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Débats - Page 646

  • Le Professeur de Duve : une icône en renfort de l'agnosticisme triomphant

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    Le professeur de Duve est mort. Il est donc légitime de souligner l'importance de l'apport scientifique considérable que ce savant laisse derrière lui. 

    Mais voilà, il n'est pas mort de mort naturelle : il a choisi d'être euthanasié en faisant profession d'agnosticisme! Quelle aubaine pour les partisans du suicide assisté : la caution d'un prix Nobel, et qui plus est, d'un ancien professeur de l'Université Catholique de Louvain!

    L'occasion était trop belle dans notre société où triomphe l'agnosticisme militant pour ne pas récupérer cette grande figure de la science belge et l'exploiter à fond pour faire avancer la propagande en faveur de l'euthanasie tout en s'extasiant devant son rejet de la foi et devant ses critiques acerbes à l'égard de l'Eglise.

    Que le Soir s'en repaisse n'a pas de quoi nous étonner. Que Guy Duplat, dans la Libre, se fasse le panégyriste du brillant professeur en ne ménageant aucun superlatif ni aucune confidence pour nous dire tout le bien qu'il en pense ne nous étonne pas davantage. Tout cela est tellement de saison que toutes les duplatitudes du monde ne pourraient évidemment nous surprendre.

    Voir également, sur notre blog :

    http://www.belgicatho.be/archive/2011/11/08/de-duve-philosophe.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2011/10/17/de-duve-de-l-art-d-amalgamer-les-choses.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2012/10/02/quand-l-abbe-de-beukelaer-recadre-le-professeur-de-duve.html

  • La Contre-Réforme canonise le pape François

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    Les héritiers de l'abbé Georges de Nantes saluent avec une ferveur enthousiaste l'avènement du nouveau pape dans lequel ils reconnaissent un digne successeur de Jean-Paul Ier et de saint Pie X. En témoigne cette conférence du frère Bruno de Jésus-Marie donnée à Paris le 18 avril dernier, intitulée "le saint que Dieu nous a donné" et dont voici l'introduction :

    Le pape François, à la fin de sa Messe d'intronisation, place Saint-Pierre. « En ces temps de turbulence spirituelle, le refuge le plus sûr est sous le manteau de la Sainte Vierge. » (pape François)

    DANS les premières années du vingtième siècle, à Fatima, la petite Jacinthe multipliait prières et sacrifices « pour le Saint-Père », avec son frère François et sa cousine Lucie. Le premier geste du pape François fut de l'imiter en demandant à son peuple rassemblé le 13 mars au soir place Saint-Pierre pour l'acclamer, non pas de le “ bénir ”, comme l'ont dit certains journalistes, mais de « prier » pour lui.

    Les voyants de Fatima avaient une raison particulière de prier « pour le Saint-Père » : le grand “ secret ” que leur avait confié Notre-Dame le 13 juillet 1917 leur montrait en effet « un évêque vêtu de blanc » correspondant en tout point à ce que nous voyons depuis trente-cinq jours.

    « Nous eûmes le pressentiment que c'était le Saint-Père », écrit Lucie, sans que cela paraisse explicitement, car c'était plutôt « un évêque », quoique vêtu de blanc... L'incertitude est la même pour nous, car François préfère l'appellation d' « évêque de Rome » à celle de « Pape » pour une raison, dans une pensée profonde qu'il nous faut discerner.

    Cette pensée est contenue dans la formule par laquelle le cardinal Agostino Vallini, son vicaire général pour Rome, l'a accueilli le 7 avril dans sa cathédrale d'évêque de Rome, à Saint-Jean-du-Latran, lui rappelant sa mission de successeur de saint Pierre, « le rocher sur lequel est fondée l'Église, qui confirme dans la vérité de la foi tous les frères, préside dans la charité toutes les Églises, et guide chacun avec une douceur ferme sur les voies de la sainteté ».

    La formule présente une différence significative avec celle qui était usitée jusque-là : « Comme le vigneron surveille, d'un lieu élevé, la vigne, tu es dans une position élevée pour gouverner et garder le peuple qui t'est confié. » La différence tient à l'omission de la “ position élevée ”, et à la définition de sa mission en trois mots :

    1° Confirmer tous les frères dans la vérité de la foi.

    2° Présider dans la charité toutes les Églises.

    3° Guider chacun avec une douceur ferme sur les voies de la sainteté »... dans l'espérance du Ciel ? Ce n'est pas précisé, mais c'est sous-entendu.

