Actuellement en Belgique plusieurs propositions de loi sont débattues au Sénat afin d'étendre le champ d'application de la loi sur l'euthanasie (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 21/02/2013). Mais deux sujets interrogent davantage: l'ouverture de l'euthanasie aux mineurs et la légitimité de la clause de conscience.Au vu de l'application de la loi de 2001 aux Pays-Bas et celle de 2002 en Belgique, un auteur anglo-saxon considère que l'on est sur une pente glissante. En effet, considérée comme une "option ultime dans des situations spécifiques", l'euthanasie "a vu avec le temps ses indications s'élargir [...] et son application apparaître dans des situations non imaginées au moment du vote il y a douze ans".Alors qu'une accélération des débats sur l'extension de l'euthanasie aux mineurs est demandée par certains sénateurs, d'autres estiment que cela empêcherait toutes les opinions de s'exprimer et le risque serait alors d'obtenir un "texte imprécis et ne posant pas les balises claires".
La proposition de loi prévoit une extension aux mineurs ayant "une capacité de discernement" et aux bébés "n'ayant aucune chance de survie". Or, en Belgique, l'expérience montre que "grâce aux soins palliatifs prodigués à l'hôpital et à domicile avec l'aide d'équipes de liaison, aucune demande de fin de vie n'a été formulée ces dix dernières années par un mineur d'âge". De plus, si la douleur est bien contrôlée, sachant que les moyens pouvant être mis en oeuvre pour la soulager sont nombreux, "l'enfant profite [alors]pleinement des derniers moments de sa vie qui lui sont octroyés, tout en étant bien conscient de l'échéance proche". Les soins palliatifs doivent par conséquent être davantage développés et les équipes soutenues.
Mais elle vise également une extension aux enfants prématurés de 24 à 26 semaines et que "même si la durée de la grossesse excède ce délai, l'équipe médicale peut être convoquée à la demande de chacune des parties en cas de complications graves". Or, précise l'article, cette disposition est confuse et manque de précision. En effet, certains dénoncent l'utilisation de la notion de "complications graves": largement interprétée elle "pourrait ouvrir la porte à l'euthanasie d'enfants à terme présentant un handicap mais parfaitement viable", comme les nouveau-nés présentant une trisomie 21. Cependant, d'autres considèrent que l'adoption, par le Sénat, d'une proposition de loi qui autoriserait l'euthanasie des nouveau-nés présentant un handicap serait paradoxal avec la récente adoption par cette même institution "d'une proposition de révision de la Constitution garantissant le droit des personnes handicapées à bénéficier des mesures qui leur assurent l'autonomie ainsi qu'une intégration culturelle, sociale et professionnelle".
Dans le même temps, le Sénat débat d'une proposition de loi visant notamment à préciser le cadre de la clause de conscience. Actuellement, les médecins peuvent faire valoir une clause de conscience et de nombreux observateurs affirment que des institutions tels que les hôpitaux et les maisons de repos, "ont pour politique de l'intégrer dans leurs relations de travail avec le corps médical".
Gilles Genicot, professeur à l'Université de Liège et membre de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie estime "qu'il n'existait pas de fondement juridique permettant de légitimer le fait que des 'institutions' de soins aient recours à la clause de conscience". Et ce sera, selon lui, ce point de vue que retiendra le Comité consultatif de Bioéthique dans l'avis qu'il doit rendre prochainement sur ce sujet.
Pour Sylvie Tack, chercheur postdoctorant à l'Université de Gand, on touche ici a deux limites: "celles du 'droit du patient' et sa liberté de choix, et celles des 'droits des collaborateurs' des institutions, dont les médecins, limités par les obligations liées au travail" notamment. Elle ajoute que "la clause de conscience prévue par la loi sur l'euthanasie se limitait au 'médecin' ou une autre 'personne' " et qu'il faudrait alors préciser dans la loi s'il s'agit d'une personne physique.
Levif.be 23/04/2013 - Lalibre.be 23/04/2013
Débats - Page 648
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Euthanasie : mineurs et clause de conscience
De la revue de presse de génèthique.org :Euthanasie en Belgique: principaux éléments du débat relancé -
Faire entendre la voix des mères
A découvrir : la Délégation européenne du Mouvement Mondial des Mères; cette délégation s'est assigné la mission suivante :La mission de la délégation Europe du MMMI est le rôle essentiel des mères pour le futur de l'Europe.
