liturgiquement une Église qui s’enfonçait toujours plus dans la crise.

    Mais voilà que ce droit enfin reconnu apparaît insupportable aux hommes au pouvoir depuis 2013. En leur sein, est en train de prévaloir la thèse que ce texte devait être, sinon abrogé, du moins détricoté, comme on dit, pour perdre l’essentiel de sa signification. Selon eux, la messe d’avant Vatican II ne peut disposer au mieux que d’une tolérance dûment encadrée.

    Leur forme mentale idéologique fait qu’ils prennent « d’un cœur léger », pour évoquer les paroles d’Émile Olivier lançant la France dans la guerre de 1870 ( avec les conséquences que l’on sait ) , la responsabilité d’une reprise des hostilités liturgiques. On risque fort de se retrouver, à cause d’eux, dans une situation semblable à celle des années de l’après-Concile, mais dans des conditions pires pour l’institution ecclésiale.

    Célébrer la messe tridentine : un droit conquis

    Il faut avoir bien conscience que c’est sous la pression d’une contestation qui n’a pu être jugulée que le législateur romain en est venu, par étapes (en 1984 avec Quattuor abhinc annos, en 1988 avec Ecclesia Dei, en 2007 avec Summorum Pontificum), à interpréter la promulgation du missel de 1969 comme non obligatoire.

    C’est qu’en effet, en France, mais aussi partout dans le monde, des curés de paroisse avaient imperturbablement continué à célébrer la messe tridentine. En même temps se sont organisées en, maints endroits des chapelles « sauvages », les sanctions prises par certains évêques ne faisant qu’activer la propagation de ces célébrations. Elles prirent plus encore de consistance lorsque des jeunes prêtres formés et ordonnés par Mgr Lefebvre commencèrent à exercer leur ministère sacerdotal, tant dans des maisons indépendantes fondées à cet effet pour les recevoir, que dans des lieux aménagés pour le culte, souvent de manière sommaire, en ville ou dans les campagnes.

    La suspense a divinis de Mgr Lefebvre, en 1976, donna en outre à sa démarche une très grande notoriété. Cet événement fut suivi d’un autre : l’occupation tranquille de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris, par Mgr Ducaud-Bourget et ses fidèles, qui y entrèrent un dimanche et qui y sont toujours. Semblablement, 10 ans plus tard, en 1986, près de Versailles, les paroissiens de la messe traditionnelle de Saint-Louis du Port-Marly, qu’on avait chassés de leur église, et dont on avait pour ce faire muré les portes, les défoncèrent tout simplement pour s’installer à nouveau dans les lieux. Ils n’en sont pas sortis.

    Un sondage historique de l’IFOP, en 1976, publié par Le Progrès, quotidien de Lyon, montrait que 48% des catholiques pratiquants réguliers estimaient que l’Église était allé trop loin dans les réformes et que 35% restaient favorables à la messe en latin. Les sondages successifs, réalisés ensuite en France et dans le monde entier par Paix liturgique jusqu’à aujourd’hui, mettent en évidence une tendance lourde : la demande de célébration de la messe traditionnelle dans leurs paroisses par une partie notable, parfois majoritaire, des fidèles pratiquants.

    Lire la suite

  • Les instructions de Rome n'apportent aucune paix parmi les évêques américains

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister (Settimo Cielo) :

    Les instructions de Rome n'apportent aucune paix parmi les évêques américains.

    Événements et documents d'une guerre sans fin

    Aux États-Unis, la discussion à ce sujet devient parfois passionnée, mais curieusement, aucune des deux instructions émises par le Saint-Siège en 2004 et 2021 pour régler l'interminable controverse sur l'opportunité de donner ou non la communion eucharistique aux politiciens américains "pro-choix" n'a jamais été publiée officiellement, ni à Rome ni à Washington.

    En 2004, il a fallu le blog jumeau de Settimo Cielo, "www.chiesa", pour faire connaître l'instruction, signée par le cardinal préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Ratzinger.

    Alors que l'instruction de 2021, sous la forme d'une lettre de l'actuel cardinal préfet de la même congrégation, Luis F. Ladaria, est restée jusqu'à présent presque introuvable sur le web.

    L'une et l'autre sont reproduites intégralement ci-dessous, à des fins de documentation.

    On trouvera également ci-dessous, dans le même but, une reconstitution sommaire de ce conflit de longue date, qui a explosé et s'est apparemment calmé en 2004, mais qui a éclaté à nouveau entre 2020 et 2021, avec un scénario presque identique, avec les mêmes protagonistes jouant leur rôle et avec une issue qui, lorsqu'elle arrivera, sera probablement la même.

    *

    En 2004, année d'élection présidentielle aux États-Unis, le candidat démocrate à la Maison Blanche était le catholique "pro-choix" John Kerry, celui-là même que le pape François a reçu en audience le 15 mai en sa qualité d'envoyé spécial de l'actuel président Joe Biden, lui aussi catholique et en même temps partisan déclaré de l'avortement comme droit constitutionnel.

    En se rendant à Rome pour une visite "ad limina" au début de 2004, les évêques des États-Unis se sont montrés divisés sur la question de savoir s'il fallait ou non donner la communion à Kerry. Alors que certains, dont l'archevêque de Saint-Louis de l'époque, Raymond L. Burke, s'y opposaient, d'autres, plus nombreux, menés par le cardinal-archevêque de Washington de l'époque, Theodore McCarrick, y étaient au contraire favorables.