    En trois mots : confirmer, présider, guider. C'est signé ! Foi, Charité, Espérance.

    Lire la suite sur le site de la "Contre-Réforme"

  • Ne pas se laisser enfermer dans la pensée binaire

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    Natalia Trouiller a publié sur son blog, lundi dernier, une note excellente à propos de la "pensée binaire" :

    On a beaucoup vu, durant ce débat (celui du "mariage pour tous" ndB), les deux parties en présence s'accuser mutuellement d'être le vassal de la « pensée unique ». Le danger qui guette notre société, à mon sens, n'est pas qu'elle se retrouve enfermée dans une pensée unique, quelle qu'elle soit. La segmentation (dont les communautarismes en plein essor ne sont qu'une facette) à l’œuvre dans notre monde fait que ce risque d'uniformisation générale de la pensée se pose à mon sens assez peu. Par contre, ce qui nous menace, c'est la pensée binaire. Soit blanc, soit noir. Si tu es contre l'avortement, ça veut dire que tu es pour que des femmes meurent en couches. Si tu défends l'idée qu'il est scandaleux d'enfermer en centre de rétention administrative des enfants dont les parents n'ont pas de papiers, c'est que tu es pour l'envahissement de nos frontières. Si tu es contre le mariage gay, tu es homophobe. Or, la jeune génération des catholiques présents dans les récentes manifestations ont ceci en commun qu'ils refusent cette pensée binaire. L'idée, finalement, que le message chrétien se réduit à une seule de ses parties. Pour faire court : doctrine morale d'un côté, doctrine sociale de l'autre. Et c'est une excellente nouvelle.

    Lire l'entièreté de cette note

  • Après Truelemans et Derrick, tous les autres ?

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    Courrier des lecteurs

    Derrick viré

    Après Luc Truelemans éjecté d'RTL, voici Derrick viré de la RTBF. Quelle bonne idée! Mais pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Aussi, permettez-moi de proposer à cette chaîne bien-pensante de supprimer aussi le célèbre film « Un amour de Coccinelle » (voiture qui, comme chacun le sait fut prônée par Hitler) et tous les autres films où l'on voit des volkswagen. Je leur suggère également d'éplucher les propos tenus (sur facebook ou ailleurs) de tous les acteurs que l'on voit à la télé. Sûr qu'ils en trouveront beaucoup qui seront contraires à leurs « beaux principes ». Evidemment, à ce train là, le télespectateur risque fort de se retrouver devant un écran noir; ce qui finalement ne sera pas plus mal, vu la « qualité » des programmes que nous offre cette chaîne bolchévique.  

     Jean-Pierre Snyers - Blindef 2 - 4141 Louveigné

  • Avortement et droits sexuels : la fatigue des diplomates onusiens

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    Friday-Fax-Header-French.jpgLes diplomates onusiens se lassent de la cause de l’avortement (Par Stefano Gennarini, J.D.)
    NEW YORK, 3 mai (C-FAM) L’assistance a exprimé peu d’enthousiasme lorsque, après un vendredi épuisant et une présence militante devenue indésirable, la résolution sur l’immigration a été enfin adoptée.

    Cette année encore, les militants de l’avortement et des droits sexuels ont réussi à paralyser le débat à la commission sur la population et le développement, plus connue sous le nom de CPD46. Alors que la Commission était consacrée au thème banal « nouvelles tendances dans le domaine de l’immigration », l’attention s’est portée de manière inattendue sur l’avortement, laissant de côté la question des besoins fondamentaux des immigrés.

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  • Priver d'hydratation et de nourriture pour faire mourir?

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    Sur le blog de Jeanne Smits :

    Il y a une grosse différence entre l'Argentine en la France. En France, un jeune homme dans le peut être privé de nourriture en vue de le faire mourir sans que cela n'émeuve personne sauf ses parents, qui ne veulent pas de cette euthanasie par omission, et un journal comme Présent, et ce blog : il s'agit d'« Hervé », dont je vous disais jeudi qu'il est en train de mourir ici et maintenant. En Argentine, le même scénario est en train de se dérouler dans la ville de Neuquén. Mais là, c'est l'évêque du lieu qui se mobilise et qui prend vigoureusement la parole en défense du jeune homme.