- La délégation Europe du MMMI apporte au niveau européen l'expérience de terrain des associations membres du MMMI et:
- Assure une veille sur les présentations et les discussions de rapports au Parlement Européen.
- Assiste aux réunions de Commissions Parlementaires.
- Sensibilise les gouvernements et les députés européens sur les sujets qui touchent directement les mères.
- Intervient auprès des membres du Parlement Européen pour échanger sur des sujets en rapport avec la mission du MMMI.
- Publie des prises de position.
- Assiste et participe activement à des conférences, colloques, réunions en rapport avec la mission du MMMI.
- Participe à des projets européens et à des consultations publiques.
- Informe les associations membres du MMMI sur les projets de lois et les directives les concernant.
Découvrir une interview (en anglais) de Anne-Claire de Liedekerke.
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Action des Femen contre Mgr Léonard: l'ULB ne portera pas plainte
Lu dans « La Libre » du 24 avril :
"L'Université libre de Bruxelles (ULB) ne portera pas plainte contre les quatre militantes de Femen qui, mardi soir, ont mené une action seins nus lors d'un débat autour du thème "Blasphème: offense ou liberté de s'exprimer" sur le campus du Solbosch. La conférence réunissait l'archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr André Léonard, et Guy Haarscher, professeur honoraire à l'ULB. Par cette action, les Femen entendaient dénoncer des propos tenus par Mgr Léonard qu'elles estiment être à caractère homophobe. Le parquet de Bruxelles a, de son côté, indiqué n'avoir reçu aucune plainte concernant l'incident. Pour leur part, les évêques de Belgique ont dénoncé l'action des Femen dans un communiqué. Ils ont dit regretter vivement l'incident dont a été victime Mgr André Léonard et expriment leur solidarité avec leur confrère. Ils ont rappelé par ailleurs qu'"un débat démocratique sur des questions de société n'est possible que si on permet à chacun d'exposer ses idées dans le respect mutuel et la liberté d'expression". Pour rappel, c'est aux cris de "Léonard y'en a marre", "Stop Homophobia" ou encore "God saves the gouines", que les quatre femmes ont fait irruption seins nus sur l'estrade où se tenaient Guy Haarscher et Mgr Léonard. Ce dernier a été aspergé de jets d'"eau bénite" contenue dans des petites bouteilles en forme de Vierge Marie. (Belga)"
Autres lieux, autres mœurs ? Ce mercredi 24 avril à 18 heures, Monseigneur Léonard, dont l’arrivée fut très applaudie, a fait salle comble à l’Université de Liège pour un débat avec le professeur Gergely, directeur de l’institut d’étude du judaïsme Martin Buber (ULB), sur « Les dix commandements et les droits de l’homme » ». L’échange, animé par Paul Vaute, chef d’édition de « La Libre Belgique-Gazette de Liège » était organisé par le Groupe Ethique Sociale de l’Union des Etudiants Catholiques de Liège, avec l’aimable coopération des services de l’Alma Mater Liégeoise. Un lunch convivial était aussi offert dans l'espace ouvert devant cette salle qui jouxte le Rectorat. L’évêque de Liège, Mgr Jousten, et le Curé-Doyen de Liège-Centre, le chanoine Eric de Beukelaer, ainsi que plusieurs professeurs et membres des personnels académique et scientifique assistaient à la manifestation.