    La congrégation pour la doctrine de la foi dirigée par Ratzinger - comme le rappelle aujourd'hui Ladaria dans sa lettre - a rappelé à chacun des évêques en visite à Rome ce qui était écrit dans la note doctrinale émise par la même congrégation en 2002 "sur certaines questions concernant la participation des catholiques à la vie politique", où le non à l'avortement était donné comme "non négociable". Mais sans parvenir à aplanir le conflit, qui est réapparu intact à la veille de l'assemblée plénière des évêques des États-Unis, convoquée pour la mi-juin et présidée à l'époque par l'évêque de Belleville, Wilton Gregory, celui-là même que le pape François promouvra à Washington en 2019 et fera cardinal en 2020.

    Ratzinger décide alors d'envoyer au cardinal McCarrick, en tant que responsable de la commission sur la "politique intérieure" des évêques américains, une note sur les "principes généraux" qui pourraient conduire au refus de la communion pour les politiciens catholiques pro-avortement.

    Lire la suite

  • Mgr Roche nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin : une mauvaise nouvelle

    IMPRIMER

    De Michael Haynes sur LifeSiteNews :

    Le pape François nomme un évêque britannique connu pour avoir critiqué la liturgie traditionnelle à la tête de la Congrégation pour le culte divin.

    Commentant sur Twitter plus tôt dans la journée, le diacre Nick Donnelly a décrit cette nomination comme posant un "danger réel et actuel" pour Summorum Pontificum.

    Jeu 27 mai 2021

    Featured Image

    L'archevêque Arthur Roche, le nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin. Lumen Civitatis / YouTube

    Le pape François a nommé l'archevêque Arthur Roche comme nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (CDW), remplaçant ainsi le cardinal Robert Sarah et ouvrant potentiellement une nouvelle ère d'opposition active à la forme extraordinaire de la messe. 

    S'exprimant sur Twitter plus tôt dans la journée, le diacre Nick Donnelly a décrit cette nomination comme représentant un "danger réel et actuel" pour Summorum Pontificum. Le communiqué de presse du Saint-Siège, publié le 27 mai, annonçait la nouvelle de la nomination de Mgr Roche, ainsi que celle du nouveau secrétaire et du sous-secrétaire de la Congrégation. Mgr Roche, anciennement évêque de Leeds, au Royaume-Uni, a été secrétaire de la Congrégation de 2012 à cette année, après avoir été nommé à ce poste par le pape émérite Benoît XVI. M. Roche a été évêque de Leeds de 2004 à 2012, et évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Westminster de 2001 à 2002, sous la direction du cardinal Cormac Murphy O'Connor. 

    Commentant la nouvelle, Luke Coppen, rédacteur de CNA Europe, a écrit que la nomination de Roche démontre le niveau d'influence dont jouissait le cardinal O'Connor, qui faisait partie du groupe de clercs surnommé la "mafia de Saint-Gall", un groupe qui souhaitait changer radicalement l'Eglise et la rendre "beaucoup plus moderne". Roche est rejoint par Mgr Vittoria Francesco Viola, O.F.M., de Tortona, en tant que nouveau secrétaire de la Congrégation, et par Monseigneur Aurelio Garćia Marćias, l'actuel chef de bureau de la Congrégation depuis 2016, en tant que nouveau sous-secrétaire, l'élevant à l'épiscopat par la même occasion. 

    Roche à la tête d'une nouvelle Congrégation pour le Culte divin

    La nomination de Mgr Roche intervient alors que l'on craint que le pape François ne soit sur le point de restreindre la célébration de la forme extraordinaire du rite romain (également appelée messe traditionnelle en latin ou messe tridentine). Des rapports sont apparus ces derniers jours indiquant que François a parlé à la Conférence des évêques italiens, leur disant qu'il avait terminé la troisième version d'un document qui restreindra l'offre de la forme extraordinaire. 

    La journaliste vaticane Diane Montagna a annoncé aujourd'hui que Messa in Latino, la source originale de l'information, lui avait confirmé que l'information était digne de confiance et qu'elle lui avait été communiquée par trois évêques et deux membres haut placés de la Curie romaine, qui étaient tous présents à l'événement.

    Lire la suite

  • Belgique : l’option d’inscrire la laïcité dans la constitution accueillie timidement

    IMPRIMER

    Selon le quotidien Le Soir du 26 mai, en commission de la Chambre, la proposition portée par François De Smet (Defi) n’a pas suscité un fol enthousiasme. Le modèle belge de gestion du rapport Eglise-Etat ne semble donc pas devoir évoluer, même à la marge, dans un futur immédiat.

    Laïcité B9727156527Z.1_20210526200222_000+GCTI70LK9.1-0.jpg

    Le journaliste Mathieu Colinet ajoute: « Inscrire le principe de laïcité dans la Constitution, le président de Défi François De Smet l’espérait. Et ce notamment pour mettre fin à une forme de confusion entourant plusieurs décisions judiciaires contradictoires concernant le port de signes convictionnels (Stib, Ecole Francisco Ferrer…). Il devra toutefois vraisemblablement patienter dans le meilleur des cas. La question est venue mercredi après-midi comme dernier point de l’ordre du jour de la commission constitution et renouveau institutionnel de la Chambre. Le parlementaire a tenté de convaincre ses collègues d’aller plus en avant dans l’examen de sa proposition. Sans grand succès puisqu’il n’a, somme toute, récolté que des « non » polis, signes que les partis de la majorité ne partagent pas son urgence d’inscrire le principe de laïcité dans la Constitution. « Je n’abandonne pas tout à fait l’idée cependant », a commenté François De Smet ».

    Ref. Belgique : l’option d’inscrire la laïcité dans la constitution accueillie timidement

    Faut-il rappeler que le président de « Defi » ne fait pas partie de la majorité parlementaire ?

    JPSC