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  • La transgressivité actuelle, prélude à un changement salutaire d'après Henri Hude

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    Sur la Lettre mensuelle de gènéthique.org : 

    Crise bioéthique : Interview de Henri Hude

    Sur les enjeux bioéthiques, l’actualité, le point de vue des décideurs, institutionnels, et responsables politiques révèlent une pensée libertaire, et le culte de la transgression. En France, l’année 2013 a commencé très fort : remboursement à 100% de l’interruption volontaire de grossesse, volonté d’autoriser la recherche sur l’embryon, d’ouvrir la procréation médicalement assistée aux couples homosexuel ou de convenance, projet de dépénaliser l’euthanasie ou légaliser la sédation terminale… La bioéthique est aujourd’hui en crise. Henri Hude (1), philosophe, invite à en analyser les causes afin de dessiner des pistes de solutions

    G : La « crise bioéthique » peut-être analysée comme l’aboutissement de plusieurs années de pensée transgressive. Qu’en pensez-vous? 

    H.H. : C’est un fait que l’homme est travaillé par un besoin de liberté, d’absolu et d’infini. Donc, quand il confond liberté et indépendance, il veut être indépendant à l’infini, et absolument arbitraire. La transgression de tout ce dont il pourrait dépendre est au bout de ce fantasme d’indépendance absolue. Quand l’homme est libre et sain, il vit en acceptant qu’il y ait des choses qui ne dépendent pas de lui. Quand il est possédé par une rage d’indépendance, il veut casser tout ordre dont il dépend, toute loi, toute autorité, toute nature des choses, tout fondement absolu, toute vérité objective, etc. Sa liberté ne peut plus rien supporter, qui la limite : réalité, vérité, justice objective, fondement d’une telle justice. Une volonté possédée par ce fantasme a besoin de s’affirmer en mettant tout à l’envers, en niant la structure et la bonté de la nature, en niant tout Fondement, en violant l’autorité de la conscience, etc. Car tout cela briderait son désir. Ainsi, la liberté dégénère en volonté de transgression pour la transgression. 

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  • cours philosophiques: l’arroseur arrosé

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    Dans « La Libre » d’aujourd’hui, le constitutionnaliste Marc Uyttendaele s’inquiète du devenir d’un projet cher aux milieux de la « libre » pensée et du monde laïc belges. Extrait :

     « Sur le plan juridique, il est désormais acquis que les écoles officielles doivent organiser des cours de religion et de morale, mais nul ne peut être contraint de les suivre, le cours de morale n’étant plus, depuis la consécration de la laïcité dans la Constitution, un cours résiduel.

    Sur le plan économique, il existe, à charge de la Communauté, un nombre important de professeurs de religion et de morale qui ne sont pas forcément à même de dispenser d’autres enseignements.

    Face à cette équation, la ministre de l’enseignement obligatoire propose d’organiser, à côté du cours engagé de morale laïque, un cours de morale neutre. Celui-ci serait destiné à tous les élèves qui ne se reconnaissent ni dans une religion reconnue, ni dans la laïcité organisée. Cette formule, juridiquement incontestable, n’en est pas moins insatisfaisante.

    En effet, elle ne permet pas de combler, au bénéfice de l’ensemble des élèves, le vide qui a été dénoncé. Ceux-ci continueraient à suivre un cours de religion ou de morale, mais seraient privés du droit de recevoir un enseignement objectif et critique sur l’ensemble des religions et des courants philosophiques.

    D’autres solutions existent. En vertu de la Constitution, les élèves ont droit, tout au long de l’obligation scolaire, à une éducation religieuse ou morale. La Constitution ne quantifie pas ce qui est recouvert par cette éducation et partant ne la cantonne pas dans un carcan horaire. Autrement dit, rien n’impose que deux heures soient consacrées hebdomadairement, pendant douze ans, à des cours de religion ou de morale.

    L’exigence constitutionnelle serait, par exemple, parfaitement respectée si au début de l’obligation scolaire, ces cours étaient dispensés deux heures par semaine pour être réduits au fur et à mesure du temps, et ne plus l’être qu’une heure par mois à la fin des études secondaires. En faisant ainsi de la place dans la grille horaire, tous les enfants pourraient bénéficier d’un enseignement objectif consacré à l’histoire des religions et à la philosophie.

    Ils seraient ainsi mieux armés pour comprendre la société dans laquelle ils vivent, quitte à pouvoir porter, librement, un regard critique sur les convictions de leurs propres parents.