Belgicatho
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Les femen ont réussi leur coup
Nul ne peut à présent ignorer que les femen ont agressé Mgr Léonard hier soir. Tous les quotidiens, les antennes de radio et de télévision ainsi que les réseaux sociaux ont relayé l'information. Le Soir a mis en ligne une quantité impressionnante de clichés. Il est clair que les journalistes étaient au courant de ce qui allait se passer et qu'ils en ont assuré une large médiatisation. Tel était l'objectif des femen qui disent vouloir attirer l'attention sur les positions de Mgr Léonard à l'égard de l'homosexualité. Elles y sont largement parvenues puisque, avec beaucoup de complaisance, le Soir et la RTBF ont reproduit les propos de l'archevêque (hors contexte). On a le sentiment que ces provocatrices ont agi en toute impunité et qu'elles ne risquent pas d'être inquiétées. On peut donc en conclure qu'on a parfaitement le droit d'agresser des personnes, de les asperger (peu importe avec quoi) ou de les malmener sans avoir à craindre quoi que ce soit, et qu'ainsi on aura les honneurs des médias et tout le loisir d'y exprimer ses positions (voir ICI). A condition toutefois d'aller dans le sens des courants dominants, c'est-à-dire de militer en faveur des droits individuels, de rejeter les valeurs morales traditionnelles et de manifester son hostilité à l'égard du christianisme. Nous ne tirerons cependant pas notre chapeau devant ces "dames" dont le seul mérite consiste à surfer de façon outrancière (mais payante) sur la vague libertariste, homosexualiste et antichrétienne qui nous submerge.
Lire aussi : http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer/2013/04/24/la-democratie-ne-nous-est-pas-naturelle/
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Le dialogue islamo-chrétien
La Communauté de l'Emmanuel invite ce vendredi soir à une conférence-débat sur un thème vraiment d’actualité,
« Vivre Dieu, rencontrer l’autre ».
« Chrétiens et musulmans, un appel de Dieu à vivre en frères ? »
Par Bruno Vermeire, Philosophe et spécialiste du dialogue christiano-musulman.
vendredi 26 avril à 20h15 au presbytère de St Jacques, place St Jacques, 8, 4000 Liège-Centre.
Nous conseillons, à ce sujet, la lecture de : Edouard Marie-Gallez, Le malentendu Islamo-chrétien (éd. Salvator). Michel Gitton en rend compte sur France Catholique :
Le P. Edouard-Marie Gallez n’aborde pas le sujet - ô combien difficile - des relations entre l’Islam et le monde chrétien sans avoir derrière lui de nombreux travaux sur le Coran et divers aspects de l’Islam, ainsi qu’une connaissance des chrétientés orientales et de leur sources écrites. Son principal ouvrage, Le Messie et son prophète (Editions de Paris 2005), en avait surpris plus d’un par l’audace de certaines de ses conclusions qui allaient jusqu’à remettre en cause l’image traditionnelle d’un Mahomet ignorant tout du christianisme et recevant une révélation totalement nouvelle.
Aujourd’hui il nous invite à sortir du malaise qui est celui de trop de catholiques français, victimes d’une mauvaise conscience lancinante venant des souvenirs de la colonisation, et d’adopter une approche saine à l’égard de l’Islam. Au moment où les musulmans les plus durs trouvent des alliés inattendus dans les mouvements laïcistes pour éradiquer toute influence du christianisme sur la société, il importe que les chrétiens redressent la tête et se rendent compte que ce sont eux qui ont trop souvent ouvert la voie à un Islam qui n’avait plus grand-chose de religieux.
La mystique du dialogue, inaugurée par celui dont la figure emblématique continue de dominer les relations islamo-chrétiennes, Louis Massignon (1883-1962), amène les catholiques à renoncer non seulement à tout effort pour partager leur foi avec leurs frères musulmans, mais à accueillir sans réaction les fables sur lesquelles est fondé la doctrine de l’Islam. Pour ne faire nulle peine à nos interlocuteurs, nous n’aurions pas le droit de dire que l’histoire a été constamment manipulée pour laisser croire à une génération spontanée, alors que les indices se multiplient qui prouvent que le premier noyau de la communauté du « Prophète » est issue d’un christianisme sans doute déviant, mais représentatif d’un courant messianique attesté par ailleurs.
Au faux dialogue qui ne débouche que sur un affaiblissement du christianisme, le P. Edouard Marie oppose un « dialogue de salut » où les chrétiens n’ont pas peur d’aborder les questions fondamentales, qui sont celles que pose l’Islam sur le salut, et sur la récompense finale, sur le rôle du Messie et sur son retour à la fin des temps.
A lire et à faire lire.
NB : Lire également les réactions sur France Catholique en-dessous du compte-rendu de Michel Gitton.
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Savoir tourner la page...
Henri le Barde est un blogueur intéressant ("le temps d'y penser"); il titre son dernier post "Rideau"; nous partageons assez son sentiment :
extraits :
Internet est comme le bénévolat, c’est un océan infesté de requins. Vous y plongez la main, on vous happe le bras. Difficile de dire non, d’arrêter, de faire des pauses.
Difficile également d’y construire dans le dur (pas impossible, mais difficile), du moins collectivement. Internet, (...) encourage à la futilité, à l’instant. Combien de temps passé sur Twitter à découvrir, discuter, certes, mais également à dérouler un fil sans fin quand la consultation de blogs passionnants passe au second plan ? Sans même parler des livres qui s’entassent sur la table de chevet…
La blogosphère catholique tourne en rond. Pardonnez-moi, chers amis, mais c’est vrai. Quelques-uns ont su construire quelque chose à partir de leur blog (souvent d’ailleurs en le dépassant : un blog n’est une réussite que s’il est une étape), d’autres savent mettre leur expertise (théologie, droit, etc.) au service de leur foi et du témoignage… Mais dans la majorité des cas, des graines sont semées, pleines de promesses, mais combien tombent sur le chemin : on y confie ses états d’âme, ses amorces de réflexion, ses regrets… Qu’en sortira-t-il ? Et s’il n’y a évidemment rien de condamnable à cela, cela joue nécessairement sur la durée de vie supportable du blog.(...)
Les débats récents m’ont épuisé. Quand j’ai débarqué sur le web, c’était pour autre chose. Le temps d’y penser avait une promesse différente. Mais les impératifs de promotion du site m’ont amené sur les réseaux. Où tout se passe, où tout se joue. Il faut attraper les balles au bond, réagir, commenter, si possible dans les 24 heures. Et au final, tout le monde dit la même chose. Sur Twitter, on suit quelqu’un juste parce qu’il est catho, par courtoisie. Même s’il ne fera que retwitter ou partager les mêmes liens.Le militantisme a également fait des ravages. Je ne supporte plus Twitter, ces échanges sempiternels, prévisibles, laconiques, cet amas d’immodestie, de mise en scène continue de soi. Ces hashtags militants, ces clashs, ces faux accès d’autodérision et cette alternance de bisounoursisme dégoulinant et de cynisme au petit pied. Je ne supporte surtout plus de m’être pris au jeu.
Bilan négatif ? N’allez pas le croire. J’y ai fait de nombreuses rencontres – certaines encore virtuelles, d’autres devenues réelles, avec quelques liens d’amitié à la clé et un « réseau » catholique (mais pas seulement) élargi.
Aujourd’hui, une étape importante du projet de loi qui a jalonné la vie récente de la cathosphère sera franchie. Comme je l’ai écrit précédemment sur ce blog, il convient pour moi de passer à autre chose, de tourner la page, non pour fermer le livre mais en écrire un autre chapitre. (...)
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Mgr Léonard agressé à l'ULB
Décidément, le climat se dégrade et il ne fait pas bon être chrétien par les temps qui courent. Alors que la propagande homosexualiste se déchaîne et joue à fond la carte de la victimisation, des extrémistes, dont les fameuses femen, se livrent à des actes d'agression caractérisée contre des personnes et des lieux significatifs du christianisme. C'est ainsi que, mardi soir, l'archevêque de Malines-Bruxelles a été agressé à l'ULB où il participait à un débat avec Guy Haarscher. Le Soir titre hypocritement que le prélat "a été interrompu" alors qu'il a été physiquement agressé par des jets de spray comme on peut le voir sur la photo ci-dessus. Nous sommes scandalisés par cette nouvelle démonstration d'intolérance qui ne nous surprend pas mais nous inquiète; elle illustre la dégradation d'un climat de plus en plus marqué par le rejet du christianisme. Que cet incident ait eu lieu dans une enceinte vouée au libre-examen et censée défendre la liberté d'expression est particulièrement significatif.