    Le problème économique n’est évidemment pas insoluble. Une solution parmi d’autres consisterait à ne pas remplacer les titulaires des cours de morale et de religion qui prennent leur pension et d’associer, dans une phase transitoire, ceux qui sont encore en fonction au nouvel enseignement. Ils pourraient ainsi venir exposer à tous les élèves les éléments objectifs relatifs au culte ou au courant philosophique qui est le leur, à charge pour de nouveaux professeurs, formés à cette fin, de délivrer aux mêmes élèves un enseignement objectif et critique.

    Bref, la création d’un cours de morale neutre est une fausse bonne idée. Il s’agit, en quelque sorte, d’une réponse a minima aux objections juridiques qui ont été soulevées à l’encontre du système actuel. Une telle réforme revient en quelque sorte à sortir une vieillerie du grenier, à en faire une réparation de fortune et à la replacer là où on l’avait trouvée. Le moment est venu d’oser une grande réforme en offrant à tous les élèves des écoles francophones une plus grande connaissance des religions, une plus grande culture et un bagage critique. La société de demain ne pourra en être que meilleure. »

    Ici : Le cours de morale neutre, "une fausse bonne idée"

    Recadrons le débat :

    Tel qu’il est engagé, celui-ci ne concerne pas (encore ?) l’enseignement libre (c'est-à-dire en fait catholique) qui scolarise la moitié des jeunes belges.

    Le professeur Uyttendaele écrit que si «  les écoles officielles doivent organiser des cours de religion et de morale, nul ne peut être contraint de les suivre, le cours de morale n’étant plus, depuis la consécration de la laïcité dans la Constitution, un cours résiduel ».

    Deux remarques : la laïcité reconnue dont parle le professeur Uyttendaele n’est évidemment pas celle de l’Etat et des pouvoirs publics mais la laïcité philosophique qui est assimilée aux six autres cultes reconnus. Ensuite, est-il si clair que nul ne peut être contraint de suivre ce type de cours ?  La Flandre a effectivement accepté que des parents puissent faire exception de conscience à l'ensemble des cours de religion et de morale, en raison de ce que, en Flandre, on estime le cours de morale insuffisamment neutre. Il ne s'agit donc pas de rendre les cours facultatifs, mais d'acter l'absence d'un cours subsidiaire neutre. Le cas ne semble pas encore s’être posé pour la Belgique francophone.

    Et voici donc la laïcité prise à son propre piège : si certains élèves ne se retrouvent pas dans les cours de religion et de laïcité engagée actuellement dispensés dans l’enseignement officiel, eh bien créons une nouvelle option : un cours de laïcité neutre.

    Ce n’est évidemment pas du tout ce que veulent les tenants de la pensée unique post-moderne : sous le masque de la culture et de la formation à l’esprit critique, ils entendent, au contraire, poser une grande accolade au-dessus de toutes les convictions religieuses ou philosophiques, dont l’enseignement serait progressivement asservi aux valeurs d’un Décalogue officiel. 

    Marc Uyttendaele, Vincent Peillon, même combat ? Oui, mais non vraiment la Belgique n'est pas la France à cet égard...     

  • Réforme de la curie pontificale : premiers bémols

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    Lu aujourd’hui sur le site de Radio-Vatican :

    « Il est absolument prématuré d’avancer une quelconque hypothèse concernant le futur aménagement de la Curie ». Mgr Angelo Becciu, substitut de la secrétairerie d’Etat, modère les ardeurs suscitées par la décision prise le 13 avril dernier par le pape François de créer un groupe de huit cardinaux pour le conseiller dans le gouvernement de l’Eglise universelle et pour étudier un projet de réforme de la constitution apostolique Pastor Bonus.

    Dans une interview accordée mardi au quotidien du Saint-Siège, l’Osservatore Romano, Mgr Becciu rappelle que le pape « écoute tout le monde, mais d’abord et avant tout ceux qu’il a choisis comme conseillers ».

    Depuis l’annonce de la création de ce groupe, chaque parole du pape est scrutée avec intention par les observateurs habituels de l’Eglise qui tentent de deviner ce que le pape a en tête. Ses paroles sur le IOR (Institut pour les œuvres de religion) prononcées lors d’une homélie matinale aux employés de la banque du Vatican, et qui disait en substance que nulle institution ou organisation n’était indispensable, a fait beaucoup réfléchir. Mgr Becciu tient à remettre les choses à leur place : « le pape est resté surpris de se voir attribuer des phrases qu’il n’a jamais prononcées et qui déforment sa pensée ». Ses paroles étaient uniquement motivées par « la présence de quelques employés de l’Institut » alors que le pape invitait sérieusement « à ne jamais perdre de vue l’essentialité de l’Eglise ». (OR)

    Ici : mise au point de Mgr Becciu

    Comme disait l’instit’, il faut apprendre à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler…

  • Nous journalistes...