Guy Haarscher dénonce quant à lui la collusion entre les Femen et les journalistes; un vrai "coup monté" : voir http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/811637/haarscher-mgr-leonard-s-est-mis-l-auditoire-de-l-ulb-en-poche.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
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Mariage pour Tous : un vote sans surprise
L'Assemblée Nationale française vient de voter le projet de loi Taubira ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Ce vote n'est pas une surprise; la gauche majoritaire à l'Assemblée était acquise d'avance à ce projet et l'a fait passer "en force".
Ce que l'on retiendra, c'est l'immense mobilisation d'une très grande partie de l'opinion publique qui a manifesté son désaccord avec cette nouvelle réforme de société. Que va-t-il advenir à présent de cette mobilisation? On doit s'attendre à ce que des recours soient déposés mais il ne faut guère se faire d'illusions sur le sort qui leur sera réservé; cette loi devrait bel et bien entrer en vigueur comme c'est déjà le cas dans de nombreux pays dont le nôtre, notamment.
Reste à voir ce que vont faire ces centaines de milliers de personnes, de jeunes en particulier, qui ont défilé et manifesté à tant de reprises contre cette dénaturation du mariage. Allons-nous assister à un "mai 68 à rebours" comme certains l'évoquent déjà? J'en doute mais espérons qu'après cet immense élan de ferveur pour les valeurs familiales, nous ne verrons pas se décourager ceux qui l'ont porté et qu'ils sauront s'engager dans un travail de fond et dans une action politique susceptibles de porter des fruits à plus ou moins long terme. A moins d'un "deus ex machina" imprévisible, la marche devrait être longue car nos sociétés obéissent à un processus de déconstruction de la famille et des corps sociaux qui paraît assez inéluctable. Un député socialiste, un moment avant le vote, s'en réjouissait, soulignant qu'aucune des lois constituant ce qu'ils appellent des "avancées sociétales" (divorce, avortement, mariage homosexuel) n'avait fait l'objet nulle part d'une remise en cause, même pas par le gouvernement conservateur en Espagne. Mais peut-être l'avenir nous réserve-t-il des surprises...
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"Mariage pour Tous" : les parti-pris malhonnêtes de la Libre
Alors que le Monde lui-même, c'est tout dire, rend compte de façon de plus en plus nuancée de la vaste mobilisation qui a lieu en France contre le "mariage pour tous", la Libre choisit son camp : celui de ceux qui pratiquent délibérément l'amalgame et la désinformation.
Pour elle, le "Printemps français" devient le "Printemps homophobe"! Quand le Monde reconnaît qu'on ne peut identifier les dérives homophobes à la mobilisation de la Manif pour Tous, le correspondant à Paris de cette feuille bruxelloise n'hésite pas à recourir à tout l'argumentaire partisan des militants LGBT pour dénigrer ceux qui militent en faveur des droits de l'enfant et du mariage traditionnel. Décidément, on mesure chaque jour combien cette publication s'écarte toujours davantage de l'esprit de ses fondateurs; on peut considérer qu'elle franchit ici les bornes de l'honnêteté journalistique la plus élémentaire.
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Les propos incorrects d'un chanteur homo
Ces derniers temps, le chanteur Dave a eu les honneurs de plusieurs télévisions.
A ce propos, une amie nous écrit :
"Tout à fait par hasard, le jeudi 4 avril dernier, en "zappant" après avoir vu un film à la télé, je suis tombée sur une interview du chanteur Dave ("69 minutes sans chichis" sur "La deux"). Après avoir évoqué sans gêne son homosexualité, sa vie commune avec "Patrick" avec qui il est "pacsé", le chanteur déclare:
"La normalité, heureusement pour le monde, c'est l'hétérosexualité. Sinon il n'y aurait plus d'enfants. Si tu as un enfant, tu as envie qu'il soit normal. Ce n'est pas normal d'être homosexuel".
(J'ai vérifié sur le site de la RTbf, c'est littéralement ce qu'il a dit).
Si Mgr Léonard avait dit un chose pareille, il aurait un procès aux trousses!"
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Bertrand Vergely et le mariage pour tous
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Inquiets et perplexes...
Peut-on vraiment se sentir à l’aise dans le monde tel qu’il est aujourd’hui ? Peut-on échapper à l'inquiétude et à la perplexité ?
On peut évoquer cette crise économique dont on nous dit régulièrement que l’on devrait en voir le bout mais qui n’arrête pas de produire des effets toujours plus inquiétants affectant l’emploi et compromettant les perspectives d’avenir pour les jeunes, sans parler des questions que l’on peut se poser à propos de l’Union Européenne, de sa monnaie, du sort des partenaires les plus faibles (la Grèce, Chypre…).
On peut aussi s’interroger sur l’actualité politique où l’on manque désespérément de personnalités à la hauteur des défis actuels, capables de faire passer le bien commun avant leurs intérêts et leurs appartenances partisanes. La classe politique souvent décrédibilisée donne l’impression de naviguer à vue, sans réel projet d’avenir susceptible de mobiliser et de rendre confiance, impuissante en particulier à défendre l’emploi menacé par la stratégie des multinationales. Les facteurs de division et de décomposition, la perte de confiance dans un monde marqué par les magouilles et la corruption, le scepticisme généralisé plombent le climat politique des pays de la vieille Europe. L’Italie en offre un exemple particulièrement désolant mais l’atmosphère morose et résignée de notre vie politique nationale n’est pas particulièrement réjouissante. En plus des impasses socio-économiques, il suffit d’évoquer l’impuissance à maîtriser les flux migratoires et les menaces que font peser sur notre société les menées de groupes extrémistes, islamistes en particulier.
Il y a bien d’autres choses dans nos sociétés qui ne manquent pas d’inquiéter. Le n’importe quoi dans le domaine de la culture médiatique tel que la télévision nous en donne le spectacle quasi permanent en est un. Il suffit d’évoquer la pauvreté des programmations (ah, les séries !), l’hyper-érotisation de la publicité, l’esprit de dérision systématique, la pauvreté intellectuelle… pour s’en convaincre. Mais il y a aussi la misère de l’école que désertent de nombreux enseignants dégoûtés par une pédagogie foireuse et par un climat invivable, le déboussolement de nombreux jeunes tentés par la drogue, l’alcool, le suicide… largués par des adultes qui renoncent de plus en plus à assumer leurs responsabilités éducatives. Il faut bien évoquer aussi l’emprise du discours sur la sexualité qui vise à brouiller tous les repères et à nous imposer une vision relativiste où n’existe plus aucune norme ni valeur de référence. Une société peut-elle se construire et exister dans la durée lorsque tout se trouve ainsi livré au bon plaisir de l’individu ? Mais peut-être tout n’est-il pas perdu, du moins peut-on le penser et l’espérer en considérant ce qui se passe en France où tout un peuple se lève pour exiger le respect de l’enfant, du mariage et de la famille. Cela nous en bouche un coin à nous les Belges tellement habitués à nous résigner à toutes les dérives qui nous sont imposées au nom de la sacrosainte évolution des mœurs et de la société.
Avouons que la situation actuelle de l’Eglise ne nous rend pas moins perplexes. La fin du pontificat précédent nous a laissés au milieu du gué entre, d’une part, le rejet d’un réformisme excessif né de Vatican II et qui se voulait en rupture avec la Tradition, et, d’autre part, le retour à une vision de continuité qui aurait dû se concrétiser dans une redéfinition de la foi (on attendait une encyclique à ce sujet) et dans un recadrage de la liturgie trop abandonnée au caprice de chacun. En lieu et place de cela, nous avons droit à un surprenant début de pontificat marqué par de nouvelles façons de faire mais dont on ne voit pas encore sur quoi cela débouchera concrètement. Certains évoquent déjà "un virage social" de l'Eglise... Quelles seront les orientations réelles de ce nouveau pontificat qui veut s’inscrire dans une ligne franciscaine et en finir avec le discours d’une Eglise faisant trop référence à elle-même ? Bien malin qui peut le dire et il nous semble que certains feraient bien d’être plus prudents quand ils se félicitent de l’accession sur le siège de Pierre d’un pape « ouvert et progressiste » ; il paraît tout aussi difficile de voir en François un pape dont les préoccupations rencontreraient celles des catholiques inquiets devant les dérives doctrinales et liturgiques… Bref, là aussi, on scrute et on attend.
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