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    De Dorian de Meeus (ICI) : 

    ... nous – journalistes - avons un rôle à jouer. Nous devons analyser notre manière d’appréhender notre société, car il y a comme un décalage entre le débat public et la perception du grand public. Celui-ci n’a pas forcément tort: il est devenu impossible d’exprimer des réserves sur le ‘mariage pour tous’ ou l’adoption par des couples homosexuels sans passer pour un affreux homophobe, il est presque interdit de critiquer l’Islam sans être accusé de répandre la haine contre tous les musulmans. ....

  • Le mythe de la Curie romaine

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    Dans les petits sermons (improvisés ?) qui assaisonnent ses messes quotidiennes, le pape François fustige, paraît-il,  nommément l’Institut des Œuvres de Religion (I.O.R.) et les services qui transforment l’Eglise en une O.N.G. bureaucratique.  La presse, si prompte à critiquer la moindre parole de Benoît XVI salue en son successeur François le nouvel Hercule qui, enfin, va nettoyer l’ (E)curie d’Augias. Tout cela est il bien sérieux ?

    Voici l’opinion de l’abbé Rimaz, exprimée sur son site « Le Suisse Romain » : 

    "La Curie romaine semble rimer avec intrigue, corruption ou incurie. Depuis les affaires médiatisées de la banque Ambrosiano (avec Mgr Marcinkus), surfant sur le pseudo assassinat de Jean Paul Ier, du drame de la garde suisse pontificale, de la toute récente affaire Vatileaks et de l'IOR, une sorte de légende noire reste plaquée sur le Vatican. Cela permet à certains fantasmes d'être nourris. 

    L'affaire Vatileaks est une non-affaire, qui sera bien vite oubliée. Ce fut l'occasion pour la presse italienne de tirer les ficelles pour embarquer le Vatican, "Oltre Tevere", dans des luttes politiques intestines (lire: Cardinal Herranz: une bulle de savon) 

    Sous les lumières des médias

    La première chose à retenir: le Vatican est sous les lumières médiatiques, notamment avec la profession de vaticanistes, spécialistes des affaires vaticanes qui n'existent qu'en Italie, un peu en Espagne, en France et aux USA

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  • Y voit-on plus clair dans les projets du pape jésuite ?

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    Marco Burini  (Il Foglio, 28 avril 2013) a interviewé le Cardinal Ruini, ancien Cardinal-Vicaire de Rome et ancien Président de la Conférence épiscopale italienne. Au sein de la Curie romaine, le cardinal Ruini est membre de la Congrégation des évêques, du Conseil pontifical pour les laïcs, de l'Administration du patrimoine du siège apostolique et de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège

    Extraits de la traduction publiée par notre consoeur du site « Benoît et moi » :

     -Question :   (…) « Comment peut-on lire le passage entre la renonciation du pape Benoît XVI et l'élection du pape François: s'agit-il vraiment d'une étape historique (transizione epocale)? L'institution de la papauté serait-elle en train de changer, et dans quel sens? »

    - Réponse : (…)" La substance de la tâche du successeur de Pierre demeure. Et même, avec l'élection de Bergoglio, la papauté a donné une nouvelle confirmation de son extraordinaire actualité: il suffit de penser à l'appauvrissement que subiraient les capacités communicatives et la mission de l'Église dans le monde d'aujourd'hui s'il n'y avait pas la figure du Pape" (…)

    - Q. « Comment interprétez-vous le premier véritable geste politique du Pape François, la nomination d'un groupe de huit cardinaux «pour le conseiller dans le gouvernement de l'Église universelle et pour étudier un projet de révision de la Constitution Apostolique "Pastor Bonus" sur la Curie romaine» (selon le communiqué officiel ) ? A quelle perspective cela peut-il conduire dans le cadre institutionnel ? »

    - R. « (…) La réforme de 'Pastor Bonus' (Constitution apostolique promulguée par le pape Jean-Paul II le 28 Juin 1988) me semble très importante et potentiellement utile, bien que je ne sois pas un expert dans ce domaine. Le ligne de fond devrait, à mon avis, être celle-ci: plus de collégialité non pas pour moins de primat mais pour un meilleur exercice du primat. »

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